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00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:16Merci de nous rejoindre à Strasbourg au Parlement européen pour parler de la lutte contre le réchauffement climatique.
00:22En novembre, la ville de Belém au Brésil accueille la conférence sur le climat, la COP30.
00:26Et justement, nous allons aussi fêter cette année les 10 ans des accords de Paris sur le climat lors de la COP21 signée par 195 pays pour limiter à 2 degrés le réchauffement durant ce siècle.
00:40Alors, 10 ans plus tard, l'Union européenne se présente-t-elle toujours comme la championne du climat, capable de tenir les objectifs de réduction particulièrement contraignants qu'elle s'est fixée pour atteindre la neutralité carbone en 2050 ?
00:53Et en tout cas, les Européens ont amorcé une dynamique de baisse de leurs émissions de gaz à effet de serre avec le pacte vert lancé en 2019, un ensemble de lois écologiques.
01:04Mais depuis les dernières élections européennes de 2024, cette ambition européenne est en train d'être revue à la baisse sous la pression de la droite, de l'extrême droite.
01:11Certains reculs écologiques ont lieu, notamment sur la lutte contre la déforestation, les obligations vertes des entreprises ou la transition vers la voiture électrique.
01:21Alors, pour parler de tous ces sujets qui nous concernent, nous sommes en compagnie de Céline Imar, bonjour.
01:26Bonjour Caroline.
01:27Vous êtes députée européenne française du Parti populaire européen, c'est le grand groupe de droite de l'hémicycle, agricultrice d'ailleurs de profession.
01:34Et puis, nous avons avec nous aussi Marie Toussaint, eurodéputée française également, bonjour.
01:39Bonjour.
01:39Bonjour.
01:39Vice-présidente du groupe des Verts au Parlement européen.
01:43Alors Marie Toussaint, en 2023, l'Union européenne a baissé de 37% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
01:52C'est pas mal. Est-ce qu'on est sur la bonne voie ?
01:54Alors, à la fois, on a réduit nos émissions de gaz à effet de serre, mais je pense, quand vous posez la question, est-ce qu'on est sur la bonne voie ?
02:00Et pour aussi reprendre vos éléments de présentation, l'année dernière, les émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne ont augmenté.
02:07Et les émissions en France ont stagné, voire légèrement augmenté.
02:12Alors, je vous dis des chiffres qui pourraient être corrigés par les instituts parce que ça prend un peu de temps.
02:16Mais enfin, la tendance est extrêmement mauvaise.
02:18La tendance, c'est une tendance de la rehausse, d'une nouvelle augmentation des émissions de gaz à effet de serre,
02:23alors que le climat est totalement en train de s'emballer.
02:25On apprend que les forêts d'Australie rejettent plus de CO2 qu'elles n'en absorbent.
02:29C'est-à-dire que la nature ne sait plus faire avec ce qu'on est en train de lui envoyer comme CO2 dans la figure.
02:33Et ça, c'est avant même que toutes les attaques sur le pacte vert qui sont en cours en ce moment dans l'hémicycle dans l'Union européenne n'aient été adoptées.
02:43Ça veut dire qu'il y a eu vraiment un coup d'arrêt à la transformation écologique.
02:46Et d'ailleurs, Céline Imard, l'Agence européenne pour l'environnement,
02:49estime que l'Union européenne pourrait ne pas atteindre l'objectif qu'elle s'était fixée de baisser ses émissions de 55% en 2030.
02:57Cela veut dire peut-être qu'on n'en a pas fait assez en termes d'écologie ces dernières années ?
03:01Cela veut dire, la première des choses, que l'Union européenne aujourd'hui compte pour 6%,
03:056% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, parmi lesquelles la France compte 0,7%.
03:10L'objectif du pacte vert n'était malheureusement pas d'agir pour le climat,
03:14mais de pénaliser les Français et de pénaliser ceux qui produisent chez nous.
03:18Avoir des objectifs écologiques, c'est très bien,
03:20mais il faut pour cela valoriser les initiatives de terrain, valoriser l'innovation
03:24et non pas toujours vouloir la décroissance de la production,
03:28pouvoir s'asseoir sur des notions comme notre souveraineté en termes automobiles,
03:32en termes alimentaires, en termes agricoles,
03:34et faire payer finalement la facture à des Français qui sont déjà très difficilement,
03:40qui peuvent arriver à la fin du mois,
03:42et à faire payer la facture à des très petites entreprises
03:45qui sont pénalisées sans cesse pour produire chez nous ce qu'il y a de plus vertueux,
03:49puisque aujourd'hui notre production, qu'elle soit agricole ou industrielle,
03:52est la plus vertueuse au monde.
03:54Alors on va écouter quelqu'un qui n'est pas tout à fait d'accord avec ce point de vue,
03:57puisque à la suite de son action climatique assez inquiétante,
04:02selon certains militants écologiques,
04:05les émissions de carbone de l'Union européenne
04:08n'ont pas diminué à hauteur de ce que l'on souhaitait.
04:10Et on écoute tout de suite l'ONG WWF.
04:12Mais tout ce qui a été accompli depuis cinq ans
04:16pourrait bien être détruit dans les cinq prochaines années.
04:19L'essentiel des réglementations qui ont été mises sur la table,
04:22aussi bien sur la déforestation que sur la transparence financière,
04:25ou en faveur des énergies renouvelables, est aujourd'hui remise en cause.
04:28Et cela montre que l'Union européenne, finalement,
04:31n'aurait connu qu'un moment passager de politique en faveur du climat,
04:35et à la faveur de la guerre en Ukraine, de la crise de la dette,
04:38du retour des populismes, serait en train de revenir en arrière,
04:42ce qui serait donc particulièrement important,
04:44à la fois pour le leadership climatique européen,
04:47et tout simplement pour la capacité de la planète
04:50à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
04:52Alors, un exemple de retour en arrière, Marie Toussaint,
04:54la lutte contre la déforestation,
04:57puisqu'on est en train de reporter l'application de la loi
05:00contre la déforestation, une loi qui est jugée trop contraignante,
05:03notamment par la droite du Parlement européen.
05:07Bientôt, ce pacte scellé lors de la dernière mandatoire
05:10d'Ursula von der Leyen, il n'aura de vert que le nom, finalement.
05:14Exactement.
05:15Mais alors, j'espère que j'aurai l'occasion de répondre à Mme Mimar,
05:18que j'ai écoutée sagement, mais qui, dès sa première phase,
05:21m'a donné envie de bondir sur mon siège.
05:23Donc on verra, je vais vous répondre sur la déforestation,
05:25parce que c'est extrêmement important.
05:27En fait, on a au sein du Parlement européen des forces,
05:29la droite, l'extrême droite,
05:30qui veulent qu'on arrête de protéger la nature.
05:33Et donc, on a à la fois des textes qui visent à juste s'informer,
05:38surveiller l'état de santé des forêts,
05:39qui sont tuées dans l'œuf,
05:41avant même qu'on les adopte, hop, paf, ils sont tués.
05:44Et puis des textes qui étaient des textes importants,
05:46des textes dont l'Union européenne était fière,
05:48qu'elle vantait sur la scène internationale,
05:50parce qu'elle était pionnière,
05:51les textes du Pacte vert,
05:52qui visaient à lutter contre la déforestation dans le monde,
05:55qui a déjà été reportée une fois d'un an,
05:57et puis là, qui est encore reportée,
05:58en tout cas dans sa dimension portant sur les sanctions.
06:01Bon, bref, vous voyez bien qu'on est en extrême difficulté,
06:04et que les droites, l'extrême droite,
06:05en réalité, luttent contre toute forme de protection de la nature.
06:08Alors, vous entendez, Madame Imar, le reproche qui est fait.
06:11C'est vrai que la Commission européenne a dit
06:12qu'il fallait simplifier un certain nombre de textes,
06:16notamment reporter les réglementations environnementales
06:20qui imposent plus de transparence aux entreprises
06:22dans leur bilan carbone,
06:23les petites entreprises, etc.
06:24Vous êtes en accord avec ça,
06:26mais ça n'est pas passé au Parlement européen devant ce Parlement.
06:28Oui, tout à fait.
06:29Enfin, moi, je tiens à dire quand même
06:30que je n'ai pas de leçon de populisme
06:32à recevoir de minorités actives,
06:33comme certaines ONG qu'on vient d'écouter,
06:36et qui ont passé des années à saboter
06:38une filière vertueuse, décarbonée,
06:40et qui permet d'accéder à l'électricité à bas prix,
06:42et qui est un fleuron de l'industrie française.
06:44Vous parlez du nucléaire.
06:45Comme le nucléaire, absolument.
06:46Sur la bureaucratisation, je pense qu'aujourd'hui,
06:49vouloir faire des progrès pour l'écologie,
06:50ça ne peut pas se faire simplement au détriment
06:52des gens qui vivent et qui travaillent chez nous.
06:54Je le redis.
06:55Donc, aujourd'hui, en fait,
06:57on n'a pas voulu complètement arrêter
06:58le monitoring sur la déforestation,
07:00simplement dans une quatrième catégorie de pays.
07:03Je ne vous ai pas interrompu,
07:04je vous remercierai de ne pas faire de nouvelles.
07:05Finissez, Mme Imar, et après, vous répondrez, Mme Poussin.
07:08On a voulu faire, c'est créer sur la forêt,
07:09une quatrième catégorie de pays dites à zéro risque,
07:11que sont les pays européens.
07:12En fait, on peut penser qu'aujourd'hui,
07:14quand on produit dans le monde de la viande bovine ou du café,
07:17le risque de déforestation, il est chez les producteurs
07:19qui sont, par exemple, au Brésil ou en Argentine,
07:21pas chez les producteurs de viande bovine
07:23qui sont en France ou en Espagne.
07:26Donc, ce qu'on veut, c'est que, en fait,
07:27les entreprises et les agriculteurs
07:29qui produisent chez nous ne soient pas soumis
07:31aux mêmes normes de traçabilité
07:32et aux mêmes obligations de reporting,
07:34qui sont très coûteuses,
07:35que les pays comme la Malaisie ou le Brésil,
07:37qui sont effectivement soumis à déforestation.
07:39Votre réponse, Marie Touss.
07:40Oui, mais ça me permet de rebondir, justement,
07:42sur les premiers propos de Mme Imar,
07:43qui disait, mais attendez,
07:44la France, c'est 0,7% des émissions dans le monde.
07:47Vous savez combien ça représente
07:48en termes de population, la France, dans le monde, Mme Imar ?
07:50C'est plus de 1%.
07:51Ça veut dire qu'on est bien au-delà.
07:53En plus de ça, on a une responsabilité historique.
07:55On a été les premiers à émettre du CO2 dans l'atmosphère
07:57parce qu'on a été les premiers à faire la révolution industrielle.
07:59Donc, on a une responsabilité historique, éthique.
08:02Et de toute façon, le dérèglement climatique
08:04va frapper tout le monde,
08:05à commencer par les plus vulnérables,
08:07ceux que vous proclamez pourtant être en train de défendre.
08:10Sur la déforestation,
08:12vous êtes peut-être en connaissance
08:14avec des gens qui respectent tout,
08:16et tout ça, c'est super pour vous.
08:17Mais enfin, on a des lobbies de l'exploitation du bois
08:19aussi sur le territoire de l'Union européenne
08:21qui doivent, eux aussi, protéger les forêts.
08:23Nos forêts vont extrêmement mal.
08:25Les puits de carbone sont en train de se détériorer
08:27à vitesse grand V.
08:29Les forêts de France et d'Europe vont extrêmement mal.
08:31Il faut absolument les préserver.
08:32Parlons de cette affaire de simplification
08:34qui a quand même été très fort dans le débat.
08:36Vous, vous, à gauche,
08:38donc la gauche reproche au PPE
08:40de voter des lois justement
08:42pour que ça ne s'applique qu'aux très très grandes entreprises,
08:45tout ce qui est responsabilité environnementale
08:47et contrôle de la chaîne de production.
08:50Finalement, ça n'est pas...
08:51Au Parlement européen,
08:52vous avez obtenu plutôt satisfaction.
08:54Elle n'est pas passée, cette loi de simplification.
08:56Oui, il y a eu une tentative de détricoter,
08:59de vider totalement de sa substance
09:00des textes qui ont été adoptés pendant le Pacte vert,
09:02mais pas que,
09:03parce que la durabilité des entreprises,
09:05les règles qui avaient été adoptées,
09:06datent de 2014.
09:07Donc, on revient plus de 10 ans en arrière
09:09sur les lois pour surveiller l'activité des entreprises
09:12au moment même où les grandes majors pétrolières,
09:15Total, Shell, Exxon, etc.,
09:17recommencent à investir dans les énergies fossiles
09:19et donc on a vraiment besoin de préserver ces règles-là.
09:23Aujourd'hui, on va revenir sur les textes de simplification.
09:25Non, moi, je me fais accuser par la gauche
09:27et par les verts en permanence
09:29de déréguler ou de brunir le Pacte vert.
09:31Est-ce que c'est le cas ?
09:31Non, sûrement, je l'assume,
09:32mais en plus, je le revendique
09:33et j'en suis extrêmement fière.
09:35Aujourd'hui, on ne peut pas faire de l'écologie
09:36simplement un slogan
09:37et en faisant que ce soit en sorte
09:39des gens qui produisent déjà
09:40de manière extrêmement vertueuse chez nous
09:41qui payent la facture.
09:43La nouvelle religion morale et messianique
09:44qui consiste à dire
09:45on va battre notre culpe en permanence
09:48alors qu'on est responsable
09:49de quand même 6% des émissions de gaz à effet de serre,
09:51que les États-Unis sortent de l'accord
09:53en janvier 2026, des accords de Paris.
09:55Ça, c'est un argument, peut-être.
09:57Ce qui est un argument,
09:58c'est surtout que les États-Unis et le Qatar
10:00sont extrêmement d'accord avec Mme Imard
10:03pour dire qu'il faut détruire les lois européennes.
10:05Ça, ils sont d'accord.
10:05Pourquoi ?
10:06Parce qu'ils ont les entreprises
10:07les plus polluantes,
10:08celles qui bafouent le plus les droits humains
10:09et qu'ils ont besoin de pouvoir placer
10:11n'importe quel produit sur le marché européen
10:13quitte à réduire en esclavage
10:14un certain nombre de populations.
10:16Donc, ils sont d'accord avec Mme Imard.
10:17La Chine et les États-Unis
10:18représentent 2 tiers, 66%
10:21des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
10:23C'est qu'en 2026,
10:24les États-Unis se retirent des accords de Paris
10:26et que la Chine a investi par an
10:28plus de 620 milliards par an
10:30dans l'énergie verte et dans la croissance verte.
10:33Et nous, en fait,
10:34on est complètement à rebours.
10:36C'est-à-dire qu'on se pénalise,
10:37on se tire des balles dans le pied en permanence
10:39sous couvert d'assumer la responsabilité
10:41des émissions de gaz à effet de serre mondial.
10:43Madame Imard,
10:44ce qu'il faut faire, c'est investir.
10:45C'est simplifier la vie de ceux qui produisent chez nous.
10:48On est d'accord sur l'investissement.
10:49On ne cesse de le demander.
10:50Et c'est votre groupe politique
10:52qui demande l'austérité
10:53et qui empêche les investissements.
10:54Mais par contre,
10:55j'ai peur que vous ne sachiez pas
10:58ce que je veux voter.
10:58Mais vous, la peur,
10:59en fait, c'est votre seul créneau.
11:00En fait, vous parlez de la peur,
11:01vous provoquez la peur.
11:02C'est vraiment votre vote électoral.
11:03C'est nous qui agitons les pères en permanence.
11:05Bon, revenons sur le sujet.
11:07Madame Imard,
11:07désolée,
11:08j'ai le sentiment
11:08que vous ne savez pas de quoi vous parler.
11:09Parce que les textes
11:10que nous avons adoptés,
11:12ils visent justement
11:12à faire en sorte que quoi ?
11:14Que les produits qui viennent de Chine,
11:15que les produits qui viennent des États-Unis
11:17soient produits dans des conditions
11:18qui soient au moins celles
11:19de l'Union européenne,
11:20c'est-à-dire dans le respect
11:21du droit du travail
11:22et dans le respect
11:22de la protection de la nature.
11:24C'est précisément l'inverse
11:25que ce que vous venez de raconter.
11:26Donc, soit vous mentez
11:27aux téléspectateurs,
11:28aux téléspectatrices,
11:29soit il faut revoir vos dossiers.
11:30Les États-Unis sortent
11:31des accords de Paris en 2026.
11:33Eh bien, il faut faire attention
11:34au produit qu'on apporte
11:35des États-Unis
11:35pour faire cette concurrence déloyale.
11:37Et l'Europe ne peut pas être la seule
11:37à payer le prix
11:38et à faire payer à ses populations,
11:40à ses classes moyennes
11:40et à ses producteurs
11:41le prix d'émissions de gaz
11:43à effet de serre mondial
11:44que ce n'est pas nous qui émettons.
11:45Céline Imard,
11:46est-ce que vous assumez
11:46au sein du Parti populaire européen,
11:48au sein de la droite européenne,
11:49d'allier vos voix,
11:50parfois avec les groupes
11:51à l'extrême droite
11:52de cet hémicycle européen
11:53pour détricoter ce pacte vert ?
11:54Absolument.
11:55Non, mais je l'assume
11:56et je le revendique.
11:56Je vous le redis encore une fois,
11:58je n'ai pas de leçon
11:58de populisme, d'éthique
12:00ou de démocratie
12:01à recevoir des groupes
12:02de n'importe quel groupe.
12:03Aujourd'hui, moi,
12:04je vote en fonction
12:05du programme électoral
12:06que j'ai soutenu
12:07pendant les élections européennes.
12:08Je vote pour protéger
12:09les agriculteurs,
12:10les classes moyennes,
12:11les PME et notre industrie.
12:12Et quand il y a des amendements
12:13ou il y a des textes,
12:14je ne vote pas en fonction du logo,
12:16je vote en fonction du contenu.
12:17Et s'il y a des personnes
12:18à ma droite
12:19qui votent la même chose que moi
12:21et que les priorités que je porte,
12:22mais ce n'est pas à moi
12:23d'en juger.
12:24Alors, on va poursuivre
12:25sur un autre chapitre
12:26qui est assez intéressant.
12:27L'Espagne et la France
12:28sont plutôt pour le maintien
12:30de l'objectif de fin
12:31des voitures thermiques neuves
12:33en 2035
12:34avec des flexibilités,
12:36dit la France,
12:36tandis que l'Allemagne
12:37défend son industrie
12:38en plaidant pour le réalisme.
12:40On écoute tout de suite
12:41Friedrich Merz, le chancelier.
12:47Il ne doit pas y avoir
12:48d'arrêt brutal
12:49de la vente
12:50des voitures thermiques
12:50en 2035.
12:51Je le dis ainsi
12:54en considérant
12:55ce que je peux faire
12:56au sein de l'Union européenne
12:57avec mes partenaires européens.
13:02Je ferai tout
13:03pour qu'il n'y ait pas
13:04de rupture brutale
13:05des ventes
13:05en 2035.
13:06Un objectif brutal
13:10de sortie,
13:11c'est ce que disent
13:12les industriels
13:12de l'automobile,
13:13en particulier allemands.
13:14Ça n'est pas tenable ?
13:16Marie Toussaint ?
13:17Oui, c'est ce que disent
13:18certains industriels
13:20et c'est ce que dit
13:21surtout le chancelier allemand
13:22de droite,
13:23lui aussi,
13:24on a entendu
13:24Mme Imard.
13:26L'objectif de 2035...
13:28Avec un gouvernement
13:28quand même
13:29qui contient
13:29des sociodémocrates.
13:31Oui, mais ça,
13:31c'est leur problème.
13:32Moi, je suis écologiste.
13:33Et vous savez,
13:34l'objectif de 2035,
13:35on en parle depuis
13:35extrêmement longtemps.
13:36Il a même été
13:37plébiscité
13:38et extrêmement soutenu
13:39par un certain nombre
13:40d'industriels
13:41de l'automobile
13:42pendant longtemps
13:43et faute d'investissement,
13:45justement,
13:45aujourd'hui,
13:46un certain nombre
13:47d'équipementiers
13:48disent de bonne foi,
13:50je parlerai de ceux
13:50de mauvaise foi après,
13:51qu'ils ne vont pas réussir
13:52à tenir les délais.
13:53Pourquoi je parle
13:53de mauvaise foi ?
13:54Parce que
13:55les industriels
13:57de l'automobile
13:58ont beaucoup,
13:59en Europe,
13:59je le regrette profondément,
14:01préféré investir
14:01dans des gros SUV
14:02très polluants
14:03plutôt que dans
14:04des petites voitures
14:04électriques abordables
14:05et on sait à quel point
14:06les Européennes
14:07et les Européens
14:07sont prêts à passer
14:08à l'électrique
14:09s'ils peuvent les acheter
14:10tout simplement
14:10et on aurait eu besoin
14:12que ces industriels
14:12jouent le jeu,
14:13investissent.
14:14Donc je regrette
14:14qu'il ne l'ait pas fait,
14:15je pense qu'il est encore temps
14:16et qu'on peut soutenir
14:17celles et ceux
14:17qui veulent avancer
14:18et rendre ces voitures
14:19accessibles.
14:20Céline Imar,
14:20l'industrie de l'automobile
14:21ne joue pas le jeu
14:22de cet objectif de 2035
14:24de passer vraiment
14:24à la voiture électrique ?
14:25L'industrie de l'automobile
14:26non seulement joue le jeu
14:27mais elle est extrêmement
14:28pénalisée par des objectifs
14:30chiffrés par les écologistes
14:31complètement hors sol.
14:32Ça permet d'avoir un cas ?
14:34Mais bien sûr,
14:35ça permet d'avoir un cas
14:36mais encore faut-il
14:36avoir les outils.
14:37C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
14:38ce qu'on a fait
14:39avec l'interdiction
14:39du moteur thermique
14:40en 2035,
14:41c'est en fait
14:41le plus gros cadeau
14:43qu'on ait pu faire
14:43à la Chine
14:44qui aujourd'hui
14:44prend les marchés,
14:45qui construit des usines
14:46aux États-Unis
14:47et qui importe
14:48toutes ces batteries électriques
14:49chez nous
14:49parce qu'on n'est pas prêt.
14:51Vous savez,
14:51l'industrie,
14:52l'agriculture,
14:52ce n'est pas un bouton
14:53off,
14:54ce n'est pas sur un ordinateur
14:55ou un bouton de lumière
14:56où on allume,
14:56on éteint.
14:57Ça se prépare
14:57et ça se construit.
14:58Aujourd'hui,
14:59on ne peut pas faire
14:59de l'écologie
15:00contre les gens.
15:01On ne peut pas faire
15:02de l'écologie
15:02contre ceux
15:03qui cherchent à innover,
15:04qui cherchent à investir.
15:05Cet objectif n'est pas tenable.
15:07Heureusement que les écologistes
15:08se retrouvent en absolue minorité
15:09dans ce Parlement
15:10et dans l'Europe en général
15:11et que les gens ont bien compris
15:13que leur idéologie hors sol
15:14de la décroissance
15:15ne peut plus continuer
15:17à saisir
15:17et à nous pénaliser.
15:18Mais Mme Ima,
15:20j'ai une question
15:21à vous poser encore.
15:22Mais savez-vous
15:22quel est le marché
15:23de l'automobile
15:23qui croit le plus vite
15:25aujourd'hui à travers le monde ?
15:26Ce sont les petites voitures électriques.
15:30Donc vous,
15:30vous proposez
15:31que l'Europe
15:31reste en train
15:32dans la production
15:33de voitures extrêmement polluantes
15:34qu'on ne va plus réussir
15:36à vendre à travers le monde.
15:37Et donc,
15:37pour avoir des gains électoraux
15:38d'extrêmement court terme,
15:40vous sacrifiez l'industrie,
15:41vous sacrifiez les travailleurs
15:42et vous sacrifiez
15:43les classes moyennes
15:44que vous prétendez.
15:4430 secondes chacune
15:45pour conclure
15:46sur BELM,
15:47la COP30.
15:49Les 27 vont-ils parler
15:51d'une seule voix
15:52et avec des objectifs ambitieux ?
15:56Aujourd'hui,
15:56ce qui est important,
15:57c'est de pouvoir peser
15:59d'une seule voix
15:59et de parler d'une seule voix.
16:01Et l'Europe,
16:01face aux enjeux mondiaux,
16:02est trop souvent déjunie.
16:04Après,
16:04on ne peut pas non plus
16:05continuer à imposer
16:06un discours.
16:07On voit souvent l'Europe
16:08comme étant extrêmement
16:09d'honnèse de leçons,
16:10d'honnèse de leçons de morale.
16:11Donc je pense que
16:12ce qui est important,
16:12c'est d'expliquer
16:13quels sont nos objectifs
16:14et de convaincre
16:15et non pas d'imposer
16:16des objectifs
16:17complètement hors sol
16:18et qui détruisent finalement
16:20les gens qui vivent
16:21et travaillent chez nous.
16:21Et pour conclure rapidement,
16:22Marie Toussaint,
16:23l'Europe va arriver
16:23désunie à BELM ?
16:25Je suis d'accord
16:25avec Mme Imar,
16:26ça va vous surprendre
16:27sur le fait que l'Europe
16:27doit parler d'une voix unie
16:28et qu'elle doit être claire.
16:30Je ne suis pas d'accord
16:30avec la fin.
16:31Je pense que l'Europe
16:32doit s'être inscrite
16:33et se prétend encore
16:34aujourd'hui
16:35comme leader
16:36de l'action pour le climat,
16:37qu'elle est en train
16:38de traîner des pieds,
16:39elle se dispute,
16:40elle recule
16:41et qu'on a besoin
16:42qu'elle revienne
16:43sur le devant de la scène
16:44le plus vite possible,
16:45notamment avant la COP de BELM.
16:46Merci d'avoir très bien
16:48illustré ce débat
16:49en amont de cette COP de BELM,
16:52COP 30.
16:53Merci à vous d'avoir suivi
16:55ce débat.
16:56Très bonne suite
16:56des programmes
16:56sur nos antennes.
16:58Sous-titrage Société Radio-Canada
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