- il y a 1 jour
Plus de 80 % des Français se déclarent favorables à la réindustrialisation. Pourtant, dès qu’il s’agit d’implanter un site industriel à proximité de chez eux, l’adhésion se fait beaucoup plus fragile. Quels sont les véritables facteurs d’acceptabilité, ou de rejet, d’un projet industriel ? Quelles sont les clés d’une implantation réussie sur un nouveau territoire ? Cette édition de Smart Industries propose une émission spéciale consacrée au regard des Français sur l’industrie et aux conditions qui permettent de créer un consensus local autour de nouveaux projets industriels.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Pour cette première partie, nous allons nous intéresser à ce qui fait la réussite d'une implantation industrielle sur un territoire acceptabilité, emploi, foncier, attractivité.
00:12Je suis ravie d'être entourée de Caroline Granier, qui est chargée de projet à la Fabrique de l'Industrie, coordonnatrice des activités de l'Observatoire des Territoires d'Industrie.
00:20Merci d'être avec nous.
00:21Bonjour.
00:22Bautranen Guyenne, vous êtes responsable du pôle études stratégiques à BPI France Le Lab.
00:27Merci d'être avec nous.
00:28Bonjour.
00:28Et Mathilde Bourges, directrice de la communication et des affaires publiques chez Novo Nordisk.
00:33Bonjour Stébile, merci d'être nous accueillie.
00:35Merci beaucoup.
00:36Caroline Granier, je vais me tourner vers vous tout d'abord.
00:39Quelles sont selon vous les ressources essentielles pour qu'un territoire soit attractif pour les industries ?
00:47Tout d'abord, un territoire doit proposer le foncier qui soit adéquat à l'activité de l'industriel.
00:54Et j'insiste, quand je parle d'adéquation, c'est par exemple qu'il faut qu'il offre un bassin d'emploi, qui est l'expertise requise pour l'activité industrielle en jeu.
01:09Il faut aussi que le foncier lui-même réponde aux différentes contraintes que l'industriel peut avoir dans son activité.
01:18Par exemple, que le sol soit assez solide pour accueillir les machines, les équipements dont l'industriel a besoin.
01:25Il faut aussi que l'industriel puisse avoir accès à un axe autoroutier, ferroviaire, parce que dans le cas de l'industrie, on transporte quand même soit les produits finis
01:37ou alors en amont les matières premières dont il a besoin pour son processus de production.
01:42Il faut également qu'il bénéficie d'un cadre d'accueil qui soit notamment adéquat pour satisfaire les salariés.
01:54Une offre de restauration, par exemple, et aussi la qualité des transports en commun pour que les salariés puissent venir assez facilement, on va dire, sur le lieu d'accueil.
02:06Et puis, bien sûr, offrir un cadre de vie aux salariés pour les attirer dans le territoire.
02:13Oui, tout un écosystème pour faire que ce territoire soit attractif.
02:17Bautran Nguyen, est-ce qu'on sait quelle est la trajectoire du besoin en nouvelle implantation ?
02:23Est-ce que c'est en croissance ? Est-ce que la France est prête à recevoir ce besoin de croissance, de déploiement industriel ?
02:30Alors, deux questions finalement dans votre question.
02:32Peut-être le premier point pour commencer, c'est que la France connaît une pause, un ralentissement en tout cas conjoncturel pour ce qui est de la trajectoire de l'industrie.
02:41Et du coup, si on dézoome un petit peu, toutefois, ce qu'on voit quand même, c'est que la France continue d'ouvrir et d'agrandir des sites industriels.
02:50Et si je me porte plutôt sur les dernières années où la trajectoire était, en tout cas la dynamique industrielle était encore puissante,
02:56on voit que dans les baromètres industriels de l'État, par exemple, on a en moyenne 150 ouvertures de sites, créations de sites et 150 extensions de sites industriels.
03:05Alors bien sûr, pour se réindustrialiser et monter en puissance, en tout cas accompagner la montée en puissance de l'industrie, il va falloir faire plus.
03:12Nous, ce qu'on a fait dans un grand travail macroéconomique pour porter la part de l'industrie de 9,6 points dans le PIB à 12 points dans le PIB,
03:19on a vu que ça commandait, en tout cas ça demandait, ça exigeait d'ouvrir 10 à 16 gigafactories par an.
03:27Donc c'est vous dire l'ampleur en tout cas du chantier, sachant qu'aujourd'hui on en a moins de 10 en France qui sont actées
03:33et qui sont en tout cas dans les cartons depuis pas mal de temps.
03:37D'accord, donc un rythme qui doit encore s'accélérer si on veut attendre.
03:42Complètement. Et pour répondre à votre deuxième question, c'est est-ce que la France est prête à accueillir en tout cas
03:47ce besoin d'implantation nouvelle et d'extension ? Il y a deux questions là-dedans.
03:54Alors on voit que les Français soutiennent profondément l'industrie.
03:57Dans un sondage qu'on a fait avec Potlok sur 5000 Français, les chantillons représentatifs,
04:02on voyait que 82% des Français soutenaient très favorablement l'industrie.
04:07Par contre, quand on leur demandait s'ils étaient prêts à accueillir ces entreprises chez eux,
04:14la réponse était toute autre.
04:15Dans leur quotidien.
04:15Dans leur foyer, etc.
04:18Exactement. Et on a une question qui est assez singulière.
04:20En tout cas symptomatique qu'on avait posé, c'est quel type d'entreprise seriez-vous prêt à accepter en France ?
04:26Donc là, les premières entreprises plébiscitées, c'était les ETI, entreprises de taille intermédiaire,
04:31et les grandes entreprises à plus de 67%.
04:34Par contre, quand on repose la même question, on leur demande quel type d'entreprise êtes-vous prêt à accepter dans votre commune ?
04:40Donc là, je reprends les grandes entreprises plébiscitées par 67% des Français.
04:44Là, ça descend à 17%.
04:46Et dans votre quartier, donc vraiment très près de chez eux, là, on est à 12%.
04:51Donc c'est le fameux symptôme NIMBY et Not In My Backyard.
04:54Enfin, OK pour l'industrie, mais pas dans mon jardin, pas près de chez moi.
04:59Et du coup, vraiment, c'est, je pense, aussi un des sujets sur lesquels achoppe vraiment la trajectoire de l'industrie en France.
05:07On va revenir sur cette question d'acceptabilité.
05:10Mathilde Bourges, est-ce que Novo Nordisk s'est implanté à Chartres, dans le centre Val-de-Loire ?
05:15Donc ça, c'était il y a une soixanteaine d'années.
05:18Et vous avez lancé un important projet d'extension il y a deux ans.
05:22Est-ce que, déjà, vous savez, il y a 60 ans, pourquoi est-ce que ce territoire a été choisi ?
05:28Alors, Novo Nordisk, effectivement, c'est une entreprise internationale de santé.
05:32Pourquoi est-ce qu'on a choisi Chartres en 1961 ?
05:37C'est pour les mêmes raisons qu'on a choisi aussi de réinvestir, il y a deux ans maintenant, pour un projet d'extension massif.
05:44C'est en lien avec les compétences pharmaceutiques qu'on peut avoir en France.
05:48On est vraiment reconnus pour cette expertise.
05:50C'est en lien avec, aussi, dans les années 60, cette disponibilité du foncier,
05:55dans une ville qui restait quand même proche de Paris, à un carrefour européen logistique,
05:59avec une accessibilité assez facile à différents types de marchés.
06:04Et c'est aussi le premier site stratégique qui a vu le jour en dehors du Danemark.
06:09Donc, la volonté, c'était de rester en Europe et dans un marché aussi important,
06:13avec cette possibilité de s'ouvrir sur le monde.
06:16Et c'est le cas aujourd'hui, puisque notre site va produire pour plus de 80 pays dans le monde entier.
06:20Donc, on continue dans cette dynamique pour laquelle on a été, on va dire, choisi à la base,
06:27avec un projet industriel majeur aujourd'hui.
06:29C'est plus de 2 milliards d'euros qui ont pu être investis en novembre 2023.
06:33On est vraiment en plein dans cette exécution de ce projet industriel.
06:38On parlait de Gigafactory juste avant.
06:41Ce projet très ambitieux, il a pour objectif, en 4 ans, de doubler ce qu'on a pu mettre plus de 60 ans à construire.
06:48Donc, des ambitions depuis le début de notre site de production,
06:51et qui ne cessent de se poursuivre pour répondre à la demande croissante de produits dans le monde,
06:57notamment pour les personnes diabétiques ou les personnes en situation d'obésité,
07:01avec des chiffres qui sont très importants.
07:03À horizon 2030, c'est plus de 643 millions d'adultes qui seraient concernés par le diabète
07:08et plus d'1,5 milliard de personnes concernées par l'obésité.
07:11Et comment s'est déroulée cette nouvelle phase de développement il y a deux ans ?
07:16J'imagine que c'est quand même d'autres problématiques qu'il y a 60 ans.
07:19On est peut-être plus attentifs, justement, à l'entourage, aux citoyens.
07:25Comment est-ce que vous avez travaillé cette nouvelle implantation, ce développement ?
07:31Alors, effectivement, contrairement à 1961, où le foncier était assez facile à trouver,
07:36en tout cas dans cette partie de Chartres, il y a deux ans, l'histoire était un petit peu différente.
07:41Et c'est là où aussi il a été clé, en fait, de pouvoir se rapprocher des services de l'État,
07:45de la collectivité, pour pouvoir envisager les meilleures solutions,
07:49à la fois pour l'entreprise, mais à la fois pour les entreprises aussi qui nous entouraient.
07:54Quelles étaient les possibilités ? Est-ce qu'eux souhaitaient se développer ?
07:56Est-ce qu'ils avaient assez de terrain ? Est-ce qu'on pouvait leur proposer autre chose à Chartres ?
07:59Donc, c'est vraiment ce qui a fait de ce projet d'extension un succès aujourd'hui.
08:03C'est vraiment de le penser comme un projet de territoire.
08:06Et en fait, dès le début de ce projet, on a vraiment mis l'ensemble des acteurs,
08:09ensemble, autour de la table.
08:11Économique, institutionnelle, politique, académique aussi.
08:14On y reviendra sûrement plus tard, mais le sujet de la formation est clé.
08:17sur une ville de taille moyenne comme Chartres,
08:19pour avoir un site de la taille de celui qu'on peut avoir aujourd'hui,
08:221900 collaborateurs.
08:24Et c'est vraiment ce qui nous a permis de prendre les bons sujets au bon moment,
08:31dès le début de ce projet, avec l'ensemble des acteurs.
08:34Bautran, en Guyenne, comment est-ce qu'une entreprise peut bien réussir son intégration
08:39dans ce tissu économique et social ?
08:43Est-ce que vous avez un exemple concret d'une réussite ?
08:46Oui, tout à fait.
08:47Ça ressemble un peu à ce que vous évoquiez, Mathilde, sur Chartres.
08:51Alors nous, on travaille beaucoup, on est vraiment le porte-parole des PME et des ETI.
08:55Ce qu'on a vu, c'est que souvent, elles performaient assez bien en matière d'acceptabilité sociale.
09:02Et dans un échantillon, en tout cas, de dirigeants qu'on a réinterrogés une trentaine,
09:06il y a moins de six mois, ce qu'on a vu, c'est que pour réussir, en tout cas,
09:11ce projet d'intégration locale, ils vont pouvoir recourir parfois à des médiations.
09:16J'ai en tête l'exemple d'une entreprise en Normandie qui fabrique des glissières en bois.
09:23Ce qu'ils ont fait, eux, c'est qu'ils ont eu recours à un médiateur
09:25qui a mis autour de la table, exactement comme vous, les élus locaux,
09:30les associations de riverains, les populations riveraines,
09:34et toute la société civile, finalement, pour sécuriser le projet.
09:38Et c'est un point de vigilance particulièrement aiguë, en tout cas, pour les dirigeants,
09:43parce que ce n'est pas parce que, en fait, tout se passe bien, par exemple,
09:45dans la Commission nationale du débat public et puis dans toutes les enquêtes,
09:48qu'à la fin, il ne peut pas y avoir une levée de bouclier.
09:52Donc, sujet, en tout cas, très important pour eux.
09:55– Peut-être pour compléter aussi, effectivement,
09:58on a été dans ce process de Commission nationale du débat public aussi.
10:01On a déjà, on va dire, par culture de l'entreprise,
10:03une communication très transparente, très ouverte sur le territoire.
10:07Je le disais, plus de 2000 collaborateurs sur une ville de taille moyenne comme Chartres.
10:10Ça veut dire que tout le monde connaît quelqu'un qui travaille dans l'entreprise.
10:13Donc, on a vraiment intérêt à communiquer sur ce qui se passe,
10:18comment on va le faire, quel impact sur les flux, sur la mobilité, sur la formation.
10:22Enfin, il y avait vraiment des sujets qui sont ressortis au cours de la CNDP
10:26et qu'on a mis sur la table, en fait, dès le début,
10:29qu'on a travaillé avec les collaborateurs, les citoyens,
10:32les personnes qui avaient envie de se mobiliser,
10:33qui avaient envie de comprendre et qui avaient envie de participer,
10:36en fait, d'une manière ou d'une autre à ce projet.
10:37Donc, vraiment, en faire un projet de territoire.
10:40– C'est ça, collectif.
10:40– Ce que vous dites, c'est très intéressant, en tout cas,
10:42sur la partie ancrage territorial, je pense que ça détermine beaucoup
10:44le succès, en tout cas, des projets d'implantation ou d'extension.
10:48C'est pas pareil d'être une start-up industrielle
10:50et d'arriver, j'allais dire quasiment ex-Nilo,
10:52dans un territoire qu'on ne connaît pas
10:54parce qu'il y a les bons actifs que Caroline a décrits,
10:56le foncier, peut-être le bassin d'emploi, etc.
10:59Donc là, il y a vraiment un sujet de travail,
11:01souvent qu'ils ont fait parfois avec un médiateur
11:03ou en se faisant accompagner,
11:04et d'être, finalement, une PME qui est dans le territoire
11:07depuis 40 ans, voire une PME familiale,
11:09ou d'avoir, comme vous, en fait, des collaborateurs
11:11qui ont leur famille dans le bassin
11:13et de pouvoir, en tout cas, se développer aussi plus sereinement
11:17et d'être aussi de taille, en tout cas, assez moyenne
11:20et plus imperceptible, en tout cas, pour le paysage local.
11:24Si je peux compléter sur le débat de la CNDP,
11:27il est important parce qu'il fait naître, effectivement,
11:29ce dialogue entre les différentes parties prenantes.
11:32Toutefois, il faut être vigilant.
11:33Vous parliez de projet de territoire,
11:35et un projet de territoire, ça se construit dans le long terme.
11:37Et donc, il faut favoriser les dispositifs sur le long terme
11:41parce que, finalement, le dispositif CNDP,
11:43c'est, finalement, un moment précis du projet d'implantation.
11:47Un moment précis du projet, oui.
11:48Mais, justement, quels seraient les éléments à travailler
11:51pour un territoire pour devenir attractif à une industrie ?
11:55Vous en avez cité quelques-uns,
11:56mais est-ce qu'il y a peut-être une priorité,
11:58surtout, aujourd'hui, en France,
12:01comment est-ce que les territoires qui sont peut-être moins
12:03sur le devant de la scène,
12:04qui accueillent moins de territoires d'industrie,
12:05peuvent les accueillir et les attirer ?
12:09En fait, il faut d'abord qu'un territoire
12:11ait conscience de l'ensemble de ses ressources.
12:14Vous l'avez dit, un territoire, c'est un construit historique.
12:18Dans vos propos, ça ressortait très, très nettement.
12:21Donc, en fait, chaque territoire, finalement,
12:23a son histoire, à sa géographie,
12:25et aussi à ses ressources.
12:27Ses centres de formation sont fonciers, disponibles ou pas.
12:31Ça dépend vraiment des territoires.
12:33On a beaucoup parlé de la ZAN.
12:34Mais en fait, un des problèmes de la ZAN,
12:37c'est qu'elle ne s'applique pas uniformément à tous les territoires,
12:40parce que tous les territoires n'ont pas le même espace disponible.
12:43Donc, la contrainte, elle vient accroître des tensions.
12:46Là où, pour d'autres territoires, en fait, finalement,
12:48elle ne va pas tant accroître que ça, la tension,
12:52puisqu'il y a beaucoup de disponibilité.
12:54Donc, bien sûr, les centres de formation,
12:57le développement, soit de centres de formation au niveau des 15-16 ans.
13:06Aussi, on en parlait tout à l'heure ensemble,
13:09la sensibilisation des lycéens,
13:10pour qu'ils aillent justement vers des formations professionnelles.
13:14Et puis aussi, ça passe par une formation au niveau des ingénieurs.
13:18Aussi, on a besoin aujourd'hui de l'ensemble des qualifications dans l'industrie.
13:22La pénurie, elle ne s'applique pas seulement aux opérateurs
13:24ou pas seulement aux ingénieurs.
13:25On a vraiment une pénurie sur l'ensemble des qualifications.
13:28Et puis, un facteur important qui est l'attractivité.
13:31Si on veut faire venir à certaines catégories,
13:33on sait que, par exemple,
13:35les cadres veulent avoir un foncier, un immobilier très particulier.
13:40Donc, il faut travailler sur cette offre de logement-là.
13:43Tout à l'heure, j'ai parlé des transports en commun.
13:45La mobilité, c'est un facteur extrêmement important.
13:47Il faut penser à comment les salariés se rendent à leur lieu de travail
13:51et comment ils rentrent chez eux dans un temps relativement...
13:55Oui, qui tiennent sur une journée déjà.
13:57Voilà, exactement.
13:58Mais est-ce que, par rapport à la France entière,
14:02quel est le bilan de l'attractivité des territoires en France ?
14:07Est-ce qu'il y en a...
14:08La majorité ont réussi à construire tous ces éléments-là
14:12et peuvent être attirés des industries ?
14:14Il y en a encore...
14:15Ou est-ce qu'il y en a encore beaucoup qui sont assez faibles à ce niveau-là ?
14:19En fait, ça dépend beaucoup de la dynamique locale.
14:22On a différents cas de territoires.
14:24Des territoires, en fait, on a parlé de désindustrialisation,
14:26mais il y a des territoires qui n'ont jamais cessé d'être industriels
14:29et qui ont réussi à faire perdurer leur dynamique.
14:34Il y a des nouveaux territoires qui émergent,
14:35notamment dans le quart nord-ouest de la France.
14:38La spécialisation industrielle très marquée,
14:40notamment Bretagne, Pays de la Loire.
14:42On l'observe vraiment relativement aux autres territoires
14:45depuis les années 1990, par exemple.
14:48Et puis, il y a des territoires qui ont subi la désindustrialisation,
14:50notamment la fermeture de mines de charbon,
14:54pour lesquelles il est très difficile de se relever,
14:56parce que derrière, il faut établir finalement
14:58un nouveau plan de politique territorial.
15:01Et pour cela, il faut effectivement
15:03que tous les acteurs concernés se mettent autour de la table.
15:05Et ça passe élus, encore une fois, élus, citoyens, industriels, centres de formation,
15:12maisons de l'emploi, pourquoi pas aussi les offices de tourisme.
15:17On parlait d'attractivité.
15:19Aujourd'hui, par exemple, la culture,
15:21développer l'offre culturelle, ça fait aussi partie
15:23des plans de certains territoires
15:26pour favoriser de meilleures attractivités.
15:28D'accord, développer la culture pour l'attractivité industrielle.
15:30Oui.
15:32Maître Anne-Anne Guyenne,
15:33vous qui échangez régulièrement avec des dirigeants,
15:35et vous avez parlé tout à l'heure de médiateurs,
15:37mais quelle serait la première difficulté pour ces dirigeants
15:41pour penser à un projet industriel
15:44et développer un projet industriel sur un territoire ?
15:46Oui.
15:47Argec, le diagnostic sur les difficultés, il est assez connu.
15:50Vous connaissez sans doute les 5 F d'Olivier Luandi,
15:54les freins de leur analyse qui sont le foncier,
15:56le financement, la fiscalité, la formation et les formalités.
16:00Alors nous, le contact des dirigeants, on l'a vu,
16:02mais avec une acuité particulière.
16:04Je dirais que quand on pose la question finalement
16:07« Quelles sont vos difficultés ? »,
16:09ce n'est pas la même chose que « Qu'est-ce que vous regardez en premier ? »
16:11« Qu'est-ce qu'ils regardent en premier ? »
16:12« Regardent le foncier », car on l'a dit.
16:13Les difficultés, en premier, ça va être le bassin d'emploi.
16:17Le recrutement aujourd'hui, c'est le premier sujet,
16:20le combat, en tout cas la mer de toutes les batailles
16:22pour tous les industriels.
16:23Et le deuxième, effectivement, ça va être pas mal tout ce qui est foncier
16:26et peut-être plus que de pointer les difficultés.
16:29Là où c'est intéressant, c'est ceux qui réussissent.
16:31Comment ils vont contourner ces difficultés-là ?
16:33C'est souvent des industriels qui se situaient
16:36dans une trajectoire de croissance assez forte
16:38et qui ont parfois accumulé du foncier de réserve
16:41autour de leur site principal,
16:42si bien qu'un projet d'extension, plus tard,
16:45a été plus facile sans passer par une recherche,
16:47par un broker, etc.
16:48On voit aussi des industriels qui sont dans cette configuration-là
16:50et qui screenent toute la France.
16:52Un frein qui est ressorti pour nous aussi
16:55avec davantage d'acuité que dans la grande enquête
16:57qu'on avait faite il y a deux ans,
16:59c'était sur les formalités administratives.
17:01Souvent, la qualité de dialogue avec les élus locaux est bonne.
17:05Mais en revanche, là où le bas blesse,
17:07c'est souvent les délais d'instruction.
17:10En fait, les dirigeants nous disent
17:10« Moi, j'ai pas cinq ans ou quatre ans pour ouvrir mon usine. »
17:13On en avait un qui travaillait dans le recyclage de paille,
17:19je crois, pour faire des éco-emballages.
17:20Il avait fini finalement par ouvrir sa première usine au Vietnam
17:23en un an.
17:24Et là, il est revenu en France pour ouvrir une usine
17:26pour se rapprocher du marché.
17:29Ça fait un an, il me dit
17:30« J'ai fait 5 000 pages de dossiers administratifs
17:33et j'ai toujours pas posé la première pierre. »
17:35Pourtant, la qualité du dialogue est bonne,
17:39mais par contre, les délais d'instruction sont longs
17:41et c'est vraiment un parcours du combattant.
17:42Il me disait même « Courage fuyé » de façon assez ironique,
17:45même s'il était très patriote.
17:47Donc, c'est aussi ça la réalité des industriels,
17:50en tout cas, aujourd'hui.
17:51Mathilde Bourges, comment est-ce que vous faites ?
17:53On a parlé d'emploi.
17:54Comment est-ce que vous faites pour aller en amont
17:55de cette difficulté,
17:56peut-être de ne pas vous retrouver à cette situation
17:58où vous manquez de personnel d'emploi
18:02et pour justement travailler ça en amont ?
18:05Je rebondis juste sur la mention
18:07de la lourdeur administrative.
18:09Pour le coup, quand on a un calendrier extrêmement ambitieux
18:12en tant qu'industriel,
18:14ça fait partie un petit peu de l'attractivité de la France aussi
18:17et des sujets qu'on met sur la table dès le début,
18:19surtout quand on a des investissements massifs
18:21comme on a pu avoir chez Novo Nordisk.
18:24Et finalement, ce calendrier,
18:25il ne doit être pas celui de l'industriel,
18:28mais ça doit être celui de l'ensemble des acteurs
18:30qui sont autour de la table.
18:31Et donc, si on s'engage pour avoir un projet
18:33aussi attractif qu'il soit,
18:36il faut que chacun s'engage aussi à pouvoir
18:38tout mettre en œuvre pour qu'on puisse respecter le calendrier.
18:41Et donc, nous, on a vraiment eu cette proximité
18:44avec les services de l'État.
18:45Je pense notamment aux dossiers ICPE,
18:48je pense à la DREA.
18:49Et effectivement, je sais que dans certains cas,
18:52ça peut être extrêmement lourd.
18:54Si on n'avait pas ce suivi,
18:55on a des comités de pilotage tous les deux, trois mois
18:58avec l'ensemble des services
18:59pour s'assurer justement que les sujets sont pris,
19:02que chacun a les informations dont il a besoin
19:05pour faire avancer les prochaines étapes.
19:07Et sans ça, effectivement,
19:08on peut se retrouver dans des situations
19:09très, très compliquées pour les industriels.
19:12Je reviens du coup à...
19:13Je me permets juste de rebondir.
19:14Il y en a fait, on a eu des dirigeants qui expostent,
19:16en tout cas, ont tiré les conséquences
19:18de ce que vous décriviez à l'instant.
19:20Et en fait, ils nous ont dit, en fait,
19:21c'est un travail à part soi
19:23de suivre l'avancement administratif.
19:26Et parfois, sur une boîte de vins,
19:27il y en a qui dédiaient deux ETP
19:29pour le suivi de l'avancement
19:31de toutes les formalités administratives.
19:33Oui, il y a une vraie structure
19:34à mettre en place, effectivement,
19:36pour que ça puisse avancer.
19:38Je reviens sur la thématique de l'emploi
19:40et de la formation.
19:42Effectivement, quand on a aussi lancé ce projet en 2023,
19:45un des principaux critères pour pouvoir le faire à Chartres,
19:48en tout cas de notre maison mère,
19:49c'était d'avoir la possibilité
19:50d'avoir les compétences nécessaires
19:52pour pouvoir faire tourner
19:53les différents équipements de production.
19:55On parlait tout à l'heure de profils pénuriques.
19:59J'entends des opérateurs, ingénieurs.
20:00Nous, en tout cas, on le ressent moins.
20:02Technicien de maintenance, évidemment.
20:04Sur des profils techniques,
20:06on se rend compte qu'il faut penser
20:08le recrutement autrement.
20:10On ne peut plus se dire
20:11qu'on va avoir sur notre site de production
20:13des opérateurs qui vont arriver,
20:14tous qualifiés,
20:15qui auront déjà tous fait de l'industrie,
20:16à minima, de la pharma.
20:18Alors là, c'est le Graal.
20:21Il faut penser autrement,
20:22en se disant comment est-ce qu'on peut
20:24penser des formations pour les jeunes.
20:26On travaille beaucoup avec l'IUT de Chartres,
20:28avec l'IMT.
20:29On travaille aussi sur des formations
20:32de reconversion.
20:34Et de plus en plus,
20:35je pense qu'il va falloir aller
20:36dans cette dimension-là.
20:38Parce qu'en fait,
20:39il y a une partie de la formation
20:40qui doit être faite en amont
20:41avant d'intégrer l'entreprise.
20:43Parce que sinon,
20:44derrière, dans la pharma,
20:45ça veut dire des délais de formation
20:48qui vont aller de 6 mois à 12 mois.
20:50Donc, quand on démarre
20:51des équipements de production,
20:52ça veut dire qu'il faut anticiper
20:53d'autant cette formation-là.
20:55Donc, l'enjeu, il est vraiment de se dire
20:57comment est-ce qu'on équipe
20:59les futurs collaborateurs
21:01de la meilleure manière déjà
21:02avant qu'ils rejoignent l'entreprise.
21:04Et ça fait partie aussi
21:04de l'attractivité des formations.
21:06Comment est-ce que les jeunes
21:07peuvent avoir envie
21:08de venir travailler dans l'industrie
21:09avec tous les débouchés,
21:10les différents types de carrières
21:12qui existent aujourd'hui
21:13dans l'industrie
21:13et qui vont continuer
21:14de se développer
21:15avec les nouvelles technologies
21:16et notamment qu'on va aussi
21:18mettre en place
21:19notamment sur notre site.
21:21Comment est-ce qu'on arrive
21:22à avoir cet équilibre
21:23entre formation avant
21:24d'intégrer l'entreprise
21:25et évidemment la continuité
21:27de formation après,
21:28une fois que la personne
21:29va avoir rejoint l'entreprise.
21:31Donc ça, c'est aussi
21:31un petit peu un changement
21:32d'état d'esprit
21:33à la fois avec les différentes
21:36personnes avec lesquelles
21:36on peut travailler,
21:37les organismes de formation,
21:38France Travail,
21:39tout le monde, encore une fois,
21:40doit vraiment se mettre
21:41autour de la table,
21:42mais aussi même pour nos encadrants
21:44en interne de se dire
21:45voilà, les personnes
21:46que je vais voir en recrutement,
21:47peut-être qu'elles n'ont jamais
21:48mis un pied dans l'industrie
21:49et pourtant, c'est peut-être
21:50un talent de demain
21:51dans mes équipes parce qu'on va
21:52les accompagner
21:53de la bonne manière.
21:54Caroline Grenier,
21:55j'imagine que ce facteur
21:57d'accompagnement,
21:59de formation,
21:59c'est sûrement quelque chose
22:01qui joue énormément
22:02dans l'acceptabilité
22:03auprès des citoyens
22:04d'une implantation industrielle.
22:07Quels seraient les éléments
22:08vraiment forts
22:10pour permettre
22:11une meilleure acceptabilité
22:12et peut-être ceux
22:12qui, au contraire,
22:16pousseraient à rejeter
22:16une implantation industrielle
22:18du côté du citoyen,
22:19en tout cas ?
22:19Déjà, si on revient
22:21sur les motifs
22:22qui sont derrière
22:23les conflits
22:25liés au projet industriel,
22:26donc vous avez parlé
22:27de NIMBY,
22:28mais en fait,
22:28derrière NIMBY,
22:29on met tout un ensemble
22:31de choses.
22:32En fait,
22:33on va dire
22:34la contestation
22:35qui est liée au fait
22:35qu'on ne veut pas,
22:36par exemple,
22:37d'une éolienne
22:37dans le jardin
22:39d'à côté,
22:40alors certes,
22:41ça peut expliquer
22:42pour certains riverains
22:43le fait,
22:45enfin,
22:45le pourquoi
22:46ils n'en veulent pas,
22:47ça peut être juste
22:47la perception
22:48de la future
22:49nuisance visuelle,
22:50mais en fait,
22:52derrière ces contestations,
22:54vous pouvez avoir
22:55effectivement la perception
22:56de nuisance visuelle,
22:58sonore,
23:00la perception de risque.
23:01Quand vous avez
23:02une usine
23:03de produits chimiques
23:04qui s'implante
23:05à proximité
23:06de chez vous,
23:07effectivement,
23:08vous pouvez craindre
23:09certains risques,
23:12mais en fait,
23:13à côté de ce facteur-là,
23:15vous pouvez avoir
23:16aussi des motifs
23:16qui sont un peu plus,
23:17on va dire,
23:18déconnectés.
23:19Vous pouvez rejeter
23:20un projet,
23:20tout simplement,
23:21parce que,
23:22finalement,
23:23la population
23:24a l'impression
23:25qu'on leur impose
23:25sans leur en avoir,
23:27enfin,
23:27sans les avoir informés
23:28au préalable,
23:29consultés,
23:31on leur met comme ça
23:32alors qu'il y a déjà
23:32des modifications,
23:33par exemple,
23:34dans le plan local
23:34d'urbanisme
23:35qui est en cours,
23:36ils ont l'impression
23:37un peu d'être mis
23:39finalement dans le projet,
23:41mais beaucoup trop
23:42en aval,
23:43en fait.
23:44Vous pouvez avoir
23:45aussi des revendications
23:46qui sont d'un ordre
23:47un peu plus général.
23:49Certains peuvent
23:49se montrer,
23:51on va dire,
23:52réticents envers un projet,
23:53non pas le projet
23:54en lui-même,
23:54mais parce que,
23:55derrière,
23:56il accompagne une image,
23:58je ne sais pas,
23:58du système économique
23:59actuel,
24:00par exemple,
24:01la volonté
24:02de privilégier
24:03le Made in France
24:04à des sociétés
24:04multinationales.
24:05Donc,
24:06finalement,
24:06ce n'est pas un rejet
24:07du projet en lui-même,
24:08mais finalement,
24:09des valeurs
24:09qui portent derrière lui.
24:11Et de la manière de faire.
24:12Et de la manière de faire.
24:13Pour rebondir sur ce que vous êtes
24:16en train de dire,
24:16Caroline,
24:17il y a un mot qu'on n'a pas
24:18encore utilisé,
24:19c'est la notion de durabilité.
24:21Comment est-ce qu'on peut aussi
24:22avoir un projet industriel
24:23d'extension
24:24ou d'implantation
24:26qui soit aussi durable ?
24:27Et ça,
24:27ça fait partie des thématiques
24:28qui sont aussi clés
24:29pour les citoyens.
24:30Oui, pour la cléabilité.
24:31Exactement.
24:31Quels sont les éléments de preuve ?
24:33Comment est-ce qu'on montre
24:34aujourd'hui
24:34qu'on est capable
24:35de se développer durablement
24:36en ayant une production
24:38neutre en carbone ?
24:40C'est notre cas depuis 2022.
24:41Comment est-ce qu'on peut travailler
24:43sur la consommation en eau ?
24:44Par exemple,
24:45dans la pharma,
24:46c'est quelque chose qui est clé.
24:47Quand on arrive à montrer
24:48qu'on augmente notre production
24:49mais qu'on a plus de 40%
24:50de réduction
24:51de la consommation d'eau,
24:52pour les citoyens,
24:53ils se disent d'accord,
24:53ça ne met pas en péril
24:54ma propre consommation personnelle.
24:57L'industrie est aussi responsable
24:58dans sa manière
25:00de s'étendre.
25:01Tous ces sujets-là,
25:02ils font aussi partie
25:03de la meilleure compréhension
25:04de l'industrie
25:06par le tissu local.
25:08Surtout pour la pharma
25:09parce que c'est vrai
25:10que c'est une thématique
25:11qui peut peut-être faire peur
25:12et j'imagine que vous avez
25:13beaucoup travaillé
25:14avec les citoyens
25:14pour les rassurer,
25:16leur dire que
25:17ce ne sont pas des industries
25:18qui vont être polluantes
25:20autour de vous.
25:22Exactement.
25:22Je parlais de la production
25:24d'autres en carbone,
25:25je parlais de la consommation
25:26d'eau,
25:26mais il y a aussi
25:27le fait que ce soit
25:28zéro artificialisation
25:29des sols
25:30dans le cadre
25:31de notre projet d'extension.
25:33Également,
25:34le fait qu'on ait dû
25:35démolir un bâtiment
25:36pour pouvoir en reconstruire
25:37un nouveau
25:38et qu'à 96%,
25:39on va réutiliser
25:40ces matériaux-là.
25:41Donc,
25:41il y a vraiment
25:42beaucoup de manières
25:43de se développer durablement
25:45et il faut l'illustrer
25:47concrètement
25:47aussi pour les citoyens.
25:49Justement,
25:50oui,
25:51je me permets de rebondir,
25:52on avait été assez frappés
25:53parce que,
25:53par exemple,
25:53sur la trentaine
25:54d'entretiens
25:55qu'on a fait
25:55en début d'année,
25:57on s'est rendu compte
25:57qu'effectivement,
25:58il y avait tous les freins
25:59traditionnels
25:59de la réindustrialisation
26:00qu'on avait cités ensemble.
26:02Mais par exemple,
26:03sur l'acceptabilité sociale,
26:04on a été surpris
26:04de constater que c'était
26:05finalement un peu
26:06le répit
26:07de nos dirigeants
26:08de PME.
26:09Et finalement,
26:10dans ceux
26:10qui ont accepté
26:12de revenir vers nous,
26:13c'était beaucoup
26:14des projets verts
26:15de décarbonation.
26:16Donc,
26:16quelque part,
26:16il y a la taille,
26:17c'est sûr,
26:17il y a le secteur,
26:18mais il y a aussi
26:19cet élément
26:19de durabilité,
26:20décarbonation
26:21qui contribue,
26:22je dirais,
26:22largement,
26:23en tout cas,
26:23à l'acceptabilité locale.
26:24Attention,
26:25quand on regarde
26:26les projets
26:26qui sont contestés,
26:27aujourd'hui,
26:27ceux qui sont
26:28les plus contestés,
26:29c'est les projets
26:30qui sont liés
26:31à la transition écologique.
26:33Et donc,
26:34je garde en tête
26:37ce que vous avez dit
26:38parce qu'effectivement,
26:39il ne suffit pas
26:40de dire
26:41qu'un projet est durable.
26:42Il faut derrière
26:43le montrer
26:43et avoir,
26:44et ça,
26:45c'est très important,
26:46de montrer
26:46qu'il y a l'expertise
26:47justement
26:48pour apporter
26:49des éléments
26:50aux citoyens.
26:51Oui,
26:51parce que
26:52qu'est-ce qui va changer
26:52derrière un projet
26:53lié au développement durable
26:55accepté
26:57et celui moins accepté,
26:58c'est quoi ?
26:59C'est la communication,
27:00c'est tout l'écosystème autour ?
27:03Oui,
27:04c'est effectivement,
27:04encore une fois,
27:05ce n'est pas seulement
27:05l'information
27:06parce qu'après,
27:08des citoyens
27:08peuvent venir
27:09contester l'information.
27:11Il faut vraiment apporter
27:12une expertise,
27:14une transparence
27:15de l'information,
27:15il faut apporter aussi
27:18cette notion
27:19de participation
27:20du public
27:21au projet
27:22et donc,
27:24effectivement,
27:24on revient toujours
27:25à cette notion
27:25un peu de territoire
27:26et d'écosystème.
27:27En fait,
27:28un projet
27:28va bien s'implanter
27:30dans un territoire
27:30parce que,
27:32finalement,
27:32il aura pris en compte
27:33ce côté multidimensionnel
27:35que sur chaque problématique
27:37territoriale
27:37on aperçoit.
27:39Et de faire participer
27:40les collaborateurs
27:42qui sont nos premiers
27:43ambassadeurs
27:43quand on travaille
27:44sur des projets
27:44justement de réduction
27:45de consommation d'eau,
27:47ce sont les collaborateurs
27:48eux-mêmes
27:48qui vont apporter
27:49des idées,
27:49qui vont avoir envie
27:50de se dire
27:51comment est-ce qu'on
27:51pourrait améliorer
27:52ce processus-là
27:52pour que demain
27:53on consomme
27:54moins d'eau
27:55dans notre processus
27:56industriel.
27:57Donc,
27:57c'est vraiment aussi
27:57toute une démarche
27:58un petit peu,
27:59un cercle vertueux
28:00à mettre en place
28:01et réfléchir
28:03à cette circularité
28:04avec les entreprises
28:05aussi qui nous entourent,
28:06se dire
28:06qu'est-ce qu'on peut faire
28:07à notre échelle
28:08mais qu'est-ce qu'on peut faire
28:08aussi ensemble ?
28:10Je pense à la géothermie,
28:11je pense qu'il y a
28:12énormément de sujets
28:12où on peut avancer
28:14aussi ensemble.
28:15On terminera
28:15du coup les discussions
28:17sur cette réponse.
28:19Merci beaucoup
28:19Caroline Granier.
28:20Je rappelle que vous êtes
28:21chargée de projet
28:22à la Fabrique de l'Industrie
28:23et coordonnatrice
28:24des activités
28:25de l'Ole-Servatoire
28:25des Territoires d'Industrie.
28:27Pautran Nguyen,
28:28responsable du pôle
28:29études stratégiques
28:30à BPI France,
28:32le Lab.
28:32Et Mathilde Bourge,
28:33vous êtes directrice
28:33de la communication
28:34et des affaires publiques
28:35chez Novo Dordis.
28:37Et tout de suite,
28:37on passe à une chronique
28:39sur les créations d'emplois
28:40par l'industrie.
Recommandations
24:39
|
À suivre
29:18
8:00
5:21
10:20
11:13
2:13:55
2:39
Écris le tout premier commentaire