00:00On va écouter Emmanuel Macron en direct pour évoquer justement la guerre en Ukraine.
00:04... l'Ukrainien, mais alors que la Russie faisait croire une fois encore qu'elle était prête à la paix,
00:09les dernières heures ont été marquées par à nouveau des frappes contre des infrastructures civiles,
00:15en particulier énergétiques, et contre des civils ukrainiens.
00:18Et donc sur le terrain, la réalité est tout le contraire d'une volonté de paix.
00:23Plusieurs participants à notre réunion ont aussi rendu compte de leurs échanges directs avec les Russes,
00:29en particulier avec le président Poutine.
00:31Il n'y a aujourd'hui clairement pas de volonté russe d'avoir un cessez-le-feu.
00:36Et les propos qui ont été tenus par le ministre des Affaires étrangères russe d'ailleurs ces dernières heures,
00:42à l'issue des discussions de Genève, l'ont montré.
00:45Il a dit qu'il n'avait pas de volonté de discuter sur le plan dit amendé qui ressortait des discussions de Genève.
00:50Et donc dans le court terme, nous avons quelques lignes simples.
00:55D'abord, nous devons continuer de mettre la pression sur la Russie pour qu'elle veuille négocier.
00:59Ce sont nos sanctions, les sanctions américaines qui rentrent en vigueur,
01:03ce que nous faisons contre la flotte d'iFantome qui fait les trafics de pétrole à travers le monde.
01:09Ensuite, nous devons continuer de soutenir l'Ukraine avec force,
01:12ce que nous avons fait lundi dernier quand le président Zelensky est venu à Paris
01:15et ce que tous les collègues font autour de la table, le soutien financier, le soutien militaire pour tenir cette guerre de résistance.
01:22Troisième chose, il faut continuer les discussions de paix.
01:24En ce moment même, et aujourd'hui, les Américains, les Ukrainiens, les Russes ont pu, à un niveau technico-politique,
01:31discuter des conditions et avancer sur le plan de paix.
01:36Ce sont des choses importantes.
01:37Nous soutenons tous la volonté d'un plan de paix.
01:39Donc il faut continuer ce travail.
01:41Et notre volonté est en coordination étroite avec les Américains
01:44de pouvoir avancer sur un schéma qui soit acceptable.
01:47Mais la question principale qui reste posée, encore une fois, c'est est-ce qu'il y a une volonté russe ou pas ?
01:54Et puis, dans ce contexte, nous avons décidé d'avancer tout particulièrement sur deux choses dans les prochains jours.
01:59La première, ce sont les actifs gelés russes, comme vous le savez, qui sont extrêmement importants
02:06et qui sont là aussi un moyen de pression.
02:08Et donc, nous allons finaliser dans les prochains jours, en coordonnant avec tous les pays européens les plus concernés
02:14et évidemment avec l'Union européenne et la Commission européenne, une solution qui permette de sécuriser des financements,
02:20donne de la visibilité à l'Ukraine, mais maintienne cette pression.
02:24Et puis, l'autre chose, c'est une fameuse garantie de sécurité.
02:29Un très gros travail a été fait ces derniers mois, supervisé par les Britanniques et les Français.
02:35Et au fond, quand on parle de garantie de sécurité, qu'est-ce que ça veut dire ?
02:38C'est que le jour d'après la paix, une fois le cessez-le-feu obtenu, nous voulons être sûrs que ce cessez-le-feu soit durable.
02:44Et donc, le premier élément, c'est le suivi du respect du cessez-le-feu, par de la surveillance, des images.
02:52Et donc là, nous allons engager ce travail, en particulier avec les Etats-Unis et l'OTAN.
02:57Ensuite, c'est comment on maintient cette paix en dissuadant toute nouvelle agression.
03:02Et pour cela, c'est d'abord d'avoir une armée ukrainienne forte.
03:05Les discussions à Genève ont montré qu'il ne devait pas y avoir de limitation à l'armée ukrainienne.
03:09Nous avons planifié tout ce qu'il fallait pour le faire.
03:12Et puis, à côté de ça, c'est d'avoir des forces de réassurance qui, en deuxième rideau, viennent consolider cette armée ukrainienne.
03:18Sur cela, ce qu'on a décidé, c'est de lancer un groupe de travail dès demain, piloté par la France et la Grande-Bretagne,
03:24avec une association étroite de la Turquie qui joue un rôle clé sur le plan maritime et, pour la première fois, avec une implication des Etats-Unis d'Amérique.
03:33Ces prochains jours nous permettront de finaliser très précisément les contributions de chacun et d'avoir ces garanties de sécurité ainsi finalisées.
03:42C'est essentiel pour les Ukrainiens.
03:44C'est essentiel pour négocier une paix crédible et pour maintenir, là aussi, une pression sur la Russie.
03:49Voilà les éléments principaux qui ressortent de la discussion que nous venons d'avoir et que je voulais partager en toute transparence avec vous.
03:56Et donc, nous continuons, avec nos partenaires, à tout faire pour que la paix puisse être obtenue en Ukraine et sur le continent européen,
04:06mais que ce soit une paix au fond sérieuse, respectueuse du droit international et durable, pour les Ukrainiens et pour nous tous.
04:12Les prochains jours, évidemment, seront riches, là aussi, d'avancer.
04:17Et autant de fois que nécessaire, je reviendrai vers vous pour vous rendre compte de ces échanges.
04:23Merci beaucoup.
04:25Voilà pour les propos du président Macron, en direct sur CNews et sur Europe 1.
04:29Il faut, évidemment, continuer les efforts de paix, mais une paix sérieuse, à la fois pour l'Ukraine et pour le continent européen.
04:35Général de Richeouf, on entend le chef de l'État qui tente d'aider les Ukrainiens à obtenir un accord qui soit le moins pire possible pour eux.
04:45Ce qui est important dans cette affaire, c'est que même c'est les Américains et les Russes.
04:50Donc, je pense que l'Europe essaie de revenir dans la course et c'est un peu compliqué pour elle.
04:57Que la défense, que l'effort soit fait sur la défense, je suis tout à fait d'accord.
05:01On est tous d'accord, on est bien d'accord.
05:04Il faut quand même se rappeler que depuis 40 ans, tous les hommes politiques de droite et de gauche qui ont été en France ont rabioté les financements de la défense.
05:14Ils sont dans le seul parafoui de l'OTAN.
05:16Brusquement se réveillent, on dit « Ah là là, il faut armer ». Bien évidemment, mais chercher l'erreur.
05:20La deuxième chose, je voulais revenir sur ce qu'a dit Nolo tout à l'heure concernant l'Afrique.
05:25L'Afrique, on a déserté comme des péteux.
05:27On est partis à coup de sifflet. Bref, on est partis. La nature est en horreur du vide.
05:32Les Russes et les Chinois sont arrivés.
05:33Bon, alors on peut le regretter.
05:34– Ils étaient déjà là.
05:34– Wagner était déjà là.
05:37– Wagner était déjà là.
05:37– Oui, mais Wagner, c'est 1 200 mecs contre...
05:40– Wagner, comme vous dites, c'est...
05:42– Non, mais c'est pour créer un sentiment du français dans la population.
05:46– Je veux dire, par là, on ne récolte que ce qu'on a sommé.
05:50On était incapables d'avoir une politique durable, intéressée, intéressante, nous concernant.
05:57Donc après, il ne faut pas se plaindre en disant, les autres prennent la place.
05:59Ben oui, les autres prennent la place.
06:00Et je pense que malheureusement, pour l'Afrique, on aurait dû avoir une autre attitude.
06:05– Moi, je pense quelque chose de simple, je vais me dire si ce n'est pas simpliste.
06:09Je me dis que plus la France et les Européens montreront qu'ils sont prêts à être solidaires
06:13d'un autre pays attaqué, moins les Russes auront tendance à le faire.
06:17Parce qu'ils se disent, on va vraiment avoir affaire à forte partie.
06:21Pas seulement l'Estonie, mais toute l'Europe.
06:22Donc moi, c'est le raisonnement.
06:24– Oui, non, non, peut-être.
06:25– C'est peut-être ça le sens du discours.
06:27– Peut-être, mais je répète, je ne suis pas du tout certain, mais comme beaucoup,
06:30que la Russie veuille faire quelque chose véritablement au-delà de ce qu'elle fait aujourd'hui.
06:36Franchement.
06:36– Éric Revelle, un mot ?
06:37– Moi, je veux juste, non pas contredire le soldat de l'eau,
06:41mais aller dans le sens du général.
06:43Vous savez, ce qui se passe en Afrique, c'est absolument sidérant.
06:45Les Russes viennent de signer un accord militaire avec le Togo
06:48pour pouvoir, vous avez vu, pour pouvoir investir les ports maritimes togolais
06:54et donner toute puissance aux trois autres pays qui nous ont foutus dehors,
06:58le Mali qui va être submergé par l'islamisme, le Niger et le Burkina Faso.
07:01Eh bien, les Russes sont en train d'avancer grandement.
07:04Et ce n'est pas un problème de Wagner,
07:06c'est qu'ils sont en train de signer des accords commerciaux et militaires,
07:09et militaires avec le Togo.
07:11Et le président togolais, il était le 30 octobre à l'Elysée,
07:14il devait renforcer les relations avec la France, vous voyez ?
07:16Bah, Poutine, il vient de signer un accord militaire avec le Togo
07:18qui offre toute la façade maritime à ces pays-là.
07:21– C'est que l'EFD.
07:21– Revenons à l'enjeu de la mobilisation de la jeunesse.
07:24– On parle de la Russie sur les Pays-Bas,
07:26mais on ne parle jamais de ce qu'ils sont en train de faire
07:28au-delà de Wagner, qui est une poignée d'hommes incontrôlés et incontrôlables.
07:31Ils sont en train d'avancer, mais c'est incroyable.
07:35– J'entends, mais revenons à la question de la mobilisation de la jeunesse française.
07:38On va écouter le général Jean-Paul Paloméros,
07:40qui a été en train d'améler cette semaine.
07:42Lui qui dit, voilà, c'est important que tout le monde ait bien les enjeux en tête.
07:46Il ne faut pas être complètement défaitiste, écoutons-le.
07:50– Il faut être très sérieux dans la préparation de nos forces
07:56et la professionnalisation qui a été choisie dans les années 90.
08:01C'est vrai, après la fin de la guerre froide,
08:03elle a conduit à des armées qui sont resserrées, d'un format resserré.
08:08Et donc, à ce débat, en se disant,
08:10mais comment on fait pour ressusciter une armée, quelque part, de nombre,
08:15alors qu'on a une armée très qualitative ?
08:18Et là, tous les débats sont ouverts, dans tous les pays d'ailleurs.
08:22Regardez l'Allemagne en ce moment.
08:23Doit-on monopoliser notre belle jeunesse pour la guerre, pour la crise,
08:28ou en a-t-on besoin aussi pour faire vivre le pays ?
08:32C'est ça le vrai débat.
08:34Et il est posé, tout ce qu'on souhaite, c'est que comme on est nombreux,
08:38qu'on a l'Alliance Atlantique, 32 pays aujourd'hui,
08:41ils ne sont pas tous de même nature, mais peu importe, 32 pays ensemble,
08:44on n'a peut-être pas besoin de faire appel à des conscriptions nationales
08:48pour avoir le nombre.
08:50Après, c'est la qualité, l'aptitude de se battre ensemble et la volonté de le faire.
08:54– Pour le général Palomérus, Sabrina Medjeber, mobiliser la jeunesse.
08:57– Avec le fait de créer un service militaire, comme vous le disiez tout à l'heure,
09:01comme creuset français, quand on voit qu'il y a une partie de la jeunesse
09:08en pleine béance identitaire, en pleine errance identitaire,
09:11qui choisit de s'enrôler dans la criminalité ou qui parfois y est forcée,
09:15je trouve que s'il n'y a pas, et qui est en rupture aussi avec la société française,
09:18je trouve qu'il n'y a pas mieux que justement ce type de fonctionnement
09:23pour rassembler parce que, évidemment, ça crée un sentiment d'appartenance
09:28et une nation ne tient pas s'il n'y a pas un « nous » commun.
09:30Donc je trouve ça salutaire pour notre jeunesse.
09:32– Général, je sais que vous travaillez aussi beaucoup sur les bons lieux.
09:35– Non, mais je suis tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit.
09:38Je l'ai dit, je l'ai écrit, je l'ai vécu.
09:42Il y a des demandes, c'est-à-dire que moi j'ai côtoyé des jeunes
09:44il y a encore deux ans à Nîmes.
09:46Vous savez que Nîmes, c'est quand même une cité
09:47où tous les jours, il faut se mettre derrière ses volets
09:50pour ne pas risquer les balles, parfois.
09:54Et il me disait, mon général,
09:55mais quand est-ce que les armées viennent dans les banlieues ?
09:57Parce que nous, ce que l'on souhaite, c'est avoir la paix.
10:00Et pour avoir la paix, on n'a plus confiance dans la police.
10:03Ils me disent comme ça.
10:04Mais par contre, si tu mets des légionnaires là-bas,
10:07tu iras, tout va être calme.
10:08Tout va être calme et nous, enfin, on pourra sortir,
10:11on pourra vivre véritablement, vivre comme il faut vivre en France.
10:13Voilà. Et donc, j'en ai compris qu'il y avait quand même une demande forte
10:19vraiment de trouver les moyens d'établir une paix.
10:22Louis.
10:23Moi, j'entends ce que vous dites, mon général,
10:25mais j'ai un tout petit désaccord sur une chose.
10:27Moi, j'ai l'impression que sur le fait de rétablir l'ordre,
10:30la sécurité partout en France,
10:33en réalité, c'est juste une question de courage politique
10:35et d'ordre que vous donnez,
10:36et de risque que vous êtes prêts à prendre
10:38quand vous êtes responsable politique.
10:40Si vous envoyez la Légion étrangère
10:42et que vous leur dites exactement ce que vous dites aujourd'hui
10:44aux policiers et aux gendarmes,
10:45c'est-à-dire surtout, si on vous tire dessus,
10:47vous reculez, vous ne vous détruisez.
10:49Mais ce sera le même sujet.
10:50En réalité, je pense que ce n'est pas une question
10:51de l'unité qu'on va mettre sur le terrain,
10:54c'est une question d'ordre et de courage politique.
10:56Et ensuite, effectivement, il y a un vrai sujet,
10:58qu'est-ce qu'on fait de la jeunesse ?
10:59Non, mais ça, pour moi, c'est un autre sujet.
11:02Si vous me permettez,
11:03le sujet, vous venez d'évoquer sur les armées,
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