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00:00bienvenue à vous toutes et à vous tous et merci d'être avec nous pour cette émission
00:07avec judith sur youtube de france 24 et toutes les plateformes de podcasts mes invités reviendront
00:13sur leur parcours les changements dans leur vie les circonstances de ces changements et leurs
00:20conséquences bonjour isabelle carré bonjour vous êtes actrice réalisatrice et écrivaine
00:26vous venez d'adapter au cinéma votre premier roman les rêveurs qui sort le 12 novembre en salle votre
00:33premier film en tant que réalisatrice vous jouez également en ce moment au théâtre de la renaissance
00:39à paris un pas de côté d'anne jaferi avec bernard campan qui vous cela se joue jusqu'au 11 janvier
00:46il s'est prolongé même ah bon oui parce que ça marche beaucoup alors ça marche très bien donc
00:51on prolongera au moins jusqu'à fin février et je signale donc votre premier roman les rêveurs aux
00:58éditions grasset il est aussi en poche d'ailleurs exactement alors avant de commencer notre entretien
01:06donc vous vouliez revenir vous avez choisi de revenir sur la santé mentale chez les jeunes qui
01:12a été érigé en grande cause nationale oui en fait quand j'ai ce livre a été publié en 2018 j'avais pas
01:18du tout en tête j'ai jamais eu ce fantasme ce rêve de passer derrière la caméra et il ya quand même
01:25un producteur qui est venu me voir en 2018 dès la sortie du livre donc et qui m'a dit que mon
01:30écriture lui paraissait très cinématographique et qui m'encourageait à travailler avec lui sur
01:36l'adaptation et je lui ai dit non pour moi le bon endroit pour exprimer tout ce que j'avais à exprimer
01:41c'était le livre mais est arrivé le confinement puisque cette émission parle de changement je pense
01:46que le confinement de changement de vie le confinement a été un sacré changement pour
01:50beaucoup de gens dont moi puisque j'ai voilà j'ai entendu ces ces chiffres sur la désespérance
01:56la fragilité psychologique des jeunes grimper les hospitalisations montées en flèche dans les
02:01services de pédopsy et je me suis dit que ça pourrait être intéressant de mettre en perspective
02:05alors ça concerne que deux chapitres dans le livre mais mon expérience dans un hôpital de pédopsychiatrie
02:11après une tentative de suicide quand j'avais 14 ans avec ce que vivent les jeunes aujourd'hui et ça
02:17permettrait aussi de faire une comparaison entre ce qu'était la pédopsychiatrie dans les années 80
02:23ce qu'elle est aujourd'hui et le constat que fait mon personnage à la fin du film maintenant qu'on sait
02:28faire il ya plus de soignants plus de moyens voilà et c'était l'idée de aussi le film je l'ai vraiment
02:35pensé comme un outil un outil de communication un outil pour dire aux jeunes d'abord qu'il ya des
02:42solutions qui effectivement aujourd'hui qu'on sait faire notamment grâce à l'art thérapie j'ai vraiment
02:47voulu faire un film lumineux et donner redonner de l'espoir à cette jeunesse qui est vraiment en
02:53perte de sens qui se sent très très isolé et aussi d'un autre côté alerter les autorités sur cette
03:03disparité incroyable de prise en charge des jeunes disparité territoriale comme disparité
03:08qualitative suivant les endroits et les moyens qu'il ya ou plutôt qu'il n'y a pas un jeune sur
03:14quatre serait dépressif la pagine sur quatre c'est il ya une enquête au long cours qui est menée
03:20un jeune sur quatre un jeune un lycée 1 sur quatre a des pensées suicidaires au cours de l'année donc
03:25la psychiatrie va mal la pédopsychiatrie encore plus quelle est la place de la paire et danse alors la
03:32paire et danse c'est effectivement un nouveau conseil un nouveau concept qui a été inventé par la
03:37philosophe cynthia fleury qui dit que quand on a soi même traversé une épreuve comme celle ci on peut
03:43peut-être être plus proche mais un phénomène d'identification il est en fait pour pour aider
03:50celui qui est encore qui est encore dans cette cette expérience là dans cette épreuve là on parle un
03:56langage commun quoi on est du même côté de la barrière et c'est bien ce qui s'est produit en
04:00fait quand j'ai été donné un atelier d'écriture à la maison de solenne c'est une des scènes du film
04:07qui est d'ailleurs dans la bande annonce tous les les jeunes étaient comme ça un peu fermé et quand
04:11j'ai dit vous savez moi aussi j'étais interné dans un service comme le vôtre quand j'avais votre âge
04:16là il ya les points se sont déliés on a pu commencer à écrire et à faire un travail fantastique ce qu'on
04:22appelle la paire et danse et la paire et danse la part de la paire et danse aujourd'hui dans les
04:26services de pédopsy elle n'est pas suffisante il ya des maisons comme la maison de perché de
04:31pères et danse qui vont essai mais partout en france mais quand je parlais de disparité
04:35territoriale il faut savoir qu'il ya des endroits des régions entières en france où il n'y a rien
04:40ni maison d'adolescent ni centre de pères et danse ni pédopsy ni même de psy je parlais l'autre jour
04:48avec une mère qui était obligée de faire huit heures de route pour amener sa fille dans un
04:53centre privé et ça lui coûtait 200 euros par nuit sans remboursement on en est là il ya des
04:59enfants qui attendent parfois on leur dit d'attendre jusqu'à deux ans et demi c'est insupportable même
05:05six mois c'est déjà beaucoup trop quand on est en danger quand on s'est mis en danger soi même
05:10ce sont les déserts médicaux alors venons-en à notre entretien consacré aux changements dans la
05:15vie on sait que l'enfance et la petite enfance vont imprégner toute la vie et au sujet de
05:20l'enfance de votre propre mère isabelle carré vous écrivez l'enfant qui n'a pas possédé ce
05:25trésor ne le récupérera jamais il restera pour toujours démuni lésé le trésor en question c'est
05:32donc l'amour des parents et le sentiment de sécurité vous c'était quoi votre vécu de petite fille avant
05:39d'être adolescente c'était très joyeux parce que on le voit dans les premières images du film un
05:47appartement complètement étonnant je vois comment le décrire autrement entièrement rouge on était dans
05:55les années 70 mon père était designer il travaillait chez cardin et donc on avait oui tous les il devait
06:02beaucoup aimé l'aimer énormément le rouge donc tous les objets aussi était rouge c'est très marquant de
06:07vivre dans un univers comme celui là un appartement qui était vraiment très grand loyer 48 qui a été
06:13après augmenté de 100% donc on a dû partir mais bon c'était un terrain de jeu extraordinaire en fait
06:19et très inspirant pour les enfants très inspirant par cette créativité par ce rouge qui était un peu
06:26excitant il y avait de la musique tout le temps avec mon frère voilà ce qu'on raconte aussi dans le film
06:32on parle pas seulement de théâtre on parle aussi de musique c'était une façon pour moi à travers mon frère
06:37de décrire toutes les possibilités pour les jeunes peu importe que tu choisis la musique la peinture la
06:44sculpture même le sport trouver un endroit où se défouler et mon frère c'était le piano il se
06:50défoulait dans la maison et voilà donc pour moi les souvenirs c'est du rouge et de la musique et vous
06:55dites vous dites que vous viviez dans une famille un peu patrac votre mère elle apparaissait fragile votre
07:01père vous l'avez dit était un artiste une famille un peu patrac c'est un petit patrac c'est plutôt non
07:07c'était un peu voilà une je dirais pas il ya un mot qui est très joli qui est balagan pour
07:15dire un peu bazar quoi c'est marceline loridon et valagan alors en tout cas c'est un handicap mais
07:23ça peut aussi être une chance exactement oui comme je vous dis moi j'ai reçu une culture artistique
07:28surtout sur tout ce qui était art plastique évidemment fantastique on peignait tous ensemble
07:34dimanche enfin c'était vraiment oui s'il ya quelque chose qui est devenu patrac ou qui s'est cassé la
07:40gueule qui a fait patatrac on va dire c'est à l'adolescence l'adolescence a été beaucoup plus
07:45compliqué pour moi plusieurs facteurs j'en ai traité que quelques-uns dans le film c'est jamais il faut le
07:53dire pour les parents parce que c'est c'est c'est important de déculpabiliser les parents qui qui pour
07:59beaucoup d'entre eux font ce qu'ils peuvent c'est jamais un facteur c'est un faisceau de deux choses qui
08:07fait qu'il ya un passage à l'acte pour moi c'était d'abord et avant tout la danse classique que j'ai pas
08:13pu c'était mon ma passion et je me suis rendu compte j'ai commencé trop tard je suis rendu compte à 13 ans que
08:18j'étais pas douée pour ça le professeur me le fait me le rappeler bien tous les jours ça aussi
08:23c'était très très démobilisant et vous avez rêvé vous avez rêvé de devenir danseuse je rêvais de
08:30devenir danseuse et le prof de danse me disait toujours que j'avais pas la grâce il m'était mes
08:36bras on dirait des ailes de poulet m'était toujours au dernier rang en fait il me cassait à chaque cours
08:40donc l'image que j'avais de moi même la confiance que j'ai j'avais de moi même c'est vraiment écroulé après
08:47ça vous écrivez d'ailleurs le vrai chagrin d'amour c'est la danse qui me l'a donné alors c'est pour
08:52sortir de du coup de ce chagrin que vous êtes devenu actrice oui alors je n'avais pas imaginé
08:58ça quand vous avez un rêve qui se qui s'écrase comme ça vous n'osez plus rêver et c'est dans cet
09:05hôpital psychiatrique il y avait un de mes voisins qui avait une toute petite télé prêté par son père
09:11minuscule et dedans on a vu une femme à sa fenêtre avec romy schneider et tout à coup en voyant cette
09:17actrice avec cette émotion qui était la sienne si belle je me suis dit moi qui était hyper émotive
09:22au fond cette émotion qui m'a toujours embarrassé qui m'a toujours gêné que j'ai toujours trouvé si
09:28négative là je la voyais si belle à travers cette femme et je me suis inscrit un cours de théâtre en
09:35sortant de de cette de ce service de pédopsy et là un énorme ouf de soulagement je voyais autour de
09:43moi des des êtres des adolescents qui me ressemblait et puis surtout j'avais une place pour mes émotions
09:50et pour en revenir aux facteurs vous disiez qu'il y avait un faisceau de facteurs c'est multi factoriel
09:56quand vous découvrez l'homosexualité de votre père en fait ça vous affecte pas vraiment enfin c'est comme
10:00ça que j'ai sorti c'est le déchirement du couple formé par vos parents la fin d'une illusion peut-être
10:07qui vous insécurise l'homosexualité n'était vraiment pas le problème le problème c'était
10:12une époque qui considérait que c'était encore une maladie mentale selon l'oms il ya encore très
10:20peu de temps que les thérapies de conversion ont été interdites et comment vivre heureux quand on
10:26on est homosexuel dans ce contexte donc mon père fait partie de la génération des invisibles effectivement
10:33et ce que raconte aussi le film à la fin dans une très jolie scène joué par alex lutz ça a été
10:42beaucoup mieux après beaucoup mieux quand je pense à cette phrase de camus qu'est ce que le bonheur
10:46sinon l'adéquation entre un homme et la vie qu'il mène et les enfants dans tout ça aussi ils ont envie
10:54d'être comme les autres et donc il ya une scène dans votre film vous êtes à la fenêtre et vous
10:59regardez chez les voisins d'en face une bataille de plochons mais apparemment entre des parents et
11:05les enfants qui jouent ensemble oui on dirait que ça vous manque à ce moment là montrer un peu la
11:10solitude de cette petite fille qui adore écouter son frère jouer du piano c'est ce qu'on faisait mon
11:17frère a été fan et moi aussi de quai de jarrette le fameux concert à cologne et il improviser à la quai
11:23de jarrette c'était fantastique et je l'enviens d'avoir un tel endroit ou un punching ball piano quoi
11:31pour mettre ses émotions c'était vraiment comme ça qu'ils jouaient et il ya cette scène ou après
11:37l'avoir écouté un peu avec envie et admiration elle détourne la tête cette petite fille elle voit
11:42cette famille jouer et elle aimerait en être oui oui et vous aviez peur de l'abandon mais c'est surtout
11:48votre frère qui avait le syndrome de l'abandonnisme c'est ce que vous dites oui moi je dis abandonnique
11:53je sais pas si ça existe oui effectivement et et comme on était très proche on était un peu comme
12:00des jumeaux un an et un jour de différence on dirait les objets trouvés ou perdus suivant comment
12:06vous vous placez vers un moitié plein ou à moitié vide et c'est vrai que je sais pas si il m'a transmis
12:13ça ou si je n'avais pas besoin de lui pour me le créer toute seule mais oui il ya eu un moment comme
12:17ça ou le sentiment que étant donné que chacun de mes parents étaient un peu dans une quête
12:23personnelle on avait un peu et peut-être d'ailleurs c'est une de mes théories peut-être que les acteurs
12:33ils cherchent bien sûr un regard un regard sur soi mais au delà de ça un cadre parce qu'il ya le
12:39cadre de scène il ya le cadre de la caméra et nous on fait partie de cette génération dans les années 70
12:45où on courait un peu derrière on s'adaptait on n'était pas il y avait de françois de l'autre
12:50était pas encore tout à fait passé par là c'était le début mes parents d'ailleurs l'écouté avec
12:54beaucoup de passion pour remettre les enfants au centre mais voyez aujourd'hui maintenant que les
13:01enfants sont au centre des familles le sont-ils aux yeux de la société non quand on ma réponse est
13:10clair non ils ne sont pas du tout au centre de la société malgré les promesses au moment de la
13:14réélection d'Emmanuel Macron une des choses qu'il a fait à son arrivée c'était de supprimer le
13:20ministère à l'enfance et de mettre un simple secrétariat ou un haut commissariat enfin bref mais là on a
13:27vraiment besoin dans ce contexte explosif dont on a parlé de cette montée des hospitalisations à la fin du
13:34film je cite un chiffre 246 c'est un chiffre quand même qui fait froid dans le dos c'est en pourcentage
13:43l'augmentation des hospitalisations des très jeunes filles de 10 à 14 ans pour tentative de suicide ces
13:48dix dernières années et cette année enfin en 2024 sont encore augmenté de 22% alors moi j'ai voulu faire
13:54un film par rapport à ça vraiment lumineux je voulais pas montrer les enfants contentionnés je
13:59voulais pas montrer les enfants qu'on pique ou qui serait abîmé physiquement je voulais montrer des
14:05enfants encore une fois qui s'entraide qui sont des enfants à l'aspect normal en fait qui sont
14:13chacun peut passer par là ça nous concerne tous en fait donc je voulais montrer ces enfants bien
14:19vivants qui trouve des solutions grâce à l'amitié et puis aussi les déstigmatiser que je me suis rendu
14:28compte en travaillant et travaillant sur ce sujet qu'aucun grand film de fiction n'existait
14:33sur ce qu'aucun film de cinéma il ya une série web série qui s'appelle mental mais qui a été pas
14:39assez regardé il n'y a pas de film américain là dessus on connaît évidemment volatile année de
14:44coucou ou on connaît choc corridor moi je voulais pas faire un film choc je voulais faire un film qui
14:50donne de l'espoir et qui permettent aux enfants et à leur famille d'aller voir ce film et de se dire
14:55bah tiens moi ça concerne oui effectivement une amie ou moi ça concerne ma belle fille pour certains
15:02une fille une soeur peu importe et de pouvoir en parler ouvrir la discussion et se dire il ya des
15:09solutions et vous on voit bien comment ça a été quand même un tournant dans votre vie à 14 ans votre
15:14tentative de suicide qui entraîne cette hospitalisation ça on le voit très clairement dans votre film oui c'est
15:20paradoxalement dans un endroit qui peut paraître le plus sombre comme ça qu'on peut dans lequel on
15:25pourrait être dans la vie c'est dans cet endroit là que j'ai trouvé la solution la solution pour moi
15:30cet atelier d'écriture et puis aussi cette amitié c'est avec isker on s'est réchauffé les uns les
15:37autres et et on ne s'est plus senti seul on s'est dit voilà il ya d'autres enfants qui traversent aussi
15:44des choses ça crée une empathie ce que je veux dire dans le film aussi c'est que à travers le professeur
15:49joué par nicole garcia qui dit cette phrase est d'ailleurs elle qui a voulu rajouter cette phrase
15:53m'a dit j'accepte de jouer ce rôle mais à une condition j'ai dit ah ouais laquelle eh ben c'est
15:58de dire cette phrase tes émotions tes blessures vont pas abandonner jamais mais sans le savoir tu
16:05vas puiser en elle et c'est ça qui va faire de toi un acteur mais plus globalement ce que j'aimerais
16:11qu'on entende c'est ça qui va faire de toi un journaliste un sportif un bon sportif un
16:18professeur un médecin enfin peu importe un bel être humain quoi plus empathique et est peut-être
16:26fort de d'avoir traversé ses blessures et fort de ses blessures il ya un mot qu'on emploie beaucoup
16:31que j'adore boris cérumnik c'est le mot résilience mais il faut faire attention à ce mot parce qu'aujourd'hui
16:38on l'emploie beaucoup comme une injonction et où tu es tu es du temps la soirée résilience
16:44maintenant mais voilà c'est ça faut repartir il faut prendre le temps et il faut accepter qu'on
16:49prenne le temps et parfois comme l'a si bien communiqué dans son livre nicolas de morand parfois
16:57on guérit pas mais on vit avec et c'est une force aussi on apprend à vivre avec et c'est une force aussi
17:03et vous pensez qu'avec ce film grâce à ce film vous allez peut-être vous espérez revoir il ce
17:10votre ami de détresse il sait qu'elle a été hospitalisé en même temps que vous j'adorerais
17:15évidemment c'est un de mes voeux que avant après une avant première elle puisse venir vers moi et me
17:21dire ou en ce moment au théâtre par exemple voilà j'ai vu parce que je joue en ce moment au théâtre j'ai
17:27au théâtre de la renaissance qui est d'ailleurs bien représenté dans le film aussi évidemment avec
17:33un titre pareil enfin c'est étonnant d'ailleurs que le film sorte parle du théâtre de la renaissance
17:39et puis moi je joue en même temps bref et qu'elle puisse venir me voir et et qu'elle puisse me dire
17:45voilà c'est moi alors évidemment je ne la reconnaîtrai pas puisque des dizaines d'années ont passé mais
17:51du coup j'ai changé son nom et je comme c'est un prénom rare je lui demanderai son vrai prénom et
17:57là je saurais que c'est elle bon bah on espère qu'elle fera si bien la dépression vous l'avez dit
18:05la mésestime de soi les tentatives de suicide ça touche beaucoup plus les filles que les garçons
18:10absolument merci de poser cette question parce que c'est vraiment une question qu'on doit prendre
18:15tous à bras le corps pourquoi pourquoi cette c'est les jeunes filles sont plus impactés je vous le disais
18:23encore 22% d'augmentation en 2024 pour les très jeunes filles de 10 à 14 ans le professeur marie
18:30rose moreau qui travaille à la maison de solenne l'a expliqué dernièrement en disant enfin c'est un
18:36des facteurs en disant que peut-être que on prend plus au sérieux un jeune garçon qui dit qui va mal
18:43un garçon qui dit qui va mal une jeune fille c'est ses émotions on sait que les filles ont l'habitude
18:50d'exprimer davantage leurs émotions c'est une drama queen ou bien encore une autre hystérique oui
18:59où c'est ses règles c'est ses hormones c'est voilà donc on retarde le moment de la prise en charge avec
19:08tous et toutes ces fausses et terribles arguments et et on le sait maintenant c'est très important
19:17qui est une prise en charge plus une prise en charge tôt moins il y aura de séquelles et de maladies graves
19:23dans par la suite à l'âge adulte alors l'une de vos caractéristiques que l'on découvre dans votre livre
19:30et y compris dans votre film c'est la puissance de l'imagination qui vous permet d'échapper au réel et
19:37au fond qui vous permet peut-être de mieux le supporter non ce réel complètement comment faire
19:43sans la fiction pour moi c'est vraiment on parlait de résilience un tuteur de résilience et c'est oui
19:51une façon de la brutalité de la vie moi je la domestique en me plongeant dans des bulles de
19:56fiction régulièrement j'ai tellement pas compris pendant le confinement on en parlait tout à l'heure
20:00comment on a pu dire que ce n'était pas des biens essentiels que les livres les pièces de théâtre
20:05les films au contraire et d'ailleurs alors que les grandes surfaces étaient ouvertes oui et puis tous
20:11les gens ont bien ressenti chacun de son côté chacun chez soi derrière nos ordinateurs on ne cherchait
20:17que ça du contenu culturel on ne cherchait que ça et moi j'étais tout le temps comme mes camarades
20:23comédiens sollicité pour donner ce contenu faire des des lectures les musiciens mon frère faire des
20:31showcase en direct pour créer un lien avec les gens et et garder cette c'est cette madeleine de
20:39cette nécessité de deux concerts de partage de théâtre dont on a tant besoin et d'être c'est donc
20:47après vous allez vous dites que pour les bulles de fiction d'où votre envie d'avoir été de vouloir
20:51devenir actrice mais avec nicole garcia qui vous requis vous offre d'ailleurs on voit dans le
20:56film fraulein elze d'arthur schnitzler mais elle soit oui c'est vraiment le premier texte que m'a
21:03offert alors c'est nicole garcia dans le film dans la vie elle s'appelait valérie nègre ma première
21:08professeur de théâtre c'est la première pièce qu'elle m'a donné à jouer ce qui était incroyable
21:12c'est que elle ne savait pas mon elle connaissait pas votre histoire et pourtant mademoiselle elze raconte
21:17une jeune fille qui fait une tentative de suicide donc c'était pour moi très libérateur de rejouer
21:25ça et de mettre mon émotion et de de oui de d'adoucir mon histoire en la partageant avec les
21:34autres c'est ça que crée c'est une catharsis que crée le théâtre qui est extraordinaire et quand on
21:39est acteur aussi c'est d'un côté et de l'autre du quatrième mur de la salle qu'on soit spectateur
21:45qu'on soit en train de le jouer il ya une catharsis extraordinaire dans le théâtre c'est évident en
21:51plus c'est un beau texte et puis je les j'ai été là aussi aucun il n'y avait aucun lien entre valérie
21:57nègre et la personne qui m'a proposé de le jouer des années après au théâtre de paris et je les jouais
22:02sept mois et demi dans une salle pleine et j'ai obtenu un molière oui c'est vraiment la preuve
22:08par la preuve par je ne peux pas dire de choses plus concrètes la preuve évidente que on peut
22:20toujours j'y crois vraiment transformer ces douleurs même les expériences les plus sombres
22:27et en faire quelque chose de merveilleux et d'être une actrice célèbre ça change quelque chose isabelle
22:34carré ou pas la célébrité c'est vraiment quelque chose moi je sais pas quoi dire là dessus quand on
22:42me demande un chauffeur de taxi qui me reconnaît plus ou moins et qui se demande si j'ai pas fait
22:48quelques films quelques télés je lui dis toujours oui je suis connu mais des gens qui me connaissent
22:55voilà c'est la palissade mais voilà je suis pas je suis pas virginie effira je suis pas comment dire
23:06je suis pas madonna je suis pas sting je suis pas ça ça reste une comment dire ça reste une notoriété
23:16toute relative et très agréable d'ailleurs à vivre parce qu'elle me permet de de vivre normalement et
23:22pour le coup et même si j'aime la fiction de rester en contact avec le réel au théâtre vous avez
23:28connu plus de 100 vies différentes alors cette multité multitude pardon d'identités jouées est ce
23:35que ça aide à construire sa propre identité ou est ce que ça la fragilise pour moi c'est une chance
23:41extraordinaire d'avoir toutes ces vies vous dites que vous êtes morte plusieurs fois oui je suis morte très
23:47souvent et il paraît que ça rallonge la vie de mourir sur scène donc je attendez vous à me voir
23:53centenaire non j'ai fait j'ai vraiment tout testé oui vous faites la liste oui je fais la liste je crois
24:02que toutes ces vies m'ont appris à ne plus avoir peur de la mienne vraiment c'était comme par exemple
24:09d'être mère en fiction avant d'être mère dans la réalité c'était comme un gros stage de vie quoi
24:17quand je tenais la petite fille adoptée dans le film au lilola de bertrand tavernier j'avais jamais
24:25vraiment tenu un enfant dans mes bras puisque j'avais pas autour de moi dans la famille de
24:30nouveau-nés donc c'est là où j'ai appris à changer un enfant à le tenir dans mes bras c'est en jouant
24:36donc chacun dans la vie se construit aussi un personnage et cherche à le jouer aussi mais
24:43les masques sociales oui bien sûr mais on a tous des masques évidemment parfois obligatoires parfois
24:50forcés dans les bureaux dans c'est ça qui est terrible aussi c'est que moi j'ai cette chance
24:56d'avoir un endroit où mettre mes émotions là au contraire de la vie où elle est embarrassante là
25:01elle est souhaitable elle est encouragée elle est considérée comme belle mais c'est drôle c'est dur
25:07pardon pour les pour les gens qui n'ont pas cette possibilité là dans les bureaux même à la maison il
25:12ya les enfants où il faut se retenir ses larmes pour pas les donc heureusement qu'il ya les salles
25:17obscures qui existent pour ça qu'elle est théâtre on peut se purger le mot est pas très joli mais c'est
25:23tout ce qui relève de l'artistique et les écrans à cette phrase notre personnalité sociale est une
25:29création de la pensée des autres c'est une phrase de proust et c'est vrai que parfois ça pèse parfois
25:37on a besoin de d'être dans une vérité plus profonde et j'adore ces moments là vous savez quand on est à
25:44des dîners tous ensemble et puis tout à coup quelqu'un qu'on croyait si bien connaître se révèle
25:50révèle une part de lui-même qu'on ignorait un secret j'aime beaucoup pardon je fais beaucoup de
25:56citations et pour moi j'appelle ça des phrases bijoux mais puisque la première phrase qui m'a
26:00sauvé la vie c'était dans ce même film dont on parlait tout à l'heure une femme à sa fenêtre
26:04j'ai entendu préférer les risques de la vie aux fausses certitudes de la mort et là j'écris ça sur
26:10mon cahier j'avais noté des grands vivre vivre vivre derrière donc je suis à l'affût de ces phrases
26:16et il ya une phrase que j'aime beaucoup de l'acteur qui jouait madame double fire j'ai un trou de nom là
26:23qui disait qu'il faut être gentil avec tout le monde parce que chacun robin williams disait que
26:30chacun a un secret une lutte secrète que l'autre ignore et lui en fait il était bipolaire et on l'a
26:41ignoré pendant jusqu'à sa mort en fait et et c'est pour ça qu'il avait une telle gentillesse une telle
26:49attention aux autres parce qu'ils savaient ça que chacun d'entre nous a est en train de lutter à un
26:55secret secrètement est en lutte contre peu importe si c'est une bipolarité ou autre chose mais chacun
27:01à ça et donc c'est pour ça qu'il faut être à l'écouté et empathique et vous dites que vous
27:07aviez vous écriviez ces phrases bijoux on comprend que dans le film que l'écriture a eu une place
27:11importante toute votre vie mais une chose c'est d'écrire et l'autre chose c'est devenir écrivaine est-ce
27:16que en quoi ça a été un vrai changement pour vous décrire qu'est ce que ça qu'est ce que ça a
27:21changé ça a tout changé mais d'une façon très profonde et c'est oui un son ami de changement
27:28comment vous expliquez ça j'avais vraiment le sentiment après c'est pas c'est pas tant la
27:34publication d'ailleurs c'est vraiment d'être aller au bout de l'écriture au début je vous l'ai dit je
27:38voulais garder ce livre pour moi même je voulais pas qu'il soit publié je voulais c'était vraiment un un geste
27:45personnel peut-être que j'écrivais pour la jeune fille que j'étais que j'ai été et peut-être que
27:51le film c'est pour toutes les jeunes filles qui verront le film voilà c'est une autre adresse mais
27:56quand j'ai écrit ce livre c'était comme si le calque était enfin au bon endroit sur le dessin comme si
28:02tout était un peu aligné oui aligné en moi je j'ai passé ma vie à être au service des auteurs et des
28:11metteurs en scène à être dirigé un peu plus que ce comme si un peu plus comme ça la plus vite moins
28:17vite la place là et j'adore ça j'adore est dirigé j'aime toujours autant ça mais là vous reprenez votre
28:23destin en main quelque part exactement il était temps de faire entendre ma voix de chercher mes mots de
28:29trouver mon propre rythme de créer mon langage mon univers je me suis tant glissé dans l'univers des
28:35autres il était temps de de d'être dans le mien et de le déployer quoi c'est là j'avais plus quand
28:42j'écrivais c'était tellement jouissif j'avais plus seulement en charge là à charge la trajectoire
28:48d'un personnage mais tous les personnages et puis le décor la lumière fin tout était en 3d quoi
28:53et aujourd'hui quand vous écrivez comment ça se passe alors là ça me manque là je suis en train
28:59d'écrire un essai avec une amie journaliste delphine saubaber qui sera publié en sortira
29:06en avril chez robert lafon sur l'importance de l'écriture créative à l'école l'importance de
29:13l'écriture vous en parlez oui c'est ça qui m'a qui m'a tant aidé parce que les jeunes on le sait
29:21ont de plus en plus de mal à être à l'aise avec l'écriture il ya eu aussi dans les programmes
29:29scolaires un espèce de glissement les expressions la rédaction l'expression écrite comme on appelait
29:36ça comme mais on était jeune maintenant ça devient de la production de phrases la production d'écrit ce
29:43glissement sémantique il en dit long c'est qu'on est maintenant dans une injonction de phrase
29:48performative avec il nous faut si nous faut ça une conjointe conjugaison voilà et où est la place
29:56de l'écriture créative là dedans de l'expression de soi et puis des projets communs en fait on croit
30:07qu'ils sont des groupes d'amis mais l'écran fait écran et il n'y a plus de projets il ya beaucoup de
30:13solitude énormément solitude on pensait que chaque gpt la première utilisation de chaque gpt serait de
30:20rédiger les devoirs à la place des élèves non la première utilisation de chaque gpt c'est des
30:25conseils de vie et des conseils de psy c'est dire leur solitude et on a vraiment besoin que l'école
30:31devienne plus créative et je sais pas je vous dis au hasard un exemple de projet écrite à série c'est un
30:39projet fantastique d'une association voilà mais que ça ça soit démocratisé qui ait des groupes de
30:46classes qui écrivent une série et puis qu'ils la filment enfin et là je peux vous dire qu'il y aura
30:51beaucoup moins d'harcèlement on fait une pièce de théâtre ensemble on joue ensemble on peut pas
30:57commencer à se tirer dans les pattes on flippe ensemble et on a besoin les uns des autres voilà
31:03ces projets collectifs pour souder les classes pour pour briser cet isolement et pour leur permettre
31:10aussi dans une époque où à juste titre ils sont en proie à l'éco-anxiété ou il ya des changements
31:20ne serait-ce qu au niveau au niveau politique on le voit bien pour nous c'est illisible que dire quand
31:26on n'a pas ce recul qui est le nôtre de l'expérience quand on est jeune c'est effrayant donc il faut
31:33vraiment qu'ils puissent développer leur esprit critique qui puisse développer aussi leur pensée
31:40leur langage l'écriture précède la pensée donc tout à coup on voit ce qu'on a écrit on se dit
31:45ouah j'étais capable d'écrire ça mais peu importe des joues de verbal enfin développer cet esprit
31:50critique nous quand on a grandi c'était simple on allumait la télé on ne remettait pas en cause les
31:56infos c'était les infos aujourd'hui pour eux c'est mais il faut avoir fait bac plus 10 pour
32:03comprendre le vrai du faux pour démêler le vrai du faux et pour savoir de quoi il en retourne et
32:09écrire son vécu comme vous l'avez fait ça apaise ça peut mais ça peut aussi raviver la douleur le
32:15neuropsychiatre que vous citiez tout à l'heure boris sur unique il dit même que ça peut faire saigner la
32:19mémoire c'est joli oui mais peut-être que cette purge elle est nécessaire moi je ne crois pas du
32:25tout on m'a souvent dit par rapport à l'émotion oh mais là quand même vous avez pris des risques
32:29dans tel ou tel film par rapport à des je sais pas anahem où j'ai joué une hérotoman psychose grave
32:38et voilà on y allait mais non en fait on est une société où on a peur effectivement d'exprimer on
32:45a peur de ses émotions il faut absolument être performatif on a des coachs pour tout on contient
32:51tout on est voilà mais en fait on met tout sous le tapis comme on le disait tout à l'heure
32:58dépêchons nous d'être résilients parce que voilà d'ailleurs par souci de cette société performative
33:05par souci d'être des bons individus d'un point de vue rentable exactement et au fond on se prive
33:15d'une créativité incroyable et de la créativité des jeunes et de tant de jeunes en enfermant tout
33:24ça sous un couvercle en devenant réalisatrice avec ce premier film vous êtes à la fois le sujet
33:31l'autrice la metteuse en scène l'actrice et finalement la spectatrice qu'est ce que vous avez
33:38ressenti quand vous avez assisté pour la première fois à la projection de votre premier film alors
33:45j'étais tous les jours au montage donc c'est un long processus évidemment et on a énormément aussi
33:51travaillé sur le son car comme je vous l'ai dit je ne voulais pas que l'image soit dure donc le
33:59réalisme en fait il est passé pour moi par le son on a été enregistré à la salle pétrière dans des
34:04services de la salle pétrière pour donner la sensation et je suis très heureuse quand il y a eu
34:11des avant premières de voir des personnes qui sont venus témoigner et me dire que ils avaient
34:19vraiment ressenti qui sont elles mêmes passées par un service de pédopsy ressenti vraiment quelque
34:26chose de vrai dans le film ils se sont retrouvés quoi vraiment et moi quand j'ai vu le film pour la
34:32première fois c'était dans une salle un peu plus vide au montage voilà et j'étais heureuse de voir
34:39que ce travail sur l'image avec l'urine iré la nope chans qui les décors avec nicolas de boicuier le
34:45sont aussi que tout ça prenait forme et et c'était encore mieux que dans mes rêves et on voit que ça a
34:55beaucoup changé parce que par exemple à vous à votre époque vous étiez quand même dans un espace clos
34:59fermé à clé comme dans les ehpad aujourd'hui c'est plus le cas je pense pour les enfants hospitalisés
35:05exactement se montrer à l'évolution de la pédopsychiatrie de ce qu'elle était dans les
35:09années 80 ce qu'elle est aujourd'hui c'est important pour moi aussi tout médication bien sûr que c'était
35:17c'était le cas à mon époque il n'y avait que ça quasiment elisabeth jeune le dit à un moment donné c'est
35:21tout mais vous avez qu'est ce que vous allez faire d'autre à part ajuster le traitement voilà
35:25c'était juste ça il n'y avait pas il y avait maintenant il ya un protocole évidemment quand
35:30un jeune un passage à l'acte la première chose qu'on fait c'est lui parler échanger avec lui
35:35et lui demander ce qu'il pense de son geste est ce qu'il le referait quel quel recul est là est ce
35:41qu'il en a et ce qui voilà et ça va déterminer une hospitalisation ou pas moi à mon époque il y avait
35:47tellement pas de dialogue qu'on peut parler d'internement c'était et et à part cette médication
35:53et un atelier cuisine que j'ai fait en plusieurs semaines un seul c'est tout maintenant il ya alors
36:01je suis marraine de la fondation pour la recherche médicale qui concerne le pôle santé mentale des
36:05enfants il ya des nouvelles molécules il ya un dosage qui est très différent donc c'est un levier très
36:12important la médication mais ça peut pas être le seul on a besoin de l'art thérapie on a besoin
36:18évidemment des échanges avec les soignants mais il ya aussi des allers-retours qui peuvent être faits
36:23avec la famille et le suivi aussi quand l'enfant rentre chez lui le professeur marie rose moreau a
36:29installé un suivi avec des sms pour voilà savoir si tout va bien l'enfant peut revenir s'il a des des
36:36rechutes c'est tout ça est fondamental donc dire maintenant il ya des solutions il ya vraiment des
36:43solutions sauf sauf qu'il ya des baisses budgétaires et qu'on est en recul toutes ces ces ateliers d'art
36:52thérapie qui sont encore une fois pas des activités pour passer le temps qui sont absolument fondamentales
36:58l'art soigne et bien il y en a de moins en moins il ya une pénurie importante aujourd'hui vous l'avez dit
37:04vous êtes une maman alors quel type de mère êtes vous devenu est ce que vous avez fait des batailles
37:09de plochons avec vos enfants ah bah oui bien sûr et surtout les emmener à des expositions mais ça ça
37:19je l'ai vécu des expositions de peinture mon père avait une façon de faire qui était fantastique on
37:24allait voir juste un tableau mais on restait une heure devant ce tableau et puis il nous en parlait
37:29et et puis après c'était à nous d'en parler c'était fantastique de faire ça comme ça et maintenant moi
37:37je fais un petit peu autrement avec mes enfants je leur dis qu'est ce que vous en porteriez si vous
37:41deviez emporter volé dans votre tête un seul tableau lequel ça serait et voilà et chacun à son tableau volé
37:47et puis on va le voir on prend le temps de le voir et et de le prendre dans nos têtes voilà
37:54c'est des choses que je fais aussi j'avais une autre un autre rituel c'était de les emmener une
37:59fois par semaine en librairie et de dire tu as le droit de prendre un livre en l'occurrence
38:05c'était souvent un manga mais puis aussi un autre un roman voilà pour mélanger un peu mais les mangas
38:12ça peut être une très bonne porte d'entrée aussi avant de commencer les romans exactement et de rentrer
38:18dans les librairies c'est pour ça que les libraires l'ont bien compris ils ont raison il faut pas cracher là-dessus
38:23c'est ça peut être une façon d'attirer les les enfants dans les librairies pour terminer vous
38:29dites je continuerai comme ça comme nous le faisons tous parce que le reste n'est pas dissible la partie
38:35émergée donne seulement l'idée de l'énormité silencieuse qu'on ne verra jamais oui au début
38:42ce livre s'appelait pas les rêveurs il s'appelait la partie émergée de l'iceberg et c'est juliette jost mon
38:47éditrice qui est une éditrice extraordinaire qui a publié petit pays de gaël faille ou laetitia
38:55colombani aussi la tresse c'est elle qui m'a dit qu'il fallait changer le titre parce que c'était un
39:02peu compliqué et c'est elle qui a trouvé le titre les rêveurs et on revient à l'imaginaire oui c'est
39:07important c'est beau ce titre parce que il ya une clé aussi un moment dans le film elisabeth quand elle
39:12sort de de necker de ce centre de pédopsie elle a l'impression que tout va tellement vite et que
39:21tout est tellement bruyant et je pense que les jeunes souffrent de ça ça va trop vite essayer de
39:28ralentir et de rêver un peu à nouveau et peu importe s'il ya des rêves qu'on réussit pas bon
39:34moi j'ai raté la danse voilà après c'est l'aiguillage d'à côté on réussit on réussit d'autres rêves si on
39:40est un bon rêveur qu'on a une bonne quantité de rêve en soi évidemment qu'il y en a qui vont
39:44passer à la trappe mais il y en a quelques-uns qu'on qu'on réussit quand même merci infiniment
39:49ils avaient le carré d'être venu merci beaucoup et merci à vous tous de votre attention sur france
39:5424 vous pouvez retrouver cette émission sur youtube et sur toutes les plateformes de podcast et on vous
40:00dit à très vite merci à vous tous
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