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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Le jeune Yoann Usaï et nous serons tout à l'heure avec Jordan Bardella à 20h30.
00:04Ça a été une journée très très émouvante, une journée très particulière.
00:08Et on sait tous effectivement où nous étions le 13 novembre 2015
00:14et moi j'ai été frappé combien tous nous étions aujourd'hui en revoyant ces images,
00:19tous sous une émotion très très forte.
00:22Et il y a eu une chanson tout à l'heure qui a été interprétée par Eagles of Dismetal,
00:26qui était le groupe américain Eagles, qui se produisait au Bataclan lorsque les terroristes ont ouvert le feu.
00:32C'était le 13 novembre 2015.
00:34Écoutez quelques minutes, quelques secondes de cette chanson.
01:26« Never walk alone », vous ne marcherez jamais seul.
01:30C'est vrai que c'est une journée très émouvante.
01:31Le président de la République d'ailleurs a été particulièrement ému.
01:35Je ne suis pas sûr de l'avoir vu aussi ému au bord des larmes, disons-le,
01:39à chaque fois qu'il a pris la parole ce matin.
01:42Et écoutez ce qu'il disait tout à l'heure sur le sens que certains cherchent et qui n'existe évidemment pas.
01:50On voudrait trouver du sens à ce qui s'est passé.
01:54Mais chacune de vos douleurs est insensée, injuste, insupportable.
02:03On vous a dit parfois de retourner à la vie normale.
02:07Mais rien de normal dans une vie fauchée dans la fleur de l'âge,
02:10dans un enfant qui meurt avant ses parents, dans un bébé qui naît orphelin.
02:14Rien de normal dans cette douleur larvée, lancinante,
02:21ressurgit chaque fois qu'un autre attentat frappait notre sol.
02:24Des enfants, des adultes, des forces de l'ordre, des professeurs,
02:30de Nice à Strasbourg, victimes à nouveau du terrorisme.
02:35Et nous pensons à eux tous, ce soir, le cœur serré.
02:40Et c'est vrai comment reprendre une vie lorsque soi-même on a été victime
02:45ou lorsque un des membres de la famille, de nos familles, est décédé.
02:51Et vous allez entendre dans le sujet qui arrive Sophie Dias,
02:54qui est la fille de Manuel Dias, qui était une des premières victimes.
02:58Le premier, je crois.
02:58Le premier.
02:59Au Stade de France.
03:00Au Stade de France et qui a pris la parole ce matin à l'occasion des commémorations.
03:06Les hommages ont démarré là où tout a commencé.
03:09Il est aux alentours de 11h30 lorsque le président Macron arrive au Stade de France
03:14pour la première des six cérémonies commémoratives.
03:18C'est ici, il y a dix ans, que les terroristes ont fait leur première victime.
03:22Manuel Dias, sa fille Sophie, lui a dédié un vibrant hommage.
03:26Depuis ce 13 novembre, il y a un vide qui ne se comble pas.
03:30Une absence qui pèse chaque matin et chaque soir depuis dix ans.
03:35Mais il y a aussi les souvenirs que rien ne pourra effacer.
03:41Mon père aimait la vie.
03:44Il croyait en la liberté, en la joie simple d'être ensemble,
03:48de partager des moments précieux avec les siens
03:50et nous a inculqué les valeurs de la République.
03:53Les commémorations se sont ensuite poursuivies devant tous les lieux
03:58visés par les djihadistes ce soir de novembre 2015.
04:02Nous vous invitons à observer une minute de silence.
04:04Dont les terrasses débarrent du petit Cambodge et du Carillon
04:07dans le dixième arrondissement de Paris.
04:10Aux 13 vies fauchées en ces lieux.
04:12Pour la dernière étape de ce parcours mémoriel,
04:15représentants de l'Etat, secouristes, forces de l'ordre et rescapés
04:18se sont réunis dans un lourd silence devant le Bataclan.
04:23Aux 92 vies fauchées en ces lieux.
04:29Stéphane Albertini.
04:31Nick Alexander.
04:34Jean-Jacques Amiau.
04:35Les présidents d'associations de victimes ont une nouvelle fois
04:38déposé une gerbe devant la salle de spectacle.
04:40Au-delà des commémorations officielles,
04:47de nombreux Français se sont aussi rendus place de la République
04:49pour y déposer une bougie ou des fleurs
04:52et montrer qu'eux aussi n'ont rien oublié.
04:57Chez Louis-Dame Gondadès, ce sont des moments importants
04:59de se souvenir ensemble.
05:02Oui, Pascal.
05:04Nul plus que moi n'a le culte des martyrs.
05:07Je ne veux pas profaner ce jour-là.
05:15Mais comme j'ai toujours l'habitude de dire ce que je pense,
05:20il manque quand même quelque chose.
05:22Il manque quelque chose, notamment au discours présidentiel
05:25qui avait d'ailleurs, il y avait des moments où je trouvais mémouvants.
05:29Mais il manquait le mot de l'ennemi.
05:32C'était très bien ce qu'a dit tout à l'heure Boc-Côté.
05:35Redécouvrir l'ennemi.
05:36Et il a parlé du terrorisme islamiste ?
05:39Non, je pense qu'il fallait davantage encore insister.
05:45Écoutez, on va l'écouter là, ce qu'il dit,
05:47ce passage plus politique, moins émouvant, plus politique.
05:52Il m'a semblé que dans le discours d'Emmanuel Macron,
05:55on peut parfois lui reprocher de ne pas dire les choses,
05:57il m'a semblé qu'il les disait.
06:00Alors écoutez ce passage sur le terrorisme islamisme.
06:04À tout moment, le terrorisme islamiste projeté peut renaître
06:09au Moyen-Orient, en Asie centrale, dans la corne de l'Afrique ou ailleurs,
06:13et la vigilance est permanente en chacun de ces lieux.
06:18Et d'autres formes de terrorisme émergent,
06:21auxquelles nous ne céderons rien non plus.
06:23Face à cela, notre nation est garante du combat perpétuel,
06:33menée sans jamais renier nos valeurs de justice et de liberté.
06:39Elle se porte garante que tout sera fait pour empêcher toute nouvelle attaque
06:43et pour punir de manière implacable ceux qui s'y risqueraient.
06:46Et dans cette décennie écoulée, la nation s'est fortifiée.
06:52Que voulez-vous qu'il dise de plus ?
06:54Il a survolé, pardon, il a survolé le problème,
06:57alors que le problème il est majeur.
06:59Je n'ai pas entendu Al-Qaïda, je n'ai pas entendu l'État islamique,
07:03je n'ai pas entendu évidemment le Hamas.
07:05Je suis désolé de vous dire que le plus grand respect qu'on doit à ces victimes,
07:09c'est que ça ne recommence plus.
07:10Je n'ai pas ce sentiment-là.
07:12De toute manière, je n'ai pas...
07:13Je ressens...
07:16Il les graine sur le terrorisme.
07:18Vous trouvez qu'il les graine, vous ?
07:20Oui, puisqu'il cite les différents points du globe ou les présents.
07:25Je trouve qu'il le survole.
07:27Je trouve qu'il le survole.
07:28C'est tout.
07:30De toute façon, nous sommes dans une impuissance totale
07:33où on a besoin de l'Allemagne pour ramener nos otages.
07:36Donc, pardon.
07:38Pardon de ne pas être en confiance.
07:40Non, mais ça, je partage votre avis.
07:42Et pardon de ne pas avoir considéré
07:44que les victimes et le peuple français
07:51n'ont pas été suffisamment, de mon point de vue,
07:55avertis encore contre l'immense danger,
07:58y compris le danger endogène qui nous menace.
08:02Si vous comptez sur moi pour modérer Gilles William ce soir,
08:04c'est peine perdue.
08:06Moi, je suis comme vous, je suis ému
08:07parce qu'évidemment, cette journée est épouvantable
08:10et c'est un souvenir traumatisant.
08:12Mais surtout, en regardant les images toute la journée,
08:14moi, j'étais en colère, en réalité.
08:15J'étais en colère parce que je me suis dit,
08:16vous savez, devant ce...
08:18Je me suis souvenu de ce qui s'est passé il y a 10 ans.
08:20Et je me suis dit, finalement,
08:21la seule promesse qu'on aura tenue à l'époque,
08:23de l'époque, c'est « vous n'aurez pas ma haine ».
08:25C'est la seule chose où on a été parfait.
08:28Sur tout le reste, à l'époque, souvenez-vous du climat,
08:30c'est plus jamais ça.
08:32François Hollande, François Hollande lui-même,
08:33ferme les frontières quand même,
08:35en disant « c'est tellement grave qu'on va fermer les frontières ».
08:39Pourtant, c'est un socialiste.
08:41Et est-ce que vous avez l'impression, 10 ans après,
08:43que les quelques heures de lucidité qu'on a eues à ce moment-là
08:46se sont traduites dans la réalité ?
08:48Est-ce que les islamistes rasent les murs dans notre pays ?
08:50Non, pas du tout.
08:51Ils ouvrent des écoles,
08:52ils vont dans des émissions parfois,
08:55ils continuent leurs discours sur Internet,
08:58ils ne sont pas spécialement inquiétés,
08:59on n'arrive pas à les expulser.
09:00Est-ce que vous avez le sentiment ?
09:01Ils sont protégés par un parti ?
09:02Ils sont à l'Assemblée nationale,
09:03ils sont invités à l'Assemblée nationale,
09:04ils appellent à l'Untifada dans les rues de Paris.
09:07Est-ce que vous avez l'impression que les frontières se sont fermées ?
09:09On accueille aujourd'hui plus de gens qu'on n'a pas décidé d'accueillir
09:12qu'à l'époque de François Hollande.
09:13Il faut quand même que les Français comprennent ça.
09:15Cette espèce de prise de conscience de l'époque
09:17n'a été suivie d'aucun effet.
09:19Donc moi je suis très enconnu.
09:19Mais c'est pire.
09:20En ce qui concerne l'islamisme, c'est pire aujourd'hui.
09:23Aujourd'hui, on a tenté, la France insoumise,
09:25a tenté d'inviter des terroristes islamistes
09:28à l'Assemblée nationale.
09:29Mariam Aboudaka, invitée par Ersel Yassoudé,
09:32est membre du FPLP.
09:33La France insoumise va visiter et se félicite
09:36de la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
09:39Rima Hassan va rendre hommage à Ismaël Aniyé,
09:42en Jordanie, qui était le chef du Hamas.
09:44Et la justice ne fait rien contre ça.
09:47La situation est pire aujourd'hui politiquement
09:49qu'elle ne l'était en 2015.
09:51Toutes les plaintes pour apologie du terrorisme
09:54que nous avons diligentées,
09:56aucune pour l'instant n'a été examinée.
09:58Vous pensez qu'on est dans un pays
09:59qui a pris conscience de ce qui s'est passé le 13 novembre ?
10:03Ce qui est sûr, c'est que les Français
10:04ne tentent pas défendu ni protégé.
10:07Malgré le beau discours d'Emmanuel Macron,
10:09on a effectivement un professeur sur deux
10:11qui s'autocensure.
10:13On a une poussée djihadiste en Afrique
10:16après le retrait de la France.
10:18Enfin, sur tous les plans, dans tous les sujets,
10:21dans tous les domaines,
10:22force est de constater,
10:23je partage évidemment le constat de mes camarades,
10:25que ça ne va pas mieux.
10:27Alors ce matin, on était avec Arthur Desnouveaux.
10:29Et puis il y a également Philippe Duperron
10:31qui a pris la parole.
10:32C'est le président de l'association 13-11-15.
10:36Et puis Arthur Desnouveaux est le président de...
10:38Life for Paris.
10:39Life for Paris.
10:41Exactement.
10:42Et qui d'ailleurs va se dissoudre aujourd'hui.
10:45Après 10 ans...
10:46Très bien sur votre plateau d'ailleurs.
10:47Oui, il était formidable.
10:48Son livre est absolument remarquable.
10:50Je vous propose peut-être d'écouter
10:52Philippe Duperron,
10:54dont un enfant est mort le 13 novembre 2015.
10:58Nous devons résister à ces tentatives de fracturation.
11:05Et nous résisterons.
11:08Nous résisterons par notre engagement à vos côtés,
11:12monsieur le président,
11:14monsieur le ministre de l'Intérieur,
11:16pour construire la sécurité sans sacrifier les libertés.
11:21Nous, victimes de ces attentats,
11:23nous continuerons de porter témoignage
11:25devant les jeunes générations
11:26pour la raison que la mémoire doit être incarnée
11:29et non seulement portée par des proclémations solennelles.
11:35Nous entretiendrons la mémoire
11:37par des gestes,
11:39par des créations,
11:40par des rencontres,
11:41par des initiatives
11:42pour que toutes les générations se souviennent.
11:46Non mais ce qui est vrai,
11:47c'est qu'aujourd'hui,
11:48ce que vous dites est juste.
11:49Mais cette journée est une journée d'émotion.
11:52Mais ce n'est pas parce qu'il y a l'émotion de cette journée
11:56qu'il n'y a pas le combat
11:57ou qu'il ne faut pas mener le combat sur l'ennemi
12:00ou face à l'ennemi.
12:01Vous avez parfaitement raison.
12:03Mais c'est vrai que la couleur ou le ton de cette journée,
12:07mais également des médias que j'ai pu lire ici ou là,
12:11lire ou voir,
12:12ce sont des témoignages
12:13de personnes qui ont été victimes,
12:16évidemment, au Bataclan,
12:18ou des personnes qui ont perdu des frères,
12:21des sœurs, des parents
12:22et qui vivent avec cette absence.
12:25Donc forcément, ça donne un ton
12:27et une couleur générale
12:29qui est plus sur l'émotion.
12:31L'émotion, elle peut être encolérée.
12:33L'émotion, pardon,
12:34donnez la parole à M. Patrick Jardin.
12:38Vous verrez s'il est uniquement
12:40dans une émotion désincarnée.
12:42L'émotion, ça peut être la résolution.
12:44Moi, je vous le dis franchement,
12:44je suis dans l'émotion,
12:45ils ont eu ma haine.
12:46Moi, je ne la cache pas.
12:48Ils ont eu ma haine.
12:49Et comme je le disais hier,
12:51quelqu'un qui donne sa pitié au méchant
12:53fait tort au juste.
12:54Je suis complètement là-dedans.
12:55Mais je vous le dis de manière émue.
12:57Mais j'entends.
12:58Mais par exemple, cet homme
12:59que vous venez d'entendre,
13:01Philippe Duperron,
13:02sa fille est décédée.
13:04Il n'est pas exactement sur votre ligne.
13:06Non, mais il n'est pas président de la République, lui.
13:08Il ne commande pas aux forces armées, lui,
13:10de qu'on parle.
13:11Mais j'entends.
13:11Mais comme c'est une victime,
13:13c'est difficile.
13:15Mais je comprends et je partage.
13:17Il dit, je suis avec lui.
13:20Il y a deux choses différentes,
13:20si vous me permettez.
13:22Les victimes ont été,
13:24en tout cas toutes celles
13:25qu'on a entendues,
13:25tous les collectifs, etc.,
13:26d'une dignité hallucinante.
13:28Par ailleurs, en ce moment,
13:28il y a beaucoup, vous savez,
13:29de fictions et même d'ailleurs
13:31d'ouvrages qui racontent
13:32comment ils se sont reconstruits après,
13:33comment ils se sont entraînés, etc.
13:34Il s'est passé des choses
13:35absolument exceptionnelles.
13:36Ça, c'est une chose, en effet.
13:37C'est l'émotion,
13:38c'est la résilience.
13:39Il n'y a pas de problème avec ça.
13:40Maintenant, attention à une chose,
13:41c'est que l'émotion,
13:42c'est le terme qui est utilisé
13:43par les gens
13:44qui ne veulent rien changer
13:45en permanence
13:46pour anesthésier le débat.
13:47On vous dit,
13:48c'est pareil quand il y a
13:49l'affaire Lola
13:50et qu'on retrouve le corps
13:51d'une fillette
13:52découpée en morceaux
13:53dans une valise,
13:53on vous dit, attention,
13:54ce n'est pas encore le moment
13:54de parler du sujet,
13:55c'est l'émotion.
13:56Et on a l'émotion,
13:57ça on l'a à chaque fois.
13:57Par contre, le moment
13:58de parler du fond du sujet,
13:59on ne l'a jamais.
14:00On nous en prie.
14:01Par ailleurs.
14:01Écoutons Arthur.
14:02Des marches blanches
14:03et silencieuses.
14:04Bon, je parlais d'Arthur
14:05des nouveaux
14:05et qu'il racontait
14:07sur notre plateau
14:08sa soirée du Bataclan
14:10puisqu'il était, lui,
14:11dans la fosse.
14:13Moi, j'étais dans la fosse
14:14du Bataclan,
14:16plutôt vers l'arrière
14:17à gauche.
14:18Donc, les terroristes
14:19rentrent par l'arrière
14:20à droite.
14:21Je ne me prends pas
14:22la première rafale,
14:23j'ai de la chance.
14:24Je me dis que je vais
14:25me jeter au sol
14:25et en fait,
14:26le mouvement de foule
14:27me projette de lui-même.
14:29Et ensuite,
14:30trois réflexes
14:31héritées de l'armée,
14:32je me dis qu'il ne faut
14:33pas aller se battre.
14:34Je me dis qu'il ne faut
14:35surtout pas rester là
14:35à la merci des types
14:36et qu'il faut ramper
14:38si j'ai envie de m'enfuir.
14:39Donc, je rampe.
14:40Ça a été un tel chemin
14:41à la reconstruction
14:42que je ne voudrais pas
14:42faire semblant
14:43de jamais y avoir été.
14:44Je sais que les gens
14:44se demandent comment parler
14:45à une victime du 13 novembre
14:47sur tous ces jours-ci.
14:49Je crois que la première question
14:49à lui poser,
14:50c'est justement ça.
14:50Comment ça va ?
14:53Ce n'est pas une période facile
14:54à partir du moment
14:55où on rentre
14:55après le changement d'heure
14:56dans la même lumière
14:57à Paris.
14:58C'est toujours pareil
14:58le mois de novembre à Paris.
15:00Il y a quand même
15:00des reviviscences
15:01qui ne sont pas évidentes.
15:02Et puis, il y a cette question
15:03de me dire, finalement,
15:04je suis très heureux
15:04d'être avec vous ce matin,
15:05mais ça fait quand même
15:0610 ans que j'en parle.
15:07Est-ce qu'il y avait
15:08un autre chemin en fait ?
15:09Est-ce que j'aurais pu
15:10m'en échapper
15:11d'une autre manière aussi ?
15:13Voilà, donc c'est des questions
15:14auxquelles je n'ai pas de réponse.
15:15Mais psychologiquement,
15:16ça va bien.
15:17Et j'ai un appétit
15:19pour la vie
15:19que je n'ai jamais eu avant peut-être
15:22parce que je sais
15:22à quel point elle est fragile.
15:24Et puis, cet après-midi,
15:25on était eu à Nusaï ?
15:26Non, non, je voulais simplement
15:27faire un commentaire
15:28si vous le permettez
15:29parce que moi, effectivement,
15:30quand j'entends ce monsieur,
15:32je prends conscience
15:33une nouvelle fois
15:34que depuis plus d'une décennie,
15:36nous sommes vraiment en guerre
15:36contre l'islamisme.
15:38En tout cas, l'islamisme,
15:39le terrorisme islamiste
15:39nous a mené cette guerre,
15:41continue de nous mener cette guerre.
15:43Alors, il ne s'agit pas de dire
15:44que rien n'a été fait
15:44depuis 2015.
15:45Il y a eu beaucoup de réformes
15:47qui ont permis
15:47de mieux lutter
15:47contre le terrorisme.
15:49Emmanuel Macron, c'est vrai,
15:50a donné plus de moyens
15:51au service de renseignement.
15:52Donc, nous sommes mieux armés
15:53aujourd'hui que nous l'étions
15:54il y a dix ans.
15:55Ça, c'est une évidence.
15:56Mais enfin, pardon,
15:57il y a un pays
15:58qui a quand même décidé
15:59de véritablement mener
16:01la guerre aux islamistes.
16:03Un pays qui a tué
16:03des milliers de terroristes islamistes,
16:05c'est Israël.
16:06Et je dois me rappeler
16:07à nouveau ce soir
16:08que la France
16:08et qu'Emmanuel Macron
16:09a décidé de ne pas soutenir
16:11ce pays.
16:12C'est tout.
16:13On était avec Victor Rouard
16:15cet après-midi.
16:16Il a aujourd'hui 39 ans.
16:19Il est journaliste,
16:20il travaille aussi dans l'édition
16:21et il était dans la fosse.
16:23Et il a été massacré.
16:25Ses jambes ont été massacrées.
16:27Il a mis une année complète
16:29pour pouvoir remarcher.
16:30Et puis, il a fait une rechute
16:31il y a quelques mois
16:34et qui le met en très grande difficulté.
16:36Il a beaucoup de mal,
16:38évidemment, aujourd'hui,
16:38à se reconstruire,
16:40comme on dit.
16:40Et écoutez la question
16:41très politique
16:42qui est posée par Gauthier Lebrette.
16:44Vous êtes l'un des seuls
16:46à avoir pointé
16:47ce qu'a dit François Hollande
16:48à la barre
16:49quand il a témoigné
16:50lors du procès
16:50qu'il savait
16:51que la filière migratoire
16:54était utilisée
16:55par les terroristes
16:56pour faire des allers-retours
16:57en Syrie
16:58qu'il le savait
16:58et qu'il n'a rien fait.
17:00Et vous avez pointé
17:00cette responsabilité-là
17:02il y a quelques jours.
17:04Vous êtes l'un des seuls
17:04à en parler.
17:05Vous en voulez
17:06à François Hollande là-dessus ?
17:08Alors oui,
17:09je l'en ai beaucoup voulu
17:10parce que
17:11lorsque j'ai appris
17:12que ce qui avait été finalement
17:16annoncé, révélé
17:18par des journalistes
17:18des années auparavant
17:19était vrai,
17:21que de temps perdu,
17:23on nous avait dit à l'époque
17:24qu'il s'agissait de fake news,
17:27que ce n'était pas vrai.
17:28Finalement,
17:29si, ça l'était
17:29puisque l'ancien président
17:31de la République
17:31témoignait sous serment.
17:34Et donc,
17:34je tombe des nues
17:35en apprenant ça
17:35parce que
17:36nous dit
17:38donc finalement
17:39les hautes sphères
17:41n'ignoraient pas
17:42ce état
17:43qui se révéla
17:44finalement
17:44capital.
17:46Et pour moi,
17:47un président de la République,
17:48évidemment,
17:49sa fonction première
17:49c'est tout de même
17:50d'assurer la sécurité
17:51de ses concitoyens
17:52coûte que coûte.
17:54L'intérêt général
17:55devrait
17:56passer au-dessus.
17:58Il a finalement
17:59préféré céder
18:00à des injonctions morales
18:01notamment
18:02de l'accueil
18:04des réfugiés
18:05des migrants
18:05qu'Andra Merkel
18:08effectuait à l'époque
18:09et que cette démarche
18:13prévaut
18:14par rapport
18:15à la sécurité
18:15de ses concitoyens.
18:17Je voulais vous faire
18:17écouter également
18:18le témoignage
18:20d'Alex
18:20qui est devenu
18:21policier
18:22après
18:23le 13 novembre
18:24il y a 10 ans.
18:25On allumait la télé
18:28et on a vu
18:28ce qui se passait
18:29des gens
18:30qui étaient massacrés
18:31partout
18:32du sang partout
18:34et
18:35pour moi
18:36ça reste un devoir
18:37de mémoire
18:38de revenir ici
18:39tous les ans
18:39personne mérite
18:40de se faire massacrer
18:42comme ça
18:42parce que c'est un massacre
18:43en fait
18:43c'est pas autre chose
18:45c'est un massacre
18:45et personne mérite
18:46de mourir
18:47de mourir comme ça
18:48en fait
18:48et personne en fait
18:49mérite
18:49ça
18:51de vivre ça
18:52que ce soit ici
18:52ou ailleurs
18:53Moi je suis policier
18:54à l'heure actuelle
18:55avant je n'étais pas policier
18:56j'étais cuisinier
18:56quand j'ai vu les attentats
18:58je savais que je voulais
18:59faire ce métier
18:59ça m'a donné
19:00l'envie de m'engager
19:02pour les gens
19:03qui ont
19:05qui eux
19:07attendent juste
19:08d'être protégés
19:09maintenant c'est mon devoir
19:10de protéger les autres
19:11et peut-être au péril
19:12de ma vie un jour
19:13mais si c'est pour ce genre
19:14de choses
19:14moi je suis prêt
19:15à le faire tous les jours
19:16Nous allons marquer une pause
19:18je dois vous dire également
19:19que les policiers
19:19intervenus dans le Bataclan
19:20seront décorés
19:21seront décorés
19:22de la Légion d'honneur
19:23c'est ce qu'a annoncé
19:24ce soir
19:25Emmanuel Macron
19:26c'est quand même
19:26la moindre des choses
19:28et c'est même étonnant
19:29qu'il ne le soit pas
19:3010 ans plus tard
19:31mais c'est vrai
19:32que les policiers
19:32qui étaient intervenus
19:3392 personnes
19:35avaient été tuées
19:35je vous le rappelle
19:36lors des attentats
19:37du 13 novembre
19:38au Bataclan
19:39et ceux qui sont entrés
19:40dans cette salle
19:41seront décorés
19:43manifestement
19:44de la Légion d'honneur
19:45on va marquer une pause
19:45on reçoit
19:46à Jordan Bardella
19:47ce que veulent les français
19:48et nous parlerons évidemment
19:49de cette journée
19:50particulière
19:51également à travers
19:53une personne
19:54de la BRI
19:55un policier de la BRI
19:56qu'il avait raconté
19:57rencontré
19:58dans son livre
19:59Jordan Bardella
20:00ce que veulent les français
20:00c'est un livre assez étonnant
20:02puisqu'il est allé
20:03à la rencontre de français
20:04pour les écouter
20:05j'ai envie de dire
20:06un peu comme un journaliste
20:07et de les écouter
20:08et de rapporter
20:09leurs témoignages
20:10on va l'interroger là-dessus
20:11on pourra l'interroger
20:12également
20:13sur des questions économiques
20:14puisque des questions
20:15sont posées régulièrement
20:17sur le positionnement
20:19du rassemblement national
20:20à tout de suite
20:21Jordan Bardella est avec nous
20:26bonsoir et merci
20:27bonsoir monsieur Pro
20:28merci de votre invitation
20:29c'est une journée particulière
20:31au moment où vous publiez
20:32ce que veulent les français
20:33c'est édité chez Fayard
20:35et on pourra évidemment
20:36vous interroger
20:37sur un livre très particulier
20:38puisque vous êtes allé
20:39à la rencontre des français
20:40vous les avez écoutés
20:41puis vous avez rapporté
20:42un peu leurs envies
20:44leurs volontés
20:45j'ai envie de dire
20:45un peu comme un journaliste
20:46j'ai voulu faire
20:49ce que le monde politique
20:52ne sait plus faire
20:53c'est à dire
20:55écouter les français
20:56tendre l'oreille
20:57et je me suis posé
20:59une question au fond
21:00qui est assez simple
21:01quand on fait de la politique
21:02c'est qui écoute encore aujourd'hui
21:03ce que les français ont à dire
21:05qui est encore capable
21:07d'aller faire ce que j'ai écrit
21:10c'est à dire mesurer
21:11les vies françaises
21:12d'aller écouter
21:13d'entendre les colères
21:14de comprendre
21:14les sentiments
21:16de nos compatriotes
21:16et ce qui m'a frappé
21:18c'est que tous les français
21:20disent la même chose
21:21ressentent la même chose
21:22nos compatriotes
21:23se sentent abandonnés
21:25le pays est marqué
21:25par une très grande solitude
21:27de français qui travaillent
21:29qui n'attendent plus
21:29grand chose de l'état
21:30et qui se débrouillent
21:32seul
21:32et qui acte au fond
21:34un divorce
21:35entre ce qui se décide
21:36à Paris
21:36et ce que vivent les gens
21:37au quotidien
21:38dans notre pays
21:38et ce qui me fascine
21:40c'est le silence
21:41c'est à dire qu'il y a
21:43toute une partie
21:43de notre pays
21:44que j'appelle la France
21:45du travail humble
21:46et silencieuse
21:46même si j'en ai pas
21:47le monopole
21:48qui se lève le matin
21:49qui bosse
21:50qui affronte les taxes
21:51les impôts
21:52la paperasse
21:52les bouchons
21:54les difficultés
21:55de la vie quotidienne
21:56et qui fait tout cela
21:58en silence
21:59qui parfois se fait entendre
22:00lorsqu'il y a des élections
22:02en votant pour des mouvements
22:03politiques différents
22:04comme le mien
22:05comme le nôtre
22:05et qui le lundi matin
22:07retourne travailler
22:08n'a pas l'argent
22:09pour manifester
22:11pour bloquer
22:12plusieurs jours
22:13et qui donc
22:13doit retourner travailler
22:14et qui subit en silence
22:16et je pense qu'en parler
22:17c'est déjà
22:18de redonner de la dignité
22:19à cette France-là
22:20et donc c'est vrai
22:20que je suis allé à la rencontre
22:22de beaucoup de français
22:23de nos agriculteurs
22:24de nos éleveurs
22:25de nos enseignants
22:27de nos soignants
22:28et je dresse
22:29ce jour est particulier
22:31pour le pays
22:32le portrait
22:33d'un des policiers
22:35de la BRI
22:36la prestigieuse BRI
22:37qui est rentrée au Bataclan
22:39le 13 novembre
22:40il me raconte
22:42et je raconte
22:42ses confessions
22:43heure par heure
22:44dans l'enfer
22:45dans le chaos
22:46et ça rage
22:49à l'égard
22:50d'un système politique
22:51et judiciaire
22:52qui est bien trop faible
22:53avec un ennemi
22:53qui nous a déclaré la guerre
22:54depuis 10 ans
22:55et qui a tué
22:56près de 260
22:57de nos compatriotes
22:58depuis 2012
22:59alors il y a beaucoup
23:00de portraits évidemment
23:01et on ne pourra pas
23:01tous les évoquer
23:02il y a deux portraits
23:03sur lesquels on reviendra
23:04Mathieu
23:04ce qui nous permettra
23:06de parler de la sécurité
23:07et puis du laxisme
23:09peut-être
23:10c'est en tout cas
23:10l'analyse que vous faites
23:11et puis on parlera
23:12avec Olivier
23:13qui est le boulanger
23:14on pourra parler
23:15de l'économie
23:16parce que c'est un sujet
23:17sur lequel vous êtes
23:18régulièrement interrogé
23:19mais avant cela
23:20on va dire un mot
23:21sur ces cérémonies
23:23et ces commémorations
23:23du jour
23:24vous aviez 20 ans
23:26en 2015
23:27vous aviez 20 ans
23:28certains disent parfois
23:30que pour votre génération
23:31c'est le 11 septembre
23:32est-ce que vous prendriez
23:33est-ce que vous reprendriez
23:34cette expression ?
23:35Moi j'appartiens
23:36à une génération
23:37je suis né en 1995
23:39qui a été marquée
23:41par deux grands événements
23:42qui sont des événements
23:44capitaux
23:46d'abord moi
23:46dans mon engagement politique
23:47c'est à la fois
23:472005 et 2015
23:492005 ce sont
23:50les émeutes
23:51de banlieue
23:52moi j'ai grandi
23:53en Seine-Saint-Denis
23:54et je me souviens
23:56de ces images
23:57de voitures
23:59qui prennent feu
24:00de ces cris
24:01de ces hurlements
24:02j'habitais
24:03et j'ai grandi
24:03dans une cité
24:05HLM
24:05et puis
24:062015
24:08c'est évidemment
24:09le Bataclan
24:10Charlie Hebdo
24:11avant
24:11le Stade de France
24:12moi j'étais à Saint-Denis
24:13le soir du Stade de France
24:14puisque je vivais
24:14à Saint-Denis
24:15et j'étais surtout
24:16je le raconte
24:17dans mon premier livre
24:18que j'ai sorti
24:19l'an dernier
24:19confiné chez moi
24:21le 18 novembre
24:21puisque je résidais
24:22à quelques mètres
24:24de la rue du Corbillon
24:26dans laquelle
24:27s'étaient retranchés
24:28les terroristes
24:29et le commando
24:29rue dans laquelle
24:31les policiers
24:32avaient donné l'assaut
24:33et nous avions été réveillés
24:34je m'en souviens
24:35avec ma mère à l'époque
24:36par un hélicoptère
24:37qui tournait
24:37au-dessus du quartier
24:38vers 3-4h du matin
24:39par des bruits de tir
24:40très nourris
24:41et c'est vrai que
24:42quand vous vivez ça
24:43à une dizaine d'années
24:45quand vous voyez
24:46les émeutes
24:47et évidemment
24:47à une vingtaine d'années
24:48quand on entend
24:50ces tirs de Kalachnikov
24:52et que le commando terroriste
24:53qui a semé la mort
24:54au Bataclan
24:55au Stade de France
24:55et sur les terrasses parisiennes
24:56nous dit la veille
24:58qu'il est parti en Syrie
24:59et puis on le retrouve
24:59à quelques mètres
25:00de chez soi
25:00le lendemain
25:01dans son sommeil
25:01c'est évidemment
25:03à la fois un traumatisme
25:06mais surtout
25:07ça vous donne
25:08une rage
25:09je ne vais pas dire
25:10de vaincre
25:10mais d'agir
25:11et moi
25:12si je fais de la politique
25:13c'est précisément
25:14parce que j'ai été forgé
25:16par ce sentiment d'urgence
25:17qui m'habite chaque jour
25:18et je fais au fond
25:20de la politique
25:20pour que mon pays
25:21ne ressemble pas
25:22au quartier
25:23dans lequel j'ai grandi
25:24et qui a été touché
25:25par le communautarisme
25:26par l'insécurité
25:27par l'islamisation
25:28et par la perte
25:30de notre identité
25:30alors cette journée
25:32de commémoration
25:32manifestement
25:33il n'y avait pas
25:33de représentant
25:34du rassemblement national
25:35vous n'étiez pas invité
25:36nous n'avons pas été invités
25:37à ce que je trouve
25:38d'une inélégance
25:41et d'un mépris
25:42de la part
25:42à la fois du président
25:43de la république
25:44et de la maire de Paris
25:45mais les autres
25:46partent
25:46qui a été invité
25:47moi j'ai vu
25:48monsieur Glucksmann
25:49on a vu
25:50monsieur Didier
25:51des républicains
25:52madame Chikirou
25:52je crois députée
25:53de la France insoumise
25:54c'est invraisemblable
25:57je veux dire
25:57la commémoration
25:59de ce qui a été
26:00des cœurs arrachés
26:02pour des millions
26:03de français
26:03pour des millions
26:05en fait
26:05de citoyens
26:06dans le monde
26:07qui ont vu ces images
26:08en novembre 2015
26:09ces massacres atroces
26:10ces tueries
26:11qui ont eu lieu à Paris
26:11à Saint-Denis
26:12et au Stade de France
26:13devraient unir
26:14l'ensemble de la nation
26:15et quand on est
26:16un chef d'état
26:16quand on est
26:17la maire de la capitale
26:18on devrait avoir à cœur
26:20non seulement de rassembler
26:21mais dans ce type
26:22de moment
26:23de faire l'union
26:23autour de soi
26:24et je trouve ça
26:25mais qui invitait
26:27qui était la puissance
26:28déplacée
26:28qui invitait
26:29me semble-t-il
26:30c'est l'Elysée
26:31la mairie de Paris
26:32mais quand on cherche
26:34à écarter
26:34en l'occurrence
26:35Marine Le Pen
26:36et moi-même
26:37en fait on cherche
26:38à écarter des millions
26:38de français
26:39et je trouve
26:40ça regrettable
26:42je ne veux pas polémiquer
26:42dans un jour
26:43comme celui-ci
26:44mais je trouve ça
26:45inélégant et regrettable
26:46alors dans le premier portrait
26:47en tout cas celui
26:48dont on va parler ce soir
26:49c'est Mathieu
26:51messieurs préparez-vous
26:52à l'assaut
26:53et c'est Mathieu
26:54qui raconte cela
26:55il est policier de la BRI
26:56il a participé
26:57aux interventions
26:58de janvier et novembre 2015
27:00notamment au Bataclan
27:02et puis vous allez
27:03le rencontrer
27:04et puis il vous fait part
27:06d'abord de ce qui s'est passé
27:07ce soir-là
27:08mais plus largement
27:09de son métier
27:10il dit d'ailleurs
27:11que son métier
27:11a beaucoup changé
27:12et que c'est beaucoup
27:13plus compliqué
27:13aujourd'hui
27:14que ça ne l'était avant
27:15qu'il est parfois noyé
27:17sous la paperasse
27:18etc.
27:18Pourquoi avez-vous
27:19souhaité le rencontrer
27:20et surtout rapporter
27:21ce témoignage ?
27:22D'abord parce que moi
27:23je n'ai pas honte
27:24de nos policiers
27:26de nos gendarmes
27:28de nos pompiers
27:29de tous ceux
27:30qui servent l'État
27:30et tous ceux
27:31qui servent la République
27:31en première ligne
27:32quand on est policier
27:34aujourd'hui en 2025
27:35dans la France
27:36d'Emmanuel Macron
27:37ça signifie partir
27:40le matin
27:40dire au revoir
27:41à sa femme
27:42à son mari
27:42à ses enfants
27:43sans avoir la certitude
27:45de les retrouver le soir
27:46parce qu'on a en tête
27:48ce climat
27:49d'ultra-violence
27:50qui touche en premier
27:51les serviteurs de l'État
27:52mais qui touche au fond
27:52tous les Français
27:53parce qu'on a en tête
27:55l'horrible attentat
27:56qui à Magnanville
27:57a coûté la vie
27:58à un couple de policiers
27:59qui a été massacré
28:01égorgé devant ses enfants
28:02il n'y a pas un policier
28:03notamment en banlieue parisienne
28:04autour de nous
28:05qui lorsqu'il va travailler
28:06le matin
28:06n'a pas en tête
28:07ses images
28:08et ses atrocités
28:09et donc
28:10j'ai voulu rendre
28:11de la dignité
28:12de la voix
28:13m'incliner devant ceux
28:14qui sacrifient tout
28:15pour nous protéger
28:17pour protéger notre sécurité
28:18et puis
28:18j'ai voulu aussi
28:19emmener les Français
28:20dans le quotidien d'un policier
28:21Mathieu a une quarantaine d'années
28:23il a fait de la voix publique
28:25il a été au contact
28:26de la délinquance de rue
28:27mais il a décidé
28:29à un moment donné
28:29de sa vie
28:30d'aller plus loin
28:31dans son engagement
28:31et de passer les thèses
28:33de la BRI
28:33je raconte comment
28:35est-ce que
28:35progressivement
28:37les unités spécialisées
28:38qui comme la BRI
28:39sont plutôt enclins
28:40à lutter contre
28:41le grand banditisme
28:42au début des années 2010
28:44et après les attaques
28:45de Mohamed Merah
28:45qui avaient été perpétrées
28:46à Toulouse
28:47et à Montauban
28:47se sont progressivement
28:48déportées
28:50vers l'islamisme
28:51vers l'islam radical
28:52vers des fichiers S
28:54vers des gens
28:55qui avaient
28:55objectivement
28:56des liens
28:56avec le djihadisme
28:57ou avec des projets terroristes
28:59et comment est-ce que
29:00ces officiers
29:01de première ligne
29:02ont senti venir
29:03une menace
29:04que le responsable politique
29:05n'a pas voulu voir
29:05et donc j'emmène
29:07le lecteur
29:07dans son quotidien
29:08à la fois d'un policier
29:09de banlieue parisienne
29:10mais aussi
29:11dans cette nuit d'horreur
29:13qui honnêtement
29:14vous glace le sang
29:15quand quelqu'un
29:16qui l'a vécu
29:16en première ligne
29:17vous la raconte
29:18Mathieu fait donc partie
29:19de cette colonne d'assaut
29:21qui rentre dans le Bataclan
29:22ce qui m'a frappé
29:24c'est la façon
29:25dont il se souvient
29:26de l'odeur
29:27qu'il a ressenti
29:30en entrant
29:30dans le Bataclan
29:31il dit dans le livre
29:32un mélange
29:32de poudre
29:33et de sang
29:34et il dit à quel point
29:35cette odeur
29:36ne l'a jamais quitté
29:37depuis dix ans
29:38à quel point
29:39même en faisant autre chose
29:40aujourd'hui
29:40au service de l'Etat
29:41toujours
29:41il ressent encore
29:43cette odeur
29:43la nuit
29:44lorsque il fait
29:45des cauchemars
29:46et l'image
29:48qu'il a en rentrant
29:49dans cette fosse
29:49où l'ensemble des corps
29:50sont par terre
29:51les uns sur les autres
29:52et il parle notamment
29:53de cette dame
29:54qui est mourante
29:55qui lui attrape
29:56la chaussure
29:57et qui a une balle
30:00dans la bouche
30:01et il dit
30:01l'image en fait
30:02de ce que j'ai vu
30:03ce soir-là
30:04l'odeur que j'ai ressenti
30:05en entrant dans le Bataclan
30:06ne m'a jamais quitté
30:08et moi j'aimerais
30:09que notre pays
30:09s'incline un peu plus
30:11devant tous ceux
30:12qui pour 1500
30:13ou 2000 euros par mois
30:14sacrifient tout
30:16Mathieu rappelle
30:18que sa pensée
30:19va à ses enfants
30:20et à sa femme
30:21avant d'entrer
30:22dans cette petite loge
30:24dans laquelle sont nichés
30:25les terroristes retranchés
30:27et au fond
30:28j'ai voulu
30:28à la fois
30:29lui rendre hommage
30:30j'ai voulu
30:31que les lecteurs
30:33puissent se rendre compte
30:34de ce que c'est
30:34que de vivre aujourd'hui
30:35comme un policier
30:37de la République française
30:38il y a aussi un message
30:38à partir de ce témoignage
30:39il y a aussi un message
30:40politique que vous donnez
30:41et pourquoi pas
30:42des propositions
30:42par exemple
30:43lorsque vous dites
30:44lorsqu'un policier se défend
30:45il est immédiatement
30:46jeté sur le banc des accusés
30:47sa décision est jugée
30:48à l'âte
30:49par le tribunal médiatique
30:50ou les réseaux sociaux
30:51avant un quelconque travail
30:52d'enquête
30:53je pense au président
30:54de la République
30:54souvenez-vous
30:55qui a parlé de violence
30:57reprenant là les mots
30:58de M. Mélenchon
30:59bien sûr
30:59et puis
30:59inexcusable
31:01voilà
31:01lorsque Florian M
31:03qui est aujourd'hui
31:05présumé innocent
31:06par définition
31:07a tué
31:08Naël dans des conditions
31:09dramatiques
31:10bien sûr
31:10donc vous dites
31:11et c'est là
31:12que la proposition politique
31:13elle arrive
31:14la présomption d'innocence
31:15principe sacré
31:16de notre état de droit
31:17est bafoué
31:18inversé
31:18et retourné
31:19contre le représentant
31:19de la force publique
31:20instaurer une présomption
31:22de légitime défense
31:24pour les forces de l'ordre
31:25serait une innovation
31:26juridique
31:27symbolique
31:28donc vous partez
31:29souvent vous faites ça
31:30dans ce livre
31:30c'est-à-dire que vous allez voir
31:31les uns et les autres
31:32vous les écoutez
31:33vous rapportez
31:33je disais tout à l'heure
31:34comme un journaliste
31:35leurs témoignages
31:36et puis après
31:37vous êtes force de proposition
31:38et ces propositions
31:39elles seront sans doute
31:41étudiées en 2027
31:42par vous
31:43ou par Marine Le Pen
31:44c'est sans doute d'ailleurs
31:45ce qui me différencie
31:47d'un journaliste
31:47dans cet exercice
31:48je ne me contente pas
31:51d'écrire
31:52j'aime écrire
31:53mais je ne me contente pas
31:54vous voulez dire qu'on ne propose pas
31:55nous on ne fait que décrire
31:56la réalité
31:57la profession noble
31:59de journaliste
32:00offre le bon rôle
32:01notamment dans les échanges
32:04et dans les échanges d'arguments
32:05qu'on peut parfois voir
32:05puisque vous tentez de commenter
32:07de raconter l'actualité
32:09moi je dois l'écouter
32:10mais je dois y apporter des solutions
32:11parce que
32:12et là vous apportez des solutions
32:13mon ambition
32:13c'est demain d'avoir des responsabilités
32:15à la tête de notre pays
32:16je suis convaincu
32:17que les idées que je porte
32:19et que le camp que je porte
32:21aujourd'hui
32:21avec Marine Le Pen
32:22arrivera au pouvoir
32:23et je le souhaite
32:23le plus vite possible
32:24et donc j'essaie dans ce livre
32:25de présenter aux français
32:27les mesures que je prendrai
32:28pour la sécurité
32:29en leur rappelant
32:31que la sécurité
32:31est non seulement
32:32la première des libertés
32:33mais que si j'arrive demain
32:34à la tête d'un gouvernement
32:35elle sera mon obsession
32:36parce que
32:37encore une fois
32:38j'ai grandi en Seine-Saint-Denis
32:39je sais ce que c'est
32:40que de vivre au milieu
32:41du trafic de drogue
32:42que de vivre au milieu
32:43de l'islamisation
32:44de son quartier
32:45que d'être
32:46tous les jours inquiet
32:47lorsque on rentre tard
32:48le soir
32:48parce qu'on a peur
32:50de se faire agresser
32:51qu'on est en train de changer
32:51de trottoir
32:52encore plus
32:52lorsqu'on est une femme
32:53et qu'on se déplace
32:54dans les transports en commun
32:55et pas seulement
32:55en région parisienne
32:56ou d'être encore une fois
32:57un policier en première ligne
32:59qui bien souvent
33:00se sent seul
33:01abandonné
33:02et effectivement
33:03vous avez rappelé
33:04ces mots parfois
33:04jusqu'au sommet de l'Etat
33:05quand le président de la République
33:06M. Macron
33:07se permet de reprendre
33:08les mots de l'extrême gauche
33:09et de M. Mélenchon
33:10en jetant l'opprobre
33:12sur l'intégralité
33:12d'une profession
33:13je trouve ça profondément indigne
33:15le boulot d'un homme d'Etat
33:16la responsabilité
33:17d'un chef de gouvernement
33:18c'est d'être du côté
33:19de ceux qui servent
33:20l'ordre public
33:21et de ceux qui protègent
33:22la sécurité
33:23de nos compatriques
33:23donc demain
33:24c'est vrai que
33:24si on a la tête du pays
33:25on fera un sursaut
33:26sécuritaire
33:27qui nous amènera
33:28à apporter un soutien juridique
33:30par une présomption
33:30de légitime défense
33:31pour les forces de l'ordre
33:32deuxièmement
33:33à mettre en place
33:33une politique pénale
33:34qui soit beaucoup plus ferme
33:35et beaucoup plus efficace
33:36je considère que
33:37lorsqu'on touche à un policier
33:38on doit dormir en prison
33:39il y a des peines maximales
33:43des peines planchers
33:44nous mettrons fin
33:45en remise automatique de peine
33:46nous expulserons
33:47les délinquants et criminels étrangers
33:48et nous construirons
33:4940 000 places de prison
33:50vous n'allez pas me faire croire
33:51et les policiers
33:52ne le comprennent pas
33:53que dans un pays
33:54qui a les plus grands groupes
33:54de BTP au monde
33:55qui a été capable
33:56de faire le plus grand chantier
33:57des 30 dernières années
34:00avec la restauration
34:00de Notre-Dame de Paris
34:01n'est pas capable
34:02de construire
34:0240 000 places de prison
34:04et ce bon sens là
34:06vous voyez
34:07les acteurs de terrain
34:07ne le comprennent pas
34:08et je vais vous dire
34:09moi l'enseignement
34:11que je tire de ce livre
34:12c'est que
34:13le bon sens populaire
34:14ça existe encore
34:15et dans la bouche
34:17dans le cœur
34:17de nos compatriotes
34:18il y a tout
34:19il y a les problèmes du pays
34:20mais il y a aussi
34:21bien souvent
34:22des solutions
34:23qui me fait dire
34:24que notre peuple
34:25pour paraphraser Marc Bloch
34:27mérite très largement
34:28qu'on se fière
34:29alors effectivement
34:30je le dis
34:31vous allez voir
34:32les uns et les autres
34:33et vous tirez des conclusions
34:34et puis vous les écrivez
34:35face à l'islamisme
34:36et au grand morditisme
34:37nous devons tourner
34:38la page des demi-mesures
34:39la volonté de rompre
34:41avec 30 années
34:42de laxisme
34:42de culture de l'excuse
34:43de faiblesse
34:44face aux périls
34:45qui font peser sur la France
34:46le risque de son effacement
34:47c'est ce que vous venez
34:48de développer
34:49donc ça
34:50c'est effectivement
34:50la rencontre avec Mathieu
34:51de la BRI
34:52qui nous écoute d'ailleurs
34:53peut-être ce soir
34:54je ne sais pas si vous gardez
34:55un contact avec lui
34:56si vous continuez
34:58j'ai passé plusieurs heures
35:00parfois plusieurs jours
35:01avec ces français
35:02dont je raconte le quotidien
35:04c'était des électeurs
35:05d'ailleurs du Rassemblement
35:06National ou pas ?
35:07je ne l'aurais pas
35:07non ils ne votent pas tous
35:08pour le Rassemblement National
35:09vous leur avez demandé
35:10forcément
35:10non
35:11je ne l'aurais pas
35:11Mathieu vous ne savez pas ?
35:12je pars du principe
35:13je vais vous dire très honnêtement
35:14parce que j'essaie d'être honnête
35:15dans ma démarche
35:15qu'à partir du moment
35:17où on m'accepte
35:17sur son bateau de pêcheur
35:18ou sur son exploitation agricole
35:19pendant plusieurs heures
35:20parfois pendant plusieurs jours
35:21c'est que
35:22a priori on n'a pas
35:23une hostilité viscérale
35:24vous étiez tout seul
35:25dans ces cas-là
35:26vous étiez tout seul
35:27comment vous les avez contactés ?
35:29j'ai fait cette exemple
35:30parfois c'est des personnes
35:31que j'avais déjà rencontrées
35:32mais vous savez comment c'est
35:33lorsqu'on se déplace
35:34et qu'on fait de la politique
35:35vous êtes vous
35:36journalistes autour
35:37avec 50 perches
35:38et 50 micros
35:39et donc c'est très difficile
35:40d'avoir cette intimité
35:41avec les français
35:42donc c'est des tête à tête
35:43extrêmement intimes
35:43et au fond
35:45j'ai voulu partager
35:47parce que la politique
35:48ce n'est pas uniquement froid
35:49ce n'est pas des tableurs Excel
35:49la politique c'est chaud
35:50la politique c'est d'abord
35:51des sentiments
35:52et j'ai voulu partager
35:53humblement
35:54les confessions
35:55et les confidences
35:56que me font ces français
35:58qui travaillent
35:59et moi je défends
36:01la France du travail
36:01et modestement
36:03j'ai envie de porter
36:03les ambitions
36:05de cette France du travail
36:06alors je le disais
36:06il y a vraiment
36:07beaucoup de portraits
36:08on ne peut pas évidemment
36:09tous les voir
36:09mais il y a un portrait
36:10qui est déchirant
36:11disons-le
36:12c'est Olivier
36:13puisque Olivier
36:14j'ai voulu remettre à Olivier
36:15une lettre ouverte
36:16destinée à tous les boulangers
36:17de France
36:18écrivez-vous
36:18pour alerter
36:19pour dire tout haut
36:20ce que d'autres refusaient
36:21d'entendre
36:22c'était un signal
36:22un cri du coeur
36:23pour que leur détresse
36:24trouve un écho médiatique
36:25et politique
36:26il a une vie
36:29particulièrement difficile
36:31Olivier
36:32et vous la résumez
36:33comme ceci
36:34comment un homme
36:35qui depuis 40 ans
36:36se lève à 2h du matin
36:37pour nourrir un village
36:38peut-il ainsi
36:39être pris à la gorge
36:40par une ligne
36:42de compte
36:42pourquoi l'électricité
36:43devient-elle un luxe
36:45au point de menacer
36:45la liberté de travailler
36:48au pays de l'atome
36:49et de l'énergie nucléaire
36:51ce constat est effarant
36:52c'est-à-dire que
36:52de la même manière
36:53vous partez
36:54d'une rencontre
36:56pour aller sur
36:57effectivement
36:57l'électricité
36:58qui est un sujet important
36:59puisque nous sommes liés
37:00à l'Europe
37:01dans l'électricité
37:02qui est un sujet
37:03vraiment qui passionne
37:04je n'ai toujours pas compris
37:05pourquoi on ne sort pas
37:06nous de l'Europe
37:07je n'ai toujours pas compris
37:08et on nous l'explique
37:09matin, midi et soir
37:10je vois que vous froncez
37:11Gilles William
37:12l'électricité
37:13oui je parle de l'électricité
37:14du marché européen
37:14du marché européen
37:15je ne vois pas
37:16je ne comprends toujours pas
37:17pourquoi on ne le fait pas
37:18d'ailleurs ça nous a coûté
37:1960 milliards d'euros
37:20avec un plan de relance
37:21mais je n'arrive toujours pas
37:22à comprendre
37:22mais ce cas-là
37:23est particulièrement
37:26comment dire
37:28difficile pour Olivier
37:29tous les boulangers
37:30ne sont pas comme lui
37:30mais il n'empêche
37:31que lui
37:32il met la clé sous la porte
37:33le parcours d'Olivier
37:35à qui je veux rendre hommage
37:36il est bouleversant
37:38et ça fait partie
37:40de ceux qui m'ont fait pleurer
37:42Olivier
37:43est un boulanger
37:45qui a tenu
37:47pendant des années
37:48un commerce
37:49une boulangerie en l'occurrence
37:50dans l'un des plus petits
37:51villages de la Marne
37:53pas très loin de Reims
37:54et Olivier
37:56m'avait interpellé
37:57au début de l'année 2023
37:58quelques mois après
38:00le déclenchement
38:01de la guerre
38:02en Ukraine
38:03et la flambée
38:04des factures d'énergie
38:06parce que vous avez raison
38:07de le rappeler
38:07on est tenu aujourd'hui
38:08au pays de l'atome
38:09dans un pays
38:10qui devrait être
38:11un paradis énergétique
38:12au regard de son parc nucléaire
38:14et de sa production nucléaire
38:16voit son coût de production
38:18de l'énergie
38:21de l'électricité
38:22décorrélé de son prix de vente
38:23c'est à dire que
38:23nous produisons une électricité
38:25qui est parmi
38:26en théorie
38:26et sur le papier
38:27la moins chère d'Europe
38:29et bien souvent
38:29la moins chère du monde
38:30mais compte tenu
38:32des règles européennes
38:33de tarification des prix
38:34qui indexent
38:35le coût de production
38:36au prix de vente
38:36sur ce qu'on appelle
38:37la dernière centrale appelée
38:38c'est à dire généralement
38:39sur le gaz allemand
38:39et bien les factures d'électricité
38:42des français
38:42à la fois des gens
38:43qui nous regardent ce soir
38:44mais aussi de nos chefs
38:44d'entreprise
38:45ont été artificiellement
38:46multipliées depuis
38:47le déclenchement de la guerre
38:49par 3, 4, 5, 6 ou 7
38:51et Olivier est précisément
38:52dans cette situation
38:53c'est à dire que Olivier
38:54il se bat déjà
38:56comme boulanger
38:56dans ce petit village
38:57et il m'a saisi
38:59au début de l'année 2023
39:00parce qu'il a vu
39:00sa facture d'électricité
39:01être multipliée
39:02par 4 ou 5
39:03sauf que quand vous êtes
39:04un boulanger
39:04que vous devez faire face
39:07à l'enfer fiscal
39:08qui est devenu
39:09aujourd'hui la France
39:09et qui fait que
39:10il y a beaucoup
39:11de nos chefs d'entreprise
39:11et notamment
39:12de nos petits chefs d'entreprise
39:13qui ont le sentiment
39:13d'être des fonctionnaires
39:14et de travailler pour l'Etat
39:15tant la fiscalité
39:16est aujourd'hui confiscatoire
39:18sur nos chefs d'entreprise
39:18il a vu ses factures
39:20d'électricité
39:21augmenter
39:22mois après mois
39:23et 3 ans plus tard
39:24Olivier m'a rappelé
39:26et il m'a dit
39:26j'aimerais Jordan
39:27que vous veniez
39:28parce que
39:29je dépose le bilan
39:31le liquidateur judiciaire
39:32va venir
39:33et la multiplication
39:34de ses factures
39:35d'électricité
39:36m'a totalement
39:37mis à la porte
39:39et a totalement
39:39tué mon activité
39:40en quelques mois
39:41il a perdu son papa
39:42sa maman
39:42il a vécu
39:43une situation personnelle
39:44qui est très difficile
39:44et l'héritage
39:46qu'il a touché
39:46rendez-vous compte
39:47ce que Mme Broun-Pivet
39:48appelle le truc
39:48qui tombe du ciel
39:49il a dû le mettre
39:50dans les loyers
39:51et dans les impayés
39:52des factures
39:53donc il a
39:54un parcours
39:55qui est bouleversant
39:56sauf que
39:57au fond
39:58derrière l'histoire
39:58d'Olivier
39:59derrière ce commerce
40:00qui est fermé
40:01il est aujourd'hui
40:01à la rue
40:02il n'a plus de travail
40:03aujourd'hui
40:03alors qu'il travaillait
40:04il vivait de son métier
40:05comme boulanger
40:06non seulement
40:07c'est le village
40:09qui a perdu son lieu de vie
40:10parce que la boulangerie
40:10était le dernier lieu de vie
40:11du village
40:12c'était encore
40:12le lieu
40:13où les personnes âgées
40:15où les veufs
40:16venaient discuter
40:17venaient se rencontrer
40:18il me parle
40:18de ce veuf
40:20qui s'appelle Albert
40:20qui avait perdu sa femme
40:21et qui toute la journée
40:22attendait dans sa voiture
40:23qu'un client rentre
40:25dans la boulangerie
40:26pour sortir à son tour
40:26aller acheter son pain
40:27et pouvoir avoir un échange
40:28et pouvoir discuter
40:29ça c'est la vraie vie des français
40:31et Olivier
40:32c'est ce que j'appelle
40:32une vie française
40:33c'est une des vies françaises
40:35qui est évidemment
40:36très poignante
40:36mais derrière son histoire
40:38il y a la ruralité
40:39qu'on abandonne
40:40il y a ce pays
40:41que l'on enterre
40:42il y a ces chefs d'entreprise
40:44qui n'arrivent plus
40:44à faire face
40:45et il y a évidemment
40:46cette part de nous-mêmes
40:47parce que la baguette française
40:48parce que la boulangerie
40:49c'est une part de la vie
40:50des villages
40:50qui s'éteint
40:51et qui disparaît
40:52son témoignage
40:53il est poignant
40:53parce qu'au fond
40:54si on fait de la politique
40:55c'est pour que la France
40:57ne disparaisse pas
40:57en tout cas c'est pour ça
40:58que moi je fais de la politique
40:59et c'est pour ça
41:00que je me lève chaque matin
41:01une taxe ça peut se changer
41:02en 24 heures
41:02l'identité
41:03l'âme
41:04la chair d'un pays
41:05à partir du moment
41:06où elle est abîmée
41:07où elle disparaît
41:08s'agissant de cette boulangerie
41:09et bien c'est une partie
41:10de notre pays
41:11qui meurt
41:11et qui s'éteint
41:12et au fond
41:13ce cri d'alarme
41:15c'est celui aujourd'hui
41:16de petits chefs d'entreprise
41:18mais aussi
41:18de gros industriels
41:20qui sont obligés
41:21de mettre les usines
41:22à l'arrêt
41:22parce que l'énergie
41:24est devenue hors contrôle
41:24donc si demain
41:25je suis à la tête du gouvernement
41:26je ferai en sorte
41:27que notre pays sorte
41:28des règles européennes
41:29de tarification
41:30des prix de l'électricité
41:31naturellement
41:31nous resterons
41:32dans le marché européen
41:33parce que
41:33s'agissant de l'énergie
41:35les interconnexions
41:35elles sont physiques
41:36les branchements
41:37les câbles
41:37ils sont physiques
41:38et donc on continuera
41:39d'échanger
41:40et d'exporter l'électricité
41:41mais je souhaite
41:42que nos industriels
41:43nos chefs d'entreprise
41:44petits moyens et gros
41:45et que nos compatriotes
41:46puissent avoir une électricité
41:48qui soit vendue
41:48au coût de production
41:49c'est-à-dire à 50 ou 60 euros
41:50le mégawatt heure
41:51ça peut paraître technique
41:52mais l'énergie
41:54c'est le sang de l'économie
41:55et donc si on ne retrouve pas
41:57notre souveraineté énergétique
41:58si on ne porte pas
41:59l'ambition de refaire de la France
42:01un paradis énergétique
42:02alors non seulement
42:03on n'arrêtera pas
42:03on ne pourra pas
42:04réindustrialiser notre pays
42:05les factures d'électricité
42:07de nos compatriotes
42:07ne baisseront pas
42:08alors je pense que c'est
42:09un impératif
42:09mais surtout
42:10des petits commerces
42:11et je vous rappelle
42:12qu'on est dans un pays
42:13où il y a une entreprise
42:14qui met la clé sous la porte
42:14toutes les 5 minutes
42:15et bien disparaîtront
42:17et avec eux
42:18une part de nous-mêmes
42:19car une part de la ruralité aussi
42:20Vous venez de dire d'ailleurs
42:21si jamais je suis à la tête du gouvernement
42:22ou à l'Elysée
42:25Tête du gouvernement
42:28pour le moment
42:29Bon, vous avez vu les sondages
42:30qui régulièrement
42:32vous portent
42:34assez haut
42:34avec une avance
42:35considérable
42:36C'est peut-être parce que
42:38ce qu'on peut écrire
42:39dire ou exprimer
42:40ou proposer aux Français
42:41trouve aujourd'hui
42:43un écho dans le pays
42:44Vous savez moi je pense que
42:45sans idéologie
42:46on est très simplement
42:47les porte-voix d'idées
42:48qui sont majoritaires
42:49dans le pays
42:49qui sont peut-être minoritaires
42:50sur les plateaux de télévision
42:51mais qui deviennent majoritaires
42:52chaque jour dans le pays
42:53parce que nos compatriotes
42:54ne veulent pas voir la France disparaître
42:56Bon, puisque nous parlons d'économie
42:58il y a beaucoup de questions
42:59aujourd'hui
43:00sur le Rassemblement National
43:01et beaucoup s'interrogent
43:04sur son positionnement
43:05parce que certains voient
43:06une différence
43:07entre Jean-Philippe Tanguy
43:08entre Marine Le Pen
43:09et peut-être même entre vous
43:11Donc vous, vous vous définissez comment
43:13Est-ce que vous vous définissez
43:15comme un libéral
43:16comme un étatiste
43:18comme un colbertiste
43:19comme un keynésien
43:21comme...
43:22Si vous deviez donner
43:23une définition
43:24vous parlez de patriotisme économique
43:27régulièrement
43:28si vous deviez définir
43:30la politique économique
43:32du Rassemblement National
43:33vous diriez quoi ?
43:35Que c'est une politique économique
43:38et je vais évidemment
43:39vous parler de moi
43:40puisque vous me demandez
43:41de me placer
43:42moi je suis pro-entreprise
43:45voilà
43:46c'est-à-dire que je considère
43:47en plus d'être pro-travail
43:49mais je l'écris
43:49et je le dis dans ce livre
43:50pour le travail qui paye
43:52nous n'affronterons pas
43:54les défis économiques de demain
43:55nous n'affronterons pas
43:57le mur de la dette
43:57si on ne déverrouille pas
43:59les contraintes
43:59qui pèsent sur la croissance
44:00et qui pèsent sur nos entreprises
44:02donc moi je l'assume
44:03je suis pro-entreprise
44:04on dit de manière plus moderne
44:06pro-business
44:06mais je préfère
44:07le terme de pro-entreprise
44:08je suis pro-croissance
44:09et je suis pro-travail
44:10parce que je considère
44:11que l'entreprise
44:12qu'elle soit petite
44:13moyenne ou grande
44:14et moi je trouve ça
44:15insupportable
44:16d'opposer en permanence
44:17les TPE-PME
44:18aux ETI
44:19les entreprises de taille intermédiaire
44:20qui sont bien souvent
44:21des structures familiales
44:22aux grands groupes français
44:23dont on doit être fier
44:24parce qu'ils font
44:25le rayonnement
44:26du génie français
44:27en Europe
44:27mais partout dans le monde
44:28constitue un seul
44:30et même drapeau
44:31et que si on veut demain
44:32relever les défis économiques
44:33du pays
44:33l'entreprise est l'une
44:35des réponses
44:36aux problèmes
44:36j'entends mais alors
44:37pro-travail
44:38mais comment vous
44:39revalorisez le travail
44:40la question essentielle
44:41et vous avez
44:42une des questions
44:43et vous avez rencontré
44:44beaucoup de salariés
44:45entre ce qu'on appelle
44:47le super brut
44:48et le net
44:49ce fossé
44:51ne fait que grandir
44:52nous sommes d'accord
44:53donc comment
44:54vous faites
44:55concrètement
44:55pour revaloriser
44:57le travail
44:58pour que
44:59ceux qui travaillent
45:01et qui sont salariés
45:02gagnent quand même
45:04plus que celui
45:05qui ne vit
45:06que
45:06d'associations
45:08plus exactement
45:09pas d'associations
45:10d'ailleurs
45:10mais d'aides sociales
45:11ou de revenus
45:13de ce type
45:14comment vous faites
45:15alors de deux manières
45:16d'abord
45:17pardon
45:18en baissant
45:19les dépenses contraintes
45:20et lorsque
45:21je permets à la France
45:23de retrouver
45:24la maîtrise
45:24des tarifs
45:25de l'électricité
45:26et donc
45:27de faire de l'énergie
45:29un bien
45:29de première nécessité
45:30je permets
45:31mécaniquement
45:32à nos compatriotes
45:33et notamment
45:33aux français
45:34qui travaillent
45:35de retrouver
45:35du pouvoir d'achat
45:36deuxièmement
45:37en revalorisant
45:39l'ordre de travail
45:39dépenses contraintes
45:40par exemple
45:41l'énergie
45:41voilà
45:43je pense que l'énergie
45:44doit être
45:45un bien
45:45de première nécessité
45:46et donc
45:47par un double effet
45:48qui consiste
45:49non seulement
45:49à retrouver
45:51la maîtrise
45:52de la facture
45:53énergétique
45:54par un prix français
45:55de l'énergie
45:56autour de 50 ou 60 euros
45:57le mégawatt heure
45:58mais aussi
45:58en baissant
45:59la TVA
45:59de 20%
46:00à 5,5%
46:01sur le carburant
46:03l'électricité
46:04le gaz
46:05et le fuel
46:06je rends immédiatement
46:07du pouvoir d'achat
46:07et je pense que pour
46:08remettre la machine économique
46:10en marche
46:10on a besoin
46:11d'une politique
46:12de l'offre
46:12d'une politique
46:13qu'on dit bien souvent
46:13pro-business
46:14c'est à dire
46:14de faire en sorte
46:15que nos entreprises
46:16n'aient plus
46:17à leurs pieds
46:18des boulets
46:18que sont aujourd'hui
46:19la fiscalité
46:20et notamment
46:20les impôts de production
46:21mais aussi
46:21ce que j'appelle
46:22l'impôt papier
46:22c'est à dire
46:23la paperasse administrative
46:24qui fait que
46:25quand on est aujourd'hui
46:25un chef d'entreprise
46:26on passe moins de temps
46:27à l'atelier
46:27et toujours plus de temps
46:28dans les bureaux
46:29à gérer de la paperasse
46:30et à réglementer
46:31à adapter
46:32les réglementations
46:33qui sont produites
46:33par la France
46:34et par l'Union Européenne
46:35donc non seulement
46:37une politique de l'offre
46:37mais on a aussi besoin
46:38d'un choc de consommation
46:39et pour ce choc de consommation
46:41il faut non seulement
46:41baisser les dépenses contraintes
46:43mais il faut que le travail
46:44paye mieux
46:44il faut rapprocher
46:45le brut du net
46:46et il faut surtout
46:46que l'écart
46:47entre celui
46:48qui ne travaille pas
46:49peu importe la raison
46:50qui bénéficie
46:51de la protection sociale
46:52et celui qui travaille
46:53qui bien souvent
46:53a un bas salaire
46:54et qui a son salaire net
46:55que cet écart soit
46:56beaucoup plus important
46:57et c'est la raison
46:57pour laquelle nous proposons
46:59et je propose dans ce livre
47:00c'est une proposition
47:00que Marine Le Pen
47:01avait portée en 2022
47:02qu'on passe ce deal
47:04gagnant-gagnant
47:04avec les chefs d'entreprise
47:05je parle d'un pacte
47:06de confiance
47:06avec les chefs d'entreprise
47:07qui prend la forme
47:08de beaucoup de choses
47:09le prix de l'énergie
47:09la baisse d'impôt de production
47:11la simplification
47:12la priorité dans les marchés publics
47:13mais aussi la possibilité
47:14pour les chefs d'entreprise
47:15qui nous regardent
47:16d'augmenter de 10%
47:17les salaires de leur entreprise
47:18à la condition
47:19que ces 10%
47:20soient exonérés
47:21de cotisations
47:22parce que
47:22évidemment qu'un chef d'entreprise
47:24il aimerait répondre
47:24à la demande aujourd'hui
47:25du pouvoir d'achat
47:26de nos compatriotes
47:27dans un pays
47:27où il y a un français sur deux
47:28qui est à 10 euros près
47:29quand il fait ses courses
47:30mais quand vous voyez
47:30le niveau abyssal des charges
47:32aujourd'hui
47:32et bien évidemment
47:34il ne le peut pas
47:35donc pour rendre de la souplesse
47:37il faut lutter
47:38contre la mauvaise dépense publique
47:39et moi j'ai publié une tribune
47:41dans le Figaro
47:41il y a quelques jours
47:42pour expliquer l'aberration
47:43du système d'études
47:45du budget
47:45où on passe là
47:46des jours
47:47et ça fait trois semaines
47:48qu'on étudie les recettes
47:49de l'État
47:50avant même d'avoir abordé
47:52la question des dépenses
47:52enfin je veux dire
47:53on est dans un pays
47:54qui vit au-dessus de ses moyens
47:55depuis 50 ans
47:55qui a aujourd'hui
47:573300 milliards d'euros
47:59de dettes
47:59dont la charge
48:00va représenter 100 milliards
48:01à l'horizon 2030
48:02c'est-à-dire
48:03l'intégralité de l'impôt
48:05sur le revenu
48:05et on n'étudie pas
48:08la baisse de la dépense publique
48:09et la chasse au gaspillage
48:11avant de fixer l'impôt
48:12donc il faut évidemment
48:14faire cette révolution
48:15dans le fonctionnement
48:16de l'État
48:16moi je suis en faveur
48:17d'une politique
48:18pro-entreprise
48:18pro-croissance
48:19pro-travail
48:20pro-pouvoir d'achat
48:21mais pour ça
48:22pour libérer des marges
48:23il faut évidemment
48:23baisser la mauvaise dépense publique
48:25pour regagner
48:26des marges de manœuvre
48:27et c'est la raison
48:28pour laquelle
48:28dans le contre-budget
48:29qu'on a proposé
48:31il y a quelques jours
48:31à l'Assemblée Nationale
48:32on propose 50 milliards
48:33d'euros d'économie
48:34dans la mauvaise dépense publique
48:36et ces 50 milliards
48:37d'euros d'économie
48:37on en rend
48:38tout ou partie
48:40à nos compatriotes
48:40avec une baisse
48:41de 20 milliards d'euros
48:42sur les entreprises françaises
48:44avec les impôts de production
48:45nous en avons voté
48:46une baisse en partie
48:47à l'Assemblée Nationale
48:47et de 25 milliards d'euros
48:49que nous rendons
48:49en impôts sur les familles
48:51alors il y a beaucoup
48:51de questions économiques
48:52parce qu'on vous accuse
48:53parfois d'être à gauche
48:54voire très à gauche
48:55et personne n'en parle
48:56il y a un principe
48:58en économie
48:58qui s'appelle
48:58la courbe de l'affaire
48:59la courbe de l'affaire
49:00ça veut dire
49:00que trop d'impôts
49:01tu l'impôt
49:02et il y a un chiffre
49:03qui a échappé
49:03à tous les observateurs
49:04et à tous les économistes
49:05c'est que l'impôt sur le revenu
49:07et que l'impôt
49:08prélèvement obligatoire
49:09dans notre pays
49:10rentre de moins en moins
49:11c'est à dire que
49:11quand vous prenez
49:11l'année 2023
49:12et l'année 2024
49:14il y a en 2023
49:1720 milliards d'euros
49:18et 24 milliards d'euros
49:19en 2024
49:20d'écart
49:20entre ce qui est envisagé
49:22comme impôt
49:23qui est censé rentrer
49:23à la fin de l'année
49:24au début
49:24de l'examen du budget
49:26et ce qui rentre
49:27effectivement
49:27à la fin de l'année
49:28et quelle est la raison ?
49:29que trop d'impôts
49:30tuent l'impôt
49:31et que évidemment
49:32que lorsque vous augmentez
49:33la fiscalité
49:34par exemple
49:35je disais un article
49:35tout à l'heure
49:36sur les taxes
49:36qui ont été augmentées
49:37sur les billets d'avion
49:38parce que le problème
49:39de l'économie aujourd'hui
49:40c'est que l'idéologie
49:41et notamment l'idéologie verte
49:42elle est en train d'asphyxier
49:43l'économie française
49:44donc on a augmenté
49:45les taxes
49:45sur les billets d'avion
49:46résultat
49:47les ventes de billets d'avion
49:48se sont effondrées
49:48j'entends
49:49bon on vous accuse
49:50parfois d'ailleurs
49:51d'être très à gauche
49:53sur une...
49:53oui mais moi j'aime pas ça
49:54pas de gauche
49:55je ne suis pas socialiste
49:56mais en tout cas
49:57en augmentant des impôts
49:59j'ai entendu Laurent Wauquiez
50:00j'ai entendu la droite
50:01qui vous accuse
50:01d'augmenter les impôts
50:02qui dit voilà
50:03création d'un impôt
50:04par exemple
50:05la fiscalisation
50:08pourquoi pas
50:08des pensions alimentaires
50:09c'est une manière
50:11d'impôt de...
50:12non non pas du tout
50:13pas du tout
50:14pardon
50:14parce que monsieur Wauquiez
50:15comme il vient
50:16deux minutes par jour
50:17en session à l'Assemblée
50:18je pense qu'il ne doit pas
50:19suivre grand chose
50:19au débat budget
50:20des surtaxes sur les entreprises
50:21des surtaxes sur des dividendes
50:23les dividendes
50:23vous voulez les augmenter
50:24attendez attendez
50:24aujourd'hui
50:26ils sont à 30% je crois
50:27attendez
50:27on va rentrer
50:30dans l'intimité
50:31de chaque mesure
50:31d'abord je suis contre
50:32l'augmentation
50:33de la flat tax
50:34bon
50:35mais il nous reste
50:36très peu de temps
50:36d'abord sur les pensions alimentaires
50:38aujourd'hui
50:38lorsque
50:39un couple se sépare
50:42que le mari verse
50:43une pension alimentaire
50:44à madame
50:45c'est madame
50:47qui est fiscalisée
50:48bon le principe
50:49que nous avons soutenu
50:49c'est que
50:50entre fiscaliser madame
50:51et fiscaliser monsieur
50:52c'est monsieur
50:53qui est fiscalisé
50:54voilà c'est juste ça
50:55ensuite les taxes
50:56sur les grandes entreprises
50:58moi j'en prends beaucoup
50:58vous avez voté
50:59avec LFI
50:59une taxe sur les multinationales
51:00non on n'a pas voté
51:01une taxe sur les multinationales
51:03on a voté
51:04un mécanisme de lutte
51:05contre l'optimisation fiscale
51:07qui permet de faire en sorte
51:08qu'une multinationale étrangère
51:10s'acquitte comme LVMH
51:12ou comme le petit boulanger
51:13du coin de la rue
51:14de ses 25% d'impôts
51:15sur les sociétés
51:16parce que monsieur Pro
51:16il n'y a aucune raison
51:17pour que mon boulanger
51:18dont on a parlé
51:19ou qu'LVMH
51:20pèse 25% d'impôts
51:21sur les sociétés
51:22tandis qu'une multinationale
51:23comme McKinsey
51:24qui exfile ses bénéfices
51:25dans le Delaware
51:25pèse 0% d'impôts
51:27sur les sociétés
51:27alors qu'elle utilise
51:28les routes et les infrastructures
51:29françaises
51:29donc je veux dire
51:30il faut de la justice
51:31moi je serai toujours
51:32du côté des entreprises françaises
51:33et je dis que
51:34si demain
51:34on veut affronter
51:35le mur de la dette
51:36on a besoin d'une politique
51:37en faveur des entreprises
51:38et nous avons obtenu
51:39beaucoup de baisses
51:39de fiscalité
51:40sur les entreprises
51:41et notamment
51:42une baisse de l'impôt
51:42sur les sociétés
51:43Gauthier Lebrecht
51:44est là
51:44de toute façon
51:45pendant la
51:46pardon
51:46c'est un peu
51:47mais non
51:47mais ça nécessite
51:48d'être expliqué
51:48non mais
51:49comment dire
51:50le nerf de la guerre
51:52le nerf de la guerre
51:53je le dis souvent
51:54c'est ma conviction
51:55c'est l'argent
51:56il y a des gens
51:57qui nous écoutent
51:57et notamment
51:58pour une classe moyenne
52:00plus
52:00qui la classe moyenne plus
52:02c'est les gens
52:03qui nous écoutent
52:04et qui gagnent
52:052 500
52:053 000
52:063 500
52:064 000 euros
52:07ils nous écoutent
52:08et qu'est-ce qu'ils se disent
52:10quand ils vous écoutent
52:11quelle est la mesure
52:13qui sera proposée
52:14par n'importe qui
52:16où immédiatement
52:18la personne
52:19vous écoute
52:20et comprend
52:21qu'à la fin de l'année
52:22elle aura
52:22plus d'argent dans la poche
52:24je vous donne un exemple concret
52:25l'électricité
52:26je veux bien
52:27mais il y a deux choses
52:28sur lesquelles
52:29vous pourriez agir
52:30mais personne ne veut agir dessus
52:32c'est la CSG
52:33parce que si vous dites
52:34ce soir
52:34je supprime la CSG
52:36des salaires
52:36tout le monde comprend
52:37qu'ils gagnent 10% de plus
52:39pour les salaires
52:40de 3 000
52:404 000 euros
52:41pour ceux qui gagnent
52:433 000
52:444 000 euros
52:44je ne parle pas pour ceux
52:45qui gagnent très bien leur vie
52:46je parle vraiment
52:48pour ceux qui gagnent
52:4940 000 euros par an
52:49parce que ça change tout
52:51c'est-à-dire que
52:52pour cette classe moyenne là
52:54si vous lui donnez
52:5510% de plus
52:56c'est ce qui permet
52:57de partir en vacances
52:59c'est ce qui permet
53:00lorsqu'on a un enfant
53:01qui fait des études
53:04loin de la maison
53:05etc
53:05c'est vraiment quelque chose
53:07qui peut changer la vie
53:08donc ça
53:08ça serait une solution
53:09radicale
53:10et la deuxième chose
53:10c'est de dire pareil
53:11pour ceux qui gagnent
53:1240 000 euros par an
53:14plus d'impôt sur le revenu
53:16donc là
53:16les gens ils comprennent
53:17tout de suite
53:17parce que celui
53:19qui gagne 40 000 euros par an
53:20il paye quand même
53:21sans doute un mois de salaire
53:23donc 3 ou 4 000 euros
53:24d'impôt
53:24ce qui est beaucoup d'argent
53:26vous savez quelle est la différence
53:27entre vous et moi
53:29c'est que vous pouvez vous permettre
53:31de faire le Père Noël
53:32mais non mais
53:33sauf que moi
53:34quand je vais arriver au pouvoir
53:35si demain il y a une dissolution
53:37mais c'est le nerf
53:38non mais attendez
53:39vous comprenez bien
53:40ce que je veux dire
53:40oui mais j'entends
53:42et je parle pas pour
53:43nous on est des privilégiés
53:45je parle pas pour nous du tout
53:47mais je vais vous dire
53:48moi
53:49j'ai mes convictions profondes
53:50et puis j'ai la réalité
53:51de ce que je vais devoir affronter
53:53si demain on est à la tête du pays
53:54vous voyez moi par exemple
53:54je pense que dans un monde idéal
53:56il n'y a pas d'impôt sur le revenu
53:57vous voyez parce que
53:57c'est pas normal
53:58qu'il n'y ait qu'un français sur deux
53:59il peut y avoir une contribution
54:00exceptionnelle
54:01pour les riches
54:02et pour les très hauts revenus
54:03mais il est anormal
54:04que dans notre pays
54:05aujourd'hui
54:05la classe moyenne
54:07dont vous parlez
54:07supporte sur ses épaules
54:09les efforts de tout le monde
54:10vous voyez c'est la France
54:11qui bosse et qui travaille
54:12pour tout le monde
54:12et bien cette France là
54:14il y a un français sur deux
54:15qui dans notre pays
54:15paie l'impôt sur le revenu
54:16bon
54:17donc dans un monde idéal
54:18il n'y a pas d'impôt
54:19dans un monde idéal
54:20il n'y a pas d'insécurité
54:20dans un monde idéal
54:21il n'y a pas de dette
54:22et dans un monde idéal
54:23il n'y a pas de déficit
54:23mais ça ça marche pas comme ça
54:24donc nous allons faire
54:27un certain nombre
54:27de coupes
54:28dans la mauvaise dépense publique
54:29de l'état
54:30ce qui va nous permettre
54:31de rendre de l'argent
54:32à la fois aux français
54:33et de rendre des marges
54:34de manœuvre aux entreprises
54:35et moi ce que j'ai proposé
54:37et ce que nous avons proposé
54:38avec Marine
54:38c'est que
54:39dès la première année
54:40dès le premier budget
54:41on accorde une part fiscale pleine
54:43dès le deuxième enfant
54:44ça vous voyez
54:44c'est de l'impôt sur le revenu
54:46qui va baisser
54:46et qui va revenir
54:50à la source
54:50c'est une demi-part
54:51immédiatement
54:52à la fin du mois
54:53chez nos compatriotes
54:54donc évidemment
54:55que nous allons prendre
54:56des mesures
54:56de la même manière
54:57que je souhaite baisser
54:58et supprimer les impôts
54:59de production
54:59parce qu'il n'est pas normal
55:00que dans un pays
55:01comme le nôtre
55:02qui a un besoin
55:03d'industrie très fort
55:04et bien la France
55:05ait des impôts de production
55:06qui soient deux fois plus élevés
55:07que la moyenne européenne
55:08mais si vous avez
55:09des pistes d'économie
55:09monsieur
55:10non mais c'est pas
55:10des pistes d'économie
55:11avec grand plaisir
55:12c'est pas des pistes d'économie
55:13je fais pas le malin
55:14je pense simplement
55:15j'entends
55:20et qui sont parmi
55:21les plus en difficulté
55:23ils gagnent
55:2440 000 euros par an
55:2550 000 euros par an
55:2660 000 euros par an
55:27et ils ont le sentiment
55:29de vivre particulièrement mal
55:31alors que leurs parents
55:32avec les mêmes salaires
55:33vivaient mieux
55:33bon c'est terminé
55:35c'est terminé
55:36Jordan Bardella
55:36ce que veulent les français faillards
55:38vous avez réussi
55:39ce que je n'ai pas réussi
55:40à faire en disant
55:41à ce que monsieur Gondanet
55:43ne dise pas un mot
55:43je vais parler
55:44pendant un quart d'heure
55:45donc
55:46bon
55:47je remercie
55:49évidemment
55:50Geoffroy, Johan et Véronique
55:53c'est chez Fayard
55:54je le rappelle
55:55et Gauthier Lebray
55:56on est très en retard
55:57mais on s'en doutait
55:58pardon monsieur Lebray
55:59je vous en prie
56:00je vous en prie
56:00on va revenir évidemment
56:01sur cette journée d'hommage
56:02restez avec nous
56:03parce qu'on sera
56:04avec l'ancien patron
56:05de la BRI
56:05qui a piloté
56:07évidemment l'action
56:09au Bataclan
56:10des forces de l'ordre
56:11et on recevra
56:11à 22h30
56:12Patricia Correa
56:13qui a perdu sa fille
56:14le 13 novembre
56:15il y a 10 ans
56:16Virginie Leblond
56:17Tailleb était à la réalisation
56:18merci à Mathéo Vinci
56:20qui était avec nous
56:20merci à Guillaume Marceau
56:22qui était au son
56:22merci à Benjamin Aneau
56:23Alexandre Martel
56:24Astrig Yalik
56:26toutes ces émissions
56:26sont retrouvées sur
56:27sinus.fr
56:28merci
56:29Jordan Bardella
56:30et à très vite
56:32peut-être sur nos écrans
56:33merci à Gauthier
56:35qui prend à l'instant
56:36le relais
56:37bonne soirée
56:38et à très vite
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