- il y a 16 heures
Avec Hubert Baya Toda, Président fondateur de Leakmited et David Rybojad en charge de la solution Revilo, chez VINCI Construction.
—
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos du Grand Matin Week-End : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDSoOQuH74IIXMno3AffxfUT
##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-11-16##
—
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos du Grand Matin Week-End : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDSoOQuH74IIXMno3AffxfUT
##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-11-16##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
00:04Et Akhena, la reine des vérandas et des pergolas, vous présente
00:07Sud Radio, la planète demain, Christophe Debiens.
00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio pour un nouvel épisode de La Planète Demain,
00:15l'émission entièrement dédiée à l'écologie positive
00:17qui donne la parole aux acteurs du changement
00:20et aux porteurs de solutions pour un avenir durable et responsable.
00:24Alors aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir dans les studios de Sud Radio
00:28deux acteurs majeurs de la transition écologique.
00:31J'ai nommé Hubert Bayatoda, président fondateur de l'ICMITID
00:35et David Ribogia, en charge de la solution Revilo chez Vinci Construction.
00:39Bonjour à tous les deux.
00:41Bonjour, bonjour.
00:42Alors cher Hubert, on va commencer avec vous.
00:44L'eau est une ressource évidemment précieuse
00:47et pourtant près d'un litre sur cinq est perdue à cause des fuites.
00:53Dans un contexte de stress hydrique et de contraintes budgétaires,
00:57vous offrez aux collectivités des solutions concrètes et efficaces pour réduire ces pertes.
01:02Chez l'ICMITID, vous aidez les collectivités à améliorer la performance de leur réseau d'eau
01:07en alliant intelligence artificielle et expertise humaine.
01:11Mais comment est née l'aventure l'ICMITID et quelle mission vous êtes donnée au départ ?
01:16Déjà merci pour cette description assez exhaustive.
01:19On va dire que l'ICMITID est née d'une aventure assez personnelle.
01:22Moi, je suis originaire du Cameroun.
01:25J'ai grandi dans un pays où, quand j'étais petit, dans mon quartier, il y avait de l'eau.
01:28Et au fil du temps, j'ai vu le contexte un peu se dégrader.
01:31C'est un sujet qui m'a toujours interpellé.
01:33Et je me suis rendu compte qu'après une quinzaine d'années de vie en France,
01:36que c'était tout aussi compliqué.
01:37En fait, ce n'est pas une problématique de pays du sud ou du nord.
01:40C'est une problématique de données qui sont très complexes.
01:42Gérer un réseau n'est pas simple.
01:44Et donc, quand j'ai décidé de me lancer dans l'entrepreneuriat,
01:45c'est avec cette conviction qu'on pouvait utiliser la data,
01:48qui est un peu mon métier, pour peut-être aider ces collectivités à gérer un réseau.
01:52Parce qu'il faut comprendre que le réseau français fait, par exemple, un million de kilomètres.
01:56Même la plus petite ville commune de France a déjà un réseau qui fait 200 kilomètres.
01:59Et la fuite, il faut la trouver au mètre près.
02:01Ce qui fait que c'est très compliqué.
02:03D'autant plus compliqué que les réseaux, ils commencent à dater.
02:06Ils sont âgés.
02:07Les plans, on ne les a pas toujours.
02:08Ils ont été installés avant l'informatique.
02:11Donc, ça peut être très complexe.
02:12Du coup, nous, ce qu'on a décidé de faire quand on a lancé l'Igmitite,
02:16c'est d'abord de développer un algorithme qui pourrait permettre de prioriser.
02:19Parce qu'en réalité, ce n'est pas tout le réseau qu'il faut investiguer.
02:22Et donc, actuellement, les moyens sont, on va dire, surdimensionnés.
02:25C'est d'autant plus difficile à porter pour les petites collectivités.
02:27Parce qu'il faut savoir qu'en France, l'eau paye l'eau.
02:29Donc, un syndicat comme Sud-Charente, qui a un réseau de près de 2000 kilomètres,
02:34a la même charge à assumer que le réseau de Paris, qui compte bien plus d'habitants.
02:38Donc, il fallait trouver une méthode de ciblage.
02:40Donc, on a développé une intelligence artificielle qui s'adapte aux données qui sont vraiment manquantes
02:45et qui est capable d'identifier les 30% du réseau qui concentre 80% des fuites.
02:49Alors, à quel type de collectivité ou de territoire s'adresse aujourd'hui votre solution pour réduire les pertes d'eau ?
02:55Précisément, on s'adresse aux collectivités qui ont cette problématique de nombre d'habitants trop faible pour gérer leur réseau.
03:02Donc, c'est principalement les communautés d'agglo et les communautés de communes.
03:04C'est vraiment les territoires parce qu'il n'y a pas assez de budget pour localiser les fuites.
03:09Il n'y a pas assez de budget pour rénover.
03:11Ce qu'on leur met à disposition, c'est la capacité d'avoir accès à une solution de recherche de fuite intégralement rémunérée à la performance.
03:19J'ai cité l'exemple de Sud-Charentes.
03:20Je peux citer un autre exemple de la mairie de Gourdon, par exemple, qui compte 3 000 habitants
03:23et qui avait un rendement qui était très mauvais.
03:26Il ne faut pas d'essayer.
03:27Et donc, on leur permet comme ça de mieux investir.
03:30L'idée, c'est de leur permettre de prioriser, de faire savoir que le peu de budget que vous avez, on peut quand même le cibler.
03:34Et donc, notre cible principale, c'est communautés de communes, communautés d'agglo, en gros, les territoires qui sont assez défavorisés.
03:40Alors, j'ai compris que votre modèle était assez original puisque vous êtes rémunéré seulement s'il y a une baisse réelle des pertes d'eau.
03:47Comment fonctionne précisément ce modèle à la performance ?
03:50On a voulu quelque chose de radical pour permettre à nos élus de prendre la décision en toute quiétude.
03:55En gros, on voulait aller au bout de la démarche.
03:58Et qu'est-ce qu'on propose ? C'est une offre qu'on appelle le Sprint.
04:01C'est une offre qui permet de baisser les pertes et on n'est rémunéré que si ça marche.
04:06Et le seuil qu'on s'est fixé, c'est 20%.
04:08Il faut savoir que le gouvernement prévoit une baisse des prélèvements de l'eau de l'ordre des 10%.
04:12Et nous, on s'engage à baisser d'au moins 20%.
04:14On a multiplié, on a déjà une centaine de Sprint et on a une baisse moyenne qui est de l'ordre de 35%.
04:20C'est-à-dire que quand on prend une collectivité, je prends l'exemple, encore une fois, de la mairie de Gourdon,
04:24qui avait un rendement, c'est-à-dire qu'entre ce qu'ils prélevaient et ce qu'ils vendaient,
04:28qui était de l'ordre de 60%, en un Sprint, on a pu augmenter le rendement à près de 85%.
04:33Et donc, ils n'avaient aucun risque.
04:36C'est-ce qu'ils se rendent compte que vraiment, il n'y a pas grand risque à prendre
04:39parce que si ça ne marche pas, de toute façon, on n'est pas rémunéré.
04:41Et quand ça marche, ça fait des gains assez considérables.
04:43Alors, vous parliez d'intelligence artificielle, mais justement, comment votre intelligence artificielle
04:47permet-elle d'identifier les zones du réseau où les pertes d'eau sont les plus importantes ?
04:53C'est un vrai enjeu.
04:55Ce qu'on a fait, déjà, le constat était le suivant, c'est que quand vous prenez un plan d'un réseau,
04:59vous vous rendez compte que parfois, on ne connaît pas la date de pause,
05:01donc on n'est pas le matériau, on ne connaît pas...
05:03Il y a plein d'infos qui sont manquantes.
05:05Donc, l'enjeu donné, c'était de savoir comment on peut prédire où sont les fuites sur un tel réseau.
05:09Donc, ce qu'on a décidé de faire, c'est de reconstituer d'autres variables.
05:13C'est un peu comme si vous aviez un tableau sur lequel il manque des pixels
05:15et vous décidez de rajouter d'autres pixels.
05:17Ce qu'on a fait, c'est de prendre des données contextuelles, par exemple géographiques.
05:20Une canalisation qui est sur une voie à fort trafic n'a pas le même impact
05:23qu'une canalisation qui est dans une impasse.
05:25S'il y a un dénivelé, ce n'est pas le même impact.
05:27S'il y a de l'humidité, à l'approche du froid, de l'hiver,
05:29on sait que les canalisations en fonte vont casser.
05:32À l'approche de l'été, c'est plutôt l'inverse, canalisation en plastique.
05:34Donc, on a comme ça une centaine de variables
05:36et donc, ça a permis de reconstruire une sorte de photo de ce qui va se passer.
05:41Et en se basant également sur le million de fuites,
05:43on a un million de fuites en base de données sur lesquelles on entraîne.
05:45Donc, grâce aux cent variables de description qu'on a fait
05:48et le million de fuites qu'on a, on est capable de prioriser les canalisations
05:51et de savoir que si vous êtes un chercheur de fuite,
05:54au lieu de passer toute votre semaine à parcourir cette partie du réseau,
05:57vous ferez mieux de prioriser.
05:58Donc, on a un peu le GPS sur le réseau.
06:01Alors, vos modèles reposent sur la donnée, si je comprends bien.
06:04Mais comment faites-vous quand les informations disponibles sur un réseau
06:06sont incomplètes ou deviennent obsolètes ?
06:08Oui, c'est exactement le sujet.
06:10C'est que ces collectivités-là, elles sont souvent délaissées.
06:13C'est un peu la double peine.
06:14D'ailleurs, il n'y a pas assez d'argent
06:16et ensuite, les données sont de très mauvaise qualité.
06:18Donc, l'enjeu qu'il fallait craquer, comme on le dit dans le jargon des startups,
06:24c'est de trouver le moyen de pouvoir proposer à ces collectivités
06:26un modèle qui permet d'enrichir leurs données.
06:30Donc, quand on arrive sur un réseau, on sait que la date de pause est manquante.
06:33Mais au moins, on sait que c'est situé sur une zone à fort trafic, bas trafic.
06:36Il y a de l'humidité.
06:38C'est connecté à un autre type de canalisation.
06:39C'est un squelette, parce qu'un réseau, c'est un peu comme un squelette.
06:41Donc, si vous avez mal à la cheville, peut-être que vous aurez mal à la hanche par compensation.
06:45Donc, on essaie de réfléchir de manière assez globale.
06:47Ce qui fait que nous, on apporte cette connaissance du réseau
06:49avec les variables qu'on a créées.
06:51Et c'est comme ça qu'on réussit à être prédictif,
06:52malgré le faible taux de données dont elles disposent.
06:55Alors, réduire les pertes d'eau, c'est évidemment bon pour la planète.
06:59Mais est-ce que vous pouvez chiffrer concrètement
07:01les économies d'eau que vos clients réalisent ?
07:05Très précisément, on les estime souvent soit en sous-financiers,
07:11parce que produire de l'eau, c'est du pompage, c'est du coût électrique.
07:14Il faut pomper l'eau, il faut le traiter, ensuite il faut le mettre en distribution.
07:17Et on peut aussi l'estimer en nombre d'abonnés.
07:19En moyenne, on fait des réductions de l'ordre de 35%.
07:21C'est-à-dire que quand on intervient, on réduit de 35%.
07:23Pour un syndicat comme Grand Paris Sud, où on est intervenu,
07:27ça a représenté l'équivalent de près de 50 000 abonnés.
07:29– Ah oui, c'est énorme.
07:30– C'est énorme, parce que quand on parle de fuite,
07:32une petite fuite pour une collectivité,
07:34il faut bien le remettre dans le contexte de notre habitation,
07:37une petite fuite, c'est l'équivalent de notre consommation en un an.
07:39C'est ce qu'on appelle une petite fuite,
07:41ce n'est pas le goutte-à-goutte auquel on peut penser.
07:43Et quand on prend une mairie comme la mairie de Gourdon,
07:44qui a 3500 abonnés, une réduction de 80% qu'on a réalisée,
07:48c'est l'équivalent de la consommation de 1600 abonnés.
07:51C'est comme s'ils alimentaient leur commune,
07:52plus la moitié d'une commune à côté.
07:53Donc grâce à ça, on peut réduire fortement les pertes.
07:56– Alors, moins d'eau perdue, c'est aussi moins d'énergie consommée
07:59pour la produire et la transporter.
08:01En quoi vos technologies contribuent-elles à réduire les émissions de CO2 ?
08:05– Clairement, on permet, comme je l'expliquais,
08:08l'eau, c'est vraiment du pompage.
08:10Donc il faut pomper l'eau, il faut traiter l'eau,
08:12et c'est de l'énergie.
08:13À l'heure où on augmente la facture énergétique,
08:15en réalité, si l'énergie était gratuite,
08:18la problématique serait autre.
08:20Mais dans le contexte actuel, quand on réduit les pertes,
08:22on réduit directement l'énergie nécessaire pour produire.
08:27Et l'autre impact qui est positif,
08:28c'est aussi le parcours que font nos chercheurs de fuite.
08:32Il faut comprendre que, sur le même réseau,
08:33si on applique une méthode dite systématique,
08:35c'est-à-dire aller de bout en bout sur tout le réseau,
08:37ça prendrait trois fois plus de temps.
08:39Quand on prend un réseau qui fait 100 km par exemple,
08:41un chercheur de fuite classique mettrait six semaines,
08:43alors que nos chercheurs de fuite ne mettent que deux semaines.
08:45C'est du carburant, c'est des déplacements en moins,
08:47et donc c'est un impact assez important.
08:48– Alors, au-delà de ces gains immédiats que vous proposez,
08:52comment l'IQMITID aide-t-elle les collectivités
08:55à mieux se préparer aux effets du changement climatique
08:58et à rendre leurs réseaux beaucoup plus résilients ?
09:01– L'enjeu du sprint, de la rémunération de la performance,
09:06est vraiment un enjeu, on va dire, court terme.
09:07Il faut résoudre le problème là, tout de suite.
09:10Mais l'autre enjeu qui est extrêmement important,
09:13c'est la prévention.
09:14Parce que ce n'est pas drôle de faire un trou sur la route
09:15et à chaque fois de revenir le lendemain pour refaire un autre trou.
09:17Nous, on leur propose un jumeau numérique
09:20qui leur permet de prendre les bonnes décisions.
09:22Il faut savoir que la décision de rénover une canalisation
09:23dans une commune, elle est extrêmement politique.
09:25Il y a la voirie qui va être faite,
09:27il y a peut-être le Tour de France qui va passer,
09:29il y a extrêmement de contraintes.
09:31Et nous, on leur met à disposition un outil
09:33qui leur permet de prendre en compte toutes ces contraintes-là.
09:35Je vais donner l'exemple par exemple des CVM.
09:37Je ne sais pas si on a entendu parler,
09:37mais CVM, c'est un gaz qui est relargué
09:39dans les canalisations et qui est fortement canceré gêné.
09:42Mais les collectivités qui ont un petit budget
09:44ne savent pas comment jongler avec tous ces enjeux-là.
09:46Nous, grâce aux jumeaux numériques,
09:47elles peuvent concilier les enjeux sanitaires,
09:49les enjeux politiques, les enjeux techniques
09:50et comme ça faire les bons choix
09:52pour les 20-30 ans à venir
09:54parce qu'une canalisation s'est faite pour durer au moins 30 ans.
09:57Merci infiniment cher Hubert Bayatoda,
09:59président fondateur de Likmitid.
10:01On se retrouve dans un court instant sur Sud Radio
10:03avec nos deux invités et Thibaut le French Trotter
10:06pour parler de différentes choses très intéressantes
10:09qu'il a pu étudier pendant toute la semaine.
10:12A tout de suite.
10:16Pour un avenir durable et Akhena, la reine des vérandas et des pergolas
10:19vous présente...
10:20Sud Radio, la planète demain, Christophe Debiens.
10:24Vous êtes toujours sur Sud Radio, la planète demain
10:26en compagnie de Hubert Bayatoda, président fondateur de Likmitid
10:29et David Ribogade en charge de la solution Revilo
10:32chez Vinci Construction et bien sûr de Thibaut, notre French Trotter
10:36qui a visité pour nous le grand salon parisien du développement durable
10:40qui s'est tenu il y a peu.
10:42N'est-ce pas Thibaut ?
10:43Exactement, Christophe. Et cet immeuble se trouve à Clichy, au nord de Paris.
10:47Cinq étages entièrement rénovés, ouverts sur un parc arboré de 5 hectares.
10:51Et en effet, c'est un projet exemplaire.
10:52Non seulement parce que sa réhabilitation a été pensée
10:55pour réduire au maximum son empreinte écologique,
10:57mais aussi parce qu'il incarne ce qu'on appelle le bas carbone désirable.
11:00Autrement dit, un lieu économe en carbone,
11:02mais où il fait bon vivre et travailler.
11:04Laurence Desmazières, présidente du fonds Icahoun,
11:06à l'origine du projet, nous en dit plus.
11:08La traversée, en fait, c'est un immeuble qu'on a visité en 2021,
11:13un immeuble qui avait été construit en 2009,
11:16et un immeuble qui, malgré le fait qu'il n'avait que 12 ans,
11:20était déjà complètement daté.
11:23Et c'est vrai que c'était compliqué de se dire
11:26quand l'État, il allait retrouver son attractivité en bureau.
11:31Mais nous, on a tout de suite vu le potentiel de cet immeuble,
11:33notamment, vous parlez du parc,
11:35qui reconnecte finalement le quotidien à la nature.
11:38On a trouvé que c'était un potentiel formidable à exploiter.
11:42Et c'était l'occasion, avec la traversée,
11:44de nous attaquer au parc immobilier existant,
11:47en choisissant cet immeuble qui avait des fondamentaux
11:50extrêmement intéressants et solides sur lesquels s'appuyer,
11:54et en développant notre savoir-faire et notre ingénierie
11:58pour aller chercher et continuer à chercher
12:00toutes les économies de CO2 dans cette restructuration
12:04qui a été menée et que je suis fière aujourd'hui d'inaugurer.
12:07Alors, par quel levier on arrive à obtenir une empreinte carbone ultra basse ?
12:11Eh bien, j'ai posé la question à Marc Laffont,
12:13président de WO2, qui pilote cette opération de rénovation.
12:16Très tôt sur ce projet, on a vu la possibilité
12:19de faire la première opération BBCA Rénovation Excellence de France.
12:23Et donc, il y a quatre leviers principalement
12:25qui ont été employés pour baisser au maximum
12:27l'empreinte carbone de cet immeuble.
12:29On est sur une empreinte carbone qui est divisée par un facteur 2 à 3.
12:32Comment est-ce qu'on y arrive ?
12:33Dans un premier temps, on conserve le gros poste émetteur
12:36lorsqu'on développe un projet immobilier,
12:38c'est-à-dire la structure, le béton et l'acier.
12:40Ce sont des matériaux qui sont extrêmement émissifs.
12:41Et on avait une structure de très bonne qualité sur cet immeuble
12:44dans laquelle on est venu tailler ponctuellement
12:46pour retrouver quelques très grands volumes.
12:48Mais on a conservé au maximum cette structure
12:51et on a été très mesuré sur les interventions qu'on a eues.
12:55Ensuite, des interventions sur la façade très minutieuses
12:58avec beaucoup de conservation,
13:00mais une augmentation des caractéristiques de l'enveloppe très forte.
13:03Le troisième élément très émissif, c'est tout ce qui est l'eau technique.
13:06On est venu calculer tout ce qu'on pouvait conserver
13:08en termes de gaines, d'horizontalité, de ventilo-convecteur.
13:12Tous ces éléments-là qui sont traditionnellement arrachés et mis à la benne.
13:15Et puis le quatrième aspect qui nous permet de réduire
13:19l'empreinte carbone d'une telle réalisation,
13:21c'est la conservation de tout ce qui est CEA.
13:22Et là, on avait la chance d'avoir d'autres immeubles
13:24en cours de réalisation lorsqu'on a démarré les travaux ici.
13:27Et donc, on a réutilisé les matériaux qui étaient ici
13:29dans ces autres opérations.
13:30Donc, c'est du carbone qu'on transfère sur nos propres projets
13:33de telle sorte à ce que c'est du réemploi,
13:35c'est du carbone qui n'est pas injecté là-bas
13:37et donc ça rentre dans le bilan carbone du projet de la traversée.
13:40Donc, vous voyez, c'est en actionnant tous ces leviers
13:42qu'on arrive à avoir une empreinte carbone ultra-base.
13:45Marc Laffont l'a évoqué.
13:46La traversée s'est vue décernée à la belle d'excellence
13:48par l'association BBCA pour le développement du bâtiment bas carbone.
13:52J'ai profité de la présence de Stanislas Potier,
13:55son président, pour en savoir plus sur cet organisme.
13:58On est depuis dix ans une association
14:00voulue par les professionnels du secteur
14:03pour établir des comptabilités carbone
14:05et puis des mesures de performance,
14:07montrer comment on peut décarboner
14:09et que c'est possible.
14:10Et ensuite, valoriser les meilleures pratiques
14:13et les plus belles réalisations.
14:15Alors justement, la traversée s'est vue décerner
14:17un label d'excellence dans le domaine de la rénovation.
14:20C'est bien ça ?
14:21Absolument.
14:21On peut décerner des labels pour les bâtiments neufs,
14:24pour les bâtiments en exploitation,
14:26pour les quartiers et pour les bâtiments en rénovation.
14:28C'est des opérations qu'on peut faire aussi
14:31en évitant les émissions de carbone et en les diminuant.
14:33Et ce bâtiment a obtenu le meilleur niveau de performance,
14:38excellence, sur BBC à rénovation.
14:41Ce qui veut dire que, vraiment,
14:43il est particulièrement exemplaire dans la limitation des émissions.
14:47Merci beaucoup Thibault.
14:47On vous retrouve la semaine prochaine pour la suite de cette visite.
14:50Vous êtes sur Sud Radio dans l'émission La Planète Demain,
14:54où nous avons maintenant le plaisir d'accueillir David Ribogade,
14:57en charge de la solution Révilot chez Vinci Construction,
15:00qui repense l'aménagement urbain par la création d'îlots de fraîcheur.
15:05Bonjour David.
15:06Bonjour.
15:06Alors, l'été 2025 fut l'un des plus chauds jamais enregistrés en France,
15:11avec des températures qui dépassaient les 40 degrés,
15:14dans plus de 300 communes d'ailleurs.
15:16Et si on se projetait en l'an 2050 à Marseille, par exemple,
15:21les températures de surface des sols pourraient atteindre 90 degrés.
15:25Alors, c'est une projection, bien sûr,
15:26et évidemment, il n'y a rien de vrai pour le moment.
15:29Rien n'est effectif, mais on projette.
15:32Eh bien, pour lutter contre les îlots de chaleur urbains,
15:35Vinci Construction a développé la solution Révilot,
15:37dont vous allez nous parler,
15:39et que vous allez nous expliquer surtout.
15:42Mais avant tout, est-ce que vous pourriez nous dire
15:44ce qu'on appelle un îlot de chaleur urbain ?
15:47Alors oui, avec plaisir.
15:48Un îlot de chaleur urbain, c'est le phénomène de stockage de la chaleur
15:52en période de canicule ou de vagues de chaleur,
15:55de la chaleur de la journée dans les matériaux qui composent la ville,
15:58les matériaux minéraux.
15:59Et ces matériaux vont restituer cette chaleur pendant la nuit.
16:02Ce qui fait, quand on va avoir des canicules
16:04ou des vagues de chaleur plus ou moins longues,
16:06on va avoir, il va faire chaud la journée,
16:09et il va également faire chaud la nuit.
16:10Il n'y aura pas de moment de repos pour les organismes,
16:12ce qui ferait qu'on ait un rapport au cycle naturel de la vie.
16:15On a chaud la journée, on se repose la nuit,
16:17on récupère et l'on a, on peut repartir.
16:19Donc on aura des problématiques de confort thermique,
16:22voire de santé publique,
16:24de plus en plus aiguës dans nos villes.
16:26Et juste, si vous me permettez,
16:28sur Marseille, ce n'est pas une réalité,
16:30les 80 à 90 degrés des surfaces.
16:33Il y a déjà une étude qui a été faite en 2017,
16:37qui identifiait des points chauds de cet acabit
16:40sur quelques instants dans une journée.
16:42Et à 2050, ce sera le cas sur des surfaces importantes
16:46pendant des durées importantes.
16:48Ah oui, je comprends.
16:49Votre solution repose sur quatre leviers complémentaires
16:52pour apporter une réponse globale
16:54au défi du rafraîchissement des villes
16:56et de l'atténuation des températures.
16:58Quels sont ces quatre leviers
16:59et pourquoi sont-ils complémentaires ?
17:01Alors, justement, dans ce contexte
17:03où on a ces phénomènes d'île-eau de chaleur
17:05de plus en plus aigus,
17:07on a réfléchi parmi nos métiers historiques
17:09ce qu'on pouvait mobiliser
17:10et ce qui participait au rafraîchissement de la ville.
17:12On a identifié quatre leviers.
17:14Au centre de la démarche,
17:15on est relativement low-tech,
17:17mais au centre de la démarche se trouve la strade végétale,
17:20donc globalement les arbres.
17:21On peut rentrer dans une plus de complexité,
17:23mais globalement les arbres.
17:24Et puis ensuite, on a une gestion des eaux pluviales
17:27à la parcelle, en infiltration,
17:28et de moins en moins essayer de recourir aux réseaux,
17:31enfin essayer de désaturer les réseaux
17:32en infiltrant les eaux là où elles tombent,
17:34au plus près de là où elles tombent.
17:35Et ensuite, on a des revêtements techniques
17:36qui vont être plus ou moins claires, plus ou moins perméables.
17:39Et enfin, des terres végétales issues de l'économie circulaire.
17:44Alors justement, Révilleau est-elle une réponse globale ?
17:47On peut la qualifier comme ça ?
17:48Globale et concrète pour les villes ?
17:50Ou alors je me trompe, je m'inscris en faux ?
17:54Alors, l'objectif c'est d'avoir cette approche globale,
17:58c'est de faire communiquer ces différents leviers.
18:00Jusqu'à maintenant, l'aménagement de la ville
18:01a été pensé de manière assez silotée.
18:04En gros, les revêtements de voiries, de trottoirs
18:07pour la portance et marchés,
18:08les espaces verts, plus ou moins pour l'ornemental
18:11et souvent arrosés.
18:12Et puis la gestion du pluvial, on capte, on canalise
18:15et on évacue au plus tôt l'eau qu'on traite
18:17comme un déchet quelque part.
18:19Et l'idée, c'est de refaire communiquer
18:21ces différents leviers entre eux.
18:24Donc oui, l'objectif de Révilleau,
18:27ce qu'on a cherché chez Vinci Construction
18:29quand on a travaillé sur nos métiers historiques,
18:30c'est vraiment de mettre en dialogue
18:33ces différents leviers et ces différents métiers
18:35dans la réalité.
18:36Et dans vos îlots de fraîcheur,
18:38les sols qui ont été reconstruits
18:40et les terres amendées,
18:41issues de l'économie circulaire dont vous parliez à l'instant,
18:44permettent-ils de soutenir le développement de la végétation ?
18:48Alors oui, c'est le but.
18:49Donc on espère bien.
18:50Et on regarde les choses dans ce sens-là, bien évidemment.
18:53Oui, l'idée, en gros,
18:54on est parti de ce postulat.
18:56Ce postulat, la ville va avoir besoin d'être de plus en plus végétalisée.
18:59On aura besoin de quantités de plus en plus importantes de terres.
19:02Jusque-là, les terres qu'on importait
19:04de l'extérieur de la ville
19:06étaient issues du décapage
19:08dans le cadre d'un projet d'artificialisation.
19:10Il y aura de moins en moins d'artificialisation,
19:12notamment pour les raisons de la zéro artificialisation nette.
19:16Mais également, c'est aussi des sources de terres
19:18qui sont de plus en plus lointaines,
19:20donc avec un impact carbone à l'importation.
19:21Enfin bon, tout un ensemble d'enjeux qui sont problématiques.
19:25Et du coup, on a travaillé vraiment au réamendement des terres.
19:29Ça fait 20 ans que c'est travaillé.
19:30Il y a une école universitaire académique en France
19:34assez dynamique sur la question.
19:36Nous, ça fait 5-6 ans qu'on porte le sujet en interne
19:39et qu'on suit un certain nombre de démonstrateurs.
19:41L'idée, c'est qu'on reprend des terres inertes,
19:43issues de nos travaux,
19:44qui n'ont pas de valeur agronomique,
19:46auxquelles on apporte des amendements organiques et minéraux,
19:49qui sont également de la revalorisation de déchets,
19:52c'est-à-dire les coupes d'arbres, les déchets verts.
19:55Ça pourra être à terme les biodéchets, les déchets alimentaires.
19:58Et en travaillant à ces mélanges-là,
20:00on reconstituera des sols fertiles.
20:03Et ensuite, l'apport du végétal va recréer aussi
20:04une dynamique de vie dans ces terres.
20:07Donc, on est purement dans l'économie circulaire.
20:09Effectivement.
20:10Totalement.
20:10Certaines villes ont déjà transformé des cours d'école
20:13minéralisés en îlots de fraîcheur.
20:15Est-ce réellement une réponse concrète et efficace ?
20:18Alors, moi, je trouve oui, totalement.
20:20Et là, je me permets même de le dire en mon nom.
20:23Oui, non, non, c'est totalement une réponse concrète.
20:26Déjà, parce que c'est le lieu de vie de nos enfants au quotidien.
20:31Donc, c'est une nécessité.
20:32Puis, pour reprendre l'approche de la ville de Paris,
20:35qui a initié la démarche des cours Oasis,
20:39ça a été initié par la ville de Paris.
20:41L'idée, c'était de créer, en fait, pour adapter nos villes,
20:44on va avoir besoin de créer un maximum de points
20:46de rafraîchissement urbain,
20:48de points de gestion des eaux pluviales.
20:50C'est-à-dire que les grands parcs qui sont nécessaires
20:52aux urbains, aux citadins,
20:54sont des phénomènes rares.
20:55Il va falloir être en capacité de le faire
20:57à tous les coins de rue pour exagérer.
20:59Donc, la cour d'école est une superbe opportunité
21:01de créer des points de rafraîchissement
21:03et de gestion des eaux pluviales
21:05pour les enfants quand ils y sont.
21:06Mais la ville de Paris a également prévu
21:08de donner des accès possibles aux habitants
21:11pendant le week-end, dans des périodes de forte chaleur.
21:13À 2050, excusez-moi, juste à 2050,
21:16les besoins de la ville de Paris sont estimés jusqu'à...
21:19Ils ont besoin de plus de 300 hectares
21:22de zones végétalisées sur le Paris Intramuros.
21:25Donc, il va falloir retrouver des lieux hybrides comme ça.
21:27Merci infiniment, cher David de Ribogia,
21:29d'en charge de la solution Revilo chez Vinci Construction
21:31qui repense l'aménagement urbain
21:33par la création d'îlots de fraîcheur.
21:35On se retrouve sur Sud Radio dimanche prochain
21:37à 12h30 pour un nouvel épisode de La Planète Demain
21:39et chaque matin, du lundi au jeudi à 7h35
21:42pour la Minute Planète.
21:43En attendant, retrouvez notre nouveau magazine trimestriel
21:46La Planète Demain Mag
21:47chez votre marchand de journaux.
21:48À dimanche prochain !
21:50Akhena, expert en carport et pergola solaire
21:53pour des économies et un avenir durable.
21:55Et picotis solaire pour que l'avenir s'éclaire
21:57avec des choix durables.
21:58Vous en présentez...
22:00Sud Radio, La Planète Demain, Christophe Debiens.
Recommandations
11:46
|
À suivre
12:39
7:22
4:06
4:17
6:11
2:31
4:15
7:18
4:10
3:13
6:21
2:15
7:28
8:50
21:23
Écris le tout premier commentaire