Passer au player
Passer au contenu principal
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Favori
Partager
Plus
Ajouter à la playlist
Signaler
Lutte contre le narcotrafic : «Le vrai problème, c'est l'immigration», estime Gilles-William Goldnadel
Europe 1
Suivre
il y a 4 heures
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:01
13h-14h, Europe 1 Info.
00:03
La suite à 13h33 sur Europe 1 avec vous,
00:05
Kili Matias, c'est vos deux chroniqueurs Raphaël Stainville et Gilles-William Golnadel.
00:08
On va parler du narcotrafic Roberto Saviano,
00:10
l'écrivain napolitain qui vit sous protection policière depuis près de 20 ans
00:13
pour avoir dénoncé les méfaits de la Camorra.
00:16
Il est de passage à Paris à l'occasion du prix Constantinople qui lui a été remis.
00:20
Et il a alerté notamment sur France Inter ce matin
00:23
sur le retard pris par la France dans la lutte contre la mafia et les narcotrafiques.
00:27
Ce qui s'est passé, en fait, c'est que la France a ignoré
00:33
le problème du trafic de stupéfiants et le problème de la mafia ou des mafias également.
00:38
On s'est dit que c'est simplement un problème qui relève de l'ordre public.
00:42
En fait, le problème, c'est essentiellement un problème de perception politique,
00:46
c'est-à-dire qu'on va se dire que c'est le problème des Italiens
00:49
ou c'est le problème des Maghrébins ou c'est le problème des gens d'Europe de l'Est.
00:52
Or, ce n'est pas comme ça que se passent ces choses.
00:54
L'économie criminelle, elle concerne tout le pays, j'allais dire toute l'Europe même.
01:00
J'ai William Golnadel, on se réveille trop tard, si l'on en croit Roberto Saviano ?
01:04
Si, on se réveille d'ailleurs, on commence doucement à se réveiller.
01:08
Moi, je l'ai entendu, M. Saviano, sur France Inter,
01:11
c'est quelqu'un de très bien, de très intelligent, de très courageux.
01:16
Mais lui, c'est un connaisseur du problème, pardon, italien.
01:24
La grande différence entre le narcotrafic italien et le narcotrafic français,
01:32
c'est que le premier est indigène et le second est exogène.
01:37
Ça change tout.
01:39
Pardon de le dire, que ce soit l'islamoterrorisme ou le narcoterrorisme,
01:44
le vrai problème, c'est l'immigration.
01:46
Là où il a raison, par contre...
01:48
Parce qu'il y a des similitudes, quand même.
01:49
Il y a des modes opératoires qui sont calqués.
01:51
J'y venais, j'y venais précisément.
01:54
Il insiste notamment, et j'en parlais hier,
01:58
sur le problème de la corruption.
02:02
Ce qui est nouveau en France et qu'on ne connaissait pas,
02:06
c'est qu'aujourd'hui, il y a de la corruption,
02:11
non seulement chez les bâtons,
02:13
mais aussi chez les juges et les policiers.
02:17
Dans le cadre de quelque chose qui est terrible,
02:19
c'est le système de la carotte ou du bâton.
02:22
Quand on vous donne le choix, en gros,
02:26
entre prendre de l'argent ou être tué,
02:29
ça n'est pas non plus...
02:33
Je veux dire, il n'y a pas beaucoup à hésiter.
02:36
Si vous êtes sûr qu'il va arriver quelque chose.
02:38
On en est là en France.
02:39
Il faut comprendre cela.
02:41
Roberto Saviano dit que...
02:42
Maintenant, totalement endémique.
02:45
Pardon, Marseille,
02:47
M. Macron expliquait depuis 5 ou 6 ans
02:49
qu'il était marseillais.
02:50
Il allait changer Marseille lui-même.
02:53
Mais alors justement, je reviens à ce que vous disiez
02:54
sur la corruption.
02:55
Parce que Roberto Saviano dit, il explicite,
02:57
il dit qu'en Italie, on a pris la mesure des choses.
02:59
Il y a la juridiction et le droit s'est adapté.
03:03
Il y a notamment, je ne sais pas si on peut traduire,
03:06
mais une sorte d'association mafieuse
03:08
sur laquelle les politiciens ou les gens véreux,
03:13
les gens qui se sont fait corrompre,
03:15
peuvent comparaître ou peuvent être jugés.
03:17
Est-ce que ça existe en France ?
03:19
Est-ce que notre droit est adapté dans ces cas-là ?
03:21
Il y a plusieurs choses.
03:23
D'abord, il y a le phénomène des repentis.
03:25
En Italie, ça a été très très loin.
03:29
Vous avez des gens qui ont mis un bébé,
03:34
qui l'ont fait dissoudre à l'acide,
03:37
quelqu'un qui a fait dissoudre un bébé à l'acide.
03:40
Eh bien, aujourd'hui, il est en liberté.
03:43
Mais il faut reconnaître que son repentir,
03:48
qui n'a rien de très spontané,
03:49
a permis de démanteler un clan totalement.
03:54
Donc, il faut comprendre ce que c'est que ça.
03:56
Il y a une lutte contre...
03:58
Alors, la lutte, elle ne fait que commencer
04:00
complètement contre...
04:02
Encore une fois, contre la corruption,
04:05
mais surtout, ce qu'il y a de plus important,
04:08
c'est la simplification des procédures.
04:11
Ils n'en peuvent plus, les flics français.
04:13
Ils n'en peuvent plus.
04:14
Ils passent leur temps à faire de la procédure.
04:17
Pendant ce temps-là, ils ne sont pas sur le terrain.
04:18
On a, effectivement, beaucoup de retard sur l'Italie.
04:22
Alors, il y a deux méthodes, selon Roberto Saviano,
04:25
qu'il faudrait peut-être, j'allais dire,
04:28
dont il faudrait débattre, au moins en tout cas.
04:30
C'est un, la légalisation des drogues douces
04:32
et la lutte contre l'économie des narcotrafiques.
04:35
Qu'en pensez-vous, Raphaël Steinville ?
04:37
Moi, je pense que ce débat sur les drogues douces
04:41
et les drogues dures,
04:43
où il faudrait faire une distinction entre les deux,
04:48
elle est fausse parce qu'on le sait,
04:51
les drogues douces, la consommation de cannabis
04:54
est souvent une porte d'entrée vers des addictions plus lourdes
04:59
avec des drogues plus dangereuses encore.
05:02
Donc, je pense que c'est quelque chose qui a écarté,
05:04
en tout cas pour moi,
05:05
qui marquerait une sorte de démission
05:07
dans une guerre qui débute à peine.
05:12
Après, la deuxième chose, c'est qu'effectivement,
05:14
cette guerre qui a démarré des années,
05:18
nous la prenons avec beaucoup de trains de retard
05:21
et il s'agit désormais d'employer les grands moyens
05:25
si nous voulons non pas perdre seulement des batailles,
05:29
mais la guerre.
05:30
À cette aune, je pense,
05:33
et je note en tout cas,
05:33
j'observe que depuis l'arrivée de ce duo
05:37
de Gérald Darmanin au ministère de la Justice
05:41
et de Bruno Rotaillot à l'intérieur,
05:44
quelque chose a été enclenché.
05:46
Ce n'est certainement pas suffisant,
05:48
mais quelque chose a été enclenché
05:50
comme si finalement,
05:52
pour la première fois,
05:55
les politiques considéraient
05:57
que le narcotrafic
05:58
était un danger existentiel pour la France.
06:01
Moi, je m'étonne,
06:02
quand on compare avec l'Italie,
06:04
qu'on est quasiment 30 ans de retard.
06:06
En Italie, des partis se sont constitués
06:09
en même temps qu'était menée
06:10
l'opération main propre
06:12
sur le thème de la drogue,
06:14
sur cette thématique
06:15
de cette fragilisation de toute la société
06:19
par le narcotrafic.
06:20
Moi, je pense que c'est en train d'infuser
06:23
pas seulement à droite,
06:24
mais dans un certain nombre de partis,
06:25
l'idée que c'est un combat existentiel
06:28
qu'il faut mener maintenant.
06:29
Oui, c'est ce que dit à peu près Linda Kebab
06:30
qui était l'invité d'Europe 1 CNews
06:32
ce matin à la secrétaire nationale
06:34
du syndicat Unité Police.
06:36
Nous luttons déjà contre le terrorisme
06:37
depuis des années.
06:38
Nous avons aussi le narcotrafic.
06:40
Et cette phrase, vous savez,
06:41
je pense résonne dans l'esprit
06:43
de beaucoup de Français
06:43
qui se disent certainement,
06:45
comme je le pense,
06:46
que nous perdons déjà nos enfants,
06:48
notamment face au narcotrafic,
06:50
à la criminalité organisée
06:52
qui nous fait la guerre ici
06:53
sur notre territoire.
06:54
Donc, j'ai envie de dire,
06:55
ne nous y préparons pas.
06:57
Affrontons-le aujourd'hui
06:58
puisque c'est déjà le cas.
06:59
Linda Kebab qui fait évidemment référence,
07:01
vous l'aurez compris,
07:02
à la phrase du chef d'état-major des armées,
07:05
Fabien Mondon,
07:05
dont on parlait il y a quelques instants
07:07
et qui a appelé à préparer la France
07:10
à perdre des enfants.
07:12
J. William Golnadel,
07:12
on revient sur le narcotrafic.
07:14
Alors moi, j'adhère complètement
07:15
à ce que dit mon contradicteur.
07:19
Donc, Raphaël Staville,
07:19
ici présent.
07:21
Raphaël Staville,
07:23
sur le fait,
07:24
les différences drogues douces,
07:28
drogues dures.
07:29
Donc, légaliser les drogues douces,
07:31
pour vous,
07:31
ce n'est pas une solution ?
07:32
Non.
07:32
De toute façon,
07:33
la bataille a déjà été perdue.
07:34
Il faut que ça soit clair.
07:36
Par rapport à l'utilisation des drogues,
07:39
la bataille,
07:39
elle a été déjà perdue
07:40
en race campagne.
07:41
C'est massif.
07:43
Le phénomène de la cocaïne
07:44
et autres produits,
07:47
l'utilisation est massive en France.
07:50
Alors, une fois de plus,
07:52
M. le Président de la République,
07:54
dans sa diversion permanente,
07:57
a parlé des bourgeois.
07:59
Il fallait empêcher les bourgeois...
08:00
Des bourgeois consommateurs.
08:02
Il fallait empêcher
08:02
les bourgeois consommateurs.
08:04
Alors qu'il n'y a certainement pas
08:06
que les bourgeois
08:08
qui consomment aujourd'hui
08:09
de la drogue.
08:10
Je rappelle que les consommateurs
08:12
trafiquants de krach,
08:15
c'est notamment
08:16
les mineurs
08:18
qui viennent,
08:20
les mineurs non accompagnés,
08:22
comme on dit,
08:23
et qui en prennent,
08:25
et qui en prennent,
08:25
et qui en consomment,
08:27
et qui en vendent
08:28
à foison.
08:29
Et c'est pareil.
08:30
C'est le raisonnement
08:31
du Président de la République.
08:32
Pendant que...
08:34
C'est toujours,
08:35
d'une certaine manière,
08:36
la faute des Français,
08:38
notamment les bourgeois,
08:40
pour ôter,
08:43
ôter,
08:44
encore une fois,
08:44
la responsabilité
08:45
de l'autre.
08:46
Je peux vous prendre
08:47
dix exemples
08:48
où c'est toujours
08:49
la faute
08:50
de la population
08:51
indigène.
08:53
Quand vous en êtes
08:54
effectivement
08:55
à remercier
08:56
un Président preneur
08:57
d'otages,
08:58
vous avez ce schéma-là,
09:00
24 heures sur 24,
09:01
dans votre tête.
09:01
Un dernier mot
09:02
sur ce débat,
09:03
Raphaël Steinville ?
09:04
Oui,
09:04
sur cette guerre
09:05
qui est en train
09:06
d'être menée,
09:07
et qui,
09:08
malheureusement,
09:09
effectivement,
09:09
pour rejoindre
09:11
Gilles William,
09:12
aujourd'hui,
09:12
est quand même
09:13
mal parti
09:16
pour les forces
09:18
de l'ordre.
09:18
Souvent,
09:20
on entend
09:20
les responsables
09:20
politiques se féliciter
09:22
d'un certain nombre
09:22
d'arrestations,
09:24
de ces opérations
09:25
places nettes
09:26
qui ont permis
09:27
de liquider
09:27
un certain nombre
09:28
de points de deal.
09:29
Mais quand vous voyez
09:29
le prix,
09:30
notamment de la cocaïne,
09:31
quand vous voyez
09:32
le prix du cannabis
09:33
ramené,
09:35
finalement,
09:36
au saisie,
09:36
vous voyez qu'en fait,
09:37
il n'y a jamais eu
09:38
autant de drogue
09:38
sur le marché
09:39
pour que ce prix
09:40
soit si bas.
09:41
C'est-à-dire qu'il y a
09:42
à la fois des consommateurs,
09:43
mais il y a tellement
09:44
d'offres disponibles
09:46
que ça permet de tirer,
09:47
de démocratiser
09:48
toujours davantage.
09:49
C'est ça le problème
09:50
aujourd'hui,
09:51
l'un des problèmes
09:52
principaux
09:53
auxquels doivent faire face
09:54
les forces publiques.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire
Recommandations
9:09
|
À suivre
Journée mondiale de la télévision : «Je n'ai jamais regardé "Fort Boyard"», reconnaît Pascal Praud
Europe 1
il y a 33 minutes
1:07
«Il y a des endroits où il est plus facile de trouver de la cocaïne que du cannabis», le témoignage d'un ancien toxicomane
CNEWS
il y a 7 heures
7:43
Quartiers de Londres où la charia est imposée : «Les femmes ne peuvent plus aller dans certains bars», témoigne Charles Luylier
Europe 1
il y a 35 minutes
5:31
Difficultés économiques de la presse écrite : «Les jeunes n'achètent plus de journaux», regrette Pascal Praud
Europe 1
il y a 37 minutes
0:45
Indonésie: un chercheur fond en larmes en découvrant la plante qu’il cherche depuis plus de 13 ans
BFMTV
il y a 2 heures
1:28
Gilles-William Goldnadel : «L'immigration d'aujourd'hui est une malédiction totale»
CNEWS
il y a 1 an
0:54
Gilles-William Goldnadel : «Je dis stop à l’immigration. Je rêverais de l’immigration zéro. Je dis qu’on a trop d’immigrés aujourd’hui et c’est une catastrophe nationale»
CNEWS
il y a 2 ans
1:41
Gil Mahely : «L'immigration est un phénomène aussi problématique que le trafic de drogue»
CNEWS
il y a 1 an
7:14
Driss Ghali : «On a un effet d’emballement de l’immigration»
CNEWS
il y a 10 mois
1:00
Gilles-William Goldnadel : «L’immigration d’origine n’a rien à voir avec l’immigration d’hier»
CNEWS
il y a 1 an
0:49
Gilles-William Goldnadel : «J'observe une sorte de radicalisation de l'immigration»
CNEWS
il y a 2 ans
0:25
Gilles-William Goldnadel, avocat : «On ne comprend pas qu’il faut fermer les frontières et assécher l’immigration, on est foutu»
CNEWS
il y a 5 ans
1:08
Gilles-William Goldnadel : «En France, il y a un laxisme par rapport aux criminels de la route»
CNEWS
il y a 1 an
0:32
Gilles-William Goldnadel : «Ses déclarations ont perverti sa critique lucide de l'immigration»
CNEWS
il y a 11 mois
1:15
Gérald Darmanin : «Le problème, c’est que l’on a trop d’immigration familiale et pas assez d’immigration de travail»
CNEWS
il y a 2 ans
2:40
Gilbert Montagné : Son coup de gueule sur l'immigration, "c'est un problème"
letribunaldunet
il y a 1 an
1:39
Vincent Roy : «Si vous voulez traiter le narcotrafic, il faut traiter l'immigration»
CNEWS
il y a 7 mois
0:46
Patrick Stefanini :«Ce qui pose problème, c'est l'immigration non-organisée»
CNEWS
il y a 2 ans
2:08
Olivier Véran : «Aborder le thème de l’immigration était une mission périlleuse. Il soulève beaucoup de peur et de colère, c’est le sujet clivant par excellence»
CNEWS
il y a 2 ans
1:10
Gilles-William Goldnadel : «Dire la réalité, constater, jour après jour le lien entre insécurité et immigration, ce n'est jamais le bon moment»
CNEWS
il y a 2 ans
2:27
Vincent Roy : «Le problème n’est pas de savoir si la France a besoin de l’immigration, c’est d’être absolument certain que l’immigration a besoin de nous»
CNEWS
il y a 2 ans
1:03
Driss Ghali : «Il faut resserrer la vis en matière d’immigration»
CNEWS
il y a 1 an
2:03
Narcotrafic: "On ne peut pas le combattre sans s'attaquer à l'immigration anarchique et illégale", estime Marine Le Pen
BFMTV
il y a 3 jours
1:46
Jordan Bardella : «Il faut rendre la France, un pays impossible pour l'immigration clandestine. Que le pays soit moins attractif pour l'immigration»
CNEWS
il y a 2 ans
1:28
Claude Moniquet : «Le problème principal des Britanniques est lié à l'immigration légale»
CNEWS
il y a 1 an
Écris le tout premier commentaire