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Mardi 25 novembre 2025, retrouvez Olivier Debeugny, (Fondateur et Président, Dragon LLM), Thomas Klein (Senior Directeur de la Stratégie technologique, Microsoft) et Benjamin Levy, (cofondateur et CEO, Aimigo) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00On commence cette édition avec les interviews de l'IA et mes premiers invités, Olivier Demuny,
00:08vous êtes fondateur, président de Dragon LLM. Bonjour. Bienvenue sur ce plateau. Avec vous,
00:14Benjamin Lévy, cofondateur et CEO d'Aimigo, ex-Jim Glish. Vous avez vu mon accent ?
00:21Très bon. Il est très bien.
00:23Il faut que je travaille encore un petit peu. Merci aussi d'être avec nous. Et puis,
00:26à distance et connecté, Thomas Klein. Bonjour Thomas, ingénieur, expert en intelligence artificielle
00:33appliquée à la santé. Vous êtes aussi le directeur de la stratégie technologique chez Microsoft et
00:38d'ailleurs, vous nous parlez depuis les États-Unis. Alors, je voulais montrer, on va commencer ensemble
00:43ces interviews de l'IA. Thomas, je voulais montrer votre ouvrage que vous avez la gentillesse de nous
00:48faire parvenir, l'IA au service de la santé, ouvrage indispensable pour appréhender la révolution
00:54de l'IA en santé. Alors, justement, quelle est votre vision, vous, de l'impact de l'intelligence
01:01artificielle en santé ? Est-ce qu'on reste dans quelque chose de très important dans le domaine
01:07de la recherche ou, véritablement, on va voir des transformations très pratiques,
01:13appliquées aux patients ?
01:15Alors, on est vraiment à la croisée des chemins aujourd'hui sur ce qu'on va vouloir faire avec
01:21l'intelligence artificielle dans le parcours du soin et c'est ce que j'ai souhaité présenter
01:25finalement avec l'ouvrage que vous présentez. C'était proposer un guide pour les médecins,
01:31les décideurs et finalement tous les citoyens curieux pour essayer de mieux comprendre ce qu'on peut
01:36faire avec l'IA et ce qu'on ne peut pas faire aujourd'hui.
01:41Mais on en est où de cette transformation du secteur de la santé par l'IA ?
01:47Elle est très réelle aujourd'hui et elle est déjà implémentée assez bien dans les usages.
01:52Aujourd'hui, on considère qu'environ 67% des hôpitaux utilisent déjà l'IA sur certains sujets.
01:59Maintenant, ce qui nous intéresse, c'est effectivement d'accélérer, de voir comment est-ce qu'on peut apporter
02:04plus de valeur aux patients, aux médecins pour vraiment mettre cette intelligence artificielle
02:10au service de la communauté médicale et des patients.
02:14Alors, vous donnez des exemples très concrets de ce que transforme l'intelligence artificielle
02:20dans le domaine de la santé. On peut peut-être prendre quelques exemples, par exemple sur la partie
02:24diagnostique précoce et médecine de précision. Est-ce qu'on peut même parler de médecine personnalisée ?
02:30C'est vers là qu'on va ?
02:32Oui, tout à fait. Pour donner un exemple qui parle, on va vraiment voir l'intelligence artificielle
02:38comme une deuxième perdue au service du médecin.
02:42Mais ses yeux, ils ont deux qualités. La première qualité, c'est qu'ils ne se fatiguent jamais.
02:46Et deux, c'est qu'ils ont vu beaucoup, beaucoup de choses au cours de leur vie.
02:50Donc, je vais prendre l'exemple qui se comprend assez bien de tout ce qui va être imagerie médicale.
02:54L'IA va permettre d'analyser scanners, IRM, peut-être même réussir à identifier des choses qui avaient été manquées par le médecin.
03:06Mais surtout, et c'est bien à sa force, ça va être la capacité à analyser cette image et la mettre en corrélation avec des millions et des millions d'autres images.
03:15Et si jamais il y a un petit pattern qui va attirer l'attention de l'imagerie médicale,
03:22là, ça va permettre d'envoyer une alerte au médecin pour vraiment attirer son attention et qu'il ait un regard beaucoup plus attentif.
03:30Et pour vous donner un exemple très clair, Delphine, aujourd'hui, c'est déjà une réalité.
03:34Sur toute la partie détection du cancer du sein, avec l'IA, on détecte 17% de plus de cancers du sein que sans l'IA.
03:42Oui, mais ça ne veut pas dire qu'on fait sans le médecin, parce que ces IA, ils ont besoin d'être entraînés aussi par de la compétence, de l'expertise médicale.
03:50Donc, on va continuer à avoir besoin de former ces médecins aussi à travailler seul sans les outils d'IA.
03:56Est-ce que, je vous dis ça, parce qu'il n'y a pas un risque justement de perte d'expertise et de compétence chez les humains ?
04:04C'est une vraie question, mais vous savez, c'est un petit peu cette idée de la médecine de demain, que l'IA se fera sans médecin.
04:13Moi, j'ai envie de poser une autre question.
04:15Est-ce que les ambitibiotiques ont remplacé les médecins ?
04:19Est-ce que les vaccins ont remplacé les médecins ?
04:22Est-ce que l'imagerie médicale a remplacé les médecins ? Non.
04:25C'est-à-dire que tout au cours du long de l'histoire, sur les millénaires passés, la science a aidé la médecine à évoluer.
04:31Et à chaque fois, finalement, c'était pour augmenter les capacités des médecins et leur donner de plus en plus de possibilités d'action.
04:40Là où, par contre, je vous rejoins, c'est que l'IA est effectivement un petit peu singulière par rapport à ces autres évolutions,
04:49pour trois raisons très simples à comprendre.
04:51La première, c'est qu'elle va toucher absolument tous les métiers de la médecine.
04:55La deuxième, c'est qu'elle va vraiment s'attacher au raisonnement cognitif, de par toutes les quantités d'informations qu'elle connaît.
05:02Et la troisième, c'est qu'elle va vraiment nous interroger sur la relation qu'on veut entre le médecin et le patient,
05:09qui est responsable et qui va vraiment conseiller comment on va être prise, la prise de décision.
05:15Alors, on a tous envie que la médecine fasse des progrès, soit plus personnalisée, soit plus prédictive,
05:21pour nous éviter même de tomber malade. On a aussi envie de gagner en efficacité dans le parcours de soins.
05:27Et là, je dois dire qu'il y a beaucoup de travail. Est-ce que l'IA peut commencer à faire son chemin sur ce sujet
05:33de la gestion de temps médical, de l'organisation des soins ?
05:40Oui, tout à fait excellent exemple.
05:42Pour avoir un nombre en tête, on considère qu'environ un tiers du temps du médecin est utilisé pour traiter de l'administratif.
05:52Donc, on imagine assez facilement les possibilités d'amélioration.
05:57Donc, vous avez cette IA. Et donc, ça, c'est déjà une réalité, ce que je vous décris en consultation.
06:01Cette IA qui va travailler pendant la consultation pour préparer le compte rendu, préparer l'ordonnance,
06:07codifier les actes qui ont été donnés, et finalement, donner un petit peu plus de temps aux médecins pour échanger,
06:14répondre aux questions, donner des précisions.
06:17Et c'est ça qui est un petit peu ironique.
06:19C'est que finalement, cette IA, cette machine, c'est elle qui va pouvoir donner un petit peu plus de place à l'humain
06:25au cours de ces rendez-vous et ces consultations médicales.
06:28Oui, on l'espère. Est-ce que vous avez des questions, vous, sur l'impact de l'IA en santé ?
06:34Si on est un expert, c'est le moment, profitez-en.
06:36Non, je pense que c'est assez clair.
06:39Je pense que, personnellement, je serais ravi d'aller voir un médecin qui a accès à toute une base de connaissances
06:45beaucoup plus large que la sienne propre pour pouvoir faire un diagnostic,
06:50tout en ayant le côté humain de pouvoir interpréter et se faire un avis sur des choses
06:55que lui seul peut percevoir et pas la machine, en fait.
06:58Et c'est cette bonne combinaison des deux qui peut vraiment apporter quelque chose au niveau de la médecine.
07:02Mais Olivier a complètement raison, parce que pour avoir juste un ordre d'idée,
07:07aujourd'hui, en 2025, c'est 2000 publications scientifiques médicales qui sont produites par jour.
07:14Par jour, rendez-vous compte.
07:15Donc, pour vraiment aller dans le sens d'Olivier, pouvoir avoir un médecin qui va avoir...
07:18Voilà, et ça croît chaque année.
07:22Donc, vraiment, avoir un médecin qui va pouvoir utiliser cette base de données
07:26pour traiter un cas un petit peu précis, un petit peu compliqué,
07:30Olivier a tout à fait raison, c'est vraiment le médecin augmenté
07:34qui va pouvoir aller plus loin, être plus juste dans ses analyses.
07:38Alors, je vous suggère de rester connecté avec nous, Thomas,
07:41même si vous n'avez pas besoin de cours d'anglais, puisque vous êtes aux Etats-Unis.
07:45Donc, je pense que vous êtes totalement fluente, vous.
07:49Benjamin Lévy est avec nous.
07:50Il est cofondateur et CEO d'Aimigo, donc qu'on a connu sous le nom de Jim Glish.
07:55Vous concevez, vous commercialisez depuis 2004 des parcours d'e-learning adaptatifs
08:02qui sont destinés à l'apprentissage des langues.
08:04Donc, en fait, vous êtes une entreprise de logiciels.
08:06Oui.
08:08Qu'est-ce que ça a changé, l'arrivée de l'IA ?
08:09Qu'est-ce que c'est en train de changer ?
08:11Parce que vous faisiez déjà de l'apprentissage adaptatif, on avait donc pas besoin d'IA ?
08:16Qu'on considère comme une forme d'IA, d'IA de décennie,
08:22qui consistait déjà à personnaliser les parcours pédagogiques
08:25en fonction d'un modèle apprenant que nous renouvelons en permanence
08:34et qui nous permet, à la manière d'un professeur particulier tout le temps disponible,
08:39de personnaliser sa pédagogie en fonction des attentes, des forces et faiblesses de chaque étudiant.
08:44Donc, de l'intelligence artificielle, j'ai envie de dire, à l'ancienne, classique, machine learning.
08:49Là, aujourd'hui, on est dans cette phase de hype autour de l'IA générative.
08:54Ça concerne directement le langage.
08:56Ce sont des grands modèles de langage.
08:58Donc, c'est quand même une transformation, j'imagine, nouvelle aussi pour les applis de langue.
09:02Tout à fait. Donc, nous, on sait effectivement, on a une équipe en interne
09:05et on s'est toujours considérés un peu comme des spécialistes de l'IA,
09:08mais en tout cas au service de l'éducation dans notre segment
09:10et en particulier de l'éducation aux langues.
09:15Et puis, c'est très naturellement qu'on a anticipé et accueilli les innovations
09:20dans les années 2022 avec les modèles LLM qui sont arrivés.
09:23Et il y a eu une première mise en implication très, très, très facile à comprendre
09:28qui a été de proposer des conversations à nos apprenants
09:32alors que nous ne le faisions pas avant.
09:36Et des conversations complètement ouvertes, ça, c'est un peu délicat, non ?
09:40Aujourd'hui, de laisser les chatbots discuter avec les utilisateurs.
09:44Alors, ouvertes ou non, en tout cas, nous, notre focus et notre objectif,
09:48c'est de générer de l'assiduité, c'est-à-dire dans le domaine de l'éducation
09:51et notamment de l'auto-apprentissage,
09:54qu'on en est tout seul face à un écran pour apprendre quelque chose.
09:57L'enjeu pour nous, c'est générer de la motivation, générer de l'assiduité.
10:00Donc, il s'agit, dans le cadre d'une conversation qui peut être ouverte
10:03ou qui soit fermée sur un thème en particulier,
10:07de générer cette assiduité, cette motivation
10:11qu'encore une fois, un professeur humain, avec son charisme, avec son expérience,
10:15va savoir générer auprès de ses étudiants.
10:18Donc, ça a été le premier domaine d'application.
10:21Aller dans le domaine de la conversation alors que nous ne le faisions pas avant.
10:26Et puis aussi, nous avons très vite travaillé sur quelque chose,
10:30savoir que pendant toutes ces années, nous, on a 22 ans,
10:33et pendant toutes ces années, différents acteurs nous ont approchés
10:36dans différents domaines de l'éducation supérieure, secondaire,
10:39de la formation professionnelle, pour nous dire,
10:40on adore votre produit dans les langues,
10:42on aimerait en avoir un pour telle filière d'éducation supérieure
10:46ou tel sujet de formation professionnelle.
10:50Et l'arrivée de ces IA génératives nous a permis d'adresser ces enjeux
10:55qui sont des enjeux d'ingénierie pédagogique
10:58sur la base des contenus pédagogiques d'acteurs professionnels de ces différentes filières.
11:04Plus spécialisés, avec un vocabulaire plus spécialisé, c'est ça ?
11:07Plus technique ?
11:08Alors, pas qu'un vocabulaire, on sort des langues,
11:10on sort de l'apprentissage des langues,
11:11et puis on avait des relations avec des acteurs,
11:15notamment dans l'éducation supérieure,
11:16puisque c'est par ça qu'on commence,
11:18et en particulier dans l'éducation santé,
11:20qui ont des contenus pédagogiques de référence dans différentes filières,
11:24la première année de médecine, le cursus infirmier,
11:27et qui cherchent aussi, eux, depuis des années,
11:30depuis des décennies, avec l'IA adaptative,
11:32mais aujourd'hui, avec l'IA générative, à valoriser leur contenu,
11:35leur expertise, pour le coup, humaine,
11:37édité par des humains, à l'ère de l'IA.
11:41Et du coup, c'est assez naturellement que nous avons pu enfin travailler,
11:44trouver une équation pour travailler sur leur expertise,
11:46sur leur contenu, sur leurs ouvrages,
11:48pour former des coachs, des compléments d'apprentissage.
11:53Alors, des coachs virtuels ?
11:54Des coachs virtuels, tout à fait,
11:56qui vont se saisir d'un corpus,
11:59et qui vont accompagner un étudiant,
12:01dans la préparation de ses examens,
12:06dans le suivi de sa scolarité,
12:07ou de ses études, sur la base de ses contenus experts.
12:10Donc, vous avez signé un partenariat avec Athier et Duneau,
12:13deux grands éditeurs, quand même, dans le monde de l'éducation.
12:16Sur quelle matière vous vous lancez en premier,
12:19avec ce nouveau coach intelligence artificielle ?
12:22Alors, on a commencé par la santé,
12:24et on a commencé par la filière première année de médecine,
12:27donc le concours de médecine, qu'on appelle le PASLAS,
12:29avec Duneau, qui est un éditeur référent sur cette filière,
12:33qui commercialise depuis de nombreuses années des ouvrages de référence sur cette filière,
12:38donc avec des fiches de cours, des tests, des corrections, des années, etc.
12:42Et puis, côté Athier-Fouché, la filière infirmière,
12:47avec, dans les deux cas, des connaissances très théoriques,
12:50une densité de connaissances théoriques à apprendre et à mémoriser,
12:52qui est assez importante,
12:54mais avec des contextes étudiants très différents,
12:56puisque côté médecine, on est sur un concours,
12:59et côté infirmier, on est sur des partiels,
13:02et un cursus sur trois ans.
13:03Donc, on a voulu adresser ce domaine de la santé,
13:06encore une fois, qui était une première hypothèse.
13:07Nous, on travaille déjà sur d'autres domaines
13:09qui n'ont rien à voir avec la santé,
13:11mais où il y a aussi des examens,
13:12et où il y a aussi des connaissances théoriques dures,
13:14comme on dit, les hard skills,
13:16à apprendre, à comprendre et à mémoriser.
13:19Et c'est là où notre coach va avoir une valeur ajoutée,
13:22parce qu'il va être capable d'évaluer ses étudiants sur ses notions,
13:26et puis, s'il y a une faiblesse détectée,
13:29de revenir, d'approfondir,
13:32mais pas comme Tchad GPT,
13:33qui va nous sortir ses réponses d'on ne sait pas trop où,
13:36et qui potentiellement pourrait se tromper,
13:38halluciner, comme on dit,
13:40on va rester dans le périmètre fermé des contenus experts
13:42de nos partenaires éditeurs.
13:44On va faire réagir Thomas Klein,
13:46parce que ça rejoint aussi vos sujets.
13:49Là, on parle de la santé,
13:50on parle de former des médecins aussi,
13:52et grâce à des coachs en IA,
13:54enfin, des jeunes, des jeunes étudiants.
13:56Oui, c'est absolument brillant, ce genre d'initiative,
14:01et on revient finalement à un point qu'on évoquait en début de propos.
14:04On a effectivement, plus que jamais, besoin de médecins,
14:07et si on peut accélérer, faciliter leur apprentissage
14:11et les notions appréhendées avec ces outils d'IA,
14:13c'est vraiment extrêmement positif,
14:16et moi, je suis toujours très friand de ce type d'initiative.
14:19Du coup, vous allez pouvoir tester iMigo,
14:21même si vous êtes fluente en anglais,
14:22vous pourrez le tester sur les questions de santé.
14:25Avec plaisir.
14:26Alors, Olivier Debeny,
14:27vous êtes le fondateur président de Dragon LLM,
14:30qu'on a connu sous le nom de Lingua Custodia,
14:33entreprise française qui conçoit des modèles d'IA spécialisés.
14:36Lauréate du large AI grand challenge organisé par la Commission européenne.
14:42Vous parlez d'une architecture 100% européenne ?
14:45Oui.
14:46C'est le cas ? On peut être 100% européen ?
14:47Ah oui, on peut être 100% européen.
14:49Pas juste au GPU, quand même ?
14:50Une architecture, on parle de logiciel.
14:52On parle de logiciel.
14:53Exactement, on parle de logiciel.
14:55Là-dessus, oui.
14:56OK. Qu'est-ce que ça change,
14:58et qu'est-ce que ça engage comme contrainte,
14:59et sur quoi vous voulez vous spécialiser,
15:01vous faire une place ?
15:02En fait, ce concours que vous avez mentionné là,
15:06nous a permis d'accéder à la puissance de calcul de l'Union européenne,
15:10qui est en voie de construction,
15:11mais qui est déjà très importante.
15:14Sur le calcul haute performance ?
15:15Oui. Donc, c'est des supercalculateurs européens,
15:18qui se trouvent dans différents pays.
15:19En France, on en ouvrira un bientôt, encore un nouveau.
15:22Et en fait, ce que nous avons été sélectionnés par la Commission européenne,
15:26parce qu'on s'est engagés à construire une nouvelle architecture de LLM.
15:32Quand on parle de tchat GPT, T, ça veut dire transformeur,
15:35qui est l'architecture de base sur laquelle fonctionne aujourd'hui l'essentiel des LLM,
15:39qui est assez consommatrice en énergie,
15:41qui nécessite des gros serveurs.
15:43Et en fait, l'approche qu'on a proposée, c'était de regarder
15:46quels sont les papiers de R&D qui sont sortis ces dernières années,
15:49et comment est-ce qu'on peut créer une nouvelle façon de créer de LLM,
15:53de créer une architecture qui n'est pas pure transformeur,
15:55mais qui est hybride,
15:56de façon à pouvoir être sur le sujet de la frugalité,
16:00faire des modèles, être...
16:01Mais ça ne veut pas dire faire des petits modèles ?
16:03Pas forcément.
16:03Pas forcément.
16:04C'est une architecture qui permet de sortir des modèles de différentes tailles,
16:08y compris des gros,
16:09mais l'idée, c'est que ça puisse tourner sur des serveurs 4, 5 fois plus petits.
16:14Et quand vous dites hybride, c'est hybridé avec quoi ?
16:16Avec un autre type d'architecture qui s'appelle Mamba.
16:20En fait, juste pour faire de façon très simplifiée,
16:22quand vous me posez une question, si je suis sur Transformer,
16:25je vais réfléchir à tout ce que j'ai dit depuis ma naissance avant de vous répondre.
16:28Si on est sur une architecture hybride, notamment avec Mamba,
16:31ça veut dire que j'ai créé des boîtes mémoires,
16:33que je rends dynamiques,
16:34et je vais voir laquelle j'utilise pour vous répondre.
16:36Je suis capable de vous répondre beaucoup plus rapidement.
16:39J'utilise moins d'énergie,
16:40et donc je peux être sur un serveur plus petit.
16:42Super intéressant.
16:44Je ne sais pas si vous avez des questions sur ce nouveau modèle,
16:47cette nouvelle architecture.
16:49Du coup, 100% européenne, ce serait un modèle unique ?
16:51Aujourd'hui, ça existe déjà ?
16:53Alors, c'est sorti, on l'a sorti le 15 octobre,
16:55c'est là où on a changé de nom à cette occasion,
16:59justement pour indiquer qu'on était créateur de modèles.
17:01C'est la première fois en Europe depuis très très longtemps
17:03qu'une société sort une nouvelle façon de créer des LLM,
17:06une nouvelle architecture qui est en open source.
17:09Donc d'autres peuvent reprendre cela
17:11et s'inspirer de cette architecture
17:13pour construire des LLM plus frugaux.
17:15On a sorti en parallèle,
17:16donc ce n'était pas juste un papier de R&D,
17:18c'est-à-dire qu'on a également créé un modèle de démonstration,
17:20un modèle de fondation de démonstration,
17:22de petite taille, 3.6 milliards de paramètres,
17:24pour montrer que ça marche et indiquer justement
17:26que tout ce qu'on avait promis en termes d'efficacité,
17:29d'efficience, fonctionne,
17:30avec un niveau de qualité aussi égal à des moteurs,
17:33à des modèles parfois plus gros.
17:34Et là, sur notre agenda maintenant,
17:36c'est de sortir des modèles plus gros en taille.
17:38Alors, pour des secteurs, sur des sujets spécifiques ?
17:40Alors, des moteurs, des modèles,
17:43toujours de fondation,
17:44de 7 milliards de paramètres, 70 milliards de paramètres.
17:46Notre objectif, notamment pour le 7 milliards de paramètres,
17:49c'est d'avoir aussi une approche qui est 7 milliards de paramètres
17:53en équivalent qualité, mais actif 1 milliard de paramètres.
17:56Donc, ça veut dire potentiellement pouvant tourner sur des serveurs CPU.
17:59Donc, sur les serveurs existants des sociétés,
18:03sans qu'elles aient à investir,
18:05donc pouvoir faire tourner ça chez soi,
18:06donc les données ne sortent pas,
18:08et sur des serveurs de production existants.
18:10C'est notre objectif là-dessus.
18:12Donc, ça, sur des modèles de fondation.
18:15À côté de ça, on continue évidemment à spécialiser des modèles,
18:18notamment pour nos clients historiques,
18:21qui sont beaucoup dans le secteur financier,
18:23ou des directions financières de grands groupes,
18:24sur lesquelles on travaille toujours sur le sujet de la frugalité.
18:27Nos clients viennent nous voir en nous disant
18:28« Nous, on n'a pas besoin d'un énorme modèle
18:30qui connaît tous les noms des maîtresses d'Henri IV. »
18:32« On veut juste un truc qui va fonctionner pour tel cas d'usage bien particulier. »
18:35« Est-ce que c'est possible de régler un modèle
18:37de façon à ce qu'il fonctionne bien
18:40pour ce cas d'usage-là en particulier ? »
18:42Merci, on applaudit des deux mains, on est d'accord.
18:45On soutient toutes ces initiatives 100% européennes dans le logiciel.
18:49Merci beaucoup.
18:51Donc, Olivier Demunier était avec nous,
18:53fondateur et président de Dragol NLM,
18:55Benjamin Lévy, cofondateur et CEO d'Aimigo,
18:58et Thomas Klein, qui est expert en stratégie technologique
19:02chez Microsoft dans le secteur de la santé.
19:05Merci beaucoup.
19:06Restez avec nous.
19:06On continue avec la découverte d'une jeune pousse.
19:08Merci.
19:09Merci.
19:10Merci.
19:11Merci.
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