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  • il y a 18 heures

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00:01Europe 1, 11h30, 13h, Christine Kelly et vous.
00:07Édition spéciale ce matin, ce midi, puisque nous sommes le PLFSS, le projet de loi de financement de la sécurité sociale, arrive au Sénat par examen.
00:16En même temps, on sait que la sécurité sociale, fondée en 1945, fête ses 80 ans.
00:21C'est un principe de solidarité où chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins.
00:26Ça constitue un pilier central du modèle social français.
00:30Aujourd'hui, on est en train de se poser beaucoup de questions.
00:32Comment financer la sécurité sociale ? Comment éviter le dérapage de la sécurité sociale ?
00:37Est-ce que vous avez déjà dû renoncer à un soin ? Est-ce que la sécurité sociale vous protège réellement, vous lâche ?
00:42Est-ce qu'il faut d'abord lutter contre la fraude avant de demander un effort supplémentaire aux travailleurs, aux retraités, aux patients ?
00:48Appelez-nous.
00:49Au 0, 1, 80, 20, 39, 21 et les midi 4. Vous écoutez Christine Kelly et vous sur Europe 1.
00:5311h30, 13h, Christine Kelly sur Europe 1.
01:01Christophe en ligne avec nous, chef d'entreprise, nous raconte comment il a dû faire face à la fraude de la sécurité sociale par des arrêts maladie.
01:09Alors Nathalie Goulet, pendant la pause, Madame la sénatrice, vous étiez en train de nous envoyer un SMS que vous avez reçu, exactement comme Christophe.
01:16Lisez le nom.
01:17Donc c'est un médecin parisien qui écrit, on a eu une secrétaire à l'essai, trois arrêts maladie, urgence hôpital, pas de nom de médecin, même écriture sur les trois, contesté auprès de la sécu, aucun retour.
01:28Incroyable. Alors Christophe, comment vous avez fait face finalement à ces fraudes sur ces arrêts maladie ?
01:35C'est-à-dire que j'ai mis les mains dans le cambouis parce que je n'avais plus d'autre solution et je priais.
02:05Évidemment, pour qu'il n'y ait pas un utilitaire avec des gros pneus qui arrivent et qui nous bloquent toute l'activité.
02:11Donc en fait, sur les dix jours où a duré le cinéma, enfin plus de dix jours même, on a perdu pratiquement quatre jours de chiffre d'affaires.
02:18Et quatre jours de chiffre d'affaires, c'est le bénéfice d'un mois de la société.
02:20Donc voilà, c'est aussi simple que ça.
02:23Et on est même dans des métiers spécialisés.
02:24Vous n'appelez pas une agence d'autorité, on peut dire, voilà, je vois un gars qui sache se servir d'un des monteneuses, d'un équilibreux, d'un cric et d'une clé à choc.
02:31Ça ne marche pas comme ça.
02:32Donc c'est perdu, c'est perdu.
02:33Pour les petites entreprises, ça a un coût évident.
02:36Mais j'ai des amis qui ont des entreprises infiniment plus importantes, de l'ordre de 80 personnes.
02:41Quand ils se retrouvent avec cinq ou six heures de maladie, dont les deux tiers bidons, ça dérègle complètement leur activité.
02:46Et dans tout ça, voilà, c'est qui qui paye ? C'est Nicolas, c'est Bibi qui paye.
02:51Voilà, c'est ça le problème.
02:52Merci Christophe pour votre appel.
02:54On prendra d'autres appels et on va ensuite fouiller encore avec Nathalie Goulet, la sénatrice, et Charles Pras, le magistrat SIOC.
03:00C'est problème de carte vitale entre eux.
03:02Alors, on a Marie qui nous appelle de l'un.
03:05Bonjour, pas encore Marie ? D'accord.
03:07On essaie de l'appeler Marie.
03:08On a beaucoup d'appels.
03:09On s'en a deux repas.
03:10Marie, elle est pharmacienne.
03:11Elle voit beaucoup de patients qui vivent, tenez-vous bien, à l'étranger et qui frondent avec le système de santé français.
03:18Alors là, Marie, racontez-nous tout.
03:21Bonjour, ma chère Marie.
03:25Bonjour Christophe, bonjour tout le monde.
03:27Bonjour Marie.
03:28Bonjour.
03:29Donc oui, moi, je vous parle en tant que professionnelle de santé et de ce que je vois tous les jours au comptoir.
03:36Et travaillant dans une pharmacie dans la banlieue lyonnaise, à Villeurbanne, j'ai beaucoup de patients qui n'habitent pas en France, en fait.
03:44C'est-à-dire ?
04:14Récupérer les traitements et les envoyer.
04:18Charles Pras, je voulais te réagir justement à ça.
04:21C'est exactement ce que vous soulignez, Charles Pras, magistrat, sur Europe 1.
04:24Ça fait partie du type de fraude, effectivement, que l'on connaît.
04:29On parlait des cartes vitales, c'est ce que je voulais vous dire.
04:31Vous savez que le gouvernement a dit qu'il n'y a plus de problème de cartes vitales surnuméraires,
04:34de gens qui continuent à avoir des droits ouverts, mais qui ne devraient pas.
04:40Il faut bien comprendre que ce ne sont pas des fausses cartes vitales.
04:42Ce sont des vraies cartes vitales délivrées par l'assurance mondiale, etc.
04:45Mais avec des gens qui, en théorie, ne devraient plus avoir des droits ouverts.
04:48Alors, ce type de fraude, c'est quoi ?
04:50Ce sont effectivement des expatriés qui ne remplissent plus les conditions parce qu'ils ne bossent plus en France, ils ne cotisent pas.
04:54Vous pouvez être expatrié et adhérer à ce qu'on appelle la Caisse des Français de l'étranger,
04:58donc continuer à avoir des droits à la sécurité sociale en France.
05:00Mais la plupart des expatriés, normalement, n'ont pas de droits parce qu'il faut cotiser.
05:05Vous avez des gens qui, mais la séatrice Nathalie Goulet en parlera peut-être,
05:09qui n'ont plus de titre de séjour mais qui continuent à avoir des droits ouverts, etc.
05:13Et ça, ça participe aussi au trafic de médicaments qui existent avec des grandes filières organisées.
05:19Et je vous donne l'exemple parce que le gouvernement a dit, les autorités disent, il n'y a plus de problème de carte vitale.
05:25Vous voyez, donc dans ce fameux rapport de 2023, pour vous donner les chiffres, puisqu'on est là pour faire des choses précises,
05:30l'Inspection Gérale des Finances et IGAS nous disent, voilà, le nombre de porteurs potentiels de carte vitale âgée de 16 ans et plus en France à la fin 2022,
05:38c'était 60,310,066, vous voyez, 60,300,000.
05:43Et le nombre de cartes vitales actives, c'était 57,997,695.
05:47Donc en gros, on nous expliquait, écoutez, il y a un peu plus de 60 millions de gens qui sont potentiellement,
05:52qui pourraient avoir une carte vitale active et il n'y en a que 58 millions, donc on a réglé le problème.
05:57Mais ça, on ne l'a pas du tout réglé parce que c'est bien gentil de dire que le nombre de porteurs potentiels de 16 ans et plus, c'est 60,300,000.
06:04Mais dans ce cas-là, vous faites un petit, vous allez sur le site de l'INSEE, tout ça, c'est des données ouvertes,
06:09et vous regardez à l'INSEE combien à cette date-là il y avait de gens en France qui étaient âgés de 16 ans et plus.
06:15Et là, on en avait 55 millions.
06:16Et donc, on vient nous dire, dans un rapport de l'IGF et de l'IGAS qui a 60,300,000 bénés, porteurs potentiels de 16 ans et plus,
06:24mais si on regarde à l'INSEE, il n'y en a que 55 millions sur le territoire.
06:27Donc moi, c'est pour ça que je disais, la question, en fait, elle n'a pas été réglée.
06:30On a toujours ce surnombre de 5 millions, on ne sait pas d'où il sort.
06:33Et c'est exactement le chiffre qu'avait sorti la sénatrice Goulet dans son rapport en 2019.
06:37Alors, je vous donne la parole dans un instant, Madame la sénatrice.
06:40D'abord, Marie, pour revenir sur ce que vous voyez, c'est-à-dire ces patients qui vivent à l'étranger et qui fraudent.
06:45Comment vous, vous réagissez ? Et ensuite, on donne la parole à la sénatrice.
06:48De toute façon, quand on voit le proche arriver avec la carte d'Ital, on se dit, bon, c'est quelqu'un qui vient chercher pour une personne qui ne peut pas se déplacer,
07:00qui habite juste à côté, etc. Donc, je vous pose des questions. Est-ce que le traitement se passe bien, etc. ?
07:05La sécurisation classique de la délivrance, ah, mais de toute façon, je ne sais pas, elle vient à l'étranger.
07:13Non, on vous répond comme ça.
07:15Et là, par exemple, est-ce que vous avez un moyen de dire, ben non ? Non, vous n'avez pas le moyen.
07:20En fait, le problème, c'est que, des fois, on dit non, mais sans fiche, ils vont dans une autre pharmacie.
07:25Il faut la tourner des faux pas.
07:26Marie, merci beaucoup pour ce moyen.
07:27Mais la question, c'est de quel pays, en général ?
07:30De quel pays, en général ? Ok, Charles Lebrun.
07:31Oui, il faut lui demander à Marie, ça vient de quel pays ?
07:33Je n'y ai pas pensé.
07:34Je suis désolée, mais de l'Algérie.
07:36Pardon ? De ?
07:37De l'Algérie.
07:38Ah oui ?
07:39Quel hasard !
07:40Là où il y a le plus de patients, quand on remplit les fiches, par exemple, pour les départs à l'étranger,
07:48avec les désignorances de plus de trois mois, jusqu'à six mois par an,
07:54eh bien, on demande la nationalité du patient.
07:57On doit le marquer sur cette fiche qu'on remplit pour la Sécurité sociale.
08:00Et franchement, 70% au moins, c'est l'Algérie.
08:06Donc, les patients qui fraudent, qui viennent dans votre pharmacie,
08:09voilà, c'est Charles Lebrun qui a improvisé la question et qui dit d'où ils viennent, c'est de l'Algérie.
08:13Alors, Charles Lebrun, vous allez nous dire pourquoi c'est bizarre,
08:16parce que vous êtes en train de se réunir, moi j'aimerais comprendre, parce que je ne comprends pas pourquoi.
08:19Marie, merci pour votre appel, merci infiniment pour votre appel.
08:22Jean-Michel, bonjour Jean-Michel, vous êtes un ancien professionnel de santé.
08:26Je regarde toutes les questions en ligne, dans ma tête, ne vous inquiétez pas.
08:28Vous êtes un ancien professionnel de santé, je voulais vous avoir reçu en ligne.
08:32Ça fait un moment que vous êtes en ligne, que vous attendez.
08:34Quel est votre regard, vous, sur cette fraude aussi, à la Sécurité sociale ?
08:39Je voudrais, avant de parler de la fraude, de parler des choses qui sont totalement incompréhensibles.
08:47Alors, d'abord, mon intervention se fera sur trois volets.
08:51La CMU d'abord.
08:53On a décidé théoriquement de contrôler les gens qui avaient la CMU.
08:58Le problème, c'est qu'il n'y a aucune contrainte qui leur sont appliquées.
09:02C'est-à-dire que, et moi j'ai vécu le cas en tant que professionnel de santé, j'étais qu'une hésithérapeute.
09:08On s'aperçoit que, comme des gens ne payent pas, s'ils ne viennent pas à leur rendez-vous, il n'y a aucune sanction.
09:16Aucune sanction.
09:17Très bien.
09:17Donc, c'est-à-dire qu'aucune contrainte n'appliquait aucune sanction.
09:20Très bien.
09:21Alors, avec une vérification évidente et une solution évidente qu'on pourrait faire,
09:27quand un professionnel de santé, on est tous surchargés, on était tous surchargés,
09:31parce que tu as la retraite depuis un an, on était tous surchargés.
09:35Quand les gens ne viennent pas à un rendez-vous et qu'ils ont la CMU, comme ils ne payent pas, ils s'en foutent.
09:40Ils s'en foutent complètement.
09:42Ça, c'est le premier point.
09:45On pourrait, par exemple, comme solution, dire, vous ne venez pas une fois, un mois de suspension de la CMU,
09:52vous ne venez pas deux fois, trois mois de suspension de la CMU, vous ne venez pas trois fois, un an de suspension de la CMU.
09:58Là, ça ferait réagir d'abord les gens.
10:01Bon, ça c'est pour le volet CMU.
10:03Ensuite, pour les économies.
10:05Madame Ursula von der Leyen a acheté des centaines de milliers de vaccins contre le Covid.
10:13On a démontré, et je peux vous donner mes sources,
10:16on a démontré qu'effectivement, ce vaccin présentait de multiples inconvénients.
10:21Il y a eu une étude...
10:22Alors, attention, on se vient marquer une pause.
10:24Ce n'est pas parce que vous parlez du vaccin, parce qu'on parle de tout ce qui est tabou.
10:27C'est juste parce que ça fait une minute que je devais lancer la pause et j'ai complètement oublié.
10:31Je suis suspendue à vos lèvres.
10:33Vous restez avec nous, mon cher Jean-Michel.
10:35On marque une pause, on revient.
10:36Et comme Jean-Michel, vous réagissez et témoignez au 01, 80, 20, 39, 21,
10:41émission spéciale Sécurité sociale avec Christine Kelly sur Europe 1.
10:45Christine Kelly et vous, la suite, émission spéciale autour de la Sécurité sociale.
10:52Aujourd'hui, chers auditeurs d'Europe 1, avec nous en studio, nos invités,
10:55nos experts Nathalie Goulet, Charles Pras et vous aussi au 01, 80, 20, 39, 21,
10:59et Christine, nous étions avec Jean-Michel avant la pause.
11:02Jean-Michel avant la pause était en train de nous expliquer comment il a trois volets
11:07à nous raconter, à nous démontrer par rapport à l'info de la CMU
11:12où vous disiez qu'il n'y avait aucune contrainte et vous parliez ensuite des économies à faire.
11:17Ensuite, on aura Astrid en ligne.
11:19On a beaucoup d'auditeurs.
11:19Oui, alors je vais être très rapide.
11:24Il y a eu une étude qui a été réalisée en Corée du Sud
11:28qui concluait que certains vaccins étaient nocifs,
11:32et alors je ne suis pas un anti-vaccin, j'ai une formation classique,
11:36mais étaient nocifs et provoquaient une augmentation spectaculaire en pourcentage
11:40des cancers suite à certaines vaccinations.
11:44Je vous conseille, je permets de conseiller aux auditeurs,
11:48aux auditeurs, pardon, un livre qui s'appelle
11:52« Témoignages d'un médecin de terrain »
11:54aux éditions Le Lice Bleu sur le Covid-19.
12:00Ça, c'est le deuxième point.
12:01Le troisième point sur lequel je voulais revenir,
12:05c'est la fraude aux arrêts maladie.
12:07Alors, et c'est mon dernier point.
12:11Le contrôle des arrêts maladie me semble tout à fait légitime,
12:14mais la Sécurité sociale a fait feu de tout bois
12:18et a contrôlé des médecins et a exercé une pression sur eux
12:24en disant que, par rapport à la moyenne nationale,
12:27certains prescrivaient des arrêts de santé
12:29qui étaient plus nombreux que la moyenne nationale.
12:33Alors, il faut tout de même préciser une chose,
12:35c'est que ça serait bien que la Sécurité sociale
12:37vérifie que quand certains médecins,
12:40il y a de la fraude, c'est sûr,
12:42mais proposent des arrêts de travail,
12:46quand on a des pathologies qui sont évidentes
12:50et qui nécessitent une prise en charge de longue durée,
12:54il faut arrêter de punir les médecins.
12:58Ça me semble tout à fait anormal.
13:00Tout à fait, merci pour votre regard.
13:02Merci Jean-Michel pour ces trois points très clairs
13:05que vous avez partagés à l'antenne d'Europe 1.
13:08N'hésitez pas à nous appeler,
13:09faut-il d'abord lutter contre la fraude
13:10avant de demander un effort supplémentaire aux travailleurs,
13:13aux retraités, aux patients.
13:14Dans un instant, Nathalie Goulet,
13:15vous allez nous répondre sur les non-résidents
13:17qui bénéficient de prestations.
13:19Et Charles Prats, magistrat,
13:21vous allez me dire pourquoi vous vous doutiez
13:24que cette interlocutrice parlerait de l'Algérie ?
13:28On en parle dans un instant.
13:28D'abord Astrid,
13:29on a beaucoup d'appels aux standards d'Europe 1,
13:31il y a Astrid qui attend,
13:32il y a aussi Marie,
13:33il y a Rodolphe, etc.
13:35Bon, Astrid,
13:37vous dites que vous êtes huissier de justice
13:38et que vous avez beaucoup de faux arrêts maladie.
13:41Racontez-nous.
13:43Oui, bonjour Christine.
13:44Déjà, on se connaît chez Astrid Desagneaux,
13:46on s'était rencontrés
13:47quand je faisais les violences conjugales.
13:49Ah, dans le cadre de mon association
13:52qui a des familles monoparentales ?
13:54Exactement.
13:55Ah, oui, c'est ravi de vous entendre.
13:58Le monde est petit.
14:00C'est gentil.
14:01Oui, et là, quand j'ai entendu ça,
14:02j'ai dit qu'il faut que je réagisse
14:03parce qu'en fait,
14:04j'ai une entreprise avec 10 salariés.
14:06Oui.
14:07Et donc, j'avais une salariée
14:09qui me faisait des faux arrêts maladie.
14:11Incroyable.
14:12Et en fait, je m'en suis rendue compte
14:13parce que l'écriture était similaire
14:16sur les deux volets du...
14:17Incroyable.
14:17sur les deux volets
14:19et il y avait un cachet d'un médecin.
14:23Donc, j'ai appelé le médecin
14:24et en plus, elle habitait dans le 17ème
14:27et elle consultait quelqu'un
14:28qui était dans le 95,
14:30enfin, au bout.
14:30Donc, ça m'a paru quand même assez bizarre.
14:32Un peu chelou.
14:34Un peu chelou.
14:35Et donc, j'ai appelé le médecin
14:36qui m'a dit
14:36« Ben non, je ne connais pas cette personne.
14:38Je ne l'ai jamais vue.
14:39Je ne l'ai jamais reçue. »
14:41Et donc, avec le médecin,
14:43on a déposé plainte.
14:44Et voilà.
14:45Et donc, c'est pour dire
14:46qu'en fait,
14:47je pense qu'il y a aussi un trafic de cachets.
14:50Parce qu'elle m'a dit
14:51« On a dû me voler mon cachet pour faire ça. »
14:53Et en consultant son compte,
14:57elle avait vu qu'en fait,
14:58elle avait une grosse augmentation
14:59de taré maladie qu'elle ne faisait pas.
15:03Incroyable.
15:03Merci infiniment, ma chère Astrid,
15:06huissier de justice pour ce témoignage.
15:08Et un plaisir de vous entendre à nouveau
15:10puisqu'on a travaillé ensemble
15:11pour aider les familles monoparentales.
15:13Rappelons au passage
15:13que les huissiers de justice comme vous
15:15peuvent aider gratuitement
15:17à récupérer la pension alimentaire.
15:18Voilà pourquoi on a eu l'occasion
15:20de travailler ensemble.
15:21Appelez-nous au Standard d'Europe 1
15:22pour réagir effectivement à la prod sociale ?
15:24Au 01-80-20-39-21.
15:27Nathalie Goulet, vous êtes sénatrice.
15:29Vous travaillez sur ces questions
15:30depuis des années.
15:32Et je veux vous poser la question claire ce matin
15:35sur ces non-résidents
15:37qui bénéficient de prestations sociales.
15:40Qui sont-ils ?
15:41Comment on peut les réduire ?
15:42Quelle est la réalité ?
15:44Alors, on peut les réduire si on veut.
15:46Alors, vous avez une première catégorie.
15:48Domicilier chez.
15:49Papa, maman, tati,
15:51m'aimé fortuné.
15:53Tout ce petit monde habite à l'étranger,
15:55mais est domicilié chez.
15:56Il n'y a pas de contrôle du domicilier chez.
15:58Et donc, voilà.
15:59Vous avez des familles entières
16:01domiciliées dans des CCAS.
16:02Alors, quand les gens arrivent
16:03des comités d'aide sociale,
16:07quand les gens arrivent
16:07et qu'ils n'ont pas de domicile,
16:08on veut bien qu'ils soient
16:09dans un CCAS.
16:10Mais vous ne pouvez pas être avec
16:12une épouse et plusieurs enfants
16:14domiciliés dans un CCAS
16:15trop longtemps.
16:16Il faut vérifier.
16:16Et puis, vous avez aussi une catégorie
16:17de gens qui arrivent en France
16:19dans une situation parfaitement régulière,
16:21qui ont un contrat de travail,
16:22un titre de séjour
16:23et une carte vitale.
16:25Leur contrat de travail se termine.
16:27Leur titre de séjour expire.
16:28Ça ne désactive pas la carte vitale.
16:31Et donc, la Cour des comptes
16:32et l'Inspection Générale des Finances
16:34ont fait un rapport
16:35disant qu'il y a entre 250 000
16:37et 500 000 personnes
16:38dont le titre de séjour a expiré
16:40mais qui bénéficient toujours
16:41de leur carte vitale,
16:42disant que l'explication
16:43est aporetique,
16:44c'est-à-dire ne peut pas être résolue.
16:47Et donc, on a tous les chiffres,
16:49on a tous les diagnostics,
16:50mais on ne fait rien.
16:51Voilà.
16:52Et en fait,
16:53on a énormément de problèmes
16:54pour régler ces questions.
16:55Voilà, les domiciliés chers
16:58et puis des titres de séjour
16:59qui expirent.
17:00Mais Nathalie Goudin,
17:01Madame la Sénatrice,
17:02vous vous occupez
17:02de ces questions depuis longtemps.
17:04Comment se fait-il
17:05qu'on ne peut pas réduire ça ?
17:07Comment se fait-il
17:08qu'on ne peut pas...
17:08Vous dépassez la vitesse
17:10de 10 km heure,
17:11vous avez un PV.
17:12Vous tenez votre portable au volant,
17:14vous avez moins 3 points,
17:15vous avez etc.
17:16Et là, on ne peut pas réduire ça
17:17alors qu'il s'agit
17:18de l'argent des Français.
17:19Le nôtre.
17:20Oui, le nôtre.
17:21Mais c'est aussi
17:21de l'argent des infirmières,
17:22l'argent des médecins,
17:23l'argent des hôpitaux,
17:24l'argent des écoles, etc.
17:25Et on n'a pas d'argent aujourd'hui.
17:26Gabriel Attal avait mené,
17:27avait engagé un plan
17:29assez ambitieux
17:29et puis il était allé en Belgique
17:31voir le système...
17:31Oui, enfin ambitieux
17:32sur le papier.
17:34Charles Fellamou,
17:35je traduis pour les gens
17:35qui ne voient pas.
17:36On donnera la parole à Charles
17:36dans un instant.
17:37On a un système belge fantastique
17:40qui s'appelle
17:40le système Carrefour
17:41de sécurité sociale
17:42où la carte d'identité
17:43est aussi la carte de soins.
17:45Donc on pourrait avoir ça.
17:46On pourrait avoir ça.
17:47Ça existe dans plein d'autres pays.
17:48Dans ces cas-là,
17:49on limitera la fraude.
17:50Alors Charles Prats,
17:51on a 45 secondes avant la pause
17:53quand même.
17:53Pourquoi ?
17:55Lorsqu'une pharmacienne
17:57a appelé tout à l'heure
17:57en disant qu'elle voit
17:58beaucoup de fraude
17:59à la sécurité sociale
18:01avec des cartes vitales
18:02et de la part d'étrangers,
18:05vous demandez quel pays ?
18:06Elle a dit l'Algérie.
18:07Notamment.
18:08Et pourquoi vous étiez sûr
18:09que c'était ce pays-là ?
18:10Pour des raisons réglementaires,
18:13voire même légales.
18:14Parce qu'en fait,
18:14les gens ne le savent pas.
18:16Mais on a beaucoup de retraités
18:18des systèmes de retraite français
18:20qui vivent en Algérie,
18:20qui sont algériens, etc.
18:22qui étaient venus bosser
18:23et qui sont repartis dans leur pays
18:24pour prendre leur retraite.
18:25Et en réalité,
18:26avec les conventions internationales,
18:28une partie de l'écart
18:29que l'on a,
18:31ce sont toutes les conventions
18:32que la France a passées
18:33avec des tas de pays,
18:34notamment africains,
18:36notamment avec Algérie.
18:37Pour qu'ils soient pris en charge
18:38par la Sécurité sociale française,
18:40par l'assurance maladie.
18:40Pour bien comprendre,
18:41une partie des écarts,
18:42c'est-à-dire des écarts de bénéficiaires.
18:43Oui, sur les millions de personnes
18:45en trop,
18:46une des explications,
18:47c'est qu'en fait,
18:48on laisse l'accès
18:49au système français.
18:50Donc, on le ferait sciemment.
18:52Alors, attendez,
18:53c'est dans les conventions internationales.
18:55Oui, c'est dans les conventions,
18:55donc c'est sciemment.
18:57Mais personne ne le dit publiquement.
18:58On marque une pause,
18:59on va le dire.
18:59On va le dire publiquement.
19:01On va essayer de comprendre.
19:02C'est vrai.
19:03On ne parle pas de...
19:04Voilà, ce n'est pas une fake news,
19:05c'est une réalité.
19:06On en parle,
19:07on marque une pause
19:07et on revient.
19:08Et vous réagissez des moignets
19:09au 01-80-20-39-21.
19:11Christine Kelly
19:12et vous,
19:13émission spéciale
19:14Sécurité sociale,
19:15la suite,
19:16c'est dans un instant
19:16et c'est sur...
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