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«Le narcotrafic essaye de diriger la société et fait régner la terreur interne» affirme le sénateur Guy Benarroche
Europe 1
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il y a 3 minutes
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News
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00:00
Question dans cette première heure de la guerre contre le narcotrafic, la guerre existentielle sur notre sol.
00:07
C'est une guerre intérieure avec évidemment cette actualité dramatique, cette mobilisation en hommage à Mehdi,
00:15
qui s'assit neuf jours après avoir été tué, probablement par la DZ mafia dans la cité phocéenne.
00:21
Il y aura une grande mobilisation du côté de Marseille, mais aussi dans 24 autres villes françaises.
00:26
On espère plus de 100 000 Marseillais qui vont marcher et battre pavés pour soutenir Mehdi Kessassi et soutenir la famille Kessassi, bien sûr.
00:37
Parce que si Mehdi Kessassi, jeune garçon de 20 ans, a été abattu, c'est qu'il est le frère d'Amin Kessassi, militant écologiste,
00:45
militant qui lutte contre le narcotrafic depuis tant d'années.
00:49
On est en direct avec Guy Benaroche, merci d'être avec nous.
00:53
Vous êtes sénateur Europe Écologie-Les Verts, des Bouches-du-Rhône, vous êtes proche de la famille Kessassi justement.
00:59
Et merci de réagir et on voulait vraiment vous avoir ce matin pour d'abord parler de Mehdi Kessassi.
01:05
Vous qui connaissez la famille, que faut-il retenir de Mehdi Kessassi, Guy Benaroche ?
01:11
Bonjour à tout le monde, bonjour à vos auditeurs.
01:15
Je connaissais bien, je suis assez proche d'Amin Kessassi, son frère dont vous avez parlé.
01:19
C'est bien aussi sa maman qui était présidente de l'association de soutien aux familles de victimes du narcotrafic
01:27
qui avait été créée par Amine et sa maman.
01:30
Justement, quand Amédi, son frère, ils m'ont parlé très souvent parce que c'était une des fiertés
01:34
pour montrer à quel point cette famille-là souhaitait, voulait et réussissait en fait
01:39
à faire en sorte de s'intégrer à ce qui constitue les éléments principaux de notre République.
01:45
Et en l'occurrence, son frère voulait rentrer, voulait être gardien de la paix, voulait rentrer dans la police.
01:51
C'est ce qu'il comptait faire, son autre frère aussi d'ailleurs.
01:53
C'était vraiment l'exemple vivant de ce que cette famille était par rapport aux endroits où ils sont nés,
02:01
où ils ont vécu et au drame qu'ils avaient déjà vécu avec le meurtre, l'assassinat même,
02:06
on va dire du premier frère d'Amin Kessassi.
02:07
Qui a été retrouvé en 2020, si je ne m'abuse, brûlé dans une voiture et c'est évidemment là aussi un drame sur fond
02:19
de narco-trafic et de trafic de drogue.
02:22
Guinée-Bénaroche, on a besoin aussi de prendre le pouls de Marseille, des Bouches-du-Rhône aujourd'hui.
02:31
Pourquoi ? Parce qu'on a depuis neuf jours la sensation qu'on a vécu un fait narco-terroriste,
02:40
c'est-à-dire qu'il y a vraiment un effet de sidération, de peur.
02:43
Et d'ailleurs la question qu'on pose aux auditeurs d'Europe 1, c'est sur le narcotrafic,
02:47
que ce soit à Marseille mais dans toute la France.
02:50
Avez-vous peur ? Comment est la population ?
02:52
Comment vous ressentez la population marseillaise aujourd'hui ?
02:56
Écoutez, je ne pense pas qu'on puisse dire que la population a globalement peur.
02:59
Alors ce qui est certain, c'est qu'il y a un nouveau stade qui a été franchi.
03:02
Vous savez, j'étais membre de la mission d'enquête du Sénat sur le narcotrafic
03:05
qui aboutit à des préconisations d'une grande partie européenne dans la loi
03:08
qui a été votée récemment et qui est en train d'être appliquée aujourd'hui en ce moment
03:12
par les ministres et par le gouvernement.
03:15
Alors le narcotrafic, il est très prenant, pas qu'à Marseille, il est très prenant partout.
03:20
Il essaye en fait de diriger la société ici et là pour lui permettre d'obtenir les meilleurs gains financiers.
03:29
Puisque c'est la raison de vivre des hauts du spectre du narcotrafic,
03:35
c'est bien entendu le revenu qu'ils en tirent.
03:37
Et donc, ils font régner jusqu'à présent la terreur interne entre eux
03:42
par un certain nombre de règlements de comptes.
03:44
Et là, le stade supplémentaire, c'est que là, c'est quelqu'un qui n'a rien à voir
03:47
avec le narcotrafic en fait qui n'est pas affiné.
03:49
Simplement pour peser sur quelqu'un, en l'occurrence Abid Kessassi,
03:54
dont ils voient le danger qu'ils peuvent représenter pour eux,
03:57
y compris dans les endroits où ils sont le plus implantés.
04:00
Est-ce qu'on doit avoir peur ? Est-ce qu'il y a un vrai sentiment de peur de toute la population ?
04:03
Je ne le pense pas.
04:04
En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'on ne doit pas avoir ce sentiment de peur.
04:07
Et la marche de cet après-midi doit contribuer à faire comprendre aux uns aux autres
04:12
qu'il n'y aura pas d'asservissement.
04:13
cet assassinat d'asservissement plus que d'avertissement,
04:17
pour moi, ça veut dire qu'on veut avoir la main, on veut le diriger,
04:21
on veut faire ce qu'on veut.
04:22
Et donc, faites attention à vous, partout, et qui que vous soyez.
04:25
Cet assassinat d'asservissement, c'est le refus de cela que cette marche doit montrer.
04:32
En plus, bien entendu, de l'hommage à Médic Kessassi et à sa famille.
04:37
Guinée-Belle-Naroche est en direct avec nous sur Europe 1,
04:40
sénateur au propre au Collège des Verts des Bouches-du-Rhône.
04:42
Alexandre Devecchio a une question pour vous, monsieur le sénateur.
04:45
Bonjour, monsieur le sénateur.
04:47
Non, je vous ai entendu dire, on va marcher pour pas que ce soit un assassinat d'asservissement.
04:53
Vous avez raison, là.
04:55
Et vous avez dit, on ne doit pas avoir peur.
04:57
Mais quelle garantie vous offrez aux habitants de ces cités qui sont terrorisées ?
05:04
Quelle garantie vous leur offrez ?
05:07
Et je sais bien que ce n'est pas forcément les élus locaux qui peuvent résoudre le problème.
05:11
Est-ce que vous sauriez quelle méthode vous prenez pour reprendre le contrôle ?
05:15
Parce que dire aux gens, n'ayez pas peur, si l'État ne garantit plus son rôle de protection,
05:22
c'est un peu facile.
05:23
Vous avez tout à fait raison.
05:26
Ça ne suffit pas.
05:27
C'est juste un symbole qu'il faut marquer, un cri qu'il faut donner.
05:32
Et c'est important aussi.
05:34
Mais après, bien entendu, le problème, entre guillemets, de cette loi,
05:38
c'est qu'aujourd'hui, je vous ai dit, beaucoup de choses ont été mises en place
05:40
et sont en train d'être mises en place par l'État,
05:42
au niveau policier, au niveau judiciaire, au niveau financier, au niveau diplomatique,
05:47
pour lutter contre le narcotrafic et son organisation criminelle, au plus haut niveau.
05:52
Mais en même temps, bien entendu, il y a toute une partie qui n'a pas été vraiment développée dans ce texte.
05:57
Je l'avais noté finalement avec un encart dans la mission d'enquête du Sénat.
06:04
J'avais rajouté quelque chose à ce niveau-là, et je l'ai dit souvent pendant l'étude de la loi.
06:08
Il reste toute la partie qui consiste à prendre en compte socialement, financièrement,
06:13
éducativement, préventivement, ce qui se passe dans les endroits
06:19
où le narcotrafic arrive à imprégner son emprise totalement,
06:24
parce que les conditions sont telles qu'en fait, l'État n'est pas suffisamment présent,
06:29
la République n'est pas suffisamment là,
06:31
et que donc, en fait, c'est assez facile, entre guillemets, pour le narcotrafic,
06:37
d'imprégner ce qu'il a à faire, et donc de faire à la fois preuve du bâton et de la carotte,
06:44
c'est-à-dire faire des promesses financières, filer 50 euros à un minot
06:48
pour qu'il fasse une tâche qui l'arrange,
06:51
et puis en même temps, après menacer sa famille pour qu'elle garde des produits.
06:55
Et dans ces cas-là, bien entendu, tous les gens qui subissent ça tout le temps
07:02
ont l'impression qu'ils sont un peu abandonnés aujourd'hui,
07:04
parce qu'il n'y a pas les dispositions nécessaires,
07:08
elles ne sont pas dans cette loi.
07:09
Alors donc, je suis en train de bâtir, avec un certain nombre d'entre nous,
07:14
une sorte d'ajout à cette loi, c'est-à-dire de dire,
07:17
ben voilà, voilà ce qu'il faut faire aussi sur la prévention,
07:19
voilà comment il faut faire pour sortir les gens qui sont victimes de menaces
07:24
dans une cité, de leur cité, pour leur permettre d'aller ailleurs,
07:27
de ne pas subir en permanence ce qu'ils ont à subir.
07:30
Voilà ce qu'il faut faire par rapport aux familles de gens
07:32
qui ont été victimes ou qui peuvent être victimes du narcotrafic.
07:35
Voilà, et tout ça, effectivement, est important.
07:38
C'est la tâche de l'État, ça manque.
07:41
Ça manque aujourd'hui, ce n'est pas suffisamment présent,
07:44
et il va falloir, sur ce sujet-là, faire un effort particulier,
07:48
parce qu'il ne suffit pas de lutter contre le narcotrafic établi,
07:51
il faut essayer d'éviter qu'il s'établit.
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