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  • il y a 17 heures
Ci Né Ma du mardi 11 novembre 2025

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00:00Bonjour, on part vers le très grand nord dans vos salles de cinéma en compagnie de Blanche Gardin et Philippe Catherine cette semaine pour cette incroyable femme des neiges.
00:16Les rêveurs nous plongent dans l'intime de la comédienne Isabelle Carré, nous découvrons également dans cette émission qui était ce gang des Amazones.
00:22Et puis Kika nous surprend et un petit tour du côté de l'Arras Film Festival, notamment avec Pascal Elbé. Et voilà un sommet riche.
00:33Qu'est-ce que tu fais là, Colline ?
00:35T'es grossie, non ? Je peux prendre la chambre des parents ?
00:39Colline est de retour dans la maison familiale qu'occupe son frère. La grande exploratrice qu'elle est, non seulement vient de se faire licencier par son employeur, mais n'est pas au meilleur de sa forme.
00:48Tu te souviens de moi, ton petit frère ? Il paraît que tu sèmes la terreur au village depuis ton retour.
00:53Je pense que je suis subitement devenue bipolaire. Ce serait marrant pour être spécialiste d'épaule.
00:58Cette comédie imaginée par Sébastien Bête Bédé nous emmène loin, jusqu'au Groenland, dans un froid polaire.
01:03Le froid était vraiment là, moins 30 quand même. Donc il faut s'armer, il ne faut pas sortir torse nu, je ne pense pas.
01:12C'est une mauvaise idée. Il ne faut pas tomber dans l'eau parce qu'on n'en ressort pas.
01:16Il y avait à peu près cinq fusils sur le plateau tous les jours.
01:20Philippe, comme Basile, n'était pas très assuré d'aller là-bas, avec un tempérament plutôt caissanier.
01:30Et moi, au contraire, j'étais plutôt du genre de Colline, à aimer les grands déplacements.
01:37Je n'avais pas peur du tout. Au contraire, c'est une des multiples raisons pour lesquelles j'avais très envie de faire le film.
01:54J'avais grand peur. Ah ouais, je me disais, mais ce n'est pas possible, tu ne vas pas revenir vivant.
02:03Ah ouais, je ne suis pas un grand aventurier, il faut bien le dire.
02:06Donc je me suis laissé porter après, mais quand je suis revenu vivant, on en est tous revenus vivants d'ailleurs.
02:15Mais grandis aussi.
02:16Froid, oui, c'était des conditions difficiles, on ne va pas se mentir.
02:20Il faisait moins 20 jusqu'à moins 30.
02:23Après, ça s'est réchauffé au fur et à mesure du tournage.
02:26C'est le jour perpétuel aussi.
02:28Donc c'est des conditions très particulières.
02:29Mais je pense que cette difficulté qu'on a rencontrée, évidemment, nous a vachement soudés.
02:36Et je pense que le film, on ressent cette solidarité, cette façon dont on s'est serré les coudes pour affronter ces éléments et pour en faire une force.
02:47Les scènes folles et drôles s'enchaînent avec le duo de comédiens et notamment une où le personnage de Blanche Gardin va laisser quelques séquelles psychologiques dans une classe d'enfants.
02:56Ce n'était pas très compliqué à jouer parce que je n'ai jamais vraiment compris l'enfance.
03:01Je ne suis pas sûre d'avoir vécu une enfance moi-même.
03:03Je ne comprends pas ce que c'est.
03:08Je ne comprends pas leur imaginaire du tout.
03:11Donc ce n'était pas compliqué à jouer pour moi.
03:14J'ai fait appel à Blanche.
03:16C'est parce que je savais aussi qu'elle allait venir dans mon film avec son background, son histoire, son rapport à la comédie.
03:25Cette scène-là, elle se livre en spectacle.
03:26Elle fait presque du stand-up face à une classe d'enfants complètement désorientée par son attitude.
03:32Également portée par un Bastien Bouillon tel qu'on ne l'a jamais vu, cette incroyable femme des neiges révèle tout plein de surprises et notamment celle d'aller poser ses valises jusqu'au sein de la communauté inuite.
03:42C'est parti !
03:47Peut-être avant de commencer, je dois vous dire quelque chose.
03:54J'ai été internée ici quand j'avais votre âge.
03:56Non, je ne reste pas ici.
03:58Si, tu vas rester un petit peu ici.
04:00Papa !
04:00La jeune Elisabeth vient de vivre son premier grand chagrin d'amour.
04:04Sa réaction a été une tentative de suicide.
04:07Elle est conduite en unité de soins psychiatriques pour jeunes.
04:10Je ne le ferai plus, s'il vous plaît.
04:12J'ai promis.
04:13C'est-à-dire qu'il faut, Fabien, il faut que tu restes là, d'accord ?
04:16Pour que tu comprennes ce qui t'est arrivé.
04:18Revenez quand ? Demain ?
04:20Non, on ne peut pas, ça fait partie du traitement.
04:21La comédienne Isabelle Carré livre un pan de sa vie personnelle avec ce film Les Rêveurs,
04:26adapté de son roman autobiographique publié en 2018.
04:29J'ai mis beaucoup d'années à l'écrire puisque je l'ai eu dans la tête pendant 20 ans.
04:33J'en ai rêvé.
04:33Ça ne s'appelle pas Les Rêveurs pour rien.
04:35J'en ai rêvé pendant 20 ans.
04:36Je l'écrivais régulièrement mais je ne cessais d'arrêter.
04:41Jusqu'au moment où j'ai suivi un atelier d'écriture.
04:43J'ai pu avoir l'impulse pour l'écrire d'une seule traite.
04:47Il est sorti en 2018.
04:48Effectivement, il y a un producteur, Philippe Godot, le producteur de la panne européenne
04:52qui est venu me dire qu'il trouvait que j'avais une écriture cinématographique.
04:56Ça a fait son chemin et pendant le confinement, notamment, j'ai entendu toutes ces nouvelles
05:01sur la détresse, les détresses psychologiques des jeunes et je me suis dit que ça pourrait
05:05peut-être avoir du sens de mettre en perspective mon expérience dans les années 80 avec ce
05:11que vivent les jeunes aujourd'hui.
05:14La Gestapo !
05:15Comment ça se passe ce matin ?
05:17Pourquoi je dois rester ici ?
05:18Parce que tes parents ont peur que tu recommences.
05:21C'est la jeune Tessa Dumont-Jeanot qui a été retenue pour interpréter le personnage
05:25d'Elisabeth, inspirée d'Isabelle Carré.
05:27Ça a été aussi bien un atout d'avoir Isabelle, de me dire que dans tous les cas,
05:33c'est pas vraiment un film documentaire, c'est ce que tu disais Isabelle, mais forcément
05:37d'avoir un peu l'inspiration du personnage en face.
05:40Moi, ça m'a plus aidée.
05:41En fait, c'était pas forcément compliqué.
05:43Mais il fallait aussi que je m'en détache pour jouer vraiment le personnage et pas Isabelle
05:48parce que ça reste quand même une partie de fiction.
05:51Une grande partie, c'est de la fiction.
05:52C'est ta première fois, hein ?
05:56T'as fait quoi ?
05:56J'ai vidé l'armoire à pharmacie.
05:59Pour moi, ce film, c'est pas un égo-trip.
06:00C'était vraiment voir comment la pédopsychiatrie avait évolué et essayer de comprendre aussi
06:06ce que ressentent les jeunes aujourd'hui.
06:07C'est vraiment un film que je leur adresse, qui est un film pour eux.
06:10C'est pour ça que j'ai voulu que les images soient belles, soient douces, que ça soit
06:14pas trop choquant pour les plus jeunes et que ça puisse ouvrir aussi le débat, la parole
06:19dans les familles, entre les copains, les copines.
06:24Tes émotions, tes blessures ne vont pas t'abandonner, jamais.
06:27Et sans le savoir, tu vas puiser en elle.
06:29Isabelle Carré, actrice que nous connaissons aujourd'hui, va naître de cette expérience
06:34de vie.
06:34Mais ça, c'est ensuite une autre histoire.
06:43En percevant trop d'allocations, vous avez contracté une dette.
06:46Vous devez rembourser.
06:49Mais donc en fait, c'est vous qui faites une erreur, et c'est moi qui paye.
06:54C'est un cauchemar.
06:55Non, on braque le crédit agricole.
06:58Qu'est-ce que tu racontes là ?
06:59J'ai bien étudié le truc.
07:00En deux minutes, c'est plié.
07:02Tout là.
07:03Baisse la tête, baisse la tête, baisse la tête là.
07:05Peu connue du grand public, la réalisatrice Mélissa Drijard nous propose de raconter
07:09le destin de quatre femmes que l'on surnommait le gang des Amazones.
07:13Au générique, un casting audacieux.
07:15Isia Higelin, Lina Coudry, Laura Felpin, Malorie Vanek, Kenza Fortas.
07:20C'est en écoutant un podcast sur l'affaire que le sujet et l'histoire de ces femmes
07:24a beaucoup plu à la réalisatrice Mélissa Drijard.
07:27J'ai trouvé l'histoire complètement folle.
07:30En fait, quand j'écoute le podcast, je le trouve intéressant, mais je me dis bon,
07:33est-ce qu'on peut dépasser le fait divers ?
07:36Je les appelle, je les rencontre.
07:39Je mets 15 jours à les convaincre parce qu'évidemment, je ne suis pas la seule
07:41à écouter Affaires sensibles, donc on était, voilà.
07:43Et elles m'ont fait confiance et en fait, je me suis rendue compte que derrière,
07:48en fait, les braqueuses, il y avait un vrai gros sujet social.
07:55On parle de quoi là ?
07:57Mais on n'existe pour personne, on est des meufs.
08:00Entre janvier 1989 et juillet 1990, cinq femmes déguisées en hommes pour ne pas être reconnues
08:06braquent sept banques et une agence d'intérim dans la région d'Avignon.
08:10Le film s'intéresse aussi à la dimension sociale.
08:13Elles vivaient dans la précarité avec des fins de mois difficiles.
08:16À travers ces braquages, ces femmes considéraient leur acte comme une façon de se sortir de la galère.
08:20L'actrice Isia Higelin a également été touchée par ce fait divers.
08:24On les comprend, ces femmes, sinon on n'aurait pas fait le film.
08:27Sinon, Mélissa ne se serait pas battue pour le faire.
08:32Bien sûr qu'on les comprend et c'est hyper actuel.
08:34Moi, quand j'entends des histoires, les gens sont à genoux, elles sont face au mur.
08:44Elles ne savent pas quoi faire et évidemment qu'on a énormément d'empathie pour elles.
08:49Après, ça reste des braqueuses.
08:50Il ne faut pas oublier qu'elles sont très jeunes aussi dans le film.
08:52Elles sont portées par cette insouciance, par cette jeunesse.
08:56Parce que c'est une histoire peu connue et fascinante.
08:58Ce polar féminin va vous permettre de comprendre sans excuser.
09:02Monsieur l'avocat général, vous les a livrés.
09:05Moi, je vous les confie.
09:14De la passion au choc brutal de la disparition soudaine de David, Kika est au plus mal.
09:24Elle qui est pourtant insistante sociale et se pensait à l'abri.
09:27Est-ce que vous pouvez emprunter de l'argent ?
09:29Comment vous payez votre loyer ?
09:31Je vends mes culots de salle.
09:33Ok, ça je ne vais pas le mettre dans le dossier.
09:35Cette personne, suivie par Kika, va l'emmener à s'interroger jusqu'où aller.
09:39Vous me traitez de gros dégueulasses et je vous donne 50 euros de plus.
09:42J'ai assisté à 5-6 projections pour l'instant.
09:46Il y a pas mal de femmes qui m'ont dit qu'à un moment donné dans leur vie,
09:49quand elles se sont retrouvées dans une précarité,
09:51qu'elles n'avaient plus grand-chose à monnayer à part leur corps,
09:55qu'elles se sont posées cette question-là.
09:56Je pense que c'est une question que beaucoup de femmes se posent
09:59alors qu'on ne s'y attendrait pas du tout.
10:02Et cette Kika nous intrigue en nous plongeant dans une analyse sociologique de la prostitution,
10:07tout en s'interdisant certaines limites.
10:09La réalisatrice Alex Poukine signe ici un film intéressant et au sujet des plus originaux.
10:14Une 26e édition pour l'Arras Film Festival,
10:17qui vient d'ouvrir ses portes au public depuis vendredi dernier.
10:19Avec en ouverture la présence de Jonathan Cohen venu présenter l'âme idéale.
10:24Un drame fantastique attendu le 17 décembre prochain qui a déjà emballé le public.
10:28Ici Arras, les spectateurs viennent en nombre et font séance complète,
10:47jusqu'à 1400 spectateurs par film.
10:50Un succès qui s'impose tant aux avant-premières qu'à des films inconnus dénicher des pays de l'Est.
10:54Un succès à qui nous avons demandé à Fabien Bideau,
10:56journaliste à La Voix du Nord, son explication sur le phénomène.
10:59Je pense qu'il y a une vraie relation de confiance qui s'est établie entre les programmateurs
11:03qui font un vrai travail de sélection et qui ont du coup un vrai talent prescripteur pour les films.
11:11Et donc le public s'est habitué à aller voir des films en plus de l'Europe de l'Est,
11:16notamment qui n'ont pas eu de presse, qui ne sortiront peut-être pas dans les circuits traditionnels.
11:22Mais ils savent qu'en fait, Eric et Nadia ont fait un vrai travail de sélection et que ça sera de la qualité.
11:27Et le nouveau film de Pascal Elbé, La Bonne Étoile, une tragique comédie grand public,
11:31sous fond de Seconde Guerre mondiale, y a été présenté dimanche.
11:34Partez ! Partez !
11:36C'est quoi un déserteur ?
11:37C'est rien mon chéri, c'est une autre façon de faire la guerre.
11:40Il y a une dame de la haute, une baronne, qui planque des juifs.
11:43Tu verras qu'à la fin de la guerre, c'est encore une qui pense en sortir le mieux.
11:46Vous voulez que je vous fasse des faux papiers avec une identité juive ?
11:49Voilà.
11:50La démarche est assez inhabituelle mais...
11:53Après tout.
11:54Clôturer cette tournée de 80 dates où on a partagé le film un peu partout,
11:59de le finir, cette tournée folle à Arras devant un public comme ça.
12:02Moi j'étais dans la salle pour la dernière heure du film.
12:05Écouter les réactions d'un public sur cette histoire-là.
12:10Si j'avais dû le fabriquer que pour ce soir, je pense que je l'aurais fait.
12:14Ça a été magique et c'est très rassurant parce que même à travers mon tour de France,
12:18je me suis rendu compte qu'on partageait tous les mêmes inquiétudes et les mêmes espoirs
12:21mais que j'étais moins seul, moins tout seul.
12:24La semaine prochaine, le thriller US d'anticipation Running Man arrive sur nos écrans
12:35et c'est une histoire française à la base.
12:37Le dossier 137 s'offre à nous et Jean Valjean a son film.
12:42Leonardo DiCaprio, c'est l'anagramme de Blanche Gardin.
12:45Ah non, pas du tout.
12:46Bon, nous étions tout de même contents d'avoir à nos côtés Blanche Gardin
12:49et non Leonardo pour parler de cette incroyable femme des neiges
12:52dans votre magazine cette semaine.
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