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00:00C'est l'heure du face-à-face entre Henri Guénaud, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy,
00:09et Pablo Pio-Vivien, éditorialiste à la revue Regards. Bonjour à tous les deux.
00:13Bonjour, bonjour.
00:14Alors Sébastien, le corps nu est encore Premier ministre, mais pour combien de temps ?
00:18Les socialistes ont décidé de ne pas voter la censure, tout comme les Républicains,
00:22mais faut-il s'attendre à un coup de trafalgar ?
00:25Des frondeurs au PS, il en reste.
00:27Chez les Républicains, il y a quelques fortes têtes.
00:30Ce n'est pas gagné pour le Premier ministre.
00:32Finalement, Emmanuel Macron a bradé sa réforme.
00:37C'est une question ou une affirmation ?
00:39Parce que ça ressemble plus à une affirmation.
00:41Oui, c'est-à-dire qu'il a...
00:42J'ai un continu.
00:44Ma question, il avait peut-être le choix entre le reniement et la honte,
00:49celle de voir arriver le Rassemblement national à Matignon.
00:53Il a choisi le reniement ?
00:54Alors, la question, est-ce qu'il l'a choisi ?
00:56Il a été contraint, en fait, par la force des choses.
01:00Ça fait maintenant deux ans que cette réforme est au travail, en fait.
01:07Elle avance, qu'année après année, on gagne des trimestres
01:12et on s'approche de la date, en fait, qui était prévue de 64 ans,
01:16de l'âge pivot de 64 ans.
01:18Vous avez eu une énorme mobilisation en 2023 lors du passage de cette réforme au Parlement.
01:26Et il y a toujours, en fait, une majorité écrasante de Français qui est contre cette réforme
01:31et des mouvements sociaux qui continuent de s'organiser autour de la lutte contre cette réforme.
01:36Donc, finalement, Emmanuel Macron comme Sébastien Lecornu,
01:39tous les deux ont été contraints de dire,
01:42bon, ben, en fait, on est obligés de la suspendre
01:45parce qu'ils sont obligés, au bout d'un moment, de faire de la politique.
01:48Ce n'est pas que des calculs boutiquiers.
01:49Ce n'est pas qu'un troc du Parti socialiste.
01:53Notre silence, notre non-censure contre cette suspension de la réforme de la retraite.
01:58C'est aussi de la politique.
01:59Et la politique, c'est aussi être raccord avec les dynamiques réelles de la population.
02:03Mais ma question, donc, Henri, c'est justement ce reniement
02:07puisque c'était quand même sa réforme, la seule réforme du quinquennat.
02:11Et en quelque sorte, oui, choix entre reniement et honte.
02:15Honte de se dire qu'en faisant une dissolution,
02:19il prenait un risque très grand de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir.
02:24Enfin, à Matignon, en tout cas.
02:25Je ne suis pas sûr qu'il soit capable d'éprouver la moindre honte de quoi que ce soit.
02:32Pourquoi donc qu'il s'assoit sur sa réforme ?
02:36Et puis, je ne suis pas sûr non plus qu'au fond,
02:38la situation dans laquelle une dissolution demain
02:41et l'arrivée du Rassemblement national au pouvoir dans les semaines qui viennent
02:45n'est pas quelque chose qu'il espère.
02:50Pourquoi ? Parce qu'à ce moment-là, on se retrouve...
02:53Si jamais le Rassemblement national tutoie la majorité relative,
02:57la majorité absolue ou a vraiment une majorité absolue,
03:00on se retrouve dans une autre situation qui est celle de la cohabitation.
03:04Là, on n'est pas en cohabitation.
03:05On est dans quelque chose qui est totalement inconnu, où il n'y a pas de règles.
03:09Et dans la cohabitation, le président de la République retrouve un domaine réservé,
03:13parfaitement déterminé, défini.
03:14Le gouvernement a son domaine à lui.
03:19Et il peut très bien rêver, mais je ne veux pas penser à sa place,
03:25être le rempart contre le fascisme, contre les atteintes aux libertés.
03:29En tout cas, il retrouverait une stature.
03:33Et en plus, il ne serait pas responsable de ce qu'ils font.
03:35Il serait le garant des libertés.
03:37Il retrouverait tout son rôle incontestable sur la scène internationale
03:41et pourrait négocier les nominations.
03:45Enfin, ce qu'a très bien mis en place François Mitterrand
03:48lors de la première cohabitation.
03:49Donc, je ne suis pas sûr qu'il ait une quelconque honte
03:53ni un rejet à ce qu'il y ait demain une dissolution
04:01qui conduirait à cette situation.
04:03Le pire, ce serait qu'elle conduise à une autre situation,
04:06c'est-à-dire à une assemblée encore plus ingouvernable qu'aujourd'hui.
04:09Mais c'est sûr que si c'est le cas, il se retrouve en première ligne,
04:14c'est-à-dire à la fois désavoué, ne retrouvant pas son champ d'intervention,
04:18son domaine réservé.
04:19Donc, il peut nous perdre, là.
04:20Et là, ça deviendrait très compliqué pour lui.
04:24Quand tout reste, quand même, regardez les choses en face,
04:29cette réforme, elle a été adoptée sans jamais être votée.
04:37Ce n'est pas une réforme qui a été votée.
04:38Elle est passée au 49 ans, oui.
04:39Pas seulement. Le 47 ans aussi.
04:41Vous savez, c'est ce texte qui dit que tous les textes financiers
04:44doivent être discutés dans les...
04:46Alors, pour la Sécurité sociale, c'est même 50 jours.
04:49Et puis, quand ce n'est pas le cas,
04:50le gouvernement peut opérer par ordonnance.
04:54Bon, ce qu'on n'avait jamais fait aucun gouvernement,
04:58le gouvernement avait choisi de rattacher la réforme des retraites
05:01à un projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
05:04Et donc, le Conseil constitutionnel a avalisé cette manœuvre.
05:07Mais le résultat, c'est qu'à aucun moment,
05:10à aucun moment, l'Assemblée nationale n'a voté cette réforme.
05:13Qu'il n'y avait pas à peu près les trois quarts des gens qui étaient contre...
05:16Donc, ce n'était pas la droite contre la gauche.
05:18C'était les trois quarts des gens qui étaient contre cette réforme.
05:20Qu'il n'y a toujours...
05:21Elle n'est jamais...
05:22Finalement, elle n'est jamais passée.
05:23Elle n'a jamais été admise par une bonne partie de l'opinion.
05:29Mais pourquoi ?
05:30Elle est à la fois...
05:30C'est une réforme qui n'est à la fois pas comprise,
05:33pas acceptée,
05:34et c'est une réforme injuste.
05:35Parce que les réformes d'âge sont toujours des réformes injustes.
05:38Elles ne rapportent beaucoup
05:38que parce qu'on est proche que les gens qui ont commencé à travailler tôt.
05:42Pablo, ce qui s'est passé hier, finalement,
05:44on a l'impression que chacun est rentré chez soi.
05:46C'est-à-dire que les Républicains ont repris leur indépendance.
05:49Les socialistes ont rompu définitivement
05:51avec la France insoumise.
05:53Et les écologistes...
05:54Bref, le PS a-t-il, là encore, rompu avec la radicalité du type Mitterrand 81 ?
06:01Ou bien reste-t-il, dans le fond, attaché à l'esprit révolutionnaire ?
06:05Et on va le voir dans quelques jours.
06:07Est-ce que le PS est toujours attaché à l'esprit révolutionnaire ?
06:10C'est une excellente question.
06:11Je ne suis pas sûr que répondre par l'affirmative
06:14soit quelque chose de très juste.
06:16En revanche, ils ont...
06:17Non, on voit quand ils ont fait leur programme commun
06:19avec la France insoumise...
06:21Mais alors, à savoir si ce programme était d'obédience révolutionnaire...
06:24Franchement, quand on le compare avec le programme de Jospin
06:27ou celui de Mitterrand en 81,
06:28on est très en deux cela de ce qui avait été fait à l'époque.
06:32Mais il y a un choix, effectivement, qui a été fait par le Parti socialiste.
06:38Eux, ce qu'ils avancent comme argument, c'est le choix de la responsabilité.
06:41D'abord parce qu'ils ne veulent pas une dissolution.
06:43Ils ont peur de la dissolution, précisément parce qu'ils ont peur
06:45que le Rassemblement national puisse prendre l'ascendant
06:48dans d'éventuelles législatives.
06:50Et deuxièmement, ils tiennent à dire que,
06:53ben voilà, cette suspension de la réforme des retraites,
06:56c'est un trophée, c'est un totem
06:57qu'ils ont réussi à se faire...
07:01Enfin, c'est eux qui en ont le crédit, aujourd'hui,
07:03d'avoir gagné cette suspension de la réforme des retraites.
07:06Pour ça, ben, effectivement, ils divisent la gauche.
07:08Alors, on va me dire, la gauche, elle est déjà divisée,
07:11le Nouveau Front Populaire, il existe presque plus, etc.
07:12Mais, clarifiez, genre, ça a toujours...
07:16Je veux dire, c'est parti, les écologistes, les communistes,
07:19les insoumis et les socialistes,
07:20ça a toujours été quatre parties,
07:21depuis le début du Nouveau Front Populaire.
07:23Ils n'ont pas changé d'identité comme ça du jour au lendemain.
07:26Donc, ils ont juste...
07:27Chacun, ils mènent des stratégies différentes
07:30vis-à-vis et du pouvoir
07:31et vis-à-vis du peuple de gauche.
07:33La question, c'est de savoir,
07:35est-ce qu'ils vont réussir, les socialistes,
07:37comme ça, à trouver du crédit
07:40au sein de ce peuple de gauche,
07:42au sein de ces gens qui peuvent voter pour eux ?
07:44Ça, j'en suis un peu moins certain,
07:45même si vous avez des sondages qui sont tombés ce matin,
07:48la question de la censure,
07:49elle divise en France,
07:51c'est-à-dire que, en gros,
07:53vous avez deux parties françaises,
07:54c'est 50-50 à peu près,
07:55de gens qui veulent la censure et qui veulent la dissolution
07:57et de gens qui ne veulent pas la censure parce qu'ils ne veulent pas de dissolution.
08:00Et, en fait, ces 50-50,
08:01ils se retrouvent aussi dans les électeurs de gauche.
08:04Donc, c'est un peu plus compliqué
08:05que parfois la façon dont la France insoumise,
08:08ou moi-même, parfois, je dis,
08:09bon, ben non, en fait,
08:10on est contre ce gouvernement,
08:12il faut qu'il dégage et il faut une dissolution,
08:14voire une présidentielle.
08:15C'est un peu plus complexe que ça
08:16lorsqu'on regarde la réalité des dynamiques
08:18des gens qui votent à gauche.
08:19Donc, pas d'esprit révolutionnaire
08:22chez le Parti Socialiste
08:24qui serait tenté à un moment,
08:26on va dire,
08:27de continuer le combat
08:28et au risque de faire craquer...
08:31Non, d'abord, le Parti Socialiste,
08:32en France,
08:33n'est plus révolutionnaire depuis 1920.
08:35Donc, et la rupture avec...
08:37Enfin, en allant avec LFI, je le répète.
08:39Non, après, on peut rappeler
08:41qu'on peut mettre les mots qu'on veut
08:42sur le programme commun
08:44entre LFI et le Parti Socialiste.
08:46Ben, on peut dire qu'il est mauvais,
08:48on peut dire qu'il va détruire l'économie,
08:51tout ce que vous voudrez.
08:51Enfin, révolutionnaire, c'est pas...
08:53Il n'y a pas l'abolition...
08:53Mais LFI est révolutionnaire.
08:55Non, LFI est révolutionnaire dans le style.
08:57Mais ils ne veulent pas abolir
08:58la propriété privée.
09:00Que Mélenchon rêve d'être
09:01le Robespierre du XXIe siècle,
09:03ça, certainement,
09:04mais il n'a pas préparé
09:06le culte de l'être suprême,
09:08ni...
09:08Enfin, personne ne sait d'ailleurs
09:10comment il se comporterait
09:11s'il était au pouvoir.
09:14Alors, encore une fois,
09:15on peut rejeter violentement
09:16ce qu'il propose,
09:18mais dire révolutionnaire
09:19au sens où on l'entend
09:20dans l'histoire de France,
09:22on n'est pas là, pour l'instant.
09:24Ça peut venir, hein.
09:25Ça peut venir,
09:25mais ça ne viendra pas des partis,
09:26ça viendra plutôt
09:27du peuple énervé, en colère.
09:30Vous êtes d'accord,
09:31tous les deux, en fait ?
09:32Moi, je suis assez d'accord
09:33sur l'analyse
09:35qui vient d'être faite.
09:36C'est-à-dire qu'il y a
09:37les dynamiques sociales,
09:39en tout cas,
09:39il y a la réalité sociale du pays,
09:40puis il y a la réalité politique.
09:42Un gaulliste de droite,
09:44souverainiste,
09:45écoutez,
09:45je dis bravo.
09:47Déjà, vous employez des mots
09:48à souverainiste,
09:49d'abord, c'est un mot
09:49que moi, je n'emploie pas.
09:50Vous n'aimez pas.
09:51Non, j'aime pas.
09:52Gaulliste.
09:53Gaulliste.
09:54Et les gaullistes,
09:54par définition,
09:55aiment bien la souveraineté nationale,
09:56mais on n'a pas besoin
09:57d'ajouter souverainiste.
09:59Quant à deux droites,
09:59je ne sais pas,
10:00le gaulliste,
10:01il est de droite,
10:02de gauche,
10:02il est...
10:03Vous connaissez le général,
10:04c'est ce que disait le général.
10:05La France,
10:06ce n'est pas la droite,
10:06ce n'est pas la gauche,
10:07c'est tous les Français.
10:08En même temps.
10:08Voilà, mais après,
10:10les gens de gauche disent toujours
10:11que le gaullisme est à droite,
10:12mais bon...
10:12Mais je vais quand même
10:13vous interroger sur la droite,
10:15parce qu'elle est complètement
10:15démantibulée,
10:16aujourd'hui,
10:17cette droite,
10:18avec Bruno Retailleau
10:18qui vient,
10:19qui repart.
10:20Oui.
10:20Wauquiez qui a tapé sur Macron
10:22et puis finalement
10:23qui l'absout.
10:25Vous qui aimez
10:25les idéologies claires.
10:28Comment tout ça
10:28va se recomposer en 2027 ?
10:30Le problème,
10:31c'est que si la droite
10:32est dans cet état,
10:33c'est justement
10:33parce qu'elle n'est plus
10:34que la droite.
10:35C'est-à-dire qu'elle est devenue
10:36ce qu'est la droite
10:37dans l'histoire de France
10:38depuis 200 ans.
10:40C'est-à-dire fracturée
10:41d'abord en diverses droites
10:42qui ne peuvent pas s'entendre,
10:44en réalité,
10:45qui ont été au début
10:46la droite légitimiste
10:47et la droite orléaniste
10:48qui sont devenues en gros
10:49la droite de l'argent,
10:51la droite des traditions,
10:52de la réaction,
10:52appelez ça comme vous voudrez.
10:54Et que...
10:55La droite, en fait,
10:57a très peu gouverné en France,
10:59à part la restauration,
11:00elle n'a à peu près jamais
11:01gouverné sur les 200 dernières années.
11:03Cette droite-là,
11:04ce qu'on appelle aujourd'hui
11:04la droite,
11:05ce qui a gouverné,
11:06c'est le bonapartisme,
11:07c'est le gaullisme
11:08ou des choses qui ressemblaient.
11:10Et vous regardez
11:11où le centre,
11:12les démocrates chrétiens,
11:13ça a dépendu des époques.
11:15Mais la droite,
11:17même les incarnations
11:18des figures,
11:18l'incarnation des figures
11:19de l'autorité
11:20dans l'histoire,
11:21Clémenceau n'était pas
11:22l'homme de droite,
11:23c'était un radical socialiste,
11:24par exemple.
11:25c'est...
11:25Donc on a...
11:26C'est au moment où...
11:28C'est parce que
11:29ce qui n'était pas la gauche
11:31ni le centre
11:32s'est rétréci
11:33sur la...
11:35ce qu'on appelle
11:36aujourd'hui la droite
11:37que...
11:38et qu'elle a quitté
11:39le giron du gaullisme
11:41et qu'elle a quitté
11:42le giron du gaullisme
11:42que ce qui se produit
11:44aujourd'hui se produit.
11:45Voilà.
11:45C'est-à-dire que
11:46ça ne représente,
11:47ça n'a jamais représenté
11:48quelque chose de considérable
11:50dans l'électorat français.
11:52Donc ça s'est complètement rétréci.
11:54Ils ont perdu à la fois
11:55sur les couches populaires,
11:57sur tout ce que le gaullisme
11:58avait de...
11:59de social,
12:02de...
12:03et de national aussi
12:04parce que derrière
12:05il y a une question
12:05de nation.
12:06C'est la nation
12:07dans laquelle il n'est pas unie
12:08ni par un imaginaire collectif
12:10ni par un lien social
12:11très fort.
12:12Ben c'est une nation
12:13tout simplement.
12:14Je veux reprendre
12:15la formule de Jaurès.
12:16La nation c'est le seul
12:17bien des pauvres.
12:18Et ça ils ont complètement
12:19oublié.
12:20C'est-à-dire
12:20ils ont laissé...
12:21ils ont évacué le gaullisme.
12:23Ça s'est fait au moment
12:23de l'UMP.
12:24Ça a été masqué
12:25par l'énergie,
12:26l'intelligence de Sarkozy
12:27pendant quelques années.
12:28Puis quand il est parti
12:29on s'est retrouvé
12:30face à ce vide.
12:31Et donc ils sont écartelés
12:33mais c'est normal.
12:34C'est le résultat
12:35de leur choix.
12:37même pas idéologique
12:38on peut dire ça
12:39qui les met dans
12:40une position inconfortable
12:41où ils sont maintenant
12:42vampirisés d'un côté
12:44par le RN
12:45et d'autre part
12:45aspirés par les ruines
12:47du macronisme
12:49qu'ils espéraient
12:50récupérer à leur profit
12:50mais ils sont trop petits
12:51trop faibles
12:52et trop divisés pour ça.
12:53Pablo,
12:54vous partagez
12:55cette analyse
12:56d'Henri ?
12:58Alors...
12:58Comment...
12:59À nouveau...
13:00À nouveau...
13:01Non mais je partage
13:02parce que
13:04effectivement
13:05la question de savoir
13:07je pense que la droite
13:10existe en France
13:11qu'il y a une droite
13:11mais qu'en tout cas
13:12elle n'est pas représentée
13:14ni totalement
13:15ni même assez partiellement
13:17par les républicains.
13:19Je veux dire
13:19elle existe ailleurs.
13:20Elle existe genre
13:21dans les mouvements
13:22de ce que peut être
13:23le peuple de droite
13:24dans la façon
13:25dont il s'organise
13:26parfois
13:27par l'intermédiaire
13:28de...
13:29à la fois
13:30de syndicats
13:31on va dire
13:31de patrons
13:32etc.
13:33ou de think tanks.
13:34En revanche
13:35les LR...
13:36Oui mais c'est qui la droite ?
13:36Oui mais en revanche...
13:36Non mais la question
13:37des LR
13:38Henri l'a très bien expliqué
13:40on ne sait pas trop
13:41où est-ce qu'ils habitent
13:42et ils n'ont pas réussi
13:44depuis
13:44aller au moins
13:46Nicolas Sarkozy
13:47à se redoter
13:49en fait
13:50d'une architecture idéologique
13:51qui leur permette
13:52de dire
13:53voilà qui nous sommes.
13:54Ils alternent
13:55à cause du Rassemblement National
13:56et d'Emmanuel Macron.
13:58Enfin je veux dire
13:58la politique pro-business
13:59d'Emmanuel Macron
14:01qui est faite de genre
14:02on va donner en fait
14:03beaucoup à
14:04la politique de l'offre
14:06etc.
14:07C'est quelque chose
14:08qui faisait partie
14:09en fait
14:09de leur corpus idéologique
14:11et d'un autre côté
14:13vous aviez
14:13toute cette réflexion
14:15sur la souveraineté nationale
14:17à la mode
14:18Rassemblement National
14:19et anciennement
14:20Front National
14:21qui les intéresse aussi.
14:22Et donc ils sont
14:22au milieu de ça
14:23ils essayent
14:24alors ils font
14:25un coup à gauche
14:25enfin un coup à gauche
14:27un coup du côté de Macron
14:28un coup du côté
14:29du Rassemblement National
14:31sans véritablement
14:32réussir à asseoir
14:34en fait
14:34un endroit
14:36en fait
14:36politique.
14:37Donc là
14:38ce qui s'est passé
14:38ces dernières semaines
14:39avec ces espèces
14:40de coups là
14:41de Bruno Retailleau
14:43fait partie du gouvernement
14:44mais en fait
14:45il ne fait pas partie
14:45du gouvernement
14:46après il dit
14:46qu'il part du gouvernement
14:47après il dit
14:48qu'il ne veut pas
14:48faire partie du gouvernement
14:49et puis Laurent Wauquiez
14:51qui dit à peu près
14:51la même chose
14:52mais en fait
14:52qui est complètement différent
14:53de Bruno Retailleau
14:54ils ne sont pas du tout d'accord
14:55parce qu'ils sont tous les deux
14:56en crise
14:56en 2027.
14:57Mais tout le monde perd son latin
14:57enfin je veux dire
14:58en ce moment
14:58vous allez voir
15:02comment se passent
15:03les réunions du comité
15:04directeur du parti socialiste
15:05vous allez comprendre
15:06que voilà
15:06allez voir le parti communiste
15:08ce qu'il est devenu
15:09par rapport à ce qu'il était
15:11alors de temps en temps
15:11il y a une personnalité
15:13communiste
15:14qui émerge
15:14qui émerge un peu
15:15mais ça ne ressemble plus
15:17plus du tout
15:18à ce que c'était
15:18tout le monde
15:18est personne latin
15:19en fait
15:19donc c'est quoi
15:20c'est le délitement
15:20vous êtes en train
15:21de tous les deux
15:22oui mais oui
15:23il faudrait faire
15:23de la délitement
15:24je reviens à un instant
15:25ce qui arrive à la droite
15:26ce n'est pas de la faute
15:27du rassemblement national
15:28c'est de la faute
15:29de la droite
15:30de ce qu'on appelle
15:30aujourd'hui la droite
15:31elle-même
15:31c'est elle qui a laissé
15:32le champ libre
15:33c'est elle qui a laissé
15:34non ils ne disent pas
15:35la même chose
15:35sur l'immigration
15:36non non mais d'accord
15:37il peut y avoir des thèmes
15:38aller interroger
15:40tous les électeurs de gauche
15:42ou qui ont
15:42une tradition de gauche
15:44ils ne sont pas tous
15:45pour l'immigration
15:46c'est comme l'insécurité
15:48ce sont des thèmes
15:48on voit bien
15:49qui sont devenus transversaux
15:50c'est à dire
15:51qui ont longtemps été
15:52l'apanage d'un côté
15:53de l'échiquier
15:53c'est fini
15:54quand vous vous trouvez
15:55dans la situation actuelle
15:56ça devient des thèmes
15:57alors chacun a sa manière
15:58de le traiter
15:59ou de répondre
16:00à ses questions
16:01mais elles sont devenues
16:02transversales
16:03il y a une énorme
16:05majorité de français
16:05qui veut plus de sécurité
16:08donc qui veut
16:09une justice plus dure
16:11voilà
16:13ça ne recouvre
16:16ça ne recouvre pas
16:17le clivage
16:18de la droite
16:18et de la gauche
16:19en tout cas
16:20ce qui est devenu
16:21ce clivage
16:22il faut se méfier
16:23encore une fois
16:23dans notre histoire
16:24c'est pas aussi simple
16:26que certains de droite
16:28ou certains de gauche
16:29ont voulu le croire
16:30moi je reprenais 1848
16:31en 1848
16:32dans le foutoir
16:35de la deuxième république
16:36premières élections présidentielles
16:40vous avez deux candidats principaux
16:42voilà aussi la Martine
16:43mais vous avez deux candidats principaux
16:46le général Cavignac
16:47et Louis-Napoléon Bonaparte
16:49mais Louis-Napoléon Bonaparte
16:50c'est pas la droite
16:51dans cette élection
16:52la droite c'est Cavignac
16:53qui a fait tirer sur les ouvriers
16:54et qui incarne
16:56une droite
16:57à la fois réactionnaire
16:59très autoritaire
17:00et Napoléon III
17:02il arrive
17:02enfin le futur Napoléon III
17:03il arrive avec
17:04à néant écrit
17:05l'extinction du paupérisme
17:07avec les premières lois sociales
17:08et il est élu
17:09par le peuple
17:09voilà donc c'est pas
17:11c'est beaucoup plus compliqué
17:12qu'on veut bien le dire
17:13et on se retrouve aujourd'hui
17:15dans la crise sociale
17:16politique
17:17intellectuelle
17:18morale
17:19de la société française
17:20on se retrouve en face
17:21d'un imbroglio total
17:22puisque plus personne
17:24n'arrive à s'inscrire
17:25dans les grands courants
17:27de la politique française
17:28dans l'imaginaire politique
17:30des français
17:31et le Rassemblement National
17:32il a prospéré
17:33sur le vide
17:33qui a été laissé
17:34comme LFI
17:36prospère sur le vide
17:37laissé par le parti socialiste
17:38merci beaucoup
17:40merci à tous les deux
17:41je vois Pablo
17:42qui est d'accord
17:43mais c'est
17:44merci
17:45c'est fort intéressant
17:46mais Henri
17:47comment on va faire
17:48de la politique en fait
17:49c'est tout
17:49genre refaisons de la politique
17:50pas des petites tambouilles
17:52là dans les partisans
17:52c'est dommage
17:54mais j'aurais bien continué
17:55mais les 17 minutes
17:56sont passées
17:57merci à tous les deux
17:58à très vite
17:59merci à tous les deux
18:00à très vite
18:01merci à tous les deux
18:02merci à tous les deux
18:03merci à tous les deux
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