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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:01Il est, eh oui, il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, c'est votre midi-douze week-end du samedi.
00:08Beaucoup de sujets d'actualité que nous allons évoquer avec notre équipe du samedi que je vais vous présenter dans quelques instants,
00:14mais tout de suite elle est fidèle au poste, comme tous les samedis, c'est Sandra Chumbo pour un premier tour de l'actualité. Bonjour Sandra.
00:19Bonjour Thierry, bonjour à tous. Parmi les temps forts de l'actualité, après Shein, le gouvernement signale six nouvelles plateformes à la justice,
00:27AliExpress, Joom, Ebay, Temu, Wish pour la vente de produits illégaux, entre autres des poupées pédopornographiques et des armes de catégorie A.
00:35Le géant américain Amazon est quant à lui pointé pour des mesures de filtrage insuffisantes.
00:40Les départements de l'Ardèche, de la Loire et du Rhône restent en alerte.
00:44Ils étaient en vigilance orange jusqu'à ce midi en raison de fortes intensités pluvieuses.
00:48Cet épisode pluvieux orageux doit se poursuivre toute la journée, mais pour Météo France, il n'est pas exceptionnel pour la saison,
00:55mais nécessite un suivi.
00:57Et puis à l'international, Donald Trump renonce à une partie de ses droits de douane.
01:01Le président américain est sous pression pour faire baisser le coût de la vie des populations.
01:06Dans la liste figure des produits que les Etats-Unis ne cultivent pas,
01:08ou encore en trop faible quantité par rapport aux besoins, comme le café, les avocats ou encore le bœuf importé.
01:15Et c'est fini ?
01:16C'est fini, à tout à l'heure.
01:17A tout à l'heure, dans 30 minutes ?
01:19Dans 30 minutes.
01:19Comme d'habitude, comme tous les samedis.
01:20Merci beaucoup.
01:21Présentation de notre équipe du samedi, Karim Abri.
01:24Bonjour, ravie de vous retrouver.
01:25Bonjour.
01:26Amine Elbaï, juriste.
01:27Bonjour, cher Thierry.
01:29Bonjour, mon cher Amine.
01:30Et Pascal Bito, panelier, expert en sécurité.
01:32Soyez le bienvenu, mon cher Pascal.
01:33Merci, Thierry.
01:34On va commencer par cette violence, oui, cette violence qui gangrène votre quotidien.
01:40Une violence commise de plus en plus par des jeunes décomplexés.
01:44Et on va prendre la direction de Romand-sur-Isère dans la Drôme.
01:48Lundi dernier, oui, lundi dernier, une fusillade a éclaté.
01:50Et un jeune de 14 ans est soupçonné.
01:53Écoutez bien d'avoir blessé par balle un homme de 21 ans.
01:55Et c'est Valentin Rouillon qui nous raconte tout cela.
01:58Un jeune homme de 14 ans a été mis en examen et placé en détention au provisoire suite
02:03à une fusillade qui s'est déroulée le 10 novembre dernier aux alentours de 13h30.
02:08Plusieurs coups de feu ont été entendus dans le centre historique de Romand-sur-Isère dans la Drôme.
02:13Les policiers arrivent très rapidement sur les lieux et découvrent un jeune homme blessé par arme à feu sur la voie publique.
02:19Il a plusieurs balles dans le corps.
02:21Son pronostic vital n'est pas engagé mais il est très vite transporté à l'hôpital par les secours.
02:27Alors sur place, les enquêteurs retrouvent plusieurs douilles de calibre 9 mm.
02:31Et compte tenu de la situation, le RAID est dépêché.
02:34Deux individus sont mis en cause dans cette affaire.
02:37Un mineur de 14 ans et un homme de 27 ans.
02:40Tous deux sont connus des services de police.
02:42Les forces de l'ordre ont très rapidement le signalement des deux auteurs
02:46et interpellent l'un des tireurs mais aussi son complice, ce mineur de 14 ans
02:50qui s'était réfugié dans un appartement à proximité de cette fusillade.
02:54Alors on parle d'un acte lié au narcotrafic.
02:57Il s'agirait d'une petite main recrutée via messagerie ou par les réseaux sociaux.
03:02Voilà Karima, on est en 2025.
03:05Il a 14 ans déjà connu des services de police, petite main.
03:09On évoquera un sondage qui dit beaucoup de choses d'ailleurs sur cette violence chez les jeunes.
03:16Quel est votre regard ?
03:17J'ai l'impression que maintenant, à chaque semaine pratiquement, il y a des faits similaires.
03:23C'est-à-dire qu'on pointe, on voit à quel point il y a des jeunes qui sont impliqués dans tous ces réseaux.
03:30Il y a des petites mains.
03:31On voit que les réseaux de trafic de drogue souvent vont recruter justement des mineurs.
03:35On voit ce fléau du narcotrafic.
03:38On voit cette cartélisation en France littéralement du territoire.
03:42Et ça, c'est extrêmement grave.
03:44On en parlera parce qu'il y a eu aussi, on verra, l'enquête est en cours.
03:48Mais ce qui s'est passé également à Marseille.
03:50À Marseille, on en parlera à 12h30.
03:51Exactement.
03:51Donc, on voit ce fléau, cela dit, et aussi le côté sans limite de la violence aujourd'hui.
03:57Et cette incapacité, manifestement, même si on essaie, mais au fond, est-ce qu'on essaie vraiment d'aller au bout des choses
04:05pour essayer d'enrayer ce phénomène auprès des jeunes.
04:08C'est toute la question de la délinquance des mineurs aussi qui est en cause.
04:12Et non, manifestement, on ne va pas assez loin, que ce soit sur les centres de rétention fermée,
04:16sur la mission qu'on peut trouver à ces centres de rétention fermée, sur l'appât du gain aussi.
04:22Cet appel et les jeunes qui sont souvent le côté un peu, le miroir aux alouettes, vous savez.
04:27Ils sont attirés par l'argent, par de l'argent facile.
04:31Mais au fond, à quel prix?
04:32Et sans mesure les conséquences.
04:33À quel prix?
04:34Alors justement, on a un sondage qu'on vous dévoile aujourd'hui et depuis ce matin.
04:39Un sondage, c'est ça pour CNews.
04:4183% des Français jugent que la justice des mineurs est inadaptée à la société d'aujourd'hui.
04:48Ils sont une très large majorité de Français à le penser.
04:51C'est effectivement, quand vous descendez dans la rue, vous interrogez.
04:54Moi, on m'interpelle souvent sur le sujet.
04:56Et la réponse est unanime.
04:58C'est 83% inadapté.
05:00Très clairement, Amine Elbaï.
05:02Oui, vous savez, aujourd'hui, la jeunesse de France n'a jamais été autant en danger.
05:08Pourquoi?
05:10D'abord parce qu'il y a un cadre juridique extrêmement fragile.
05:15Les dealers, les narcotrafiquants savent pertinemment que ces jeunes pourront jouir de l'excuse de minorité.
05:22Et à force de tout excuser, et à force de jouir systématiquement de cette excuse de minorité,
05:28les Français ont désormais le sentiment que les crimes et les principaux délits ne sont pas punis,
05:37en tout cas pas à la hauteur de la peine de ce que peuvent légitimement espérer les victimes.
05:43Donc ça, c'est le premier point.
05:44Et le deuxième point, c'est qu'il y a face à cela une démission parentale qui est énorme.
05:49Mais elle est énorme parce que vous avez aujourd'hui des jeunes qui, à 14, 15, 16 ans,
05:55sont en capacité d'acheter le silence des parents avec la complicité des marchands de la mort,
05:59avec l'argent sale, avec l'argent de la drogue.
06:02Et donc vous avez un écosystème qui fait qu'aujourd'hui, les faibles n'ont aucun pouvoir,
06:08et les forts ont tous les pouvoirs.
06:10Et surtout, ils jouissent de cette impunité.
06:12Les caïds et les narcotrafiquants se sont adaptés quelque part aux fragilités,
06:16Et ils gèrent certains quartiers.
06:17Aux insuffisances de notre droit.
06:19Ils gèrent certains quartiers.
06:19Vous avez raison, Thierry, de dire qu'ils gèrent un certain nombre de quartiers.
06:24Mais encore une fois, c'est la République qui doit être capable de se réarmer juridiquement
06:30pour apporter la meilleure réponse possible face à cela.
06:33Et donc moi, je pense qu'à 16, 17, 18 ans, on pourrait quand même abaisser la majorité pénale à 16 ans.
06:39Si à 16, 17, 18 ans, tu es capable de te comporter comme un adulte,
06:44alors il n'y a pas de raison à ce que tu ne sois pas jugé avec les règles qui s'appliquent aux adultes.
06:50Parce que leur comportement est celui d'un adulte.
06:52On a à juger des enfants, mais qui adoptent exactement le même comportement
06:56que les adultes dans un système qui malheureusement les enferme et les emprisonne.
07:01Vous savez, dans 5 minutes, on sera avec Priska Thévenot, qui est députée Renaissance,
07:06qui est sur un marché des Hauts-de-Seine.
07:07Et on l'interrogera notamment sur ce sondage et son sentiment en tant que député.
07:12Pascal Vito-Panelli.
07:14Oui Thierry, on voit très nettement que la criminalité organisée et la rue
07:19ouvrent leurs bras aux mineurs, aux jeunes, recrutent très large
07:23et malheureusement arrivent à en séduire beaucoup.
07:28Et tristement, on est devant cette pathologie de la société,
07:32face à laquelle il est dur de lutter et sur laquelle on ne peut constater que cette base historique
07:39de l'ordonnance de 1945 n'est plus adaptée.
07:43On a eu ce code de justice pénale des mineurs en 2021, bien sûr,
07:48qui est venu un petit peu reprendre des normes et reprendre un peu le dessus,
07:53mais on constate que ça n'est pas suffisant.
07:55Donc, face à cette espèce de phénomène de décivilisation de certains mineurs,
08:02je pense qu'il faut qu'on soit...
08:03Il n'y a plus de limites en fait, aujourd'hui. C'est ça le problème.
08:05Qu'on soit plus ciblé, qu'on soit plus efficace,
08:09en ne consacrant pas que le volet éducatif qui naturellement ne suffit pas.
08:14Alors, je voudrais qu'on voit, parce que c'est toujours intéressant de voir
08:16par rapport à ce sondage, en fonction des couleurs politiques,
08:20Regardez, la justice des mineurs est-elle adaptée ou inadaptée à la société aujourd'hui ?
08:26Regardez, 75% inadaptée à gauche, majorité présidentielle 80%,
08:31à droite 88%, extrême droite 90%.
08:33Donc, il y a unanimité, quelle que soit la couleur politique.
08:36Et ça, c'est important aussi.
08:37Alors, c'est extrêmement important, Thierry.
08:39Vous avez raison, il y a un consensus assez large
08:42pour dire qu'aujourd'hui, il faut réformer cette justice des mineurs.
08:45Mais il y a une réforme à mener, pas seulement sur le plan purement pénal,
08:50purement judiciaire.
08:51Il y a aussi des mesures de responsabilité et de responsabilisation à emporter.
08:56Je vais prendre un exemple, Thierry.
08:58C'est le nombre de personnes qui sont issues du service public
09:03de l'aide sociale à l'enfance
09:04et qui basculent très facilement vers la déviance et vers la délinquance.
09:07Parce que, évidemment, les moyens qui sont alloués au service
09:11de l'aide sociale à l'enfance sont totalement dérisoires.
09:14Les départements sont dépassés.
09:16Et on a aujourd'hui de plus en plus d'éducateurs dans les quartiers
09:19qui vous disent, nous, nous avons face à nous des jeunes adolescentes
09:23de 14, 15, 16 ans qui sont emportés parfois dans des réseaux de prostitution.
09:27Des gamins de 15, 16 ans qui sont emportés très rapidement
09:30dans le réseau de l'argent sale et de la drogue.
09:34Le plus difficile, Thierry, c'est aussi d'apporter un cadre institutionnel face à cela.
09:38Pas seulement une réponse pénale, mais aussi des moyens
09:40pour les acteurs qui agissent au quotidien dans les quartiers.
09:42Et alors, d'autres affaires sur lesquelles j'aimerais vous faire agir
09:44qui peut interpeller un grand nombre de téléspectateurs qui nous regardent.
09:48C'est ce garçon de 17 ans qui a été placé en détention provisoire
09:51après avoir été accusé du viol d'une mineure de 16 ans.
09:54Écoutez bien, un autre mineur impliqué dans le viol était déjà connu de la justice.
09:57Les faits se sont déroulés à Paris, près de la Cité des Sciences, fin septembre.
10:01On voit tout cela avec Asdry Gajalik.
10:03Et on réagit.
10:04C'est ici que son calvaire a débuté.
10:09Attirée par message à la Cité des Sciences,
10:12une jeune fille de 16 ans affirme avoir été violée le 30 septembre dernier.
10:17Selon elle, ses agresseurs âgés de 17 ans pour l'an et seulement 13 ans pour l'autre
10:21lui ont volé son téléphone pour l'obliger à la suivre dans un parking à proximité.
10:27Je vais sortir mon téléphone, je vais te filmer et tu vas dire que tu es consentante.
10:31La jeune fille raconte avoir d'abord été violée par le plus âgé et menacée si elle refusait.
10:37Si tu fais un truc ou voir la police ou autre, on va te faire pire.
10:41Mon père est policier, je ne vais pas aller en prison et si je sors, je vais te faire un guet-apens.
10:46Les deux adolescents ont été mis en examen pour viol en réunion et pour vol.
10:51Celui de 17 ans est en détention provisoire.
10:54Celui de 13 ans, lui, se trouve en centre éducatif fermé.
10:58Amine, 13, 13 et 17 ans.
11:01Avec les propos que vous avez entendus.
11:04Bien sûr.
11:04C'est terrible.
11:05C'est terrible parce qu'en fait on voit que les limites ont été une nouvelle fois franchies.
11:13On peut se poser effectivement à cet âge-là de la présence des parents.
11:16Mais aussi, et je vous le disais tout à l'heure, ça correspond parfaitement à ce à quoi nous sommes emportés aujourd'hui.
11:22C'est-à-dire une société où les réseaux sociaux ont plus d'influence et plus de poids que l'autorité morale des parents.
11:27Le téléphone portable est devenu le plus grand danger de l'histoire avec l'accès au contenu pornographique, avec l'hypersexualisation, avec la banalisation parfois du rôle de la femme.
11:38Et donc en fait, on est aujourd'hui dans une société où tout est à reconstruire.
11:41Rien de tout cela n'était envisageable il y a encore 20 ans.
11:44Il y a encore 20 ans, le regard de votre père et le regard de votre mère suffisaient à accepter l'autorité de nos aînés.
11:53Aujourd'hui, tout cela a disparu.
11:55On a une jeunesse aujourd'hui qui est en perte de repère, avec une fracture identitaire énorme.
12:00Et surtout, le fait que nos anciens ne valent plus rien parce que nous ne mettons plus en valeur la parole de nos anciens.
12:06Donc voilà, aujourd'hui, on se retrouve avec...
12:08Non mais c'est terrible. Moi, ce qui m'interpelle toujours, c'est l'âge.
12:11On passe à l'acte à 13 ans, 12 ans, 13 ans.
12:14Où sont les parents, Thierry ?
12:16Oui, oui, carrément.
12:18Non, c'est extrêmement grave parce qu'on voit finalement des jeunes qui n'ont plus de limites du tout.
12:25Il y a cette rupture de transmission de valeurs profondes.
12:28Je pense qu'il y a vraiment quelque chose là-dessus.
12:29Vous avez parlé de l'éducation.
12:31Je pense qu'il y a un sentiment général aussi dans la société.
12:35Quand on regarde, finalement, on prend peut-être ce sentiment d'impunité dont on parle souvent.
12:40J'ai l'impression que ça infuse.
12:42Et peut-être qu'il y a des jeunes aussi qui sont...
12:44Et ce n'est pas nécessairement accré dans la réalité, mais ils se disent,
12:46bon, de toute façon, il n'y a pas de conséquences.
12:48Je pense qu'il y a un effet à tout ça parce que c'est plus juste, effectivement, des faits divers.
12:52Vous savez, chaque pays est différent.
12:55Vous savez à quel point j'aime la France.
12:56Je suis de retour, j'ai passé quelques jours au Québec.
13:00Donc, je regardais ce qui se passait au Canada, tout ça.
13:02Évidemment, la violence, les viols, des agressions, des meurtres, il y en a partout.
13:06Mais je ne vois pas ça à ce stade presque systémique.
13:10Non, on est encore dans l'ordre des faits divers, alors qu'ici, je le vois comme un fait de société.
13:16Et c'est grave parce que la France est un grand pays.
13:18La France a des moyens.
13:19Peut-être qu'en ce moment, elle n'utilise pas tous ces moyens,
13:22mais je pense qu'il y a encore des choses à faire.
13:23On ne peut pas accepter être simplement dans le fatalisme.
13:27Et on est en train de perdre une partie de cette jeunesse.
13:30C'est ça qui m'inquiète quand on pense à cette jeune fille.
13:33Quand on pense aussi à ces jeunes-là, on est en train de les perdre complètement.
13:36Donc, si déjà à cet âge-là, ils peuvent agir de la sorte,
13:40ça va être quoi encore dans les prochaines années ?
13:43Et c'est extrêmement grave ce qui vient de se passer.
13:45On va parler politique, si vous le voulez bien.
13:48Vous le savez, les députés, nos députés, s'offrent un week-end de repos.
13:52Avec cette suspension surprise à l'Assemblée nationale,
13:55à dix jours de la date limite fixée par la Constitution,
13:58le gouvernement a donc interrompu les débats budgétaires.
14:01Mais on va retrouver une députée qui est sur le terrain depuis ce matin.
14:04C'est Priska Thévenot, députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
14:07Bonjour Priska Thévenot, merci d'avoir accepté notre invitation sur CNews.
14:12Merci d'être avec nous.
14:13Bonjour à tous.
14:14Vous avez écouté nos échanges et je vous poserai quelques questions,
14:17évidemment, notamment sur le sondage que nous avons commenté.
14:19Mais on me dit que vous êtes en opération de tractage à Chaville sur les retraites, entre autres.
14:24Mais dites-moi, la referme de retraite, elle est suspendue depuis mercredi ou je me trompe ?
14:27Vous avez tout à fait raison.
14:32Effectivement, je suis aujourd'hui sur un des marchés de ma circonscription
14:35puisque j'avais prévu de siéger aujourd'hui.
14:37Finalement, on a été libérés par le gouvernement.
14:40Donc, je suis ici sur le terrain pour, d'une, parler de tous les débats
14:44qui ont pu avoir lieu au sein de l'Assemblée nationale sur différents sujets,
14:46mais aussi pour parler de l'après-suspension de la réforme des retraites
14:51parce que nous sommes la seule famille politique avec Gabriel Attal
14:54à proposer de complètement changer d'état d'esprit sur notre système de retraite
14:59et de tout changer en proposant un système universel, un système libre
15:04avec une dose de capitalisation.
15:07En gros, chacun pourra décider quand il voudra partir à la retraite
15:11en connaissance de cause de la pension qu'il aura en face.
15:15Et la perception des gens que vous croisez ce matin sur le marché
15:17lorsque vous leur expliquez ça ?
15:21Plutôt bonne, plutôt bonne.
15:24Pour eux, c'était acté que la suspension de la réforme de 2023 allait être votée.
15:29Et donc, ils sont plutôt rassurés d'avoir aujourd'hui une proposition
15:32pour continuer à adresser ce sujet qui reste plein et entier.
15:36Alors, on va parler de l'allocation unique.
15:38Le gouvernement veut, semble-t-il, aider beaucoup plus vite
15:41sur la refonte du système d'aide sociale.
15:43Quel est votre regard ?
15:45Je pense que la mesure présentée par le Premier ministre Sébastien Lecorn
15:51sur l'allocation sociale unique est une mesure de bon sens.
15:54En gros, c'est simplifier la vie des gens en permettant d'accéder plus rapidement
15:59aux droits auxquels ils peuvent prétendre.
16:01Et puis aussi, c'est aussi une façon de pouvoir lutter contre la fraude.
16:04Donc, je pense que c'est une démarche gagnant-gagnant.
16:07Gagnant pour celles et ceux qui en bénéficient,
16:10mais aussi celles et ceux qui ne devraient pas en bénéficier
16:12et qui pensaient passer entre les mailles du filet.
16:14Prisca Thévenot, vous avez entendu le début de notre émission.
16:19Je voudrais qu'on revienne sur les thèmes de notre actualité,
16:22cette violence qui gangrène notre société.
16:24On va d'abord parler de Marseille.
16:26J'aimerais vous entendre sur Marseille,
16:27où on en a beaucoup parlé hier.
16:29C'est le frère d'un militant écologiste
16:30qui combat les narcotrafiquants qui a été abattu.
16:33Le procureur de Marseille le reconnaît lui-même.
16:36On a franchi un cap.
16:38On est à des méthodes dignes de la mafia.
16:41Qu'est-ce qu'on peut faire, Prisca Thévenot ?
16:42Vous êtes députée. Qu'est-ce qu'on peut faire par rapport à cela ?
16:47Ce cap est franchi depuis longtemps.
16:50Ce cap est franchi depuis longtemps.
16:51Nous avons aujourd'hui, et j'entendais les témoignages
16:54ou les échanges que vous aviez avant sur le plateau,
16:57et je souscris.
16:58Est-ce que notre justice est adaptée aux mineurs d'aujourd'hui,
17:01à la violence extrêmement jeune et complètement folle
17:04que nous pouvons voir dans notre société ?
17:06Non.
17:07C'est pour ça que je peux commenter avec vous
17:09les sondages que vous avez faits,
17:11et je vais aller dans ce sens-là.
17:12Mais j'ai envie de vous dire, nous, en tant que responsable politique,
17:14notre démarche, c'est de pouvoir proposer une réforme
17:17de notre justice pénale des mineurs.
17:19C'est ce que nous avons fait par voie de proposition de loi
17:23avec Gabriel Attal, d'ailleurs, cette année même.
17:26Une démarche qui voulait justement faire en sorte
17:28d'avoir de la comparution immédiate pour les mineurs,
17:32mais également la levée de l'excuse de minorité
17:34pour des faits graves.
17:35Cette proposition de loi a été sur certaines dispositions
17:38retoquées par le Conseil constitutionnel.
17:40Nous n'avons pas dit notre dernier mot.
17:42Nous sommes d'ailleurs en train d'y retravailler
17:44pour pouvoir reposer cette proposition de loi
17:46pour apporter des réponses concrètes.
17:49C'est terrible, c'est fait de société.
17:52On peut les appeler comme ça.
17:54Aujourd'hui, en France,
17:55on a le sentiment que la donne a changé
17:58pour un simple regard,
17:59quelque chose qui ne plaît pas.
18:01On sort un couteau,
18:02on voit ces ados qui agissent.
18:06Ils ont 12, 13 ans.
18:07Vous avez pu entendre le début de notre émission.
18:09Qu'est-ce qu'on a manqué, Prisca Théveno ?
18:11Je pense que là, l'enjeu,
18:16ce n'est pas essayer de chercher des coupables,
18:17mais c'est plutôt de trouver des solutions.
18:19Et donc, nous avons cette nécessité
18:20de lutter contre aussi cette impunité.
18:23Enfin, je suis désolée.
18:24Aujourd'hui, ce n'est pas parce que vous avez
18:2516 ans ou 16 ans
18:26que vous devez passer
18:28à travers les mailles de la justice
18:30parce que notre code pénal n'est pas adapté.
18:32Et ensuite, il y a un sujet
18:34dont je n'ai pas beaucoup entendu parler tout à l'heure,
18:36mais sûrement, on pourra en discuter.
18:39C'est le sujet de la responsabilité aussi parentale.
18:41Il faut pouvoir la chercher.
18:43Et donc, c'est pour ça que je le dis,
18:44moi, en tant que politique,
18:45je ne vais pas m'amuser, pardon du terme,
18:48à commenter cela.
18:49Moi, je dois pouvoir apporter des solutions.
18:51Et donc, c'est pour ça qu'on a proposé cette loi
18:52et que nous allons revenir avec une loi modifiée
18:56en prenant en considération
18:57les retours qui nous ont été faits
18:58par le Conseil constitutionnel
18:59parce que nous devons apporter des solutions
19:01tout de suite, maintenant,
19:02à un phénomène qui gangrène notre pays
19:05et pas simplement nos quartiers.
19:07Prisca Thévenot, vous êtes souvent sur le terrain,
19:09évidemment, comme ce matin du côté de Chaville.
19:13Ils vous disent quoi, les Français,
19:17quand ils vous rendent compte ?
19:18Parce qu'on le voit bien,
19:19ils demandent plus de sécurité.
19:22Ce climat est très anxiogène en France.
19:26Il y a beaucoup d'inquiétudes.
19:27Et c'est vrai, c'est vrai.
19:29On estime, et les Français le disent
19:31et nous le disent aussi,
19:32souvent lorsqu'on les interroge,
19:33c'est la faute des politiques
19:35qui n'agissent pas suffisamment.
19:38Vous entendez ce discours ?
19:39Et qu'est-ce que vous répondez ?
19:43Alors, ce matin, je ne vais pas vous mentir,
19:45on ne m'a pas parlé d'insécurité,
19:46on m'a plutôt parlé de taxes et d'impôts
19:48au regard du débat budgétaire
19:50qui a eu lieu en ce moment.
19:51Et donc, c'est normal que les Françaises
19:52et les Français s'inquiètent
19:53de la folie fiscale et du délire fiscal
19:56qui risquent de s'abattre sur eux
19:57si nous ne bougeons pas tout de suite
19:58dès l'année prochaine.
20:00Ensuite, sur le sujet de l'insécurité,
20:02oui, on en parle de manière générale
20:03depuis un certain nombre de temps,
20:05mais c'est pour ça que je vous le dis.
20:06Je vais vous le redire une troisième fois.
20:08Nous avons proposé une proposition de loi
20:10très concrète sur le sujet.
20:12Levé de l'excuse de minorité
20:15dans certains faits graves.
20:16le sujet de la comparution immédiate
20:19pour les mineurs,
20:20la responsabilité des parents
20:21et pas simplement du parent
20:23parce que c'est souvent des familles
20:24monoparentales du parent
20:25qui est en charge
20:26mais aussi de l'autre parent
20:28qu'on doit aller chercher.
20:29Voilà des propositions très claires
20:30qui ont été en débat
20:31à l'Assemblée nationale,
20:32qui ont été votées,
20:33qui ont été retoquées
20:34sur certaines dispositions
20:35et que nous allons reproposer
20:36pour que ça puisse être mis en place.
20:39Dernière question,
20:40parce qu'elle ne vous a pas interpellé
20:41sur le fait que vous, députés
20:44et vos collègues,
20:45vous bénéficiez d'un week-end
20:47alors qu'on est en plein débat.
20:48Les Français ne vous ont pas interpellé
20:50en disant que vous soyez mieux
20:51à l'Assemblée
20:52parce qu'il y a urgence en la matière ?
20:55Non, ils ne m'ont pas interpellé
20:59pour la simple bonne raison,
20:59c'est que je suis sur le terrain
21:01justement en train d'expliquer,
21:03de commenter et d'être présente.
21:04Moi, je le dis assez simplement,
21:05ce week-end,
21:06j'avais prévu de siéger.
21:08J'avais même organisé ma vie autour
21:10avec une nounou
21:10qui devait m'aider
21:11pour garder mes enfants.
21:13Donc, moi,
21:14le gouvernement a décidé
21:15de lever la séance,
21:16on lève la séance,
21:17mais sinon,
21:18j'étais disposée
21:18et prête à venir siéger
21:20comme l'ensemble de mes collègues
21:21dans ma famille politique.
21:23Merci, Prisca Thévenot,
21:25députée Renaissance des Hauts-de-Seine
21:26depuis Chaville.
21:28Petite réaction,
21:30Karima ?
21:31En fait,
21:32elle a parlé de la question
21:33de la levée
21:34de l'excuse de minorité
21:36pour les cas très graves,
21:38certes,
21:38mais quand elle mentionne
21:40sur la responsabilité parentale,
21:42qu'il faut aussi pointer du doigt
21:43la responsabilité parentale
21:44et qu'il y ait des conséquences,
21:46moi,
21:46j'aimerais le détail
21:47de ce qui est prévu
21:48parce que vous savez,
21:48souvent,
21:49il y a question
21:49sur l'attribution
21:51de logements sociaux,
21:52sur des choses comme ça
21:53et bon,
21:54dès qu'on doit agir,
21:55pas seulement sur les logements
21:56mais sur autre chose,
21:58souvent,
21:59on va se brasser
21:59et il n'y a pas
22:00véritablement de conséquences.
22:02Il n'y a pas
22:02le conseil constitutionnel
22:03et bien c'est ça,
22:04il y a ça aussi.
22:05Donc, concrètement,
22:07qu'est-ce que ça veut dire ?
22:08Moi, je pense que
22:08tout va être dans les détails.
22:10Pascal Bito-Panelli.
22:12Oui, alors,
22:13Mme Devneau,
22:14je trouve que c'est opportun
22:16qu'elle soit au contact
22:17des Françaises
22:18et des Français
22:19et qu'il y ait ce vrai débat,
22:20que les hommes
22:20et les femmes politiques
22:21soient déployés,
22:22soient à l'écoute,
22:23soit comme le dit
22:24notre président
22:25à portée de gifle.
22:26Elle parle bien,
22:27ce qu'elle dit
22:28me semble opportun.
22:29Maintenant, effectivement,
22:31sur la réalité
22:32et concernant nos mineurs,
22:34il faut qu'on emploie
22:35aujourd'hui les vrais mots
22:36et qu'on prenne en main
22:37les actions
22:38qui sont des actions efficaces.
22:39Même les thèmes
22:40qui sont sensibles
22:41comme la responsabilité parentale,
22:43il n'est pas possible
22:44qu'on ait des garçons
22:46de 12-13 ans
22:47qui, au début de leur vie,
22:49se comportent déjà
22:50comme des sauvages
22:51et aient,
22:52au départ de leur vie,
22:53des profils
22:54de grands criminels.
22:55Amine,
22:56le mot de la fin
22:56juste avant la première pause.
22:58Eh bien moi,
22:58ma conviction,
22:58chers Français,
23:00c'est que
23:00les Français
23:02en ont assez
23:03d'être les vaches
23:04à lait du système
23:05dans la même interview
23:08quand même.
23:09Vous avez la démonstration,
23:11l'exposé
23:11d'une loi
23:12qui vient réunir
23:14le système
23:14de distribution
23:16des allocations sociales
23:17et vous avez
23:18dans la même interview
23:19la responsabilité parentale
23:20sans jamais relier
23:21les deux,
23:22c'est-à-dire
23:22permettre la suspension
23:24du versement
23:25des prestations familiales
23:26aux parents
23:27des missionnaires,
23:28de permettre
23:28la suspension
23:29d'accès
23:30aux prestations
23:31sociales
23:32non-contributives
23:33ou aux aides sociales
23:34facultatives
23:35dans les CCAS,
23:37etc.,
23:38etc.,
23:39offerts par les collectivités
23:40territoriales
23:40pour les parents
23:41d'enfants délinquants.
23:42Ça,
23:42on n'ose pas aller au bout.
23:44Il y a un tabou
23:45qui s'est construit
23:45comme ça
23:46depuis des années
23:47par la gauche notamment
23:48et on n'ose pas
23:50soulever
23:51le cocotier
23:52et dire à un moment
23:53ça suffit.
23:54Les Français
23:54en ont assez
23:55de payer pour ça.
23:56On note au moins
23:57l'unanimité
23:58sur notre sondage.
23:59Donc 83%
24:00des Français
24:00juge que la justice
24:01des mineurs
24:02est inadaptée
24:02à la société
24:03d'aujourd'hui.
24:04On marque une pause,
24:05on va prendre la direction
24:05de Marseille.
24:06On sera avec Bruno Bartocetti,
24:07délégué national
24:08de l'Unité Zone Sud.
24:09On va revenir
24:09sur ce qui s'est passé
24:11à Marseille,
24:12ce militant,
24:12le frère de ce militant
24:13écologiste engagé
24:14contre le narco-banditisme
24:15qui a été abattu
24:16lâchement.
24:18Méthode digne
24:19de la mafia.
24:20On se retrouve
24:21dans quelques instants.
24:22A tout de suite.
24:2712h30 tout pile.
24:29Vous voyez ?
24:29Je suis là.
24:30Et vous êtes là ?
24:31Eh bien,
24:32on fait un petit tour
24:33de l'info ?
24:34Effectivement,
24:34et on démarre
24:35avec cette information.
24:36Un jeune homme
24:37a été tué
24:37en pleine rue
24:39dans le Finistère
24:40à Brest exactement,
24:41tué par balle.
24:42C'était ce vendredi soir
24:44dans le quartier populaire
24:45de Bellevue.
24:46La victime de 20 ans
24:47issue de la communauté
24:48maorèse
24:48n'était pas seule
24:49au moment des faits.
24:50Les circonstances
24:51ne sont pas encore connues
24:52et le commissaire
24:53central de Brest
24:54le rappelle,
24:55l'enquête criminelle
24:55ne fait que commencer.
24:57Donald Trump
24:57va poursuivre en justice
24:59la BBC
24:59pour un montant
25:00allant de 1 à 5 milliards
25:02de dollars
25:02et ce malgré les excuses
25:04du géant
25:04de l'audiovisuel public
25:06britannique
25:06pour la diffusion
25:07d'un montage trompeur
25:08d'un discours
25:09du président américain.
25:10Ce dernier prévoit
25:11également d'aborder
25:11le sujet
25:12avec le Premier ministre
25:13britannique
25:14Keir Starmer.
25:15Et puis,
25:15une forte explosion
25:16sur une zone industrielle
25:17en Argentine
25:18a fait au moins
25:1822 blessés
25:19hier à Ezeza
25:20au sud de la capitale
25:21Buenos Aires.
25:22La fumée a atteint
25:23environ 500 mètres
25:24de hauteur.
25:25Sur le site,
25:26on trouve des entreprises
25:27avec des produits chimiques
25:29ou encore pneumatiques.
25:31La cause du sinistre
25:32reste à déterminer.
25:33Merci Sandra.
25:34Merci beaucoup
25:35pour ce point complet.
25:36L'équipe du samedi,
25:37Karim Abreu,
25:38qui est à nos côtés,
25:39Amine Elbeil
25:39et Pascal Bito-Panelli.
25:42Merci d'être avec moi
25:43ce samedi matin.
25:44On va prendre la direction
25:45de Marseille
25:46dans quelques instants
25:47mais permettez-moi
25:49de saluer
25:49avant toute chose
25:50Bruno Bartocetti,
25:51délégué national
25:52d'unité zone sud.
25:53Bonjour Bruno Bartocetti.
25:55Merci, merci
25:55mille fois
25:56d'être avec nous
25:57dans ce Midi News.
25:59Je voudrais que l'on reparle
26:00de cette exécution
26:01à Marseille
26:02dont on vous a
26:03beaucoup parlé hier.
26:05On va revenir
26:05sur la mort du frère
26:07de ce militant écologiste
26:08engagé contre
26:08le narco-banditisme.
26:10Le procureur de Marseille
26:11n'exclut pas
26:12l'hypothèse
26:12d'un assassinat
26:13d'avertissement.
26:15Les mots sont importants.
26:16Retour sur les faits
26:17avec Vincent Farrandez,
26:18Stéphanie Rouquier.
26:19Il est aux alentours
26:23de 14h30
26:24jeudi à Marseille.
26:26Devant ce pôle de santé,
26:27Mehdi,
26:2820 ans,
26:28vient de se garer
26:29lorsqu'il est froidement
26:31abattu
26:31par deux hommes
26:32à moto.
26:33Le jeune homme
26:34est en fait
26:35le frère
26:35d'Amin Kessassi.
26:37Placé sous protection
26:38policière,
26:39il est engagé
26:40auprès des victimes
26:40du narco-banditisme.
26:43Selon le procureur
26:43de la République,
26:45il pourrait bien s'agir
26:46d'un assassinat
26:47d'avertissement.
26:47Certains spécialistes
26:49notent un mode opératoire
26:51bien spécifique
26:52au grand banditisme.
26:53Deux tueurs
26:54sur une moto,
26:56une arme
26:57de 9 mm,
26:58ils parviennent
26:59après avoir
27:00exécuté leur cible
27:01à disparaître,
27:02à échapper
27:03aux courses poursuites
27:05et à échapper
27:05à la police.
27:06Donc c'est un contrat
27:08pour le coup
27:09malheureusement
27:10bien rempli.
27:12Pour Frédéric Ploquin,
27:13la méthode a évolué,
27:14elle est tout simplement
27:15plus brutale.
27:16Jusqu'à présent,
27:17le tir d'intimidation
27:19en France,
27:21on faisait référence
27:21à ce qu'on appelle
27:22en Italie,
27:23à ce qu'on a appelé
27:24les jambisations.
27:25C'est-à-dire qu'en gros,
27:26pour avertir des individus,
27:29jusque-là,
27:29on leur tirait dans les pattes,
27:31mais ils restaient en vie.
27:32Donc c'est là aussi
27:33où il y a un cap franchi.
27:35Concernant la mort de Mehdi,
27:37le parquet a une certitude,
27:39le jeune homme
27:39au casier vierge
27:40était totalement extérieur
27:42au narcotrafic
27:43et à la criminalité organisée.
27:45Merci Bruno Bartocetti
27:47d'être avec nous ce midi.
27:49Je voyais qu'on avance un peu
27:50par rapport à ce qu'on a pu dire
27:51sur cette affaire hier,
27:52dramatique,
27:53mais quand on voit le procureur
27:54qui parle qu'on a franchi un cap,
27:57Gérald Darmanin s'est exprimé aussi,
28:00indiscutablement,
28:01il s'est passé quelque chose.
28:02Il y aura un avant
28:02et un après
28:03ce qui s'est passé à Marseille
28:05et c'est plutôt très inquiétant
28:07parce que ce qui se passe à Marseille
28:08peut égrener également
28:09un peu partout en France
28:10et aujourd'hui,
28:11on exécute,
28:12c'est une exécution.
28:15Oui, complètement
28:16et c'est vrai que
28:17le procureur ne s'exprime pas
28:19à la légère,
28:20c'est toujours rempli de réflexions
28:23et son analyse me paraît juste.
28:26Là aussi,
28:27on constate qu'on a franchi un cap.
28:30On peut intimider,
28:32on peut avertir,
28:34je ne dis pas que c'est normal,
28:35mais en tout cas,
28:36ça peut être dans ce sens,
28:37sauf que là,
28:38on touche une personne innocente,
28:39c'est-à-dire que gratuitement,
28:42on est intimide
28:43en tuant une personne innocente
28:45de sang-froid,
28:46tout est bien réfléchi,
28:47tout est bien cadré.
28:49On est monté sur une moto
28:51et cette dernière
28:52a été retrouvée brûlée
28:55et on tue.
28:57C'est vrai qu'on a franchi un cap,
28:59mais nous maintenant,
29:00ce cap-là,
29:01qui est franchi,
29:02encore un,
29:02parce que,
29:03bon,
29:03voilà,
29:04je veux dire,
29:04ce n'est pas d'aujourd'hui,
29:05malheureusement,
29:05qu'on voit le narco-trafic
29:08monté avec le sang
29:11qui coule à Marseille,
29:13il va falloir qu'on,
29:14vraiment,
29:14une bonne fois pour toutes,
29:15qu'on ait,
29:16nous,
29:17une longueur d'avance.
29:18C'est-à-dire que,
29:19même si on n'a pas réglé
29:20tous les problèmes en Italie,
29:21puisque Frédéric Ploquin
29:22prenait référence justement
29:23à ce qui se passait en Italie,
29:25on a affaibli,
29:26très sérieusement,
29:27les trafiquants,
29:29le banditisme en Italie,
29:30et nous,
29:30on est devancés.
29:31Donc la réponse,
29:32elle doit être bien sûr,
29:33on peut en parler,
29:34pénale,
29:35sécuritaire,
29:36il faut,
29:37il faut,
29:37il faut.
29:38La réponse,
29:38elle est politique.
29:39Si elle n'est pas prise
29:40de manière politique
29:42dans notre pays,
29:43on continue
29:44et on court à la catastrophe
29:45parce qu'on n'est pas loin
29:46de cette catastrophe.
29:48C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
29:49il y a de fortes inquiétudes
29:50à avoir
29:51parce qu'on peut aussi
29:52intimider finalement
29:53les magistrats,
29:54les policiers
29:55en leur tirant dessus,
29:56comme ça a été fait,
29:57malheureusement,
29:59sur le rond-point,
29:59Claude Darcy,
30:00à Marseille.
30:01Donc il est temps de réagir
30:02et de prendre des mesures.
30:03Vous savez,
30:04la législation avancée,
30:06je prends l'exemple
30:07du repenti,
30:08mais est-ce qu'il y a
30:10une véritable sécurité
30:11autour d'un repenti
30:12et de sa famille ?
30:13Est-ce que c'est suffisamment bordé ?
30:15Je ne le crois pas.
30:16Je crois qu'il faut vraiment
30:17aller plus loin
30:18pour avoir des moyens
30:19et tous les moyens
30:20doivent être utilisés
30:21pour faire baisser
30:22cette criminalité
30:23à Marseille comme ailleurs.
30:24Bruno Bartocetti,
30:25ce sera ma dernière question
30:26en faisant ma revue de presse
30:27ce matin en préparant
30:28cette émission.
30:29Je vais la une
30:29de nos confrères du Figaro.
30:31Les narcotrafiquants,
30:33le narcotrafic s'invite
30:35dans les élections municipales.
30:38Ça va être une véritable discussion
30:39et un enjeu majeur
30:41pour les élus locaux
30:42et on l'a évoqué cet été
30:44avec cette une
30:45du journal du dimanche
30:46qui consacrait
30:46cette une aux villes moyennes
30:48touchées par le narcotrafique
30:50et indiscutablement,
30:52il y a un avertissement
30:52qui est lancé
30:53par les narcotrafiquants
30:54qui gèrent carrément
30:56des quartiers,
30:57qui jouent un rôle social.
30:58il est urgent,
31:00urgent d'agir
31:01et de réagir,
31:03je dirais.
31:05Oui,
31:05d'agir et de réagir.
31:07Et effectivement,
31:07on rentre dans une campagne
31:09municipale
31:09et c'est vrai
31:11que ça va
31:11ça va faire couler
31:13beaucoup d'encre
31:13parce que
31:14nos élus
31:15aujourd'hui,
31:16pas besoin d'attendre
31:17les élections municipales,
31:18nos élus
31:19aujourd'hui
31:20ne nous disent pas tout.
31:21Voilà,
31:22ils ne nous disent pas tout.
31:23La pression,
31:23il y a d'un côté
31:24la corruption,
31:25il y a une corruption
31:26aussi passive
31:27mais il y a aussi
31:28cette pression
31:29qui s'exerce
31:29à l'endroit des élus
31:31de gré ou de force
31:32si tu veux mes voix
31:33et si tu veux avoir la paix
31:34pendant tes élections municipales
31:36et bien tu vas composer avec nous.
31:38Voilà le message
31:38comme il est envoyé
31:40finalement
31:40à beaucoup
31:41de représentants
31:43et au départ
31:45si l'élu
31:45n'est pas
31:46arrive avec
31:47en tout cas
31:48il se présente
31:49avec beaucoup
31:50de volonté
31:51et d'honnêteté
31:51il peut se retrouver
31:52dans une spirale
31:53qui va être difficile
31:54pour lui d'en sortir
31:55et ça c'est un gros danger
31:57pour notre démocratie
31:58pour notre république
31:59et pour tous les composants
32:00qui sont justement
32:01dans toutes ces municipalités
32:03moyennes villes
32:04grandes villes
32:05voilà
32:05tout le monde est concerné
32:06c'est un véritable
32:07FIO
32:08qui est prêt
32:08à se préparer
32:09dans notre pays.
32:10Merci Bruno
32:11Bartocetti
32:11c'est toujours un plaisir
32:12d'échanger avec vous
32:13ça nous permet toujours
32:14de prendre un peu de hauteur
32:15sur ces sujets
32:16je rappelle que vous êtes délégué
32:17National Unité
32:19Zone Sud
32:20Amine
32:20Moi Thierry
32:22j'entends effectivement
32:24la qualité de ce témoignage
32:25d'un policier de terrain
32:27monsieur Bruno Bartocetti
32:28et
32:30c'est quelqu'un
32:31qui parle toujours juste
32:32Bruno Bartocetti
32:32il parle toujours juste
32:33et il parle de la réalité
32:34c'est notre terrain
32:35il parle de la réalité
32:35il dit ce que les policiers
32:37voient au quotidien
32:38aujourd'hui
32:40très bien
32:41je peux écouter encore
32:42on a même
32:44atteint un stade
32:45où on devrait même
32:47aller encore plus loin
32:48vous savez moi
32:48j'ai beaucoup réfléchi
32:50du qualificatif
32:51employé par le parquet
32:52le parquet
32:53de Marseille
32:54parle
32:54d'un crime d'avertissement
32:57pour moi
32:58ce n'est pas un crime
32:59d'avertissement
32:59parce que
33:00le crime d'avertissement
33:01c'était le crime
33:02de 2020
33:03où je rappelle
33:03dans cette même famille
33:04le premier frère
33:06Brahim
33:06a été assassiné
33:07dans les mêmes conditions
33:09aujourd'hui
33:10ce n'est plus
33:10un crime d'avertissement
33:11le deuxième frère
33:12Damine
33:12qui devait être gardien
33:14de la paix
33:15qui d'ailleurs
33:16voulait être gardien de la paix
33:17voulait servir la France
33:18et la République
33:19protéger les français
33:19nous ne sommes plus
33:21dans un crime d'avertissement
33:22nous sommes dans un crime
33:23de soumission
33:23dans un crime de soumission
33:25aujourd'hui
33:26les narcotrafiquants
33:27sont en train
33:28de reprendre le pouvoir
33:31sont en train
33:32de prendre le contrôle
33:33pas seulement sécuritaire
33:34mais aussi le contrôle
33:35administratif
33:35et social
33:36du quartier
33:37et je le dis bien
33:38social
33:39à Nîmes
33:40à Cavaillon
33:40regardez ce qui se passe
33:42là-bas
33:42vous avez des narcotrafiquants
33:43qui chaque été
33:44proposent des activités
33:46ludiques pour les enfants
33:47acheter le silence
33:48coupable
33:49d'un certain nombre
33:50de voisins
33:50ça commence là
33:51la guerre
33:52contre le narcotrafic
33:53ce n'est pas uniquement
33:54renforcer les moyens
33:55sécuritaires
33:56parce que j'ai aussi
33:57tendance à dire
33:58les policiers
33:59ne peuvent pas tout
34:00les policiers
34:01aujourd'hui
34:01sont ce dernier fil rouge
34:02qui permet de
34:03maintenir un certain
34:05nombre de quartiers
34:06dans la République
34:07mais les policiers
34:08ne peuvent pas tout
34:08et j'ai moi
34:09ce sentiment
34:10que l'on veut faire
34:11peser aujourd'hui
34:12sur le dos
34:14de nos policiers
34:14toute la misère sociale
34:16que la République
34:17n'a pas été capable
34:18de traiter
34:18depuis tant d'années
34:19Pascal Bittopan
34:21il est sur la méthode
34:22utilisée
34:23qui est une violence
34:24extrême
34:25on voit bien
34:26c'est un règlement
34:28de compte
34:28Manu Militari
34:29de Zomamoto
34:31enfin c'est des méthodes
34:32que vous connaissez
34:33tout à fait
34:33tout à fait
34:34Thierry
34:34il faut être prudent
34:36sur l'enquête
34:37mais il n'y a pas de doute
34:37sur la signature
34:38et la méthodologie
34:39tout à fait
34:40en tout état de cause
34:41ce qu'on peut déjà dire
34:42c'est que
34:43les narcotrafiquants
34:45n'ont pas de limite
34:46ils n'ont pas de limite
34:46dans la violence
34:47ils n'ont pas de limite
34:49dans la puissance financière
34:51ils n'ont pas de limite
34:52non plus
34:53dans la puissance
34:53de contrôle
34:54qu'ils peuvent exercer
34:56dans les sphères
34:57de la société
34:58quels sont
34:59les trois vecteurs
35:00autour
35:01des narcotrafiquants
35:03c'est
35:04intimidation
35:05violence
35:06assassinat
35:07intimidation
35:08c'est le premier stade
35:09si ton frère
35:10tient encore
35:11cette couche d'escalier
35:12on ne le voit plus
35:12sauf que là
35:13c'est publicaire maintenant
35:14voilà
35:14violence
35:15quand ce n'est pas
35:16suivi des faits
35:17on va être violent
35:17on va blesser
35:20handicaper quelqu'un
35:21pour que sa réputation
35:23soit faite
35:23et qu'on gagne
35:25un petit peu
35:25en terreur
35:26et puis ça peut finir
35:27jusqu'à l'assassinat
35:28parce qu'on est
35:30face à des gens
35:31qui sont tout à fait
35:32impitoyables
35:33et qui ne règlent pas
35:34leurs problèmes
35:35devant le tribunal
35:36de commerce
35:36mais devant le canon
35:38d'un oeuf minimum
35:39si je puis me permettre
35:39Pascal
35:40c'est que là
35:40on n'a plus ces phases
35:42je pense que Bruno
35:43Bartoschetti
35:43nous écoute encore
35:44mais on n'a plus ces phases
35:45c'est que là
35:45c'est l'exécution
35:46il n'y a même plus
35:47il n'y a même plus
35:47d'avertissement
35:48ou alors effectivement
35:49c'est
35:50le premier avertissement
35:51c'était en 2020
35:51quand le frère aîné
35:52de ce militant écologiste
35:55a été exécuté
35:56dans des conditions
35:57horribles
35:57mais là
35:58il n'y a plus
35:58d'avertissement
35:59il n'y a plus rien
35:59il n'y en a plus
36:00on est impitoyable
36:01on punit
36:02on montre
36:03que nous sommes
36:04les patrons
36:05et que nous tenons
36:06le terrain
36:06et la seule solution
36:08quand j'entends
36:09ce collègue syndicaliste
36:11qui parle toujours
36:12très bien
36:12qui est très technique
36:13aujourd'hui
36:15à part évidemment
36:16les services spécialisés
36:17le fast etc
36:18qui font beaucoup de travail
36:19il faudrait pour qu'on puisse
36:21limiter
36:22tout cela
36:23notamment à Marseille
36:24qui est une zone
36:25assez difficile à tenir
36:26parce que
36:27c'est une zone
36:28avec beaucoup de cités
36:30qui sont stratégiques
36:32pour le deal
36:32avec des points hauts
36:33des labyrinthes
36:34des escaliers
36:35et un port immense
36:36qu'il est très difficile
36:37de contrôler
36:38dans sa totalité
36:39il faudrait
36:40sursaturer le terrain
36:42de force de sécurité
36:44ce qu'aujourd'hui
36:46au niveau du quantitatif
36:47des effectifs
36:48il n'est pas évident
36:49de faire
36:50allez
36:50on va changer de sujet
36:52on va prendre la direction
36:53de la Corse
36:53la Corse où
36:54CNews est très regardé en Corse
36:56sachez-le
36:57on a beaucoup de téléspectateurs
36:58en Corse
36:59et on va retrouver
36:59notre correspondante permanente
37:00Christina Alouzzi
37:01bonjour Christina
37:02je voulais absolument
37:03vous avoir
37:03dans ce
37:04mini-news
37:05il se passe quelque chose
37:06aujourd'hui en Corse
37:07importante
37:07une chose importante
37:09puisqu'il y a deux manifestations
37:10anti-mafia
37:12qui sont organisées
37:12dans une ville
37:13que vous connaissez bien
37:14Bastia
37:14et puis l'autre ville
37:15Ajaccio
37:16et le moins que l'on puisse dire
37:17ma chère Christina
37:18et vous allez nous le confirmer
37:19c'est que les Corses
37:20en ont
37:20rat le bol
37:22alors vous disiez
37:24très justement
37:24c'est deux manifestations
37:26aujourd'hui
37:26une à Bastia
37:27une à Jaxio
37:27et ce qui est important
37:28c'est que ce n'est pas la première
37:29puisque au mois de mars
37:31rappelez-vous
37:31il y avait déjà eu
37:32un rassemblement
37:33qui avait réuni
37:342500 personnes
37:36là
37:37la lutte anti-mafia
37:38s'est organisée
37:40j'ai envie de dire
37:41puisque
37:41les deux collectifs
37:43anti-mafia
37:43ont créé une coordination
37:45où
37:45une association
37:46environnementale
37:47mais aussi
37:48une association agricole
37:49s'y sont greffées
37:51preuve finalement
37:51que la mafia
37:53touche de nombreux
37:54domaines sur l'île
37:55alors
37:55derrière ce mot
37:56mafia
37:57les militants
37:58dénoncent un système
37:59parallèle
38:00fait de pression
38:01de raquettes
38:02et capable
38:02disent-ils
38:03de se substituer
38:04au pouvoir public
38:05certains
38:06comme Jean Toussaint
38:07Plassanzotti
38:08dont le neveu
38:08a été assassiné
38:10en 2019
38:11insistent justement
38:12sur la nécessité
38:13d'informer
38:13les plus jeunes
38:14d'ailleurs il y a des cours
38:15qui devraient être dispensés
38:16très prochainement
38:17dans les collèges
38:18et les lycées
38:19et justement
38:19ces mobilisations
38:21ont aussi
38:21cette vocation
38:23alors ensuite
38:24difficile de vous dire
38:25aujourd'hui
38:25quelle sera
38:26la mobilisation
38:27dans les deux villes
38:28parce que
38:28malgré un soutien
38:30de principe
38:31beaucoup de corps
38:32s'hésitent encore
38:33à descendre dans la rue
38:34les habitants
38:35évoquent
38:35un certain fatalisme
38:37d'autres
38:37doutent finalement
38:39de ce que ça
38:40pourrait donner
38:41et puis certains
38:42redoutent
38:43de se montrer
38:44en public
38:45donc c'est vrai
38:45que c'est un petit peu
38:46compliqué pour le moment
38:47de vous dire
38:48je pourrais vous en dire
38:48plus dans quelques heures
38:50mais pour le moment
38:51on ne sait pas
38:52si ça sera suivi
38:53et comment
38:54je vous propose
39:00de vous retrouver
39:01dans l'après-midi
39:02notamment dans
39:02Punchline peut-être
39:03à quelle heure
39:04sont les deux manifestations
39:05Christina ?
39:06ça débute à 14h
39:09en même temps
39:10on se retrouve
39:11dans Punchline
39:12si vous voulez bien
39:13on fera un point complet
39:13vous nous raconterez
39:14s'il y a eu
39:14mobilisation ou pas
39:16merci beaucoup
39:16et bravo pour votre travail
39:17en Corse
39:17Christina Luzzi
39:18de quoi va-t-on parler ?
39:21peut-être
39:22on va parler
39:23d'Alain Souchon
39:23dans quelques instants
39:24mais Karima
39:24peut-être une réaction ?
39:25non mais j'allais dire
39:27là-dessus
39:27on voit qu'il y a
39:28non seulement
39:29un ras-le-bol
39:30mais on voit aussi
39:31du côté de la Corse
39:32qu'on refuse
39:33le fatalisme
39:33il y a encore cette idée
39:35on a encore cette énergie
39:37cette volonté
39:37de dire non
39:38non on est capable
39:39de le dire
39:39et pas du tout
39:41aller vers cette banalisation
39:43et je pense que c'est important
39:44de le souligner aussi
39:45vous savez
39:45quand les parents
39:47désertent
39:48quand l'éducation
39:49déserte aussi
39:50quand l'État
39:52n'est plus là
39:52qui prend la place
39:54vous voyez
39:55il y a des réseaux
39:56effectivement criminalisés
39:57il y a le narcotrafic
39:58et il n'y a même plus
39:59de code entre eux
40:01à une époque
40:01on pouvait dire
40:02bon ils vont s'organiser
40:04entre eux
40:04non maintenant
40:04on peut même faire
40:05des victimes innocentes
40:07qui n'ont rien à voir
40:08avec le trafic de drogue
40:10et ça devient sans limite
40:11donc il y a au moins
40:13je trouve
40:13cette espèce de ressort
40:14de dire
40:15c'est le ras-le-bol
40:16il faut faire quelque chose
40:17et on suivra ça
40:18avec Christina
40:18pour voir s'il y a
40:19une mobilisation importante
40:20à Ajaccio
40:21et à Bastia
40:21pour terminer
40:22est-ce que
40:23le monde des artistes
40:26doit prendre position
40:29moi j'ai mon avis
40:31sur le sujet
40:31parce que je pense
40:34que quand on proposition
40:35parfois
40:35on peut choquer
40:36une partie
40:37quand on est chanteur
40:38par exemple
40:38une partie peut-être
40:39de son public
40:39on ne sait pas
40:40et je le suppose
40:42on ne sait pas
40:43pour qui vote
40:44telle ou telle personne
40:45qui aime vos chansons
40:46et pourquoi je vous dis ça
40:47parce qu'on va parler
40:47d'un sous-chon
40:48qui s'est exprimé
40:49au micro de notre confrère
40:50Marc-Olivier Fogé
40:51il s'est exprimé
40:52notamment sur le RN
40:53et ça nous dit
40:54beaucoup de choses
40:55du monde de la culture
40:56chez nous
40:57en France
40:58aujourd'hui
40:58écoutez ce que dit
40:59Alain Souchon
41:00je pensais qu'on allait
41:04écouter Alain Souchon
41:05et je vais vous lire
41:06sa déclaration
41:08je n'y crois pas du tout
41:09on ne sera jamais dirigé
41:10par le RN
41:11par contre il monte
41:12il fait peur
41:12tout le monde en parle
41:13ça fait des frissons
41:15si jamais il y avait
41:15un président venant
41:16du Rassemblement National
41:17il y aurait une révolution
41:19je crois qu'on devrait avoir
41:20la suite peut-être
41:21oui voilà c'est ça
41:22la suite
41:22je ne crois pas
41:23que les français
41:23soient assez cons
41:25pardonnez-moi
41:26pour l'expression
41:26pour élire quelqu'un
41:27du Front National
41:28pour diriger
41:29si jamais ça arrivait
41:30on ira en Suisse
41:32voilà
41:33parfois je pense
41:34qu'il vaut mieux
41:34tourner trois fois
41:35sa langue dans sa bouche
41:35parce que peut-être
41:36et c'est ce que je disais
41:37en introduction
41:37peut-être qu'il y a
41:38des fans d'Alain Souchon
41:40qui votent
41:41Rassemblement National
41:42vous avez mentionné
41:43en fait vous avez posé
41:44la question
41:44est-ce que lorsqu'on est
41:46un artiste
41:47on peut prendre position
41:48la réponse c'est oui
41:49mais est-ce qu'on peut
41:50insulter finalement
41:52des millions
41:53de français
41:54qui en l'occurrence
41:55font probablement
41:55partie aussi
41:56d'une partie
41:56de son public
41:57pour moi
41:58la réponse est non
41:59on ne commence pas
41:59à insulter les français
42:00les traiter de cons
42:01M. Souchon
42:02et puis pourtant
42:03je veux dire
42:04on peut adorer ses chansons
42:05vous voyez l'artiste
42:06on peut l'aimer
42:07comme artiste
42:08mais franchement
42:09moi c'est
42:09de prendre position
42:12comme artiste
42:12moi ça
42:12ça ne me dérange pas
42:13au contraire
42:13on peut prendre position
42:14mais là
42:15ce n'est pas
42:15prendre position
42:16et dire
42:16ben voici
42:17j'espère que non
42:18parce que je n'aime pas
42:19telle partie
42:20je n'aime pas les idées
42:22ça c'est une chose
42:23mais d'attaquer finalement
42:25je trouve que c'est
42:26non seulement
42:26une insulte
42:27mais oui
42:28il y a quelque chose
42:28d'une atteinte
42:29finalement
42:29à la démocratie
42:30vous savez
42:32je vous ai référencié
42:33parce qu'on en a parlé
42:34hier
42:34et je voulais qu'on en reparle
42:35ensemble aujourd'hui
42:36mais au patron
42:37du festival d'Avignon
42:40cet été
42:41et aussi
42:42il avait pris position
42:43c'est le mépris
42:45des gens
42:46c'est ça
42:46qui est insportable
42:48et Israël
42:49et moi je n'ai pas envie
42:50que le patron
42:51du festival d'Avignon
42:52me donne son avis
42:53j'ai envie qu'il me parle
42:54du spectacle
42:54etc etc
42:55qu'il ait sa propre opinion
42:57j'ai pas de soucis
42:57qu'Alain Souchon
42:58ait sa propre opinion
42:59j'ai pas de soucis
43:00il parle en son nom
43:01quand vous êtes responsable
43:03d'un festival
43:04ou quelque chose
43:04c'est peut-être autre chose
43:05ça implique
43:05bon il parle en son nom
43:07moi ce qui me dérange
43:08c'est le mépris
43:10des français
43:10à un moment donné
43:11les gens en ont vraiment marre
43:13ils se disent
43:14pourquoi on mérite ce mépris
43:15pourquoi on mérite ce mépris
43:18c'est ça qui est insupportable
43:19Amine
43:20vous savez
43:21quand le général de Gaulle
43:22avait dit que les français
43:23étaient des veaux
43:23il n'était pas tout autant
43:24méprisant
43:26que M. Souchon
43:26moi je pense
43:27qu'il faut aller peut-être
43:29plus loin dans l'analyse
43:30il y a peut-être
43:31je ne partage absolument pas
43:32la forme
43:32et le format
43:34et la façon
43:34avec laquelle M. Souchon
43:35s'est adressé
43:36en particulier sur
43:37cette radio
43:39concurrente
43:40mais
43:41sur le fond
43:42il y a une part
43:43de réel
43:44que nous ne voulons pas voir
43:45et que le Rassemblement National
43:46ne veut pas voir non plus
43:47parce que
43:48je sais que ça dérange
43:50je sais que ça dérange
43:51souvent d'ailleurs
43:52de remettre en cause
43:54la stratégie du Rassemblement National
43:56à un moment
43:56où ils sont
43:57a priori annoncés
43:58très fort dans les sondages
43:59mais il y a une part de réel
44:00que nous ne voulons pas voir
44:01aujourd'hui
44:02le Front Républicain
44:04en France
44:04marche
44:05vous avez certains élus
44:07de gauche
44:07qui sont devenus
44:08d'ailleurs rentiers
44:08du Front Républicain
44:12qui en réalité
44:13n'existe pas
44:14parce que
44:15ces accommodements raisonnables
44:16ont donné lieu
44:17à des alliances
44:17contre nature
44:18et on voit
44:18l'état du Parlement français
44:20mais le Front Républicain
44:21ça marche
44:22et le Rassemblement National
44:24n'a tiré d'ailleurs
44:24aucune conclusion
44:25des résultats
44:27des urnes
44:28de 2024
44:29parce que
44:31c'est aussi
44:32à ces Français-là
44:33qui ont encore peur
44:34du nom de Madame Le Pen
44:36que Madame Le Pen
44:37doit donner des garanties
44:38et je crois
44:40très sincèrement
44:41que
44:41demain
44:42si vous avez
44:43un second tour
44:43Mélenchon-Le Pen
44:44il y a de fortes chances
44:45que M. Mélenchon
44:46gagne la présidentielle
44:47je ne partage pas
44:48l'avis de ceux
44:49qui disent que
44:49le Rassemblement National
44:50peut gagner
44:50pas en l'état
44:51le Front Républicain
44:52a marché en 2024
44:53et face à cela
44:55personne
44:56n'a apporté
44:56des garanties
44:57de normalisation
44:58et la normalisation
44:59du RN
45:00n'est toujours pas absolue
45:01une bonne partie
45:02des Français
45:02ont encore peur
45:03des déclarations historiques
45:04Le Pen
45:05et ont encore peur
45:06du nom Le Pen
45:06ce ne serait peut-être
45:07peut-être pas la même chose
45:08avec Bardem
45:09moi c'est quand
45:10on s'en prend au français
45:11c'est-à-dire
45:11attaquer sur les idées
45:12attaquer sur le RN
45:13le général de Gaulle
45:17avait dit
45:17que les Français
45:18avaient été dévots
45:20et je ne suis pas certain
45:21que le général de Gaulle
45:22était méprisant
45:22Clap de fin
45:23Clap de fin
45:24pour ce Midi News
45:25week-end
45:25merci de m'avoir accompagné
45:27durant cette heure
45:28je voudrais remercier
45:28également l'équipe
45:29qui m'a entouré
45:30Sébastien Bendotti
45:31Patrick Hurbon
45:32fidèle
45:32Samuel Vasselin fidèle
45:34Marie Roca
45:34Sandra Tchumbo
45:35pour l'information
45:36Stella Naville
45:37pour la promotion
45:38merci aux équipes
45:39bien sûr
45:40en régie
45:40tout de suite
45:40c'est Michel Onfray
45:41et Laurence Ferrari
45:42ne ratez pas
45:44notre grand reportage
45:44cet après-midi
45:45violence anti-flics
45:46le règne de l'impunité
45:47c'est à 16h15
45:49sur notre antenne
45:50et moi j'aurais le plaisir
45:51de vous retrouver
45:51trois quarts d'heure après
45:52c'est-à-dire à 17h
45:53si les comptes sont bons
45:54et le compte est bon
45:55à 17h
45:55je serai là pour Punchline
45:56avec nos invités
45:57bye bye
45:58et à tout à l'heure
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