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  • il y a 2 jours
Mercredi 12 novembre 2025, retrouvez Olivier Farouz (Président, Groupe Premium) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00C'est parti pour le dernier quart d'heure de Smart Bourse, on va parler d'un macro-deal dans la gestion patrimoine.
00:17On est en compagnie d'Olivier Farros, bonsoir Olivier.
00:20Bonsoir Fabrice.
00:21Président du groupe Premium qui a annoncé une fusion transalpine.
00:26Vous regardez du côté de l'Italie pour développer le groupe Premium.
00:32Olivier, pourquoi ce rapprochement et pourquoi l'Italie ?
00:38Alors d'abord c'est la première fois qu'un acteur de la gestion patrimoine français fait une acquisition significative dans le même domaine.
00:50L'Italie, ça nous semblait assez logique puisque c'est un marché qui est très important en Europe.
00:56Donc on a cherché, mais je vous avoue que j'ai été assez surpris.
01:01On a dû vraiment chercher longtemps pour trouver ce qui nous correspondait parfaitement.
01:06Donc ça fait déjà deux ans qu'on était en recherche d'un acteur significatif.
01:12Et je crois qu'on a trouvé vraiment ce qui correspondait parfaitement à nos attentes.
01:16Donc il s'agit de Griffo, un cabinet italien, un milliard d'euros sous gestion.
01:21Un modèle assez similaire au vôtre.
01:24Un rapprochement qui va donc permettre de faciliter un travail commercial.
01:29Il y a sans doute des synergies.
01:30Mais avant tout, Olivier, comme souvent dans l'histoire de ces fusions, ce sont des rencontres.
01:34Il faut qu'il y ait un fit, il faut qu'il y ait rencontre d'hommes à hommes.
01:36Racontez-nous.
01:37C'est tout à fait ça, en fait.
01:38C'est une histoire d'hommes.
01:40C'est une rencontre.
01:41La rencontre avec Bernardo Franqui, qui est chef d'entreprise exceptionnel,
01:46qui est très paternaliste dans son management.
01:49On a trouvé beaucoup de similitudes entre le management de Griffo et le management de groupe Premium,
01:54avec des valeurs humaines très fortes, avec un sentiment d'appartenance,
01:58un sentiment à son groupe.
02:00Les équipes étaient formidables.
02:03Ça nous a semblé être une évidence dès le départ.
02:06Donc, il a fallu évidemment travailler,
02:07puisque c'est évidemment très fastidieux, ce type de deal.
02:14Mais encore une fois, des équipes extraordinaires qui nous ont séduit dès le départ.
02:20C'est un groupe Griffo, en Italie, qui avait résisté à plusieurs demandes.
02:25Il y avait des appels du pied de nombreux acteurs.
02:28Ils avaient toujours dit non.
02:29Oui, ils ont toujours dit non à tous les fonds d'investissement qui les ont approchés.
02:33Pour être très honnête, ce qui m'a à la fois flatté et fait particulièrement plaisir,
02:38c'est le fait qu'ils refusent des offres qui étaient très largement supérieures à la nôtre,
02:43mais qui correspondaient peut-être moins aux valeurs qu'ils défendaient depuis le départ.
02:49Lui, à 63 ans aujourd'hui, c'est quelqu'un qui est encore une fois très précautionneux de ses équipes.
02:56Et je crois qu'il a retrouvé en premium un petit peu ce qu'il recherchait.
03:00Vous parlez d'un modèle européen de gestion de patrimoine.
03:03Concrètement, qu'est-ce qui va changer pour les clients de Griffo, pour les clients de premium ?
03:07Alors, les clients de premium, aujourd'hui, il y a déjà eu des synergies,
03:13puisque nous avons malheureusement des clients qui quittent la France.
03:18Ça arrive parfois, donc on les essaie de...
03:21Oui, oui, tout à fait, ce qui était déjà le cas avant même qu'on se rapproche.
03:27C'est vrai que c'est une des premières destinations, quand même, d'expatriation, c'est la première région.
03:30Oui, oui, pour les ultra-riches, oui, c'est la première destination.
03:35Avant, c'était plus le Portugal ou la Belgique, la Suisse.
03:37La Suisse, c'est très en vogue aussi, mais l'Italie, c'est très en vogue, oui.
03:42Et derrière, pour les clients de Griffo, ils vont avoir accès à l'expertise,
03:49notamment de certaines de nos usines, Florenois-Ferry, eCapital.
03:54Donc ça, forcément, il y aura des synergies dans ce sens-là.
03:58Donc je crois que c'est un vrai deal gagnant-gagnant.
04:01Griffo va garder sa marque, son autonomie.
04:04Comment est-ce qu'on fait pour vous envisager ce pilotage à un groupe à dimension européenne,
04:09sans perdre la cohérence d'ensemble ?
04:11Je crois que ça, c'est assez simple.
04:14D'abord, que ce soit en Italie ou à Nice, Marseille ou Lille, ça ne change pas grand-chose.
04:20Il faut une confiance entre les dirigeants.
04:23C'est le cas avec Bernardo.
04:26Je crois que l'histoire de la marque, c'est une évidence.
04:30Ils ont une réputation formidable, surtout le marché italien.
04:32Il n'y a pas question qu'on appelle ça premium Italie.
04:37Encore une fois, quand on partage les mêmes valeurs,
04:40c'est forcément plus simple d'instaurer une vraie confiance et qu'il y ait une cohérence d'ensemble.
04:46Vous avez vous-même des partenaires au Capital, prestigieux,
04:50Orozéo, Montefiore, Plaxton, qui soutiennent bien évidemment cette expansion.
04:54Quelle est leur feuille de route derrière ce mouvement ?
04:56Ils vous imposent des choses ? Ils sont avec vous ?
05:00Je précise, pour ceux qui nous écoutent en radio,
05:03Olivier Ferros qui hausse les épaules.
05:04Ça veut dire non ?
05:05Non, mais je dis souvent, et je répète à qui veut l'entendre,
05:09qu'on est des enfants gâtés du private equity.
05:12Je crois que ça se confirme encore aujourd'hui.
05:15C'est-à-dire qu'ils ont une confiance totale dans les dirigeants de premium.
05:23Là encore, oui, bien sûr qu'ils nous suivent.
05:26Ils ne nous imposent absolument rien.
05:28Ils sont très précautionneux.
05:29Et d'ailleurs, c'est ce qu'on attend d'eux.
05:32C'est justement qu'ils apportent leur expertise
05:34quand on a une cible de cette taille.
05:38C'est ce qu'on a travaillé ensemble.
05:40On a étudié ensemble.
05:41Et puis finalement, ils ont suivi nos recommandations.
05:46Oui.
05:48Et bien sûr qu'on va continuer.
05:50Aujourd'hui, leur motivation, c'est d'avoir un acteur
05:53qui aujourd'hui a une taille très significative en France,
05:56puisque en chiffre d'affaires, en valorisation et en effectifs,
06:04on est leader sur le marché français.
06:07Mais aujourd'hui, évidemment, on va essayer de s'étendre dans d'autres pays.
06:13L'Italie va être totalement...
06:16On va totalement déléguer à Griffo le développement italien.
06:21C'est-à-dire qu'on ne va évidemment pas s'arrêter là en Italie.
06:23Mais c'est eux qui développeront donc indirectement.
06:26Ça veut dire que s'il y a des opportunités...
06:28On ne les fera jamais en direct.
06:30Ce sera toujours en pilote.
06:31Oui, oui.
06:32C'est d'ailleurs ce qu'on fait aujourd'hui pour les CGP, par exemple,
06:36dans les régions.
06:37On essaye de, justement, les CGP eux-mêmes achètent des cibles un peu plus petites.
06:44Ce sera le cas pour Griffo.
06:45Et puis, on va évidemment regarder d'autres pays.
06:49Tiens, justement, en Italie, la géographie, c'est intéressant,
06:51parce qu'on dit souvent, voilà, l'Italie du Nord qui concentre des grosses fortunes, etc.
06:55L'Italie du Sud un peu moins.
06:56Ça suit la même géographie ?
06:58Oui, les clientèles sont très différentes.
07:01Les mentalités sont radicalement opposées, parfois.
07:05Mais Griffo est un acteur qui est installé absolument partout.
07:09de Milan jusqu'en Sicile, en passant par la Sardaigne, par Rome, par Naples.
07:16Donc, oui, il y a évidemment des mentalités différentes,
07:20mais encore une fois, qui sont parfaitement traitées par Griffo.
07:27D'accord.
07:27Vous avez dit, donc, l'Italie première brique.
07:30Que regardez-vous ensuite ?
07:31Espagne, Allemagne, Benelux ?
07:33Les trois.
07:34Très bien.
07:35Les trois, c'est Espagne, Allemagne, Benelux, c'est exactement ça.
07:39Peut-être même dans cet ordre-là, d'ailleurs.
07:44Donc, non, on est en train de regarder, oui, effectivement, une cible en Espagne en ce moment.
07:51En Belgique, on a l'ambition, effectivement, d'acquérir une cible
07:56et puis d'apporter peut-être notre expertise avec un dynamisme que l'on connaît,
08:02notamment chez CapFinance, qui pourrait avoir quelques conseillers
08:08qui s'installerait en Belgique.
08:10Et on est en train d'étudier cela, notamment avec Didier Zerbi pour la Belgique.
08:17Enfin, voilà.
08:18D'accord.
08:18On voit que le mouvement de consolidation, il est partout.
08:22Il est en France, bien évidemment, avec des acteurs qui se structurent.
08:25Maintenant, voilà, des fusions ou du moins des acquisitions partout en Europe.
08:31Est-ce que, selon vous, c'est un mouvement qui va s'amplifier ce mécanisme de consolidation ?
08:37Je pense qu'il y aura une consolidation qui va s'amplifier en France
08:41parce que, malgré tout ce qu'on dit, il y a encore beaucoup à faire.
08:45Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup d'acteurs qui sont totalement indépendants aujourd'hui,
08:50donc qui vont peut-être se rapprocher de grands groupes comme nous.
08:56Et puis, en Europe, c'est plus complexe.
09:02Enfin, je ne connais pas la stratégie de mes concurrents, mais c'est plus complexe.
09:10C'est pas... Enfin, on est en 2025 et il n'y a jamais eu...
09:14C'est la première opération d'envergure qu'il y a de la France vers un pays européen.
09:20Donc, ce n'est pas pour rien.
09:21Donc, je crois qu'il y a une certaine réticence.
09:23En tout cas, les fonds, les grands fonds d'investissement qu'on a cités,
09:25et puis d'autres qui sont à l'affût, ont identifié ce secteur de l'agence du patrimoine.
09:29On peut se dire que, est-ce qu'on retrouve les mêmes ratios, les mêmes multiples,
09:33les mêmes valorisations dans les autres pays ?
09:36On sait que, voilà, en France, c'est quand même une belle machine.
09:39Quand on est une société qui marche, est-ce que c'est la même chose en Italie ?
09:42Est-ce que c'est la même chose dans les pays que vous avez cités ?
09:43Alors, en Italie, on est plutôt dans des ratios à peu près comparables, mais ça dépend...
09:48Un peu moins.
09:49Vous qui avez bien regardé le dossier depuis quelques mois.
09:53Je dirais, ça dépend tellement des acteurs, de la récurrence, de la qualité,
10:01mais globalement un tout petit peu moins.
10:05En Allemagne, on a vu une opération récemment, sur laquelle nous étions d'ailleurs,
10:09qui est partie à un multiple complètement dingue,
10:13qui est partie à 20 fois l'Ebida.
10:15Donc là, clairement, nous, on ne suivait absolument pas.
10:17Donc vous voyez, c'est très disparate.
10:20En Suisse, par exemple, c'est un pays qui nous intéresse aussi beaucoup.
10:25La Suisse, les valorisations sont moins élevées,
10:30mais ça dépend aussi de la récurrence, ça dépend de la résilience de l'acteur.
10:36Donc, oui, chaque marché a ses particularités.
10:42D'accord.
10:43On a une ingénierie financière en France assez développée,
10:46notamment à travers les produits structurés, qui sont en plus très rémunérateurs.
10:50Est-ce qu'on peut peut-être imaginer équiper des clients qui n'en auraient pas,
10:55ou des clients italiens, par exemple, sur ces produits ?
10:58En Italie, j'y crois assez peu, pour être très franc,
11:01même si on va évidemment le faire,
11:03mais la réglementation est d'abord très différente.
11:07L'approche pour les clients est différente aussi.
11:10Puis moi, je veux laisser une totale autonomie
11:14à Bernardo, à Francky et à ses équipes,
11:17pour la sélection des produits.
11:18Oui, c'est eux qui doivent évidemment considérer ce qui est le mieux pour leurs clients.
11:25Mais autant, si vous me parlez de Flormois-Ferry,
11:29je suis absolument convaincu qu'il y aura des synergies importantes,
11:32autant sur les produits structurés,
11:34pour l'Italie, je ne suis pas certain.
11:37D'accord.
11:37Ce qui pourrait être le cas, par exemple, pour la Belgique
11:39ou pour d'autres pays, mais pas forcément pour l'Italie.
11:41Donc, les synergies seront sur certaines expertises choisies,
11:44si on en a besoin, finalement.
11:45Exactement.
11:46On dit souvent que dans les fusions, dans les acquisitions,
11:49on peut avoir 1 plus 1 égale 3 ou plus,
11:51ou 1 plus 1 égale 1, c'est-à-dire que ça ne se passe pas bien.
11:54Qu'est-ce qui pourrait déraper ?
11:57Sincèrement, d'abord, si j'avais imaginé un dérapage possible,
12:02je ne serais pas là.
12:04Et puis, je peux vous dire une chose,
12:06c'est que quand on a Blackstone au capital,
12:10on ne laisse plus rien au hasard, en fait.
12:12C'est vraiment ce que ça m'a appris,
12:15ce partnership avec Blackstone qui est extraordinaire.
12:21Et attention, ça ne remet absolument pas en cause
12:24la formidable relation que nous avons développée
12:27avec Montefiore au départ,
12:28et puis surtout aujourd'hui avec Eurasio.
12:32Mais Blackstone a cette particularité
12:34de ne rien laisser au hasard.
12:38Après, bien sûr, mais vous savez,
12:40notre métier, les chefs d'entreprise,
12:41c'est quand même de prendre des risques tous les jours,
12:44mesurés, le plus mesurés possible.
12:46Mais là, on a des discussions qui sont particulièrement bien mesurées.
12:48Ah oui, très, très, très mesurées, oui.
12:50Très bien.
12:51En tout cas, on vous félicite pour ce deal.
12:53Merci infiniment.
12:54Première grande fusion,
12:55donc Transet PIN,
12:56donc l'acquisition de Griffo Cabine Italien
12:59par le groupe Premium.
13:00Merci Olivier Fabrice.
13:02Merci à vous Fabrice.
13:02Merci à vous Fabrice.
13:02Merci à vous Fabrice.
13:02Merci à vous Fabrice, président du groupe Premium.
13:05Voilà, c'est cela qu'on se quitte pour aujourd'hui.
13:07Merci de nous avoir suivis pour cette édition.
13:11Bien évidemment, vous retrouvez dès demain à Grégoire Favé.
13:14Très bonne soirée à tous.
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