Skip to playerSkip to main content
  • 5 minutes ago

Category

🗞
News
Transcript
00:00On va bien sûr continuer à parler de cette COP30 à Bellem avec vous, conférence qui se tient donc sans les Etats-Unis
00:05qui sont tout simplement les deuxièmes émetteurs de gaz à effet de serre derrière les Chinois.
00:10Oui c'est la première fois depuis le début des COP il y a 30 ans que les Etats-Unis n'en voient personne pour les représenter officiellement.
00:17Alors ce n'est pas étonnant puisqu'on le sait depuis son retour à la Maison-Blanche, le président ultraconservateur Donald Trump
00:23assume plus que jamais ce qu'on peut qualifier de climato-négationnisme.
00:28Lui qui nie ouvertement le changement climatique et son origine humaine.
00:32Ce changement climatique qu'il a qualifié de la plus grande arnaque au monde lors de son discours à la tribune de l'ONU.
00:38On le voit c'était lors de l'Assemblée Générale des Nations Unies au mois de septembre.
00:43Et puis dès son premier jour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump avait signé la sortie de son accord, pardon, de son pays de l'accord de Paris sur le climat.
00:51Sortie qui sera effective en janvier 2026. Il l'avait déjà fait lors de son premier mandat entre 2016 et 2020, avant que son successeur démocrate ne revienne dans l'accord de Paris.
01:03Et puis ce qui est encore plus grave, c'est que Donald Trump a lancé une attaque contre la science et les scientifiques.
01:09Il a interdit notamment le mot climat. Il a coupé les fonds des agences environnementales.
01:14Donc voilà pour le contexte. Effectivement donc l'absence des Etats-Unis à cette conférence annuelle de l'ONU sur le climat qui a lieu 10 ans après l'accord de Paris est tout sauf une surprise.
01:25Politique de la chaise vide. Donc de là à dire que les Etats-Unis n'auront pas d'influence sur les négociations ?
01:30Non et c'est d'ailleurs ce que pointait un article de la chaîne CNN la semaine dernière qui explique que si les Etats-Unis se désengagent des processus internationaux,
01:39ils ont dans le même temps une posture agressive et ils essaient de pousser les autres pays à abandonner leurs objectifs climatiques,
01:47à relancer les énergies fossiles qui sont la cause principale du réchauffement mais auxquelles le président Trump est très attaché.
01:54C'est son fameux « drill », son fameux slogan « drill baby drill », en français « il faut forer bébé ».
02:00Fin octobre, son administration est même parvenue à repousser d'un an la mise en œuvre d'un accord sur la décarbonation du transport maritime.
02:09Alors au final, cette pression américaine, ajoutée au contexte géopolitique, tendue aux guerres qui sont en cours, a forcément pesé sur le climat international.
02:18Plusieurs pays ont rendu leurs feuilles de route climatiques très tardivement, avec des engagements souvent jugés insuffisants.
02:25Mais il faut aussi rappeler que les Etats-Unis, ce n'est pas seulement la Maison-Blanche.
02:28À Belém, il y a aussi une importante délégation américaine composée d'élus, de maires, de gouverneurs, dont Gavin Newsom,
02:35le gouverneur de Californie qu'on connaît pour son opposition au président Trump.
02:40Leur présence montre qu'au-delà de la politique fédérale, certaines régions et villes américaines poursuivent leurs efforts pour le climat.
02:47Gavin Newsom qui a déclaré tout à l'heure qu'un président démocrate réintégrerait les Etats-Unis dans l'accord de Paris sans hésitation.
02:53C'était sa petite phrase de la journée.
02:55Est-ce qu'il faut déduire que leur présence de ces envoyés spéciaux, en tout cas de ces envoyés spéciaux américains,
03:02elle est préférable à celle des responsables de l'administration Trump ?
03:05Eh bien alors oui, selon certains, c'est même un soulagement qu'aucun officiel américain ne soit présent à Belém,
03:11notamment du côté des ONG environnementales.
03:13La chef de Greenpeace au Brésil a par exemple déclaré que c'était mieux que d'envoyer des gens tout bloqués.
03:21L'absence des Etats-Unis a aussi été évoquée dans le discours d'ouverture de la COP 30 lundi.
03:26Écoutez.
03:27Je pense que l'absence des Etats-Unis, une certaine réticence et la complexité dans la manière dont certains autres pays développés abordent le climat
03:42ont ouvert un espace pour que le monde voit ce que font les pays en développement.
03:47Nous devons nous rappeler que ce processus COP est avant tout pour les personnes.
03:56Des personnes qui ne suivent peut-être pas chaque négociation,
04:00mais qui en ressentent les conséquences dans leur anxiété face à l'intensification des catastrophes,
04:06au prix des denrées alimentaires, au coût des assurances et des factures d'énergie
04:10qui augmentent à chaque sécheresse, inondations, tempêtes et vagues de chaleur.
04:16Elles reconnaissent une promesse superficielle lorsqu'elles en entendent une.
04:19Et elles savent que l'énergie renouvelable moins chère, un air plus pur et une sécurité accrue
04:24sont des objectifs pour lesquels il vaut la peine de se battre.
04:28Voilà, montrer que ça vaut la peine de se battre.
04:31Pour le climat, c'est tout l'objectif de cette COP 30 qui constitue donc un test énorme pour la diplomatie climatique.
04:36Elle doit montrer que l'accord de Paris reste une référence et que les États restent mobilisés face au changement climatique
04:42qui a été qualifié de tragédie par le président Lula, qui a appelé, je cite, à lutter aussi contre les forces extrémistes.
04:50Merci beaucoup Noémie.
Be the first to comment
Add your comment

Recommended