00:00Allez, on va revenir en France avec vous Thomas Bonnet, Najat Vallaud-Belkacem visé par une procédure disciplinaire au sein de la Cour des Comptes.
00:06Selon les informations du Point, le président de la Cour des Comptes, donc Pierre Moscovici, a saisi le comité déontologique suite aux prises de position de l'ancienne ministre.
00:15On en a beaucoup parlé. Thomas Bonnet, Najat Vallaud-Belkacem est au cœur d'une nouvelle polémique ?
00:20Oui, depuis sa nomination au cœur de l'été, le soupçon entoure le rôle de l'ancienne ministre de l'Éducation nationale.
00:26Cette fois, ce sont ses propos sur la question migratoire qui auront été jugés incompatibles avec la neutralité qu'imposent ces fonctions à la Cour des Comptes.
00:34Il y a une dizaine de jours, rappelez-vous, Najat Vallaud-Belkacem avait défendu, via l'association qu'elle dirige, France Terre d'Asile, la régularisation de 250 000 clandestins.
00:45Selon un calcul particulièrement bancal, il nous était expliqué que cette vague de régularisation massive permettrait d'économiser près de 3 milliards d'euros.
00:53Non seulement le raisonnement ne tient pas debout, mais en plus, il contribue à brouiller le message.
00:58Najat Vallaud-Belkacem agit-elle seulement comme présidente de France Terre d'Asile ou également comme magistrate à la Cour des Comptes ?
01:04La confusion a généré des critiques de la part de certains élus.
01:08Marine Le Pen et Laurent Wauquiez avaient notamment adressé un courrier officiel à Pierre Moscovici,
01:12lui demande de tirer cette histoire au clair et de mettre fin à ce mélange des genres.
01:17Le président de la Cour des Comptes s'est donc exécuté ?
01:19Oui, mais il l'assure, ça n'a rien à voir avec les courriers des élus de droite,
01:23comme si réagir à leur indignation valait discrédit pour cet homme de gauche.
01:28Officiellement, donc, c'est parce que ces déclarations peuvent paraître décalées en plein examen budgétaire qu'il a décidé de réagir.
01:33Comprenez, les prises de position politique sont autorisées en fonction du moment où elles sont prononcées.
01:39Pierre Moscovici a également regretté de ne pas avoir été prévenu par cette prise de parole.
01:43Il faut dire qu'avant de saisir le comité déontologique, il avait d'abord défendu sa camarade socialiste.
01:48Il ne voyait aucun problème à ce qu'elle conserve son rôle pourtant très politique de présidente de France Terre d'Asile,
01:54en parallèle de son activité à la Cour des Comptes.
01:56Pourtant, nous, on le voyait déjà, le problème de faire entrer l'incarnation d'une idéologie sans frontiériste,
02:02rejetée massivement par les Français au sein d'une telle institution.
02:05Cette nomination a été contestée depuis le premier jour.
02:09Certains y ont vu une illustration d'ailleurs de la République des Copains.
02:12Oui, tout simplement parce que depuis le départ, cette nomination échappe à toute logique.
02:16Rien ne prédestinait Najat Vallaud-Belkacem à se plonger dans les travaux chiffrés de la Cour des Comptes.
02:20Elle qui avait fait de l'immigration et de l'éducation nationale ses sujets de prédilection.
02:24Son accession à ce nouveau rôle ne semblait obéir qu'à sa simple idéologie socialiste,
02:29nommée par Emmanuel Macron, un ancien collègue au gouvernement,
02:32au sein d'une institution dirigée par un autre ancien collègue.
02:36Une forme de revivissance de l'ancien monde qui devait pourtant disparaître
02:40avec l'avènement du plus jeune président de la République.
02:42Finalement, les vieilles méthodes ont perduré
02:44et le socialisme a continué de se tailler la part du lion dans toutes les instances.
02:48Remettre en cause la nomination de Najat Vallaud-Belkacem
02:50vous valait des procès en sexisme, voire en racisme,
02:53une façon d'interdire le débat.
02:55Impossible également de souligner son idéologie
02:57puisqu'on nous promettait qu'il y aurait une distinction entre ces différentes casquettes.
03:01Bref, tout ça a été cousu de fil blanc
03:03et l'exemple de Najat Vallaud-Belkacem montre simplement
03:06l'emprise idéologique de la gauche sur les instances étatiques.
03:10Là où ses camarades savent manier la discrétion,
03:12l'ancienne ministre a sans doute péché par excès de confiance.
03:14Alors rassurez-vous, la procédure disciplinaire à son encontre
03:17ne signe pas nécessairement son départ de la Cour des comptes.
03:20D'abord parce que ce comité déontologique n'a qu'un avis consultatif.
03:24D'autre part parce que le président de ce comité
03:27a occupé des fonctions de conseiller auprès d'un certain Pierre Moroy.
03:31C'est ça la magie de cette surreprésentation des socialistes dans les instances.
03:36En France, les comptes sont dans le rouge
03:38et à la Cour des comptes, on voit la vie en rose,
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