Jules Torres : «Le point de bascule a basculé depuis longtemps.»

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Jules Torres : «Ce qu'il a vécu est sans doute l'acte le plus lâche qu'on peut avoir. C'était un innocent et ils lui ont mis quatre balles. Le point de bascule a basculé depuis longtemps.»

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00:00Arrêtons les sommets, arrêtons les grenelles, arrêtons les beaux-vaux du narcotrafic.

00:05Tout ça, c'est évidemment terminé parce que ce qu'il a vécu, c'est sans doute l'acte le plus lâche, le plus vil qu'on peut avoir.

00:12C'est-à-dire qu'ils ont touché à son frère, son premier frère, Brahim.

00:15Lui, il était dans le narcotrafic en 2020 quand il a été tué.

00:19Là, son frère, il voulait devenir policier.

00:21Il passait le concours de gardien de la paix le mois prochain.

00:24Il était éloigné de tout ça.

00:26C'était absolument un innocent.

00:29Et ils sont arrivés, il s'est garé devant une pharmacie un jeudi à 14h30 à Marseille.

00:35Et ils lui ont mis 4 balles, 3 dans le thorax, 1 sur l'épaule.

00:38Donc à un moment donné, c'est sans doute ce qu'on pouvait attendre de pire.

00:42Et c'est sans doute pour ça d'ailleurs qu'au sommet de l'État, on parle d'un point de bascule.

00:46Mais le point de bascule, il a basculé depuis longtemps.

00:48Il a basculé depuis qu'on a tué aux Pays-Bas un journaliste qui enquêtait sur le narcotrafic.

00:54C'est depuis qu'on a évacué, si je puis dire, la directrice de la prison des Beaumettes.

00:59Ça, c'était l'année dernière parce qu'elle a reçu des menaces de mort de la part de personnes qui venaient du narcotrafic.

01:04Donc évidemment qu'il faut arrêter avec toutes ces réunions.

01:06Il faut arrêter avec les mots.

01:08C'est important d'avoir des mots.

01:09Bon, Noretaïo, il avait eu raison de dire qu'on était dans peut-être un narco-État,

01:12de dire qu'on était en mexicanisation.

01:14Maintenant, il faut des actes.

01:15Il y a eu la loi narcotrafic.

01:17Mais tant qu'on ne s'en prendra pas à casser les filières, à reprendre des quartiers,

01:21à faire valoir l'autorité de l'État dans certains quartiers en France,

01:25d'arrêter, d'arrêter aussi parce qu'il faut le dire,

01:27et ça c'est vrai qu'on ne l'entend pas beaucoup, d'arrêter avec ce sujet migratoire.

01:30Le rapport de l'OFAS qui nous a été délivré il y a quelques semaines,

01:33pointé pour la première fois, et ça c'était une nouveauté,

01:35la responsabilité de l'immigration dans le narcotrafic.

01:39Ça, je veux que nos hommes politiques, je veux que les responsables politiques,

01:42Laurent Nunez, Gérald Darmanien le disent clairement

01:45et disent qu'ils vont activer des leviers sur ça.

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