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Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-10-30##

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News
Transcription
00:00La guerre d'Algérie commence en 1954.
00:05Elle oppose le Front de Libération Nationale, le FLN, un mouvement qui revendique l'indépendance du pays,
00:11à la puissance coloniale française établie dans la région depuis 1830.
00:16Au fil des mois, des attentats de plus en plus violents éclatent dans le pays,
00:20tandis que l'armée française traque sans relâche le FLN.
00:24Dans les jours qui suivent son investiture, le général de Gaulle se rend en Algérie et enchaîne les discours.
00:29Mais ses propos sont ambiguës.
00:31Je vous ai compris !
00:35Dès janvier 1960, il se soulève à Alger. C'est la semaine des barricades.
00:40Un pouvoir insurrectionnel s'est établi en Algérie par un prononciamento militaire.
00:48Ce pouvoir a une apparence, un carteron de généraux en retraite.
00:53C'est plus précisément le 27 décembre que le texte est signé par le général de Gaulle et Abdelaziz Bouteflika,
01:00ministre des Affaires étrangères à l'époque, qui deviendra président en 1999.
01:05L'accord crée un statut particulier pour les ressortissants algériens.
01:08Il concerne la circulation, le séjour et l'emploi en France.
01:12Votant 374, vous exprimez 369, majorité 185 pour 185 contre 184.
01:20L'Assemblée nationale a adopté.
01:22Éric Revelle sur cette résolution et sur tout ce que ça pourrait engendrer ou générer
01:36si toutefois le président de la République allait jusqu'au bout.
01:40Voilà, parce que c'est une résolution.
01:42Le pouvoir en matière de politique étrangère appartient au président de la République
01:46pour ratifier des traités, c'est le cas, puisqu'il s'agit du traité de l'accord de 1968,
01:50ou pour, au contraire, les rejeter.
01:54Donc, en fait, c'est une injonction du Parlement à au moins ouvrir un débat.
01:58Est-ce que le chef de l'État s'emparera de ce sujet, j'en doute fort,
02:02parce que la façon dont le président algérien balade la France,
02:06alors on nous a expliqué que c'était de la diplomatie feutrée,
02:08que Boalem Sansal est notre confrère, qui est détenu,
02:15qu'il fallait faire confiance à la diplomatie française.
02:18Il ne se passe rien. Boalem Sansal est toujours en prison.
02:20C'est un otage du régime algérien, à qui on reproche la liberté d'expression.
02:25Et pardonnez-moi, la France fait carpette.
02:29Donc, est-ce qu'il s'empare du sujet ?
02:32Est-ce qu'il va jusqu'à parler de cet accord de 1968 ?
02:36Je retiens qu'il y a quelques jours, le nouveau ministre de l'Intérieur,
02:39Laurent Nunez, a expliqué que la dénonciation de cet accord n'était pas à l'ordre du jour.
02:44Donc, j'en déduis que le président de la République est sur la même longueur d'onde.
02:47Maintenant, il faut respecter, et c'est politiquement un symbole très fort quand même.
02:51Parce que la normalisation du Rassemblement National à l'Assemblée Nationale,
02:55ou dans les élections intermédiaires dans ce pays,
02:58ce n'est pas seulement le nombre de députés qu'ils arrivent à engranger,
03:02ce n'est pas seulement la façon dont ils mettent les idées sur la table du débat national,
03:06l'immigration ou la sécurité.
03:07Ça passe aussi par cette résolution, même si elle a été votée avec une voix d'écart,
03:12qui pour la première fois montre que le Rassemblement National est définitivement,
03:16pour ceux qui en doutaient, dans l'arc républicain,
03:19comme l'a dit Nicolas Sarkozy dans une interview.
03:22Et je pense que ça marquera l'histoire, mais ça masque aussi, pardonnez-moi,
03:26cette victoire politique du RN, non contraignante en la matière.
03:30Ça marque aussi, et ça détourne un peu l'attention,
03:33sur la confusion que vous avez soulignée tout à l'heure, Philippe David,
03:36sur les amendements du RN qui sont votés avec LFI,
03:40où on se demande si le programme économique du RN est socialiste, marxiste ou libéral.
03:46J'ai envie de vous demander, est-ce qu'il faudra du courage politique à Emmanuel Macron
03:51pour aller jusqu'au bout, François de Roger ?
03:54C'est surtout que si on veut dénoncer cet accord de 1968,
03:58et il y a sûrement des bonnes raisons de le faire,
04:00ne serait-ce que parce que les conditions, d'abord,
04:04des relations entre la France et l'Algérie ne sont plus tous les mêmes.
04:06Ça a été rappelé un peu, j'imagine que c'était l'objectif
04:09de ce qu'on a entendu, les archives sonores qu'on a entendues
04:12juste avant d'en parler, où on voit bien que cet accord de 1968,
04:16c'est un peu la fin de la gestion des relations entre la France et l'Algérie,
04:23Algérie devenue indépendante en 1962.
04:25Mais ce qu'il faut quand même retenir aussi,
04:28c'est qu'il faudrait une nouvelle convention.
04:30On ne peut pas la dénoncer purement et simplement,
04:33puis dire, maintenant, il y a des conventions avec plein d'États,
04:36il y a des conventions avec le Maroc et d'autres.
04:38Et donc, il faut qu'évidemment, il y ait une négociation pour une nouvelle convention,
04:43et c'est sûr que ça, c'est très difficile.
04:45Ce n'est pas qu'une question de courage de la part du président de la République
04:47ou du gouvernement actuel.
04:49C'est aussi une question du problème de l'interlocuteur qu'on a en face de nous.
04:52Et comme ça a été dit par Éric Revelle,
04:53l'État algérien, le gouvernement, le président algérien,
04:57on voit bien que c'est quand même très, très difficile de discuter,
05:00que la relation à la France est sans cesse instrumentalisée
05:03dans le débat public algérien par le gouvernement algérien.
05:06Chaque fois qu'il a des problèmes, il en rajoute dans le conflit avec la France
05:09et il réactive le vieux souvenir de la colonisation,
05:12alors que ça fait plus de 60 ans que l'indépendance est faite.
05:14Donc c'est aussi dans ce contexte-là qu'il y a cet accord à dénoncer.
05:21Ça peut créer du conflit.
05:22Je voulais juste rajouter une petite chose qui pèse évidemment dans nos relations avec l'Algérie,
05:26c'est la reconnaissance par le président de la République et la France du Sahara occidental
05:29comme étant marocain.
05:31On comprend aussi, parce qu'il faut être équilibré et honnête,
05:34on comprend aussi que...
05:35C'est une blessure forte pour le président algérien,
05:40puisque toute sa famille est morte.
05:41Donc il faut reconnaître quand même qu'évidemment on n'a pas mis tous les atouts de notre côté,
05:46mais attendez, il a pris une décision courageuse,
05:48on peut l'apprécier ou pas,
05:49on peut penser que ce n'était pas le moment de le faire, etc.
05:52Mais en tout cas il a tranché, après d'autres pays,
05:54l'Espagne avait reconnu le Sahara occidental,
05:56mais voilà, donc il y a ça aussi qui pèse à mon avis dans la balance.
05:58Moi je crois que c'est une bonne chose,
06:00maintenant la balle est dans le camp d'Emmanuel Macron,
06:02mais Sébastien Lecornu a dit qu'il faut renégocier l'accord quand même.
06:05Et Sébastien Lecornu, absolument, il est Premier ministre,
06:08c'est pas un...
06:08Il a dit qu'il faut renégocier l'accord.
06:10Le moment est venu de renégocier l'accord.
06:12Une phrase dans ce style, je crois que vous l'avez,
06:14François Grigny ou Cécile.
06:15Est-ce qu'il prend acte du vote de la résolution ?
06:18Sébastien Lecornu pense qu'il faut renégocier l'accord franco-alégérien,
06:24dénoncé par le vote.
06:24On met la pression à son mentor.
06:26Absolument, et il y a quand même des choses importantes.
06:29Rappelons-nous que dans deux semaines,
06:30ça fera un an que Boilem Sansal est tombastillé.
06:33J'ai pas d'autre mot, qu'il est otage.
06:36Christophe Gleys est un autre otage.
06:38Donc, ça veut dire une chose.
06:40La riposte graduée que nous avait vantée Jean-Noël Barraud
06:44est un échec total.
06:46Non mais attendez, Jean-Noël Barraud,
06:47les affaires lui sont totalement étrangères.
06:49Oui, c'est exactement ça.
06:50Totalement.
06:51C'est exactement ça.
06:52Attendez, il est aux ordres de ce qu'il demande de faire Emmanuel Macron.
06:55Pardonnez-moi.
06:56Non mais ça, on est bien d'accord.
06:56Le seul diplomate qui pèse dans ce pays,
06:58c'est le président de la République.
06:59Les autres ne comptent pas.
07:00D'ailleurs, il a dissous le corps diplomatique.
07:01Absolument.
07:01Et donc, maintenant, il faut passer à la manière beaucoup plus...
07:05Je pense aussi.
07:06Et ça, je pense que c'est terrible à dire.
07:09Parce que si jamais, maintenant, la balle est dans le camp d'Emmanuel Macron.
07:12Et il est dans un piège.
07:13Si l'Algérie ne fait aucun geste, il est obligé de dénoncer l'accord.
07:19Ou alors, il va vraiment passer pour celui qui se couche devant l'Algérie.
07:22Donc, on a ouvert une fenêtre dont on ne sait pas où elle va nous mener,
07:28mais qui, quelque part, donne à la France, quand même,
07:31la capacité de montrer qu'elle est capable de se défendre et de s'opposer.
07:35Ça fait bien longtemps qu'on ne l'avait pas vue.
07:36Sur le côté politique, si toutefois, ça avait été les LR ou autres que les Rennes
07:42qui ouvrent cette boîte de Pandore, c'est-à-dire qu'ils fassent voter cette résolution,
07:46est-ce que ça aurait changé quelque chose pour Emmanuel Macron ?
07:48Je vous rappelle quand même, je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie,
07:51mais que Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, voulait,
07:55et il avait même dit que, en fait, le bras de fer était engagé,
07:59et qu'on irait, s'il le fallait, jusqu'à la renégociation,
08:02l'abolition, l'abrogation de l'accord de 1968 avec l'Algérie.
08:07Que n'a-t-il pas démissionné à ce moment-là, pardonnez-moi,
08:10en disant, écoutez, Boilem Sansal n'est pas libéré,
08:14on n'entame pas un bras de fer avec l'Algérie,
08:17je considère que ma mission s'arrête là.
08:18Non, il a préféré démissionner parce qu'il n'avait pas été au courant
08:21que Bruno Le Maire incorporait le gouvernement,
08:23vous vous en souvenez, de Sébastien Lecornu 1.
08:26Je pense qu'il a loupé complètement sa sortie,
08:28il n'est plus du tout dans la lumière médiatique,
08:31et Sébastien Chenu, tout à l'heure, qui était avec nous,
08:33le vice-président de l'Assemblée nationale et du RN,
08:35avait raison d'ironiser en disant, mais où est-il passé ?
08:38Parce qu'en fait, les LR, comme d'habitude,
08:41la droite la plus bête du monde a remis une pièce dans la machine,
08:45entre lui et Laurent Wauquiez, on ne sait plus qui dirige quoi.
08:48à l'issue de Radio Fesson.
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