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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:00:04A la une ce matin, Alain Souchon considère que les français ne sont pas assez cons,
00:00:10oui cons, pour voter RN en 2027.
00:00:14Et si par malheur RN il y a, Alain Souchon prévient, révolution il y aura.
00:00:19Alain Souchon est une légende, inconscient serait celui qui s'en prendrait la plume à la voix,
00:00:23bref, au génie artistique.
00:00:25Mais mon dieu que sa sortie politico-médiatique sonne faux.
00:00:28Pourquoi ? Pourquoi mépriser des millions de français ?
00:00:32Pourquoi remettre une pièce dans ce jukebox poussiéreux d'une gauche bien pensante
00:00:36qui sait, qui dicte, qui éduque ?
00:00:38Cette gauche n'aime pas les supérettes dans le 6ème arrondissement de Paris,
00:00:42prône sa différence, agite le chiffon rouge de l'extrême droite
00:00:45sans se demander pourquoi, pourquoi passer le boulevard Saint-Germain.
00:00:50Ce discours ne prend plus.
00:00:51Alain Souchon est l'antigueux, symbole d'un mépris de classe qui en désole plus d'un,
00:00:57à commencer par Alexandre Jardin.
00:00:59Le mépris de classe est une musique qui tourne en boucle dans ce petit monde déconnecté.
00:01:04La gauche culturelle a perdu sa boussole, le monopole du cœur et des idées.
00:01:09Alain Souchon ne comprend plus la foule sentimentale, vite encore, entre 68 et 81.
00:01:16Enfin, il promet de rejoindre la Suisse en cas de victoire de Jordan Barlea ou de Marine Le Pen.
00:01:22Faire du 3ème pays le plus prospère au monde, le QG de la résistance, Bobo, il fallait oser.
00:01:29Et nous en parlerons.
00:01:31C'est dur de s'attaquer Alain Souchon, c'est tellement un grand artiste, hein Georges ?
00:01:35Bien sûr.
00:01:36Mais qu'est-ce qui lui a pris ?
00:01:37Et pourquoi ne... qu'il reste dans les chansons ? C'est parfait.
00:01:41Oui, on lui demande de continuer ses chansons avec Laurent Bouzy.
00:01:44Et bien évidemment, bien sûr, nous en parlerons dans cette émission, mais c'est tellement important le mépris de classe.
00:01:50Vous n'imaginez pas le nombre de Français qui soient pro ou anti-RN hier, qui ont été choqués par la déclaration de Laurent Bouzy.
00:01:57Quoi qu'on pense de RN ?
00:01:58Mais bien évidemment.
00:01:59Le point sur l'information avec Marine Sabourin. Bonjour Marine.
00:02:02Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:02:03Le pronostic vital de l'homme qui était muni d'un couteau hier à la gare Montparnasse à Paris était toujours engagé dans la soirée.
00:02:09Il arrivait de Rennes en train où il était attendu par les forces de l'ordre dans le cadre d'une enquête pour violences conjugales.
00:02:14Il menaçait de se rendre au domicile de son ex-épouse pour s'en prendre à elle.
00:02:18Les forces de l'ordre l'ont neutralisé.
00:02:20Le tribunal administratif de Nancy autorise une cérémonie religieuse prévue ce matin à Verdun, dans la Meuse, en hommage au maréchal Pétain et à ses soldats.
00:02:27Le maire de la commune l'avait interdite par arrêter.
00:02:29Le juge a estimé que cette cérémonie n'était pas de nature à susciter des troubles à l'ordre public.
00:02:34Et puis actualité internationale.
00:02:36A la fin de faire baisser le coût de la vie pour les Américains, Donald Trump prononce à une partie de ses droits de douane mis en place en avril dernier.
00:02:42Parmi les produits concernés, beaucoup de produits agricoles que les Etats-Unis ne cultivent pas, comme le café, les bananes ou encore les mangues,
00:02:48est également concerné la viande de bœuf, sachant que son prix explose ces dernières semaines.
00:02:53Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Elliot.
00:02:54Merci Marine Sabourin et on vous retrouve à 10h pour un nouveau Point sur l'Information.
00:02:58On est avec Charlotte Dornelas ce samedi matin.
00:03:00Chère Charlotte, bonjour.
00:03:02Alexandre Devecchio est avec nous.
00:03:04Vous avez vu et entendu Georges Fenech, Mathieu Hock, le nouveau sociétaire du samedi matin est présent, bien sûr.
00:03:11Bonjour Elliot.
00:03:11Et Garneau Benedetti.
00:03:13Bonjour.
00:03:13Je suis tellement heureux ce matin, un, de vous avoir, deux, parce que je sais le combat que vous avez mené depuis un an pour la libération de Boilem Sansal.
00:03:23Vous avez fondé ce comité de soutien à Boilem Sansal, vous êtes président de ce comité de soutien.
00:03:28Secrétaire général.
00:03:29Oui, bon, écoutez, c'est la même chose.
00:03:30Voyons respectueux des statuts.
00:03:32Des statuts.
00:03:32Bon, faisons comme à gauche, écoutez, les statuts, on les balaie.
00:03:35Mais en tous les cas, je suis tellement heureux pour vous, je suis tellement heureux pour sa famille, pour Boilem Sansal, et vraiment, je voulais vous saluer.
00:03:42Je suis honoré d'avoir pu passer cette année à vos côtés, de vous avoir donné la parole pendant toute cette année.
00:03:49Et je sais que vous n'avez jamais lâché, que vous êtes mobilisé, malgré les pressions parfois, et nous en parlerons en longueur.
00:03:56Mais j'imagine que vous êtes un homme heureux ce matin.
00:03:58On est soulagé, heureux.
00:03:59Merci à CNews, surtout, de nous avoir soutenus pendant toute cette année.
00:04:03Je crois que c'est important.
00:04:04Le rôle des médias a été capital dans cette affaire.
00:04:07Mais parfois, on se sentait si seul, Arden.
00:04:09Un peu, mais dans ce genre de combat, il faut savoir assumer la solitude, je crois aussi.
00:04:14Oui, mais c'est fascinant de voir à quel point, pendant toute cette année, on avait l'impression, finalement, de tendre un seul micro,
00:04:24et qu'on aurait aimé voir une foule des médias présentes pour vous donner la parole, pour alerter sur la situation.
00:04:31Et d'ailleurs, je remarque que le terme « gracier » est souvent utilisé.
00:04:35Qui dit « grâce » dit qu'il y avait une peine et une accusation légitimes.
00:04:40C'est une libération d'une personne qui était prise en otage par un régime.
00:04:44Et j'ai toujours différencié, pendant un an, le régime algérien de la population, bien sûr, algérienne.
00:04:49Arnaud Benedetti, est-ce que vous avez eu des nouvelles ces dernières heures de Boilem sans salle ?
00:04:54Noël Lenoir a eu Boilem au téléphone il y a 24 heures.
00:04:58Il était égal à lui-même, tel que ce...
00:05:01Alexandre le connaît très bien aussi, Georges aussi, je crois.
00:05:05Tel qu'il a toujours été, c'est-à-dire guilleré, plein d'humour,
00:05:09tout à fait joyeux, bien évidemment, de revenir en Europe
00:05:13et ayant hâte de revenir surtout en France.
00:05:17Puisque je rappelle qu'avant qu'il ne soit arrêté en Algérie,
00:05:21son intention était évidemment de s'installer en France avec son épouse.
00:05:26Et bien évidemment, je pense que maintenant, il va pouvoir mettre ce projet à exécution dans les semaines qui viennent.
00:05:31Eh bien, on n'a qu'une hâte, c'est qu'il rentre en France.
00:05:33Et nous en parlerons, bien sûr, dans cette émission.
00:05:35Et j'ai beaucoup hésité pour l'ouverture de l'émission parce que je me suis dit
00:05:40parler de cet homme, c'est aussi lui faire la publicité.
00:05:44Peut-être que ces individus n'attendent que ça.
00:05:47Mais il y a eu un nouveau tournant, il y a eu une décision du ministre de l'Intérieur de porter plainte.
00:05:54Je cite cet humoriste, dit humoriste de Radio Nova, Pierre-Emmanuel Barré,
00:05:59qui est un ex, si je ne m'abuse, de France Inter, qui a dit dimanche dernier
00:06:02« La police, c'est Daesh avec la sécurité de l'emploi ».
00:06:06Alors, où est la frontière entre l'humour et la pensée politique ?
00:06:11C'est peut-être la prime à l'injure, à l'insulte, pour faire parler de soi.
00:06:15Et on lui apporte une certaine lumière d'une personne qui est certainement inconnue du grand public.
00:06:22Des mots prononcés dimanche dans l'émission La Dernière, soit quelques jours avant les commémorations du 13 novembre.
00:06:27Depuis, évidemment, il y a eu un tollé qui a été provoqué par les syndicats de police,
00:06:34qui se sont émus, bien évidemment, d'une telle déclaration.
00:06:37Laurent Nunez a décidé de saisir la justice, adressant une lettre plainte au parquet de Paris
00:06:41pour ses propos inqualifiables, précise son entourage.
00:06:45Je vous propose une courte séquence de ce dit humoriste, Pierre-Emmanuel Barré.
00:06:50Non, ils ne vont pas se réveiller un matin et admettre que ces institutions sont structurellement brutales, racistes et déresponsabilisantes.
00:06:57Mon enquête ira plus vite.
00:06:59Des viols, des mutilations, des meurtres et des mecs qui se filment en train de faire tout ça en se marrant.
00:07:03En fait, la police et la gendarmerie, c'est Daesh avec la sécurité de l'emploi.
00:07:07Merci de m'avoir écouté.
00:07:08Et il y a la foule qui a applaudi parce qu'il y a un public acquis, bien évidemment.
00:07:14Mais la clé, c'est de savoir où est la frontière, où est la limite ?
00:07:18Est-ce que Laurent Nunez, lorsqu'il décide de porter plainte, qu'il entend ce discours-là ?
00:07:24Georges Fenech, je me tourne vers vous.
00:07:27Il y a eu parfois des individus qui se sont présentés comme humoristes,
00:07:31mais qui engageaient un terrain bien évidemment politique avec des injures, des insultes,
00:07:37parfois des incitations à la haine.
00:07:39Georges Fenech.
00:07:40D'abord, je dois dire que ça ne me fait pas rire du tout.
00:07:42Je ne sais pas qui peut rire de ce jeu de mots.
00:07:45Complètement, c'est le degré zéro, on pourrait dire, de l'humour, franchement.
00:07:51Comparé en plus à Daesh au moment où commémore les attentats de Daesh,
00:07:58enfin, je crois que M. Nunez a eu tout à fait raison de déposer une plainte.
00:08:03C'est une très grave atteinte à l'honneur de notre police, de notre gendarmerie,
00:08:10que de les traiter carrément de terroristes, en quelque sorte.
00:08:14Donc, je crois que l'humour permet beaucoup de choses, mais il y a quand même des limites, voyez-vous.
00:08:19Et là, ils ont franchi une limite, ce n'est pas drôle, et c'est très injurieux, injuste, bien entendu.
00:08:24C'est le degré zéro de l'humour, et ça tombe sous le coup de la loi pénale.
00:08:28Et M. Nunez a eu raison de déposer plainte.
00:08:31Alexandre Devecchio.
00:08:33C'est un militant, donc il fait du militantisme.
00:08:36Effectivement, ce n'est pas drôle.
00:08:39Ce n'est pas drôle, c'est condamnable, c'est inqualifiable.
00:08:43Est-ce qu'il faut en passer par le juridique ?
00:08:47Moi, je ne suis pas sûr.
00:08:48Alors, sans doute que ça tombe sous le coup de la loi, sinon il ne l'aurait pas fait.
00:08:52Mais je pense qu'en matière de liberté d'expression, je suis pour la plus grande liberté possible.
00:08:58Et je pense que ces propos-là ont le mérite de révéler la très grande bêtise d'une certaine gauche.
00:09:05L'hypocrisie de certains gauchistes qui vont sur les radios, se présentent comme humoristes et sont militants.
00:09:11Et je pense que les Français sont assez intelligents pour juger, que ça doit rester dans le combat d'idées,
00:09:18qu'on doit le condamner fermement dans le débat public.
00:09:20On est les premiers, Alexandre Devecchio, ici, bien évidemment, à défendre la liberté d'expression.
00:09:25Mais la liberté d'expression ne veut pas dire n'importe quoi sur les plateaux de télévision,
00:09:31ou alors lorsque vous êtes présenté comme humoriste et dire c'est le terrain de l'humour.
00:09:36Pardonnez-moi, Alexandre Devecchio, si demain, sur ce plateau, vous commencez à inciter à la haine,
00:09:43à tenir des propos racistes, antisémites, injurieux, je serai le premier, et c'est bien normal,
00:09:48à vous reprendre et à dire qu'ici, il y a une liberté d'expression qui est totale,
00:09:53mais la liberté d'expression pour la consacrer, il faut qu'elle ait une frontière.
00:09:56Mais je ne dis pas le contraire.
00:09:57Mais effectivement, rien n'empêche de le reprendre, de ne plus jamais l'inviter.
00:10:01– Alexandre, mettez-vous une seconde à la place du fils du couple de policiers assassinés par Daesh,
00:10:08on peut dire, à Magnanville.
00:10:10– Non, non, mais bien sûr, mais tout ça est ambigu, mais je ne le défends absolument pas.
00:10:15Je me demande juste quelle est la méthode la plus efficace pour combattre ce genre de propos,
00:10:19et surtout pour que la liberté d'expression ne devienne pas une arme
00:10:22pour censurer tous ceux qui en font usage dans le débat public à des fins utiles.
00:10:28– C'est-à-dire qu'on voit bien que ce qui se met en place généralement
00:10:32quand on veut limiter la liberté d'expression, c'est qu'il y ait des sujets tabous,
00:10:36on ne peut plus parler d'immigration, on ne peut plus dénoncer l'antisémitisme de certains partis,
00:10:42le lien entre antisémitisme et l'immigration, par exemple, tout ça, c'est une réalité aussi.
00:10:47Donc on voit bien qu'aux Etats-Unis, les gens peuvent dire beaucoup de choses,
00:10:51ça n'empêche pas que ceux qui disent n'importe quoi sont mis au banc.
00:10:54– Pardonnez-moi, le modèle américain n'est absolument pas ma référence.
00:10:58– Non, mais chacun n'est pas la référence des Français.
00:11:00– Ce n'est pas la vôtre, mais ça peut être la mienne.
00:11:03– Évidemment, j'ai bien compris, Alexandre Devecchio, ce qui est intéressant.
00:11:07Moi, je vais vous dire, la question que je me suis posée tout au long de la matinée,
00:11:10c'est est-ce que ça a un sens de parler de cet individu,
00:11:15parce que c'est évidemment ce qu'ils attendent,
00:11:17c'est-à-dire qu'on braque les projecteurs sur ce dit humoriste,
00:11:22et que ça fasse une sorte de publicité…
00:11:25– Moi, je ne le connaissais pas.
00:11:27– J'ai regardé qu'il était ce matin.
00:11:29– Dite humoristique, Mathieu Hock.
00:11:31Et donc peut-être que, évidemment, je tombe dans le piège.
00:11:34L'information quand même du soir, c'est la plainte qui a été déposée
00:11:37par le ministre de l'Intérieur.
00:11:38Sinon, je n'en aurais évidemment pas parlé.
00:11:42Mathieu Hock.
00:11:42– Non, mais c'est vrai qu'il y a deux modèles, effectivement,
00:11:44dans le monde occidental.
00:11:45Le modèle anglo-saxon de liberté quasiment inconditionnelle et totale
00:11:49de liberté d'expression, et puis le nôtre où la liberté d'expression
00:11:51a toujours été encadrée.
00:11:52Là, je pense, comme Georges Fenech, que ça tombe sous le coup de la loi
00:11:55et qu'il faut évidemment passer par le juridique
00:11:57lorsqu'on s'attaque à des gens qui protègent les Français.
00:12:00Ensuite, après, quand tu as donné de la lumière à des gens
00:12:02qui n'en ont pas, c'est vrai que, de toute façon,
00:12:04dans le système médiatique et audiovisuel,
00:12:07c'est souvent le public qui fait référence et qui fait foi.
00:12:10Et ce sont les audiences.
00:12:12Cette personne-là n'est absolument pas connue.
00:12:14– Oui, mais les audiences cartonnent de Ragnanova, pardonnez-moi.
00:12:17– L'émission de, comment il s'appelle, l'humoriste qui parlait
00:12:20de nazi sans prépuce, Guillaume Meurice,
00:12:22qui était un inconnu du grand public avant.
00:12:24– Mais parce qu'il y a eu sa promesse sur France Inter aussi,
00:12:27sur le service public.
00:12:27– Bien sûr, mais c'est un ancien, Pierre-Emmanuel Barré,
00:12:30si je ne m'abuse, un ancien de France Inter
00:12:32qui faisait partie de cette même bande.
00:12:34L'autre élément qui est aussi intéressant,
00:12:37c'est que c'est l'expression de Gilles-William-Golnadel,
00:12:41c'est le privilège rouge.
00:12:42C'est-à-dire que quand vous êtes dans ce camp de la gauche décomplexée,
00:12:46vous vous permettez tout, et vous vous permettez quelques jours
00:12:49avant de commémorer les attentats du 13 novembre,
00:12:52au lieu de rendre hommage aux forces de l'ordre
00:12:55qui ont vécu l'enfer ce 13 novembre 2015,
00:12:58et qui le vivent au quotidien,
00:13:00vous faites cette comparaison entre Daesh et les forces de l'ordre.
00:13:04Arnaud Benedetti.
00:13:05Privilège rouge.
00:13:06– Oui, c'est le privilège progressiste,
00:13:08ou néo-progressiste, ou d'extrême-gauche,
00:13:10qui est bien connu dans la vie publique française,
00:13:14et qui ne date pas d'aujourd'hui, malheureusement.
00:13:17Mais bon, Nunez, en l'occurrence,
00:13:19il ne pourrait pas faire autrement que de porter plainte.
00:13:21Il aurait eu les syndicats de policiers sur le dos,
00:13:25et il est tout à fait légitime que le ministre de l'Intérieur,
00:13:28en l'occurrence, agisse, ça me paraît,
00:13:31la moindre des choses.
00:13:34Après, bon, c'est vrai qu'il y a un débat,
00:13:36est-ce que c'est finalement...
00:13:37– Qu'est-ce que cherche ce type d'humoriste ?
00:13:40– La publicité.
00:13:40– C'est tout simplement de faire de la provocation.
00:13:42– Exactement.
00:13:43– C'est une réponse-là.
00:13:43– Il apprime à la provocation.
00:13:44– Alors c'est vrai que maintenant, il va se victimiser,
00:13:46puisqu'on porte plainte contre lui,
00:13:48il va se présenter comme une victime
00:13:51de la répression contre la liberté d'expression.
00:13:57C'est tellement facile, en France, de pouvoir faire cela.
00:14:00– Le mot de la fin avec vous sur cette thématique-là,
00:14:03– Mais c'est vrai que je poursuis.
00:14:04– C'est à quel point vous êtes attachée à la liberté.
00:14:06– Non, mais je poursuis, il va peut-être se victimiser,
00:14:09expliquer qu'il reçoit des menaces de mort
00:14:10et accepter la protection policière, qui sait.
00:14:13– C'est probable, c'est probable.
00:14:16– Ce ne sera pas le premier.
00:14:17Mais simplement, moi je suis assez d'accord avec Alexandre,
00:14:20en fait le terrain de l'humour est très compliqué à appréhender,
00:14:22dans la mesure où vous dites que c'est de la provocation.
00:14:24Il y a une part de provocation quand ça nous fait rire,
00:14:26il y a quelque chose qui choque la raison toujours quand ça nous fait rire.
00:14:29– C'est sûr.
00:14:29– Là, ce qui nous met mal à l'aise,
00:14:31c'est qu'on sent qu'il n'y a pas que de l'humour.
00:14:33On sent que c'est un terrain, alors évidemment il ne pense pas
00:14:36que les policiers sont Daesh, enfin j'ose imaginer,
00:14:38ou alors là c'est pas la justice qu'il faut, c'est un médecin.
00:14:42Mais il est sur un terrain où en effet il prend,
00:14:46alors là l'amalgame c'est open bar,
00:14:47il prend trois histoires qui ont impliqué des personnes
00:14:49qui par ailleurs sont policières,
00:14:51et donc il amalgame la police à ça.
00:14:54Je pense que la meilleure manière de lui répondre,
00:14:56justement au moment des attentats,
00:14:58c'est de lui demander deux secondes
00:14:59de se mettre à la place des Français
00:15:01qui ont eu Daesh en phase 2, vraiment.
00:15:04Ils ont eu Daesh en phase 2 dans un couloir,
00:15:06et aujourd'hui, ce qu'ils appellent leur sauveur,
00:15:09ce sont précisément des policiers.
00:15:11Je pense que c'est vraiment la meilleure manière de lui répondre,
00:15:13parce que c'est accessible à n'importe quelle intelligence.
00:15:16– Et la question donc sera,
00:15:17est entre les mains de la justice,
00:15:19mais quand vous avez par exemple un homme comme Dieu Donné
00:15:21qui est condamné lorsqu'il chante
00:15:23« Shoah, nanas »
00:15:25et vous voyez le jeu de mots qui est fait,
00:15:27il est condamné pour cette formule-là.
00:15:30Je me souviens très bien du procès
00:15:31où il expliquait que c'était une formule humoristique,
00:15:34et les juges n'ont pas été dupes.
00:15:36Ils savaient qu'il était sur un terrain militant
00:15:38et qu'il était passé sur une autre rive,
00:15:41non plus celle de l'humour,
00:15:43mais celle du militant,
00:15:45contre, là c'était évidemment,
00:15:47une incitation antisémique.
00:15:49– Mais d'ailleurs ça avait provoqué des débats,
00:15:51parce que l'humour c'est compliqué.
00:15:52– Bien sûr, mais rien, vraiment sur ce sujet,
00:15:55ce n'est absolument pas simple,
00:15:56loin de là,
00:15:57il n'y a pas de vision non-binaire.
00:15:58– Parce que ça ne lui a pas fait une immense publicité à Dieu Donné.
00:16:01– En attendant, aujourd'hui,
00:16:04il n'a plus les mêmes possibilités
00:16:05de pouvoir s'exprimer sur les planches,
00:16:08parce qu'il a, évidemment,
00:16:10été à de nombreuses autorités,
00:16:12si je ne m'abuse, condamné.
00:16:13C'est une miraculée,
00:16:15on va parler d'un sujet ô combien important,
00:16:17qui prend la parole et exprime sa colère,
00:16:19et qui est actuellement toujours hospitalisé,
00:16:21et on pense très fort à elle.
00:16:22Elle s'appelle Emma Vaillant,
00:16:23vous savez, c'est cette assistante parlementaire
00:16:25du député Pascal Markowski,
00:16:28rescapée de l'attaque de la voiture Bélier à Oléron,
00:16:31c'était une dizaine de jours,
00:16:32et elle sort du silence,
00:16:34elle parle du suspect,
00:16:35elle parle du parquet national antiterroriste,
00:16:37qui ne s'est pas saisi de l'affaire,
00:16:39et elle voit dans ce drame
00:16:40un fait de société.
00:16:42Je vous propose de voir
00:16:43le sujet de Charlotte Diry.
00:16:45– Grievement blessée
00:16:47lors de l'attaque à la voiture Bélier
00:16:49sur l'île d'Oléron, le 5 novembre dernier,
00:16:52Emma Vaillant sort aujourd'hui du silence.
00:16:55Elle accuse le gouvernement
00:16:56et l'attentisme de la justice.
00:16:59– Alors qu'elle n'est pas ma surprise d'apprendre
00:17:00que l'État français est si malade
00:17:02et si mal à l'aise
00:17:03face aux conséquences de ses choix politiques,
00:17:05qu'il choisit encore la désolante
00:17:06et dévastatrice stratégie du pas de vague.
00:17:09Pas de vague, donc pas de saisine
00:17:10du parquet antiterroriste.
00:17:11L'autoradicalisation existe pourtant
00:17:14partout dans France, y compris sur Oléron.
00:17:16– Si la jeune femme de 22 ans a affirmé
00:17:18via son communiqué avoir reçu
00:17:20plusieurs messages de soutien
00:17:21de la part des Français,
00:17:23le gouvernement, lui, demeure silencieux.
00:17:26– Tellement pas de vague
00:17:27que le gouvernement français fait presque semblant
00:17:29de nier l'existence de cette folie
00:17:30du mercredi 5 novembre
00:17:32en ne prenant aucun contact avec les victimes.
00:17:34Fermons les yeux et espérons qu'en les rouvrant,
00:17:36rien n'aura existé
00:17:37et que les Français auront oublié.
00:17:39Heureusement, les Français, eux,
00:17:41voient la réalité et savent bien
00:17:43que cette ultime attaque n'est pas un fait divers,
00:17:45mais bien un fait de société.
00:17:46– La semaine dernière,
00:17:48le procureur de la République de La Rochelle
00:17:50indiquait que l'individu,
00:17:52sous l'emprise de stupéfiants au moment des faits,
00:17:54n'inscrivait pas son action
00:17:55dans une dimension djihadiste.
00:17:57– Et je me tourne une nouvelle fois vers tout,
00:18:00cher Georges,
00:18:00parce que c'est vrai que les Français
00:18:02n'ont pas compris.
00:18:03– Moi non plus.
00:18:03– Vous non plus, alors là,
00:18:04ça me pose problème
00:18:05parce que vous êtes un ancien magistrat.
00:18:06– Moi, je m'attendais plutôt
00:18:08à une qualification effectivement terroriste.
00:18:10ça correspond quasiment mot pour mot
00:18:13à l'article du Code pénal
00:18:15qui définit ce qu'est un acte de terrorisme.
00:18:18Alors, ils ont sans doute tenu compte
00:18:20du niveau peut-être un peu déséquilibré.
00:18:22Ceci dit, il faut bien rappeler une chose,
00:18:25c'est que les jeux d'instruction
00:18:26peuvent parfaitement requalifier.
00:18:29– Oui, ça veut dire que le PNAT
00:18:31reste en observation d'ailleurs.
00:18:33Et puis ici, ils ont des éléments nouveaux,
00:18:35ils peuvent très bien se saisir.
00:18:36– On ne parle plus du PNAT là.
00:18:37– Oui, parce que pour l'instant,
00:18:38ils ne sont pas saisis.
00:18:38– Les juges qui sont saisis, les jeux d'instruction maintenant,
00:18:41ce n'est plus le PNAT qui dirige l'enquête.
00:18:42– D'accord.
00:18:43– Ce sont les jeux d'instruction qui sont saisis.
00:18:45Le PNAT reste parquet, effectivement,
00:18:47auprès de ces juges,
00:18:48mais c'est les juges qui ont la main maintenant.
00:18:50Et ils peuvent, en droit,
00:18:53on a l'habitude de dire
00:18:54que les juges sont saisis in rem,
00:18:56c'est-à-dire qu'ils sont saisis de la chose,
00:18:58pas de la qualification.
00:18:59Ils peuvent requalifier,
00:19:00ils peuvent considérer qu'effectivement,
00:19:03au vu de leurs premières investigations,
00:19:05qu'on a eu en ce moment,
00:19:06c'est un caractère terroriste.
00:19:08Et d'ailleurs, je serai la malheureuse victime,
00:19:11Emma, qui est très courageuse,
00:19:12qui parle et tout,
00:19:13alors qu'elle est grièvement blessée,
00:19:16et bien par l'intermédiaire des avocats,
00:19:17je déposerai un mémoire devant les juges d'instruction
00:19:20pour demander à ce que ce soit requalifié
00:19:23en crime terroriste.
00:19:25– C'est quand même dommage que le parquet
00:19:27qui est censé défendre la société,
00:19:30à la limite que les juges,
00:19:32on connaît parfois leur idéologie, etc.,
00:19:34ne qualifie pas de terroriste,
00:19:37ça ne me surprendrait pas,
00:19:38mais que le parquet qui est censé,
00:19:40là pour vraiment représenter les citoyens,
00:19:42ne le fasse pas, à mon avis,
00:19:43c'est une faute et c'est une forme de politique.
00:19:45Parce que même si c'est requalifié après,
00:19:47ça aura contribué à embrouiller l'opinion publique,
00:19:50à faire passer l'idée que c'est juste un fou.
00:19:52– Pardonnez-moi, je ne connais pas de terroristes équilibrés,
00:19:56donc ça, il faut le rappeler une bonne fois pour toutes,
00:19:58et ensuite, il n'a pas crié
00:19:59mort au con,
00:20:01ou mort au bourgeois,
00:20:02il a crié « Allah Ouagba ».
00:20:03Donc c'est quand même que ça s'inscrit dans un contexte
00:20:06de ce que Gilles Kepel appelle
00:20:07le djihadisme d'atmosphère.
00:20:09Il y a un problème dans la société
00:20:11avec un islamiste qui se diffuse,
00:20:14et effectivement,
00:20:15des fous peuvent s'en emparer,
00:20:16mais il y a quand même un problème
00:20:17de diffusion de cette idéologie-là,
00:20:19et je trouve que
00:20:21le qualifier de fait terroriste
00:20:22aurait permis de reconnaître cette réalité-là
00:20:24et de la combattre.
00:20:25– Et c'est une forme de terrorisme
00:20:27qu'on découvre, qu'on ne connaissait pas avant,
00:20:29radicalisation sur les réseaux sociaux,
00:20:31ça se passe extrêmement rapidement,
00:20:33il n'y a pas forcément, Charlotte,
00:20:35de contact avec Daesh, Al-Qaïda,
00:20:40ou une entreprise terroriste,
00:20:42mais il y a finalement
00:20:44cette radicalisation qui se fait,
00:20:45et je crois qu'il l'assumait
00:20:46lors des premières heures de garde à vue,
00:20:49où il disait « je me suis radicalisé,
00:20:51notamment sur les réseaux sociaux ».
00:20:53Et ça, pour l'instant,
00:20:54peut-être que le parquet national antiterroriste
00:20:57n'entre pas dans cette faille-là.
00:21:00– Non, mais vous avez raison,
00:21:01la menace a évolué,
00:21:03le parquet national antiterroriste,
00:21:04il faut voir,
00:21:04se déploie au moment, en effet,
00:21:06des attentats dont nous venons
00:21:07de commémorer l'anniversaire,
00:21:10et là, on est sur une toute autre forme
00:21:12de terrorisme,
00:21:15de facto, en tout cas,
00:21:16dans sa revendication,
00:21:18c'est lui qui le dit,
00:21:19et ce n'est pas une analyse
00:21:20ou une interprétation,
00:21:21en l'occurrence,
00:21:21il le dit clairement au moment de l'attaque,
00:21:23et il le redit, en effet,
00:21:24devant les enquêteurs.
00:21:26Je pense qu'il y a plusieurs choses,
00:21:27d'abord, la saisie par le PNAT,
00:21:28ce n'est pas simplement symbolique,
00:21:30ça déploie un arsenal juridique
00:21:31qui n'est pas le même
00:21:32que dans d'autres situations,
00:21:33donc c'est vraiment deux choses différentes.
00:21:35Je pense qu'en effet,
00:21:36vous avez parlé d'adaptation,
00:21:37vous savez comme la machine
00:21:38est lourde à s'adapter,
00:21:40le PNAT, c'est 29 magistrats,
00:21:42il y a ça aussi,
00:21:42il y a peut-être tout simplement
00:21:43une question dans le discernement
00:21:45des saisines,
00:21:46il y a peut-être tout simplement
00:21:47un discernement de moyens
00:21:49qui manque devant le nombre
00:21:50de ces attaques assez hybrides,
00:21:52de sous-attentats,
00:21:54de presque-attentats,
00:21:55je ne sais pas comment les appeler,
00:21:56donc en effet,
00:21:57il y a plusieurs questions
00:21:58qui se posent,
00:21:59mais il y a évidemment
00:22:00une dimension symbolique,
00:22:01est-ce que oui ou non,
00:22:02on caractérise de terroriste
00:22:04ou de terrorisme islamiste
00:22:06et on met dans le bain,
00:22:08on va dire,
00:22:08de tout ce qui nous arrive
00:22:09politiquement, médiatiquement,
00:22:12culturellement,
00:22:13c'est assez évident,
00:22:14la question juridique
00:22:15est un peu différente,
00:22:16mais en effet,
00:22:16on sent tous
00:22:17qu'il y a une adaptation nécessaire.
00:22:19Et ce qui est très intéressant aussi,
00:22:21c'est qu'elle dit,
00:22:23Emma,
00:22:24il y a l'idée du pas de bain.
00:22:26Et ça rejoint un sondage
00:22:27qu'on a publié cette semaine,
00:22:2866% des Français
00:22:30considèrent que médias
00:22:31et politiques
00:22:32refusent
00:22:34de voir l'insécurité
00:22:36telle qu'elle est en France.
00:22:37Il tente de la minimiser,
00:22:40cette réalité
00:22:40de l'insécurité en France,
00:22:42et je fais bien évidemment
00:22:43le parallèle
00:22:44entre ce qui arrive à Emma,
00:22:45ce qu'elle dit
00:22:46très courageusement
00:22:47dans cette lettre,
00:22:48et ce sondage,
00:22:49d'ailleurs,
00:22:49quand vous voyez,
00:22:50quand vous regardez
00:22:51dans le détail,
00:22:52à gauche comme à droite,
00:22:54on partage cette idée-là,
00:22:55et c'est qu'à l'extrême-centre,
00:22:57finalement,
00:22:58qu'on considère
00:22:59qu'il n'y a pas
00:22:59de minimisation.
00:23:01Mathieu Hock.
00:23:01Oui,
00:23:02moi je fais partie
00:23:02de la même génération
00:23:03que Emma,
00:23:05et je partage
00:23:05et comprends sa colère,
00:23:06j'ai lu son communiqué,
00:23:07et elle a raison en fait,
00:23:08parce que,
00:23:09notamment,
00:23:09si on prend les questions
00:23:10terroristes,
00:23:10mais on peut reprendre aussi
00:23:11effectivement les sujets
00:23:12liés à l'insécurité,
00:23:13en 2015,
00:23:14donc on est à peu près au lycée,
00:23:15le gouvernement de François Hollande
00:23:18nous a dit deux choses
00:23:19sur les attentats terroristes.
00:23:20Un,
00:23:21il faut déclarer la guerre
00:23:22au terrorisme islamiste,
00:23:23et deux,
00:23:24pas d'amalgame.
00:23:25Résultat,
00:23:25en fait,
00:23:26la guerre contre le terrorisme,
00:23:27elle a été déclarée,
00:23:28c'est vrai,
00:23:29le terrorisme en réseau
00:23:30a été d'une certaine façon
00:23:31un peu éradiqué progressivement
00:23:33en France,
00:23:34mais il reste toujours
00:23:34ce djihadisme d'atmosphère
00:23:35dont Alexandre a parlé
00:23:37et qui est beaucoup plus difficile
00:23:38à appréhender
00:23:38au niveau des pouvoirs publics,
00:23:40mais en revanche,
00:23:40le pas d'amalgame,
00:23:41lui,
00:23:41a gagné,
00:23:41parce que dès lors
00:23:42que vous critiquez
00:23:43un phénomène
00:23:44lié à l'entrisme islamique,
00:23:45vous êtes aujourd'hui
00:23:46qualifié d'islamophobe.
00:23:48Et c'est ça,
00:23:48aujourd'hui,
00:23:48je trouve,
00:23:49ce que dit Emma.
00:23:50Et quand ensuite,
00:23:51après,
00:23:51à l'insécurité,
00:23:52de la même façon,
00:23:53les pouvoirs publics
00:23:54n'ayant pas posé
00:23:55le bon diagnostic dessus,
00:23:58adoptent une forme
00:23:58de culture de l'excuse
00:23:59en disant,
00:24:00de toute façon,
00:24:00l'insécurité,
00:24:01c'est lié à la pauvreté,
00:24:02circuler,
00:24:02il n'y a rien à voir,
00:24:03et donc,
00:24:03en fait,
00:24:04on ne pose pas
00:24:04le bon diagnostic,
00:24:05donc,
00:24:05on n'apportera
00:24:06jamais les problèmes.
00:24:07Et nous,
00:24:07on se retrouve 10 ans après
00:24:08avec des politiques
00:24:09qui n'ont jamais réussi
00:24:10à enrayer
00:24:10les vrais problèmes
00:24:11des Français.
00:24:11Et c'est Thomas Bonnet,
00:24:12journaliste politique
00:24:12à CNews,
00:24:13qui a rappelé à juste titre
00:24:14hier que sur les plaques
00:24:16commémoratives,
00:24:17par exemple,
00:24:17pour les attentats
00:24:18du 13 novembre,
00:24:19il n'y a pas marqué
00:24:19attentat terroriste islamiste.
00:24:21On n'arrive toujours pas
00:24:22à poser les bons mots
00:24:23sur nos mots MAUX.
00:24:24On a parlé du narco,
00:24:25du terrorisme islamiste
00:24:26à l'instant,
00:24:28on va parler
00:24:28d'un autre terrorisme,
00:24:29le narco-terrorisme.
00:24:31Ce qui s'est passé
00:24:31cette semaine à Marseille
00:24:33est terrifiant,
00:24:34et nous en parlons
00:24:36juste après la publicité.
00:24:37Restez avec nous.
00:24:43Il est 9h30 sur CNews,
00:24:44on poursuit l'heure des Pro 2.
00:24:46Mehdi avait 20 ans,
00:24:47il rêvait de devenir policier.
00:24:49Son frère Amine Kessassi
00:24:51est connu à Marseille
00:24:52puisque c'est un militant écologiste
00:24:54et qui depuis 2020
00:24:55lutte contre la drogue
00:24:56dans sa ville.
00:24:57Mehdi,
00:24:58donc 20 ans,
00:24:59a été abattu jeudi après-midi
00:25:00à Marseille en plein jour
00:25:01à 14h30.
00:25:03Gérald Darmanin
00:25:04parle d'un point de bascule
00:25:05effrayant.
00:25:06Voyez le sujet
00:25:07de Vincent Fahendèges
00:25:08et de Stéphanie Rouquier.
00:25:10Je disais hier,
00:25:10j'étais très en colère
00:25:11parce que quand on a ouvert
00:25:12notre émission à 20h,
00:25:13je me suis dit
00:25:14mais comment se fait-il
00:25:15qu'on soit les seuls
00:25:16à 20h à en parler
00:25:17pendant une demi-heure ?
00:25:19Et on devrait être
00:25:19en édition spéciale
00:25:21sur ce sujet
00:25:21parce que ce qui s'est passé
00:25:22cette semaine à Marseille
00:25:24est dramatique,
00:25:26catastrophique
00:25:27parce qu'on est en train
00:25:28d'avoir une France
00:25:29qui bascule
00:25:29dans la mexicanisation,
00:25:31dans la cartélisation.
00:25:32Voyez le sujet.
00:25:34Il est aux alentours
00:25:36de 14h30,
00:25:37jeudi à Marseille.
00:25:39Devant ce pôle de santé,
00:25:40Mehdi,
00:25:4120 ans,
00:25:42vient de se garer
00:25:42lorsqu'il est froidement
00:25:44abattu
00:25:45par deux hommes
00:25:45à moto.
00:25:46Le jeune homme
00:25:47est en fait
00:25:48le frère
00:25:49d'Amin Kessassi.
00:25:50Placé sous protection
00:25:51policière,
00:25:52il est engagé
00:25:53auprès des victimes
00:25:54du narco-banditisme.
00:25:56Selon le procureur
00:25:57de la République,
00:25:58il pourrait bien s'agir
00:25:59d'un assassinat
00:26:00d'avertissement.
00:26:01Certains spécialistes
00:26:02notent un mode opératoire
00:26:04bien spécifique
00:26:05au grand banditisme.
00:26:06Deux tueurs
00:26:07sur une moto,
00:26:09une arme
00:26:10de 9mm,
00:26:11ils parviennent
00:26:12après avoir
00:26:13exécuté leur cible
00:26:14à disparaître,
00:26:16à échapper
00:26:16aux courses
00:26:17poursuites
00:26:18et à échapper
00:26:18à la police.
00:26:20Donc,
00:26:20c'est un contrat
00:26:22pour le coup
00:26:22malheureusement
00:26:23bien rempli.
00:26:25Pour Frédéric Ploquin,
00:26:26la méthode a évolué,
00:26:28elle est tout simplement
00:26:28plus brutale.
00:26:30Jusqu'à présent,
00:26:31le tir d'intimidation
00:26:32en France,
00:26:34on faisait référence
00:26:35à ce qu'on appelle
00:26:35en Italie,
00:26:37à ce qu'on a appelé
00:26:37les jambisations,
00:26:38c'est-à-dire qu'en gros,
00:26:40pour avertir des individus,
00:26:42jusque-là,
00:26:42on leur tirait dans les pattes,
00:26:44mais ils restaient en vie.
00:26:46Donc,
00:26:46c'est là aussi
00:26:46où il y a
00:26:47un cap franchi.
00:26:49Concernant la mort de Mehdi,
00:26:50le parquet a une certitude,
00:26:52le jeune homme
00:26:53au casier vierge
00:26:53était totalement extérieur
00:26:55au narcotrafic
00:26:56et à la criminalité organisée.
00:26:58Et je vous propose
00:26:59d'écouter le maire
00:27:00de Marseille,
00:27:00Benoît Payan,
00:27:01qui a réagi ce matin
00:27:02au micro d'RTL.
00:27:04Les chefs de cette organisation
00:27:05ne sont pas là.
00:27:06Ils ne sont pas à Marseille.
00:27:07Ils sont à l'étranger,
00:27:09ils sont cachés,
00:27:09certains sont en prison.
00:27:11Donc,
00:27:11on a affaire
00:27:12à un système
00:27:13où des gens ont
00:27:14énormément d'argent
00:27:15et ils n'ont
00:27:16aucune limite.
00:27:17Eux,
00:27:18ce qui les intéresse,
00:27:19c'est l'argent,
00:27:20l'or et le sang.
00:27:21C'est tout.
00:27:22Et donc,
00:27:23ils sont prêts
00:27:23à tout
00:27:23pour pouvoir
00:27:25ramasser
00:27:26des sommes considérables
00:27:27d'argent.
00:27:28La vie n'a aucun prix
00:27:29pour ces gens.
00:27:30Ça s'est passé jeudi.
00:27:31Jeudi,
00:27:32on commémorait
00:27:32les 10 ans
00:27:33des attentats
00:27:33terroristes islamistes.
00:27:36On était bouleversés,
00:27:37évidemment,
00:27:37par tous les témoignages.
00:27:38Et dans la même journée,
00:27:40cette symbolique
00:27:40est terrifiante,
00:27:41de se dire,
00:27:42on passe du terrorisme islamisme
00:27:44au narco-terrorisme,
00:27:47expression employée
00:27:48et par Gérald Darmanin
00:27:49et par Bruno Retailleau-Charlotte.
00:27:51C'est un sujet
00:27:52que vous connaissez bien,
00:27:53que vous traitez
00:27:53depuis longtemps.
00:27:55Et là,
00:27:56j'ai l'impression
00:27:56qu'on est face
00:27:57à la première victime.
00:27:58Il y en a eu d'autres,
00:27:59bien sûr,
00:27:59mais c'est quelque chose
00:28:01de très concret
00:28:02du narco-terrorisme.
00:28:04Un garçon
00:28:05qui rêvait que d'une chose,
00:28:06être policier,
00:28:0720 ans,
00:28:08il avait le malheur
00:28:08d'avoir un frère
00:28:09qui courageusement
00:28:10a lutté
00:28:10contre, justement,
00:28:12le trafic de drogue
00:28:13dans sa ville
00:28:13parce qu'il avait perdu
00:28:15un autre frère,
00:28:15justement,
00:28:16dans des guerres de gang
00:28:19liés au trafic
00:28:19de stupéfiants.
00:28:22Alors,
00:28:22sur la fin de l'enquête,
00:28:24ce que je disais précédemment,
00:28:26enfin,
00:28:26pendant la publicité,
00:28:27je vais rester extrêmement prudente
00:28:30parce que pour avoir eu
00:28:31plusieurs personnes
00:28:33qui,
00:28:34plusieurs enquêteurs,
00:28:35plusieurs remontées
00:28:35des enquêteurs
00:28:36à Marseille,
00:28:37il y a
00:28:37une sidération,
00:28:40on va dire,
00:28:40devant ce qui est arrivé
00:28:41et un appel à la prudence
00:28:43quant aux conclusions
00:28:43à en tirer.
00:28:44Pourquoi ?
00:28:45Parce qu'ils sont devant
00:28:46quelque chose
00:28:46qui, en effet,
00:28:47qui n'est pas compréhensible
00:28:48au premier abord.
00:28:49Il y a un terrain,
00:28:50vous l'avez dit,
00:28:51le grand frère
00:28:51qui est déjà
00:28:52retrouvé dans un barbecue,
00:28:54ce qu'on appelle
00:28:54un barbecue calciné
00:28:55dans une voiture
00:28:56qui était, lui,
00:28:57impliqué dans le trafic
00:28:58de drogue.
00:28:58Vous l'avez dit,
00:28:59le second frère
00:28:59qui,
00:29:00enfin,
00:29:00le deuxième frère
00:29:01qui,
00:29:01lui,
00:29:04exprime la menace
00:29:05que fait peser
00:29:06le narco-banditisme
00:29:07sur les banlieues
00:29:09avec un mérite immense
00:29:11et notamment
00:29:12dans sa famille politique
00:29:13de dire que
00:29:14le narco-banditisme
00:29:16fait peser
00:29:17la menace
00:29:18suprême
00:29:18sur les banlieues
00:29:19et, en effet,
00:29:20ce petit frère
00:29:21dont on ignorait tout
00:29:22qui a passé
00:29:23le concours
00:29:24de gardiens
00:29:25de la paix
00:29:26qui voulait le retenter.
00:29:29Donc, ça a l'air,
00:29:30et d'ailleurs,
00:29:30vous l'avez dit,
00:29:30Gérald Darmanin l'a dit,
00:29:32Nicolas Besson a dit
00:29:33si c'était
00:29:33un crime
00:29:35d'avertissement,
00:29:37là,
00:29:37on aurait basculé.
00:29:38pourquoi ?
00:29:38Parce que Frédéric Ploquin
00:29:39l'a très bien expliqué.
00:29:40D'abord,
00:29:41il n'y a pas de sommation
00:29:42avant de tuer quelqu'un
00:29:44et ça,
00:29:44c'est nouveau.
00:29:45En effet,
00:29:45d'habitude,
00:29:46il y a des sommations
00:29:46sous forme de jambisation.
00:29:48En effet,
00:29:49il a raison
00:29:49ou de menaces
00:29:50très directes.
00:29:53Ensuite,
00:29:53on ne sait pas
00:29:54la raison très directe
00:29:55pour laquelle
00:29:55ils ont,
00:29:56en effet,
00:29:57tué cet homme.
00:29:59Est-ce que c'est,
00:29:59en effet,
00:29:59en raison de l'engagement
00:30:00de son frère
00:30:01qui était sous protection policière
00:30:02hors de Marseille,
00:30:03donc inaccessible
00:30:05et donc on se venge
00:30:06sur le petit frère.
00:30:07La seule chose
00:30:08qui est sûre,
00:30:09s'il s'avère
00:30:11que désormais,
00:30:11en effet,
00:30:12les mafias marseillaises
00:30:13sont capables
00:30:14de tuer
00:30:15quelqu'un d'autre
00:30:17pour avertir
00:30:18une tierce personne,
00:30:19en effet,
00:30:20on aura encore
00:30:21passé un cap.
00:30:22Mais ce qui est sûr,
00:30:23c'est que ce qu'on voit
00:30:24et qui est absolument certain,
00:30:26c'est qu'on a,
00:30:26en effet,
00:30:26des professionnels du crime
00:30:28qui arrivent sur une moto
00:30:28qui tuent en plein jour
00:30:29dans les rues de Marseille.
00:30:31Et là,
00:30:31je pense que le cap,
00:30:32on l'a passé depuis longtemps.
00:30:33La sidération,
00:30:34je veux dire,
00:30:35elle n'a même plus lieu d'être.
00:30:36C'est quasiment
00:30:37des informations
00:30:38auxquelles on s'est habitués.
00:30:39Vous le disiez vous-même,
00:30:40personne ne se précipite dessus.
00:30:43D'abord,
00:30:43parce que je pense
00:30:44qu'il y a besoin
00:30:45de démêler aussi
00:30:46ce qu'on a sous les yeux,
00:30:47mais aussi parce que
00:30:48des fusillades à Marseille,
00:30:50on s'y est habitués.
00:30:52Rien que cette phrase
00:30:53me fait froid dans le dos.
00:30:54Bien sûr.
00:30:55Rappelez-vous
00:30:56de la commission d'enquête
00:30:57parlementaire
00:30:58où vous aviez
00:31:00des procureurs.
00:31:00Avec ce même procureur.
00:31:01Bien sûr,
00:31:02où vous aviez des procureurs
00:31:03qui expliquaient
00:31:03qu'on était en train
00:31:04de perdre cette guerre
00:31:05contre le narcotrafic
00:31:06qu'on parlait
00:31:08d'entreprises
00:31:09dans le narcotrafic
00:31:11dignes du CAC 40,
00:31:12c'est-à-dire avec des moyens
00:31:13qui sont immenses
00:31:14à tel point
00:31:15qu'aujourd'hui,
00:31:16la justice et la police
00:31:17qui tentent de faire
00:31:18ce qu'elles peuvent
00:31:18n'ont pas suffisamment
00:31:20de moyens
00:31:20pour avancer,
00:31:22Georges Fenech.
00:31:22Ce que vous rappelez
00:31:23remonte à plus d'un an déjà.
00:31:24Oui.
00:31:24Vous vous souvenez
00:31:26que le garde des Sceaux
00:31:26avait mal réagi
00:31:27à ce moment-là
00:31:29en remontant les bretelles
00:31:30des magistrats
00:31:30qui ne faisaient
00:31:31qu'un constat
00:31:32sous serment.
00:31:34En réalité,
00:31:35ce crime atroce,
00:31:36cet assassinat,
00:31:38dans la plus pure tradition
00:31:39du milieu à Marseille,
00:31:41ça me rappelle
00:31:41quelques affaires,
00:31:43je ne crois pas
00:31:44que ce soit un seuil
00:31:45qui a été franchi hier.
00:31:46Parce que le seuil,
00:31:47ça fait un moment
00:31:48qu'il a été franchi.
00:31:49Regardez ce qui s'est passé
00:31:50avec l'évasion
00:31:51de Mohamed Amra,
00:31:52on n'a pas hésité
00:31:53à tuer deux surveillants
00:31:54pénitentiaires.
00:31:56Devons-nous rappeler
00:31:57toutes les menaces
00:31:57qui pèsent aujourd'hui
00:31:58sur des magistrats
00:31:59qui sont aujourd'hui
00:32:01qui font l'objet
00:32:02de protections rapprochées ?
00:32:04Regardez la corruption
00:32:07qui existe même
00:32:08au niveau des juridictions.
00:32:09Je sais qu'il y a
00:32:09plusieurs greffiers
00:32:10qui sont actuellement
00:32:11incarcérés
00:32:12pour avoir donné
00:32:12des informations.
00:32:14Il y a des dockers
00:32:15qui sont également
00:32:15sous-doyés.
00:32:17Donc il y a
00:32:17des transferts de drogue
00:32:19par sous-marins.
00:32:20Aujourd'hui,
00:32:20ils ont leurs propres sous-marins,
00:32:21vous vous rendez compte ?
00:32:22Donc le seuil,
00:32:23il y a longtemps
00:32:23qu'il est franchi.
00:32:24Nous sommes effectivement
00:32:25dans une société aujourd'hui
00:32:26qui se rapproche
00:32:28de plus en plus
00:32:28de ce qu'on appelle
00:32:29une forme de mexicanisation
00:32:31de la France
00:32:32en matière de la croix.
00:32:34Là,
00:32:34il faut rester prudent,
00:32:35je partage l'avis de Charlotte,
00:32:37il faut voir ce qu'il en est
00:32:38exactement,
00:32:39mais c'est le signe
00:32:40quand même
00:32:41qu'on n'hésite plus
00:32:42à tuer.
00:32:44En pleine journée.
00:32:44En pleine journée.
00:32:45C'est déjà le cas.
00:32:46Vous savez,
00:32:47à Marseille,
00:32:48le juge Michel
00:32:48avait été assassiné comme ça.
00:32:50À moto,
00:32:50le juge Michel,
00:32:51Pierre-Michel,
00:32:52qui était un héros
00:32:52qui rentrait chez lui
00:32:55de son tribunal
00:32:56à moto,
00:32:56il lui-même circulait
00:32:57à moto,
00:32:58a été abattu
00:32:59en 1981
00:33:00par des trafiquants
00:33:01de drogue
00:33:02à moto.
00:33:02Donc vous voyez,
00:33:03Marseille,
00:33:03ce n'est pas nouveau.
00:33:05Charlotte,
00:33:05quand je disais tout à l'heure
00:33:08un seuil
00:33:08pourrait être franchi
00:33:09comme disait
00:33:10le procureur
00:33:11Nicolas Besson
00:33:12de Marseille,
00:33:14c'est simplement
00:33:14qu'en effet,
00:33:15s'il est avéré
00:33:16que cet homme
00:33:17a été tué
00:33:17en raison
00:33:18de l'engagement
00:33:19politique,
00:33:20c'est-à-dire
00:33:20jusqu'à maintenant,
00:33:21engagement en plus
00:33:22médiatique
00:33:23parce qu'il aspirait
00:33:25à s'engager
00:33:27en politique
00:33:28à être élu,
00:33:28ce qu'il n'était pas
00:33:29jusqu'à maintenant.
00:33:30Donc le simple fait
00:33:31de s'engager
00:33:31publiquement
00:33:32contre le narcotrafic
00:33:34peut toucher
00:33:35votre entourage,
00:33:36en l'occurrence
00:33:37son frère.
00:33:38Là,
00:33:38c'est quelque chose
00:33:39qui n'est pas nouveau
00:33:40dans l'histoire
00:33:41de la mafia
00:33:42ni de la mafia
00:33:43à Marseille
00:33:44mais qui est nouveau
00:33:45dans l'évolution
00:33:46du narcotrafic
00:33:46aujourd'hui.
00:33:48C'est sûr que la scène
00:33:49de violence
00:33:49n'est pas nouvelle.
00:33:50Et quand je vous parle
00:33:50de terreur,
00:33:51c'est qu'il y a peut-être
00:33:53aussi une peur
00:33:54de parler de ce sujet,
00:33:56de le traiter,
00:33:57de le mettre en avant.
00:33:59Je vous dis,
00:33:59il devrait y avoir
00:34:00des milliers de personnes
00:34:01dans la rue
00:34:02dans les prochains jours
00:34:03à Marseille
00:34:04pour marcher
00:34:04en hommage
00:34:05justement
00:34:06à cette famille,
00:34:07à Mehdi
00:34:08et à Amine
00:34:10qui s'assied.
00:34:10Vous dites,
00:34:11il voulait se mobiliser
00:34:12pour être élu
00:34:13du côté de Marseille.
00:34:14Si j'en crois
00:34:15mes informations,
00:34:16il ne pouvait pas.
00:34:17Il avait dit
00:34:17je ne veux pas
00:34:18me présenter
00:34:18pour les municipales.
00:34:20Je ne peux pas.
00:34:21Ma vie est menacée.
00:34:22Il ne vit plus
00:34:23à Marseille
00:34:23et il était placé
00:34:24sous protection.
00:34:26Pensons évidemment
00:34:27à tous les Marseillais
00:34:28qui subissent
00:34:29ce narco-trafic,
00:34:31ce narco-terrorisme
00:34:33et pensons évidemment
00:34:34à la famille
00:34:35de Mehdi
00:34:36qui s'assit.
00:34:38Autre sujet,
00:34:38c'est difficile
00:34:39de changer
00:34:40de thématique
00:34:41comme ça,
00:34:42surtout après
00:34:42une actualité
00:34:43aussi dramatique,
00:34:44mais c'est
00:34:45la sortie politique
00:34:46du week-end.
00:34:47Je vous disais,
00:34:47c'est le mépris de classe.
00:34:49Ça vient d'un artiste
00:34:50qui est adoré
00:34:51des Français.
00:34:52Alain Souchon
00:34:52considère que les Français
00:34:53ne sont pas assez cons
00:34:55pour élire
00:34:56un président
00:34:57RN en 2027
00:34:58et dans sa sortie,
00:35:00il y a toute la déconnexion
00:35:01d'une élite,
00:35:02tout le mépris
00:35:03d'une bien-pensance
00:35:03qui ne comprend plus
00:35:04le peuple.
00:35:05Je ne crois pas
00:35:06que les Français
00:35:06soient assez cons
00:35:07pour élire quelqu'un
00:35:08du Front National
00:35:09pour diriger
00:35:10si jamais ça arrivait.
00:35:11On irait en Suisse.
00:35:13On écoute Alain Souchon.
00:35:16Vous pourriez faire un...
00:35:17Aujourd'hui,
00:35:17vous parleriez de quoi ?
00:35:18Je ne sais pas,
00:35:19par exemple,
00:35:19la montée du RN,
00:35:20cette montée inexorable
00:35:22du RN avant 2027,
00:35:24ça vous inspire, ça ?
00:35:25Ça, je ne crois pas du tout.
00:35:27On ne sera jamais
00:35:28dans un pays
00:35:29dirigé par le RN.
00:35:30Mais par contre,
00:35:32il monte,
00:35:32il fait peur,
00:35:33tout le monde en parle,
00:35:35ça fait des frissons.
00:35:36Mais à mon avis,
00:35:38si jamais
00:35:39il y avait
00:35:41un président
00:35:42venant
00:35:44du Rassemblement National,
00:35:46il y aurait une révolution.
00:35:48Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
00:35:49Quand vous voyez
00:35:50un sondage
00:35:50où Marine Le Pen
00:35:52est à 35%...
00:35:53Oui,
00:35:5335,
00:35:54ce n'est pas 50%.
00:35:56Donc,
00:35:56vous n'êtes pas inquiet ?
00:35:58Je ne crois pas
00:35:59que les Français
00:36:00soient assez cons
00:36:01pour élire quelqu'un
00:36:02du RN pour diriger.
00:36:04Que les gens
00:36:04du RN soient là
00:36:05pour asticoter le pouvoir,
00:36:07pour en dire
00:36:07il faut faire ça,
00:36:08ça c'est normal,
00:36:10c'est la démocratie.
00:36:12Mais si jamais
00:36:13ça arrivait,
00:36:16on irait en Suisse.
00:36:17Rien qui va
00:36:18dans cette déclaration.
00:36:19Mathieu Vallée
00:36:19lui a répondu hier.
00:36:21Écoutez.
00:36:21On a l'habitude
00:36:23du mépris de classe.
00:36:24On est des toccards,
00:36:25on est des pouilleux,
00:36:26maintenant on est des cons.
00:36:27Ce n'est pas très respectueux,
00:36:28mais Alain Souchon,
00:36:29ce n'est pas étonnant,
00:36:30c'est un gauchiste.
00:36:30Il a soutenu en 2015
00:36:31Sandrine Bélier
00:36:32dans la région
00:36:33Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
00:36:35Donc c'est pour les élections régionales.
00:36:37Donc ce n'est pas
00:36:38avec Laurent Woulzy.
00:36:39Donc il n'y a pas d'étonnement.
00:36:40Il y a un parti politique
00:36:41qui est le sien.
00:36:42Maintenant,
00:36:43moi ce que je demande
00:36:43à ces artistes,
00:36:44c'est de chanter,
00:36:45pas de dicter aux gens
00:36:46ce qu'il faut voter
00:36:47ou ce qu'il ne faut pas voter.
00:36:48Le mépris.
00:36:49Les gens sont trop cons.
00:36:51Vous les Français
00:36:52qui aspirez peut-être
00:36:53à une alternance,
00:36:54que ça soit à gauche.
00:36:56Vous êtes trop cons.
00:36:58Vous êtes des gueux.
00:36:59Voilà.
00:37:00Et alors puisqu'on va parler
00:37:01des gueux,
00:37:01j'ai vu le tweet
00:37:02d'Alexandre Jardin
00:37:03qui n'est pas un pro
00:37:04au Rassemblement National.
00:37:06Alexandre Jardin,
00:37:06bonjour.
00:37:07Merci d'être avec nous.
00:37:09Et vous étiez désespéré
00:37:10hier, cher Alexandre Jardin,
00:37:12de découvrir
00:37:13la déclaration
00:37:14d'Alain Souchon.
00:37:16Les gueux
00:37:17ne comprennent rien
00:37:18à Alexandre Jardin.
00:37:21Désespéré
00:37:22parce que c'est un homme de talent
00:37:23et que le talent,
00:37:25ça devrait être
00:37:25un titre de responsabilité.
00:37:28Parce que les gens
00:37:30qui ont du talent
00:37:30tissent un lien
00:37:31affectif puissant
00:37:32avec un pays.
00:37:34Et quand tout à coup
00:37:35ils basculent
00:37:36dans ce qu'il y a
00:37:36de plus épouvantable,
00:37:37c'est-à-dire
00:37:37le mépris,
00:37:41la culture du mépris.
00:37:43Parce que ce qu'il y a
00:37:45de plus terrible
00:37:45dans le ton
00:37:47avec lequel tout ça est dit,
00:37:48c'est que ça va de soi
00:37:49qu'on doit mépriser.
00:37:52Et qu'on a le droit,
00:37:54parce qu'on en a les moyens
00:37:55de se désolidariser
00:37:56de sa nation,
00:37:57qu'on a le droit
00:37:58de ne pas se battre,
00:37:59qu'on a le droit
00:38:00de se barrer en Suisse
00:38:00avec le magot.
00:38:02Je veux dire,
00:38:03au lieu d'être
00:38:04avec son pays,
00:38:05s'il n'est pas d'accord,
00:38:06mais qu'il se bat,
00:38:07qu'il adhère au gueux,
00:38:08qu'il adhère
00:38:08à ce qu'il voudra.
00:38:10Mais il doit y avoir
00:38:12un retour de la dignité
00:38:14dans le combat,
00:38:15de la dignité
00:38:16dans le débat public.
00:38:19Et là,
00:38:20c'est effrayant.
00:38:20c'est effrayant.
00:38:21C'est tout à coup,
00:38:25parce que ça sort
00:38:25spontanément en plus.
00:38:27C'est-à-dire,
00:38:27on se bat en Suisse.
00:38:29Et je veux dire,
00:38:31c'est hallucinant.
00:38:34C'est-à-dire,
00:38:35au lieu de dire,
00:38:38mais je n'aime pas cette femme,
00:38:39je n'aime pas ce parti
00:38:40pour telle raison,
00:38:41je vais m'engager,
00:38:42je vais être avec mon peuple.
00:38:44Non,
00:38:45on se bat en Suisse
00:38:46avec le magot.
00:38:47En matière de résistance,
00:38:50en matière de résistance,
00:38:52en matière de puissance,
00:38:54quand on se présente
00:38:56comme un homme socialiste
00:38:57ou un homme de gauche,
00:38:58c'est vrai que ça peut surprendre.
00:38:59C'est extraordinaire.
00:39:00C'est vrai que ça peut surprendre.
00:39:01C'est complètement dément.
00:39:02Et donc,
00:39:03j'imagine,
00:39:06pourquoi est-ce que
00:39:07le mouvement des gueux
00:39:08a pris comme ça ?
00:39:09Parce que ce mot
00:39:09a exprimé quelque chose
00:39:11de latent dans le pays.
00:39:12C'est cette culture du mépris.
00:39:15Et si les Français
00:39:16ont pris ce mot,
00:39:16ça voulait dire quoi ?
00:39:17Ça voulait dire
00:39:18qu'ils étaient prêts
00:39:19même à rire d'eux-mêmes.
00:39:20On les traite de gueux.
00:39:21Eh bien,
00:39:22on va devenir des gueux.
00:39:23Et on va se battre
00:39:23en tant que gueux.
00:39:25Mais mon Dieu,
00:39:27mon Dieu,
00:39:27mon Dieu,
00:39:28c'est effrayant
00:39:29parce que c'est à chaque fois
00:39:30la même chose.
00:39:31Le talent ne donne pas de cœur.
00:39:33Eh bien,
00:39:33merci pour votre réaction,
00:39:35Alexandre Jardin,
00:39:36et votre coup de gueule
00:39:37ce matin,
00:39:37porte-parole de ces gueux
00:39:39et pas du tout
00:39:40adhérent ou non.
00:39:41D'ailleurs,
00:39:42je n'ai même pas besoin
00:39:42de vous le demander.
00:39:43Mais ce n'est pas le sujet.
00:39:43Mais ce n'est pas le sujet.
00:39:45Vous avez entièrement raison.
00:39:46Ça va au-delà
00:39:47du Rassemblement National
00:39:48Arnaud Benedetti.
00:39:49C'est ce peuple
00:39:50qu'on ne considère pas,
00:39:52qu'on ne comprend pas.
00:39:53Alors,
00:39:54du 1 boulevard Saint-Germain
00:39:56au 200 boulevard Saint-Germain,
00:39:58je peux vous dire
00:39:58que tout le monde
00:39:58parle comme ça,
00:40:00comme Alain Souchant.
00:40:00Mais passé le 6e arrondissement,
00:40:03il y a effectivement
00:40:04erreur 404.
00:40:05Ça ne marche plus.
00:40:06Le logiciel est rayé.
00:40:07C'est l'expression
00:40:08d'un séparatisme
00:40:09d'une partie
00:40:10de la bourgeoisie
00:40:11dite progressiste.
00:40:13cette affaire.
00:40:14Finalement,
00:40:15moi j'ai vu
00:40:15la bascule,
00:40:17c'est quand même
00:40:18les gilets jaunes.
00:40:19On a vu
00:40:19s'exprimer
00:40:21de manière
00:40:22très décomplexée
00:40:23un discours
00:40:24à ce moment-là
00:40:25venant
00:40:26de différents pans
00:40:28de la société,
00:40:30extrêmement méprisant
00:40:31vis-à-vis
00:40:31justement
00:40:32des gilets jaunes
00:40:33qui se soulevaient
00:40:34en 2018.
00:40:37En fait,
00:40:37on en revient
00:40:37à un discours
00:40:38qui historiquement
00:40:38est assez proche
00:40:39de celui
00:40:40que l'on a connu
00:40:40au milieu
00:40:41du XIXe siècle,
00:40:43une partie
00:40:43de la bourgeoisie
00:40:44considérait que
00:40:45les classes laborieuses
00:40:46étaient des classes dangereuses.
00:40:47Alors,
00:40:47ce qu'il y a
00:40:49d'extraordinaire
00:40:50dans cette affaire
00:40:50et de très paradoxal,
00:40:51c'est que ce discours
00:40:52est tenu très souvent
00:40:53par le camp progressiste
00:40:55qui ne veut plus
00:40:56voir le peuple,
00:40:57qui ne veut plus
00:40:58vivre avec le peuple
00:40:59et d'ailleurs,
00:40:59il ne veut plus
00:41:00vivre avec le peuple
00:41:00puisque demain,
00:41:01si le Rassemblement
00:41:02national l'emportait,
00:41:03il dit qu'il va partir
00:41:04en Suisse
00:41:04Il a choisi
00:41:07la destination
00:41:07la plus précaire.
00:41:09Symboliquement
00:41:10et métaphoriquement
00:41:11représente l'argent.
00:41:12Il aurait pu choisir
00:41:13en matière de sécurité.
00:41:15Il y a compétition
00:41:16avec Monaco,
00:41:16il aurait pu choisir.
00:41:18Je veux dire,
00:41:19on est en train
00:41:20de réinventer
00:41:21symboliquement
00:41:22le tiers-État.
00:41:23C'est ça,
00:41:23aujourd'hui.
00:41:24Et ça peut mal finir,
00:41:26évidemment.
00:41:26Un moment tout à fait particulier,
00:41:28je pense,
00:41:28dans notre histoire politique.
00:41:29Le séparatisme.
00:41:31Mais c'est une forme
00:41:32de séparatisme.
00:41:33C'est une forme
00:41:33de séparatisme,
00:41:34évidemment,
00:41:35de cette bourgeoisie
00:41:37bohème
00:41:37des grandes métropoles.
00:41:39Je crois qu'il y a
00:41:39un côté générationnel aussi.
00:41:41C'est un boomer.
00:41:42Alors,
00:41:42tous les boomers
00:41:42ne sont pas comme ça,
00:41:43mais on sent que c'était
00:41:44quelqu'un qui était de gauche
00:41:45à une certaine période
00:41:46et qui, lui,
00:41:47s'est embourgeoisé
00:41:48quand son public,
00:41:48peut-être,
00:41:49parce qu'il insulte
00:41:49quand même une partie
00:41:50de ce public.
00:41:50Ah bah oui,
00:41:51c'est sûr.
00:41:51Peut-être jusqu'au bout.
00:41:52Ce public vote
00:41:53probablement RN.
00:41:55Mon public,
00:41:55si vous votez RN,
00:41:56n'achetez plus Médicine.
00:41:58Ne venez plus me voir
00:41:59en concert.
00:42:00C'est quand même...
00:42:01Et d'ailleurs,
00:42:01je vais vous rembourser
00:42:02si pendant toutes ces années
00:42:03vous avez écouté mes chansons.
00:42:05Et enfin,
00:42:06j'ajouterais ce qui est amusant.
00:42:07Alors,
00:42:07il y a la Suisse,
00:42:08c'est quand même curieux
00:42:09pour un homme de gauche,
00:42:10mais la Suisse est dirigée
00:42:12par l'équivalent
00:42:13du Rassemblement National
00:42:14depuis des années
00:42:15sans que ça pose problème
00:42:16parce que précisément,
00:42:17c'est une vraie démocratie.
00:42:18Et d'ailleurs,
00:42:18il y a un problème
00:42:19avec la démocratie
00:42:20parce qu'il dit
00:42:20si les gens votent,
00:42:22on va faire une révolution.
00:42:23Ça, c'est quand même...
00:42:24Pour moi,
00:42:24c'est peut-être
00:42:25la plus intéressante.
00:42:26Bien sûr.
00:42:27Alors,
00:42:27je vous propose une archive
00:42:28d'Alain Souchon
00:42:29parce que ce qui est vrai,
00:42:31c'est qu'il a finalement...
00:42:32Lui,
00:42:32il est resté,
00:42:33je vous ai dit,
00:42:33de 68 à 81,
00:42:35il y a une constance.
00:42:36Alors,
00:42:36en 86,
00:42:37écoutez comment il parlait
00:42:38de la France,
00:42:38c'est très intéressant
00:42:39puisque ce qu'il disait
00:42:41en 86,
00:42:42c'était tendance.
00:42:43Je peux vous dire
00:42:43que là,
00:42:44on l'applaudissait
00:42:45en disant
00:42:45« Ah,
00:42:45il est rock'n'roll
00:42:46Alain Souchon ! »
00:42:47Écoutez.
00:42:48Je trouve que de toute façon,
00:42:50tout ce qui se passe
00:42:50au niveau politique
00:42:51en ce moment,
00:42:51les élections et tout,
00:42:53ça fait...
00:42:54ça entretient
00:42:55un espèce de nationalisme
00:42:56débile et arriéré
00:42:57et moi,
00:42:58je ne suis pas du tout
00:42:58pour la France
00:42:59en tant que pays,
00:43:00la France,
00:43:00on s'en fout.
00:43:01Je veux dire,
00:43:01c'est un truc démodé,
00:43:02la France.
00:43:03Économiquement parlant,
00:43:04ça n'existe pratiquement plus.
00:43:05Ni l'Angleterre,
00:43:06ni l'Espagne,
00:43:07ni l'Italie,
00:43:08c'est des pays
00:43:08qui sont vieillots
00:43:09au point de vue économique
00:43:10et à mon avis,
00:43:10il n'y a que l'avenir,
00:43:12c'est l'Europe.
00:43:12Il faudrait que ça se fasse
00:43:13le plus vite possible.
00:43:14Ça,
00:43:14j'ai fait une chanson.
00:43:16si tu veux.
00:43:17C'est un langage,
00:43:17ce n'est pas un langage,
00:43:18c'est normal.
00:43:20Et je crois
00:43:22que tout le monde
00:43:22est d'accord,
00:43:22mais la classe politique
00:43:23dans chaque pays
00:43:24n'a pas du tout envie
00:43:25de l'Europe,
00:43:26pas vraiment.
00:43:27Il est rock'n'n.
00:43:29Et puis,
00:43:29il est moderne,
00:43:30il est moderne.
00:43:30À l'époque,
00:43:31c'est très bien.
00:43:32Interrogé par Christophe
00:43:33de Chavannes.
00:43:34J'ai l'impression
00:43:35de voir quelle époque.
00:43:36Ressay bloqué en 86,
00:43:37c'est un boomer.
00:43:39Arrêtez les super boomers
00:43:40parce que vous insultez
00:43:41beaucoup trop de seigneurs
00:43:42qui sont dans la vie.
00:43:42Non, je sais,
00:43:43beaucoup de boomers
00:43:44nous regardent
00:43:44et ne sont pas tous comme ça
00:43:45donc je les salue.
00:43:46C'est la gauche caviar.
00:43:48C'est la gauche caviar.
00:43:49C'est une génération
00:43:51mais comme il a réussi
00:43:53économiquement,
00:43:53c'est ça,
00:43:54c'est devenu un grand grand joueur.
00:43:55Il est complètement coupé
00:43:56du réel
00:43:57et il est resté bloqué
00:43:58dans son époque.
00:43:59Pardon Charlotte.
00:44:00Non, pas du tout
00:44:00mais d'ailleurs,
00:44:01l'avenir,
00:44:01c'est tellement l'Europe
00:44:02qu'il va se barrer
00:44:03dans le seul pays
00:44:04qui n'est pas dans l'Union Européenne.
00:44:07Le seul pays en Europe
00:44:08qui n'est pas dans l'Union Européenne
00:44:09qui précisément
00:44:09a des frontières
00:44:10et qui sait exactement
00:44:11ce que c'est qu'une nation.
00:44:12Mais bon,
00:44:13c'est l'incohérence
00:44:14dans la cohérence globale
00:44:16d'Alain Souchon.
00:44:17Par ailleurs,
00:44:17il ne faut pas être gêné
00:44:18d'admirer absolument
00:44:21l'artiste Alain Souchon
00:44:22et de ne pas être d'accord avec lui.
00:44:23Il n'y a zéro drame.
00:44:24On a tous l'air absolument...
00:44:25Il y a plein de gens
00:44:25que j'aime beaucoup dans la vie
00:44:27avec qui je m'engueule
00:44:27pendant des heures.
00:44:29On ne va pas le prendre
00:44:30sur les doutes.
00:44:30Là, je serais en train
00:44:32de dîner avec lui
00:44:32et je dirais
00:44:33mais c'est toi qui es con
00:44:33comment on peut parler
00:44:34des gens comme ça ?
00:44:36Par ailleurs,
00:44:36dans une discussion
00:44:38précisément amicale,
00:44:40précisément parce que
00:44:41j'aime Alain Souchon,
00:44:42parce que j'adore ses chansons,
00:44:43que je les écoute
00:44:44et qu'elles font partie
00:44:45de ma vie de française
00:44:46accessoirement
00:44:47parce que par exemple
00:44:48la France,
00:44:49c'est par exemple
00:44:49une langue dans laquelle
00:44:50il chante depuis des années
00:44:51pour notre plus grand bonheur.
00:44:53Mais simplement,
00:44:55dans sa déclaration,
00:44:56moi,
00:44:56vous avez dit tout à l'heure
00:44:57le truc quasiment
00:44:58le plus important,
00:45:00c'est qu'il dit
00:45:00la démocratie.
00:45:02En gros,
00:45:02si le résultat démocratique
00:45:03et donc l'élection
00:45:05du Rassemblement National,
00:45:06il y aura la révolution.
00:45:07Mais il dit autre chose.
00:45:08Il dit le Rassemblement National
00:45:09qui fait peur dans le système,
00:45:11qui s'agite et tout,
00:45:12ça c'est normal,
00:45:13virgule,
00:45:14c'est la démocratie,
00:45:15texto.
00:45:16Mais par contre,
00:45:17s'il gagne,
00:45:18là il faudra faire
00:45:18une révolution,
00:45:19donc j'imagine démocratique,
00:45:20contre le résultat
00:45:21lui-même démocratique.
00:45:23Dans cette phrase,
00:45:24je vois en effet,
00:45:25honnêtement,
00:45:25une génération,
00:45:26indiscutablement,
00:45:27une partie d'une génération,
00:45:29mais une génération
00:45:30politisée,
00:45:31on va dire,
00:45:32par rapport à ça,
00:45:33c'est le combat
00:45:34de leur vie.
00:45:35Bon, très bien.
00:45:35Mais simplement,
00:45:36quand il dit,
00:45:38c'est,
00:45:38comment dire,
00:45:39le Rassemblement National
00:45:40sert à faire peur,
00:45:42il faut juste
00:45:43lui répondre
00:45:44que les gens
00:45:45qui aujourd'hui
00:45:46se tournent
00:45:47vers le Rassemblement National
00:45:48le font précisément
00:45:50parce qu'ils ont peur
00:45:51de beaucoup
00:45:51d'autres choses.
00:45:52Je pense que c'est ça
00:45:53que ne capte plus
00:45:54en effet une partie
00:45:55de cette bourgeoisie,
00:45:57je ne sais pas,
00:45:57qui est minoritaire
00:45:58dans le peuple
00:45:59et qui est majoritaire
00:46:00dans les médias,
00:46:01c'est ça,
00:46:01et dans le monde culturel.
00:46:03Il n'est pas LFI,
00:46:05il est d'extrême sorte,
00:46:06et c'est typiquement
00:46:08le discours
00:46:08macroniste,
00:46:09alors entre Gluckman
00:46:10et Macron,
00:46:11c'est exactement
00:46:11leur perception
00:46:12de la démocratie.
00:46:13Alain Souchon,
00:46:13depuis son hôtel
00:46:14cossu de Genève,
00:46:165 étoiles,
00:46:17l'appel du 18 juin 2027
00:46:19qui appelle justement
00:46:20le boulevard Saint-Germain
00:46:22à se soulever
00:46:23si victoire
00:46:24il y a du Rassemblement National.
00:46:25Alors pourquoi on en parle ?
00:46:26Parce qu'hier,
00:46:27j'étais saisi de voir
00:46:28à quel point
00:46:29les auditeurs,
00:46:29on a la chance
00:46:31d'avoir sur Europe 1
00:46:31les auditeurs en direct
00:46:32et ils nous appellent,
00:46:34ils nous répondent
00:46:34et quelles que soient
00:46:35leurs parties,
00:46:36ils étaient tous sidérés
00:46:38de la déclaration
00:46:39d'Alain Souchon.
00:46:41Écoutez.
00:46:41Que ce soit en France
00:46:44ou aux Etats-Unis,
00:46:45on voit toujours
00:46:46ces gens du milieu
00:46:47d'Hollywood,
00:46:48de la chanson,
00:46:49de la culture
00:46:49qui nous font un espace
00:46:50de chantage intellectuel.
00:46:52Je ne pense pas
00:46:52que ce soit des artistes
00:46:53de faire autre chose
00:46:54que de la musique
00:46:55et de l'art.
00:46:57Moi je suis artisan,
00:46:59je ne vais pas donner
00:46:59mon avis politique
00:47:00à tous les clients
00:47:01que je rencontre.
00:47:02C'est mon métier,
00:47:03c'est d'être artisan,
00:47:03ce n'est pas autre chose.
00:47:04Le terme con,
00:47:06mais c'est d'un mépris total,
00:47:08c'est complètement
00:47:09contre-productif.
00:47:11contre-productif
00:47:12et ça joue
00:47:13en faveur du RN.
00:47:14Donc en fait,
00:47:15la tactique n'est pas bonne.
00:47:17Ça les fait monter.
00:47:19Il a tout à fait le droit
00:47:20de s'exprimer bien sûr,
00:47:22hors ses chansons,
00:47:24enfin voilà,
00:47:25mais qu'il le fasse
00:47:25intelligemment.
00:47:26Alors on m'a l'air,
00:47:27on me dit qu'il aurait
00:47:28la binationalité suisse,
00:47:30Alain Souchon,
00:47:31qui serait franco-suisse.
00:47:32On me dit
00:47:33l'éternel gauche caviar,
00:47:35mais ça va au-delà
00:47:35de la gauche caviar,
00:47:36c'est aussi la gauche croisette.
00:47:38Ce discours-là,
00:47:39je peux vous dire
00:47:39au festival de Cannes,
00:47:41c'est à vous arriver,
00:47:42là vous êtes une star.
00:47:43Vous êtes avec votre groupe
00:47:44de champagne,
00:47:44vous êtes là franchement
00:47:45l'extrême droite,
00:47:47je me resserre un petit coup.
00:47:48Avec modération,
00:47:49l'art comme ne vous inquiétez pas.
00:47:50Et là,
00:47:51vous êtes une grande star.
00:47:52Ça vous fait mal,
00:47:53je sais.
00:47:53Georges,
00:47:53c'est pour ça
00:47:54que je ne vous ai pas interpellé.
00:47:55Parce que vous êtes un artiste
00:47:57vous aussi.
00:47:57Vous adorez la musique,
00:47:58vous chantez,
00:47:59vous chantez de la chanson française.
00:48:00Bien sûr.
00:48:00Sechon, Woulzy, Brassens.
00:48:02Et on continuera.
00:48:03Et on continuera,
00:48:04bien sûr.
00:48:05Ce que l'on appelle d'ailleurs
00:48:06chanson française
00:48:07et non pas chanson européenne.
00:48:09La chanson européenne.
00:48:10Mais l'expression maladroite.
00:48:13Maladroite.
00:48:13Oula,
00:48:14c'est pas maladroit,
00:48:14c'est réfléchi.
00:48:16C'est maladroit.
00:48:16Si c'est maladroit,
00:48:17il présente ses excuses
00:48:18dans la journée.
00:48:18Oui,
00:48:19il va le faire,
00:48:19je pense.
00:48:19Ah, vous croyez ?
00:48:20On fait le pari
00:48:21qu'il n'y a absolument pas ?
00:48:21On lance un appel.
00:48:22C'est bon.
00:48:23Mais il s'exprime
00:48:25une pensée
00:48:27qui est celle
00:48:28de 99%
00:48:29du monde culturel.
00:48:30Et qui représente
00:48:301,75%
00:48:31à la présidentielle.
00:48:32C'est bien dit.
00:48:33Merci,
00:48:33c'était le mot de la fin
00:48:34avant la troisième partie
00:48:35de l'heure des pro.
00:48:36A tout de suite
00:48:36et on embrasse,
00:48:37bien évidemment,
00:48:38Alain Souchour.
00:48:38Il est bienvenu
00:48:39pour parler justement politique.
00:48:40Ah oui,
00:48:41moi j'avais vraiment.
00:48:41Même si je préfère
00:48:42la chanson aussi.
00:48:43Je crois qu'il est meilleur
00:48:44pour parler chanson.
00:48:44Allez,
00:48:45la pub,
00:48:45on revient dans un instant.
00:48:49Il est 10h sur CNews,
00:48:50l'information avec Marine Sabourin.
00:48:53Rebonjour Marine.
00:48:53Rebonjour Eliott,
00:48:54bonjour à tous.
00:48:55Après Chine,
00:48:56le gouvernement
00:48:56signale 6 nouvelles plateformes
00:48:58à la justice.
00:48:595 d'entre elles
00:49:00vendent des produits illégaux
00:49:02dont des poupées
00:49:02pédopornographiques
00:49:03ou encore des armes
00:49:04de catégorie A.
00:49:05Par ailleurs,
00:49:06plusieurs de ces plateformes
00:49:07ne respectaient pas
00:49:07les obligations
00:49:08de filtrage des mineurs.
00:49:10Le Sénat se saisit
00:49:11du projet de budget
00:49:12de la sécurité sociale
00:49:13en commission.
00:49:13Sa majorité droite centriste
00:49:15promet déjà de revenir
00:49:16sur de nombreuses mesures
00:49:17votées à l'Assemblée.
00:49:18Parmi elles,
00:49:18la suspension
00:49:19de la réforme des retraites.
00:49:21Et puis,
00:49:21Donald Trump déclare
00:49:22qu'il va poursuivre en justice
00:49:23la chaîne britannique BBC
00:49:24pour un montant
00:49:25pouvant aller jusqu'à
00:49:265 milliards de dollars.
00:49:28Elle avait diffusé
00:49:28un montage trompeur
00:49:29d'un discours du président américain.
00:49:31Il annonce
00:49:31qu'il abordera le sujet
00:49:32avec le Premier ministre britannique
00:49:34Keir Starmer ce week-end.
00:49:35Le président de la BBC
00:49:36avait envoyé des excuses personnelles
00:49:38ce jeudi
00:49:38au président américain
00:49:39mais rejette toute accusation
00:49:40de diffamation.
00:49:41Merci Marine
00:49:44pour le point sur l'information.
00:49:45Dans un instant,
00:49:46on parlera de l'insécurité
00:49:47et de ces femmes en France
00:49:49qui ont changé
00:49:50leur quotidien,
00:49:52leur mode d'action
00:49:52et qui maintenant
00:49:53s'arment
00:49:53parfois dans l'illégalité
00:49:55pour se protéger.
00:49:56On parlera de
00:49:57Boilem Sansal
00:49:58avec vous,
00:49:59Arnaud Bedelletti.
00:50:00Mais une pensée
00:50:01pour nos députés
00:50:02qui sont en train
00:50:03de souffler.
00:50:03C'est un week-end
00:50:04de break.
00:50:05L'Assemblée nationale
00:50:06vient tout juste
00:50:07de reprendre l'examen
00:50:08sur le projet
00:50:08de loi de finances
00:50:09ne siègera finalement
00:50:10pas ce week-end
00:50:11comme prévu.
00:50:12Annonce
00:50:13faite par le gouvernement
00:50:14jeudi soir.
00:50:15Il se vient raccourcir
00:50:16les débats
00:50:17sur un texte pourtant discuté
00:50:18dans des délais serrés.
00:50:20Il reste encore
00:50:201900 amendements
00:50:22à voter
00:50:24et à débattre.
00:50:25Jamais
00:50:25on n'arrivera
00:50:26jusqu'au bout.
00:50:27Je vous propose
00:50:27d'écouter une partie
00:50:29de l'édito
00:50:29de Jules Thorez
00:50:30qui revient sur ce break.
00:50:31Est-ce que c'est un break
00:50:32qui est indécent
00:50:34parce que beaucoup
00:50:35de Français
00:50:35ne comprennent pas
00:50:36ce qui est en train
00:50:36de se passer ?
00:50:37Alors certes
00:50:37évidemment depuis
00:50:38deux semaines
00:50:39c'est 14 heures par jour
00:50:40pour les députés
00:50:41mais bon
00:50:41c'est une séquence
00:50:43qui en va de l'avenir
00:50:44de la France
00:50:44si j'ai bien compris.
00:50:45Il faut peut-être éviter
00:50:46de faire autant
00:50:47d'amendements
00:50:48pour être un peu
00:50:49plus efficace
00:50:50un peu moins fatigué
00:50:51et d'avoir toujours
00:50:52la tête sur les épaules.
00:50:55Alors c'est les députés
00:50:56notamment du Rassemblement
00:50:57national et de Renaissance
00:50:59qui ont demandé
00:51:00un week-end de repos
00:51:01accordé
00:51:02des permissions accordées
00:51:02par le gouvernement
00:51:04et en la personne
00:51:04de M. Pagnyfou
00:51:05le ministre des Relations
00:51:06avec le Parlement.
00:51:08Alors il justifie ça
00:51:09les députés
00:51:10parce qu'évidemment
00:51:11on est dans un marathon budgétaire
00:51:12les journées sont extrêmement longues
00:51:14les élus et les collaborateurs
00:51:16sont usés
00:51:17et sont lessivés
00:51:18donc ils demandent
00:51:19et ils ont demandé
00:51:20une pause de 48 heures
00:51:22donc ils ont terminé
00:51:22de siéger hier soir
00:51:23à minuit
00:51:24et ils reprendront
00:51:25l'exercice budgétaire
00:51:26lundi matin
00:51:27donc c'est vrai
00:51:28que ça peut étonner
00:51:29parce qu'on vous dit
00:51:29attention
00:51:30on a un projet de loi
00:51:32qui est vital
00:51:33on doit absolument
00:51:34réduire le déficit
00:51:35et c'est vrai
00:51:36qu'on voit des députés
00:51:37donc qui prennent
00:51:38deux jours de repos
00:51:3948 heures de repos
00:51:41il n'y a pas 577
00:51:42pour rien
00:51:43on sait qu'il peut y avoir
00:51:45un tournant
00:51:47à l'Assemblée nationale
00:51:48que ce n'est pas toujours
00:51:48les mêmes députés
00:51:49qui doivent siéger
00:51:50donc c'est vrai
00:51:51que je suis un petit peu
00:51:52comme vous Anthony
00:51:53pantois
00:51:53je pense que beaucoup
00:51:54de français
00:51:54aussi sont pantois
00:51:55mais on va voir
00:51:57l'autre côté de la pièce
00:51:58il n'y a pas que
00:51:58des mauvais côtés
00:51:59là-dedans
00:51:59c'est-à-dire que ce week-end
00:52:00et ça va faire plaisir
00:52:01à Eric Revelle
00:52:01il n'y aura aucune taxe
00:52:03aucun nouvel impôt
00:52:04bah oui forcément
00:52:04l'Assemblée nationale
00:52:05est fermée
00:52:06la gauche ne va pas
00:52:07alourdir cette hystérie
00:52:09fiscale
00:52:09cette surensière fiscale
00:52:11donc ça va reposer
00:52:12si je puis dire
00:52:13le portefeuille
00:52:14des français
00:52:14et de toutes nos entreprises
00:52:15qui vont évidemment
00:52:17être impactées
00:52:19en premier lieu
00:52:20par ce budget
00:52:21qui sera peut-être voté
00:52:22peut-être pas
00:52:23on le verra
00:52:23dans les prochaines semaines
00:52:24j'ai lu cet article
00:52:26des échos
00:52:27sur les impôts
00:52:28budget 2026
00:52:29c'est 40 milliards d'impôts
00:52:31qui ne tiennent pas la route
00:52:32selon des notes de Bercy
00:52:344 hausses d'impôts
00:52:35sur les entreprises
00:52:36votées par les députés
00:52:37entrent en contradiction
00:52:39avec les conventions fiscales
00:52:41ou les directives européennes
00:52:42l'Etat risquerait
00:52:43d'avoir à rembourser
00:52:44les recettes
00:52:45si elles étaient appliquées
00:52:47donc c'est quand même
00:52:48problématique
00:52:49ça vous choque ou pas
00:52:51qui se repose
00:52:53pour proposer
00:52:54des amendements
00:52:55qui soient à l'égo
00:52:56c'est ça qu'il faut
00:52:56c'est-à-dire qu'en termes d'image
00:52:57c'est pas terrible
00:52:58en effet pour le Parlement
00:52:59parce qu'on sait très bien
00:53:00qu'il y a un calendrier
00:53:01qui est extrêmement serré
00:53:02un défi budgétaire
00:53:03qui est extrêmement complexe
00:53:05il n'y a rien qui va
00:53:06dans la séquence
00:53:06en effet
00:53:06de toute façon
00:53:07moi je pense que le budget
00:53:07je parle sous le contrôle
00:53:08de Georges
00:53:09ne sera pas voté
00:53:11et qu'il va retourner
00:53:12et qu'il va partir
00:53:13au Sénat
00:53:14et qu'il va être détricoté
00:53:15pour une grande partie
00:53:16d'ailleurs ça a été
00:53:16allez dire aux policiers
00:53:20aux aides-soignants
00:53:21aux pompiers
00:53:22aux gendarmes
00:53:23qui sont sur le pont
00:53:24pour parfois
00:53:25des revenus
00:53:27extrêmement faibles
00:53:28que c'est compliqué
00:53:30d'avoir
00:53:30à les trois semaines
00:53:31où vous êtes
00:53:32effectivement
00:53:32à 100 ou 150%
00:53:35et si c'est en plus
00:53:35pour voter des amendements
00:53:37qui vont être toqués
00:53:37et être incapables
00:53:39parce que vous avez mis
00:53:40il y a eu
00:53:412400 amendements
00:53:42il y a beaucoup
00:53:44de dispositions
00:53:45qui ont été votées
00:53:45enfin certaines dispositions
00:53:46qui ont été votées
00:53:47sur le plan fiscal
00:53:48qui vont être retoquées
00:53:49notamment par le conseil constitutionnel
00:53:50c'est un cirque absolument
00:53:52ils ont fait tout à l'envers
00:53:54il fallait commencer
00:53:55pour la première fois
00:53:56il fallait commencer
00:53:57par les dépenses
00:53:59et ensuite aller
00:54:00sur le terrain des recettes
00:54:01puisque vous avez
00:54:013400 milliards de dettes
00:54:02ensuite vous avez
00:54:032400 amendements
00:54:05si vous êtes
00:54:05un tout petit peu
00:54:06responsable
00:54:07vous dites quoi
00:54:07tous les partis se disent
00:54:09on va réduire
00:54:10le nombre d'amendements
00:54:11pour pouvoir parler
00:54:12en longueur
00:54:13de tous les amendements
00:54:14prioritaires
00:54:14que nous souhaitons
00:54:15mettre sur la table
00:54:16et personne ne sera
00:54:16jamais d'accord
00:54:17sur les amendements
00:54:18prioritaires
00:54:18le budget
00:54:19ce qu'il faut voir
00:54:20c'est que c'est
00:54:20tous les sujets politiques
00:54:22réunis dans un seul
00:54:24mais non mais c'est vrai
00:54:25l'arbitrage budgétaire
00:54:27concerne absolument
00:54:28tous les sujets politiques
00:54:29il faut dire
00:54:29aux les spectateurs
00:54:30que parfois
00:54:31vous pouvez faire
00:54:31de l'obstruction
00:54:32c'est à dire
00:54:33que vous multipliez
00:54:34des amendements
00:54:34qui n'ont aucun intérêt
00:54:36vous rajoutez
00:54:36une petite virgule
00:54:37un seul mot
00:54:38qui doit être amendé
00:54:39donc vous perdez du temps
00:54:40mais franchement
00:54:41je crois que le sujet
00:54:42n'est pas ni les amendements
00:54:43en l'occurrence
00:54:44parce que 2400 amendements
00:54:45sur un budget
00:54:45on a vu en effet
00:54:46des projets de loi
00:54:47avec trois articles
00:54:48amendés 8000 fois
00:54:50bon là
00:54:51tout le monde comprend
00:54:51que c'est trop
00:54:52de fait
00:54:53là je ne sais pas
00:54:54j'ai pas été lire
00:54:55la liste des amendements
00:54:55mais ce qu'on comprend
00:54:57surtout que les députés
00:54:58prennent un week-end
00:54:59et surtout leurs assistants
00:55:00en l'occurrence je pense
00:55:00prennent un week-end
00:55:02je n'ai pas de problème
00:55:02par ailleurs
00:55:03ils réfléchiront peut-être mieux
00:55:04à l'avenir de la France
00:55:05il ne faut pas prendre
00:55:06des week-ends
00:55:06il faut prendre deux mois
00:55:07de vacances
00:55:07et vous avez raison
00:55:09ils vont entendre
00:55:10les foncer sur les marchés
00:55:11mais exactement
00:55:12vous savez depuis
00:55:13qu'on n'a plus de députés maires
00:55:14les députés sont enfermés
00:55:15notamment avec les séances
00:55:16de nuit à l'Assemblée
00:55:17qu'ils aillent
00:55:18pendant ce week-end là
00:55:19en circonscription
00:55:20qu'ils y aillent
00:55:21et qu'ils voient le regard
00:55:22que nous français avons
00:55:24sur ces discussions
00:55:24sur le budget
00:55:25parce que le problème
00:55:26ce n'est pas les amendements
00:55:27ou le week-end
00:55:28c'est qu'on comprend
00:55:29au théâtre
00:55:29il y a des entractes
00:55:30moi ça ne me gêne pas
00:55:31ce qu'on comprend
00:55:33c'est que tout ça
00:55:35est un théâtre
00:55:35on ne sait pas
00:55:36comment ça finira
00:55:37on s'échappe
00:55:38en hurlant
00:55:39sur telle chose
00:55:40qui est votée
00:55:40telle chose qui est rejetée
00:55:41sans même savoir
00:55:42ce que ça deviendra
00:55:43on va leur faire du bien
00:55:43de retrouver un tout petit peu
00:55:45les français sur le terrain
00:55:46vis-à-vis
00:55:47sur les marchés
00:55:48et parce que
00:55:49si vous voulez
00:55:49quand vous parlez du mépris de classe
00:55:51parce que nous les gueux
00:55:52on ne comprend pas
00:55:53le génie du député
00:55:54qui est en train d'amender
00:55:56à tout va
00:55:56et taxé à tout va
00:55:57nous on ne comprend rien
00:55:58évidemment
00:55:58on est des petites gens
00:56:00voilà c'est ça comme ça
00:56:01mais attendez
00:56:01vous ne savez pas
00:56:02ce qu'on est en train de faire
00:56:03quand vous avez des échanges
00:56:04avec les grands députés
00:56:06est-ce qualité
00:56:07économique
00:56:07ce que je fais
00:56:09c'est qu'ils sont
00:56:10complètement déconnectés
00:56:11pour la plupart d'entre eux
00:56:13ils sont déconnectés
00:56:14et ils proposent
00:56:15des taxes ailleurs récentes
00:56:16et vous avez les entrepreneurs
00:56:17qui disent
00:56:17foutez-nous la paix
00:56:18le théâtre est un très mauvais spectacle
00:56:19voilà
00:56:20c'est pour ça qu'aujourd'hui
00:56:21ils vont entendre une phrase
00:56:22qui est majeure je pense
00:56:23des français
00:56:23c'est que les français
00:56:24en ont marre
00:56:24de payer pour des gens
00:56:26qui leur donnent des leçons de morale
00:56:27qui leur expliquent
00:56:28que justement
00:56:29ils n'ont rien compris à la vie
00:56:30alors qu'un budget
00:56:31certes c'est technique
00:56:32sur le volet technique
00:56:32c'est un fait
00:56:33mais les français comprennent bien
00:56:35ce qu'il y a derrière le budget
00:56:36le budget c'est
00:56:37quand vous avez
00:56:38vous prélevez des impôts
00:56:39c'est votre feuille de paye
00:56:40c'est le fait
00:56:41de l'écart entre
00:56:41votre brut et votre net
00:56:42les français comprennent bien
00:56:45ce que ça veut dire
00:56:46de baisser la dépense publique
00:56:47la bureaucratisation etc
00:56:49donc les français comprennent tout ça
00:56:50donc tant mieux
00:56:51qu'ils aillent justement
00:56:52se reposer en circonscription
00:56:54qu'ils aillent voir
00:56:55leurs électeurs
00:56:56si vous allez sur un marché
00:56:57pas sûr que ça soit ressourçant
00:56:59voilà c'est pas tout
00:57:00ça va pas être du repos
00:57:01et d'ailleurs
00:57:02Jules rappelait quelque chose
00:57:03de très important
00:57:04c'est que
00:57:05les 577 députés
00:57:07ne siègent pas tous
00:57:08depuis trois semaines
00:57:09il y a des roulements
00:57:10il y a un torne-over
00:57:11il y a un torne-over
00:57:12comme vous dites
00:57:12en bon français
00:57:13cher Georges Fenech
00:57:14il y a des roulements
00:57:15qui s'organisent
00:57:17entre députés
00:57:18et donc vous essayez
00:57:19justement de ménager
00:57:20certains pour éviter
00:57:22le fameux
00:57:23en bon français
00:57:24burn-out
00:57:24pour reprendre
00:57:27ce que vous aviez dit
00:57:28ça ne nous empêche pas
00:57:28d'avoir une pensée
00:57:29pour les agriculteurs
00:57:30quand vous devez
00:57:30semer votre champ
00:57:31vous devez semer votre champ
00:57:32la nuit
00:57:32s'il le faut
00:57:33ou les policiers
00:57:34qui sont en effet rappelés
00:57:35parce que quand vous devez
00:57:36protéger d'autres français
00:57:37vous devez les protéger
00:57:39au moment où on vous demande
00:57:40l'insécurité
00:57:41et ce sondage
00:57:42est très intéressant
00:57:43selon vous
00:57:44les femmes sont-elles victimes
00:57:45de l'insécurité en France
00:57:47de plus en plus
00:57:48de moins en moins
00:57:49ou cela n'a pas changé
00:57:51vous avez
00:57:51deux français sur trois
00:57:53qui répondent
00:57:53de plus en plus
00:57:5463%
00:57:55très précisément
00:57:56cela n'a pas changé
00:57:5831%
00:57:58et de moins en moins
00:57:59alors je rêverais
00:58:00de savoir
00:58:01qui sont les 5%
00:58:02de sondés
00:58:03qui considèrent
00:58:04que les françaises
00:58:06sont plus en sécurité
00:58:07qu'elles ne l'étaient hier
00:58:09l'insécurité
00:58:10justement
00:58:10du quotidien
00:58:11pour les femmes
00:58:12maintenant
00:58:13elles se protègent
00:58:14comme elles peuvent
00:58:15et parfois
00:58:16elles vont avoir
00:58:17finalement des armes
00:58:18on est quasiment
00:58:20dans l'illégalité
00:58:21voyez ce sujet
00:58:22il est signé
00:58:22Noemi Hardy
00:58:23et Clément Lopez
00:58:24vous avez des différentes
00:58:26tailles
00:58:27de bombes de défense
00:58:28la plus petite
00:58:29la moyenne
00:58:30et la grande
00:58:31face à la montée
00:58:32de l'insécurité
00:58:33en France
00:58:34de plus en plus
00:58:34de femmes passent le cap
00:58:36et se munissent
00:58:37d'une bombe lacrymogène
00:58:38pour se défendre
00:58:39cet armurier
00:58:40a vu ses ventes
00:58:41augmenter
00:58:42les ventes de bombes
00:58:42sont toujours cycliques
00:58:44et liées à des événements
00:58:45s'il y a eu une femme
00:58:46qui s'est fait violer
00:58:47après les événements
00:58:48dans le bois de Boulogne
00:58:48après une attaque
00:58:50terroriste
00:58:51après les événements
00:58:52du Bataclan
00:58:53après les événements
00:58:54du 7 octobre
00:58:54on a une recrudescence
00:58:56de la demande
00:58:57sur les bombes de défense
00:58:58systématiquement
00:58:59on en trouve
00:58:59en boutique
00:59:00mais aussi en ligne
00:59:01il faut débourser
00:59:02en moyenne
00:59:03entre 15 et 50 euros
00:59:05mais que dit la loi
00:59:06comment les femmes
00:59:07peuvent-elles utiliser
00:59:08ces produits
00:59:09c'est interdit par la loi
00:59:11et ça peut se retourner
00:59:12contre nous
00:59:12donc on ne veut pas
00:59:14le faire
00:59:15elles n'ont pas
00:59:16tout à fait tort
00:59:17les bombes lacrymogènes
00:59:18de maximum 100 millilitres
00:59:20sont considérées
00:59:21comme des armes
00:59:21de catégorie D
00:59:22il est possible
00:59:24d'en détenir
00:59:24à votre domicile
00:59:25mais interdit
00:59:26de les porter
00:59:27et de les transporter
00:59:28sauf si vous êtes en mesure
00:59:30de fournir
00:59:31un motif légitime
00:59:32il faut savoir
00:59:33que toutes ces armes
00:59:34défensives
00:59:35de catégorie D
00:59:36peuvent être aussi
00:59:37des armes offensives
00:59:38et c'est pour ça
00:59:39que le législateur
00:59:40ne permet pas
00:59:40aux personnes
00:59:41de porter
00:59:42ou de transporter
00:59:43de telles armes
00:59:44si le motif légitime
00:59:46n'est pas retenu
00:59:46vous pouvez être condamné
00:59:48à un an d'emprisonnement
00:59:49et 15 000 euros
00:59:51d'amende
00:59:51et là évidemment
00:59:53je me tourne vers vous
00:59:53Charlotte Bernelas
00:59:54parce que
00:59:55aujourd'hui
00:59:56vous avez dans cette société
00:59:57de vigilance
00:59:58des femmes
00:59:58qui ont bien conscience
01:00:00de l'insécurité
01:00:01qui règne au quotidien
01:00:02et qui font ce qu'elles peuvent
01:00:03ce qu'elles peuvent
01:00:04quitte parfois
01:00:05à être hors la loi
01:00:06et cette sensation là
01:00:08ça n'est pas qu'un sentiment
01:00:10c'est du concret
01:00:10on parlait des transports en commun
01:00:12je crois
01:00:13la semaine dernière
01:00:14avec vous
01:00:15et votre témoignage
01:00:15était édifiant
01:00:16c'est-à-dire
01:00:17bien sûr que
01:00:18j'adopte des méthodes
01:00:19que peut-être
01:00:20j'adoptais pas
01:00:20il y a 10 ans
01:00:21ça c'est le constat
01:00:23maintenant il faut revenir
01:00:23aussi sur les causes
01:00:24peut-être
01:00:25qu'est-ce qui a provoqué
01:00:26cette insécurité
01:00:27ah non mais l'ensauvagement
01:00:28est global
01:00:29il y a la question
01:00:29évidemment
01:00:30de l'implication
01:00:31des étrangers
01:00:32je vous vois venir
01:00:32avec votre sourire
01:00:34mais
01:00:35non mais
01:00:36qui est indiscutable
01:00:37surtout dans les transports
01:00:38en commun
01:00:38à Paris
01:00:40on l'a vu
01:00:40dans plusieurs grandes villes
01:00:41d'ailleurs
01:00:42et qui s'est considérablement
01:00:44qui a augmenté
01:00:45ces dernières années
01:00:46il y a objectivement
01:00:47on parle beaucoup
01:00:48de la santé mentale
01:00:50et des lacunes
01:00:52de la santé mentale
01:00:52franchement
01:00:53je l'assure
01:00:53alors je ne sais pas
01:00:54si c'est à Paris
01:00:55ou dans toutes les grandes villes
01:00:56dans les transports en commun
01:00:56il se trouve que je les prends
01:00:57à Paris
01:00:58puis d'où j'habite
01:00:59dans les transports en commun
01:01:01à Paris
01:01:02c'est ahurissant
01:01:03le nombre de fous
01:01:05objectivement
01:01:06je ne suis pas psychiatre
01:01:06mais
01:01:07de gens
01:01:08qui font extrêmement peur
01:01:10la folie est terrifiante
01:01:11vous avez des gens
01:01:13qui arrivent en hurlant
01:01:13qui se présentent devant quelqu'un
01:01:15et ça c'est quelque chose
01:01:16qui honnêtement
01:01:17est en augmentation
01:01:18quasiment
01:01:18l'augmentation est visible
01:01:20à l'œil nu
01:01:20quasiment honnêtement
01:01:21donc
01:01:23en effet
01:01:24il y a
01:01:25des heures
01:01:26auxquelles on ne prend plus
01:01:27le métro
01:01:28le bus
01:01:29même le bus
01:01:30ou le RER
01:01:31j'en parle même pas
01:01:32et les bombes au poivre
01:01:34les bombes lacrymo
01:01:35en font partie
01:01:36j'ose espérer
01:01:36qu'on n'aura pas à commenter
01:01:38bientôt une histoire
01:01:38d'une femme arrêtée
01:01:39parce qu'elle a une bombe
01:01:40dans son sac
01:01:40oui c'est-à-dire que son agresseur
01:01:42porte plainte
01:01:43parce qu'il a
01:01:44effectivement eu des soucis
01:01:46au niveau des yeux
01:01:47du fait de l'utilisation
01:01:48d'une bombe lacrymo
01:01:49en effet
01:01:51on comprend pourquoi
01:01:52la loi a été rédigée
01:01:53comme ça
01:01:53c'est un peu absurde
01:01:54je ne comprends pas
01:01:54pourquoi elle a été rédigée
01:01:55comme ça
01:01:55parce que c'est la question
01:01:56de la détention
01:01:57du port d'armes
01:01:57oui mais on est encore
01:01:58dans la folie
01:01:59de l'état de droit
01:01:59moi je comprends très bien
01:02:00que les armes lourdes
01:02:01soient encadrées
01:02:01mais enfin une bombe lacrymo
01:02:02parce que précisément
01:02:04ça a été fait
01:02:04pour toutes les armes
01:02:05c'est le droit
01:02:06de les détenir
01:02:07pour vous en servir
01:02:08à domicile
01:02:08et bon là
01:02:09contre vos enfants
01:02:11je ne sais pas
01:02:11ça ne sert à pas
01:02:12d'acheter une bombe lacrymo
01:02:12en cas de mauvaise note
01:02:14en cas de mauvaise note
01:02:16Georges Fennec
01:02:16avait sa bombe au poivre
01:02:18mais c'est la société
01:02:20de l'autodéfense aussi
01:02:21c'est ces femmes
01:02:22qui se disent
01:02:22l'état ne nous protège
01:02:24pas suffisamment
01:02:25de ces bombes
01:02:26à retardement
01:02:27qu'on a
01:02:27dans les rues
01:02:29dans les transports
01:02:30en commun
01:02:30et aujourd'hui
01:02:32on essaie
01:02:33de se défendre
01:02:34comme on peut
01:02:35c'est je crois
01:02:36plus de 200 000 femmes
01:02:37qui sont agressées
01:02:38chaque année
01:02:38les statistiques
01:02:40le montrent
01:02:40il y a une mission
01:02:41interministérielle
01:02:42vous savez
01:02:43la MIPROF
01:02:43la mission interministérielle
01:02:45de protection des femmes
01:02:46qui rappelle ces chiffres
01:02:47et les femmes
01:02:49victimes aussi
01:02:49de violences intrafamiliales
01:02:51il faut les rappeler
01:02:51vous avez une femme
01:02:53qui meurt tous les 3 jours
01:02:54sous les coups
01:02:54de son conjoint
01:02:55donc c'est un
01:02:56c'est un fléau de société
01:02:58que ces femmes
01:02:59agressées dans les transports
01:03:01et chez elles
01:03:02et là encore d'ailleurs
01:03:03dans le grand tabou
01:03:04des féminicides
01:03:05comme on les appelle désormais
01:03:06ce qui est un mot impropre
01:03:09objectivement
01:03:09puisqu'il pèse sur les hommes
01:03:11beaucoup plus
01:03:11que sur les conjoints
01:03:13ou ex-conjoints violents
01:03:14là aussi
01:03:17il y a le poids
01:03:18de l'immigration
01:03:20dans ces chiffres là aussi
01:03:22évidemment
01:03:23c'est exactement
01:03:24comme dans les agressions
01:03:25dans les transports en commun
01:03:26comme dans les agressions
01:03:27sexuelles de manière générale
01:03:28ils ne sont certainement
01:03:29pas les seules
01:03:30mais c'est des agressions
01:03:31suffisamment graves
01:03:32pour qu'on ne rajoute pas
01:03:32des agresseurs
01:03:33voilà la doctrine
01:03:35on va dire
01:03:35et pourquoi ce sujet
01:03:36est important
01:03:37et dans les violences
01:03:38intrafamiliales
01:03:38je le dis pourquoi
01:03:39parce que je crois
01:03:39que c'est dans Nice ce matin
01:03:40je ne vais pas faire d'erreur
01:03:41mais en tout cas
01:03:41c'était un journal
01:03:43une presse quotidienne régionale
01:03:45du sud
01:03:45je crois que c'était Nice ce matin
01:03:47qui revenait justement
01:03:49sur ces violences
01:03:50intrafamiliales
01:03:51et il y a des spécialistes
01:03:52qui expliquaient
01:03:53qu'il y avait
01:03:53de plus en plus
01:03:54de modèles familiaux
01:03:55importés culturellement
01:03:57où monsieur fait la loi
01:03:58et quand monsieur n'est pas content
01:03:59monsieur tape sur madame
01:04:00c'était vraiment écrit comme ça
01:04:02dans la bouche d'un professionnel
01:04:03qui factuellement
01:04:04décrivait
01:04:05ce qu'il avait
01:04:07ou la brûle
01:04:07sur un trottoir
01:04:08par exemple
01:04:10et ces sujets là
01:04:12sont évidemment
01:04:13profondément tabous
01:04:14il y a une omerta
01:04:16sur cette question là
01:04:17et il faut faire très attention
01:04:18lorsqu'on l'exprime
01:04:19sur un plateau de télévision
01:04:20puisque l'arcom veille au grain
01:04:22et vous pouvez être sanctionné
01:04:24sur ce sujet
01:04:25d'où la nécessité
01:04:27d'apporter les précisions
01:04:28nécessaires
01:04:29pour contraindre
01:04:30l'arcom
01:04:31à ouvrir les yeux
01:04:31mais
01:04:32pourquoi
01:04:34ah oui si
01:04:35vous citiez les agences
01:04:36ah non c'est genre
01:04:37les agences
01:04:39bon c'est pareil
01:04:40que le féminisme
01:04:40en fait
01:04:40il y a un nombre de sujets
01:04:41moi franchement
01:04:42je suis une femme
01:04:43ça n'aura échappé à personne
01:04:45franchement quand je les entends
01:04:46j'ai honte pour eux
01:04:47mais vraiment
01:04:47la plupart du temps
01:04:48je dis moi je vous remercie
01:04:49je vous remercie
01:04:51pour votre engagement
01:04:51il y a des sujets
01:04:52qui m'intéressent quand même
01:04:52vraiment plus
01:04:53précisément en tant que femme
01:04:54aujourd'hui en France
01:04:56Boilem Sansal
01:04:57et on en parle avec
01:04:58le secrétaire général
01:04:59du comité de soutien
01:05:00de Boilem Sansal
01:05:01avec l'homme
01:05:03qui s'est battu
01:05:04pendant un an
01:05:04pour que Boilem Sansal
01:05:06soit libéré
01:05:06Arnaud Benedetti
01:05:07d'abord cette phrase
01:05:09de Boilem Sansal
01:05:10qui est extraordinaire
01:05:11qui est à Kamel Daoud
01:05:12bonjour la France
01:05:13je reviens
01:05:14on va
01:05:15on va gagner
01:05:15alors
01:05:16on pensait qu'il allait revenir
01:05:18hier soir
01:05:19ou aujourd'hui
01:05:20déjà
01:05:21comment va Boilem Sansal
01:05:22Arnaud Benedetti
01:05:23et quand est-ce qu'on va
01:05:24retrouver Boilem Sansal
01:05:25sur notre sol
01:05:26bon a priori
01:05:27moi je pense que ça sera
01:05:27en début de semaine prochaine
01:05:29on avait émis l'hypothèse
01:05:32que ça se fait ce week-end
01:05:33mais vraisemblablement non
01:05:35enfin je pense pas
01:05:36sauf accélération
01:05:37du calendrier
01:05:38bon nous
01:05:39on l'a eu
01:05:40il y a 24 heures
01:05:42encore une fois
01:05:43Noël Lenoir
01:05:43a pu s'entretenir avec lui
01:05:45parce qu'il ne dispose pas
01:05:46de téléphone
01:05:47à ce stade
01:05:47j'allais vous poser la question
01:05:48pourquoi
01:05:49quand il est parti d'Algérie
01:05:50les autorités algériennes
01:05:51vous imaginez bien
01:05:52ne lui ont ni remis son téléphone
01:05:53ni son portable
01:05:56donc pour l'instant
01:05:57il n'a pas de téléphone portable
01:05:58mais j'imagine qu'il y a un consulat français
01:05:59en Allemagne
01:06:00il y a une ambassade
01:06:01il y a une ambassade
01:06:02mais c'est possible de donner un téléphone
01:06:03non ?
01:06:04c'est interdit ?
01:06:04l'ambassadeur
01:06:05le voit régulièrement
01:06:06nous nous avons réussi
01:06:08à le joindre
01:06:08par un intermédiaire
01:06:09qui se trouvait dans sa chambre
01:06:10d'hôpital
01:06:11à ce moment-là
01:06:11et donc on a pu
01:06:13s'entretenir
01:06:14avec lui
01:06:15oui
01:06:17vous savez
01:06:18c'est toujours compliqué
01:06:19le retour
01:06:20d'un homme
01:06:21qui a été emprisonné
01:06:22pendant un an
01:06:23surtout de son âge
01:06:24d'abord il doit
01:06:26subir
01:06:27toute une série
01:06:28de tests
01:06:29et d'examens médicaux
01:06:31c'est ce à quoi procèdent
01:06:32actuellement
01:06:33les médecins allemands
01:06:35il semblerait en tout cas
01:06:36qu'il est plutôt
01:06:36dans une forme
01:06:37tout à fait correcte
01:06:38au regard de ce qu'il a quand même
01:06:39vécu
01:06:41il est fort psychologiquement
01:06:43mais ça personne n'en doutait
01:06:44il a été fort psychologiquement
01:06:45dans toute sa vie
01:06:46il a été fort psychologiquement
01:06:47durant cette année de détention
01:06:48il n'a rien cédé
01:06:49ce qui est intéressant
01:06:50dans le petit entretien
01:06:51très bref qu'il a donné
01:06:52avec Kamel Daoud
01:06:53c'est qu'en effet
01:06:54les propos
01:06:55quand on connaît bien
01:06:56Boilem Sansal
01:06:56ce sont vraiment ses propos
01:06:57c'est-à-dire qu'il n'y a pas de doute
01:06:59c'est son état d'esprit
01:07:00c'est sa façon d'être
01:07:02c'est sa façon très libre
01:07:03de s'exprimer
01:07:04et sa façon finalement
01:07:06de ne pas accorder d'importance
01:07:09aux codes et aux conventions
01:07:10parce que c'est ça
01:07:10Boilem Sansal
01:07:11c'est quelqu'un qui
01:07:12est très anticonformiste
01:07:15et il le reste
01:07:17et je pense que si
01:07:18on a l'intention éventuellement
01:07:20de contenir son expression
01:07:23je crois qu'on n'y arrivera pas
01:07:24Bon en tout cas
01:07:25s'il arrive en début de semaine prochaine
01:07:28hasard ou qu'incident
01:07:29s'il semblerait
01:07:29qu'Emmanuel Macron
01:07:30soit attendu
01:07:32du côté de Berlin
01:07:33mardi
01:07:34si je ne m'abuse
01:07:35il y a peut-être
01:07:36un déplacement
01:07:36Il y a un conseil
01:07:38sur la souveraineté numérique
01:07:41à Berlin
01:07:41Ce serait étonnant
01:07:43donc en fait
01:07:44ce serait peut-être
01:07:44au retour d'Emmanuel Macron
01:07:47que Boilem Sansal
01:07:48puisse revenir en France
01:07:51ou du moins revienne
01:07:52pas puisse
01:07:52parce que maintenant
01:07:53il peut revenir
01:07:54Il y a un autre élément
01:07:55qui m'a saisi cette semaine
01:07:56c'est qu'il y a eu
01:07:57finalement un soulagement
01:07:58de l'ensemble
01:07:59de la classe politique
01:08:00et médiatique
01:08:01et cette tartufferie
01:08:02les français ne sont pas dupes
01:08:04Un, les médias
01:08:05en ont très peu parlé
01:08:05pendant un an
01:08:06de Boilem Sansal
01:08:07tout le monde s'en foutait Arnaud
01:08:08et puis surtout
01:08:09vous aviez
01:08:10des responsables politiques
01:08:11qui n'ont pas apporté
01:08:13leur soutien
01:08:13au moment où
01:08:14ils pouvaient apporter
01:08:15leur soutien
01:08:16Je me souviens
01:08:17de cette résolution
01:08:18du 6 mai 2025
01:08:20sur l'article unique
01:08:22de proposition
01:08:23de résolution européenne
01:08:24appelant à la libération
01:08:25immédiate
01:08:26et inconditionnelle
01:08:27de Boilem Sansal
01:08:28il y a 28 députés
01:08:31qui ont voté
01:08:32contre cette résolution
01:08:34par exemple
01:08:35pour ne pas les citer
01:08:36j'ai vu que
01:08:36Madame Panot
01:08:37était soulagée
01:08:37que Boilem Sansal sorte
01:08:38elle a voté contre
01:08:39M. Louis Boyard
01:08:41M. Émeric Caron
01:08:42tiens le donneur
01:08:42de leçons en permanence
01:08:43Alidio Hara
01:08:44c'est que des députés
01:08:45de la France Insoumise
01:08:46David Guiraud
01:08:47vous avez qui d'autre
01:08:49Jérôme Legavre
01:08:50Claire Lejeune
01:08:51Gabriel Amard
01:08:52toutes ces personnes
01:08:53qui le 6 mai 2025
01:08:56ont refusé
01:08:57de voter
01:08:57ou du moins
01:08:58ont voté contre
01:08:58cette résolution
01:08:59et j'imagine
01:09:01que Boilem Sansal
01:09:02on va lui faire
01:09:03en quelque sorte
01:09:04un brief
01:09:04d'un peu ce qui s'est passé
01:09:05et politiquement
01:09:06et médiatiquement
01:09:06on va compter sur le comité
01:09:08de soutien
01:09:09pour lui faire
01:09:10le récit précis
01:09:12et détaillé
01:09:12de tout ce qui s'est passé
01:09:14pendant un an
01:09:14parce qu'il est au courant
01:09:15évidemment
01:09:16qu'il y a eu une mobilisation
01:09:18autour de lui
01:09:18mais vous imaginez bien
01:09:19qu'il n'est pas au courant
01:09:20dans le détail
01:09:21de tout ce qui s'est passé
01:09:22en an
01:09:22il ne devait pas avoir
01:09:23de télévision
01:09:23dans sa cellule
01:09:24en détention
01:09:27qui en est
01:09:27qui soulage
01:09:28leur conscience
01:09:28aujourd'hui
01:09:29après cette issue
01:09:31favorable
01:09:31on en prend acte
01:09:32vous n'avez pas rappelé
01:09:33que le Parlement européen
01:09:34avait voté une proposition
01:09:35de résolution
01:09:36et que Mme Rima Hassan
01:09:37avait voté contre
01:09:38et Mme Aubry
01:09:38c'était abstenue
01:09:39je crois que Mme Aubry
01:09:40a tweeté
01:09:41pour là aussi
01:09:42dire toute la satisfaction
01:09:43de la libération de Boilet
01:09:44il faudrait faire débattre
01:09:45Mme Aubry
01:09:46et M. Sonsal
01:09:47dans les prochains mois
01:09:48dans un instant
01:09:49c'est Brigitte qui nous dira
01:09:50bien sûr avec Brigitte Millot
01:09:52si le sucre peut devenir
01:09:53une véritable addiction
01:09:55et évidemment
01:09:57on est tous un peu addicts
01:09:58au sucre
01:09:58les bonbons
01:09:59les gâteaux
01:10:00le café sucré
01:10:01d'ailleurs on va en reprendre
01:10:02un juste après
01:10:02restez avec nous sur CNews
01:10:03merci à tous
01:10:04on se retrouve ce soir
01:10:05à 20h pour leur débat
01:10:06à 20h pour leur débat
01:10:08à 20h pour leur débat
01:10:09à 20h pour leur débat
01:10:10au dépôt
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