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Retraites : «On se retrouve avec une magouille PS-macronistes pour maintenir la réforme», dénonce le député LFI Hadrien Clouet
Europe 1
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il y a 2 semaines
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00:00
Merci de nous rejoindre dans Europe 1 Soir Week-end, j'accueille mes débatteurs de la première heure.
00:04
Sébastien Ligné, chef du service politique de Valeurs Actuelles.
00:08
Bonsoir Sébastien.
00:09
Bonsoir Stéphanie.
00:10
Antonin André, chef du service politique du JDD.
00:13
Bonsoir Stéphanie.
00:14
Je suis particulièrement heureuse de vous avoir...
00:16
Oui, oui, je vais avoir besoin de vos expertises et lumières messieurs,
00:21
parce qu'il y a eu quelque chose d'important.
00:23
C'était une journée cruciale à l'Assemblée Nationale,
00:26
un vote très attendu, totalement incertain, il faut bien le dire avant.
00:30
Les députés viennent d'adopter la partie recette du projet de loi de finances de la sécurité sociale.
00:36
176 voix pour, 161 contre.
00:39
Alors ça veut dire concrètement que les débats vont pouvoir se poursuivre,
00:43
incluant la fameuse partie sur la suspension de la réforme des retraites.
00:47
Alors il faut se pencher sur les votes, c'est ça qui est intéressant.
00:51
Le RN et LFI ont voté contre, Horizon et LR se sont abstenus,
00:54
et le PS est venu en renfort des macronistes pour voter pour.
00:57
Nous sommes avec Adrien Clouet, député LFI de Haute-Garonne.
01:02
Bonsoir Adrien Clouet.
01:03
Bonsoir, merci.
01:05
Merci d'être avec nous, c'est donc le parti socialiste clairement qui a fait basculer ce vote.
01:10
Votre réaction aujourd'hui ?
01:12
Ah bien sûr, votre analyse est tout à fait juste.
01:15
Écoutez, c'est un budget qui est macroniste.
01:17
En fait, que tout le monde comprenne bien, quand il y a un budget, on vote en deux fois.
01:20
D'abord les recettes, combien on met dans la caisse,
01:22
et puis les dépenses, c'est-à-dire comment on utilise les recettes.
01:25
En l'état, la caisse, elle est trouée.
01:27
C'est-à-dire que là, il manque 5 milliards juste pour les hôpitaux.
01:30
Donc, cette discussion ayant eu lieu, si vous voulez,
01:33
tout le reste des discussions sur comment on dépense l'argent n'a plus beaucoup de sens,
01:36
puisque de toute façon, il n'y a plus d'argent à dépenser.
01:38
Et que quoi qu'on fasse sans la suite du débat,
01:40
les hôpitaux savent qu'ils n'auront pas l'argent nécessaire pour renouveler les postes,
01:44
pour renouveler l'équipement, pour faire les travaux d'intérieur,
01:47
aménager les chambres, juste acheter les médicaments, etc.
01:49
Donc, moi, en tant que député insoumis, il a les deux fois que je ne peux pas valider
01:54
une caisse absolument trouée pour la sécurité sociale,
01:57
où il manque des milliards et des milliards.
01:59
Je voudrais, Adrien Clouet, vous faire écouter la réaction d'Olivier Faure
02:04
à la sortie de l'Assemblée Nationale, tout à l'heure, après le vote,
02:07
je vous le vois déjà ricaner. Écoutez-le.
02:10
Je remarque qu'il n'y a que deux groupes qui ont voté contre,
02:14
la France Insoumise et le RN, ce qui me désole,
02:17
parce que ces deux partis-là prétendent défendre les classes populaires,
02:20
la réalité, c'est qu'aujourd'hui, ils ont fait le jeu du pire.
02:23
Et donc, c'est la raison pour laquelle nous avons tout simplement fait notre devoir
02:26
et nous avons montré qu'il y a une gauche qui est utile aux Françaises et aux Français
02:31
et qui continuera à l'être.
02:33
Nous allons défendre patiemment, point par point, sur tous ces sujets,
02:37
ce que nous croyons être la justice.
02:39
Mais, évidemment, nous ne parviendrons pas à un budget de gauche.
02:42
Tout le monde le sait.
02:43
Mais nous ne voulons pas que ce soit un budget de droite non plus,
02:45
c'est un budget d'attente, parce que dans un moment où il n'y a de majorité
02:48
ni pour les uns ni pour les autres, forcément, il faut aller chercher des concessions,
02:53
mais ne pas non plus faire croire que le tout ou rien est possible.
02:56
Le tout ou rien, c'est surtout rien.
02:58
Adrien Clouet, est-ce que, clairement, vous avez fait le choix du pire,
03:02
comme vous le reproche, Olivier Faure ?
03:05
Vous ne m'auriez pas dit que c'était lui, il serait peut-être un ministre Macroni.
03:07
Donc, franchement, je suis un peu stupéfait par les propos.
03:11
Écoutez, là, il y a un budget.
03:12
Le sujet de savoir est-ce qu'on est d'accord ou pas avec ce budget ?
03:15
Voilà, et après, tous les débats sont légitimes, il n'y a pas de sujet.
03:18
Mais est-ce qu'on pense que dans ce pays, il y a trop d'argent à l'hôpital ?
03:22
Oui ou non ? Moi, je ne pense pas.
03:24
Est-ce qu'on est d'accord pour voter un budget qui sera payé par les salariés,
03:27
les malades, les gens en situation de handicap ?
03:29
Parce que c'est au 1er janvier qu'ils vont me payer les 5 milliards
03:31
qui me manquent dans la caisse.
03:32
Ça ne va pas être les familles fortunées et les très riches,
03:34
puisque les macronistes et le RN ont empêché qu'on fasse contribuer les très riches.
03:38
Donc, moi, je ne suis pas d'accord avec ça.
03:40
Et si je ne suis pas d'accord avec ça, je n'ai pas l'intérêt d'aller plus loin.
03:42
Le vote, aujourd'hui, permet tout simplement la poursuite des discussions à l'Assemblée nationale
03:47
avec la partie, cette fois-ci, dépenses.
03:50
C'est plutôt sain qu'il y ait une discussion et que, finalement,
03:54
tout ne soit pas bloqué en l'espèce.
03:56
Par ailleurs, il y aura la suspension des retraites,
03:59
qui vous est chère aussi, qui sera discutée.
04:01
Ça n'aurait pas été le cas s'il n'y avait pas eu ce vote.
04:03
Donc, vous devriez plutôt vous satisfaire de ce point ?
04:07
Non, parce qu'en l'espèce, tout est bloqué.
04:09
Comme je le disais, il y a des députés, y compris qui se disent de gauche-là,
04:13
qui viennent de voter des recettes qui ne permettent pas de protéger les gens.
04:16
Il n'y a pas assez d'argent pour ce dont ont besoin les hôpitaux,
04:18
ce dont ont besoin les gens qui ont une maladie longue durée.
04:20
Les gens qui nous écoutent, par exemple, qui ont un cancer
04:22
et qui ont 1500 euros de reste à charge,
04:24
ils en auront encore plus en janvier.
04:25
Donc, tous ces gens, ils vont payer.
04:27
Il n'y a pas eu que ça.
04:28
Il y a eu le gel des pensions, le gel des minimas sociaux,
04:31
en effet, la suspension des retraites.
04:32
Donc, il n'y a pas que les hôpitaux,
04:33
qui est un point, effectivement, je vous l'accorde, extrêmement important.
04:36
On va en parler, d'ailleurs, avec Martin Blachier à 20h10.
04:39
Mais ça, ça arrive après.
04:40
C'est pour ça.
04:41
La partie recette, il n'y a pas encore ça.
04:42
En fait, les éléments que vous évoquez, vous avez raison,
04:44
mais c'est ceux qui arrivent ensuite dans la discussion.
04:46
Là, j'évoque surtout les hôpitaux,
04:47
parce que c'est là-dessus qu'on a besoin de lever de l'argent
04:49
et qu'on n'a pas pu le faire dans la partie recette.
04:51
Effectivement, vous avez raison.
04:52
Maintenant, arrive un festival des horreurs
04:53
avec le gel de la prime d'activité.
04:55
Il y a quand même des millions de gens qui la touchent,
04:58
y compris des dizaines de milliers qui nous écoutent.
04:59
Filmes d'activité, aide au logement,
05:01
à l'occasion familiale.
05:02
Tout ça qui menace d'être gelé.
05:04
Et quoi qu'il en soit, surtout ce qui est désastreux,
05:07
c'est le gouvernement qui est responsable,
05:09
c'est qu'il nous reste un jour et demi.
05:10
Un jour et demi pour discuter les deux tiers du budget.
05:12
En fait, tout le monde sait qu'on n'arrivera pas au bout.
05:14
Donc, c'est de la comédie.
05:15
Un jour et demi, on ne peut pas faire tout ça.
05:17
Adrien Clouet, bonsoir.
05:18
Bonsoir.
05:19
Est-ce que vous n'êtes pas un peu de mauvaise foi ?
05:21
Parce que, malgré tout, vous dites qu'il n'y a aucun gain
05:25
à prendre pour la gauche dans ce budget.
05:27
Lorsque les socialistes ont fait adopter un amendement
05:29
qui hausse le prélément de CSG sur le capital
05:34
pour les classes moyennes supérieures,
05:36
3 milliards d'euros quasiment de recettes,
05:39
c'est quand même un gain important.
05:40
Vous allez avoir la suspension de la réforme des retraites
05:42
qui est aussi un gain important pour la gauche.
05:44
En fait, vous êtes en train d'assister,
05:46
et je comprends que ça vous fâche un peu,
05:48
au fait que la gauche obtient des gains pour son électorat,
05:53
alors que vous-même, qui avez choisi depuis 7 ans maintenant
05:55
d'être dans l'appel à l'insurrection
05:59
ou au renversement d'Emmanuel Macron,
06:00
vous n'avez absolument rien obtenu.
06:03
Les socialistes, eux, ils ont obtenu des gains
06:04
selon les trébuchants.
06:06
Adrien Clouet.
06:07
Oui, je vais devoir me mettre en fausse ce que vous dites
06:09
pour deux raisons.
06:10
D'abord, parce que vous évoquez l'augmentation de la CSG,
06:12
c'est un amendement de la France Insoumise
06:14
qui a été voté sur l'augmentation de la CSG
06:17
sur le patrimoine et le capital.
06:18
Uniquement, les gens qui nous écoutent ne doivent pas penser
06:20
qu'ils vont payer sur l'allocation de rentrée scolaire ou quoi.
06:22
Donc, cette augmentation, on l'a obtenue.
06:24
Et c'est d'ailleurs la seule.
06:25
C'est un amendement de la France Insoumise
06:26
qui a été votée, qui rajoute 2,8 milliards dans la caisse.
06:28
Après, ça touche beaucoup de Français, pardonnez-moi, Adrien Clouet,
06:31
parce que, Antonin, vous dites,
06:32
bon, les cadres supérieurs, vous disiez, je crois,
06:35
mais ça touche beaucoup de Français, l'épargné.
06:37
Donc, chacun va s'en prendre pour son grade
06:39
avec cette augmentation de CSG, tout de même.
06:42
Non, parce que passer de 9,2 à 10,6,
06:47
ça ne touche, en réalité, c'est un taux très faible
06:49
et ça ne touche que les personnes qui ont beaucoup de patrimoine.
06:52
En plus, vous savez qu'il y a des taux d'exonération
06:53
pour les milieux populaires et les classes moyennes,
06:56
donc tant mieux, d'ailleurs, on n'y touche pas.
06:57
C'est les macronistes qui ont voulu qu'on gèle ça.
06:59
Mais ça, c'est le premier point.
07:00
Le second point, sur la question des retraites,
07:02
la situation est assez simple.
07:03
Il y a dans cette Assemblée nationale
07:04
une majorité pour abroger la réforme des retraites.
07:06
Une majorité de députés qui ont été élus, d'ailleurs,
07:08
sur cet engagement.
07:09
Les gens leur ont fait confiance, leur ont dit
07:10
« On vote pour vous pour ça. »
07:12
Et là, on se retrouve avec une magouille PS macroniste
07:14
qui mise à maintenir la réforme
07:15
et juste la décaler d'un an.
07:17
Moi, je ne suis pas d'accord.
07:19
Dans quelles circonstances
07:21
des gens ont voté pour moi en disant
07:22
« On veut partir à 64 ans, mais un peu plus tard. »
07:24
Ben non, en fait.
07:25
Personne ne veut partir à 64 ans dans ce pays,
07:27
sauf les gens qui ont envie de le faire.
07:29
Et dans ce cas-là, il faut qu'ils aient une surcotisation.
07:30
C'est-à-dire qu'on maintient le départ à 62 ans
07:32
et ceux qui veulent faire plus, c'est très bien pour eux.
07:34
Ils ont les capacités de le faire.
07:35
Ils touchent plus à la fin.
07:36
Donc, il n'y a pas de suspension de la réforme des retraites.
07:38
Il y a un décalage du calendrier.
07:39
Mais moi, jamais, vraiment, jamais,
07:41
je ne voterai un texte
07:42
qui impose à des gens de partir à 64 ans.
07:44
Que ce soit tout de suite, dans deux jours ou dans six mois.
07:47
Sébastien Ligny.
07:48
Oui, M. Chloé.
07:48
Moi, je vous entends depuis tout à l'heure.
07:50
Alors oui, tout cela,
07:52
et je pense aux Français qui nous écoutent
07:53
et qui doivent se dire
07:54
« Mais c'est tellement de la petite politique politicienne à deux balles. »
07:58
C'est-à-dire que quand est-ce qu'on discute du fond ?
08:00
Quand est-ce qu'on discute concrètement des avancées ou non pour les Français ?
08:04
Quand on voit tous les sondages qui sont faits depuis quelques jours
08:06
sur les parties qui représentent le mieux les intérêts des Français
08:10
et quand on voit que dans tous ces sondages,
08:12
le RN est largement en tête à plus de 20%
08:14
et que, par exemple, dans le dernier de YouGov,
08:16
vous êtes à 7%,
08:18
seulement 7% des Français considèrent que vous servez les intérêts des Français.
08:22
Est-ce que ce n'est pas un chiffre qui doit vous alerter quand même ?
08:24
Et se dire « Bon, peut-être que parfois, il y a quand même des gages à obtenir.
08:27
Il y a des gains, ils peuvent être minimaux,
08:29
ils ne peuvent être pas suffisants selon vous,
08:31
mais ça reste quand même des gains qu'il faut mettre dans sa besace. »
08:34
Est-ce que vous n'êtes pas en train de vous tromper de stratégie totalement ?
08:37
Mais non, je ne pense pas.
08:39
D'abord parce qu'entre les sondages et les élections,
08:40
je préfère les élections et elles ont montré des résultats un peu différents de ce que vous dites.
08:44
Et puis, deuxièmement,
08:45
parce que le fait de refuser ce projet de l'assinissement de la Sécurité sociale,
08:49
c'est des choses très concrètes.
08:51
Vous croyez que c'est quoi 5 milliards en moins pour les hôpitaux ?
08:53
Vous croyez que ce ne sont pas des gens qui vont attendre 2 heures de plus aux urgences ?
08:56
Tous les gens qui nous écoutent, vous croyez que ce n'est pas des personnes qui vont attendre ?
08:58
C'est un peu caricatural, on peut faire des économies à l'hôpital
09:01
sans forcément faire sur le dos des urgences.
09:04
Attendez, vous pensez vraiment qu'il y a 5 milliards à chercher sur l'hôpital ?
09:06
Adrien Clouet, on a compris votre point sur les hôpitaux.
09:08
Moi, je voudrais quand même comprendre votre stratégie
09:11
et vous faire écouter Jean-Philippe Tanguy du RN à l'issue de ce vote.
09:16
Écoutez.
09:16
Le groupe Rassemblement National a voté contre pour une raison simple et hors de question
09:19
que les classes moyennes, les Françaises et les Français,
09:22
en particulier les épargnants,
09:23
paient à hauteur de 3 milliards d'euros cette année, 5 milliards l'année prochaine,
09:27
les magouilles entre le Parti Socialiste et les macronistes.
09:31
Ils ont même refusé la baisse des impôts que nous avons votés,
09:33
5 milliards pour nos entreprises,
09:37
permettant un choc de production,
09:38
créer la richesse nécessaire au financement de notre modèle social.
09:42
Donc on voit bien que le vote de ce soir n'a absolument rien à voir
09:44
avec l'intérêt des Françaises et des Français.
09:47
Il va même contre l'intérêt général.
09:49
Tout ça pour sauver le système, sauver leur siège,
09:52
et une fois plus, éviter la dissolution,
09:55
et donc éviter d'aller rendre des comptes devant les Français
09:58
et se présenter aux élections, tout simplement.
10:00
Jean-Philippe Tanguy du RN à la sortie de l'Assemblée.
10:03
Alors, Adrien Clouet, c'est cocasse,
10:05
parce que pour...
10:06
Alors, je ne sais plus si c'était la deuxième ou troisième fois
10:08
de cette séquence politique,
10:10
vous êtes main dans la main et assez d'accord avec le RN.
10:13
Ça vous fait quoi ?
10:14
Ah, ça me fait ni chaud ni froid.
10:16
Moi, je me positionne par rapport au programme électoral
10:19
sur lequel j'ai été élu,
10:20
et qui est assez clair.
10:21
C'est-à-dire que moi, je défends l'augmentation des salaires
10:23
et l'amélioration de la protection sociale pour les gens.
10:25
Voilà.
10:26
Bon, ben maintenant, à chaque fois qu'il y a un texte qui arrive,
10:28
je me pose la question très simplement.
10:29
Est-ce que ce texte va améliorer les conditions
10:30
pour toutes celles et ceux qui ont fait confiance,
10:32
ou est-ce que ce n'est pas le cas ?
10:33
Et là, en l'espèce, ce n'est pas le cas.
10:35
D'autant plus que, rappelons qu'une partie des mesures
10:37
annoncées par le gouvernement,
10:38
je pense par exemple à l'augmentation des taxes sur le médicament,
10:41
vous savez, des franchises médicales.
10:43
Eh bien, ce n'est pas du ressort de la loi,
10:45
c'est du ressort d'un décret.
10:46
Donc en fait, la ministre, elle peut le faire dans son cabinet
10:48
avec juste trois macronistes autour d'elle
10:50
et le proclamer demain.
10:51
Donc ça nous rappelle que ce texte-là, c'est une chose,
10:53
mais enfin, il aurait fallu censurer ce gouvernement
10:55
pour le faire tomber,
10:56
parce qu'ils ont encore la main sur plein de choses,
10:58
y compris en dehors de l'Assemblée.
10:58
En tout cas, c'est une victoire pour Sébastien Lecornu.
11:00
Merci beaucoup, Adrien Clouet, député LFI de Haute-Garonne,
11:03
d'avoir été avec nous sur l'antenne d'Europe 1.
11:06
Toujours avec Antonin André et Sébastien Ligné.
11:08
Bon, c'est sûr que ça ne fait pas plaisir au LFI.
11:12
Cette séquence, c'est plutôt une belle, belle,
11:14
comme vous l'avez souligné,
11:15
séquence pour les socialistes, Antonin André.
11:17
Et pour Sébastien Lecornu,
11:18
parce que c'est vrai que c'est la première fois
11:20
qu'il n'y a pas 49-3 utilisés
11:22
dans cette procédure depuis 2021.
11:24
Donc, il y a quand même un point à prendre
11:27
pour Sébastien Lecornu,
11:28
qu'on regarde quand même avec une espèce de...
11:30
comme un petit chose, comme ça,
11:32
Matignon, qui fait le marché
11:34
avec son sac de poire en week-end,
11:37
qui surjoue d'ailleurs cette posture d'humilité
11:39
de Premier ministre le plus faible de la Ve République.
11:42
Eh bien, sa méthode, pour le moment,
11:44
lui permet d'avancer 149-3,
11:46
là où ses prédécesseurs ont quand même pris des murs
11:48
de façon assez radicale et rapide,
11:51
sans d'ailleurs bien comprendre
11:52
comment fonctionnait cette Assemblée.
11:53
Peut-être que Lecornu a une meilleure pression
11:54
de l'Assemblée telle qu'elle fonctionne aujourd'hui,
11:57
et que c'est un atout pour lui.
11:58
Sébastien Ligné, vous n'êtes pas d'accord.
11:58
Là où je suis pas d'accord,
11:59
c'est que je suis pas certain
12:00
que ce soit une très grande victoire électorale
12:01
pour le PS,
12:02
parce que plus ils avancent dans ces débats budgétaires,
12:04
plus ils se fondent dans ce bloc central,
12:07
et plus il sera compliqué, le moment venu,
12:09
de s'en séparer.
12:10
Ils sont en train de brouiller les pistes,
12:12
même auprès de leur électorat.
12:13
Enfin, aujourd'hui,
12:14
quel électorat, quel électeur,
12:15
il pense récupérer Olivier Faure
12:17
en tapant dans la main de Sébastien Lecornu
12:20
matin, midi et soir ?
12:21
Par contre, il perd une partie de l'électorat,
12:22
c'est sûr,
12:23
une partie de l'électorat de gauche
12:24
qui n'a pas envie de s'allier
12:26
avec un budget qui est perçu
12:27
comme un budget macroniste.
12:28
Après, on peut discuter de savoir
12:29
si c'en est un ou non.
12:30
Mais en tout cas, oui,
12:31
politiquement, on peut dire que, d'accord,
12:32
le PS est de nouveau au premier plan.
12:34
Maintenant, électoralement,
12:35
je pense qu'il perd énormément d'électeurs
12:37
en maintenant artificiellement
12:39
ce gouvernement,
12:40
et plus ils attendent
12:41
avant de couper le cordon,
12:43
plus ça fera mal.
12:44
Ça fera mal.
12:46
Merci, on se retrouve plutôt
12:48
dans quelques instants
12:49
pour aborder
12:50
à quelques jours
12:51
du 10e anniversaire
12:52
des attaques terroristes
12:53
du 13 novembre.
12:55
Eh bien, la menace terroriste
12:56
est toujours aussi présente
12:58
avec Salah Desslam,
12:59
tiens, le seul survivant
13:01
du commando djihadiste
13:02
qui, apparemment,
13:04
était en garde à vue
13:05
en raison de projets d'attentats.
13:08
On en parle avec un surveillant
13:10
de Vendun le Vieil
13:10
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