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Une émission spéciale consacrée au Congrès des maires, avec quatre élus autour de Victor Matet.
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00:0020h, 21h, France Info, Les Informés, Victor Matel.
00:05Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans Les Informés, une édition spéciale ce soir consacrée à la parole des maires de France.
00:12Nous sommes à 4 mois maintenant des élections municipales.
00:15Beaucoup de questions se posent autour de la sécurité, de la lutte contre le trafic de drogue, de la taxe foncière, de la transition écologique.
00:22Nous parlerons aussi de la vie quotidienne des maires, de leur motivation à se représenter alors que leur congrès vient de se terminer à Paris.
00:304 élus sont ce soir dans le studio de France Info.
00:34Bonsoir Muriel Fabre.
00:35Bonsoir.
00:35Maire de Lampère Time, c'est à quelques kilomètres de Strasbourg dans le Barin.
00:39Bonsoir Jean-François Bigier.
00:40Bonsoir.
00:41Maire UDI de Burs sur Yvette dans le département de l'Essonne, tout près de Paris, tout comme l'étang la ville.
00:47Bonsoir Daniel Cornalba.
00:48Bonsoir.
00:49Maire diversante de cette commune des Yvelines et bonsoir Afika Rezgui.
00:53Bonsoir.
00:54Maire socialiste de Chili-Mazarin, en Ile-de-France également.
00:59C'est la phrase qui fait réagir aujourd'hui, phrase prononcée devant les maires de France par le chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon,
01:08qui évoque un choc face à la Russie d'ici 2030 et ses conséquences.
01:13Si notre pays flanche parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu'il faut dire les choses,
01:22de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production de défense, par exemple.
01:28Si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.
01:31Je pense qu'on a la force d'âme.
01:33La France a toujours démontré sa force d'âme dans les moments difficiles.
01:37Et là, on est dans le moment où il faut en parler.
01:40Il faut en parler dans vos communes.
01:42Accepter de perdre vos enfants, il faut en parler dans vos communes.
01:45Jean-François Vigier, vous vous voyez rentrer chez vous ce soir ou demain,
01:48expliquer à vos administrés qu'il faut qu'ils se préparent à envoyer leurs enfants à la guerre et peut-être à la mort ?
01:53Non, je ne l'ai jamais fait.
01:55Je n'ai pas envie de commencer à le faire.
01:57Moi, quand je vais dans mon collège, c'est plutôt pour recruter des conseillers municipaux jeunes
02:04et donc les encourager à participer à la vie municipale.
02:08Maintenant, il était l'invité du Congrès.
02:12Le Congrès des maires reçoit régulièrement des personnages importants, des hommes politiques.
02:19Et il est libre de ses propos.
02:21Après, on les interprète.
02:23Mais en tout cas, moi, je n'irais pas rapporter ses propos
02:28et encourager mes jeunes concitoyens à se préparer à une guerre.
02:32Muriel Fabre, vous avez été surpris qu'il s'adresse à vous directement, les maires ?
02:36Non, je ne suis pas surprise.
02:38Après, je pense que c'est parce qu'il ne nous a pas demandé de retranscrire mot pour mot son propos et son discours.
02:44Je pense que son objectif, c'était de s'exprimer devant les maires en tant que chef d'état-major des armées.
02:51Il est constant dans ses propos qu'il peut tenir d'ailleurs par ailleurs.
02:55Et je pense que l'objectif était peut-être d'avoir une prise de conscience aussi des risques aujourd'hui qui pèsent sur notre territoire.
03:01Et moi, je l'ai plutôt pris dans cet esprit-là.
03:03C'est-à-dire de nous mettre aussi face aux potentiels conflits qui peuvent, à un moment donné, arriver sur notre territoire
03:10et qu'on ne peut pas forcément obéir d'un revers de la main.
03:14Enfin, moi, je l'ai plutôt pris dans cette forme-là.
03:16Daniel Karnalba, vous l'avez entendu comme ça.
03:19Une autre question peut-être aussi.
03:20Est-ce que les habitants de notre commune, ils vous parlent encore de la guerre en Ukraine en 2025 ?
03:25Trois ans après le début du conflit ?
03:26Ce qui est certain, c'est que quand le conflit a commencé, les habitants sont venus en nombre, en mairie,
03:32apporter des denrées, exprimer leur solidarité.
03:34Et je pense qu'en tant que maire, on a été immédiatement interpellés sur ce sujet-là.
03:39Et donc, je pense qu'effectivement, c'est quelque chose qui travaille l'inconscient, même très consciemment, nos concitoyens.
03:45Et je rejoins ce que vous avez dit.
03:47C'est que fondamentalement, la question pour moi, c'est en temps de crise, est-ce que oui ou non, on peut compter sur les maires ?
03:53Et je crois qu'on peut le dire dans notre histoire, et encore dans notre histoire récente, les maires ont su répondre présents.
03:58Après, je ne dis pas aux gens ce qu'ils doivent penser de ce conflit.
04:01Nous ne sommes pas là pour donner des injonctions.
04:04Mais en tout cas, je crois que la conscience du danger qui nous entoure est bien présente, y compris chez nos habitants.
04:09Rafika Rezgui a l'idée aussi, dans ce qu'a dit le chef d'état-major des armées, d'obtenir une sorte de cohésion de la nation derrière son armée ?
04:16Oui, moi, ce qui m'a plutôt gênée et beaucoup bouleversée, finalement, dans cette intervention,
04:22c'est qu'elle intervient à quelques jours des commémorations du 11 novembre,
04:26où nous avons rassemblé les anciens combattants, les porte-drapeaux, les associations,
04:31mais aussi les conseils municipaux des enfants.
04:33Ils participent à nos cérémonies commémoratives.
04:36Et ce qu'on leur transmet, c'est l'horreur de la guerre et la culture de la paix,
04:41qui leur revient aussi en héritage à perpétuer.
04:44Et donc, ce discours du chef d'état-major me paraît être en contradiction avec ce que j'ai dit, moi, il y a seulement quelques jours.
04:52Le deuxième point qui m'interpelle aussi, c'est finalement cette adresse aux maires,
04:59comme si nous étions une forme d'état-major décentralisée.
05:04On fait beaucoup de choses, les maires.
05:06Mais je ne crois pas que ce soit notre vocation, à nous en tout cas, de porter ce message-là auprès des habitants.
05:12Et je crois qu'on attend au contraire la parole du chef de l'État, la parole du Parlement.
05:16Il revient au chef de l'État et au Parlement de se positionner et de s'adresser directement à la nation.
05:22Muriel Fabre, est-ce qu'il y a une responsabilité pour les maires tout de même, justement, de se préparer ?
05:28Si quelque chose, si une guerre un jour devait arriver,
05:31la préparation de terrains militaires, par exemple, d'entraînement des armées dans vos communes ?
05:36Je pense que les maires s'intéressent déjà fortement à la question de la défense.
05:41Si l'Association des maires de France vient de signer une convention avec les armées,
05:45c'est aussi pour rappeler que nous sommes parfois villes-gardisons.
05:48Donc on a des contacts très réguliers avec les militaires.
05:51C'est aussi pour rappeler que nous permettons aussi à ces militaires, parfois, de se loger,
05:55d'accueillir leurs enfants dans les écoles.
05:58Et je pense que c'est là le cœur de notre mission dans ce cadre-là.
06:02Et plus largement, je pense qu'aujourd'hui, l'objectif, et je le répète,
06:06l'objectif à mon sens du SEMA, ce que je ne voudrais pas parler pour lui,
06:10était plutôt de nous faire prendre conscience d'un conflit
06:13et de ce qui pourraient être ensuite les conséquences à gérer.
06:17Et je pense que Daniel Cornalba l'a très bien rappelé.
06:19C'est qu'à partir du moment où on est en gestion de crise,
06:21on ne se pose pas la question s'il faut faire ou pas faire.
06:22On est là et on est présent, en fait.
06:24Daniel Cornalba.
06:25Oui, j'allais dire que ce qui fait la force des maires, c'est effectivement leur proximité.
06:28Mais finalement, notre premier rôle pour moi, c'est le rôle de cohésion aussi dans nos territoires.
06:33Donc il y a la cohésion nationale et ça a été rappelé.
06:35Et je pense qu'effectivement, au 11 novembre, on n'aura jamais un discours va-t'en-guerre.
06:39Je ne pense pas que ce soit le discours des maires.
06:41Mais effectivement, c'est un discours de cohésion, de rassembler.
06:44C'est aussi parfois prévenir et dire qu'il existe évidemment des menaces.
06:47Et je pense qu'on ne vit pas en dehors du monde.
06:50On est dans ce monde-là.
06:51Mais effectivement, c'est essayer de rassembler autant qu'on peut nos habitants.
06:56Donc je comprends effectivement que ça a pu interpeller.
07:00Moi, j'interprète plutôt comme un propos choc qui se veut aussi un électrochoc pour dire
07:03que nous sommes dans un monde qui est dangereux, un monde où la géopolitique a repris en grande partie ses droits.
07:10Et ça, il faut effectivement pleinement en être conscient.
07:12Jean-François Vigier.
07:12Oui, non, je pense que les maires ont l'habitude aussi de...
07:16On sait gérer les crises.
07:17On l'a vu pendant la crise Covid, où on a fait beaucoup de choses sur le terrain, en proximité avec nos concitoyens.
07:24Et puis, je pense qu'on est prêts chaque fois qu'on fait appel à nous dans un esprit de cohésion et surtout de proximité absolue.
07:35Venons-en maintenant, si vous le voulez bien, au déplacement de Laurent Nunez aujourd'hui à Marseille,
07:39une semaine après l'assassinat de Mehdi Kessassi, le frère d'Amin Kessassi, militant engagé contre le narcotrafic.
07:46Un assassinat d'intimidation.
07:47Le ministre de l'Intérieur qui promet d'engager tous les moyens pour lutter contre les trafiquants de drogue.
07:52On a bien conscience qu'il faut faire beaucoup plus, monsieur le ministre, avec l'ensemble des magistrats, des policiers, des gendarmes.
07:59Le meurtre du frère d'Amin est un crime qui vise à faire peur.
08:03Il y a un crime qui vise à faire peur et qui vise aussi à atteindre quelque part la République et l'État.
08:08Le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez, Rafika Rezgui, maire socialiste de Chilly-Mazarin,
08:14est-ce que vous y êtes confronté, vous, dans votre commune, au narcotrafic désormais ?
08:17On y est confronté tous, à vrai dire, que ce soit les territoires ruraux ou les territoires plus urbains.
08:24Et à Chilly-Mazarin, ville de 20 000 habitants, évidemment, nous y sommes également confrontés.
08:28C'est un combat difficile à mener et qui amène à conjuguer toutes nos forces, police municipale et police nationale.
08:35Moi, je suis sur une ville où, justement, on a mené une opération place nette.
08:39Il a fallu un peu convaincre qu'il fallait mener cette opération place nette parce que ce n'est pas un lieu de trafic dense,
08:46comme on peut le voir dans d'autres villes beaucoup plus en prise avec ce phénomène.
08:51Et toute l'importance, je crois, pour nous, c'est de ne pas attendre que les points de deal s'enracinent
08:58et prennent une dimension qui suscite, du coup, des moyens beaucoup plus forts qu'on n'arrive pas à rassembler.
09:03Et donc, c'est très important ce déplacement, évidemment, du ministre de l'Intérieur dans ce contexte-là,
09:10en ce moment, à Marseille.
09:12Mais moi, je veux aussi rappeler l'importance pour tous nos territoires d'avoir la même vigilance,
09:18la même action des forces de l'État, des forces de sécurité pour combattre ce trafic.
09:23On dit aujourd'hui que toutes les communes, tous les territoires sont touchés.
09:26Muriel Fab, maire de Lampertime dans le Barin, 3 000, 3 500 habitants.
09:31Là aussi, le narcotrafic est présent ?
09:33Non, j'ai la chance pour l'instant d'être préservée sur cette question-là.
09:37Et je dirais, heureusement, mais on sait que c'est près de 80% du territoire national aujourd'hui qui est touché.
09:41Donc, effectivement, la question est plutôt de se dire quand.
09:46Puisque si aujourd'hui, on n'y met pas les moyens, et c'est évidemment d'abord et avant tout la mission de l'État de pouvoir lutter contre cela,
09:52on se dit que ça peut être une possibilité, une potentialité aussi, puisque je suis quand même à côté d'une grande ville où ce fléau existe.
09:59Donc, on sait très bien que ça se gangrène et que ça se diffuse.
10:01Avec le problème, parfois, que cela prend du temps pour comprendre ou découvrir qu'un trafic existe.
10:06Exemple, dans le village du Val, c'est dans le département du Var, où le puissant cartel mexicain Sinaloa avait stocké de la marchandise.
10:13Il a fallu plus de deux ans avant de s'en rendre compte.
10:16Antoine Lifo, pour France Info, a rencontré le maire de la commune, Jérémy Giuliano,
10:20qui se souvient de ce jour, l'an dernier, où 200 kilos de marchandises ont été découverts.
10:25Plus de 200 kilos, c'est l'équivalent de 11 millions d'euros.
10:27190 gendarmes douaniers découvrent alors cette drogue dans des boxes à l'entrée du village.
10:32C'est un endroit où je passe tous les jours devant, le matin, le soir, quand je vais à la mairie à pied.
10:36Les habitants le louent pour stocker des meubles, d'autres pour stocker leur voiture.
10:39Et donc, ça se faisait à la vue de tout le monde et personne ne voyait rien.
10:41C'est là que ce maire de 37 ans comprend que son village est depuis deux ans
10:45ce qu'il appelle une plateforme amazone du puissant cartel mexicain Sinaloa.
10:49Extrait du reportage France Info d'Antoine Lifo.
10:52Daniel Cornalba, maire de l'étang, la ville, dans les Yvelines.
10:55Cela vous surprend, ce que l'on vient d'entendre ?
10:57Alors, ça ne me surprend pas, mais ce que je vois surtout,
11:00et je veux souligner cet aspect aussi positif,
11:02c'est le continuum de sécurité entre police municipale, maire, élu locaux, et police nationale.
11:08Parce que ce qu'on voit là, c'est que précisément, parfois, certains signaux faibles
11:11ne sont que difficilement perceptibles par la police nationale.
11:14Et c'est là où je crois que les polices municipales, dans leur diversité,
11:17et les élus que nous sommes, parfois, c'est ce qu'on va pouvoir détecter.
11:20Quelque chose qui paraît un peu bizarre, anormal,
11:23ça peut être un pochon qui a été mis dans un arbuste, etc.
11:26Et que la police municipale va détecter, repérer,
11:29et finalement donner les éléments de contexte
11:31qui permettront derrière à la police nationale de mener l'enquête
11:34et potentiellement de démanteler, comme on le voit ici, un réseau ou autre.
11:38Et donc, c'est là où je crois profondément au rôle local que nous pouvons avoir,
11:41qui ne se substitue pas au rôle de la police nationale.
11:43Avec la question, justement, des moyens au niveau local,
11:46le Premier ministre Sébastien Lecandu en a parlé tout à l'heure
11:48lors de son discours de clôture du Congrès des maires cet après-midi.
11:53La lutte contre le narcotrafic, qui est un combat qui va durer,
11:59sur lequel il va falloir s'adapter, adapter les moyens de l'État,
12:02la réponse locale, face à un adversaire qui, lui, est en train de muter.
12:06Jean-François Vigier, maire de Burs-sur-Rivette,
12:09la réponse locale, c'est quoi aujourd'hui ?
12:11Alors, d'abord, c'est effrayant, parce qu'on se rend compte
12:13que plus aucun territoire n'est épargné et que ce fléau se propage partout.
12:18Alors, les moyens sont mis, visiblement, on parle même de guerre,
12:21comme la guerre qui est portée au terrorisme, avec de gros moyens.
12:25Après, on sent aussi que nos concitoyens n'ont jamais eu autant besoin de sécurité.
12:31Et ils nous demandent cette sécurité du quotidien, de proximité,
12:34de façon extrêmement importante.
12:36On le voit sur le terrain parce qu'on l'entend dans les sondages à chaque fois,
12:39c'est le sujet qui revient en priorité, vous le voyez tous les jours.
12:41Mais nous le demandent.
12:43Et moi, pendant 15 ans, j'avais deux policiers municipaux.
12:46Depuis un an, on a six policiers municipaux, on a une assistante administrative
12:49qui les décharge de tout le travail administratif.
12:53On a armé les policiers, on a changé toutes les caméras de vidéoprotection,
12:57on a adapté leurs horaires à des patrouilles le soir.
13:01Il y a une demande très, très forte, mais d'une police de proximité
13:05qui supplée aussi l'absence de la police nationale,
13:09qui ne vient plus dans les quartiers.
13:13Donc, il y a vraiment une très forte demande.
13:15La police nationale à Chilly-Mazarin, elle est présente, Rafika Rezoui ?
13:18Nous n'avons plus de poste de police nationale sur la commune.
13:21On dépend d'un commissariat de secteur qui est en proximité,
13:24commissariat de secteur lui-même qui a vu une grande partie de ses prérogatives
13:28remonter à un échelon nouveau qui a été créé en 2021 ou 2022,
13:34qui est le commissariat d'agglomération.
13:35Donc, c'est vrai que ça a éloigné les moyens d'action de la police nationale
13:39sur notre territoire.
13:40Moi, je tiens quand même néanmoins à dire que nous travaillons très bien
13:44avec la police nationale et que le partenariat, cette coopération,
13:48ce n'est pas qu'une convention qu'on a signée sur un papier
13:50avec le procureur de la République et le préfet du département.
13:55C'est quelque chose qui vit au quotidien
13:56et avec laquelle on rencontre très régulièrement les forces de l'ordre.
14:02Ce que je voudrais peut-être un peu rajouter sur le phénomène du narcotrafic,
14:06parce que je crois que c'est important aussi qu'on souligne l'aspect consommation
14:10et qu'aujourd'hui, à côté de l'aspect répressif sur lequel nous devons être extrêmement fermes,
14:16et moi, je le suis et c'est les consignes qu'a la police municipale.
14:20Mais à côté de cela, il ne faut pas nier aussi le phénomène de consommation
14:24et l'indispensable lutte et prévention pour endiguer aussi ce phénomène de consommation.
14:30Vous avez dit que c'est les derniers jours en pointant du doigt les consommateurs ?
14:33Je crois qu'on ne peut pas faire l'impasse sur cet aspect-là.
14:36Alors après, il nous renvoie au champ de la prévention, au champ de l'éducation,
14:40mais aussi au champ de la santé,
14:42parce que derrière, il y a aussi une politique sanitaire
14:45qui doit se développer pour mieux décrocher les addictifs à ces drogues dures.
14:53Sur les questions de sécurité, Muriel Fabre,
14:55il y a à la fois, comme on le disait, ce sujet qui arrive en priorité.
15:01C'est une demande aussi constante des administrés, des habitants ?
15:05Effectivement, on le voit, ça fait partie des politiques publiques
15:09qui seront certainement des enjeux pour les prochaines municipales.
15:13Et moi-même, sur ma commune de 3500 habitants,
15:16j'ai fait le choix d'engager un policier municipal,
15:19parce que c'était aussi une réponse aux besoins exprimés par mes concitoyens.
15:23Mais aujourd'hui, il faut s'être constaté qu'en fait, on pallie aussi...
15:27Qui répondait à une vraie réalité, à une réalité ?
15:29Pas forcément, par un sentiment d'insécurité aussi,
15:31qui n'est pas forcément la même chose que l'insécurité que l'on peut vivre au quotidien.
15:36Mais en fait, il y a une espèce de même état d'esprit chez les maires.
15:42C'est-à-dire que quand on parle d'un point de vue national et d'un point de vue global,
15:45on voit aussi cette montée des violences, on voit le narcotrafic,
15:49on voit aussi, pardonnez-moi, dans une moindre mesure,
15:51mais aussi la montée des incivilités, la question des agressions des élus aussi, par exemple.
15:55Et en parallèle, localement, souvent, en tout cas moi j'ai cette chance-là,
16:01c'est qu'on ne considère pas qu'on est vraiment dans une situation d'insécurité
16:04sur notre propre territoire local.
16:06Et il faut à la fois répondre évidemment à ce sentiment-là,
16:10il faut aussi répondre finalement à la question de sécurité nationale,
16:13parce qu'aujourd'hui, les enjeux sont quand même multiples.
16:15Et donc si on met aujourd'hui en place des caméras de vidéoprotection,
16:18parce que la lutte contre cambriolage, ça fait aussi partie des choses qu'on demande au maire aujourd'hui,
16:22quand on nous demande de pouvoir répondre en fait à des problématiques différentes ou variées,
16:28parce que la consommation par exemple de protoxyde d'azote, je l'ai eu aussi sur ma commune,
16:32donc il faut aussi lutter contre cela.
16:33Et bien d'avoir en fait un agent dans ce cadre-là, ça vous aide aussi.
16:37Mais c'est vrai qu'il faut travailler en coordination aussi avec les forces de sécurité intérieure.
16:40On n'est pas là pour faire à la place de l'État, on est là pour l'aider et l'appuyer dans ce cadre-là.
16:44Et je pense que c'est extrêmement important de pouvoir le rappeler.
16:46Ce qui veut dire aussi, Daniel Kornalbach, la sécurité ou l'insécurité est multiforme aujourd'hui, très diverse.
16:52De façon évidente, mais je crois qu'elle a toujours été multiforme et elle l'est aussi aujourd'hui.
16:57C'est vrai que c'est un sujet qui revient de façon très fréquente.
17:00Je disais tout à l'heure à quel point police municipale, police nationale sont dans une coopération et se complètent.
17:06Et je souligne ce qui a été dit, c'est-à-dire que le vrai risque, pour moi, c'est...
17:11On met les moyens et on assume, puisque de toute façon, nous sommes directement interpellés.
17:15En fonction d'ailleurs des réalités de nos territoires, les types d'insécurité, les types de délits, les types de criminalité peuvent différer d'un territoire à un autre.
17:22Et donc, on adapte les moyens.
17:23Et je dois dire qu'il y a aussi des choses très efficaces qui se font sur le terrain, en coopération entre villes voisines, en développement, y compris par moi, je pense aux violences faites aux femmes dans l'e-commissariat.
17:34C'est nous, parfois, qui finançons, communes ou interco, qui finançons des personnels chargés peut-être d'accueillir la parole de façon peut-être plus juste, plus adaptée, etc.
17:45Donc, en fait, on fait parfois bien au-delà de ce qui est prévu, en quelque sorte.
17:49Ce qui interroge, c'est-à-dire qu'on le fait parce que nous sommes interpellés et qu'il faut trouver des solutions, néanmoins, le fond de l'affaire, c'est quand même les moyens et où ils sont mis.
17:57Donc, nous assumons notre rôle, mais effectivement, attention à ne pas tomber dans la substitution, parce qu'il y a des choses pour lesquelles la police nationale sera toujours plus efficace que la police municipale.
18:07Nous, on sera des relais, on sera dans cette proximité-là et on sera, en quelque part, en accompagnement de l'action qui peut être menée ensuite par les forces de police.
18:14Non, ce que Daniel vient de dire est très important, c'est-à-dire qu'il faut que toutes les collaborations étant mises en œuvre avec la police nationale,
18:23il faut que nos actions de proximité absolue sur le terrain vis-à-vis de nos concitoyens ne soient pas gênées par toutes les collaborations que nous menons avec la police nationale.
18:32On doit garder quand même une autonomie d'action et je crois que c'est tout le sens du projet de loi qui sera bientôt débattu et sur lequel l'AMF a beaucoup travaillé.
18:40Et faire un lien aussi, pardon, je termine juste d'un mot, mais quand je parle de continuum, c'est ne pas oublier l'éco-propriété, ne pas oublier les bailleurs.
18:48C'est un travail fin que, pour le coup, je crois parfois, seuls les maires et les communes sont en capacité réellement de créer pour avoir une vraie coalition sur ces sujets.
18:56Oui, je voulais justement abonder dans ce sens-là, par exemple, sur Chi-Mazarin, ce que nous avons fait, c'est densifier le réseau de caméras dans les sites les plus sensibles
19:07et convaincre le bailleur social d'installer également des caméras avec des images déportées sur le commissariat, le centre de police municipal à Chi-Mazarin,
19:17mais aussi vers le commissariat de police nationale. Et c'est ça aussi qui a permis de documenter la procédure et à la police nationale,
19:25finalement, d'avoir une action efficace.
19:28Jean-François Vigier.
19:28Oui, n'oublions pas aussi qu'à la base, nous avons une compétence, c'est la prévention, et que nous animons, dans plusieurs communes,
19:35des conseils locaux de prévention, de la sécurité et de la délinquance, qui permettent de réunir tous les acteurs du quotidien
19:41et qui permettent aussi d'avoir une cartographie la plus juste possible des problèmes rencontrés dans une commune.
19:49Encore un mot sur le sujet, puisque nous parlions de narcotrafic, il y aura cette marche blanche samedi après-midi à Marseille,
19:55Amine Kessassi, le frère de Midi Kessassi, qui appelle aussi à se mobiliser partout, devant les mairies,
20:00et faire une minute de silence. Est-ce que vous avez prévu, chacun dans vos communes, d'organiser quelque chose à cette occasion ?
20:06Je ne sais pas qui veut répondre.
20:07Nous ne l'avons pas prévu tout de suite, H.I. Mazarin, mais c'est typiquement une action à laquelle moi je souhaite souscrire,
20:15parce que je crois que c'est une cause nationale qui doit nous rassembler toutes et tous et qui doit rassembler aussi nos concitoyens au premier chef,
20:23parce que nous ne ferons pas la bataille au narcotrafic si tous nos concitoyens ne sont pas pleinement mobilisés à nos côtés.
20:30On entendait tout à l'heure le Premier ministre, et lors du discours de Sébastien Lecornu en clôture de ce 107e congrès des maires de France à Paris,
20:37le chef du gouvernement a également évoqué la taxe foncière que le gouvernement a confirmée hier,
20:42vouloir augmenter son montant en actualisant les critères de calcul, près de 7,5 millions de foyers concernés.
20:49On écoute Sébastien Lecornu.
20:50Le débat encore agité par quelques démagogues sur la taxe foncière depuis deux jours, sur les assiettes de cette taxe foncière,
20:58qui, quand même, date de 1959.
21:01Donc on ne peut pas faire semblant de découvrir hier la manière dont ça fonctionne.
21:05Est-ce que c'est satisfaisant ? Est-ce que c'est encore adapté à la manière de faire ?
21:10La réponse est non.
21:10Est-ce qu'il faut sans doute réviser la manière dont on calcule les bases des valeurs locatives ?
21:15Sans doute. Est-ce que c'est simple ?
21:17Non, parce que sinon nos prédécesseurs l'auraient déjà fait.
21:20Muriel Fabre, maire de l'Amper Time, dans le Barin, c'est un cadeau empoisonné qu'il a essayé de vous faire, Sébastien Lecornu ?
21:25Je dirais qu'en fait, le fait d'augmenter évidemment les bases est une source de recettes.
21:32Mais on aurait préféré peut-être des mesures, dans le cadre de la loi de finances,
21:36qui soient plus, je ne vais pas dire plus efficaces, mais en tout cas plus à la hauteur de ce qu'on est en train de demander.
21:41C'est-à-dire d'arrêter les ponctions avec le DILICO,
21:43de pouvoir faire en sorte qu'aujourd'hui, on ait prélevé de près de 7 milliards d'euros par le projet de loi de finances.
21:52Et on nous propose effectivement, enfin on nous propose, c'est même un grand mot,
21:55puisqu'on n'a même pas été réellement concerté dans ce cadre-là.
21:58Je veux dire, c'est à peu près comme la revalorisation des valeurs locatives de la taxe d'habitation.
22:02C'est que de temps à autre, on essaie de nous mettre un petit peu de souffle,
22:04mais ça ne répond pas aujourd'hui à la difficulté financière des collectivités.
22:07Rappelons que cette augmentation pourrait rapporter aux municipalités plus de 450 millions d'euros.
22:14Face au tollé que cela a provoqué, désir, le gouvernement a indiqué,
22:17lancer une consultation avec les parlementaires et les collectivités
22:20pour examiner, je cite, les évolutions nécessaires de cette taxe foncière.
22:24Rafika Rezgui, est-ce que vous avez été contacté pour entamer des discussions ?
22:28Eh bien, hélas non.
22:29Hélas non, on n'avait déjà pas été contacté et associé à la réflexion de la suppression de la taxe d'habitation,
22:36pour laquelle il a fallu fabriquer derrière un mécanisme de compensation
22:40qui ne suit pas le cours de la vie et qui, hélas, est figé, voire même régulièrement réduit.
22:46De la même manière, on apprend par un communiqué de presse
22:49ces nouvelles mesures de revalorisation de la taxe foncière.
22:52Comment vous avez réagi hier en apprenant ce cas ?
22:54J'ai réagi encore une fois avec un peu de désespoir.
22:59Parce que, quelque part, ça met à mal les politiques publiques que nous emmènent
23:04et dans ma commune.
23:06Et je sais que d'autres maires ont fait de même en n'augmentant pas du tout
23:11le taux local de la taxe foncière pendant tout le mandat.
23:14Et pourtant, il a été très difficile durant...
23:17Enfin, tout ce mandat a été percuté par tellement d'événements.
23:19sauf que le contribuable, à la fin, il verra bien que le total est en augmentation
23:24par rapport à ce qu'il payait l'année dernière.
23:26Et il nous reviendra, donc, une fois de plus, de nous improviser pédagogue fiscaliste
23:32pour expliquer, décortiquer l'avis d'imposition et expliquer que ce n'est pas le choix de la municipalité.
23:40Oui, Jean-François Vigier, ce sera à vous, finalement, d'assumer une décision
23:43dont vous n'avez pas voulu.
23:44Et c'est souvent comme ça, malheureusement.
23:46Puisqu'on veut faire notre bonheur sans nous en parler et sans nous demander notre avis.
23:50C'est ce qui s'est passé encore.
23:52Moi, il se trouve, depuis 2008, je n'ai jamais touché à la part locale
23:54ni de la taxe d'habitation ni de la taxe foncière.
23:57Et je trouve regrettable, vraiment, qu'on nous annonce comme ça,
24:03qu'on va augmenter mécaniquement le produit.
24:05Parce que vous savez que c'est coûteux électoralement ?
24:08Ce n'est pas ça, ce n'est pas la question.
24:09C'est qu'on fait des choix.
24:11Moi, je suis tout à fait d'accord avec ce que dit le président de l'AMF, David Lissnard.
24:16Le déploiement d'une politique publique, c'est un contrat fiscal avec le citoyen.
24:20Parce qu'on peut lui demander un effort, dès lors qu'on a un objectif clairement affirmé
24:26et qu'on a une stratégie de développement de la commune.
24:29On pourrait citer la transition écologique, mais il y en a bien d'autres.
24:32Donc, nous, on a fait un choix, c'est de maintenir la part de la taxe foncière.
24:39Je trouve beaucoup plus, par contre, inégal qu'avec la disparition de la taxe d'habitation,
24:45nous déployons des politiques publiques et que tous les habitants ne participent pas
24:49au financement de ces politiques publiques en fonction de leur capacité.
24:53Daniel Cornalba, maire de l'Étang-la-Ville.
24:56Je voulais juste réagir, déjà en m'interrogeant sur la temporalité,
24:59qui est, je trouve, assez surprenante à quelques mois des élections.
25:03Comment vous l'interprétez, vous ?
25:04Dans un contexte où, n'ayant pas de majorité et on a quand même de sérieux doutes
25:08sur ce qu'il y aura à la fin dans le budget, j'étais assez surpris.
25:11Mais je ne voudrais quand même pas qu'on oublie le fond du sujet,
25:13puisque là, on débat sur 400 millions, on nous renvoyait en quelque sorte la balle.
25:17Je vous permets de rappeler que le budget actuel prévoit entre 5 et 8 milliards d'économies.
25:21Je parle en milliards. Donc, finalement, on nous renvoie la balle sur ces 400 millions.
25:25Finalement, qu'on envoie aux citoyens.
25:28Et dans le même temps, nous, on voit très concrètement en milliards d'euros
25:31des coupes qui seraient prévues.
25:32Donc, l'ordre de grandeur n'est pas du tout le même.
25:35Donc, voilà, je pense que c'est quand même intéressant de rappeler
25:37à ceux qui nous écoutent les ordres de grandeur dont on parle.
25:40Muriel Fabre, sur cette taxe foncière par rapport, effectivement, au gigantisme du budget.
25:44On préférait que le Premier ministre ou que d'autres nous annoncent, par exemple,
25:47la fin de l'augmentation des taux de cotisation de la CNRACL.
25:50Je pense que là, on aurait...
25:51Vous précisez ce que c'est pour nos éditions.
25:52C'est, en fait, la caisse de retraite pour nos fonctionnaires,
25:55qui, aujourd'hui, est effectivement en situation de déficit,
25:59qu'on a compensé depuis 50 ans à hauteur de près de 100 milliards d'euros.
26:03100 milliards d'euros. Je pense que les chiffres parlent d'eux-mêmes.
26:06Et, aujourd'hui, on continue, en fait, à nous solliciter pour renflouer cela
26:11en augmentant, en fait, notre taux de cotisation,
26:14qui devient... Donc, on serait jusqu'à 40%, en fait, de taux de cotisation,
26:19ce qui est quand même une situation unique pour l'ensemble des employeurs.
26:23Il n'y a que pour les employeurs territoriaux et les employeurs hospitaliers,
26:25puisqu'ils sont aussi concernés par cette caisse,
26:27qui, aujourd'hui, en fait, verseraient autant.
26:29Et ça coûterait aux collectivités, si on est sur cette augmentation sur les 4 ans,
26:344,5 milliards d'euros.
26:35Donc, moi, je trouve que c'est quand même plus intéressant
26:37qu'effectivement, la revalorisation des valeurs locatives du foncier,
26:41qui, effectivement, le Premier ministre l'a rappelé,
26:43c'est ancien, mais on le sait depuis longtemps.
26:46Donc, à un moment donné, quand on veut travailler sur ces sujets-là,
26:48il faut aussi travailler sur les sujets avec les maires.
26:50Et je rejoins tout à fait ce qui a été dit,
26:52c'est qu'à un moment donné, quand on parle de l'imposition
26:54et de la fiscalité locale, qui vient-on voir ?
26:57C'est les maires. Donc, on va encore nous reprocher
26:59que cette augmentation est de notre fait, ce qui n'est pas le cas.
27:02Et on va continuer à parler du budget
27:04et des efforts demandés
27:06aux municipalités. Ce sera dans la seconde partie
27:08des Informés.
27:1020h31 sur France Info.
27:12Une bataille très, très dure contre le narco-banditisme.
27:22Les maux des ministres de l'Intérieur et de la Justice
27:24en déplacement à Marseille, une semaine après la mort
27:27de Mehdi Cassacy. Ils estiment que la DZ Mafia,
27:29potentiellement derrière ce meurtre, domine.
27:31Les 80 points de deal marseillais ébrassent sans doute
27:33entre 5 à 6 milliards d'euros d'argent liquide.
27:36Le narco-banditisme au cœur d'un débat exceptionnel
27:39sur les bancs de l'Assemblée.
27:40Promesse de Sébastien Lecornu
27:42devant le Congrès des maires de France.
27:44Autre promesse faite aux élus.
27:46500 euros par maire, par an et par commune.
27:49Une prime régalienne, dit le Premier ministre,
27:50pour, je cite, sécuriser les actes
27:52que les édiles prennent.
27:53Il a également promis un méga décret,
27:56d'ici Noël, pour supprimer une centaine
27:58de normes qui pèsent sur leurs épaules.
28:00Le site de la COP30 au Brésil,
28:01évacué à la veille de sa clôture,
28:03un feu s'est déclaré à l'intérieur des locaux à Belém,
28:06mais n'a blessé personne,
28:07précise le ministre brésilien du Tourisme.
28:09Le site ne rouvrira pas avant plusieurs heures.
28:12Plan reçu 5 sur 5 par les Ukrainiens.
28:14Un projet de paix américain
28:15pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
28:18Le plan est bon, dit la Maison-Blanche.
28:19À sa réception, Kiev s'est dit
28:21prêt à travailler de manière constructive
28:22avec Washington,
28:24alors que la Russie vient de revendiquer
28:26la prise de la ville de Koupiansk
28:27dans l'Est de l'Ukraine.
28:29En foot, voilà une accusation
28:30qui est un joli coup face à la concurrence
28:33Canal+, conserve l'intégralité
28:35des droits télé en France des Coupes d'Europe.
28:37On parle donc aussi de la Ligue des Champions
28:39pour la période 2027-2031.
28:41Elle a payé un peu moins cher
28:42l'acquisition des droits
28:43par rapport au dernier appel d'offres
28:45où elle avait déboursé 480 millions d'euros.
28:48Et puis il a fait froid aujourd'hui.
28:49Il fait toujours froid,
28:50mais rien d'exceptionnel, dit Météo France.
28:53Le gel et la neige arrivent pour de bon.
28:55Les pneus hiver aussi.
28:56Ce week-end sera assez compliqué
28:57sur les routes, alerte le ministre des Transports.
28:59Une trentaine de départements
29:00seront en vigilance jaune.
29:02Philippe Tabarro veut rassurer.
29:04Les équipes seront mobilisées
29:067 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
29:10Les informés en édition spéciale
29:18ce soir à 4 mois maintenant
29:20des élections municipales du mois de mars.
29:23Nous donnons la parole aux maires de France
29:25alors que leur congrès vient de se terminer
29:27cet après-midi
29:28avec le discours du Premier ministre.
29:30En clôture sont avec nous
29:31dans le studio de France Info.
29:33Muriel Fabre, maire de l'Ampertime
29:35dans Le Barin.
29:36Jean-François Vigier, maire UDI
29:37de Bursurivet dans le département de l'Essonne.
29:40Daniel Cornalba, maire divers centres
29:42de la commune de l'Étang-la-Ville.
29:43C'est dans les Yvelines.
29:44Et Rafika Rezgui, maire socialiste
29:46de Chili Mazarin dans l'Essonne.
29:49Également, nous parlions du budget
29:51et de l'effort demandé aux collectivités
29:54et en particulier, bien évidemment,
29:56aux communes.
29:56David Disnard, le président
29:58de l'association des maires de France
30:00et maire de Cannes,
30:02disait encore hier
30:03« Je ne supporte plus que l'on nous demande
30:05de faire des efforts.
30:06On en fait tous les jours. »
30:07C'est aussi votre sentiment, Rafika Rezgui ?
30:09Oui, on en fait tous les jours des efforts.
30:12On n'a pas augmenté les impôts,
30:13je le disais tout à l'heure.
30:14Donc forcément, on a dû faire des économies.
30:16Il y a eu l'inflation,
30:16les prix ont augmenté
30:17et on sait faire des efforts.
30:19Moi, ce que je veux surtout rappeler,
30:21c'est que les communes représentent
30:2470% de l'investissement du bloc local.
30:27C'est immense.
30:28Et donc aujourd'hui,
30:29les maires sont plutôt
30:30les leviers de la croissance.
30:31Il faut encourager l'investissement
30:33dans les communes
30:33et ne pas rétrécir nos marges de manœuvre.
30:36Sur ce point, Muriel Fabre ?
30:38Je pense qu'on résume la situation
30:41de manière régulière, en fait.
30:42Aujourd'hui, on continue finalement
30:44de nous ponctionner sur nos recettes
30:46à hauteur de 7 milliards d'euros
30:47si on n'a pas d'évolution
30:48dans ce cadre-là.
30:50On continue à nous transférer
30:51des charges sans forcément
30:53les compensations financières à côté.
30:56On nous impose d'autres dépenses
30:57obligatoires.
30:58Je le disais tout à l'heure
30:59avec la question de la CNRACL.
31:00Et en parallèle,
31:01il faut effectivement
31:02qu'on continue d'investir
31:03sur notre territoire
31:04parce qu'on l'a vu.
31:05Quand on a eu déjà
31:06les premières mesures
31:07sur la DGF
31:08qui continuent à ne pas être
31:09augmentées à la hauteur
31:10des missions que l'on exerce,
31:12notamment pour l'État
31:13dans ce cadre-là,
31:14force a été de constater
31:15que l'investissement a baissé.
31:17Et donc là,
31:18on va arriver à des mesures
31:19qui deviennent récessives
31:20avec soit le choix d'investir,
31:22soit le choix de continuer
31:23à maintenir nos services
31:23publics locaux,
31:24alors qu'on sait
31:25qu'on n'a jamais eu
31:25autant besoin aussi
31:26de raviver,
31:27de tisser un lien social
31:29aujourd'hui indispensable
31:30en fait pour nos concitoyens.
31:32Donc on est dans une situation
31:33qui devient extrêmement difficile,
31:35extrêmement tendue
31:36pour les collectivités,
31:37pour ma commune aussi.
31:37Il faut faire des choix
31:38en permanence,
31:39Jean-François Vigier ?
31:40Vous avez le sentiment
31:40que les communes
31:41sont dans la main de l'État
31:41en quelque sorte ?
31:42Déjà, il faut faire des choix
31:43parce qu'à la différence de l'État,
31:45nous, nous votons
31:46des budgets en équilibre.
31:48Et si nous dépassons
31:49une certaine capacité
31:51de désendettement,
31:51c'est-à-dire un nombre d'années
31:52pour nous désendetter,
31:53il y a une lumière rouge
31:54qui s'allume en préfecture.
31:55Comment ça marche concrètement ?
31:56Voilà, on est en cellule d'alerte,
31:58on nous prévient
31:58et vous pouvez avoir
31:59les services de l'État
32:01qui viennent dans votre mairie
32:02avec une feuille
32:03pour dire qu'il faut moins dépenser.
32:04Donc, ça veut dire
32:05que nous, l'exercice
32:05qu'on fait tous les ans,
32:07c'est de contenir
32:08nos dépenses de fonctionnement,
32:10investir,
32:11parce qu'on doit investir
32:12pour nos bâtiments publics,
32:14pour tous nos équipements publics,
32:15pour faire vivre la ville
32:16et en limitant
32:18notre endettement au maximum.
32:19Il faut rappeler quand même
32:20que face au déficit abyssal
32:22de l'État,
32:23nous ne représentons
32:23que 8% de ce déficit.
32:26Donc, notre endettement,
32:27il est extrêmement contrôlé.
32:29Mais on doit faire des choix
32:30et avancer à notre rythme,
32:31ce qui est très compliqué.
32:32Daniel Cornalba,
32:33on parlait de l'effort budgétaire
32:34qui vous est demandé
32:35dans le cadre justement
32:36du budget de l'État.
32:38Vous comptez sur le Sénat
32:39pour diviser l'addition ?
32:42C'est vrai que c'est un plaidoyer
32:43qu'on l'emporte
32:44à l'AMF,
32:45à l'Association des petites villes de France,
32:46à toutes les associations d'élus,
32:48qui est de dire
32:48évidemment que l'effort budgétaire,
32:51on comprend
32:51et on n'est absolument pas,
32:53et ça a été rappelé,
32:54inconséquent en matière budgétaire,
32:56parce que si nous étions en déficit,
32:57nous serions sous tutelle,
32:58ce qui n'est pas le cas de l'État.
33:00Mais on dit
33:01contribuer à l'effort,
33:02c'est une chose,
33:03mais plus que proportionnellement
33:04au poids réel
33:05que nous pesons
33:06dans les finances publiques,
33:07ça, nous ne l'acceptons pas.
33:08Donc effectivement, oui,
33:09on plaide vis-à-vis du Sénat,
33:11mais on plaide vis-à-vis
33:11de l'ensemble des parlementaires
33:12de façon générale
33:13et vis-à-vis du gouvernement.
33:14Le Sénat qui a dit
33:15qu'il ramènerait
33:15à 2 milliards d'euros
33:16cet accord budgétaire ?
33:17Tout à fait.
33:17Et d'ailleurs,
33:17on a fait des propositions
33:18très concrètes
33:19pour dire comment on pourrait
33:20réduire la voilure,
33:22puisqu'un certain nombre
33:22de dispositifs
33:23dont on nous avait promis
33:24l'année dernière
33:25que c'était que une fois,
33:26on nous les remet cette fois-ci
33:27et on les double.
33:28Donc c'est vrai que la parole
33:29est parfois dure à entendre
33:31et parfois à croire.
33:32Mais je voudrais juste
33:32ajouter une chose,
33:34c'est qu'on peut avoir
33:34une lecture purement comptable
33:36des choses,
33:37il y a certains investissements
33:38qui génèrent des économies.
33:39Et je me tue à répéter
33:41très concrètement,
33:42j'ai fait le choix par exemple
33:43du passage en l'aide
33:44de l'éclairage public,
33:45de la rénovation thermique
33:46des bâtiments,
33:46ce sont des investissements
33:47sonnants et trébuchants.
33:49Aujourd'hui,
33:49j'ai réduit de 25%
33:51la consommation d'énergie
33:52de ma ville
33:52et spécifiquement
33:53sur le bâtiment de ma mairie,
33:54c'est 50%.
33:55Donc heureusement
33:56qu'on a fait ces investissements-là.
33:57Si j'avais eu une lecture
33:58purement comptable,
33:59j'aurais dit surtout
34:00ne le faites pas,
34:01vous dépensez de l'argent.
34:02Je pense que c'est
34:02un mauvais calcul.
34:03Il faut aussi savoir
34:04où on investit
34:05et précisément
34:06quand on donne des dispositifs,
34:07on développe des dispositifs
34:08comme le fonds vert
34:09qui donne une perspective
34:10et que finalement
34:11on les casse,
34:12je pense que le danger
34:13il est là.
34:13Les maires ont besoin
34:14de stabilité aussi
34:14dans les dispositifs
34:15qui existent
34:16parce que c'est comme ça
34:17qu'on va pouvoir suivre un cap,
34:18notamment celui
34:19de la neutralité carbone.
34:20Sur cette transition écologique
34:21dont vous êtes spécialiste,
34:23Jean-François Vigier.
34:24En fait,
34:26oui,
34:27effectivement,
34:27il faut identifier
34:29des dépenses vertes
34:30parce que ça crée
34:31des économies
34:32par la suite.
34:33Il reste qu'aujourd'hui,
34:35on est devant
34:36un mur d'investissement
34:37aussi bien
34:38pour les dépenses
34:39pour la rénovation énergétique
34:41de nos bâtiments publics,
34:42l'éclairage public.
34:43Moi aussi,
34:43j'ai réalisé...
34:44Comment on fait ?
34:44On évoquait le fonds vert,
34:45il a été divisé
34:46de manière considérable.
34:47Le fonds vert,
34:48il faut expliquer peut-être
34:48ce que c'est rapidement.
34:49Disons quelque chose,
34:50c'est un fonds
34:50qui a été mis à disposition
34:51des collectivités
34:52pour aider à financer
34:53les dépenses vertes,
34:54mais ce n'est pas l'outil
34:55de financement
34:56de la transition écologique
34:57parce qu'il n'est pas
34:58à l'échelle.
34:59Parce que l'Institut de l'économie
35:00pour le climat
35:01dit qu'il faut qu'on fasse
35:0219 milliards d'investissements
35:04par an pendant 6 ans,
35:06120 milliards
35:07pour faire la transition écologique
35:08et qu'au meilleur
35:09de notre forme,
35:10nous avons été autour
35:11de 9 milliards
35:12fin 2023
35:13et que nous baissons
35:14depuis 2 ans.
35:16C'est un outil de subvention
35:17mais ce n'est pas
35:18l'outil de financement
35:19de la transition écologique
35:20et comme vient de le dire Daniel,
35:22de toute façon,
35:23il est déjà raboté au maximum
35:24et si ça se trouve
35:25dans 2 ans,
35:26il n'y en aura plus.
35:27Donc nous par contre,
35:28nous par contre,
35:29il faut bien comprendre
35:29la transition écologique,
35:31c'est de la vie quotidienne.
35:33C'est quand il y a
35:33de la canicule,
35:3430 degrés dans les classes.
35:36C'est la biodiversité
35:37qu'on doit ramener en ville.
35:38C'est refaire l'éclairage public
35:39pour la pollution lumineuse.
35:41C'est toutes ces dépenses
35:43qui n'attendent pas
35:44parce que le dérèglement
35:46climatique,
35:47c'est maintenant,
35:47on le vit tous les jours.
35:48On a passé un mandat
35:49avec des inondations,
35:50des canicules
35:51et on ne peut pas avancer
35:53aussi vite qu'on le voudrait.
35:54Il faut que l'État
35:54entende ça aussi.
35:56Il faut passer
35:56la démultiplier.
35:57Sujet de la transition écologique
35:59ou environnementale
36:00qui semble avoir disparu
36:02parfois des enjeux nationaux.
36:04Rafika Rezgui,
36:05de quelle manière
36:06est-ce que ce sujet
36:07est présent dans votre commune ?
36:08Il est présent
36:09comme le disait
36:10Alain Saint-Jean-François.
36:12Les épisodes climatiques
36:13nous rappellent
36:14que le changement climatique
36:15il est vraiment là.
36:16Les phénomènes d'inondation,
36:17les phénomènes de sécheresse,
36:18les phénomènes de canicule,
36:20on les vit en vrai
36:21et nos habitants
36:21d'ailleurs viennent nous voir
36:22pour nous demander
36:23que la ville
36:24puisse être classée
36:25en état de catastrophe naturelle
36:27pour pouvoir activer
36:28les indemnités
36:30de leur assureur.
36:31Donc nous avons,
36:32nous,
36:32la conviction
36:33qu'il faut agir
36:34sauf que pour agir
36:35il faut des moyens
36:36qui ne sont aujourd'hui
36:37pas mis sur la table.
36:38Et ce n'est pas
36:39en rétrécissant encore plus
36:41la marge de manœuvre
36:42d'investissement des communes
36:44qu'on nous aidera
36:45à passer à l'échelle.
36:46Nous,
36:46nous savons au quotidien
36:47que oui,
36:48il va falloir aller
36:48beaucoup plus vite.
36:49C'est la première fois
36:50à l'été 2025
36:51qu'on a eu une canicule
36:52en épisode scolaire.
36:54Jusqu'à présent,
36:54on avait des canicules
36:55pendant la période estivale.
36:57C'est la première fois
36:57qu'on a eu à gérer
36:58la canicule
36:59avec des enfants
37:00dans les écoles.
37:01Avec cette urgence
37:02de ramener du confort
37:04dans les écoles.
37:05Et cela,
37:06ça ne sera pas
37:07en rajoutant
37:08des climatiseurs
37:08ici ou là.
37:09il faudra à un moment donné
37:10faire la transition
37:12aussi de nos bâtiments
37:13et donc des travaux
37:15extrêmement lourds
37:16et là,
37:17l'État a toute sa place
37:17à nos côtés.
37:18Le manque de moyens,
37:19Muriel Fabre,
37:20il touche toutes les communes
37:21quelle que soit leur taille ?
37:22Évidemment,
37:22il touche toutes les communes
37:23et je pense qu'aujourd'hui,
37:24on a,
37:25en fait,
37:26au-delà d'avoir
37:27un fond vert,
37:28une décile,
37:29je crois qu'on avait aussi
37:30identifié à un moment donné
37:31sur les questions
37:32de transition écologique.
37:33En fait,
37:33déjà,
37:34les maires n'ont pas attendu
37:35que l'État
37:36nous donne quelques subsides
37:38pour s'engager
37:39dans la transition
37:39écologique et environnementale.
37:42Moi,
37:42pour ma part,
37:43on a des questions
37:44de rénovation
37:44de nos bâtiments
37:45parce que ce sont
37:46des passoires
37:47aujourd'hui
37:48à nos vieux bâtiments
37:49donc comment on les rénove ?
37:50Eh bien,
37:50il faut faire des emprunts,
37:51il faut réfléchir
37:52à des structurations
37:54et de planifications
37:54financières
37:55et ce n'est pas
37:56un fond vert
37:57qui va me permettre
37:58de faire quoi que ce soit.
38:00Le fond vert,
38:01moi,
38:01je l'ai utilisé
38:01plus particulièrement
38:02effectivement sur l'éclairage public.
38:03Je suis passée
38:04à 100% en LED
38:05à la fois pour réduire
38:06ma facture énergétique
38:07évidemment
38:08puisque l'éclairage public
38:09était ma principale source
38:10de dépenses
38:11en matière d'énergie
38:12mais aussi
38:13évidemment
38:14pour des raisons
38:15environnementales
38:16puisque c'est extrêmement important.
38:18Sur une dépense
38:19d'un peu plus
38:19de 500 000 euros,
38:20j'ai eu 175 000 euros
38:21de fonds vert.
38:22Je dis
38:23j'ai eu
38:23l'autorisation
38:24d'avoir la subvention
38:26puisque entre le moment
38:27où vous faites la demande
38:27aujourd'hui
38:28et le moment
38:28où vous recevez
38:29en fait l'argent
38:30sonnant et trébuchant
38:32dans les comptes
38:32de la trésorerie,
38:33il faut attendre
38:34quelque temps
38:34et certains maires
38:35d'ailleurs dénoncent
38:36le fait aujourd'hui
38:36de ne pas recevoir
38:39des ETR,
38:40des CIL,
38:40etc.
38:40parce qu'on sait
38:41que les caisses
38:41de l'Etat sont vides.
38:42Donc c'est un vrai sujet aussi.
38:44Donc pour un moment donné
38:45nous permettre d'agir
38:46de manière libre
38:47puisque c'est quand même
38:48le thème de notre congrès
38:49et c'est quand même
38:49un thème qui a été porté
38:50je dirais de manière
38:51très récurrente
38:52sur ces trois jours,
38:52on a surtout
38:53et avant tout
38:53besoin d'une autonomie
38:54financière et fiscale.
38:55C'est-à-dire
38:56la capacité
38:56de recevoir,
38:58de lever l'impôt
38:59et de permettre
39:00ensuite de mettre en place
39:01nos politiques publiques.
39:02Allez, dans cette dernière partie
39:03des informés
39:04parlons à présent
39:04des conditions de vie,
39:06des conditions quotidiennes
39:08de la vie
39:09d'un maire de commune
39:11à quatre mois
39:11on le disait
39:12des municipales
39:12les dates,
39:13les quinze et
39:13et 22 mars prochain
39:15vous arrivez tous
39:16au bout d'un mandat
39:17de six ans
39:18Daniel Cornalba
39:19dans votre ville
39:20de l'étang-la-ville
39:21comment vous le sentez ?
39:24Comment est-ce que
39:24vous êtes prêt à repartir
39:25justement ?
39:26Comment je sens ?
39:28Pas d'annonce
39:28à faire ce soir
39:29mais en tout cas
39:30on est pleinement à l'action
39:30et c'est pas juste
39:31une formule
39:32parce qu'on parlait
39:33de transition écologique
39:34c'est très lié
39:35à ce dont on est
39:36en train de parler
39:37c'est qu'on est vraiment
39:37les mains dans le cambouis
39:38dans des projets
39:39j'inaugurerai dans
39:40quelques jours
39:40notamment un nouvel
39:42accueil de loisirs
39:43et un site scolaire
39:44rénové avec de la géothermie
39:45végétalisé
39:46des agrés sportifs
39:48etc.
39:49ce sont des actions
39:50extrêmement concrètes
39:51et je trouve que c'est là
39:52où on trouve le sens
39:53de l'engagement
39:54en tant que maire
39:55c'est-à-dire que
39:55c'est pas simple
39:56tous les jours
39:57c'est ce mandat
39:58tout particulièrement
39:59c'était mon premier
40:00en tant que maire
40:00mais incontestablement
40:01commencer avec le Covid
40:03avoir la guerre en Ukraine
40:04la crise des finances publiques
40:05que l'on traverse
40:06c'était quand même
40:07des circonstances
40:07assez particulières
40:08il faut bien le dire
40:09je crois que malgré tout
40:10on y trouve du sens
40:11parce que quand on se lève
40:13le matin
40:13et quand on se couche le soir
40:14on sait à quoi on sert
40:15on va pas vous demander
40:16Rafika Rezgui
40:17de nous décrire
40:18une journée type de maire
40:19parce que ça n'existe pas
40:20mais concrètement
40:22à quoi ça ressemble
40:23tout de même
40:23votre activité principale
40:26ce sont des journées
40:28extrêmement longues
40:30extrêmement chargées
40:31des soirées aussi
40:32de travail
40:33il faut savoir que
40:34le maire est
40:35tour à tour
40:36patron de l'administration
40:39communale
40:40en charge
40:41de certains dossiers
40:43ambassadeur
40:45VRP de son territoire
40:46pour taper
40:47aux différentes administrations
40:48aux différents ministères
40:49pour sensibiliser
40:50on fait aussi
40:52on se mobilise énormément
40:54pour attirer les entreprises
40:55parce que attirer les entreprises
40:56dans nos territoires
40:57c'est créer des emplois
40:58c'est créer de la valeur
41:00on y tient énormément
41:02c'est aussi être juriste
41:04être fiscaliste
41:05il faut embrasser
41:06plusieurs métiers à la fois
41:08puisque aujourd'hui
41:09l'action publique
41:11elle est extrêmement complexe
41:12et en même temps
41:13nous sommes sous les feux
41:15de l'actualité
41:16et nous savons que
41:17nos responsabilités
41:18sont immenses
41:18et peuvent nous engager
41:19donc on est
41:20on est à la fois
41:22sur le terrain
41:23à travailler
41:24à étudier
41:25et beaucoup aussi
41:26à défendre nos territoires
41:28auprès des décideurs
41:29qui peuvent nous aider
41:31à financer nos problèmes
41:31Et avec ce lien particulier
41:33Jean-François Vigier
41:34puisque dans toutes les enquêtes
41:35d'opinion
41:36le maire reste
41:37la personnalité politique
41:39préférée des français
41:40on dit que 7 français
41:41sur 10
41:41disent que le maire
41:42reste finalement
41:43une personne de confiance
41:45une personne de proximité
41:46vers laquelle il se tourne
41:48Oui parce qu'il fait
41:49tout ce que Rafika vient de dire
41:50et bien plus encore
41:51et sans compter ses heures
41:53mais dans un contexte
41:54quand même de complexité
41:55On n'arrête jamais
41:56d'être maire finalement
41:56Oui on ne peut pas
41:57même le week-end
41:58voilà on nous interpelle
42:00et bien on répond
42:01on est là
42:01on essaie de trouver une solution
42:02et soit on est sur un dossier
42:04qui nécessite de la stratégie
42:06de la visibilité
42:07à long terme
42:08soit la seconde d'après
42:10on règle un problème
42:11du quotidien
42:11voilà il faut pouvoir faire
42:13être multitâche
42:14mais dans un contexte
42:16de complexification
42:17aussi
42:18de notre fonction
42:20parce que les dossiers
42:21sont de plus en plus complexes
42:22parce que l'état
42:24nous contrôle
42:25de plus en plus
42:26Quels dossiers sont de plus en plus
42:26durs à gérer ?
42:27Les dossiers d'ingénierie
42:29par exemple
42:29pour réaliser la transition écologique
42:30disons que l'ingénierie
42:32c'est la prochaine fracture territoriale
42:34parce qu'avant
42:34de mettre le moindre euro
42:36sur des travaux
42:36liés à la transition écologique
42:38ou énergétique
42:39il faut faire des études
42:40et des études
42:41très très lourdes
42:42dans toutes les dépenses
42:43d'adaptation
42:43que ce soit les inondations
42:44sécheresses
42:45éboulements de terrain
42:46il va y avoir
42:47des millions
42:48et des millions
42:48à investir
42:49et ce sont des dossiers
42:51techniquement
42:52très très complexes
42:53donc oui
42:54il faut s'adapter
42:55et il y a un chiffre
42:56qui m'a toujours marqué
42:57c'est que
42:58dans un des sondages
42:59qui sont parus
43:00au cours de la dernière année
43:01je crois fait par le Cévis-Pof
43:0253% des maires
43:04qui ont démissionné
43:05entre 2020 et 2026
43:07avaient été élus en 2020
43:09c'est dire que
43:10la confrontation réelle
43:12est un choc
43:13pour un élu local
43:15Daniel Cornalba
43:16il y a ce chiffre aussi
43:17selon les dernières enquêtes
43:18entre 4 et 6 maires
43:20sur 10
43:20se disent tout de même
43:21prêts à retourner
43:22justement devant
43:23les électeurs
43:24en 2026
43:25qu'est-ce que ça dit
43:26justement
43:26ça s'est effectivement
43:28quelque part amélioré
43:29parce qu'en juin dernier
43:30il y avait une forte inquiétude
43:31sur le sujet
43:32mais je crois qu'on touche
43:33à quelque chose
43:34qui est extrêmement vrai
43:34c'est-à-dire que
43:35ce qui fait que les maires
43:36restent encore aujourd'hui
43:38entre guillemets
43:38la personnalité politique
43:39préférée
43:40c'est je crois
43:41cette proximité
43:41et donc moi je crois
43:43absolument à ces villes
43:44à taille humaine
43:45ces petites villes
43:46en quelque sorte
43:47qui sont aussi
43:47une partie de la réponse
43:48parce que les habitants
43:50connaissent leur maire
43:51savent où il est
43:51savent où il vit
43:52etc.
43:53et on peut être dans un échange
43:53on peut expliquer aussi
43:56la difficulté
43:56c'est-à-dire
43:57pourquoi on ne le fait pas
43:57tout de suite
43:58et je pense que les gens
43:59évidemment comprennent
44:00par le dialogue aussi
44:01et donc ce qui a été dit
44:02sur l'ingénierie
44:03était totalement exact
44:04c'est-à-dire que
44:05parfois il y a ce réflexe-là
44:07de dire
44:07concentrons
44:08rassemblons
44:09etc.
44:09sans toujours se poser
44:10cette question-là
44:11que ça ne peut pas se faire
44:12au détriment
44:13d'un lien de proximité
44:14qui à mon avis
44:15est vraiment
44:16le lien le plus fort
44:18qui soit
44:18et c'est cette petite
44:19république locale
44:20que sont les villes
44:21je crois qu'il faut
44:22à tout prix
44:22qu'on les préserve
44:23Muriel Fabre
44:24dans votre commune
44:24de l'Amper Time
44:253500 habitants
44:27vous interpellent
44:27à la mairie
44:28bien évidemment
44:29mais aussi
44:29dans la rue
44:30par les réseaux sociaux
44:31chez vous parfois
44:32tous les jours
44:33évidemment
44:34on croise nos habitants
44:35au quotidien
44:37et effectivement
44:38on peut
44:38alors ils viennent en mairie
44:40quand ils ont une difficulté
44:41mais quand on les croise
44:42dans la rue
44:42ils viennent aussi
44:43quand on est au commerce
44:44ils viennent nous voir
44:45on a aussi des messages
44:46dans les boîtes lettres
44:47on est interpellé aussi
44:48sur les réseaux sociaux
44:49parce que ça fait partie
44:51aujourd'hui des modes
44:52de communication aussi
44:52qui sont devenus
44:53très prégnants
44:55mais ce qu'il faut voir aussi
44:56c'est qu'on est
44:57sur une mandature
44:58qui a été très difficile
44:59mais qui a été très difficile
45:00aussi pour nos concitoyens
45:01et je pense qu'ils ont eu besoin
45:02aussi
45:03et on reste des repères
45:05dans ce cadre là
45:05parce que quand on vit
45:06comme on le vit
45:07depuis un an et demi
45:08une espèce d'instabilité politique
45:10on ne sait pas vraiment
45:11où on va aller
45:12et bien la seule stabilité
45:14qu'ils ont vue
45:15c'est celle de leur mère
45:16c'est celle de leur mère
45:17qui a répondu présent
45:18pendant la crise sanitaire
45:19et qui a mis en place
45:19des centres de vaccination
45:20c'est celle de leur mère
45:21qui s'est battue aussi
45:23pour pouvoir faire en sorte
45:25que derrière
45:25ils puissent avoir toujours
45:27un pouvoir d'achat
45:28c'est leur mère
45:30qui continue en fait
45:31de créer des maisons de santé
45:32parce qu'on est en manque
45:33de médecins
45:33c'est leur mère
45:34qui est présent
45:35toujours et encore
45:36pour préparer la rentrée
45:37même quand on n'a pas
45:38de gouvernement
45:38et je pense que ça
45:39c'est extrêmement important
45:40et c'est finalement
45:42le sens de notre engagement
45:43c'est ce qui nous passionne
45:44au quotidien
45:45c'est d'être là
45:46pour nos concitoyens
45:47de la vie à la mort
45:48comme disent souvent
45:49certains de nos collègues
45:50et puis de pouvoir répondre
45:51finalement
45:52à leurs besoins quotidiens
45:54Vous aviez eu cette phrase
45:55Rafika Rezgui
45:57France Info
45:57vous avez suivi
45:58lors d'un reportage
45:58en disant
45:58la fonction nous passionne
46:00et nous éreinte
46:01finalement
46:02pour résumer
46:03la fonction de maire
46:05ce qui peut expliquer aussi
46:05que certains maires
46:07jettent l'éponge
46:07ou ne veulent pas se représenter
46:08on en a souvent parlé
46:10ce sont les violences
46:11les intimidations
46:12qui se sont multipliées
46:12aussi qu'elles soient
46:13physiques ou verbales
46:14C'est ça
46:14c'est les violences
46:15les intimidations
46:16la lourdeur de la tâche
46:19la complexification réglementaire
46:22la difficulté aussi
46:24parfois à recruter
46:25à pouvoir s'appuyer
46:26sur des équipes
46:27la tâche
46:28elle est
46:28c'est vrai
46:29de plus en plus lourde
46:31mais je crois
46:32qu'elle est aussi
46:32très enthousiasmante
46:34si nous sommes maires
46:35c'est parce que
46:36nous voulons nous engager
46:38au service
46:39de nos concitoyens
46:40nous aimons nos villes
46:41nous voulons les moderniser
46:42nous voulons
46:43susciter de la fierté
46:44auprès de nos habitants
46:45nous voulons
46:46rassembler aussi
46:47nos habitants
46:48nous sommes
46:49toujours
46:50très attachés
46:51à expliquer
46:52à donner du sens
46:53à l'action qu'on mène
46:54donc ce travail
46:55de concertation
46:56d'information
46:57de consultation
46:59des habitants
47:00nous le menons
47:00beaucoup
47:01et d'ailleurs
47:01ils nous le rendent bien
47:02et souvent
47:03ils s'adressent à nous
47:05même quand ils savent
47:05que les sujets
47:06ne relèvent pas
47:07de nos compétences directes
47:08parce qu'ils nous demandent
47:09de porter plus haut
47:10ils nous disent
47:11en haut
47:12dites-leur
47:12dites-leur comment on vit
47:13et dites-leur que
47:14nous n'avons pas assez
47:15de médecins
47:16dites-leur que
47:17la justice est trop lente
47:18dites-leur que
47:19l'école va craquer
47:21et ça je crois
47:23que ça témoigne
47:24d'une relation
47:24d'estime réciproque
47:27qu'on a su nouer
47:27avec nos concitoyens
47:29Jean-François Vigier
47:30sur cette hausse
47:30des violences
47:31qu'elles soient verbales
47:32ou physiques
47:33elles sont inacceptables
47:36et il faut
47:37la fermeté
47:37de l'état absolu
47:38il faut la fermeté
47:40de la police
47:40il faut la fermeté
47:41de la justice aussi
47:42et c'est vrai
47:43que l'AMF
47:43s'est beaucoup mobilisé
47:44en 2023
47:45la néo-ribilise
47:46des violences
47:47sur les mers
47:48pour que
47:49les sanctions
47:51soient renforcées
47:52et que nous soyons
47:53assimilés
47:54vraiment
47:54à une
47:54personne
47:56dépositaire
47:57de l'autorité publique
47:58mais
47:59il faut aussi
48:00nous sommes toujours
48:01dans la discussion
48:02et dans le dialogue
48:04avec nos concitoyens
48:05et c'est ce qui
48:05vous avez été confronté
48:06à ces violences ?
48:07Non, j'ai eu de la chance
48:09je n'ai pas été confronté
48:11mais j'ai des collègues
48:12qui l'ont été
48:12en Ile-de-France
48:13en 2023
48:15et après
48:15pour moi
48:16le fait marquant
48:18c'est l'été 2019
48:19quand le maire
48:20de Cygne
48:21en allant
48:22demander à deux individus
48:23d'aller mettre
48:24leur dépôt sauvage
48:25leur gravat ailleurs
48:26perd la vie
48:27et là je me suis dit
48:28quand même
48:29on fait un boulot
48:29on peut y perdre la vie
48:30en faisant notre boulot
48:32c'est vrai pour moi
48:34un choc
48:35et puis on a vu
48:36les incivilités
48:36se multiplier
48:37donc il faut vraiment
48:38la plus grande fermeté
48:40là-dessus
48:40Daniel Cornalba
48:41Oui, on pourrait citer aussi
48:43l'ancien maire de Saint-Brévin-Lépin
48:44dont la maison
48:45et la voiture
48:45avaient été brûlées aussi
48:46donc c'est sûr
48:47que ça nous frappe
48:48et ça a frappé les esprits
48:49ce que je voudrais dire
48:51c'est que
48:51quand on a parlé tout à l'heure
48:52de complexité
48:53quand on parle de violence
48:54etc.
48:54et que malgré tout
48:55on dit
48:55on y croit
48:56parce qu'il y a des combats
48:57à mener
48:58moi
48:59ce sur quoi
48:59je voudrais insister
49:00c'est qu'on n'est pas ici
49:02un lobby des maires
49:03ou simplement un collectif
49:04qui défend
49:05une petite augmentation
49:07par-ci ou par-là
49:07ce que je veux dire
49:08c'est un des combats fondamentaux
49:10que l'on mène
49:10et qui va se jouer
49:11dans les prochaines semaines
49:11c'est notamment celui
49:12du statut de l'élu
49:13c'est de permettre
49:14à chaque citoyen
49:16de pouvoir s'engager
49:17quel que soit son âge
49:18quel que soit sa condition
49:18de pouvoir s'engager
49:19j'insiste là-dessus
49:21ça implique
49:22y compris la sécurité des maires
49:23c'est-à-dire que
49:24quand on s'engage
49:24pour les autres
49:25sa vie ne soit pas en danger
49:26ça paraît quand même
49:27élémentaire
49:28mais qu'on ait aussi
49:28les conditions
49:29de l'exercice du mandat
49:30quels que soient
49:31ses propres revenus personnels
49:32à la base
49:33et ça c'est vraiment
49:34quelque chose
49:34qui est fondamental
49:35pour la démocratie
49:36c'est un combat
49:37que nous menons
49:38et je le dis
49:38pour nos auditeurs
49:39le vote se fait
49:40dans quelques semaines
49:41j'espère qu'enfin
49:43cette loi va passer
49:44ça fait déjà
49:45plus de deux ans
49:45qu'on en parle
49:45il y a eu quelques
49:46dissolutions et démissions
49:47entre temps
49:47qui à chaque fois
49:48ont reporté cette loi
49:49espérons qu'elle sera
49:50enfin votée
49:51On va en redire un mot
49:52dans un instant
49:53Muriel Fabre
49:53d'abord sur les intimidations
49:55et les violences
49:56être maire
49:57d'une petite commune
49:59de 3500 habitants
50:00ça n'épargne pas
50:01ce genre de comportement
50:02Non ça n'épargne pas
50:03je n'aurais pas pensé
50:04que je porterais plainte
50:06pour violences verbales
50:07pendant mon mandat
50:08parce qu'on n'est pas
50:09on n'est pas élus pour ça
50:10mais après
50:10ça fait partie du lot
50:13aujourd'hui
50:13malheureusement
50:14de nombre de mes collègues
50:15aussi
50:16et ça ne reste
50:17que du verbal
50:18je veux dire
50:18moi j'ai plutôt une pensée
50:19pour tous ceux
50:20qui ont subi
50:20des violences physiques
50:21très dures
50:22ceux comme
50:23l'ancien maire
50:24de la île est rose
50:25où c'est la famille
50:26qui avait été visée
50:27donc c'est vrai
50:28qu'on est face
50:29à des situations
50:30parfois extrêmement
50:30conflictuelles
50:31et quand on a eu
50:33le décès du maire de Signe
50:35au niveau de l'association
50:36des maires de France
50:36c'est vrai que ça a été
50:37quelque chose
50:37qu'on a dénoncé
50:38extrêmement rapidement
50:39et très vite
50:40et aujourd'hui
50:41il y a des formations aussi
50:42dans ce cadre-là
50:42des formations avec le GIGN
50:43des formations avec le RAID
50:45il y a également
50:45un observatoire
50:46qui a été mis en place
50:46pour accompagner
50:47et appuyer les élus
50:48pour qu'ils ne soient pas seuls
50:49parce que je pense
50:50que la question
50:50de l'isolement de l'élu
50:51aujourd'hui
50:51elle est aussi fondamentale
50:52dans notre quotidien
50:53pour les violences
50:53mais pour d'autres choses aussi
50:55donc c'est tous ces sujets
50:57en fait
50:57qui aujourd'hui nous animent
50:58Daniel Cornalba
50:59a évoqué cette loi
51:00pour améliorer
51:01les conditions
51:02de vie des élus
51:04Sébastien Lecornu
51:05le Premier ministre
51:06a tout à l'heure
51:06évoqué une prime régalienne
51:08qui serait de 500 euros
51:11par an
51:11pour chaque maire
51:12ça va suffire ça
51:13Muriel Fabre
51:13à créer des vocations
51:14à retenir ceux
51:15qui veulent arrêter
51:16je ne suis pas sûre
51:17que ça suscite des vocations
51:19effectivement
51:19parce que les maires
51:20ne sont pas là
51:21pour leur indemnité
51:21parce que sinon
51:22je pense qu'on n'en aurait pas beaucoup
51:23puisque c'est aussi un sujet
51:25qu'on avait porté
51:25dans le cadre de la PPL
51:26sur ce montant
51:27500 euros par an
51:28en fait
51:28ce qu'on avait
51:29je ne voudrais pas
51:31être très critique
51:32par rapport au Premier ministre
51:33mais je veux dire
51:34si on veut être
51:35à la hauteur
51:35des responsabilités
51:36qui sont les nôtres
51:37même lorsqu'on agit
51:38au nom de l'État
51:38je pense qu'on aura tous
51:40et toutes compris
51:41que 500 euros
51:42est largement inférieur
51:43en fait
51:44à ces responsabilités-là
51:45d'ailleurs l'association
51:46des maires de France
51:47avait même fait des propositions
51:48dans le cadre des indemnités
51:49d'avoir une cote-part
51:50effectivement liée
51:51en fait
51:52à ces missions
51:53et qui était
51:54de mémoire
51:55il me semble
51:55de l'ordre de 10%
51:56par mois
51:57donc on est bien loin
51:58des 500 euros
51:59mais je pense que
51:59ce qu'a voulu le Premier ministre
52:01c'est effectivement
52:02rappeler
52:03qu'il a du respect
52:04pour les maires
52:05mais le respect
52:05aujourd'hui
52:06il se passe effectivement
52:07par l'amélioration
52:08des conditions du mandat
52:09par le fait
52:10de nous redonner
52:11de la confiance
52:12par le fait
52:12de nous redonner
52:13de la liberté
52:13par le fait
52:14de nous redonner
52:15de la capacité à agir
52:16s'il y a bien
52:17aujourd'hui
52:17un lieu
52:18où la démocratie s'exerce
52:19c'est bien
52:20dans nos communes
52:20et dans nos collectivités
52:21donc je pense
52:22qu'aujourd'hui
52:23plus que des paroles
52:24on attend surtout des actes
52:25et je pense
52:26que les prochains mois
52:27vont être très décisifs
52:28Jean-François Vigier
52:29Oui c'était totalement inattendu
52:31et pas demandé
52:31donc on a quand même
52:33été assez sidéré
52:34de la proposition
52:35comme le dit Muriel
52:37c'est pas en plus
52:39à l'échelle
52:40et on fait pas ça
52:41pour ça
52:41et puis il faut bien
52:43comprendre aussi
52:43que quand on revient
52:45sur les violences
52:45dont on parlait
52:46à l'instant
52:46quand un maire
52:48il est seul en fait
52:50dans sa souffrance
52:51c'est quand vous avez
52:52un maire qui a un emploi
52:53qui a une famille
52:53qui a des enfants
52:54à un moment
52:55il doit faire un choix
52:56et quand ce choix
52:58il est devant le mur
52:59il laisse tomber la mairie
53:01donc il faut vraiment
53:02tout mettre en oeuvre
53:04pour favoriser justement
53:06et encourager
53:08les maires
53:09à remplir cette belle fonction
53:11en quelques mots
53:12en quelques mots
53:12Rafika Rezgi
53:13il y a une solitude
53:13aujourd'hui
53:14dans l'exercice
53:15du pouvoir
53:16pour une maire
53:17moi je dirais
53:18pour rebondir
53:20sur le sujet
53:21de cette indemnité
53:22de 500 euros
53:23les élus
53:24ce qu'ils attendent
53:24c'est d'être davantage
53:25associés
53:26aux missions
53:27aux responsabilités
53:28qui sont les leurs
53:28je crois que
53:29voilà
53:29plus d'associations
53:32plus de concertations
53:33plus de dialogues
53:34avec les maires
53:34je crois
53:35seraient beaucoup plus appréciés
53:36que les 500 euros
53:38annuels
53:39qui nous sont proposés
53:40la parole donnée ce soir
53:41aux maires de France
53:42merci d'avoir été avec nous
53:43dans cette édition spéciale
53:45des informés
53:45Rafika Rezgi
53:46maire de Chédi
53:47Mazarin
53:48Daniel Cornalva
53:49de l'étang la ville
53:50Jean-François Vigier
53:51de Bure sur Yvette
53:52et Muriel Fabre
53:53de l'Ampertime
53:54tout près de Strasbourg
53:55dans le Rhin
53:55merci à tous ceux
53:56qui ont préparé
53:57et réalisé cette émission
53:58les informés
53:59reviennent demain matin
54:00à 9h
54:00très bonne soirée
54:01sur France Info
Recommandations
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À suivre
54:50
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4:51
55:41
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5:30
12:28
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