00:02Il est 16h50, Sabrina Medjeber, Christophe Bordet, Gérard Kao, Gautier Le Bret, Olivier Guenet qui sont avec nous.
00:09C'est l'information de la journée, vous le savez, l'Algérie acceptée de Gracie et l'écrivain Boilem Sans Salle.
00:13Et nous sommes avec un des hommes qui doit être le plus heureux aujourd'hui, avec la famille bien sûr de Boilem Sans Salle, c'est Arnaud Benedetti.
00:22Merci.
00:23Merci Arnaud d'être avec nous, fondateur du comité de soutien de Boilem Sans Salle.
00:28Mais ce merci va bien au-delà d'être avec nous à l'instant.
00:34C'est merci pour ce que vous avez fait pour lui.
00:36Merci de l'engagement que vous avez eu pendant un an.
00:39Merci d'avoir alerté les médias.
00:42Merci d'avoir pris sans doute sur votre temps professionnel pour vous consacrer à l'essentiel, c'est-à-dire que M. Sans Salle puisse sortir de prison.
00:53Et je pense que ce que vous avez fait est formidable, remarquable.
00:57Toute votre vie, vous vous en souviendrez.
00:59Et dans ces cas-là, on est souvent fiers de soi aussi, parce qu'on a fait quelque chose de bien.
01:04Je suis fier surtout de l'ensemble du comité, parce qu'on a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde autour de nous.
01:11Il faut le souligner, c'est vrai que pendant un an, on a eu l'impression que parfois on était seul,
01:15mais ce comité, c'était de nombreux élus, des maires, parfois des maires de petites communes qui se sont mobilisés pour organiser des manifestations autour de Bolem.
01:24Beaucoup d'universitaires quand même, je tiens à le dire, parce que c'est important aussi parfois de dire qu'il y a des universitaires qui se mobilisent, des intellectuels.
01:33Noël Le Noir, bien sûr.
01:35Noël Le Noir, évidemment, notre présidente, qui a joué un rôle absolument décisif.
01:40Jean-Michel Blanquer, Georges-Marc Benhamou, il faudrait que je les cite tous.
01:44Alors c'est toujours un peu gênant quand on se lance dans ce type de lit à nuit, Kamel Benchek, etc.
01:49On était très nombreux, mais c'est vrai que ça a été difficile, ça a été compliqué, mais finalement la stratégie de la visibilité, de la prise de parole, de l'agitation peut-être permanente, malgré tout a été utile.
02:02Je ne dis pas que ce levier explique aujourd'hui la libération de Bolem forcément, mais je pense que c'était absolument nécessaire de ne pas l'oublier,
02:14parce que finalement ceux qu'il y avait incarcérés souhaitaient faire un exemple de Bolem vis-à-vis de tous ceux qui peuvent d'une manière ou d'une autre s'opposer ou critiquer un régime qui est un régime que l'on connaît.
02:28Arnaud Benedetti est fondateur du comité de soutien de Bolem Sans Sale, il est avec nous sur Europe 1 à 16h52. Est-ce que vous savez où est Bolem Sans Sale en ce moment ?
02:37D'après les dernières informations, il est dans l'avion, il devrait atterrir, il y a un avion gouvernemental allemand qui a été affrété, il devrait atterrir à Berlin dans la soirée,
02:47être pris en charge par les équipes médicales de l'hôpital de la Charité, et bien évidemment avoir une bâtisse...
02:55Son épouse est où ?
02:56Alors son épouse était en Algérie, a priori je pense qu'elle l'accompagne, puisque son épouse était revenue de France en Algérie dès qu'elle a appris son arrestation,
03:06donc ça faisait un an qu'elle était en Algérie, ça faisait un an qu'elle le voyait très émissionniquement à la prison ou à l'hôpital.
03:15Voilà, là il va retrouver sa famille, il va retrouver ses filles aussi, qui sont, je le rappelle, à Prague, puisqu'elles sont pragoises également.
03:22Donc le moment pour lui maintenant, c'est... et la question qu'on se pose, c'est l'état de santé dans lequel il revient quand même.
03:29Parce qu'un an de détention, 81 ans avec un cancer dans une prison algérienne, on peut penser que c'est quand même très compliqué.
03:37Quelles sont les conditions de cette libération ? A quelle heure la décision a été prise ? Et comment les tractations ont été évoluées ?
03:42Alors nous, si vous voulez, depuis le début de la semaine, c'est la première fois qu'on est optimiste.
03:48Parce que vous savez, dans cette affaire, depuis un an, il y a eu très souvent des moments où on a dit, il va être libéré.
03:53Et contrairement à ce qu'on pouvait entendre à Paris, nous, les informations qui nous revenaient étaient des informations,
03:58souvent d'ailleurs venant d'Alger, en l'occurrence, où on avait nos propres capteurs,
04:02qui étaient plutôt pessimistes et qui nous affirmaient parfois l'optimisme parisien.
04:06Et là, en l'occurrence, le fait que le président allemand
04:12prenne le risque de s'exprimer publiquement en faisant une demande officielle à l'Algérie,
04:16nous a incité à penser que s'il faisait ça, c'est qu'il avait quelques éléments concrets
04:21qui lui permettaient d'agir dans ces circonstances.
04:24Et surtout, ce qui nous a rassurés ensuite, c'est finalement la dépêche de l'agence de presse algérienne,
04:29qui est aux ordres du pouvoir algérien,
04:31et qui a indiqué que les autorités algériennes allaient étudier la proposition allemande.
04:38Là, on s'est quand même dit qu'il y avait un processus qui s'était mis en place
04:41et qui nous permettait peut-être de voir un aboutissement et une issue rapide,
04:47parce qu'il fallait que ça se fasse très rapidement.
04:48On ne sait pas, pardon, s'il y a eu une contrepartie via l'Allemagne
04:53pour la libération de Boilem.
04:56Est-ce que l'on sait ça ou pas à l'heure qu'il est ?
04:58Non, là je ne peux pas vous répondre.
04:59Ce qui est sûr, c'est que ce qu'on a compris tous,
05:02je crois que c'est que les Algériens ne voulaient pas rendre aux autorités françaises
05:06un problème central, pour toutes les raisons que vous connaissez,
05:09que l'on peut imaginer,
05:11qui pouvaient d'autant moins le faire qu'ils avaient subi une défaite diplomatique
05:13il y a une semaine au Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara occidental,
05:17où je rappelle, leur proposition a été rejetée par le Conseil de sécurité
05:21et qui n'ont même pas été soutenue par leurs alliés traditionnels
05:23que sont les Russes et les Allemands.
05:26Donc il y avait aussi certainement ce facteur d'isolement diplomatique
05:29de l'Algérie, qui a pu jouer à un moment donné,
05:32au moins dans une partie du régime, pour dire qu'il faut lâcher du lest,
05:35et le meilleur moyen de lâcher du lest, c'est éventuellement de libérer sans salle,
05:38mais pas de le remettre à la France, mais de le remettre aux Allemands.
05:40En tout cas, Pascal, on attend quand même la réaction d'Emmanuel Macron,
05:43parce que j'ai regardé, il n'y a toujours pas de réaction.
05:45Bon, comme il est 16h56, vous vouliez poser une question à Gauthier Lebrecht,
05:49mais on n'aura pas le temps d'entendre la réponse de Arnaud Benedetti,
05:53donc je vous propose de marquer une pause, ça va être le flash de 17h.
05:57Alors, vous restez évidemment avec nous, Arnaud Benedetti,
06:00vous n'avez pas eu Boislem sans salle au téléphone depuis ce matin ?
06:02Non, son WhatsApp n'est pas actif.
06:05Bon, voilà.
06:07Alors, si vous avez son WhatsApp, ça va être peut-être intéressant.
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