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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:01Il est 19h55 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:05Henri Guénaud, bonsoir, vous en avez rêvé ?
00:07Bonsoir.
00:08Être seul en scène, sur le plateau de l'heure des pros.
00:12Pas d'interlocuteur.
00:14Je rêve toujours.
00:14Vous êtes seul.
00:15Seul en scène.
00:15Et vous avez la possibilité effectivement de pouvoir échanger en longueur.
00:20Alors ça ne va pas durer très longtemps, quelques minutes.
00:22Hélas.
00:22Hélas pour vous.
00:24Mais on va pouvoir échanger et il n'y a jamais de hasard, il n'y a que des rendez-vous.
00:28Il s'avère que je voulais absolument vous avoir ce soir parce que l'information de demain, elle est essentielle.
00:34C'est la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron.
00:39Il s'avère que vous avez été l'un des premiers au début de la guerre, quelques mois après le début de la guerre, à publier une tribune.
00:46C'est « On marche vers la guerre comme des somnambules ».
00:49C'était une tribune dans les colonnes du Figaro.
00:51Trois ans plus tard, rien n'a changé.
00:55Et Emmanuel Macron va recevoir le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Paris pour réaffirmer l'engagement de la France aux côtés de l'Ukraine
01:03et entretenir la dynamique de travail engagée sur la question des garanties de sécurité pour Kiev selon l'Elysée.
01:10C'est la neuvième visite de Volodymyr Zelensky en France depuis le début de la guerre menée par la Russie.
01:16Et la question qu'on se pose ce soir et qu'on se pose depuis un certain temps, et je me tourne vers vous, Henri Guénaud, à quoi joue Emmanuel Macron ?
01:25D'abord, je crois que pour Emmanuel Macron, comme pour un certain nombre de responsables européens, on n'est plus dans le somnambulisme.
01:32C'est-à-dire que là, on avance, on marche les yeux ouverts.
01:35Je crois qu'il joue à une chose très simple.
01:40D'abord, le président de la République veut toujours être au centre de tout.
01:44Il veut être le centre de tout.
01:46Donc il n'y a pas mieux pour être le centre de tout que de suroccuper l'espace naturel du président de la République,
01:52c'est-à-dire à la fois la politique internationale et le chef des armées.
01:57Mais en fait, j'ai le sentiment, ça n'est qu'une hypothèse, mais qu'il rêve d'être le chef de guerre.
02:05Parce que le chef de guerre, il obtient l'unité autour de lui.
02:09Il obtient l'unité autour de lui.
02:10C'est lourd ce que vous dites, Henri Guénaud.
02:12Il rêve d'être le chef de guerre.
02:14Ça veut dire quoi ? Il veut mener le peuple français au conflit avec la Russie ?
02:18Moi, c'est le sentiment qu'il me donne.
02:19Alors, je ne sais pas s'il a une claire conscience du fait qu'on va aller vraiment vers le conflit.
02:23Mais en tout cas, tout ce qui conduit à lui conférer cette dignité de chef de guerre, à mon avis, lui va très très bien.
02:33Alors, il n'est peut-être pas le seul en Europe.
02:34C'est-à-dire que, moi, je pense que beaucoup de dirigeants européens qui sont en délicatesse avec leur peuple,
02:40avec leur opinion publique, qui ont des problèmes de légitimité, dont le pouvoir est fragile,
02:45cherchent, mais c'est une histoire vieille comme l'humanité,
02:47cherchent à redorer leur blason, à retrouver une légitimité dans le rôle qu'ils jouent dans cette ambiance guerrière
02:54qu'on ne cesse de nourrir, qu'on ne cesse de cultiver.
03:02Et ça, c'est toujours extrêmement dangereux.
03:03L'Union européenne qui a adopté le 23 octobre 2025 de nouvelles mesures restrictives à l'égard de la Russie
03:09en réaction aux attentes à l'intégrité et la souveraineté de l'Ukraine
03:13dans le cadre du 19e paquet de sanctions depuis le 24 février 2022.
03:20Qu'est-ce que ça veut dire ?
03:21Vous vous souvenez du premier train de sanctions ?
03:24Ben non, c'est bien pour ça que vous êtes sur ce peuple.
03:25Si, il y a des déclarations de notre ministre de l'Économie à l'époque.
03:27Ah oui, on va mettre l'économie russe à terre.
03:29Voilà, nous allons détruire l'économie russe.
03:31Voilà, on en est au 19e train de sanctions.
03:34C'est un train de sanctions qui nous a sanctionné au moins autant que la Russie.
03:39en fait, qui a sanctionné l'Europe autant que la Russie.
03:42Le problème de cette affaire, au-delà de la question de la paix et de la guerre,
03:47c'est quand même de savoir quelle est la facture pour l'Europe.
03:50Facture à la fois matérielle, financière, économique, sociale,
03:53mais aussi facture à la fois morale et géopolitique.
04:02Parce que l'Europe, quand on voit ce que les États-Unis sont en train de faire,
04:07malgré les allers-retours de Donald Trump,
04:09c'est-à-dire de s'éloigner quand même de ce conflit
04:13et de nous en faire porter, nous, Européens, tout le poids,
04:16on voit bien que l'Europe est le dindon de la farce.
04:18Cette mauvaise farce, c'est une farce tragique,
04:20mais on est en train de se mettre à dos,
04:23l'Occident en tout entier, et en particulier l'Europe,
04:25de se mettre à dos la moitié du monde.
04:29Voilà, je ne suis pas convaincu que ça soit la meilleure chose qui pouvait nous arriver.
04:32Henri Guénaud, vous avez été l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
04:36Imaginez-vous à l'Élysée, au plus près d'Emmanuel Macron,
04:40conseiller du président de la République.
04:43Vous lui diriez quoi ce soir ?
04:45Alors moi, je n'ai aucune...
04:46Non, non, mais je vais vous expliquer pourquoi.
04:48C'est-à-dire que pour être conseiller avec un temps de proximité,
04:53il est absolument nécessaire d'avoir une affinité,
04:57une compréhension de ce qu'est l'autre, de partager quelque chose.
05:00Or, moi, la façon dont Emmanuel Macron gouverne,
05:03dont il prend ses décisions, sa manière de se regarder lui-même
05:07et de se considérer dans sa fonction,
05:09est quelque chose que je ne peux pas partager.
05:1220 heures passées de 1 minute.
05:14Votre miracle et votre rêve n'aura duré que 5 petites minutes.
05:19Henri Guénaud, l'heure des pros.
05:21Juste une dernière chose sur l'Ukraine.
05:23Si vous voulez, la question au bout du compte,
05:24c'est se préparer à la guerre, c'est toujours nécessaire, au cas où.
05:29Mais la question qui se pose,
05:32est-ce que nous voulons vraiment faire la guerre à la Russie ?
05:35Henri Guénaud est avec nous, vous l'avez compris,
05:37et c'est toujours un plaisir de vous avoir sur le plateau de l'heure des pros.
05:39Véronique Jacques, qui est Sébastien Ligné, Jean-Sébastien Ferjoux.
05:42Bonsoir à tous les trois.
05:44Bonsoir à commencer, et je rêvais de commencer cette émission,
05:48non pas par un échange qui est pour le coup passionnant,
05:50je voulais le faire à la fin avec Henri Guénaud sur l'Ukraine,
05:53mais je voulais commencer en musique.
05:55Ne le mettez pas, je voulais mettre la musique du Titanic.
05:58Du Titanic, pourquoi pas ?
06:00Allez, mettons la musique du Titanic, de toute façon on y est.
06:02Et j'allais vous dire, mais pourquoi cette musique du Titanic ?
06:06Parce qu'on va parler naufrage.
06:08On va parler naufrage et vous allez me prendre dans les bras,
06:11Sébastien Ligné.
06:12Venez, j'ai peur.
06:13C'est moi-même.
06:14J'ai peur.
06:15Ne tentez pas.
06:16J'ai peur.
06:17Je revois, je veux bien.
06:19Vous serez vraiment mon DiCaprio.
06:21Et je serai sur quelle planche ?
06:22Mais lequel des deux ?
06:23Sur la planche, c'est lequel des deux ?
06:25Moi je n'ai pas envie, il va me sauver quand même.
06:27Ça va.
06:28Surtout que vous résistez très bien à l'eau froide.
06:29Vous pouvez survivre je pense plus que DiCaprio.
06:31Parce que, c'est-à-dire, j'ai de la matière pour me...
06:34C'est ça que vous voulez dire ?
06:35C'est un homme qui aimait beaucoup les questions aquatiques.
06:38Alors, pourquoi on a mis cette musique plus sérieusement du Titanic ?
06:43C'est parce qu'on a un ancien Premier ministre, ancien ministre d'Emmanuel Macron, qui dit
06:48Emmanuel Macron, son second quinquennat, c'est un naufrage.
06:52Alors, il y a deux grilles.
06:55Soit on dit, il est pragmatique.
06:56Qui pourrait dire aujourd'hui que le Titanic n'est pas en train de couler ?
07:01Et puis, il y a aussi un autre grille, c'est de dire, l'homme qui parle a une certaine rancœur.
07:07Parce qu'aurait-il tenu ses propos encore en poste à l'outre-mer ?
07:12On a tous la réponse.
07:13Emmanuel Valls.
07:14Je suis un républicain, patriote, j'aime mon pays, je suis tellement préoccupé pour l'avenir.
07:19Enfin, écoutez, la situation économique, les finances publiques et sociales sont dans un État épouvantable.
07:24Je pense que nous allons avoir un problème pour notre démocratie, pas seulement en France.
07:27Donc, il faut participer au débat, s'investir intellectuellement,
07:32essayer de rapprocher des gens en termes de méthode pour former des coalitions.
07:35On aura l'occasion d'en parler, mais ça nécessite un travail titanesse.
07:39Mais quand on aime son pays, on s'engage.
07:40Et comment vous voyez la fin de ce quinquennat ? Emmanuel Macron pourra aller jusqu'au bout de son mandat ?
07:45Il faut le souhaiter pour nos institutions, bien évidemment.
07:49Mais ce deuxième quinquennat est difficile.
07:52C'est le moins qu'on puisse dire.
07:53C'est même un naufrage.
07:55Un naufrage !
07:56Alors, est-ce que c'est quoi ?
07:58C'est M. Rancœur ou c'est M. Pragmatique, réaliste, Véronique Jacquier ?
08:03C'est déjà M. Rancœur, parce qu'on se sent quand même une colère sourde.
08:07Il a passé moins d'un an au gouvernement.
08:10Et il n'est pas content de ne pas avoir été gardé dans un nouveau gouvernement.
08:15Évidemment, sans doute aurait-il voulu continuer sur la Nouvelle-Calédonie.
08:18Maintenant, il est quand même gonflé parce qu'il dit en filigrane que s'il n'a pas été gardé, c'est parce qu'il avait des bons résultats.
08:28Non, sur la Nouvelle-Calédonie, il n'a pas des bons résultats.
08:30D'accord, mais c'est deux sujets différents.
08:31Il n'a pas des bons résultats.
08:32Et secondo...
08:33Est-ce que c'est un naufrage ?
08:34Si je vous demande, le quinquennat de Macron, c'est un naufrage, Véronique Jacquier, oui ou non ?
08:38Oui.
08:39Bon, ben alors...
08:40Non, mais...
08:40Non, mais c'est plus compliqué que ça.
08:42Comment cela dit ? Attention, je pense qu'en tant qu'ancien Premier ministre, en tant que politique, entre guillemets, d'un certain niveau, il aurait dû garder sa réserve.
08:54C'est-à-dire que moi, je n'attends pas de lui qu'il fasse comme Édouard Philippe et comme Gabriel Attal, qu'il tire sur une ambulance.
08:59Voilà.
09:00La question que je pose et qu'on doit tous se poser, c'est est-ce que le quinquennat d'Emmanuel Macron est un naufrage, oui ou non ?
09:07Jean-Sébastien Ferjoux.
09:08Je crois que les Français ont tranché.
09:10Évidemment, mais ça me paraît tellement évident.
09:13Du président de la République, c'est un échec, à minima.
09:16Mais après, de la part d'un homme politique comme M. Valls, peut-être serait-il plus judicieux de se projeter dans l'avenir, peut-être d'ouvrir des perspectives,
09:23parce que je crois que le constat, tout le monde l'a fait, on n'a pas spécialement besoin que des responsables nous rappellent que ça va être.
09:27Mais vous plaisantez, et toute la Macronie vous dise, mais ça se passe bien.
09:29Regardez, écoutez, pourquoi je vous ai proposé ce moment-là.
09:31Oui, mais il y a encore des gens qui y croient.
09:33Très peu.
09:34Mais pourquoi je vous propose la déclaration en ouverture de l'heure des pros, celle de Manuel Valls ?
09:39Parce qu'il y a deux jours, un certain Emmanuel Macron, il est face aux entrepreneurs.
09:43Et écoutez, on a l'impression qu'Emmanuel Macron vit sur une autre planète, un monde parallèle.
09:48Merci Sébastien Ligné.
09:50Emmanuel Macron qui dit, ne cédez pas aux passions tristes, on va y arriver.
09:54Ne cédez pas aux passions tristes, ne cédez pas à l'amorosité, ne cédez pas à quelques fatalités.
10:01On a tout dans nos mains. Tout.
10:03On est un pays fort, on est un pays qui a des talents, qui a des territoires variés, qui produit dans tous les domaines du jeu.
10:10Il faut juste qu'on continue de s'organiser comme on le doit.
10:14Et qui regarde le cap, les résultats.
10:17Et on peut le faire, parce qu'on l'a fait.
10:19Qui regarde le cap, les résultats ?
10:21Entre juillet et septembre, 14 371 défaillances d'entreprises enregistrées, 6 800 rien que pour le mois de septembre.
10:31Il faut revenir à 2009, période de forte récession après la crise économique mondiale, pour vivre une telle situation.
10:39Dans quel monde vit le président de la République ?
10:42Et il y a un point dont on parle très peu, mais qui est très inquiétant, qui est le marché de l'emploi pour les jeunes diplômés, comme tous ceux qui ont un premier emploi.
10:51Parce que là, et encore plus avec la crise politique actuelle, l'incertitude et les questions budgétaires, les jeunes ne trouvent plus de travail.
11:00Alors, Sébastien Ligné.
11:01En effet, le message est bon.
11:03C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, c'est un naufrage sécuritaire, c'est un naufrage économique, c'est un naufrage budgétaire, c'est un naufrage migratoire, c'est un naufrage sanitaire, c'est un naufrage judiciaire, c'est un naufrage géopolitique, c'est un naufrage diplomatique, c'est un naufrage tout court.
11:17Là, le messager, parce que le messager, pardon, Emmanuel Valls, parce que le naufrage français, il n'a pas commencé à Emmanuel Macron.
11:25Emmanuel Valls, il a quand même eu quelques petites responsabilités dans le règne précédent, il a été Premier ministre, il a été matelot sur le Titanic France qui aujourd'hui est en train de couler.
11:35Donc, c'est la pire personne pour aujourd'hui nous expliquer que c'est un naufrage, il a participé.
11:40Et il était où, Emmanuel Valls, quand il y a moins de huit mois ? Il a accepté de rentrer dans ce gouvernement, il était ravi quand il est rentré au gouvernement, il n'y avait pas de naufrage là, cette fois.
11:48Mais ce n'est pas forcément celui, en matière de régalien notamment, il y a certainement beaucoup de choses qu'on peut reprocher à M. Valls.
11:55Ce n'est pas forcément le plus dans le déni face à la situation...
12:01L'immigration, elle a pas laissé sur François Hollande.
12:03Alors, c'est très certainement de ma faute et je vais me tourner vers vous, Henri Guéno, parce que j'ai peut-être mal posé la question.
12:09Vous avez un ancien ministre qui explique que le quinquennat est un naufrage.
12:13C'est épousé par 80-10% des Français, le naufrage de la Macronie lors de ce second quinquennat.
12:20Et vous avez dans le même temps un président de la République qui va voir des entreprises françaises en leur disant
12:25« Le cap, on l'a, on va y arriver », alors que c'est une catastrophe actuellement.
12:31Donc, ce qui me sidère, c'est ce décalage-là, cette déconnexion complète.
12:36Et je me retourne vers l'ancien conseiller.
12:38Est-ce que, en fait, quand on est à l'Élysée, on vit sur une autre planète ?
12:42On est incapable de prendre le pouls des Français ?
12:45Arrêtez de me parler de Valls, si Valls c'est bien ou si c'est pas bien ce qu'il a dit.
12:48Ce qui m'intéresse, c'est ce décalage-là.
12:50Vous voyez ce que je veux dire ?
12:52M. Guéno, je vous présente à tous et aux Français mes excuses, car j'ai mal posé la question.
12:57Alors, est-ce qu'on est déconnecté quand on est à l'Élysée ?
12:59Alors, un mot sur ce qu'il vient quand même de dire.
13:02D'abord, c'est pas le deuxième quinquennat qui est un naufrage.
13:05C'est la totalité de son mandat depuis 2017.
13:08Après, c'est vrai que la situation dans laquelle on se trouve a des racines bien plus profondes et bien plus anciennes.
13:13Et que tout le monde a contribué à cette dérive, à ce qui est aujourd'hui un déclin manifeste.
13:22Même un effondrement dans bien des cas.
13:24Mais il faut dire les choses, c'est quand même beaucoup accéléré.
13:27Mais un président de la République, plutôt bien élu en 2017, il a les moyens, et c'est ce qu'on attend de lui, de redresser la barre.
13:36C'est pas ce qu'il a fait.
13:38Depuis le début, il est en monde parallèle, si on veut, en tout cas dans son monde.
13:44Et ça, ça n'a rien à voir, à mon sens, avec l'isolement naturel de la politique.
13:49Et alors, c'est quoi ? C'est la psychologie ?
13:51Oui, alors moi, je ne vais pas faire une analyse psychologique de Emmanuel Macron ce soir.
13:55Alors, c'est quoi ? C'est dû à quoi ?
13:56En tout cas, ça n'a rien à voir avec le soi-disant isolement de l'Elysée.
14:00C'est-à-dire qu'effectivement, vous n'êtes pas dans la vie ordinaire, mais si vous êtes un vrai président,
14:08c'est-à-dire quelqu'un qui a les qualités pour diriger ce pays avec les pouvoirs que sont les pouvoirs d'un président de la Ve République,
14:14vous sentez les pulsations du pays, à l'Elysée.
14:18Vous les sentez, vous les sentez physiquement.
14:21Vous les sentez parce que tout remonte vers vous.
14:23Et c'est d'ailleurs le cas pour tous les chefs d'État et de gouvernement du monde.
14:28Quand vous êtes au Disney Street, vous sentez les pulsations de la société anglaise.
14:32Quand vous êtes à la Maison-Blanche, vous les sentez à condition de chercher à les sentir,
14:35à condition d'avoir une sensibilité suffisante, un intérêt suffisant pour les autres.
14:41Et pour ce qu'ils pensent, pourquoi vous les sentez ?
14:43Parce que tout remonte, tout remonte vers vous.
14:45Donc là, il y a un problème, pardonnez-moi.
14:47C'est son entourage qui fait n'importe quoi.
14:48C'est lui-même.
14:49C'est l'entourage qui est responsable de son entourage.
14:51Oui, donc il est responsable, bien évidemment.
14:54Mais si vous avez autour de vous une cour qui vous dit
14:56« Ah, mais M. le Président, tout va bien, c'est extraordinaire. »
14:58C'est en fait grâce à vous les 3 400 milliards de dettes.
15:01Mais ce n'est pas de votre faute.
15:02De toute façon, c'est de la faute de l'international réactionnaire.
15:05Tenez, j'ai trouvé cette formule, M. le Président.
15:07C'est génial l'international réactionnaire.
15:09Allez, dites-le à tout le monde.
15:10Non mais un vrai président ne s'entoure pas d'une cour.
15:12Un vrai président ne s'entoure pas d'une cour.
15:14Il s'entoure de spécialistes.
15:15Il s'entoure de gens qui sont capables de le contredire.
15:17Il s'entoure de gens qui sont intelligents.
15:19Et si ça n'est pas le cas, ça n'est pas un bon président.
15:22Il n'a rien à faire à cette place-là.
15:24Mon sentiment, c'est qu'en fait, il n'avait rien à y faire.
15:27La formule du week-end, c'est quoi ?
15:29Le mépris de classe.
15:30Et ce mépris de classe, c'est le fait, parfois, que vous avez un extrême centre
15:37ou une élite dite de gauche qui, finalement, est tellement déconnectée de la réalité
15:44qu'il va se prendre un mur.
15:46Mais ça va être un mur historique s'il continue à ne pas voir ce qu'il se passe.
15:51Et alors, pourquoi je vous parle de ça ?
15:53Évidemment, c'est sur l'affaire Alain Souchon.
15:55Alain Souchon, vous le savez, il a heurté, vendredi, bon nombre de Français en disant
16:00« Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu'un du Front National,
16:04du Rassemblement National, pour diriger la France.
16:07Et si jamais il y avait un président venant du Rassemblement National,
16:10il y aurait une révolution.
16:12Et si, d'ailleurs, le Rassemblement National gagnait ses élections,
16:15il irait jusqu'en Suisse. »
16:16Bon, on a tout dit sur Alain Souchon,
16:19mais c'est véritablement le mépris de classe.
16:21Et je vais vous proposer une séquence très intéressante.
16:24Ce matin, question a été posée à Amélie de Montchalin,
16:27qui est la ministre de l'Action et des Comptes Publics.
16:30Écoutez sa réponse.
16:31Heureusement qu'il y avait Yoann Uzaï.
16:33C'est très intéressant, d'ailleurs.
16:35Cet échange qu'ils vont avoir tous les deux.
16:38Il y a une chose que je veux dire sur ce que vous me demandez,
16:41sur Alain Souchon et sa proposition, ou sa déclaration.
16:45Ses insultes.
16:47Ses insultes, peut-être.
16:49Oui, certainement même.
16:51Traiter quelqu'un de con, c'est une insulte.
16:53Donc voilà, chacun son langage et sa proposition.
16:56Et vous n'avez pas envie de le condamner ce matin ?
16:57Vous ne dites pas ce que dit Alain Souchon est absolument inadmissible ?
17:00Ce qui était inadmissible dans mon pays,
17:02c'est de considérer qu'aujourd'hui,
17:03on ferait l'élection avant l'élection.
17:06Donc il y a un moment donné où les Français voteront.
17:08Et moi, je peux vous dire que je vais m'engager résolument
17:11pour faire la vérité et la transparence
17:13sur en quoi le RN et LFI, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
17:18sont des gens qui proposent aujourd'hui quelque chose de dangereux pour notre pays.
17:21Dangereux parce que, pas cohérent.
17:23Parce que c'est de la bêtise.
17:25Et ça ne fonctionne pas.
17:26Je vais vous dire, cette séquence, elle est plus grave que celle d'Alain Souchon.
17:31Pourquoi ?
17:32Parce que Déjda, c'est-à-dire qu'elle ne considère pas
17:34que dire que des millions de Français sont cons,
17:36est une insulte.
17:37Ensuite, elle va expliquer que le RN et LFI,
17:41elle va faire cercle de la raison,
17:44cercle de la raison, la bien-pensance,
17:46faire la vérité sur un programme qui est bête
17:50et qui n'est pas cohérent.
17:52Je résume, les Français,
17:54heureusement que vous allez être éduqués en 2027 par la Macronie
17:58parce que vous êtes des gueux,
18:00parce que vous êtes des sans-dents
18:01et que vous ne comprenez rien, Véronique Jacquet.
18:04Et je trouve qu'elle est plus grave, cette séquence,
18:05que celle d'Alain Souchon.
18:06Oui, parce qu'elle incarne le macronisme
18:08qui, dans son essence,
18:10est aussi un parti du mépris.
18:13Et c'est bien pour ça qu'il y a cette histoire ratée
18:16et ce divorce, de toute façon, avec Emmanuel Macron
18:19depuis bien longtemps,
18:20entre le peuple et ceux qui l'incarnent,
18:22c'est-à-dire les élites mondialisées.
18:24Oui, mais sauf qu'en Macronie,
18:25ils ne sont pas tous à parler comme ça.
18:27Du moins, il y en a qui ont compris.
18:29Pardonnez-moi, je suis certain que si vous demandez
18:30à un Gérald Darmanin,
18:33est-ce que vous avez été choqué par le discours
18:34d'Alain Souchon ?
18:37Il vous aurait répondu,
18:37évidemment qu'on ne parle pas comme ça,
18:39il ne faut pas maltraiter les Français.
18:41En revanche, on combat le programme,
18:42il y a des incohérences dans le programme
18:44et on va tout faire pour montrer un contre-programme.
18:46Elle incarne un macronisme assumé.
18:49Après, Gérald Darmanin, il est issu d'une droite pour le verre.
18:50Je pense qu'un élu RN face à cette déclaration,
18:58il doit être ravi.
18:59Parce qu'il doit se dire devant sa télé,
19:00mais en fait, c'est génial,
19:01parce que ces gens n'ont toujours pas compris
19:03les mécanismes du vote RN.
19:06Ils n'ont toujours pas compris.
19:07Ils sont encore dans une vieille logique des années 80
19:09où vous avez des gens qui votaient pour Jean-Marie Le Pen
19:12par contestation en disant
19:13« C'est le vote anti-système,
19:15de toute façon, on sait qu'il ne va pas gagner,
19:16donc on vote Front National pour faire chier les gens »,
19:18pour résumer simplement.
19:19Mais c'est terminé, ça.
19:20Vous avez une élite aujourd'hui qui ne comprend pas
19:22que le RN est aujourd'hui un parti d'adhésion,
19:25que sur toutes les priorités des Français,
19:27à savoir l'insécurité, le pouvoir d'achat,
19:30la justice, l'immigration et l'Europe,
19:33les solutions proposées par le RN,
19:35et tous les sondages le montrent,
19:36sont approuvées par une quasi-majorité systématique de Français.
19:40Donc, une fois qu'on a dit ça,
19:42soit vous agissez en conséquence
19:44et vous vous dites « Pourquoi une majorité de Français
19:46se reconnaît dans le programme du RN ? »
19:48Et dans ce cas-là, vous avez peut-être une opportunité
19:50de développer un contre-programme
19:52et d'essayer de battre le RN avec un programme,
19:54soit vous vous enforcez dans des postures morales
19:57qui ne fonctionnent plus.
19:58Ils ont choisi la deuxième solution.
20:00Cette posture morale, je vous donne la parole tout de suite,
20:02Jean-Sébastien, mais je veux vous faire écouter
20:03parce que c'est la nouvelle ligne en termes acronistes.
20:06Quelques heures plus tard,
20:07il faut vraiment être très attentif
20:08aux déclarations politiques du week-end.
20:10Amélie de Montchalin, c'est chez nous,
20:12entre 10h et 11h.
20:13Aux alentours de 13h, il y a Maude Brejon
20:15qui est l'invité de BFM,
20:17c'est juste la porte-parole du gouvernement,
20:19et qui va mettre sur l'échelle des partis dangereux,
20:22sur un même pied d'égalité,
20:24la France Insoumise
20:25et le Rassemblement National.
20:29Tiens, tiens,
20:29comme Amélie de Montchalin qui disait
20:31le RN et l'FI,
20:33les mêmes EDL,
20:34les éléments de langage,
20:35vous avez entièrement raison.
20:36Écoutons.
20:36Vous disiez,
20:38on est à ça d'un second tour
20:41de la présidentielle
20:42qui opposerait
20:43Jean-Luc Mélenchon
20:44à Jordan Bardella.
20:45Si ça devait arriver,
20:46cette option,
20:47vous le jugez réaliste,
20:48vous faites quoi ?
20:49Je me bats pour que ça n'arrive pas.
20:50Oui, mais vous votez pour qui,
20:51si ça arrive ?
20:52Je ne me ferai pas mettre
20:53dans la seringue de cette question
20:54de pour qui vous allez voter
20:55dans un second tour
20:55entre Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon.
20:57Alors qu'on est à 18 mois
21:00de la présidentielle.
21:00Je considère que la France Insoumise
21:02et le Rassemblement National
21:03sont aussi dangereux
21:04l'un que l'autre pour la France
21:05pour des raisons différentes
21:07parce qu'ils ont des positions différentes,
21:09des histoires politiques différentes.
21:12Mais je considère qu'ils sont,
21:13oui, tous deux aussi dangereux
21:15l'un que l'autre.
21:15Mais est-ce que le fond de vous dire,
21:16les électeurs du RN,
21:17les électeurs LFIP,
21:18mais même tous les électeurs
21:19qui se sont détournés
21:21de La République en marche,
21:22de Renaissance,
21:23de la Macronie,
21:24ils se tiennent l'écho de ce soir.
21:26Ils se disent quoi ?
21:26Ils ont ruiné le pays.
21:28L'insécurité, elle explose.
21:30L'immigration est grandissante.
21:32L'agriculture se meurt.
21:34Ça fait dix ans
21:35qu'on vit cette situation-là
21:36et ils sont en train
21:37de donner les leçons
21:38et expliquer qu'en 2027,
21:39ils vont faire des leçons de morale.
21:40Mais ils n'ont rien compris.
21:42Oui, mais je crois, Elliot,
21:42qu'il y a quelque chose quand même,
21:43si on écoute en sourdine
21:45un nouveau message politique.
21:46Alors je ne sais pas
21:47s'il est très conscient ou non.
21:48C'est qu'avant, probablement,
21:49Alain Souchant, on a dit
21:49les Français ne sont pas assez racistes,
21:51ne sont pas assez fascistes
21:52ou quelque chose de cet ordre-là.
21:53Là, il a juste dit con.
21:55Et c'est un peu la même idée
21:56que celle de Mme de Montchalin
21:57quand elle dit jusqu'à sa phrase
21:58« ce n'est pas cohérent ».
21:59Bon, ça, c'est de l'ordre
22:00de l'opposition politique.
22:01Mais quand elle dit
22:02« ça relève de la bêtise »,
22:03là, on n'est plus
22:03dans l'opposition politique.
22:05C'est la même chose.
22:05Parce que leur angle d'attaque,
22:06c'est quoi ?
22:07Ils voient bien
22:08que le Rassemblement national a changé.
22:09Ils voient bien
22:09que ce n'est plus le parti sulfureux
22:11que ça pouvait être
22:12du temps de Jean-Marie Le Pen.
22:13Et donc, ils attaquent maintenant
22:14sur le terrain de la compétence.
22:15Et ça, c'est un vrai changement politique.
22:17Après, est-ce que c'est une stratégie
22:19qui peut marcher ou pas ?
22:20Qui est le génie en communication ?
22:24Alors là, je me tourne
22:25vers le conseiller que vous êtes.
22:27Qui est le génie qui dit ?
22:29Alors, attendez les amis.
22:30Là, vous allez aller
22:30sur le terrain de la compétence.
22:32Parce qu'en termes de compétence,
22:33nous, ça fait 10 ans,
22:34on a tout réussi.
22:35Oubliez la dette.
22:36Oubliez l'insécurité.
22:38Oubliez l'immigration.
22:39Oubliez ce qui se passe
22:40avec les entreprises.
22:41Oubliez ce qui se passe
22:42avec l'agriculture.
22:44On va sur le terrain
22:44de la compétence.
22:46Alors, quelques remarques
22:47d'abord sur Alain Souchon.
22:49Je me fiche de savoir
22:50ce qu'a dit Alain Souchon.
22:51Je vais vous dire pourquoi.
22:52C'est un chanteur.
22:53Il dit ce qu'il veut.
22:54Ça m'est complètement égal.
22:56Si on doit discuter de quelque chose,
22:57c'est ce que disent
22:58les responsables politiques
22:59et responsables
23:00des différents partis.
23:02Voilà.
23:02Voir les personnalités
23:04qui comptent dans le débat politique.
23:07Donc, je laisse de côté.
23:08Il dit ce qu'il veut.
23:09Ce n'est pas d'ailleurs une surprise.
23:10On connaît ses opinions politiques.
23:12Voilà.
23:12Qu'ils chantent,
23:13ils chantent bien.
23:13C'est parfait.
23:14C'est vrai.
23:14C'est une légende de la musique.
23:18Allez-y.
23:19Donc, en revanche,
23:20les deux ministres,
23:21ça pose un vrai problème.
23:23Ce n'est pas un problème
23:24de compétence.
23:24Là, on est au-delà
23:25de la question de la compétence.
23:27Parce que bêtise,
23:28ce n'est pas le contraire
23:29de compétence.
23:29Le contraire de compétence,
23:30c'est incompétent.
23:31Voilà.
23:32On peut être incompétent
23:33et ne pas être parfaitement idiot.
23:34On peut être incompétent
23:35et ne pas bête.
23:36Voilà.
23:36Donc, ce n'est pas le sujet.
23:38Ce qui me frappe, moi,
23:39dans ces deux discours,
23:42c'est que ce sont les discours
23:43qu'une bonne partie
23:44de la classe politique
23:45et des élites intellectuelles,
23:49même parfois des élites économiques,
23:51tiens depuis des décennies.
23:53Moi, j'ai entendu exactement ça
23:55au moment de Maastricht.
23:56Au moment de Maastricht,
23:57on avait des gens
23:59qui vous expliquaient
23:59que voter contre Maastricht,
24:02c'était débile, dangereux.
24:05On voulait la guerre.
24:05On voit aujourd'hui
24:07qui veut la guerre.
24:07C'est quand même extraordinaire.
24:09Tout a été démenti.
24:10Tout a été démenti par les faits
24:12depuis 1992.
24:14Moi, vous savez,
24:15j'étais maître de conférence
24:17à l'Institut d'études politiques
24:18à l'époque,
24:18entre autres activités.
24:20Et tous les enseignants
24:21de l'Institut d'études politiques
24:22ont reçu une lettre
24:23après le référendum de Maastricht
24:25du directeur de l'époque,
24:26pourtant un homme
24:27tout à fait estimable,
24:29qui disait ceci en substance.
24:31Elle disait
24:31« Nous, les enseignants,
24:34nous devons nous poser
24:35la question de savoir
24:36pourquoi nous avons failli.
24:37Nous avons failli
24:38parce que le nom
24:41avait failli l'emporter.
24:43Vous imaginez
24:44ce qu'était
24:44l'ambiance de l'époque.
24:46J'entends le climat
24:47mais qu'on garde aujourd'hui.
24:48Imaginez l'ambiance de l'époque.
24:50Et donc,
24:51on en est toujours là.
24:53Toujours là.
24:54C'est l'hôpital
24:54qui se fout de la charité.
24:55Évidemment.
24:56C'est l'hôpital
24:56qui se fout.
24:57Mais ils vont prendre
24:58un mur ici,
24:58c'est là.
24:59Ça va être quelque chose
25:00s'ils continuent sur ce terrain-là.
25:01Si vous continuez
25:04à mépriser les gens
25:05et ne pas tenter
25:06de comprendre
25:07ce qui se passe,
25:08vous allez prendre
25:08un mur ici.
25:10Ça, c'est qu'ils sont
25:12aveugles.
25:13Ils font de la politique
25:14d'une façon
25:15assurde.
25:16Ils ne savent
25:16de se revendiquer
25:17de la diversité.
25:18Mais la vraie diversité
25:19dont on aurait besoin,
25:20en tout cas,
25:20une autre diversité
25:21dont on aurait aussi besoin,
25:22c'est une diversité idéologique.
25:23Si ils sont en pouvoir,
25:25il faut les interdire.
25:26La publicité,
25:28effectivement,
25:29peut-être que la prochaine étape,
25:31c'est effectivement
25:31la restriction des libertés
25:33et l'interdiction des partis.
25:34On revient dans un instant.
25:43Il est 20h27,
25:44très précisément,
25:45et vous êtes présents avec nous
25:47et nous sommes ravis
25:47de vous retrouver
25:48pour la suite
25:48de l'heure des pros.
25:49Actualité dramatique.
25:51Mais ces 40 ans d'échecs,
25:52échecs migratoires,
25:54échecs sécuritaires,
25:55bien évidemment,
25:55dénis de toute cette classe politique
25:58qui a refusé
25:59de parler du trafic de stupéfiants
26:01et de faire le lien
26:02avec l'immigration.
26:05Dans la nuit de samedi à dimanche,
26:06un adolescent de 12 ans
26:08a été grièvement blessé par balle
26:09sur un point de deal à Grenoble.
26:11Les policiers ont été alertés
26:12aux alentours de 3h du matin
26:15par des riverains
26:15qui avaient entendu
26:16plusieurs détonations
26:17et ont aperçu un véhicule
26:18prendre la fuite.
26:20C'est un drame
26:20qui intervient un an après seulement
26:22le décès d'un jeune de 15 ans
26:23près d'un point de deal
26:24du centre-ville de Grenoble.
26:26Voyez le sujet
26:26de Sharon Camara.
26:28Le drame est survenu
26:29dans le quartier
26:30de Chaurier-Béria
26:31dans l'ouest de Grenoble.
26:33Dans la nuit de samedi
26:34à dimanche,
26:35un adolescent de 12 ans
26:36a été grièvement blessé
26:38sur un point de deal de drogue.
26:40Atteint de deux balles
26:41dans le dos
26:41et deux autres dans les jambes,
26:43la victime
26:44se trouvait dans le coma
26:45ce dimanche matin.
26:46Son pronostic vital
26:47est engagé.
26:48J'ai juste entendu
26:48cinq coups de fusillades
26:50mais je ne savais pas
26:51si c'était des pétards
26:52ou autre chose
26:53et quelqu'un criait.
26:55Il criait
26:55non, arrêtez, arrêtez
26:57et après,
26:58plus de bruit.
26:58Il n'y avait pas de bruit,
26:59il y avait juste
26:59la lumière de l'ambulance.
27:01J'ai appris le lendemain
27:02ce qui s'est passé
27:03et ça m'inquiète assez
27:04quant à la sécurité
27:05dans le quartier.
27:06Les fusillades
27:07entre groupes
27:08de trafiquants de drogue
27:09sont de plus en plus
27:10fréquents à Grenoble.
27:11Des règlements de compte
27:12que les autorités
27:13n'hésitent plus
27:14à qualifier
27:14de guerre de gang.
27:15Nous avons affaire
27:16à des délinquants
27:17de plus en plus jeunes
27:18donc si c'est avéré
27:19que c'est lié
27:21au réseau de trafic
27:22de stupéfiants
27:23il n'y a bien évidemment
27:24rien de surprenant
27:26par rapport à ça.
27:27Il y a une dégradation
27:28continuelle
27:29de tous ces phénomènes
27:31une banalisation
27:32de la violence
27:33et une banalisation
27:34de l'acte meurtrier.
27:35Le trafic de drogue
27:36il a suivi un peu
27:37la même courbe
27:38il s'est émancipé
27:39au fil des années
27:40il y a toujours
27:41le phénomène
27:43de l'offre
27:43et de la demande
27:44il y a de plus en plus
27:44de consommateurs
27:45il y a de plus en plus
27:46d'offres.
27:47L'attaque de cette nuit
27:48intervient un peu plus
27:49d'un an
27:49après le drame
27:50du 23 octobre 2024.
27:53Ce jour-là
27:53un adolescent
27:54de 15 ans
27:55avait été tué
27:56et un autre
27:56de 17 ans
27:57blessé par balle
27:58près d'un point de deal
27:59en plein centre-ville
28:01de Grenoble.
28:02Le mineur isolé
28:04était mêlé
28:05visait vraisemblablement
28:07récemment
28:07à du trafic
28:08de stupéfiants
28:09il est dans le coma
28:10son pronostic
28:11vous l'avez entendu
28:11est engagé
28:12selon une source
28:13proche du dossier
28:14il serait
28:15d'origine algérienne
28:16avait récemment
28:17multiplié
28:17les flux
28:18d'un établissement
28:19de l'Isère
28:20où il était hébergé
28:21les auteurs
28:22des tirs
28:22sont activement
28:23recherchés.
28:24Qu'est-ce que vous voulez
28:26dire après ça
28:26Sébastien ?
28:27Vous avez raison
28:28c'est un échec total
28:28un échec migratoire
28:29d'abord
28:30parce qu'on a accueilli
28:31par centaines de milliers
28:33voire par millions
28:33des gens
28:34dont on n'avait pas
28:34les capacités réelles
28:36de les accueillir
28:36on les a envoyés
28:37dans les bras
28:38de narcotrafiquants
28:39qui les utilisent
28:40comme de la chair à canon
28:41échec sécuritaire
28:43ensuite
28:43puisqu'on le sait
28:44on a les chiffres
28:44tous les ans
28:45sur l'OFAST
28:46le narcotrafic
28:47en France
28:47c'est 7 milliards
28:48de chiffres d'affaires
28:49c'est 250 000 personnes
28:50qui vivent
28:51de ce trafic
28:52c'est 3000 points de deal
28:53c'est des cités
28:54qui sortent du cadre
28:56de la République
28:57avec une autre loi
28:58qui s'applique
28:58dans ces cités-là
28:59et c'est enfin
29:00un échec juridique
29:02puisqu'aujourd'hui
29:02on juge un mineur
29:03de 12 ans
29:04ou de 13 ans
29:05ou de 14 ans
29:06comme on jugeait
29:06un mineur
29:06de 12 ou 13 ou 14 ans
29:08en 1950
29:08sauf qu'aujourd'hui
29:09ça a changé
29:09aujourd'hui
29:10les narcotrafiquants
29:12utilisent les mineurs
29:13parce qu'ils savent
29:13pertinemment
29:13que ces mineurs-là
29:14ne peuvent pas
29:15être condamnés
29:15par la justice
29:16n'iront jamais en prison
29:17les policiers
29:18vous l'expliquent
29:18vous arrêtez un mineur
29:19qui fait le guetteur
29:20comme on dit
29:20en bas des tours
29:21qui est là
29:22c'est exactement
29:23ce qui s'est passé
29:24là il était en bas
29:24d'un point de ville
29:25il est payé
29:25parfois plusieurs centaines
29:27d'euros par jour
29:28juste pour simplement
29:29alerter ceux qui sont
29:30en haut des tours
29:31s'il y a un policier
29:31qui passe
29:32et cet homme-là
29:33ce jeune homme-là
29:34si le policier l'arrête
29:35il fait 24 heures
29:36de garde à vue
29:37et le lendemain
29:37il est de retour
29:38en bas des tours
29:38c'est pas un jeune homme
29:40à 12 ans
29:40c'est un enfant
29:41c'est un bébé
29:43donc c'est ça
29:44qui est très grave
29:45c'est qu'on est dans un pays
29:47où la loi ne protège plus
29:49justement des enfants
29:50contre eux-mêmes
29:51et c'est effectivement
29:52de la chair à canon
29:53dans une guerre
29:54qui est menée
29:55par les narcotrafiquants
29:57c'est ça qui est très grave
29:58c'est que pénalement
29:59les mineurs ne risquent rien
30:01et donc en fait
30:02cet enfant est une victime
30:03victime d'un système
30:05et il est victime aussi
30:06parce que vraisemblablement
30:07il y a un certain nombre
30:08de cas où les services sociaux
30:09n'osent pas intervenir
30:10on n'ose rien dire
30:11de peur d'être accusé
30:12de racisme
30:13il y a un cas
30:13qui défrait la chronique
30:14outre-manche à l'heure actuelle
30:16une jeune fille
30:16qui était voilée
30:17qui avait des traces de coups
30:18mais comme elle était voilée
30:19les services sociaux
30:20ne voulaient pas dire
30:20qu'il pouvait y avoir
30:21des coups dans une famille
30:22musulmane
30:23parce que c'est exactement
30:24ça qui se passe
30:26et c'est un échec tragique
30:27moi je me souviens
30:27du procureur de Grenoble
30:29disant que la mafia
30:30s'installe à Grenoble
30:31que fait l'Etat
30:32et surtout encore une fois
30:33je vous le disais déjà
30:33on parlait de Marseille
30:34vendredi soir
30:35les consommateurs
30:37pardon
30:37mais quand vous achetez
30:38de la drogue à Grenoble
30:39et que vous savez
30:40qu'il y a des enfants
30:40de 12 ans
30:44consommés
30:45mais comment peuvent-ils
30:46se regarder dans un miroir
30:47le soir ?
30:48Un jour peut-être
30:48que l'Etat sera condamné
30:50comme pour l'inaction climatique
30:52l'Etat a déjà été condamné
30:53pour une action sécuritaire
30:55pardonnez-moi
30:55je sens que ça vous exaspère
30:57Henri Guénon
30:57Non c'est l'histoire
30:58condamner l'Etat
30:59ça n'a aucun sens
30:59parce que condamner l'Etat
31:00c'est condamner le contribuable
31:01le contribuable
31:02voilà
31:03l'Etat c'est nous
31:04donc ça ne veut rien dire
31:05soit vous condamnez
31:06les responsables de l'Etat
31:07voilà
31:08mais si vous condamnez l'Etat
31:10quand la justice
31:11quand la justice fait n'importe quoi
31:12on condamne l'Etat
31:13bon voilà
31:14c'est le contribuable qui paye
31:15c'est pas le juge
31:15si vous condamnez les gens
31:17si vous condamnez l'Etat
31:19pour insuffisance climatique
31:20à payer
31:20pour des associations
31:22des indemnités
31:23c'est le contribuable qui paye
31:24donc tout ça
31:25il faut arrêter
31:25de dire n'importe quoi
31:27et vous venez de me calmer
31:28en deux secondes et demie
31:29Henri Guénon
31:30et c'est pour ça que j'adore
31:31que vous soyez
31:32quand vous êtes là le dimanche soir
31:33j'en ai assez
31:34dit simplement
31:34que personne n'est responsable
31:36que ça fait 40 ans
31:36que l'Etat ne fait rien
31:37pardonnez-moi de le dire
31:38qu'ils ont la trouille
31:39de parler de l'immigration
31:40et de la question du narcotrafic
31:43en disant
31:43c'est de l'extrême droite
31:44voilà le résultat
31:45tout ça est vrai
31:46il n'y a pas que l'extrême droite
31:47dans cette affaire
31:49il y a tout le monde
31:49bien sûr
31:50il y a tout le monde
31:51elle est fouillée
31:52dans les collectivités locales
31:53mais c'est pas la peine
31:54de refaire une fois de plus
31:55cette histoire
31:55la question aujourd'hui
31:56c'est
31:57qu'est-ce qu'on fait
31:57au moment où nous en sommes
31:59de cette histoire
31:59que faisons-nous
32:00que sommes-nous prêts à faire
32:02on n'a jamais fait la guerre
32:03au narcotrafic
32:04jamais
32:05on en a parlé
32:06on a dit
32:07on va faire
32:07vous allez voir ce que vous allez voir
32:08on n'a jamais fait la guerre
32:10parler des 3000 points de deal
32:12alors les
32:12pour ce qui est
32:14du chiffre d'affaires
32:15de la drogue
32:16du nombre de gens
32:17ce sont des estimations
32:18mais les points de deal
32:19dont on parle
32:20en général
32:20ce sont ceux
32:21que l'on connaît
32:22donc on connaît
32:23les points de deal
32:23mais on est incapable
32:24de les démanteler
32:25c'est-à-dire que
32:26si on ne se donne pas
32:27les moyens juridiques
32:28de la guerre
32:29contre le narcotrafic
32:30si on ne se donne pas
32:31les moyens
32:31à la fois
32:32militaires
32:34diplomatiques
32:36et avec nos services
32:40de renseignement
32:40nous n'en sortirons pas
32:43voilà
32:43mais si on reste
32:45dans le cadre actuel
32:46du code pénal
32:46tel qu'il est
32:47il y a des choses
32:49qui ont changé profondément
32:50et que le code pénal
32:51dans l'état où il est
32:52ne peut pas
32:53au-delà même
32:53de la façon
32:54dont les juges l'appliquent
32:55ne peut pas
32:56permettre de résoudre
32:57il y a la violence physique
32:58bon
32:59il y a les trafics de drogue
33:00les trafics d'armes
33:01et les trafics d'êtres humains
33:02bon ça c'est
33:03une procédure trop complexe
33:04par rapport aux moyens
33:05non disposent la justice
33:06parce que bien souvent
33:07c'est ça
33:08qu'utilisent les avocats
33:09vous voyez bien
33:09c'est une guerre
33:10ils utilisent même
33:11des armes de guerre
33:12bon moi j'ai déjà dit
33:14ce que j'en pensais
33:15mais il y a des choses
33:15avec lesquelles
33:17il faut absolument rompre
33:18c'est à dire que
33:19quelqu'un qui se promène
33:19avec une arme de guerre
33:20il peut être abattu
33:21par la police
33:21point
33:22voilà
33:22et la police
33:23n'a pas de compte à rendre
33:24même s'il n'a pas
33:25menacé le policier
33:26voilà
33:26les peines de prison
33:28elles doivent être
33:29étendues
33:31mais d'une façon
33:32d'une façon
33:33très très importante
33:34et il y a des gens
33:35qui ne doivent jamais sortir
33:36voilà
33:36il y a des gens aussi
33:37qui ont des têtes de réseau
33:38elles se trouvent à l'étranger
33:39c'est pas seulement un problème
33:40on va pas seulement
33:41mettre le parquet financier
33:42pour essayer de
33:43pour essayer de
33:44de
33:45de
33:45de mettre à jour
33:46tous les circuits financiers
33:47on sait où ils sont
33:48et bien on va les trouver
33:49voilà
33:50on a des services de renseignement
33:51ils ne sont pas capables
33:52de faire ça
33:52on le fait pour les terroristes
33:54il faut le faire aussi
33:55ils sont déjà occupés
33:56avec les terroristes
33:57mais il faut se donner
33:59les moyens
33:59c'est à dire que si vous dites
34:01on est en guerre
34:02contre le narcotrafic
34:03il faut mettre les moyens
34:04créant une force
34:05de police militarisée
34:0650 000 personnes
34:08on va arrêter
34:09avec le système
34:09dans lequel
34:10les compagnies de CRS
34:12vont 8 jours
34:13quelque part
34:13vous savez
34:14place nette
34:15c'est l'exemple type
34:16c'est on fait semblant
34:17d'ailleurs
34:18la politique aujourd'hui
34:19elle fait semblant
34:19en tout
34:20en tout
34:21vous faites une loi
34:21sur l'immigration
34:22vous savez que c'est le juge
34:23qui décide
34:24et pas le législateur
34:25c'est pas grave
34:25on l'a fait
34:26on dit vous allez voir
34:27ce que ça va changer
34:27vous ne changez pas
34:29la libre circulation
34:31en Europe
34:31et vous dites
34:31c'est extraordinaire
34:33il y a des gens
34:33qui rentrent
34:34sans en avoir le droit
34:34ben oui
34:35ils rentrent
34:36parce qu'on ne contrôle
34:36plus nos frontières
34:37vous savez que
34:38par exemple
34:38militarisation
34:39d'une partie de la police
34:4150 000 de plus
34:4376% des français
34:4576% des français
34:47sont d'accord avec vous
34:4976%
34:50c'est trans-partisan
34:52mais parce que
34:52c'est la trouille
34:53Henri Guéno
34:53vous êtes en pleine forme
34:55il faut qu'on avance
34:55le problème c'est même pas
34:56que 76% soient d'accord
34:57ou pas
34:58si les français
34:59ne sont pas d'accord
34:59avec vous
35:00ils viront
35:02ce genre de mesures
35:03mais en attendant
35:04il faut que ceux
35:05qui gouvernent
35:05sachent ce qu'ils veulent faire
35:06où ils veulent aller
35:07et avec quels moyens
35:08mais vous n'avez pas entendu
35:09le président de la république
35:10tout va bien
35:11on y va
35:11tout est parfait
35:12ben oui
35:12c'est le président de la république
35:13vous le connaissez
35:14on en a déjà parlé
35:15mais c'est le cadre
35:15c'est le cadre de la majorité
35:24écrasante de la classe politique
35:26avançons
35:26vous disiez tout à l'heure
35:27qu'elle est déconnectée
35:29elle est déconnectée en tout
35:30elle vit dans son petit microcosme
35:32et elle n'a aucune conscience
35:34de l'état de la société
35:35aucune
35:35il y a un téléspectateur averti
35:37qui nous regarde régulièrement
35:38qui vient de m'envoyer
35:39et toc
35:40vous m'avez remis
35:41renvoyé dans mes 22
35:42c'est-à-dire qu'on n'a aucune
35:44ils n'ont aucune prise de conscience
35:46de l'état de l'école
35:47de l'état de la société
35:48j'ai compris
35:49tout
35:49la question sociale
35:50regardez
35:50le Sénat est content
35:51ah non non
35:52là on divaille
35:53non parce que ça fait partie du sujet
35:55mais on avance
35:55s'il vous plaît
35:56parce qu'on a encore trois sujets
35:57si vous n'envoyez pas les gosses à l'école
35:58et que vous les laissez dans la rue
35:59ou si à l'école
36:00vous ne leur donnez aucun repère
36:01aucune norme
36:02j'ai lancé
36:02j'ai mis la pièce dans la machine
36:04après vous avez le résultat
36:05si vous mettez la pièce dans la machine
36:06en regéno
36:07il est inarrêtable
36:09c'est-à-dire vraiment là
36:10j'ai lancé la pièce
36:10c'est fini
36:11regardez-les
36:12oui j'ai compris
36:13vous avez raison
36:14alors autre sujet
36:16et là ça m'intéresse
36:17d'avoir votre avis aussi
36:18bien évidemment
36:19c'est dans l'émission
36:20vous savez
36:20l'émission la dernière
36:22on en parlait tout à l'heure
36:23avec
36:23c'était passionnant
36:24d'écouter
36:24Gilles William Golnadel
36:27ainsi qu'Éric Nolo
36:27Éric Nolo
36:28il a travaillé par exemple
36:29à l'époque à France Inter
36:30avec Pierre-Emmanuel Barré
36:31pourquoi je vous en parle ce soir
36:33parce qu'il y a eu une plainte
36:34qui a été déposée
36:35par le ministre de l'Intérieur
36:36et il y a l'ARCOM
36:37qui a été saisi
36:39très récemment
36:41qu'a dit Pierre-Emmanuel Barré
36:43dans l'émission
36:43des viols
36:44des mutilations
36:45des meurtres
36:45et des mecs
36:46qui se filment
36:47en train de faire tout cela
36:47en se marrant
36:48en fait la police
36:49et la gendarmerie
36:50c'était Daesh
36:51avec la sécurité de l'emploi
36:52cette déclaration
36:53c'était dimanche dernier
36:54il y avait une émission
36:55la dernière ce dimanche
36:56c'était entre 18h et 20h
36:57j'ai pas eu le temps
36:58de tout écouter
36:59mais pour le coup
37:00il a réussi
37:01la prime à l'outrance
37:02c'est-à-dire que moi
37:03je me suis intéressé
37:04j'ai commencé à écouter
37:05son émission
37:05je vais même pas vous dire
37:07si ça m'a plu
37:08si ça m'a déplu
37:08je constate juste une chose
37:10c'est qu'il n'y a pas
37:10une phrase si vous voulez
37:12où il n'y a pas
37:12personnellement
37:14sur les 10 blagues
37:15il y en a 9 sur 10
37:16qui sont manquées
37:16mais c'est ça
37:17on s'en fiche
37:18c'est pas le problème
37:18même quand il dit bonjour
37:20vous avez l'impression
37:21qu'il y a une idéologie
37:22dans le bonjour
37:23c'est quand même particulier
37:25c'est quand même frappant
37:26Laurent Nouniès
37:27je le disais
37:28a porté plainte
37:28et on a donné la parole
37:29ce week-end
37:30aux policiers
37:31bien évidemment
37:31qui sont choqués
37:33par cette déclaration
37:34parce que
37:35où est la limite
37:35entre l'humour
37:36et le militantisme
37:37et potentiellement
37:38une condamnation
37:39écoutez
37:39c'est pas de la liberté
37:41d'expression
37:42qui permet absolument
37:43tout et n'importe quoi
37:44c'est pas de l'humour
37:44qui fait
37:45c'est pas du sarcasme
37:46là il est très clairement
37:47sur de la politique
37:49sur des insultes
37:49sur de la diffamation
37:51et encore une fois
37:53c'est pas que la police
37:54qui est visée
37:54c'est vraiment l'état
37:56parce que pour mémoire
37:56les policiers
37:57sont des fonctionnaires
37:57donc si les policiers
37:58sont des violeurs
37:59sont des violents
38:00et qui sont recrutés
38:01par l'état
38:02il nous explique simplement
38:03que c'est l'état
38:03qui est derrière
38:04puisqu'il nous recrute
38:05comme ça
38:05donc son discours
38:06ne doit pas passer
38:08devrait être sanctionné
38:09mais comment ça se passe
38:11concrètement
38:11ça va dépendre
38:13de l'appréciation
38:14du magistrat
38:14mais dans tous les cas
38:16la sanction sera faible
38:17la sanction sera dérisoire
38:19vous avez deux cas de figure
38:20soit c'est un magistrat
38:20qui est très orienté
38:21politiquement
38:21et qui va lui prêter
38:23le bouclier
38:24de la liberté d'expression
38:25donc auquel cas
38:25le parquet va faire appel
38:26ou alors il aura
38:27une sanction
38:28mais c'est quoi la sanction
38:28c'est un avertissement pénal probatoire
38:30c'est une amende
38:31c'est rien qui va l'affecter
38:32j'ouvre une parenthèse
38:33et je remercie les téléspectateurs
38:34qui nous interpellent
38:35notamment sur les réseaux sociaux
38:36on parlait de la moraline
38:38de l'extrême centre
38:39mais chez les socialistes
38:401,75% à la présidentielle
38:42ça continue
38:43ça dirige le pays
38:45de Bernard Cazeneuve
38:46à Sergi Pontoise
38:47le prix Nobel d'économie
38:48Philippe Agion
38:48fustige le RN
38:50ils sont incompétents
38:51et ils sont méchants
38:52et ils sont mauvais
38:52en économie
38:53ils ne sont pas démocrates
38:54faisons tout pour empêcher
38:55qu'ils n'arrivent jamais
38:56au pouvoir
38:571,75%
38:59il a été conseiller
39:00de François Hollande
39:01conseiller d'Emmanuel Macron
39:023 400 milliards de drettes
39:03je suis très content
39:04qu'il soit prix Nobel d'économie
39:05bien évidemment
39:06on ferme la parenthèse
39:07revenons sur ça
39:08plainte déposée
39:09Arcom saisie
39:10où est la frontière
39:11Jean-Sébastien Ferjou
39:12est-ce que
39:13quand on est humoriste
39:15on a tous les droits
39:16on peut tout se permettre
39:17ce qui se joue
39:18sur Radio Nova
39:19c'est que c'est pas un trait
39:20comme ça
39:20qui pourrait être une blague
39:21plus ou moins réussie
39:23ou ratée
39:23c'est que c'est en permanence
39:24c'est ce que vous disiez
39:26parce que regardez
39:26on en parlait
39:27sur les audiences
39:28de France Inter
39:28mais la réalité
39:29c'est que France Inter
39:30a perdu de l'audience
39:30parce que malgré tout
39:31la direction de France Inter
39:32a essayé un peu
39:34d'assainir entre guillemets
39:35son antenne
39:36souvenez-vous
39:36quand Guillaume Meurice
39:37a été
39:38éjecté
39:40et il est arrivé
39:41sur Radio Nova
39:41et Radio Nova c'est qui ?
39:42ça appartient à qui ?
39:43Mathieu Pigasse
39:44Mathieu Pigasse
39:45et donc moi
39:46ce qui m'amuse infiniment
39:47dans cette histoire-là
39:48c'est de voir que
39:49un certain nombre de journaux
39:50l'Obs
39:50quasiment toutes les semaines
39:51vous avez une couverture
39:52une fois sur ces
39:53Vincent Bolloré
39:54une fois sur Pierre-Edouard Sterrain
39:55enfin bref
39:56sur ces milliardaires
39:56de droite
39:57ou selon eux
39:58d'extrême droite
39:58qui feraient l'appui
39:59et le beau temps en France
40:00alors les multimillionnaires
40:02de gauche
40:03ou d'extrême gauche
40:03qui ont des contrats
40:05en plus à non plus finir
40:06avec le service public
40:06par Radio Nova
40:07mais Mathieu Pigasse
40:08est producteur sur le service public
40:09alors là ça ne les choque
40:10absolument pas
40:11mais là encore
40:12on est dans une forme
40:13de délire démocratique
40:14délire démocratique
40:16Véronique Jacquier
40:16mais non mais c'est un idéologue
40:18c'est pas un humoriste
40:19un il n'y a rien de drôle
40:20deux bien entendu
40:21on insulte la police
40:22trois moi ce qui me gêne
40:24c'est que
40:25non seulement c'est pas drôle
40:26mais c'est qu'en plus
40:27il y a un petit fond de sarcasme
40:28et vous savez le sarcasme
40:30on dit que c'est le rire du diable
40:31ça n'engendre que des choses
40:33qui sont malsaines
40:34je ne vois pas
40:35comment ça peut engendrer
40:36quelque chose d'apaisant
40:37pour notre société
40:38et même pour ceux qui écoutent
40:40et c'est pour ça que tout à l'heure
40:42je disais que Manuel Valls
40:42devrait aussi rester dans sa réserve
40:44qu'est-ce qu'on a à gagner
40:46à se répandre
40:47et à cracher
40:48sur ce qu'on a vécu
40:49en faisant partie
40:49d'un gouvernement
40:50pendant un an
40:51il n'y a plus personne
40:52qui a un brin de noblesse
40:53dans cette société
40:54surtout quand on veut
40:55représenter une élite
40:56non mais sur la question
40:58de jusqu'où on peut aller
40:59avec l'humour
41:00c'est une question
41:00très intéressante
41:01elle a été testée plusieurs fois
41:02on parlait de Manuel Valls
41:04à l'instant
41:04rappelez-vous de l'affaire
41:05c'est des blagues
41:06non mais rappelez-vous
41:07de l'affaire Dieudonné
41:08là il y avait une limite
41:09qui avait été franchie
41:10et la justice avait agi
41:11en conséquence
41:12le problème c'est qu'aujourd'hui
41:13en fait vous avez
41:14toute une partie de la gauche
41:15qui considère que
41:16leur humour
41:17il est subversif
41:18alors qu'en réalité
41:19il n'est absolument pas
41:19l'humour de gauche
41:20il n'y a rien de plus facile
41:21parce que c'est tellement facile
41:25s'attaquer aux catholiques
41:25s'attaquer aux hétérosexuels
41:27ah ils font ça
41:28toutes les semaines
41:28à la police
41:29et ils trouvent ça subversif
41:31mais en réalité
41:31ça n'a rien à voir
41:32on peut faire de l'humour
41:33extrêmement noir
41:34on peut faire de l'humour
41:34extrêmement subversif
41:35mais ça implique une chose
41:37c'est s'attaquer à tout le monde
41:38le jour où la gauche
41:39l'humour de gauche
41:40s'attaquera aux musulmans
41:41enfin par l'humour
41:42je veux dire
41:42il fera des blagues
41:43sur les musulmans
41:43sur les femmes
41:44sur les trans
41:45sur les progressistes
41:46là d'accord
41:48ce sera de l'humour
41:48transgressif et subversif
41:51parce qu'il s'attaque
41:51à tout le monde
41:52c'est la base
41:53quand Desproges le faisait
41:54quand Coluche le faisait
41:55il y avait un côté universel
41:57toutes les communautés
41:58en prenaient pour leur grade
41:59donc il n'y avait pas un côté
42:00on cible une communauté
42:02en particulier
42:02là c'est ce qu'ils font
42:04donc c'est même pas
42:04de l'humour subversif
42:05c'est ringard
42:07en plus de s'attaquer
42:07à la police en 2025
42:09il y a un côté ringard
42:11il y a aussi un côté désespérant
42:13parce que la séquence
42:14qu'on est en train de vivre
42:14c'est une séquence
42:15de commémoration
42:16des attentats
42:16du 13 novembre 2015
42:18bien évidemment
42:19c'est l'héroïsme
42:20des forces de l'ordre
42:21qui seront enfin décorées
42:22dix ans après
42:23Henri Guénaud
42:24et puis les policiers
42:26les associent à Daesh
42:27j'ai qu'une seule pensée
42:29et je le dis à chaque fois
42:30qu'on parle de ce sujet
42:31je pense à Jean-Baptiste Salvin
42:33je pense à Jessica Schneider
42:35l'une était fonctionnaire
42:37du ministère de l'Intérieur
42:38l'autre était commandante de police
42:40ils ont été tués
42:42par un membre de Daesh
42:43tués le 13 juin 2016
42:45sous les yeux
42:46de leur enfant
42:47d'accord
42:48donc que cette pseudo-humoriste
42:50aille devant la famille
42:52de Jessica Schneider
42:54et Jean-Baptiste Salvin
42:55et fasse le même sketch
42:56Henri Guénaud
42:58alors
42:59d'abord je ne connais pas
43:01de policiers
43:01qui décapitent des gens
43:02à la télévision
43:03juste pour faire
43:04souvenir ce qu'était Daesh
43:06on s'étonne
43:09on est dans un pays
43:11où des syndicats de magistrats
43:12donc des magistrats
43:13sont capables de défiler
43:15avec des gens
43:16qui crient dans ce défilé
43:18tout le monde
43:19déteste la police
43:20bon
43:21c'est-à-dire
43:22on est
43:22voilà
43:22c'est la vérité
43:23c'est pas le problème
43:24de savoir si c'est un humoriste
43:26c'est que plus personne
43:27ne se met de limites
43:27plus personne n'a de limites
43:30voilà
43:30toutes les limites
43:31sont franchies
43:32on ne s'en met plus
43:33donc si on ne s'en met plus
43:34il faut que la société
43:35en mette
43:36voilà
43:36ça c'est pas
43:37c'est pas un trait d'humour
43:39c'est même pas une méchanceté
43:41c'est-à-dire
43:42c'est d'une indécence
43:43qui est insupportable
43:46à la vie en société
43:46voilà
43:47qui est contraire
43:47à la vie en société
43:48et à force de faire aussi
43:50des policiers
43:50les boucs émissaires
43:51de tout
43:52on va finir
43:53par perdre
43:54le dernier rempart
43:55contre la violence
43:57le désordre total
43:58l'anarchie
43:59qui au bout
44:00nous mènera
44:00une chose
44:01à la dictature
44:02et puis on attend
44:03que ces gens-là
44:03soient capables
44:04de montrer
44:04accessoirement
44:05de temps en temps
44:05un peu de courage
44:06y compris de courage physique
44:07parce que le colonel
44:08Arnaud Beltrame
44:09gendarme
44:10vous vous souvenez
44:11cet état d'otage
44:12il a donné sa vie
44:13exactement
44:14enfin il y a les policiers
44:16alors eux
44:16c'était chez eux
44:18mais tous les policiers
44:19qui n'ont pas hésité
44:20à aller justement
44:21en devant
44:21des terroristes
44:22le soir du 13 novembre
44:23mais est-ce que ces gens-là
44:24auraient le dixième
44:26du courage physique
44:27dont ils sont capables
44:28de faire prendre
44:28les forces de l'ordre
44:30c'est intéressant Beltrame
44:32parce que
44:33quand on veut donner
44:34le nom de Beltrame
44:35à un établissement scolaire
44:36tous les parents
44:37se liguent
44:38pour que ça n'arrive pas
44:39alors je peux les comprendre
44:41mais je comprends pourquoi
44:41parce qu'on ne va pas
44:43protéger leurs enfants
44:44voilà
44:44et donc la question
44:45est toujours la même
44:46c'est est-ce que l'état
44:47est capable
44:48encore
44:49et à la volonté
44:50à la tête de l'état
44:52de faire respecter
44:54le minimum d'ordre
44:56nécessaire
44:56pour que la vie
44:57en société soit possible
44:58même je crois
44:59je crois que l'héroïsme
44:59est devenu une valeur
45:01critiquable aux yeux
45:03de cette extrême gauche
45:04et en même temps
45:05ils ont commencé
45:07leur émission
45:08ils étaient morts de rire
45:09ils plaisantaient
45:10sur cette séquence-là
45:11je n'ai pas vu
45:12si Pierre-Emmanuel Barré
45:13avait présenté
45:13ses excuses
45:14pendant l'émission
45:15j'en doute fort
45:16mais peut-être
45:16que je peux me tromper
45:17il nous reste
45:18une minute cinquante
45:19très précisément
45:20et je voudrais
45:20qu'on termine
45:22par les chrétiens
45:23qui sont persécutés
45:24et la loi du silence
45:25du 14 au 21 novembre 2025
45:28l'aide à l'église
45:30en détresse
45:31illuminera
45:31en rouge
45:32des centaines
45:33de bâtiments
45:34à travers le monde
45:35pour sensibiliser
45:36le public
45:36au sort des chrétiens
45:38persécutés
45:38aujourd'hui
45:39un chrétien sur 6
45:40vit dans un pays
45:41où la liberté religieuse
45:42est bafouée
45:43ça représente
45:44plus de 400 millions
45:45de chrétiens
45:46et je le disais
45:46il y a une omerta
45:47une silence absolue
45:48sur ce sujet
45:49Anaïs Bauché
45:49La Red Week
45:52ou Semaine Rouge
45:53une période
45:54particulièrement importante
45:55pour les chrétiens
45:56du monde entier
45:5710e édition cette année
45:58son objectif est simple
46:00éclairer en rouge
46:01des monuments religieux
46:02ou profanes
46:02pour alerter
46:03sur les persécutions
46:04subies par les chrétiens
46:05reconnu comme essentiel
46:07pour la liberté religieuse
46:08par le gouvernement français
46:09celui-ci a assuré
46:10apporter son soutien
46:11par le biais
46:11de son ambassade au Vatican
46:13ainsi que par une mobilisation
46:14sur le territoire national
46:16dans trois jours
46:17au coeur de la capitale
46:18plusieurs bâtiments
46:19emblématiques
46:19comme Notre-Dame
46:20le Sacré-Cœur
46:21ou le Pont-Neuf
46:21seront illuminés
46:2210 minutes
46:23au début de chaque heure
46:24jusqu'à minuit
46:24d'autres lieux se joindront
46:26aux mouvements
46:26comme le Mont-Saint-Michel
46:27le sanctuaire de Lourdes
46:28ou le Parlement européen
46:30une mobilisation
46:31accompagnée de grandes veillées
46:32de prières
46:33appelées nuit des témoins
46:34selon les projections
46:35de l'association
46:36aide à l'église en détresse
46:37qui pilote l'événement
46:38plus de 635 églises
46:40devraient s'illuminer
46:40aux quatre coins du monde
46:41toujours selon l'AED
46:43413 millions de chrétiens
46:44vivent dans des pays
46:45où la liberté religieuse
46:46n'est pas respectée
46:47280 millions
46:48sont directement
46:49exposés à la persécution
46:51évidemment
46:52les chrétiens persécutés
46:53par exemple en Afrique
46:55silence radio
46:56les associations
46:57les manifestations
46:58il n'y a plus personne
46:59merci d'être avec nous
47:00cher Olivier de Caranfleck
47:01dans un instant
47:02600% politique
47:03100% politique
47:0321h désormais
47:04le dimanche soir
47:05alors on va revenir
47:06tiens sur un sujet important
47:07le narcotrafic
47:08qui s'immisce
47:09dans le système politique
47:09on l'a vu cette semaine
47:11notamment à Marseille
47:12il y a le congrès des maires
47:13qui s'ouvre cette semaine
47:14là encore ça va être
47:15un sujet majeur
47:15c'est dans quelques instants
47:16sur CNews
47:17merci cher Olivier de Caranfleck
47:19à 22h il y aura
47:19enquête d'esprit
47:20avec vous Véronique Jacquier
47:21merci à tous les 5
47:23non parce que là
47:24on est très très précis
47:25je n'ai pas le temps
47:26malheureusement
47:26je vais vraiment me faire gronder
47:28mais alors vous savez quoi
47:29vous revenez dimanche prochain
47:30et on en parle en longueur
47:31ça vous dit
47:32merci vraiment à toutes les personnes
47:34en régie
47:34à Julien Douroux
47:35qui a préparé ses émissions
47:36qui les prépare chaque week-end
47:37à la perfection
47:38on se retrouve dans un instant
47:40avec Olivier de Caranfleck
47:41bon
47:41bonne fin de week-end
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