- il y a 2 jours
Vendredi 14 novembre 2025, retrouvez Hervé Bonnaud (Président, Nex&Com;), Franz Bozsak (Fondateur, Sensome) et Jean-Pierre Thierry (Conseiller médical, France Assos Santé) dans SANTÉ FUTURE, une émission présentée par Alix Nguyen.
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00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Santé Futur sur Be Smart for Change,
00:13votre rendez-vous dédié à l'innovation et à l'avenir de la santé.
00:17Aujourd'hui, on aborde un sujet au cœur des promesses médicales, la médecine personnalisée,
00:22biomarqueurs, intelligence artificielle, traitement ciblé.
00:26La médecine de demain semble s'adapter à chaque patient, mais concrètement, est-ce que cette promesse est tenue ?
00:33Est-ce une réalité accessible ou encore un idéal en construction ?
00:39Pour en parler, j'accueille Jean-Pierre Thierry, conseiller médical chez France Asso Santé,
00:44ancien membre de la commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé.
00:48Le docteur Bono nous fera part de son analyse, un brin provocatrice, comme toujours,
00:54sur les situations ubuesques, fruits d'une médecine hyperconnectée.
00:59Et enfin, notre pépite santé du jour, c'est Sans Somme.
01:02Son fondateur, Franz Bozak, sera sur ce plateau.
01:06Il nous expliquera comment un minuscule capteur peut déjà changer la donne
01:12dans le traitement des AVC et bientôt des cancers.
01:16C'est parti pour une nouvelle émission.
01:18Bonjour Jean-Pierre Thierry.
01:23Bonjour.
01:24Bienvenue.
01:24Merci d'être avec nous.
01:27Jean-Pierre, vous êtes aujourd'hui conseiller médical de France Asso Santé
01:31et vous avez longtemps travaillé à l'évaluation des traitements innovants.
01:36La médecine personnalisée est souvent présentée comme une révolution,
01:40mais concrètement, où est-ce qu'on en est en 2025 ?
01:43Est-ce que vous pouvez faire un bref état des lieux ?
01:46Alors si vous voulez, ça ne date pas tout à fait d'aujourd'hui.
01:49On peut parler de médecine personnalisée depuis une vingtaine d'années.
01:51C'est lié à l'amélioration des connaissances au niveau de la cellule, des organes, de la physiologie,
02:00tout ce qu'on apporte, tout ce qu'a apporté, ce qu'on appelle la biologie moléculaire, la génomique, etc.
02:05Donc ça veut dire qu'on a des médicaments qui vont, d'une certaine façon, cibler des voies métaboliques
02:09pour améliorer l'efficacité dans le traitement de certaines maladies.
02:14Donc les premiers révolutionnaires, par exemple, dans les leucémies,
02:19c'est un produit qui a été introduit il y a 20 ans, le Glivec.
02:22Et ces médicaments, en général, sont des grosses molécules, des anticorps monoclonaux.
02:26On parle aussi de biomédicaments, très souvent.
02:28Donc ils vont vraiment modifier le pronostic de certaines maladies,
02:32quelquefois permettre de guérir, d'avoir des rémissions complètes.
02:34Donc on a ce flux d'innovation depuis une vingtaine d'années, en fin de compte, qui est continuel
02:39et qui a tendance à augmenter parce qu'il y a de plus en plus un effort de recherche de plus en plus important.
02:44Et si on prend les biomarqueurs, par exemple,
02:47quels usages concrets ont véritablement changé la donne ?
02:51Alors, il y a une partie de ces thérapies, on va aussi les appeler les thérapies ciblées.
02:55On va les prescrire uniquement si le patient présente certaines caractéristiques.
03:01Les caractéristiques, on peut les trouver au niveau de la tumeur.
03:04Par exemple, en oncologie, on va identifier des récepteurs ou des marqueurs.
03:09Et on va dire, si le patient a ce type de marqueur, on va lui donner tel type de médicament.
03:13Donc c'est ce qui s'est passé avec les ans que vous avez donné avec un médicament
03:16qui s'appelle le Glivec, il y a 20 ans, ou avec l'erceptine dans le cancer du sein.
03:20S'il y avait certaines caractéristiques de la tumeur,
03:23ce médicament a considérablement augmenté l'espérance de vie.
03:26Donc ça, c'est le thème des thérapies ciblées.
03:29Et puis il y a des innovations, en fin de compte,
03:30on n'a pas obligatoirement besoin de ces biomarqueurs,
03:33ou alors on ne les a pas encore et on les donne plus largement
03:36et on ne sait pas encore tout à fait pourquoi il y a des très bonnes réponses
03:39et des moins bonnes réponses.
03:40C'est le cas notamment, en grande partie, depuis une dizaine d'années,
03:43des immunothérapies dans le cancer.
03:46Et c'est le cas aussi pour les maladies rares ?
03:49Alors dans les maladies rares, on va trouver effectivement l'identification de déficits génétiques,
03:55par exemple, mais qu'on connaissait depuis très longtemps.
03:58Et là, avec des techniques nouvelles, qui peuvent utiliser des vecteurs viraux,
04:01c'est-à-dire qu'on va utiliser, en fin de compte, des virus,
04:03on va attacher quelque chose au virus, on va l'envoyer dans l'organisme,
04:07et ça va compenser les molécules dans l'organisme qui auraient dû être là,
04:11mais qui ne sont pas là parce qu'il y a eu cette mutation génétique.
04:14Et donc, si on parle de ces thérapies, la grande révolution des dix dernières années,
04:19absolument incroyable, c'est le traitement des mucoviscidoses,
04:21qui a totalement été transformé par cette classe thérapeutique, ce type de médicaments.
04:28Concernant l'inconsournable sujet de l'IA médicale,
04:32les outils d'aide à la décision clinique aujourd'hui sont-ils fiables ?
04:37Alors, si vous voulez, on est dans la bulle de l'IA.
04:40Donc, ce qui est connu et utilisable, c'est les méthodes statistiques d'aide à la décision.
04:47Il y en a plusieurs types qui existent depuis très longtemps
04:48et qui sont visiblement souvent assez peu utilisées.
04:53Donc, pour l'instant, l'IA n'apporte pas grand-chose,
04:56et ce n'est pas validé du tout.
04:57Par contre, ça va servir...
04:58Normalement, ils peuvent améliorer la pertinence des prescriptions ?
05:04Potentiellement, oui, mais il y a des choses qui, aujourd'hui,
05:07amélioreraient la pertinence des prescriptions.
05:09Ce sont des aides à la décision qui existent depuis assez longtemps
05:12qu'on peut intégrer, par exemple, dans le dossier patient
05:15ou dans le logiciel de prescription.
05:17Donc, l'IA peut, par exemple, permettre d'avoir des saisies plus rapides
05:21avec une reconnaissance vocale,
05:23mais aussi, l'IA, elle va peut-être permettre de mieux traiter les données.
05:28Alors, il faut distinguer comment les industriels et les chercheurs
05:31vont aider l'IA, par exemple, pour modéliser des rapports entre les molécules.
05:34Et puis, ils vont avoir des candidats à nouveaux médicaments.
05:38Et après, on dit peut-être que l'IA pourra améliorer la recherche clinique,
05:42créer des doubles virtuels, etc.
05:44Et là, c'est beaucoup trop tôt pour savoir si ça va vraiment apporter quelque chose.
05:48En fin de compte, pour l'instant, on n'a pas la preuve que ça va révolutionner,
05:51notamment l'évaluation des médicaments,
05:53parce qu'on a toujours besoin de faire des essais cliniques,
05:56et si possible, en levant les incertitudes, en tirant au sort les patients.
06:00Oui, parce que beaucoup d'espoir portent justement sur l'oncologie et les maladies rares.
06:06Et vous, vous mettez en garde sur le niveau de preuve insuffisant de certaines innovations.
06:13Oui, alors, comme on a beaucoup d'innovations, encore une fois, j'ai dit,
06:16il y a des médicaments qui ont complètement modifié le pronostic de maladie,
06:21des médicaments de rupture, avec un très haut niveau d'innovation.
06:24Mais il y a un tel engagement dans la R&D au niveau industriel
06:27qu'on a beaucoup de candidats médicaments qui reçoivent des autorisations
06:32mises sur le marché de plus en plus rapides.
06:34Effectivement, on en a parlé, une partie de ces médicaments,
06:36une fois qu'on les a utilisés sur le marché, c'est aussi un marché,
06:41mais en fin de compte, on n'a pas de preuve définitive de leur efficacité.
06:45Ça, ça commence à poser un vrai problème.
06:46Ça veut dire quoi ? C'est un peu provocateur de ma part,
06:48mais est-ce que ça veut dire qu'il y a une forme de relâchement scientifique ?
06:51Alors, absolument, il y a une forme...
06:53Alors, scientifique...
06:54Disons que la science, elle est à l'origine de beaucoup de découvertes
06:59dont j'ai parlé.
07:01Là où il y a une forme de relâchement,
07:03c'est très certainement sur la pression des industriels,
07:06et puis parce qu'on en datait beaucoup,
07:07y compris des associations de patients.
07:09On a été un peu moins exigeants au niveau des régulateurs américains et européens
07:14quand on donne les autorisations de mise sur le marché.
07:16Et donc, on fait des paris en permanence.
07:18À contrario, certains nous disent qu'on est un marché ultra-réglementé,
07:21bien plus qu'ailleurs,
07:23et ce qui empêche justement toute fantaisie.
07:25Donc, ça reste un marché ultra-réglementé
07:28parce que justement, je ne parle pas au point de vue économique,
07:30au point de vue scientifique,
07:32avant de mettre un médicament sur le marché,
07:33on veut un niveau de preuve suffisant.
07:35Aujourd'hui, par exemple,
07:36l'organisme allemand qui s'appelle Equig,
07:39elle a regardé sur une dizaine d'années
07:42le nombre de médicaments qui ont été introduits en Allemagne
07:44avec le terme médicament orphelin.
07:46Et donc, là-dedans, vous allez trouver des médicaments pour la cancérologie
07:49et des médicaments pour traiter des maladies rares.
07:51Elle dit, au bout de dix ans,
07:53on ne sait pas si la moitié des médicaments,
07:55en réalité, ont apporté quelque chose.
07:57Donc, il faut s'attendre à une sorte de retour en arrière,
08:01peut-être avec un niveau d'exigence un peu plus élevé.
08:03Il faut revoir le niveau d'évaluation, en fait.
08:05C'est ce que les Américains sont en train de considérer,
08:07même si c'est sous l'administration Trump,
08:09donc je ne peux absolument pas vous dire ce qui va se passer.
08:11Personne.
08:12Mais les Américains, notamment la FDA,
08:14disent, oui, on est peut-être allé un peu vite
08:16dans les procédures accélérantes.
08:17On voudrait revenir à ce qu'on appelle des goals standards
08:20dans l'évaluation clinique,
08:21c'est-à-dire avoir des essais randomisés avec tirage au sort,
08:26pas seulement des essais de faible effectif
08:28où on sait qu'on a donné des autorisations un peu rapides.
08:32Quelquefois aussi, l'administration américaine a dit,
08:34je veux vérifier si ça marche, ce qu'on appelle en vie réelle,
08:37mais souvent, les études n'étaient pas faites.
08:38Vous voyez, donc, il y a quand même une problématique.
08:40On sait qu'il y a de l'innovation.
08:42On a abaissé les niveaux de la demande, si vous voulez,
08:48scientifique pour autoriser, pour prendre des paris
08:50sur pas mal de médicaments.
08:52Et là, on s'aperçoit que beaucoup de médicaments,
08:54même après quelques années, voire quelques fois
08:56après 10 ans d'utilisation sur le marché,
08:58on n'a pas de garantie qu'ils aient été plus efficaces
09:01que ce qui existe déjà.
09:02Il y a des médicaments qui arrivent sur le marché
09:04sans données suffisamment robustes.
09:08Absolument, absolument, clairement.
09:10Et est-ce qu'on a quantifié, est-ce qu'on a évalué
09:13le niveau de risque pour les patients ?
09:15Alors ça, c'est une bonne question.
09:16Je veux dire, si je me reporte à cette étude allemande
09:19de cet organisme qui s'appelle Equig,
09:20mais on a la même chose en France, en fin de compte,
09:23après quelques années, on ne peut pas répondre à cette question.
09:26Parce que souvent, vous savez,
09:28alors j'ai parlé beaucoup de médicaments de rupture,
09:30c'est-à-dire, on parlait de la mucoviscidose,
09:32certaines maladies hématologiques,
09:35ou il y a même des maladies comme des eczémas très graves
09:37ou des maladies rhumatismales,
09:39vous avez une telle, ce qu'on appelle une quantité d'effet
09:41que le médicament, visiblement, va changer la vie des gens.
09:44Mais pour beaucoup de médicaments,
09:45on n'a qu'une amélioration marginale,
09:48on a un peu d'amélioration.
09:49En tout cas, c'est comme ça qu'il est présenté,
09:51et c'est comme ça qu'ils ont eu leur autorisation
09:53de mise sur le marché de l'AFDA ou de l'EMA.
09:56Après, dans chacun des pays en Europe,
09:57on va comparer avec l'existant.
10:00Donc, c'est ce qu'on appelle le comparateur cliniquement pertinent.
10:04C'est le terme, c'est-à-dire,
10:05l'AFDA et l'EMA, elles donnent une autorisation,
10:07mais sans comparer à ce qui existe déjà.
10:09Et quand on compare avec ce qui existe déjà,
10:11ce qu'on va essayer de rechercher,
10:13c'est une amélioration.
10:15Ça s'appelle l'amélioration du service médical rendu.
10:18Souvent, on prend le pari,
10:19parce qu'en fin de compte, avec les données
10:20qui ont permis d'avoir l'autorisation de mise sur le marché,
10:23on ne sait pas répondre à la question.
10:25Mais on va quand même prendre le médicament.
10:26C'est donc un bilan mitigé que vous faites
10:30de la médecine personnalisée ?
10:32Non, c'est la médecine personnalisée,
10:34c'est-à-dire l'approche de la génétique,
10:36de la biologie médicale,
10:37a changé le pronostic de nombreuses maladies.
10:39Maintenant, il faut regarder aussi l'autre facette.
10:42Oui, c'est quoi les principaux freins à lever, finalement ?
10:44Non, alors, il n'y en a pas tant que ça
10:46une fois que la quantité d'effets est assurée et importante.
10:50Vous parlez de l'immunothérapie,
10:51la France est un des pays où on prescrit le plus dans le monde
10:55l'immunothérapie quand il y a une indication dans les cancers,
10:58notamment le mélanome ou autre.
10:59On a plus de chances d'être bien traité en France
11:02qu'aux États-Unis aujourd'hui si on a un mélanome, par exemple.
11:05Non, c'est pour une partie de ces médicaments
11:07qui ont eu des autorisations de mise sur le marché,
11:10qu'on accepte de payer souvent très très très cher,
11:13mais où on manque de confirmation de leur intérêt réel.
11:16La médecine personnalisée implique aussi une transformation
11:20du parcours de soins.
11:23Est-ce qu'on risque de construire une médecine high-tech,
11:26mais déconnectée du terrain ?
11:28Alors, je ne pense pas que les...
11:30Enfin, je pense, si vous voulez, si ça arrive,
11:33les signes d'urgence, d'alarme sont vraiment très importants.
11:39Donc, c'est non seulement pas souhaitable,
11:42mais ça voudrait dire qu'il y aurait de gros dysfonctionnements.
11:44Non, mais ces innovations, elles sont, autrement formulées,
11:47elles sont coûteuses.
11:49Est-ce qu'on n'est pas en train de créer aussi une médecine à deux vitesses ?
11:52Alors ça, c'est un autre sujet.
11:53C'est un peu le sujet, je vous l'ai dit.
11:55Pourquoi il faut qu'on garantisse qu'en fin de compte,
11:57on va payer plus cher quelque chose
12:00qui doit apporter quelque chose en plus ?
12:02C'est que si on ne le fait pas, on aura dépensé plus
12:05pour pas grand-chose.
12:06Donc, on a un problème d'équation économique.
12:09Et une partie de ces médicaments qui ont été approuvés,
12:11mais sans vraiment un niveau de preuve suffisant,
12:13en fin de compte, consomment énormément de ressources
12:15parce que les biothérapies, les biomédicaments sont très chers.
12:18Alors c'est un problème maintenant
12:19de choix dans l'allocation des ressources au niveau national.
12:23Est-ce qu'on va mettre beaucoup d'argent dans un médicament ?
12:26Si le médicament change la vie des gens,
12:28il n'y aura pas trop d'hésitation.
12:29Ce n'est pas possible de ne le pas financer, d'ailleurs.
12:32Et il sera très cher.
12:32Si on est entre les deux, il faudra vraiment qu'on soit très attentif
12:38à ne pas payer des choses qui n'améliorent pas la situation
12:40parce que l'argent qu'on va mettre dans ces médicaments,
12:42on ne le mettra pas dans la modernisation des hôpitaux,
12:45dans le salaire des infirmières,
12:47si on veut les garder plus longtemps à l'hôpital,
12:49ou des professionnels soignants.
12:50Et dans d'autres secteurs d'investissement,
12:52ça peut être l'informatique de santé ou autre chose.
12:54Est-ce que vous avez des pistes pour...
12:56Parce qu'il y a la volonté d'innover rapidement d'un côté
12:59et une soutenabilité économique de l'autre.
13:03Comment concilier les deux ?
13:05Alors, ça va être un débat et une négociation un peu dure
13:10parce qu'il se trouve que les leviers financiers
13:13au niveau international font que le médicament
13:16est l'activité industrielle la plus rentable dans le monde.
13:20La valorisation des startups, sans doute la plus importante,
13:23au même niveau de l'IA,
13:25si on oublie de parler, etc.
13:26Donc, si vous voulez, les pressions industrielles et financières
13:29pour aller vite,
13:31beaucoup de pays les subissent en permanence.
13:34Et le problème, c'est d'opposer à ça éventuellement,
13:37de garantir qu'on va protéger la population
13:40et ne financer que des médicaments
13:42qui veulent le coup d'être financés.
13:43Et pour clôturer cet entretien,
13:47quelles mesures, s'il fallait en retenir une,
13:49pourraient accélérer ou en tout cas favoriser
13:52une médecine personnalisée
13:54qui soit à la fois innovante, efficace,
13:57accessible, centrée sur le patient, surtout ?
13:59Au stade où on en est,
14:00avec l'ensemble des contraintes que j'ai pu dire,
14:03puisqu'on ne va pas faire qu'investir dans la molécule
14:06qui va être distribuée par les canaux traditionnels.
14:09À chaque fois, il faut assimiler ses conséquences
14:14en termes de parcours de santé,
14:16mettre des ressources humaines, des ressources techniques, etc.
14:19Donc, on n'aura pas trop, à mon avis, d'autres choix
14:22que de choisir vraiment de mieux en mieux
14:24où est-ce qu'on va mettre l'argent.
14:26Merci beaucoup.
14:27Restez avec nous, Jean-Pierre Thierry.
14:29On passe à l'analyse du Dr Bono.
14:31Et c'est l'heure, bien sûr, de l'analyse du Dr Bono.
14:40Et pour ce faire, Hervé nous a rejoint.
14:42Salut, Hervé.
14:43Salut, Alix.
14:44Hervé, quel est ton regard sur l'impact réel
14:47de la médecine personnalisée aujourd'hui ?
14:50Alors, la médecine personnalisée, j'adore,
14:52mais je ressens comme un petit paradoxe.
14:54Parce qu'on me parle d'algorithmes, d'IA,
14:56de médecine de pointe et d'efficience incroyable,
14:59et on va sauver des vies, et ça, j'adore.
15:00Mais je vois en même temps arriver
15:03le développement d'une médecine dépersonnalisée,
15:06peut-être liée au numérique.
15:08Et pour illustrer mon propos,
15:10qui ne se veut pas polémique, évidemment,
15:13je vous propose de suivre le parcours d'un patient
15:15qui sort d'un hôpital,
15:16qui a été très bien traité pour un cancer,
15:19et il rentre chez lui, et il a besoin de se rassurer.
15:21Ce qui est légitime, parce que l'équipe était sympa,
15:23mais il avait beaucoup de choses à digérer.
15:25Donc il téléphone à son médecin généraliste.
15:27À votre avis, qu'est-ce qui se passe ?
15:29Impossible de l'avoir au téléphone.
15:30Impossible.
15:31Il faut savoir que dans les campagnes,
15:33les syndicats disent que certains MG font 80 actes par jour.
15:37C'est beaucoup.
15:38Et en ville, c'est 30 à 40,
15:39et plus en période d'épidémie.
15:40MG pour médecin généraliste.
15:42Médecin généraliste.
15:43Pardon, pardon, pardon.
15:45Heureusement, son médecin généraliste est très moderne,
15:48et il est donc équipé d'un assistant vocal,
15:51dont le nom est très sympa,
15:52et le patient,
15:53et son assistant répond au téléphone avec une voix chaude,
15:58et il envoie même des SMS.
16:00Le problème, c'est que,
16:02est-ce que parler à un robot conversationnel,
16:04qu'on appelle un chatbot,
16:06est-ce que c'est mieux que de ne parler à personne ?
16:08Et donc, cette hyper-technologisation,
16:11ne risque-t-elle pas de casser le lien de confiance
16:13entre le médecin et son patient ?
16:15Historiquement, on parlait d'une relation singulière
16:18entre le patient et le médecin,
16:19donc une relation à deux,
16:21de confiance, de secret, etc.
16:23Là, on se retrouve dans une forme de couple à trois,
16:25et on sait par expérience que ça ne marche pas.
16:26Donc, je continue le parcours patient
16:30de ce monsieur,
16:34qui, pour trouver un peu de chaleur humaine,
16:37décide d'aller voir son médecin généraliste.
16:39Il prend rendez-vous avec l'assistant,
16:41et il se retrouve face à un médecin
16:42qui doit remplir le dossier médical partagé,
16:45ce qui lui prend en moyenne huit minutes.
16:47Je vous rappelle le nombre de consultations
16:48qu'il fait par jour, le médecin.
16:50Donc, il passe huit minutes à remplir,
16:52à cliquer, à lire,
16:53bon, il fait son boulot, remarquez.
16:55Il lui reste bien deux, trois minutes
16:57pour examiner, prescrire, rassurer,
17:01faire l'ordonnance de sortie
17:02et donner une petite brochurette
17:03avec un QR code en disant,
17:05comme ça, vous en saurez plus
17:07quand vous serez rentré chez vous.
17:09Évidemment, ce n'est pas forcément
17:11très chaleureux, tout ça.
17:12Et c'est là où je trouve
17:13que ça se dépersonnalise un peu.
17:15Et il peut même lui donner
17:16une ordonnance de prise en charge psychologique
17:18parce que, de façon légitime,
17:19ce patient se sent anxiordépressif
17:21et son médecin généraliste
17:23n'a pas le temps de s'en occuper.
17:25Alors, notre patient va essayer
17:27de trouver un rendez-vous
17:27chez un psychologue ou un psychiatre.
17:30Impossible.
17:30Impossible, ça n'existe pas.
17:32Il y a des mois d'attente.
17:33Donc, au mieux,
17:34toujours pour retrouver ce lien humain,
17:36il va avoir droit
17:36à une téléconsultation
17:38avec une personne
17:39qu'il ne connaît pas,
17:41qu'il n'a jamais vu de sa vie,
17:42qu'il ne verra sans doute jamais
17:43et à qui il va devoir raconter
17:44toute sa vie.
17:45Évidemment,
17:46ce n'est pas formidable, formidable.
17:47Alors, il retourne voir
17:48son médecin généraliste
17:49pour lui dire,
17:51écoutez, moi,
17:51la téléconsultation,
17:53ce n'est pas trop mon truc.
17:54Il dit, ah ben, j'ai mieux.
17:55Je peux vous prescrire
17:56une thérapie numérique.
17:57Donc, vous allez dans votre iPhone,
17:59tout ce que je vous dis est vrai,
18:00vous téléchargez dans l'Apple Store
18:01une appli
18:02et vous pouvez faire
18:03votre, par exemple,
18:04votre thérapie comportementale
18:06et cognitive en ligne,
18:07tout seul chez vous,
18:08à l'heure que vous voulez,
18:09face à votre écran.
18:10Autrement dit,
18:10parler de chat de GPT, quoi.
18:12Autrement dit, exactement.
18:14Donc, effectivement,
18:16ça isole un peu, quoi.
18:18Oui, attendons,
18:19on se demande
18:20si le numérique soigne
18:22ou est-ce qu'il n'isole pas plus ?
18:24Alors, les deux, évidemment,
18:25ça soigne,
18:25c'est efficace,
18:26c'est démontré,
18:27ça isole.
18:28Et puis, troisième chose,
18:28ça segmente.
18:29On n'est pas tous égaux
18:31face à l'accès au numérique.
18:32Il y a des gens
18:32qui ne vont pas savoir
18:33télécharger une appli
18:34sur l'Apple Store
18:35et faire une ITCC tout seul.
18:37C'est écrit d'avance.
18:38Donc, surtout quelqu'un
18:39qui, psychologiquement,
18:40ne se sent pas bien.
18:42Pas évident qu'il fasse l'effort.
18:43Mais bon, pour finir,
18:44j'ai une petite note
18:45d'optimisme,
18:46de poésie.
18:47Comme à chaque fois.
18:49Animalière, je dirais.
18:50Donc, j'ai un copain psychiatre
18:52qui vante
18:53les vertus de la rongon-thérapie.
18:55Dans son service,
18:56à l'hôpital, à Paris,
18:57il met des photos de chats
18:58et il explique aux patients
19:00qu'acheter un chat,
19:02le caresser,
19:03ressentir son rongonnement,
19:04c'est merveilleux
19:05quand on ne se sent pas bien.
19:06On a tous vécu
19:06ces expériences,
19:07et c'est vrai que c'est bien.
19:08Et donc, aujourd'hui,
19:09on a des nouveaux chats
19:09dont je vous ai parlé.
19:10Ils s'appellent chat-bottes
19:11et chat-t-GPT.
19:13Le problème,
19:14c'est qu'ils ne ronronnent plus
19:15et donc,
19:15je ne voudrais pas
19:16que ces nouveaux petits chats,
19:17en minuscules,
19:18deviennent
19:19nos seuls animaux de compagnie.
19:20Merci beaucoup, Hervé,
19:21pour cette histoire
19:23doublée d'un peu de poésie.
19:25Jean-Pierre,
19:25vous partagez une réaction
19:27sur le point de vue d'Hervé,
19:29sur les avancées,
19:30les limites
19:31de la médecine personnalisée ?
19:33Vous êtes mal tombé.
19:34Regardez sur le numérique,
19:35je suis à peu près
19:36sur la même ligne,
19:37donc il n'y a aucun problème.
19:39Si ce n'est que
19:40j'ai regardé le développement
19:42de, par exemple,
19:43la télémédecine
19:44à partir des années 93.
19:45Donc, il n'y a aucune innovation
19:47dans la télémédecine,
19:48ce qu'il faut bien comprendre.
19:49C'est-à-dire ?
19:49Ça fait 30 ans
19:52qu'on en fait
19:52et ça fait 30 ans
19:54qu'elle ne s'est pas développée
19:55comme certains attendaient
19:57qu'elle se développe
19:58parce que, d'abord,
20:00les rapports humains
20:00restent indispensables
20:01et que,
20:02si ce n'est pas totalement intégré
20:04à une prise en charge organisée,
20:07on arrive vite aux limites.
20:09Et ça, c'est pour toujours ?
20:13Non, parce que
20:14ce qu'on ressent,
20:15c'est que le risque,
20:16c'est que des solutions technologiques
20:17soient proposées très rapidement
20:19pour pallier des manques.
20:21Donc, ça veut dire
20:21que ça s'appelle des pisalés
20:22ou des plans B.
20:23Donc, il y a un monde
20:24où l'humain n'interviendra plus ?
20:26Oui, c'est une tentation
20:28de dire
20:28je vais remplir
20:29un segment du jeu
20:31qui est mal organisé
20:32où j'ai mal planifié, etc.
20:33Et je viens avec mon business plan,
20:35mon pitch,
20:35et je dis
20:36la technologie,
20:37elle va remplacer l'humain, etc.
20:39Donc, il y a une tentation
20:40d'essayer de faire des...
20:42d'apporter des réponses rapides
20:43dans le secteur de la santé
20:44à des problèmes
20:45qui sont, en fin de compte,
20:46complexes,
20:47qui sont des problèmes
20:47organisationnels complexes.
20:49Au passage,
20:50il y aura des questions
20:50de validation
20:51de la sécurité
20:52et de l'efficacité,
20:54pas au niveau du médicament.
20:55Malheureusement,
20:56dans plein de secteurs,
20:57les industriels
20:57qui sont derrière ces solutions
20:59n'y verront jamais
20:59à financer
21:00des études cliniques.
21:01Mais on a besoin,
21:02là encore,
21:03d'un niveau de preuve
21:04suffisant pour dire
21:05si on prend cette technologie,
21:07on sait qu'on va faire...
21:09que ça va faire aussi bien
21:10et on aura des avantages
21:11à l'apprendre,
21:12on aura peut-être
21:13un besoin d'un peu moins
21:13de personnel
21:14et comme on en a plus,
21:15ça tombe bien,
21:16ou on a un avantage,
21:17c'est-à-dire qu'il y aura
21:18une amélioration
21:19de l'efficacité des soins.
21:21Donc, vous voyez,
21:22si vous cochez
21:23l'ensemble des besoins
21:24pour ne pas faire
21:25n'importe quoi,
21:26ceux qui font des speechs,
21:28les startups,
21:28disent que ça ne va pas
21:29assez vite.
21:30Le problème,
21:30c'est que ça ne peut pas
21:31aller assez vite
21:32dans un système de santé
21:33parce que...
21:34Et le docteur Bonneau,
21:35il a exactement,
21:36immédiatement,
21:37comme j'aurais pu le faire,
21:39dire,
21:39attention,
21:39voilà les barrières
21:40à l'entrée
21:41qu'on ne doit pas oublier.
21:43Donc, on est...
21:43On peut avoir des deux côtés.
21:45Très bien.
21:46Par contre,
21:46juste pour terminer,
21:47à l'intérieur du monde
21:48professionnel,
21:50si c'est bien géré,
21:51que ce soit l'IA
21:52ou les modèles
21:53comme Chatbot,
21:54etc.,
21:54on en attend beaucoup.
21:56Mais ce sera
21:56dans un environnement régulé,
21:58si vous voulez.
21:59Le problème aussi
21:59pour les patients,
22:00ce qu'on a vu,
22:01c'est que ces Chatbots,
22:03ils hallucinent,
22:04ils peuvent raconter
22:04n'importe quoi.
22:04Oui, oui,
22:05ça on le sait maintenant.
22:06Oui, par contre,
22:07en tant que professionnel,
22:08si vous savez l'utiliser,
22:09etc.,
22:10vous voyez le potentiel
22:11qu'il peut représenter.
22:12Merci beaucoup.
22:13Merci, Jean-Pierre Thierry,
22:15conseiller médical
22:16chez France Asso Santé,
22:18ancien membre
22:18de la Commission
22:19de la Transparence
22:19de la Haute Autorité
22:20de Santé.
22:21On passe tout de suite
22:22à la pépite santé.
22:27Et place à notre pépite santé.
22:31Hervé est là, bien sûr.
22:33Coucou Hervé,
22:33re-coucou.
22:34Et j'ai le plaisir
22:35d'accueillir
22:36Franz Bozak.
22:38Bonjour, Franz.
22:39Merci d'être là.
22:40Vous êtes le fondateur
22:42de Sansom,
22:43une deep tech française
22:44née à Polytechnique.
22:47Votre technologie repose
22:48sur un capteur miniaturisé
22:50capable d'identifier
22:52la nature biologique
22:53des tissus en temps réel.
22:56Je ne me trompe pas ?
22:56Oui, ça c'est parfait.
22:57OK.
22:58Est-ce que vous pouvez
22:59nous expliquer
23:00comment fonctionne ce capteur ?
23:01D'ailleurs,
23:01vous êtes venu avec
23:03pour nous montrer.
23:04Vous pouvez le montrer
23:05devant le cours.
23:07Absolument.
23:08Je me dis toujours...
23:08Vous pouvez le soulever un peu.
23:09Voilà, parfait.
23:10Voilà.
23:10Donc, si on a
23:11le plus petit capteur
23:13de son genre
23:14pour identifier
23:15la nature des tissus,
23:17on peut l'amener.
23:18C'est pour ça que je l'amène.
23:18Donc là,
23:19au sein de ce que vous voyez ici,
23:20ce dispositif-là
23:21dans sa entièreté
23:22est un dispositif
23:23qui entre dans les artères.
23:25Et ça, c'est quelque chose
23:26qui est connu
23:27et habituel
23:28et qui permet aux médecins
23:30d'apporter
23:32des dispositifs
23:33pour traiter son patient
23:34et avec ce que nous,
23:36ce qu'on ajoute,
23:37c'est ce capteur-là
23:38qui permet
23:39à la base
23:41des très, très, très faibles
23:42courants électriques
23:43d'identifier
23:44grâce à des agruthmes
23:46il y a
23:46d'identifier
23:48des tissus biologiques.
23:49Et alors,
23:49vos premières applications,
23:51elles concernent
23:52les AVC ischémiques.
23:54C'est quoi
23:56un AVC ischémiques déjà ?
23:57Donc, un AVC ischémiques,
23:58c'est le fait qu'on a en fait
23:59un blocage
24:01au niveau des
24:02vaisseaux sanguins
24:04du cerveau.
24:05C'est-à-dire qu'il n'y a pas de sang
24:06qui peut aller
24:06alimenter le cerveau
24:09et du coup,
24:10le patient doit
24:11très, très vite
24:11et on doit rouvrir
24:12cet blocage
24:14et cet blocage
24:15s'appelle
24:15donc un AVC ischémiques.
24:17Et donc,
24:18plusieurs études cliniques
24:19ont montré
24:20que votre capteur
24:21peut identifier précisément
24:23des tissus
24:24dans différentes pathologies.
24:26On vient d'évoquer
24:27les AVC.
24:28est-ce que
24:29vous pouvez nous parler
24:30des résultats,
24:32de ce que ça signifie
24:33pour les patients
24:33concrètement ?
24:34Oui,
24:35donc très concrètement,
24:36en ce mode,
24:36je parlais là du fait
24:38qu'il y a un blocage
24:39du vaisseau sanguin
24:41dans le cerveau.
24:42Et en fait,
24:43dans la plupart des cas,
24:45il s'agit donc
24:45d'un caillot sanguin
24:46qui bloque
24:47cette artère.
24:48D'accord ?
24:48Et ça peut être
24:49un tout petit caillot
24:50très mou,
24:52ça peut être
24:52un caillot très, très dur,
24:54ça peut être
24:54un caillot très long,
24:55mais des fois,
24:56ça ne peut même pas
24:56être un caillot,
24:57c'est juste que c'est
24:58en fait une maladie
24:58du vaisseau sanguin
25:00qui fait qu'il y a
25:01ce bouchage du vaisseau.
25:04Et donc,
25:04le capteur permet
25:05d'identifier exactement
25:06dans quel cas on est.
25:08Et donc aussi,
25:08par exemple,
25:09s'il y a un caillot,
25:10s'il n'y a pas de caillot,
25:11quelle est la longueur
25:11de ce caillot ?
25:12Et ça, ce sont des informations
25:13qui peuvent servir aux médecins
25:14de choisir comment au mieux
25:17rouvrir cette artère,
25:19potentiellement enlever le caillot.
25:21Et aujourd'hui,
25:21c'est une innovation
25:22qui séduit la PHP ?
25:24J'espère, on verra.
25:26Donc, pour le moment,
25:26on n'est pas encore sur le marché.
25:29Donc, on a fait des études cliniques,
25:30on a fait des études cliniques
25:31à la fois en Australie,
25:33mais aussi en France.
25:34Donc, notre première mondiale
25:36était à la fois en Australie
25:38et en France.
25:39Et donc, on travaille,
25:41mais bien évidemment,
25:41on travaille avec les hôpitaux
25:43de la PHP
25:44en préparation des prochaines études.
25:45Et maintenant,
25:46vous visez aussi l'oncologie.
25:48Ça, c'est correct.
25:49Oui, absolument.
25:50Donc, la même technologie,
25:51en fait,
25:51elle permet aussi
25:52d'identifier des cancers.
25:55Et donc là,
25:55notre objectif,
25:56c'est en fait,
25:57lors des biopsies,
25:58notamment des biopsies
25:59du cancer du poumon,
26:00de guider le médecin
26:01et l'aider à mettre
26:02l'outil de biopsie,
26:04souvent une aiguille,
26:06au bon endroit.
26:06Parce qu'en fait,
26:07ce qui se passe,
26:08c'est qu'au moment
26:09qu'une biopsie est prélevée,
26:10et donc cette biopsie,
26:11elle sert ensuite
26:12pour décider
26:12sur le traitement
26:13du patient.
26:15Le médecin est aveugle.
26:17Et donc là,
26:17on peut utiliser
26:19le même capteur
26:19à travers l'aiguille
26:21et donc dire au médecin
26:23là, tu es au bon endroit,
26:24pour prélever cette biopsie.
26:26Et à nouveau,
26:27on a fait,
26:28on vient de compléter
26:29une étude clinique
26:30à la fois en Australie
26:31et en France.
26:32Félicitations.
26:33Hervé ?
26:33Merci.
26:34Non, formidable.
26:35Je suis toujours épaté
26:36de ce genre de technologie.
26:38Donc, bonne chance
26:39pour le résultat
26:39de vos essais cliniques.
26:40Juste pour comprendre
26:41la suite,
26:42votre produit sort
26:43de ces essais cliniques
26:45positifs.
26:46Après, il faut qu'en France,
26:47peut-être pas pareil
26:48dans d'autres pays,
26:48vous obteniez une cotation
26:49de votre tract,
26:50un remboursement,
26:51une prise en charge
26:51par la PHP.
26:53Et là, je pense
26:55que c'est un petit parcours
26:56administratif
26:56qui s'ouvre à vous.
26:57Donc, la première étape,
26:59déjà, ça va être
26:59pour l'Europe,
27:01c'est de recevoir
27:02le marquage CE,
27:03ce qui nous permet
27:03ensuite de vendre
27:04et ensuite,
27:05effectivement,
27:06d'intégrer ça
27:06dans le parcours.
27:07après, ce qui est
27:08dans beaucoup de...
27:10Le marquage CE,
27:10pardon, je précise
27:11parce qu'on jargonne un peu,
27:13c'est une certification
27:13européenne obligatoire.
27:15Correct.
27:15Pour pouvoir commercialiser
27:18un dispositif médical.
27:19Absolument, absolument.
27:21Et ensuite, effectivement,
27:23il faut s'occuper
27:24du remboursement
27:24et d'intégrer ça
27:25dans le parcours français.
27:27Nous, on vise, en fait,
27:28l'Europe,
27:29ce sera le premier marché.
27:31Bien évidemment,
27:32on souhaite absolument
27:33que ça soit disponible
27:34pour les patients français,
27:36l'Allemagne,
27:36d'autres pays
27:37et après aussi,
27:38derrière,
27:38l'accord de la FDA.
27:40Donc, ça, c'est
27:40l'institution
27:42qui va donner l'accord
27:43pour les États-Unis.
27:44Et aussi,
27:45on a déjà des accords
27:47de commercialisation
27:47pour le Japon,
27:49pas encore l'autorisation,
27:50mais on a déjà quelqu'un
27:51qui souhaite
27:52le distribuer au Japon.
27:53Donc, ça, c'est pour nous
27:54les trois pays premiers
27:55qu'on va aborder.
27:57Merci beaucoup.
27:58C'est la fin
27:59de cette pépite santé.
28:00Merci, Franz Potzak,
28:01pour ce partage fondateur
28:03de Sansomme.
28:05Merci à toi, Hervé.
28:07À très bientôt
28:07sur Bsmart for Change.
28:08Sous-titrage Société Radio-Canada
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