00:00Allez, on va s'intéresser à la semaine politique qu'on vient de passer et à ce qui s'est passé plus particulièrement hier.
00:05Vous avez vu qu'Emmanuel Macron avait convoqué pour une sorte de thé les députés Renaissance, les cadres aussi du parti Renaissance à l'Elysée.
00:14Donc, c'est douloureux pour nous tous, a-t-il concédé, selon notamment les informations du Parisien aujourd'hui en France.
00:22Alors, il parle bien sûr de la suspension de la réforme des retraites.
00:25Je sais que ce que vous coûte cette suspension, ce que vous a coûté aussi de défendre cette réforme, les menaces parfois, la violence, ce combat était juste et le reste.
00:33Mais il fallait ce compromis pour permettre la stabilité.
00:37C'est quoi ? C'est une opération de com', de calinothérapie.
00:39Comment vous interprétez ces phrases, Raphaël Steinville ?
00:42Surtout, moi, j'ai l'impression que ça trahit surtout l'impasse dans lequel est le président aujourd'hui.
00:48Ce compromis qu'il défend et surtout cet horizon presque indépassable qui est devenu la politique pour Emmanuel Macron qui est finalement de durée.
01:01Donc, cette stabilité qu'il recherche à tout prix, quitte à se renier, quitte à abandonner la seule réforme structurelle qu'il ait pu faire lors de ce second mandat,
01:11ça trahit seulement cette impasse qui est la sienne aujourd'hui.
01:16Il n'a d'autre choix que de se renier pour durer.
01:21Finalement, ce qu'il a voulu chercher et ce qu'il a essayé de faire comprendre à ses troupes,
01:25c'est que si jamais il n'avait pas été contraint de renoncer à cette suspension de la réforme des retraites,
01:32il y avait suspension et peut-être que la petite musique qui se fait de plus en plus puissante de ces Français qui demandent jusqu'à la démission du Président
01:41aurait été encore plus tonitruante.
01:44Donc, il s'est donné un peu d'air.
01:46Pour autant, à quel prix ?
01:48Il n'y a pas seulement le prix de cette suspension, ce prix financier,
01:53mais il y a aussi ce que ça va coûter politiquement
01:56parce que qui pourra faire une réforme structurelle de cette importance dans les années à venir ?
02:00Emmanuel Macron, au sujet de la dissolution comme au sujet de la suspension de la retraite,
02:06me fait beaucoup penser à Marcel Proust, si j'ose dire.
02:09Ah oui ?
02:09Oui, il fait de ses chagrins des idées.
02:13C'est-à-dire qu'évidemment, en évitant soigneusement dans tous les domaines
02:18où il est le responsable suprême de se mettre en cause.
02:22Là, vous avez raison Clélie, il caresse dans le sens du poil des députés qui en ont par-dessus la tête,
02:29mais il évite soigneusement de s'incriminer principalement.
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