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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00Bonsoir à tous, 19h c'est l'heure, ravi de vous retrouver ce soir, d'abord l'info avec Adrien Pantenou.
00:05Bonsoir Adrien.
00:06Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:08Après le choc et la fermatisse à Lille, ce nouveau refus d'obtempérer.
00:12Trois policiers ont cette fois été blessés à Cavaillon alors qu'ils interpellaient.
00:16Un chauffard, un péage, vous voyez les mots de Laurent Nouniès.
00:19Plein soutien à nos forces de l'ordre pour leur action quotidienne sur le terrain qui les expose.
00:24Hélas, trop souvent, nous ne laisserons rien passer et nous continuerons à lutter avec détermination
00:28contre ces comportements dangereux et intolérables.
00:31L'ancien vice-président américain Dick Cheney est mort à 84 ans.
00:34L'ancien numéro 2 de George W. Bush de 2001 à 2009 s'était forgé une véritable réputation.
00:39Il était considéré comme l'un des vice-présidents les plus puissants de l'histoire américaine.
00:42Réaction de George W. Bush justement qui salue un patriote qui a fait preuve d'intégrité,
00:47d'intelligence et de sérieux dans toutes les fonctions qu'il a occupés.
00:50Et puis le prix Renaudot de l'essai a été remis ce mardi.
00:52C'est l'écrivain, réalisateur et grand reporter Alfred de Montesquieu qui l'emporte avec le crépuscule des hommes.
00:58Un récit qui raconte 80 ans après le procès de Nuremberg par les journalistes l'ayant couvert.
01:03Une nouvelle récompense prestigieuse pour lui après le prix Albert Londres en 2012 pour sa couverture de la guerre en Libye.
01:09Merci beaucoup mon cher Adrien Fontenot.
01:14Au sommaire ce soir, les fast-foods se mettent au halal.
01:18Après Quick, c'est désormais Five Guys qui propose de la viande certifiée halal dans plusieurs restaurants en France
01:25et retirent même l'alcool des menus.
01:27Ce n'est plus un phénomène de niche mais un tournant culturel et économique.
01:30Ce soir, Florence Bergeau-Blacler sera avec nous, anthropologue et auteure du livre Le Djihad par le marché.
01:36Comment l'islam radical s'empare du marché halal chez Odile Jacob.
01:39Alors, le halal est-il encore une norme religieuse ou devenu un instrument d'influence à travers l'économie ?
01:46Florence Bergeau-Blacler nous répond ce soir.
01:48Alors que l'Assemblée nationale débat du budget, les taxes s'empilent, les dépenses explosent
01:54et la France travaille toujours plus mais pour en garder toujours moins.
01:58C'est tout un modèle qui s'essouffle, celui d'un pays où produire, entreprendre ou simplement travailler devient presque suspect.
02:05La gauche, jadis partie du travail et de l'émancipation, semble en avoir fait le symbole d'un monde ancien
02:12pendant que la droite redécouvre la vertu du mérite et de l'effort.
02:16Dans la France des impôts et des aides, le travail est-il encore une valeur ?
02:20Ou seulement à un coup, l'édito de Mathieu Bock-Côté.
02:24Lui dit avoir écouté la France du travail, celle qu'on n'entend plus.
02:28Dans son livre « Ce que veulent les Français » publié chez Fayard,
02:32Jordan Bardella raconte la France qu'il a parcourue, celle du travail, des artisans, des soignants, des familles.
02:37Une France qu'il dit oubliée par les élites mais essentielle à la survie du pays.
02:41Il y défend l'idée de rendre la parole à ceux qui n'ont plus de voix au chapitre,
02:45de redonner sens au travail et au mérite.
02:48Mais écouter la France, est-ce la comprendre ou déjà la conquérir ?
02:51Et plus profondément, peut-on encore parler au peuple ?
02:54Sans parler au nom du peuple, nous lui posons la question ce soir dans Face à l'Info.
02:59Dans ce livre de Jordan Bardella, derrière ce récit d'écoute, se dessine un projet politique.
03:03Choc fiscal, souveraineté nationale, fin de la bureaucratie, une vision d'une France libre, forte enracinée,
03:11mais aussi une promesse de rupture avec l'ordre établi.
03:14Alors est-ce qu'il s'agit d'un manifeste de redressement ou bien d'un récit de revanche ?
03:18Et puis dans une époque qui doute de tout, la souveraineté qu'il prône est-elle un horizon de liberté
03:24ou une nostalgie de puissance ?
03:26Jordan Bardella est l'invité de Face à l'Info ce soir.
03:30Voilà, une heure pour tous se dire et sans tabou avec nos mousquets.
03:47D'abord, de bonnes nouvelles, puisque nous abordons aussi ce qui avance en France.
03:52Souvenez-vous de la croix de Kouaskara, encore symbole de foi et d'identité.
03:56La justice avait refusé de faire retirer la croix malgré la polémique.
04:00Et ceux qui voulaient la faire disparaître au long de la naïcité,
04:04depuis de nombreux habitants et soutiens venus d'autres villages corse, se sont mobilisés.
04:09Regardez, se sont mobilisés symboliquement en plantant des croix tout au long des routes environnantes.
04:15Voilà un bel exemple de défense de l'identité chrétienne corse.
04:20Autre bonne nouvelle, à Reims, le grand orgue de la cathédrale retrouve enfin sa voie.
04:26Construire 1470 est fort de ses 6743 tuyaux.
04:32Cet instrument monumental, l'un des plus grands de France,
04:35renaît après sept années de restauration comme un souffle ancien
04:39qui revient habiter les voûtes de la ville des Sacres.
04:42C'est important de dire ce qui fonctionne.
04:45Mathieu Bocoté, passons avec vous maintenant à votre édito.
04:50La gauche s'est longtemps voulu le parti des travailleurs et du travail.
04:55Elle défendait les travailleurs et croyait au travail comme moyen d'émancipation.
05:00On a pourtant l'impression ces dernières années qu'il n'en est plus vraiment ainsi.
05:04Est-ce que c'est le cas et comment expliquer, Mathieu, cette évolution ?
05:08En fait, la gauche est-elle le parti aujourd'hui, ou l'a-t-elle même déjà été du travail,
05:12ou est-elle aujourd'hui le parti de l'assistanat présenté comme une émancipation ?
05:16Alors, vous me pardonnerez de me faire historien des idées pour un instant,
05:19pour voir comment, en l'espace de quelques décennies,
05:21on est passé d'une gauche qui officiellement se voulait du travail
05:24à une gauche qui conspue le travail fondamentalement.
05:28Alors, on le sait, si vous connaissez, dans l'international,
05:31on peut chanter « le grand parti des travailleurs ».
05:34Bon, le parti des travailleurs.
05:35Oh, pas mal !
05:36Quand même, quand même, quand même, nous chantons sur CNews.
05:38Il manque juste langue et puis ça y est, c'est vrai.
05:40Nous chantons l'international sur CNews.
05:42À bientôt, à 45 tours !
05:44Or, il y avait cette idée, il y a cette idée ambiguë où le travail est le lieu où l'homme s'émancipe, se réalise.
05:50Le lieu où l'homme prend en main son destin, prend en main ses destinées.
05:54Mais pour la gauche, avec le capitalisme, la modernité, le travail change de nature.
05:59Le travail devient lieu d'exploitation.
06:01Le travail, avec le salariat, ça devient presque une forme de nouvel esclavage.
06:06C'est une formule qui revient souvent.
06:07Et dès lors, si le travail n'est plus tel qu'il était au temps, artisanal,
06:11c'est-à-dire l'homme maître de sa vie, l'homme qui construit quelque chose,
06:14l'homme qui est maître de son existence,
06:15et si finalement, c'est un esclavage,
06:17dès lors, il faut libérer l'homme du travail autant que possible.
06:21Et au début du XXe siècle, avec le fordisme, ainsi de suite,
06:24la spécialisation du travail, les chaînes de montage,
06:26on va dire, mais quelle émancipation y a-t-il à passer 8 heures, 10 heures, 12 heures, 15 heures
06:30devant une chaîne de montage ?
06:32Quelle émancipation y a-t-il ?
06:33Il faut libérer l'homme de cette tâche aliénante.
06:36Alors, à partir de là, un horizon se pose.
06:39C'est l'horizon, justement, de la réduction progressive du temps de travail.
06:43En disant, il faut moins travailler, d'autant que le travail est aliénation,
06:47il faut donner plus de temps pour les temps libres, pour les loisirs,
06:50qui seraient le lieu de la véritable émancipation humaine.
06:53Dès lors, il faut maximiser le temps libre et minimiser le temps de travail.
06:56L'artisan, à l'ancienne, l'homme libre, l'entrepreneur est déclassé.
07:01Il appartient au monde d'hier parce que lui a tendance à aimer son travail.
07:04Il ne veut pas sacrifier son job.
07:06Il aime ce qu'il fait.
07:07Et lui, on se dit, tu ne représentes pas la majorité.
07:10Le travailleur ordinaire, aujourd'hui, est un homme aliéné.
07:12Dès lors, je vous l'ai dit, réduction du temps de travail est un objectif.
07:15Et ça, on le voit partout en Occident.
07:16Et la France va être un peu le laboratoire.
07:17On va pousser ça le plus possible à la fin des années 90, 2000.
07:21Par exemple, avec les 35 heures.
07:23Les 35 heures, on va dire, c'est formidable.
07:24Ça permet justement de réduire la part de l'homme consacré à l'aliénation salariale ou au boulot.
07:30Vous n'aurez plus de temps pour vous.
07:32Dans les années 90, d'ailleurs, c'est un grand sujet à la mode en sociologie.
07:35Est-ce la fin du travail?
07:36On va s'en libérer une fois pour toutes.
07:39Et avec cela, le culte de la retraite.
07:41La retraite, dès lors, c'est à quel moment serons-nous libérés du fardeau?
07:4550, 60, 45 ans?
07:46Et pourquoi?
07:47En fait, pourquoi pas avoir une vie complète à la retraite?
07:49Allô, Marc Meleau?
07:49Ça, c'est autre chose.
07:52Et c'est un forçant.
07:53Et aujourd'hui, avec l'intelligence artificielle,
07:56bien là, c'est la nouvelle promesse qui revient.
07:58L'intelligence artificielle s'occupera de tout.
08:01Vous n'aurez plus à travailler.
08:03La production va être automatisée.
08:05Vous serez libérés du travail encore une fois.
08:07Est-ce qu'on oublie avec cela?
08:08Est-ce que la gauche t'a oublié, mais peut-être une partie de la droite?
08:11C'est que le travail, justement, est dans une dimension existentielle.
08:13C'est la possibilité de passer sa vie autrement que sous le signe de l'oisiveté.
08:17C'est la possibilité de ne pas être assisté.
08:19De ne pas dépendre des autres.
08:21De construire et d'accomplir quelque chose par soi-même.
08:24C'est la possibilité d'être responsable de sa famille, de sa vie.
08:26Dès lors, le travail a une vocation existentielle.
08:29Ce n'est pas que salariat égal esclavage égal exploitation.
08:32Et dès lors, la gauche ne comprend plus ce qu'est le travail.
08:35Et on le voit aujourd'hui avec la peur terrible lorsqu'elle prononce ce mot.
08:38Prenons le problème autrement.
08:41Mathieu, la gauche n'est-elle pas passé du culte du travail à la valorisation de l'assistanat?
08:46Oui, mais pour une raison simple.
08:47Pour la gauche, globalement, pas tous les gens de gauche, évidemment,
08:51ce qu'on nous explique, c'est que toute richesse est le fruit d'un accaparement illégitime.
08:55Dans l'esprit de la gauche, on a compris inégalité égale injustice.
08:59Si vous en avez davantage que votre voisine ou que votre voisin,
09:02ce n'est pas que vous avez travaillé davantage dans votre vie,
09:05ce n'est pas que vous avez fait plus d'efforts que les autres,
09:08c'est parce que vous avez profité d'un système inique
09:11qui fait en sorte que vous avez une plus grande part du butin collectif que les autres.
09:15Dès lors, si ce que vous avez est illégitime,
09:17il faut se l'accaparer le plus rapidement possible.
09:21De la même manière, l'épargne.
09:22Si vous avez de l'épargne, c'est que vous avez trop gagné.
09:24Si vous avez trouvé les moyens de mettre de l'argent de côté,
09:27c'est que vous êtes un petit filou du système.
09:28Et dès lors, il faut aller prendre ce que vous avez dérobé à la collectivité,
09:32tout ça au nom de ce mot culte, qui est le mot Dieu de la modernité,
09:35le mot égalité.
09:37Égalité est le mot plus important que tout.
09:39Tout ce qui dépasse doit être coupé.
09:41Alors, vous avez parlé d'assistana.
09:43Mais ça, c'est exactement ça.
09:44On nous parle de besoins sociaux.
09:45Je suis d'accord, tout le monde dit qu'il y a des besoins sociaux universels.
09:47L'éducation, la santé, la protection, la sécurité.
09:50Et l'État doit avoir les moyens d'assurer.
09:53C'est très bien, on est tous d'accord avec ça.
09:55Mais l'envers de cela, et c'est de la santé, ne l'oublions pas aussi,
09:59l'envers de ça, c'est que les besoins sociaux ne font que se multiplier.
10:02Donc, au début, santé, éducation, protection, sécurité.
10:05Mais à la fin, on entend loisirs.
10:07À la fin, on entend tous les domaines de la vie.
10:09Dès que c'est important, ça devient un droit social fondamental
10:12qui doit être assuré par la collectivité.
10:14Dès lors, votre argent, on vous le prend pour vous le redistribuer.
10:18Et de quelle manière, en fonction des priorités fixées par l'État
10:21qui nomme ça des droits sociaux fondamentaux.
10:23Et là, vous, pauvre travailleur, pauvre travailleuse,
10:25vous dites, mais c'est mon argent, c'est à moi.
10:27J'ai quand même, je l'ai gagné.
10:29Ce qu'on vous laisse, en fait, c'est l'esprit des piécettes.
10:31C'est-à-dire, amusez-vous avec ce qui vous reste,
10:33mais fondamentalement, cela ne vous appartiendra pas.
10:36Et là, on touche une autre question, celle du revenu universel,
10:39dont on en parle beaucoup aussi depuis une trentaine d'années.
10:41Le revenu universel, ça consiste à dire que l'État va assurer un revenu à tous
10:46et dès lors, il n'aura pas à travailler pour gagner sa vie.
10:50Il pourra faire ce que, je le disais, l'intelligence artificielle
10:52semble traduire ça à la manière d'une promesse.
10:55Mais dans les faits, le revenu universel,
10:57c'est la promesse de l'assistanat généralisé.
11:00Quelqu'un, quelque part, va s'occuper de moi.
11:02Quelqu'un, quelque part, va me prendre en charge.
11:04Et c'est une logique d'infantialisation généralisée.
11:07Vous vouliez prendre en main votre vie, mais pas du tout.
11:09Soyez un dilettante, soyez un dandy, soyez un individu flottant,
11:13soyez un individu comme plus mouvant.
11:16Mais ne soyez pas maître de votre vie parce que le collectif s'en occupe.
11:20C'est une liberté qui semble inquiétante.
11:22De ce point de vue, je dirais que la véritable aliénation est peut-être là
11:24lorsqu'on vous promet une liberté totale, sans responsabilité,
11:27ou finalement, vous n'êtes plus maître de votre vie,
11:29mais apparemment, l'argent tombe du ciel.
11:31Alors, il est d'usage aujourd'hui de se plaindre de l'éthique du travail
11:34de la jeune génération avec raison ?
11:36Oui, bien sûr. Je pense qu'on a tous l'occasion d'en faire l'expérience
11:38parce que la mythologie Instagram, appelons ça ainsi,
11:42dit à chacun, tu pourras, si tu fais l'effort suffisant,
11:44mais peu de choses, c'est la démocratisation du star system,
11:48c'est la démocratisation de la gloriole,
11:50c'est la démocratisation de l'argent facile,
11:52autrement dit, c'est l'abrutissement généralisé.
11:55Et on oublie avec ça, je dis, je ne lui en veux pas à la jeune génération,
11:58elle n'est que le fruit du monde dont elle hérite.
12:00Mais cela dit, il y a une chose qu'on doit mentionner,
12:02c'est qu'il y a des rituels initiatiques dans l'existence,
12:04progresser dans sa propre carrière, ne pas tout avoir du premier coup,
12:07c'est quand même pas si mal.
12:09Ne pas avoir une tonne de milliards qui nous tombent dessus
12:11simplement parce qu'on a fait je ne sais quelle vidéo Instagram amusante,
12:14c'est plutôt une bonne chose, se construire durablement,
12:16ça correspond d'ailleurs au temps de la vie.
12:18Mais il y a peut-être, à travers cela, on parlait de la gauche,
12:20parlons de la droite un instant, pour terminer,
12:22peut-être est-ce qu'il y a une forme d'opportunité inattendue
12:24pour la droite dans tout cela.
12:26Parce qu'on vit dans un monde, notamment le travail manuel
12:28va retrouver une importance capitale dans les années à venir.
12:31Notre invité, Jordan Bardella, disait ça très justement, récemment,
12:34en disant les sciences molles universitaires comme la sociologie,
12:37je suis le premier à en dire le plus grand mal.
12:39La sociologie, l'anthropologie, tout ça va avoir une moins grande valeur
12:43dans le temps qui vient et le travail manuel va être revalorisé.
12:46Ça va être le lieu d'une redécouverte de la liberté de l'artisan,
12:49comme on disait autrefois.
12:51Il y a aussi une valorisation de l'entrepreneur.
12:52L'entrepreneur, pourquoi?
12:53Parce que quand l'état social ne peut plus tout et court à la faillite,
12:56chacun va redevenir responsable de sa propre vie.
12:59Et ce n'est pas nécessairement de mauvaise nouvelle.
13:00La fin de la bureaucratie aussi, le fait que les bureaucraties
13:03sont appelées à la faillite généralisée,
13:05ça entraîne aussi la fin des « bullshit jobs » qu'on appelle ça.
13:08Vous savez, des postes dans l'administration
13:10qu'on ne saurait identifier exactement.
13:12Et celui qui rentre au boulot chaque jour ne sait pas ce qu'il fait,
13:14sinon qu'il tue les heures avant de rentrer chez lui.
13:16Ça aussi, ça risque de tomber d'une manière ou de l'autre.
13:19Donc, on retrouve peut-être une droite du travail,
13:21une droite de la liberté,
13:22une droite anti-assistanat au sens fort du terme.
13:26Parce que l'homme, je le crois fondamentalement,
13:27n'aspire pas à la fainéantise universelle,
13:30mais à la maîtrise de sa propre vie.
13:32Et de ce point de vue, travail, héritage,
13:34enracinement, liberté, responsabilité,
13:37tout est lié.
13:37De ce point de vue, tout ce débat sur le travail
13:39porte peut-être une dimension philosophique.
13:41Merci beaucoup, mon cher Mathieu.
13:43Au côté, on marque une pause.
13:45Oui, je rappelle que les images de croix
13:46qu'on a montrées, c'est de l'intelligence artificielle,
13:49mais que les corps se sont mobilisés
13:50pour planter des croix.
13:51Dans un instant, on reçoit Jordan Bardella
13:55et on va reçoire, voir aussi Florence Bergeau-Blacler
13:59pour son livre et pour parler de cette actualité
14:01sur le halal.
14:03On marque une pause et à tout de suite.
14:08Le collier de Caroline Margeret,
14:11dont Antiquaire de l'émission a fait à conclure
14:13sur France 2, a été flouté sur un spot de pub
14:16de France Télé.
14:17Vous allez voir l'image sur son pendentif.
14:19Ce n'était ni une croix gambée, ni une insulte,
14:21mais la lettre « hay » en hébreu,
14:23qui signifie « la vie »,
14:24comme s'il fallait effacer tout signe juif.
14:28Parallèlement à l'université Lyon 3,
14:30des étudiants ont réalisé un sondage
14:32dans un groupe Instagram avec une question
14:33« Qui aime les juifs ? »
14:35Trois réponses.
14:36Pas moi, je leur tire dessus.
14:38Alors, ça ne va pas avec l'image.
14:40Pas moi, deuxième réponse.
14:42Troisième réponse, pas moi, je ne les aime pas.
14:44Le syndicat étudiant,
14:46une dénonce, c'est grave,
14:48cet antisémitisme ambiant dans les universités.
14:51Qui veut réagir, peut-être, à ces deux informations ?
14:53Pour la deuxième, d'abord, ils sont en alphabète,
14:55ceux qui sont...
14:56Il y a quand même des limites à faire des fautes.
14:58Ces gens-là devraient réviser...
15:00Je ne les aime pas.
15:01...leur maîtrise élémentaire de la langue française
15:02avant de détester qui que ce soit.
15:04C'est pas très sérieux.
15:06Et c'est infligeant, ce que je veux dire.
15:08C'est désespérant.
15:09On est à l'université.
15:11C'est-à-dire que même moi,
15:13si j'étais dans une école maternelle,
15:15en estimant que ces questions pourraient être légitimes,
15:18je les formulerais avec dignité.
15:21Faire rugir la langue.
15:24Vous vous rendez compte où on en est ?
15:25À l'université.
15:25Et le collier de...
15:27Incroyable.
15:28...de Caroline Margerie.
15:29Dans l'université, on peut quand même attendre
15:31une réaction de l'enseignement supérieur.
15:34À chaque fois, ça passe comme une lettre à la poste.
15:37Exactement.
15:38Alors après, on l'a appris aujourd'hui,
15:40après Quick et Pizza Hut,
15:42c'est désormais Five Guys qui passe au halal
15:44dans six de ces restaurants français
15:47supprimant même l'alcool au menu.
15:49Pour certains, c'est une simple adaptation commerciale.
15:51Pour d'autres, le signe d'une mutation culturelle plus profonde.
15:55Et derrière le burger, c'est une question plus vaste.
15:57qui s'installe et qui s'invite à table.
16:00Le halal est-il encore une norme religieuse
16:02ou devenue une norme sociale ?
16:03On en parle avec Florence Bergeau-Blaclayer
16:05qui est en ligne avec nous.
16:07Anthropologue, chercheuse,
16:08présidente du Sérif Centre Européen
16:10de Recherche et d'Information sur le frérisme.
16:13Bonsoir Florence Bergeau-Blaclayer.
16:15Le halal, est-ce que c'est encore une pratique religieuse
16:19ou bien c'est devenu un argument marketing selon vous ?
16:23Probablement un peu les deux.
16:24Et justement, c'est l'objet de mon dernier livre,
16:28Le djihad par le marché.
16:29Alors c'est vrai que l'alimentation suscite
16:31dans toutes les sociétés à toutes les époques une passion
16:35puisque l'alimentation, c'est pas seulement la nécessité biologique,
16:39c'est aussi une question économique, de distribution,
16:42c'est aussi une frontière culturelle,
16:44une façon de partager et de départager.
16:46Donc pour l'anthropologue que je suis,
16:48il n'est pas étonnant que le sujet passionne.
16:50Mais je dois dire que je n'ai jamais vu un sujet
16:55où les représentations sont systématiquement préférées à la réalité
16:59et où il faut discréditer, voire pendre,
17:03celui qui décrit le marché à partir de sa réalité matérielle.
17:08Et c'est ce que je propose d'ailleurs dans ce livre,
17:11qui est une synthèse de plusieurs années d'analyse du marché à l'âge
17:16que j'ai suivi, j'ai suivi son évolution à tous les secteurs,
17:20de la viande à l'élargissement du domaine du halal,
17:24à tous les secteurs de la consommation.
17:28Et à ma connaissance, il n'y a aucun livre sur l'histoire de ce marché,
17:32qui est une histoire qui n'a même pas un demi-siècle,
17:35rien qui explique l'extension extraordinaire
17:39qui a conduit ce marché de partir de zéro dans les années 1980
17:43à un marché qui concerne tous les secteurs.
17:46Donc je disais l'alimentation, la médecine, les produits ménagers,
17:51donc ça c'est pour les produits incorporables,
17:53mais aussi les services, le tourisme et les médias halals.
17:59Donc cette affaire de Five Guys,
18:03il faut la placer en fait aussi dans ce cadre-là,
18:08dans ce cadre de l'extension du domaine du halal
18:12qui prend de plus en plus de place.
18:15Alors je l'ai dit, il y a de plus en plus de produits
18:17ou de services halals,
18:18mais aussi il y a de fait un remplacement
18:21d'une certaine consommation par du halal.
18:27Et on explique cela selon ce que j'appelle le modèle inclusif
18:31qui serait supposé donc, disons, flatter la diversité,
18:38alors qu'en réalité, le halal c'est tout le contraire.
18:41Ce n'est pas une tradition, c'est une norme religieuse
18:47qui exclut.
18:50Justement, vous parlez de l'extension du domaine du halal.
18:55Si certains s'en servent au-delà de la question religieuse,
18:59en revanche, la revendication, elle, est culturello-religieuse ici.
19:04Mais est-ce que cette extension du marché a lieu
19:06dans les pays majoritairement ou institutionnellement musulmans également ?
19:11Oui, ça a lieu dans le monde entier,
19:14mais il faut préciser que le marché halal est né
19:16dans les pays non musulmans.
19:18Dans les pays musulmans autrefois, tout est halal.
19:20Halal, ça veut dire licite, tout simplement.
19:22Donc on peut tout consommer.
19:24À partir du moment où on exporte des produits de l'Occident
19:29vers les pays musulmans,
19:31à partir du moment où il y a des minorités musulmanes en Occident,
19:34à ce moment-là, on va se créer ce marché dans les années 80.
19:38Et celui qui met en place le rituel d'abattage halal,
19:43c'est l'ayatollah roménie,
19:44qui envoie ces molas dans les abattoirs industriels
19:47pour qu'ils puissent contrôler la viande.
19:50Ces molas qui ont pris d'ailleurs l'exemple des rabbins
19:55qui étaient déjà sur place,
19:57et cette viande a pu être importée vers l'Iran.
19:59Et c'est ce mode opératoire-là
20:01qui va être diffusé comme étant un mode opératoire halal.
20:04Ça veut dire quoi ?
20:05Ça veut dire qu'on n'est pas dans le cas d'une tradition importée,
20:09mais bien d'une islamisation d'un secteur de l'abattage,
20:12puis de l'alimentation,
20:14puis des autres secteurs que j'ai décrits tout à l'heure.
20:17Il nous reste deux minutes.
20:18Peut-être Marc Menon, une question.
20:19Est-ce que ça ne signifie pas, là, dans toute sa splendeur,
20:22la lâcheté politique,
20:24surtout à un moment où on a ce mouvement animaliste
20:27de protection des animaux ?
20:28Il n'y a pas quelque chose de complètement invraisemblable, là ?
20:31Oui, parce qu'effectivement, vous avez raison,
20:34l'abattage rituel industriel est objectivement plus douloureux.
20:38Ça a été mesuré pour l'animal que l'abattage,
20:41tout simplement parce qu'on n'utilise pas l'étourdissement.
20:43Donc, on fait croire que, d'une certaine manière,
20:47cette viande ne change rien,
20:48alors qu'il y a des problèmes, effectivement,
20:50de bien-être animal et des problèmes sanitaires.
20:53Et il y a aussi des problèmes de financement, en fait.
20:56À quoi sert le financement de la certification ?
20:59Tout ça n'est pas clair.
21:00J'ai essayé, justement, dans ce livre,
21:03de donner tous les éléments,
21:06tous les éléments clés, en fait, de cette histoire
21:08qui permet maintenant de comprendre à quoi on a à faire.
21:12Et c'est aussi un message pour les marchands.
21:14Il faut cesser d'être naïf.
21:16Si vous ouvrez une boutique halal,
21:18un jour, vous serez remplacé
21:20parce que les musulmans préfèrent toujours
21:22l'original à la copie
21:24et que, de toute façon,
21:27ou alors vous serez obligés de vous convertir à l'islam
21:30si vous voulez imposer un halal
21:33qui plaise à vos consommateurs.
21:34Voilà la trajectoire que j'ai mise en évidence.
21:39On parle beaucoup des fast-foods qui passent au halal,
21:41mais est-ce que nous ne sommes pas tous passés au halal ?
21:43Est-ce que nous ne sommes pas des M. Jourdain du halal ?
21:46Nous consommons sans le savoir ?
21:48Puisque un certain nombre d'abattoirs,
21:50je crois qu'on le sait aujourd'hui,
21:51diffusent cette viande halal
21:56sans que nous le sachions.
21:57Est-ce que nous avons un moyen, finalement,
21:59de consommer autre qu'halal ?
22:02Alors, malheureusement,
22:03il n'existe pas de traçabilité,
22:04il n'y a pas d'étiquetage
22:06sur les viandes issues d'abattages rituels.
22:09Donc, effectivement,
22:10il n'y a aucune obligation pour les producteurs
22:12d'indiquer si la viande est halal ou non
22:15à ceux qui n'en consomment pas.
22:18Alors, vous évoquez,
22:20si je peux me permettre,
22:20vous évoquez dans votre livre
22:22non seulement la nourriture halale,
22:24mais plus largement une halalisation
22:26de toute une série de domaines de l'existence.
22:28Par exemple, le maquillage de mémoire
22:30ou d'autres domaines.
22:31Donc, jusqu'où s'étend la norme halale
22:33aujourd'hui au-delà de la nourriture ?
22:35En fait, l'idée du halal,
22:37de ce halal oumique,
22:39qui n'est plus le halal inclusif
22:41dont j'ai parlé tout à l'heure,
22:43c'est de créer des espaces normatifs
22:44dans lesquels les musulmans se sentent bien,
22:47dans lesquels ils n'ont pas à vérifier
22:48qu'ils ne sont pas dans l'illicite.
22:50Donc, absolument tous les domaines sont ouverts.
22:53Il y a eu une étape pour ça,
22:55celle du Codex Alimentarius,
22:57donc un organisme de la FAO et de l'OMS,
23:00des directives de 1997, je crois,
23:04dans lesquelles on explique
23:05que tous les produits
23:06qui contiennent de l'alcool
23:08ou des protéines non-rituelles
23:13sont illicites
23:15et que, par conséquent,
23:17tous les colorants,
23:19les exhausteurs de goût et tout ça
23:20peuvent rendre contaminés,
23:23en fait, les produits.
23:24Et donc, à partir du moment
23:25où on désigne de l'illicite,
23:27on va désigner,
23:28on va créer des gammes de licites,
23:30de halal.
23:31C'est comme ça que le marché
23:32s'étend à l'infini, en réalité.
23:35Merci infiniment,
23:37Florence Bergeau-Blacler,
23:38de nous avoir éclairé sur ce sujet.
23:40Et en rappel,
23:41votre livre,
23:42Le Diyad,
23:44par le marché,
23:46aux éditions Odile Jacob.
23:49Nous allons passer
23:50à la deuxième partie
23:50de Face à l'info
23:51en accueillant
23:52Jordan Bardella
23:54dans son livre publié
23:56chez Fayard.
23:57Il part à la rencontre
23:58de la France du travail.
23:59Je vous prie de bien vouloir
24:00entrer à la rencontre
24:02de la France du travail.
24:03Artisans, agriculteurs,
24:04soignants, familles.
24:05Cette France qu'il dit
24:07oubliée.
24:08Je vous prie de bien vouloir
24:08se installer.
24:09Vous y recueillez
24:10leur colère,
24:11leurs espoirs.
24:12Vous tracez une ligne claire.
24:14Retrouvez la souveraineté nationale.
24:17Libérez le travail
24:18par un choc fiscal.
24:19Brisez la bureaucratie
24:21qui étouffe le pays.
24:23Manifeste pour redonner
24:24la parole à ceux
24:26qui font vivre la France,
24:27mais qu'on n'écoute plus.
24:29Qu'est-ce qu'il y a
24:29dans votre petit gobelet ?
24:30De l'eau ou bien du café ?
24:31Il y a de l'eau.
24:33Avec beaucoup d'élégance,
24:35vous en ramenez un.
24:36Je crois que nous sommes
24:37à l'antenne
24:37et que c'est un petit peu tard.
24:38On contrôle tout.
24:39Ça y est,
24:40on est dans l'intelligence artificielle.
24:41Oui, je veux ça.
24:42On boit de l'eau.
24:43C'est du whisky ?
24:44Non, c'est de l'eau.
24:45On n'a pas recommencé
24:46l'interview.
24:47Ce sont nos mots d'accueil.
24:50D'abord,
24:50Jordan Bardella.
24:51Merci en tout cas
24:52pour votre invitation.
24:53C'est un plaisir.
24:57Vous avez reçu
24:58plus de 200 000.
24:59Vous aviez la gentillesse
25:00de me recevoir l'année dernière.
25:01J'ai vendu,
25:02écoulé, dit-on,
25:04près de 230 000 exemplaires
25:05pour le premier.
25:07J'étais le week-end dernier
25:09sur les routes de France
25:10à la rencontre des lecteurs
25:12et beaucoup de monde
25:13qui est venu à notre rencontre
25:14parce que je pense
25:15qu'il y a une envie
25:17de connaître
25:18ce qu'on souhaite faire,
25:21de peut-être mieux
25:22nous connaître aussi.
25:23Moi, je dis aux Français,
25:24lisez-nous
25:25et faites-vous une opinion
25:25ensuite par vous-même.
25:27En tout cas,
25:27les Français
25:28qui ne seraient pas encore convaincus
25:29par le projet que nous portons
25:30et par peut-être
25:31la capacité qu'on a aujourd'hui
25:32d'écouter les Français
25:33qui est peut-être
25:34notre singularité.
25:35Je n'avais pas prévu ça
25:35comme question
25:36mais il y a beaucoup de personnes
25:37qui m'envoient des messages
25:38et qui vous voient
25:38en train de signer
25:39et qui me disent
25:39mais il est incroyable
25:41de passer 4h30 comme ça
25:43avec 1800 personnes,
25:44de faire des photos,
25:45que vous êtes lessivés,
25:46ça se voit
25:46mais vous souriez encore
25:47et que c'est assez...
25:48Comment vous faites pour tenir ?
25:50C'est épuisant.
25:51C'est la passion
25:51qui me fait tenir.
25:53Ça c'est une réponse politique.
25:54Non, non, c'est vrai
25:55parce que vous dites 4h30
25:57mais c'est parfois
25:59un peu plus long.
26:00L'année dernière,
26:00je me rappelle
26:01d'une rencontre
26:02avec les lecteurs
26:02qui a duré près de 6h30
26:03dans le Pas-de-Calais
26:04et donc j'aime aller
26:07à la rencontre des lecteurs,
26:08j'aime passer du temps
26:09avec ceux qui sont aujourd'hui,
26:12je dirais,
26:12nos lecteurs
26:13mais peut-être
26:13nos électeurs
26:14et je me suis posé
26:15une question très simple
26:16avant d'écrire ce livre,
26:17c'est qui écoute encore
26:18aujourd'hui les Français ?
26:20Il n'y a plus beaucoup
26:20de responsables politiques
26:21qui sont capables
26:22de prendre le large,
26:24d'aller sur les routes de France,
26:26de passer du temps
26:26avec les Français,
26:27de les écouter
26:27et donc j'ai voulu
26:29porter leur voix,
26:30porter la voix
26:31de cette France du travail,
26:32de cette France silencieuse
26:33qu'on n'entend plus vraiment
26:34et qui vient à ma rencontre
26:37et je serai ce week-end
26:37dans le sud de la France,
26:39à Toulon, à Nice,
26:40à Marseille
26:41et puis à Perpignan
26:41en début de semaine prochaine,
26:42là aussi pour passer du temps
26:43auprès des Français.
26:45On va faire le tour
26:46des questions,
26:47le tour des mots
26:47que servent les questions.
26:48D'abord,
26:48une question d'actualité,
26:50Jordan Bardella.
26:51Vous êtes comparé,
26:51lorsque vous êtes comparé
26:52à Hitler en direct
26:54sur un plateau
26:55de France 5,
26:56vous dénoncez
26:56une dérive
26:57du service public,
26:58vous y voyez
26:59une attaque personnelle
27:00ou un symptôme
27:00du climat médiatique
27:02aujourd'hui en France ?
27:04Je suis stupéfait.
27:07Je l'ai été encore plus hier
27:08en entendant ces mots
27:10sur un plateau de télévision.
27:12On m'a comparé à Hitler.
27:14On m'a comparé à Hitler
27:16sur le service public,
27:17sur une heure
27:18de grande écoute
27:19sans que cela
27:21ne provoque
27:21à minima
27:23une contradiction
27:24sur le plateau
27:25de télévision
27:26de la part
27:26des autres journalistes
27:27qui étaient là
27:27dans une forme
27:28d'entre-soi
27:29à distribuer
27:30les bons,
27:31les mauvais points,
27:32à classer les gens.
27:35Non seulement,
27:36il y a évidemment
27:36cette réduction
27:37à Hitlerum
27:37qui est maintenant
27:38bien connue
27:39de la part
27:39des gens de gauche
27:40qui utilisent
27:42ce concept
27:43pour ramener
27:43à la Seconde Guerre mondiale,
27:44pour diaboliser
27:45tous ceux qui sont
27:46en désaccord
27:46avec eux.
27:48Vous connaissez
27:48la rhétorique
27:49de certains.
27:49À partir du moment
27:50où vous n'êtes pas
27:50de gauche
27:51à leurs yeux,
27:51vous êtes forcément
27:52un fasciste,
27:53un nazi d'extrême droite.
27:54Cette rhétorique
27:54est insupportable.
27:55Et puis,
27:56il y a aussi,
27:56je crois,
27:57quand on analyse
27:58dans le fond des choses
27:59ce qui a été dit
27:59hier soir
28:00sur ce plateau
28:01de télévision
28:01du service public,
28:02encore une fois,
28:02sans que personne
28:03ne bronche,
28:04je crois à une forme
28:05de mépris de classe.
28:07Considérant que
28:07lorsqu'on n'a pas fait
28:08les grandes écoles,
28:09comme c'est mon cas,
28:11on ne peut pas
28:11avoir une pensée
28:12autonome,
28:13on ne peut pas
28:14lire des livres,
28:15on ne peut pas
28:15écrire des livres
28:16et on peut encore
28:17moins en vendre.
28:19Quant au fait
28:19d'avoir des ambitions
28:20politiques,
28:21c'est souvent regarder
28:21avec une forme
28:22de distance
28:23et de mépris,
28:24sauf que
28:25par ce mépris de classe,
28:27par ces injures,
28:28en fait,
28:29c'est des millions
28:29de Français
28:30qu'ils injurent.
28:30Et sans doute,
28:31en voyant cette séquence,
28:33peut-être en la découvrant
28:34ce soir pour
28:34les Françaises
28:35et les Français
28:36qui nous font l'honneur
28:37de nous regarder ce soir
28:37et qui n'ont pas vu
28:38cette séquence hier,
28:39se sentent
28:40insultés,
28:42méprisés
28:42par des gens
28:43qui sont censés
28:44sur le service public
28:46qui est payé
28:46avec l'impôt
28:46des contribuables,
28:48assurer une forme
28:49de pluralisme
28:49à minima d'élégance
28:51et de neutralité
28:52dans l'expression
28:53des uns et des autres.
28:55Moi,
28:56ça ne fait pas
28:56changer ma position,
28:57je suis pour la privatisation
28:58de l'audiovisuel public.
28:59Voilà,
29:00pas parce que
29:00les propos qui y sont tenus
29:02me déplaisent,
29:03mais parce qu'aujourd'hui,
29:04le service public
29:05s'est fait le porte-voix
29:06d'une partie des Français,
29:08oubliant,
29:09méprisant,
29:10négligeant
29:10toute une partie du pays
29:11au motif qu'ils ne partagent
29:13pas les mêmes idées.
29:14Et ça,
29:14ça dérange beaucoup de gens
29:15parce que c'est payé
29:15avec l'impôt du contribuable
29:16et les salaires des gens
29:17qui étaient sur ce plateau hier
29:18sont payés avec l'impôt
29:19de ceux qui nous regardent.
29:20Pour ceux qui n'ont pas vu
29:21la séquence,
29:22Jordan Bardella,
29:23on montre
29:24et on dit un dernier mot là-dessus
29:26avant de parler
29:26de votre livre
29:27et je vous demanderais
29:28est-ce que cette polémique
29:29ne montre-t-elle pas
29:30peut-être aussi la peur
29:31que suscite une possible
29:32arrivée du Rassemblement National
29:34au pouvoir ?
29:35Écoutez.
29:36Le patronat prend un risque
29:38aujourd'hui
29:39parce qu'une partie d'entre eux,
29:41les contacts se multiplient,
29:42notamment avec Jordan Bardella
29:43et ils se disent
29:44on va prendre le contrôle
29:46de son cerveau.
29:47Il est jeune.
29:48C'est vrai.
29:49Voilà.
29:49Il est jeune,
29:50il n'y connaît rien,
29:52on va lui dire
29:52ce qu'il faut penser.
29:54Donc oui,
29:54on va lui donner
29:55un programme libéral.
29:56C'est ce qu'Alain Manquet,
29:57je le cite,
29:58parce qu'il m'a autorisé
30:00à le citer,
30:00appelle l'effet von Papen,
30:02c'est-à-dire ce risque
30:04de dire on va,
30:05au nom,
30:06comme le disait Dominique
30:07et comme le disait Lou,
30:08d'une potentielle stabilité,
30:11prendre ce risque-là
30:12parce qu'on va le contrôler.
30:13Pardon d'avoir...
30:14Et la question de la reine...
30:15Ça va tout à fait
30:16dans le sens
30:18de ce que je voulais
30:18également dire.
30:20Et alors moi,
30:20il y a l'effet von Papen,
30:22je citerai Thiers
30:23à propos du prince
30:24Louis Napoléon,
30:25disant c'est un crétin,
30:27on le mettra par le bout du nez.
30:29Il est devenu Napoléon III,
30:30il est resté 18 ans au pouvoir.
30:33Oui, parce qu'en plus
30:34d'être à leurs yeux
30:35la réincarnation d'Hitler,
30:37je suis un crétin.
30:39Donc les Français jugeront.
30:41Voilà,
30:41mais il ne faut pas s'étonner
30:42aujourd'hui
30:42que beaucoup de Français
30:45ne se sentent plus entendus,
30:46qu'ils ne se sentent plus représentés,
30:48qu'ils se sentent encore une fois
30:49méprisés, insultés.
30:51Et ce discours bien pensant
30:53est insupportable.
30:55Voilà.
30:55Et c'est aussi pour ça d'ailleurs
30:56que j'ai voulu faire ce livre,
30:57parce que je fais le constat,
30:58comme beaucoup de gens,
30:59d'une déconnexion totale
31:00entre les idées
31:01qui sont majoritaires
31:02sur les plateaux de télévision
31:03à Paris,
31:03en tout cas sur certains
31:04plateaux de télévision à Paris,
31:05et ce que les gens ont au fond du cœur.
31:09Et je pense que cette déconnexion
31:10est assez bien illustrée
31:11par cette séquence
31:12où au passage,
31:14les relations de travail
31:15qu'on peut avoir
31:15avec certains chefs d'entreprise
31:16sont tournées en dérision.
31:18Moi, je suis très fier
31:19et très heureux
31:20de pouvoir dialoguer
31:21tous les jours
31:22avec des chefs d'entreprise,
31:23avec des petits patrons,
31:24avec des patrons d'ETI,
31:26avec des patrons
31:26de grands groupes français
31:27qui se battent tous les jours
31:28dans une France
31:28qui est devenue un enfer fiscal
31:29et un enfer normatif
31:30pour essayer de s'en sortir
31:32et pour essayer de remettre
31:33ce pays sur le chemin
31:34de la richesse,
31:35de la croissance
31:36et de la production.
31:37Et eux non plus
31:37ne méritent pas ce mépris
31:39qui leur a adressé
31:40en tout cas cette comparaison
31:41plus que douteuse,
31:42insultante,
31:43avec la relation
31:45qu'entretenaient
31:46à l'époque
31:47les nazis
31:49avec les patrons allemands
31:51et en l'occurrence
31:51Van Pappen
31:52qui a été chancelier
31:53puis vice-chancelier
31:54d'Itlér.
31:56Si on a le temps
31:56Jordan Bardella,
31:57je vous demanderai peut-être
31:58en fin d'émission
31:58de réagir à ce soulagement
32:00et la libération
32:01de Cécile Collère
32:02et de Jacques Paris
32:03c'est un détenu
32:03depuis trois ans en Iran
32:04on vient de l'apprendre
32:05mais d'abord
32:05concentre-nous sur votre livre
32:07qu'est-ce qui vous a
32:07le plus surpris
32:08dans cette France du travail
32:10Jordan Bardella
32:11que vous avez rencontré ?
32:13D'abord j'ai voulu faire
32:14un exercice
32:15que plus grand monde
32:17ne fait dans la classe politique
32:18c'est aller
32:19sans caméra de télévision
32:21sans micro
32:21sans réseaux sociaux
32:23aller écouter les français
32:24j'ai passé plusieurs heures
32:26plusieurs jours
32:26avec nos agriculteurs
32:28avec nos éleveurs
32:29avec des pêcheurs
32:30avec des soignants
32:32qui se battent
32:33pour certains
32:34notamment comme c'est le cas
32:35de cette infirmière
32:36de Guadeloupe
32:37qui se bat en outre-mer
32:39face au manque de service public
32:40face à l'abandon
32:41qui me racontait
32:43combien est-ce que
32:44lorsqu'elle prend la voiture
32:46le matin
32:47et qu'elle arrive
32:47chez ses patients
32:48pour leur pratiquer
32:49les soins
32:50elle n'a pas la garantie
32:51de pouvoir
32:51lorsqu'elle ouvre le robinet
32:53trouver de l'eau potable
32:53elle m'a donc confié
32:55qu'elle se baladait chaque jour
32:56avec un pack d'eau potable
32:57dans sa voiture
32:58et que
32:58au fond
32:59cette anecdote
33:00illustre à quel point
33:01face à l'abandon
33:02des pouvoirs publics
33:03la France est seule
33:03la France est seule
33:05loin de ses dirigeants
33:06elle se débrouille tout seule
33:07dans la souffrance
33:08dans la difficulté
33:09mais elle tient bon
33:10et au-delà de la simplicité
33:11des échanges
33:12que j'ai pu avoir
33:12avec beaucoup de gens
33:14on est
33:14à quelques jours
33:16des dix ans
33:17des horribles attentats islamistes
33:19qui ont visé Paris
33:21qui ont visé Saint-Denis
33:21qui ont visé le Bataclan
33:23et je raconte
33:24les confidences aussi
33:25d'un policier de la BRI
33:27qui depuis dix ans
33:28vit avec ses images
33:29et qui ne comprend pas
33:30ses discours
33:32qui visent systématiquement
33:33à pointer du doigt
33:34les forces de l'ordre
33:35qui ne comprend pas
33:36cette politique pénale
33:36qui vise à toujours plus
33:37de faiblesses
33:38à l'égard de ceux
33:39qui veulent mener une guerre
33:40contre notre civilisation
33:41mais aussi à l'égard
33:42des délinquants
33:42et des criminels
33:43et donc j'ai voulu
33:44prendre la plume
33:45pour raconter
33:46ce que les Français
33:47me confient
33:47ce qui m'a frappé
33:49sans doute
33:49c'est la simplicité
33:50avec laquelle
33:50les gens se confient à nous
33:52mais c'est surtout
33:54à quel point
33:54notre peuple mérite
33:55qu'on se confie à lui
33:56parce que
33:56en racontant le cœur
33:58des Français
33:58j'ai voulu raconter
33:59notre époque
34:00et il y a sans doute
34:01dans la bouche des Français
34:02dans ce que les Français
34:03ont au fond du cœur
34:04à la fois les problèmes
34:05que vit le pays
34:06mais aussi les solutions
34:07et j'en conclue
34:09que
34:09en discutant
34:12avec les Français
34:13en passant du temps
34:14avec eux
34:14vous avez des conversations
34:15et des échanges
34:16mille fois plus passionnants
34:17qu'avec des technos
34:17de la Commission Européenne
34:18Jordan Bardella
34:19vous dites
34:19dans ce que veulent
34:20les Français
34:21chez Fayard
34:21que vous êtes allé
34:22à la rencontre
34:22effectivement
34:23d'un pays oublié
34:24par Paris
34:25c'est ce que vous dites
34:26pourtant
34:26vous êtes aujourd'hui
34:27à la tête
34:27du premier parti d'opposition
34:29et l'un des hommes politiques
34:30les plus médiatisés
34:31de France
34:32il faut le dire
34:32est-ce que
34:33vraiment vous
34:34aujourd'hui
34:35est-ce que vous incarnez
34:35la voix de ceux
34:36qu'on n'entend pas ?
34:38Je le suis
34:39je suis leur porte-voix
34:42précisément
34:43et si je suis
34:44ici devant vous
34:45ce soir
34:45d'abord c'est parce que
34:46vous avez eu la gentillesse
34:47de m'inviter
34:48pour parler de ce livre
34:49mais c'est surtout
34:50parce que j'ai été élu
34:51parlementaire à deux reprises
34:52et que je suis président
34:53d'un mouvement politique
34:54qui est aujourd'hui
34:55donné gagnant
34:55potentiellement
34:56d'une élection législative
34:57mais aussi
34:57d'une élection présidentielle
34:58et donc
34:59si je suis devant vous
35:00ce soir
35:00c'est précisément
35:01parce qu'on est la voix
35:02de ces Français
35:02qu'on n'entend plus
35:03c'est précisément
35:04parce qu'il y a
35:05des millions de Français
35:06qui ont le sentiment
35:07que toutes les décisions
35:08qui sont prises à Paris
35:09sur ces inflations
35:11de normes
35:12de taxes
35:12d'impôts
35:13sur cette politique
35:14d'immigration
35:15qui est menée
35:15depuis 30 ans
35:16dans notre pays
35:16et qui vise à accueillir
35:17toujours plus de gens
35:18dans un pays
35:19qui ne se reconnaît plus
35:20lui-même
35:20qui perd son identité
35:21qui perd sa culture
35:22qui perd sa langue
35:23qui perd ses valeurs
35:24qui voit beaucoup
35:25de territoires
35:25ne plus ressembler à la France
35:27que beaucoup de nos compatriotes
35:28aiment
35:28et bien nous sommes
35:30les porte-voix
35:30de cette France-là
35:31et peut-être
35:32notre différence
35:33avec les autres mouvements
35:33politiques
35:34c'est que
35:35d'abord nous n'avons
35:36aucune responsabilité
35:36dans la situation
35:37dans laquelle se trouvent
35:38nos compatriotes
35:38aujourd'hui
35:39mais parce que
35:40le projet qu'on porte
35:41les solutions
35:42qu'on apporte
35:43les sentiments
35:44qu'on exprime
35:44sont aujourd'hui
35:45partagés par cette France
35:46qui est humble
35:47qui est modeste
35:48et qui se lève chaque matin
35:49pour aller travailler
35:50qui n'a pas le temps
35:50d'aller manifester
35:51qui n'a pas l'argent
35:52pour se mettre en retraite
35:54son travail
35:54et organiser des mobilisations sociales
35:56qui parfois s'exprime
35:57le dimanche
35:58lorsqu'il y a une élection
35:59mais qui le lendemain matin
36:00doit retourner travailler
36:02et c'est cette France-là
36:03cette France qui travaille tôt
36:04cette France des salariés
36:05des fonctionnaires
36:06des petits patrons
36:07des chefs d'entreprise
36:07des artisans
36:08des commerçants
36:09des apprentis
36:09dont j'ai voulu être
36:11à la fois l'oreille
36:11et désormais le porte-voix
36:13parce qu'au fond
36:14moi j'ai grandi
36:15dans une cité modeste
36:16de Seine-Saint-Denis
36:17je dresse aussi
36:18dans ce livre
36:18et les français
36:20qui me feront l'honneur
36:20de me lire
36:21découvriront aussi
36:21le portrait de ma mère
36:22qui a été Adsem toute sa vie
36:23qui est aujourd'hui
36:24en retraite
36:25qui a beaucoup donné
36:26qui a beaucoup souffert
36:28qui part à la retraite
36:29le dos brisé
36:29mais qui l'a fait d'abord
36:31par volonté
36:32d'éduquer son fils
36:34de lui transmettre
36:35des valeurs
36:35de faire en sorte
36:36qu'il ne manque de rien
36:37mais cette France
36:38de la débrouille
36:39cette France
36:40où compter
36:40veut dire quelque chose
36:41chaque minute
36:42chaque heure
36:42et bien aujourd'hui
36:43plus personne n'en parle
36:44et moi j'ai voulu
36:45parler d'eux
36:46mais j'ai aussi voulu
36:46et j'en termine
36:48parler de ces élites
36:49entrepreneuriales
36:50de cette France
36:51qui a réussi
36:52à tout bâtir
36:52de ses bras
36:53et je dresse aussi
36:53le portrait
36:54de chefs d'entreprise
36:55qui sont partis de rien
36:56qui ont tout construit
36:57malgré les entraves
36:58que met aujourd'hui
36:59le système français
37:00dans la vie
37:00des chefs d'entreprise
37:01et qui fait
37:01je dirais la fierté
37:03de notre savoir-faire
37:04à la fois en France
37:04mais aussi en Europe
37:05et dans le monde
37:06Mathieu Bocoté
37:06Alors justement
37:07vous allez vous parler
37:08des entrepreneurs
37:08vous pourriez parler
37:10aussi des travailleurs
37:10indépendants
37:11j'aimerais vous ramener
37:12un mot qui existe
37:13dans l'histoire
37:14de votre famille politique
37:14c'est le fiscalisme
37:16est-ce que vous n'avez pas
37:16l'impression aujourd'hui
37:18que le fiscalisme
37:19a des effets
37:19non seulement dépressifs
37:21sur le plan économique
37:22mais même sur le plan
37:22psychologique
37:23de ceux qui aujourd'hui
37:24travaillent
37:25cherchent à gagner leur vie
37:26améliorer leur situation
37:27donc le fiscalisme
37:28finalement
37:29une forme de confiscation
37:30généralisée
37:31et à terme
37:31ça conduit
37:32le commun immortel
37:33à se dire
37:33pour améliorer ma condition
37:34je demanderais à l'État
37:35d'augmenter mon pouvoir d'achat
37:36plutôt que de gagner
37:37question obsessionnelle
37:37de Mathieu Bocoté
37:38mais est-ce que vous avez
37:42l'impression qu'autrement
37:42dit tout ça
37:43ce matraquage fiscal
37:44nous transforme
37:45en assisté perpétuel
37:46je pense qu'on est
37:49dans une économie
37:50aujourd'hui
37:52qui ressemble
37:53à une économie
37:54socialiste
37:55qui désincite le travail
37:57qui désincite l'effort
37:59qui casse le mérite
38:01et qui donne le sentiment
38:02à tous ceux
38:03qui ont envie de se lancer
38:03dans une aventure
38:04entrepreneuriale
38:05que ce soit sous la forme
38:05d'être indépendant
38:07d'être artisan
38:08d'être commerçant
38:08ou de monter une TPE-PME
38:09voire d'hériter
38:10d'une ETI
38:10ou d'un grand groupe
38:11je veux dire
38:12l'enclume fiscale
38:13le marteau
38:15qui pèse au-dessus
38:15de vos têtes
38:16qui soit
38:16ce que j'appelle
38:17l'impôt papier
38:18c'est-à-dire
38:18la multiplication des normes
38:20qui s'accumulent
38:20qui sont surtransposées
38:21qui viennent de l'Union Européenne
38:22de toutes ces normes
38:23notamment sociales
38:24environnementales
38:24qui complexifient
38:25l'économie française
38:26mais aussi le fait
38:27que nous avons aujourd'hui
38:28une économie
38:28qui a parmi
38:29l'un des taux de prélèvement
38:30obligatoires
38:31les plus élevés
38:31de l'OCDE
38:32moi je veux dire
38:33ce qu'on a défendu
38:34dans le contre-budget
38:35je fais un parallèle
38:36avec l'actualité
38:38c'est une baisse
38:39de 25 milliards d'euros
38:40des prélèvements obligatoires
38:41sur les familles
38:41et une baisse
38:42de 20 milliards d'euros
38:42sur la production française
38:44on a aujourd'hui
38:45des impôts de production
38:46qui sont deux fois plus élevés
38:47que la moyenne européenne
38:49et qui désincitent
38:50totalement l'effort
38:51compte tenu du fait
38:52qu'un impôt de production
38:52contrairement à l'impôt
38:53sur les sociétés
38:54ça pèse sur le haut
38:55du compte d'exploitation
38:56et donc ça ne prend pas en compte
38:57la vie économique
38:58de votre entreprise
39:00donc tout le monde
39:01m'en parle
39:02je veux dire
39:02il n'y a pas un français
39:03que je rencontre dans la rue
39:04que je rencontre au quotidien
39:05dans les campagnes électorales
39:06dont je parle dans ce livre
39:08qui n'en a pas ras-le-bol
39:09de ce marteau fiscal
39:11qui pèse aujourd'hui
39:12sur l'économie française
39:12et on arrive aujourd'hui
39:15à ce qu'on appelle
39:16en économie
39:16la courbe de l'affaire
39:17c'est-à-dire que
39:17l'impôt rentre de moins en moins
39:20et ça il y a peu de gens
39:20qui le savent
39:21il y a peu d'observateurs
39:22qui le notent
39:22mais en 2023 et en 2024
39:24respectivement
39:2520 et 24 milliards d'euros
39:27ont manqué
39:28dans les recettes de l'Etat
39:29entre ce qui
39:30au début de l'année
39:31par le budget
39:32devait être prélevé
39:33et ce qui a été
39:34effectivement prélevé
39:35parce que
39:36trop d'impôts
39:37tue l'impôt
39:38et on ne peut pas être sérieux
39:40aujourd'hui en économie
39:41on ne peut pas être sérieux
39:42à l'égard des chefs d'entreprise
39:43aujourd'hui
39:44qui ont besoin d'oxygène
39:45si on ne prévoit pas
39:46dès maintenant
39:47de leur redonner de l'oxygène
39:50par une politique
39:51de ce que j'appelle moi
39:52la fiscalité de croissance
39:53c'est-à-dire
39:53de leur redonner de l'oxygène
39:55en supprimant
39:56l'impôt papier
39:57et en allégeant
39:57la fiscalité
39:58qui pèse
39:59sur l'entreprise
40:00je vais vous donner un exemple
40:01qui pour moi
40:02est très révélateur
40:02on est
40:03un pays
40:04de paysans
40:06la France
40:07s'est forgée
40:08par la terre
40:09s'est forgée
40:10par l'effort
40:11s'est forgée
40:11aujourd'hui
40:12autour d'une souveraineté alimentaire
40:13qui est aujourd'hui
40:13extrêmement malmenée
40:14et on est une grande économie agricole
40:16il y a un agriculteur sur deux
40:18qui dans les 10 ans
40:19va arriver en retraite
40:20donc bien sûr qu'il faut rendre
40:21le métier plus attractif
40:22pour les jeunes
40:22mais il faut surtout
40:23que nos agriculteurs
40:24puissent transmettre
40:25ces exploitations
40:26et la fiscalité
40:27qui pèse aujourd'hui
40:28sur la transmission
40:28est un mur
40:30pour beaucoup
40:30de chefs d'entreprise
40:31et notamment
40:32pour beaucoup d'agriculteurs
40:33dans la mesure
40:34où l'admirable pacte
40:37d'Utrecht
40:38qui a été mis en oeuvre
40:38n'intègre pas la terre
40:39et moi si demain
40:40je suis à la tête
40:41d'un gouvernement
40:42je proposerai
40:43que nos agriculteurs
40:44puissent transmettre
40:45leur exploitation agricole
40:46sans fiscalité
40:47à la condition
40:48que le jeune
40:49qui va reprendre la terre
40:50puisse conserver
40:51l'exploitation
40:52pendant une durée
40:52de 10 ans
40:53c'est comme ça
40:53qu'on se bat concrètement
40:54pour la souveraineté alimentaire
40:55du pays
40:55et ça je vais vous dire
40:56je l'entends aussi
40:57dans la bouche
40:58de nos agriculteurs
40:58qui se battent
40:59pour survivre
40:59vous connaissez peut-être
41:00cette formule
41:01qui dit en France
41:01il y a des socialistes
41:02de gauche
41:03des socialistes
41:03de centre
41:04et des socialistes
41:04de droite
41:05globalement
41:05une forme de psychologie
41:06socialiste dominante
41:07est-ce que l'arrière-fond
41:09sur le plan des valeurs
41:09de votre propos
41:11c'est pas aussi
41:12une critique
41:12de l'égalitarisme
41:13l'égalitarisme
41:14c'est-à-dire l'obsession
41:15névrotique
41:15qui consiste à toujours
41:16vouloir ce qui découpe
41:17chez le voisin
41:17ce qui dépasse
41:18chez le voisin
41:19ce qui m'embête
41:19c'est le nivellement
41:21par le bas
41:22et c'est la façon
41:23dont on désincite
41:25l'effort
41:25et c'est ce cri sourd
41:28aujourd'hui
41:29de beaucoup de jeunes
41:30qui se disent
41:31est-ce que mon avenir
41:32est encore en France
41:33est-ce que je vais encore
41:34trouver dans mon pays
41:35la France
41:36bien sûr on pourra parler
41:38des chefs d'entreprise
41:39mais j'en ai beaucoup parlé
41:40mais je veux parler
41:41aussi à cette génération
41:42qui fait des études
41:44qui a envie
41:46de vivre
41:47et travailler au pays
41:48mais qui trouve
41:49aujourd'hui un pays
41:49qui sur le plan
41:50de l'économie
41:51de la fiscalité
41:52sur le plan
41:53de l'insécurité
41:54ne crée pas
41:54l'écosystème favorable
41:55pour faire en sorte
41:56qu'on conserve
41:57nos talents
41:58il y a plusieurs dizaines
41:59de milliers de jeunes
42:00qui s'expatrient chaque année
42:01moi ça me pose
42:01un véritable problème
42:03on parle beaucoup
42:03de l'immigration
42:04et vous savez
42:05ce que je pense
42:06de ce phénomène migratoire
42:07qui change totalement
42:08notre pays
42:09et qui bouleverse
42:10les grands équipes
42:11de la société
42:11mais on ne parle pas
42:12suffisamment
42:12de l'émigration
42:13et de ses départs
42:15de jeunes
42:16chaque année
42:16mais aussi
42:17de beaucoup
42:17de chefs d'entreprise
42:18enfin je veux dire
42:19pendant des semaines
42:21et des semaines
42:22sur les questions budgétaires
42:23on en était
42:24à expliquer
42:25que le problème
42:26du déficit
42:28la raison pour laquelle
42:29Emmanuel Macron
42:30avait fait plus de dettes
42:31dans les 8 années
42:33qui se sont écoulées
42:34que dans les 50 ans
42:35qui ont suivi l'après-guerre
42:36dans la situation terrible
42:37que nous vivons
42:38sur les déficits
42:38d'aller quasiment expliquer
42:39que c'est la faute
42:40de nos chefs d'entreprise
42:41notamment des gros chefs
42:42d'entreprise
42:42parce qu'ils ne payent pas
42:43assez d'impôts
42:44si on est dans la situation
42:44dans laquelle on est
42:45on se dit qu'on est
42:46un petit peu
42:47chez les fous
42:48voilà
42:49Gabriel Cluzel
42:50en lisant votre type
42:51j'ai cru comment
42:52que la famille
42:52était importante pour vous
42:53vous parlez de votre mère
42:54mais les gens
42:55que vous avez rencontrés
42:56parlent beaucoup
42:56de leurs enfants
42:57ils s'inquiètent
42:57pour leurs enfants
42:58c'est aussi pour leurs enfants
42:59qu'ils tiennent
43:00de la famille
43:01un peu au cœur
43:02du redressement de la France
43:03alors quelles mesures
43:03immédiates proposez-vous
43:04pour aider les familles
43:05et notamment pour lutter
43:07contre la dénatalité
43:08qui est quand même
43:09un mal profond en France
43:11je pense que d'abord
43:12l'un des grands enjeux
43:13de notre pays
43:14dans les décennies qui viennent
43:15c'est celui de la démographie
43:16l'Europe est vieillissante
43:17la France est vieillissante
43:19et nous avons
43:20notamment aujourd'hui
43:21sur le plan du travail
43:23beaucoup moins de cotisants
43:24pour financer
43:25une dépense de la retraite
43:26qui est toujours plus importante
43:27dans la dépense publique
43:29et dans les comptes de l'Etat
43:30l'ambition que nous portons
43:32c'est une politique
43:34en faveur de la natalité
43:35et une politique
43:36en faveur de la natalité
43:38elle commence
43:38d'abord sur le plan
43:39le plan fiscal
43:41et c'est la raison
43:42pour laquelle
43:43nous avons d'abord
43:44été les seuls
43:44je crois
43:45à défendre
43:46dans le cadre
43:47du débat budgétaire
43:48l'octroi d'une part fiscale
43:50pleine
43:50dès le deuxième enfant
43:51voilà
43:52c'est la raison pour laquelle
43:53pendant l'élection présidentielle
43:55s'inspirant notamment
43:55d'un certain nombre de mesures
43:57qui avaient été prises
43:57sur le plan fiscal en Hongrie
43:58nous avons souhaité
44:00mettre en oeuvre
44:00des dispositifs fiscaux
44:01qui accompagnaient
44:03les familles
44:03et qui encourageaient
44:05la natalité
44:05je pense que les mesures
44:06qui ont été mises en oeuvre
44:07par François Hollande
44:08vous savez ce que pensaient
44:09les socialistes de la famille
44:10mais qui ont été mises en oeuvre
44:11en 2014
44:13me semble-t-il
44:14sur notamment
44:15ce fameux débat
44:16sur le coefficient familial
44:17mais aussi sur l'universalité
44:19des allocations familiales
44:20a eu des conséquences
44:21très mauvaises
44:22sur la natalité
44:23et donc sur la démographie française
44:24et si demain
44:26je suis à la tête
44:26d'un gouvernement
44:27je porte l'ambition
44:28de revenir sur ces mesures
44:29pour recréer
44:30un cadre fiscal favorable
44:31aussi
44:31et plus largement
44:32les familles françaises
44:34ont besoin qu'on les soutienne
44:35sur le plan du pouvoir d'achat
44:36ils ont besoin
44:37d'un pays
44:38qui soit un pays sûr
44:39un pays dans lequel
44:40ils puissent élever leurs enfants
44:41dans la fierté française
44:42mais aussi
44:43dans des conditions de vie
44:45qui soient des conditions de vie
44:46sûres
44:46et inutile de vous dire
44:47que l'insécurité
44:49le pouvoir d'achat miné
44:50et évidemment
44:51l'état qui ponctionne tout
44:52désincite aujourd'hui
44:54beaucoup de familles
44:55à faire des enfants
44:57bien sûr
44:57mais je pense que
44:58la famille est peut-être
44:59je veux dire
45:01c'est la dernière structure
45:02vers laquelle on se tourne
45:03aujourd'hui
45:04quand tout le monde
45:05vous a abandonné
45:06et dans ce livre
45:07vous lirez aussi
45:08parmi d'autres
45:10le témoignage poignant
45:11d'Olivier
45:11qui est un boulanger
45:14pour qui j'ai énormément
45:16d'affection
45:17et d'admiration
45:18et qui tenait
45:18la dernière boulanger
45:20d'un petit village
45:20de la Marne
45:21depuis des mois
45:22la multiplication
45:23de la hausse
45:24des factures énergétiques
45:25par 3
45:26par 4
45:26par 5
45:27à cause des règles européennes
45:28de fixation des prix
45:29on pourra en parler plus tard
45:30mais c'est un vrai sujet
45:31l'énergie pour les familles françaises
45:32et pour l'énergie
45:32a dû mettre la clé sous la porte
45:33et bien évidemment
45:34quand vous perdez tout
45:35autour de vous
45:35il ne vous reste
45:36que votre épouse
45:37et que vos enfants
45:38je pense qu'ils nous regardent
45:39ce soir
45:39mais la famille représente
45:41encore évidemment
45:42ce socle
45:43et ce repère
45:43vers lequel on se tourne
45:44et je n'aime pas la façon
45:45qu'on a de pointer du doigt
45:46les politiques familiales
45:48Gabriel Cluzel
45:48ensuite Marc Menon
45:49oui vous défendez
45:50la France du travail
45:51de l'effort
45:52mais de quels travailleurs
45:53parlez-vous
45:54est-ce que c'est la même définition
45:55qu'en a la gauche
45:56parce que finalement
45:57vos mesures fiscales
45:58profiteraient aussi
45:59aux classes moyennes
46:00aux classes moyennes supérieures
46:01aux entrepreneurs
46:02alors où est la limite
46:04la frontière
46:04dans votre projet
46:05entre le social
46:07et le libéral
46:07finalement
46:08d'abord je considère
46:10que la France
46:10ne s'est pas construite
46:12et c'est aussi pour ça
46:13que j'ai voulu faire ce livre
46:14pour rendre hommage
46:14à la France du travail
46:15elle ne s'est pas construite
46:16dans le droit à la paresse
46:17contrairement à ce que pensent
46:18aujourd'hui beaucoup à gauche
46:20la France
46:21est le fruit
46:22de générations entières
46:23de travailleurs
46:24de bâtisseurs
46:26on est ce pays
46:27qui est à la fois
46:28celui des mille centrales
46:29et celui des mille cathédrales
46:31et on est un pays
46:31qui par la force
46:32de son savoir
46:33et de son génie
46:33a toujours été capable
46:34d'étonner l'Europe
46:35et d'étonner le monde
46:36donc il y a
46:37cette singularité française
46:38on a cette singularité
46:39dans le rapport au travail
46:40moi je n'aime pas non plus
46:42cette façon d'opposer
46:43les salariés
46:45du privé
46:45aux fonctionnaires
46:46les apprentis
46:48aux universitaires
46:49les jeunes
46:50aux personnes âgées
46:50je crois d'ailleurs
46:51que
46:52et je l'écris dans ce livre
46:54que
46:54l'ouvrier
46:55que le fonctionnaire
46:56que l'employé
46:57et que les patrons
46:58sont un seul et même drapeau
46:59et qu'ils ont
46:59aujourd'hui
47:00des intérêts communs
47:02à la création de richesses
47:03parce que
47:03la réalité c'est que
47:05le travail aujourd'hui
47:05ne paye pas assez
47:06je pense qu'il y a
47:07un écart trop important
47:08entre le net et le brut
47:09et c'est la raison pour laquelle
47:10j'avais proposé
47:11lors des dernières élections
47:12législatives avec Marine Le Pen
47:13que les chefs d'entreprise
47:15puissent augmenter
47:15de 10%
47:16les salaires sans charge
47:17je suis également
47:17pour les heures supplémentaires
47:19désocialisées
47:20et les heures supplémentaires
47:21défiscalisées
47:22et je crois aussi
47:24qu'il n'y a pas assez de gens
47:25qui en quantité
47:26travaillent dans notre pays
47:27le vrai indicateur
47:28qui fait beaucoup de mal
47:30à l'économie française
47:31et qui est en recul
47:31depuis 2007
47:32c'est la productivité
47:34de l'économie française
47:34la productivité de l'économie française
47:36sous le poids notamment
47:37de la désindustrialisation
47:38elle stagne depuis 2017
47:40et on est l'un des seuls pays
47:41de l'OCDE
47:42où en réalité
47:42la productivité
47:43a tendance à stagner
47:44voire à diminuer
47:46et c'est le véritable problème
47:47qu'on a aujourd'hui
47:47dans le financement
47:48des retraites
47:49dans un système
47:49où ceux qui travaillent
47:50paient la retraite
47:50de ceux qui ne travaillaient pas
47:51si vous ne poussez pas
47:52les jeunes à rentrer plus tôt
47:53sur le marché du travail
47:54et bien évidemment
47:56c'est des cotisations
47:57que vous payez
47:58que vous perdez mécaniquement
47:59dans le système de retraite
48:00le premier emploi stable
48:01en France
48:03c'est 27 ans
48:04c'est 23 ans en Allemagne
48:05et c'est la raison
48:05pour laquelle
48:06moi je défends dans ce livre
48:07un collège modulaire
48:08c'est-à-dire la revalorisation
48:09des métiers manuels
48:10et des filières professionnelles
48:11sur le modèle allemand
48:12ou sur le modèle suisse
48:13pour faire en sorte
48:13qu'on arrête d'avoir
48:15toute une classe d'âge
48:16qui se retrouve
48:17en L2 de sociaux
48:19à sorte bonne nouvelle
48:20voilà
48:21je pense que
48:21toute une catégorie
48:22toute une classe d'âge
48:24n'a pas vocation
48:25à finir sur les bancs
48:26de l'université
48:26on a des filières manuelles
48:28on a des filières professionnelles
48:29on a des filières d'apprentissage
48:31qui sont des filières d'exception
48:32il faut non seulement
48:33les revaloriser
48:34c'est le système dual en Suisse
48:35mais aussi permettre
48:36un collège modulaire
48:37c'est-à-dire permettre
48:38dès le collège
48:39qu'on flèche plus tôt
48:40les jeunes qui ont
48:41une appétence particulière
48:42pour les travails de la main
48:43vers les filières professionnelles
48:46et vous trouverez aussi
48:47pardon parce que
48:48il y a beaucoup de témoignages
48:50dans ce livre
48:50le témoignage de l'un des français
48:51qui a contribué
48:52à la rénovation
48:53de Notre-Dame de Paris
48:54qui est le chantier du siècle
48:56qui est peut-être
48:57la plus belle oeuvre
48:58architecturale
48:59qui a été capable
49:01de produire
49:01la civilisation française
49:02et peut-être même
49:03la civilisation européenne
49:04et c'est fou
49:06de voir à quel point
49:07aujourd'hui
49:08on est paralysé dans tout
49:09c'est-à-dire
49:10on n'arrive pas
49:11à étendre une usine
49:12parce qu'il y a
49:13une petite plante verte
49:14et que vous avez toujours
49:15une norme qui va s'appliquer
49:16pour empêcher
49:16l'extension de l'usine
49:17on n'arrive pas
49:19à créer des places de prison
49:20parce qu'on nous dit
49:21qu'il y a des problèmes
49:21urbanistiques
49:22qu'il y a des normes
49:23qui empêchent la création de prison
49:24on s'aperçoit
49:25que Notre-Dame
49:25on a été capable
49:26en quelques mois
49:28en quelques années
49:28de faire l'un des plus
49:30beaux chantiers
49:31qui a été capable
49:31de faire le génie humain
49:33ce qui veut donc dire
49:33que quand on veut
49:34s'affranchir
49:35des normes
49:36complètement débiles
49:37qui s'appliquent
49:37sur l'économie française
49:38et sur l'urbanisme
49:39notamment
49:39on peut
49:40et c'est pour ça
49:40que moi je suis aussi
49:42opposé aux ânes
49:44la fierté française
49:46pardon mais vous me demandez
49:47des mesures
49:48alors j'essaie
49:49c'est parce qu'on a
49:51beaucoup de questions
49:51et on veut vraiment
49:52tous participer
49:53vous savez
49:53on est une famille
49:54nous
49:54donc tout le monde
49:55veut poser des questions
49:56c'est pour ça que les français
49:57vous aiment
49:58alors
49:58oui c'est notre grand-père
50:01je vous en prie
50:01je vous en prie
50:02je prends ma retraite
50:03mais je resterai là
50:04alors la fierté française
50:06la fierté française
50:07Notre-Dame
50:08mais cette identité là
50:10qui apparaît
50:11qui effleure largement
50:12dans votre chauffeur de taxi
50:14le militaire
50:14le paysan
50:15je les ai beaucoup aimés
50:16ceux-là
50:16mais
50:17tout à l'heure
50:18on avait
50:19on a évoqué
50:20l'halal
50:21on a
50:22l'identité française
50:24qui aujourd'hui
50:25elle est menacée
50:25par l'apparence du voile
50:27qui se manifeste
50:28de plus en plus
50:29comment
50:29on redonne
50:31on redonne
50:31cette idée
50:32cette fierté française
50:35il va falloir que vous me laissiez
50:36un peu plus de
50:377 minutes
50:38et Charlotte Dornela
50:39ça a aussi des questions
50:40d'abord
50:41moi le sentiment
50:43qui m'a
50:43qui m'a
50:44qui m'a ému le plus
50:47en écrivant ce livre
50:48c'est que malgré la difficulté
50:50malgré les souffrances
50:52les français restent profondément patriotes
50:55les français restent profondément attachés
50:58à leur police
50:59à leur gendarme
51:00à leur militaire
51:01à tous ceux qui sont en première ligne
51:03pour porter aujourd'hui
51:05cette idée de la France
51:06qui vit encore
51:07alors c'est vrai que
51:08la mode du moment
51:10vient à déconstruire notre histoire
51:14vient à remettre en cause
51:15nos grandes figures historiques
51:17vient à remettre en cause
51:19une partie de ce qu'on a été
51:20et aussi sous le coup de boutoir
51:22non seulement d'une idéologie gauchiste
51:23qui fait beaucoup de mal
51:24à la fierté
51:25au roman national
51:26qui vise
51:26perpétuellement
51:27à réécrire l'histoire de France
51:28mais également
51:29à un phénomène
51:30d'immigration massive
51:31qui bouleverse aujourd'hui
51:32je l'ai dit
51:33les grands équipes
51:33de notre société
51:34et qui fait que dans
51:35beaucoup de territoires
51:36dans des territoires
51:36dans lesquels moi j'ai grandi
51:37en Seine-Saint-Denis
51:38fait qu'il y a beaucoup de gens
51:39qui ne reconnaissent plus la France
51:40et qui ne reconnaissent plus
51:42le pays dans lequel
51:42ils ont grandi
51:44donc moi je pense
51:45que la fierté française
51:46on la réhabilite
51:47de trois manières
51:48la première
51:49c'est évidemment
51:50en arrêtant
51:52la politique d'immigration
51:53et en arrêtant
51:54cette immigration de peuplement
51:55qui transforme profondément
51:56notre pays
51:57et c'est la raison pour laquelle
51:58moi je défends l'idée
51:58d'un grand référendum
51:59dès notre arrivée au pouvoir
52:01sur la question de l'immigration
52:02deuxièmement
52:03en revalorisant
52:04les savoirs fondamentaux
52:05et en revalorisant
52:06l'enseignement
52:07la transmission
52:08de l'identité
52:09de l'histoire de France
52:10à l'école de la République française
52:12l'école elle n'est pas là
52:13pour déconstruire
52:14elle n'est pas là
52:15pour créer des remises
52:16en question
52:17sur perpétuellement
52:19sur ce qu'on a pu être
52:19sur notre histoire
52:21sur les grands moments
52:21de notre histoire nationale
52:22elle est là pour transmettre
52:23les savoirs fondamentaux
52:24elle est là pour transmettre
52:25des valeurs
52:26elle est là aussi
52:27pour transmettre l'autorité
52:29et c'est la raison pour laquelle
52:30moi je défends
52:31non seulement
52:31le retour d'un service national
52:33d'un service militaire
52:34mais également
52:35de l'uniforme à l'école
52:36du vouvoiement obligatoire
52:38et du bannissement
52:39des téléphones portables
52:40à la fois des collèges
52:40et des lycées
52:41parce que je pense
52:42que l'addiction aux écrans
52:43d'une partie de la jeunesse
52:43fait beaucoup de mal
52:44aux capacités connectives
52:46des jeunes
52:46qui passent leur journée
52:47à scroller
52:48et moi j'ai envie de leur dire
52:49scroller moins
52:50lisez plus
52:50passez moins de temps
52:51sur les réseaux sociaux
52:52et passez plus de temps
52:53dans vos manuels scolaires
52:54et dans la lecture
52:56qui est d'une richesse
52:57exceptionnelle
52:58surtout quand on est français
52:59et troisièmement
53:00en mettant à la tête du pays
53:01des gens qui aiment
53:02respectent et considèrent
53:03la France
53:03Il nous reste 5 minutes
53:05de Jordan Barlena
53:06Charlotte Dornelas
53:07Oui vous avez évoqué
53:09tout à l'heure
53:09les jeunes qui veulent
53:10qui quittent
53:11parfois la France
53:12qui veulent la quitter
53:13et il y a aussi
53:14beaucoup de moins jeunes
53:16on va dire
53:16dans votre livre
53:17il y a un peu
53:17cette apparente contradiction
53:20entre des gens
53:20très besogneux
53:21au sens très noble du terme
53:22extrêmement attachés
53:24à leur pays
53:24et en même temps
53:25parfois désespérés
53:26et à la fois
53:27qui racontent
53:28l'histoire d'une dépossession
53:29et qui veulent de la protection
53:30on est un peu entre
53:31tous ces sentiments
53:33en permanence
53:34et vous avez forcément
53:35rencontré
53:35vous rencontrez forcément
53:36des gens qui vous disent
53:37est-ce que c'est pas trop tard
53:39sur la question économique
53:40sur la question du rapport
53:42ou de la
53:42de comment dire
53:43de la soumission
53:44à l'Union Européenne
53:46sur la question migratoire
53:47évidemment
53:47sur la question sécuritaire
53:48qu'est-ce que vous répondez
53:50justement
53:50avec votre âge
53:51mais aux jeunes
53:52et surtout aux moins jeunes
53:53qui n'ont plus la possibilité
53:54de partir
53:54ou en tout cas
53:55moins la vie devant eux
53:57on va dire
53:57qu'est-ce que vous leur répondez
53:58à ces gens qui pensent vraiment
53:59que c'est trop tard
53:59sincèrement que c'est trop tard
54:01ce sentiment
54:02que vous décrivez
54:03très justement
54:03il existe
54:04et moi j'ai vu
54:05beaucoup de français
54:06touchés par
54:07à la fois par le doute
54:08mais aussi par la fatalité
54:10voilà ça existe
54:11c'est-à-dire qu'il y a
54:12aujourd'hui dans notre pays
54:13des gens qui se disent
54:14mais est-ce que
54:15encore au fond
54:16on peut changer les choses
54:18et bien moi
54:19je viens leur dire
54:20oui on peut changer les choses
54:21voilà
54:22et je viens leur dire
54:22ce que vous vivez
54:23c'est la conséquence
54:24de choix politiques
54:25voilà
54:25et précisément
54:26le moment que nous vivons
54:28est un moment qui est décisif
54:30pour notre pays
54:30pourquoi ?
54:31parce que d'abord
54:31notre pire ennemi
54:32c'est le temps
54:33c'est le temps qui passe
54:34et je ne veux pas
54:36moi me réveiller un jour
54:37dans un pays
54:37et de devoir dire
54:39aux enfants
54:40que j'aurai plus tard
54:41que c'est trop tard
54:43voilà
54:43moi je refuse
54:44cette fatalité là
54:45et on se rend compte
54:46tout de même
54:46que
54:47et c'est là où
54:48l'histoire de France
54:49nous éclaire
54:50comme à chaque fois
54:50que l'histoire de France
54:52est un perpétuel affrontement
54:54entre des gens
54:57qui y ont cru
54:58et des gens
54:59qui ont acté
54:59la fin de la France
55:00voilà
55:01et c'est précisément
55:02ce que André Malraux
55:02appelle la force du non
55:03dans l'histoire
55:04vous voyez
55:05il y a des moments
55:06de l'histoire de France
55:07où on a su dire non
55:08on a su dire non
55:09lors du référendum
55:11de 2005
55:11sur la constitution européenne
55:13on a su dire non
55:15lorsque l'armée allemande
55:18a envahi notre pays
55:19et il fallait
55:21beaucoup de
55:22beaucoup de fougue
55:23beaucoup d'espoir
55:24avec les marins
55:25de l'île de Saint
55:26pour se dire
55:27que depuis la France
55:28depuis Londres
55:29la France depuis Londres
55:30allait résister
55:31et allait encore vivre
55:32Jeanne d'Arc
55:34a su dire non
55:34et elle n'a pas attendu
55:36les féministes
55:38n'a pas attendu
55:39l'égalitarisme
55:41pour monter à cheval
55:43et pour protéger
55:44notre pays
55:44face aux assauts
55:46du roi d'Angleterre
55:47donc moi je veux juste dire
55:48aux gens qui nous regardent
55:49ce soir
55:50moi je ne suis pas là
55:51pour vous dire
55:52que c'était mieux avant
55:53je suis là pour vous dire
55:54que ça sera mieux demain
55:55c'est la raison pour laquelle
55:56je me bats
55:57c'est la raison pour laquelle
55:58je fais de la politique
55:58et je veux dire à tous les français
56:00qui nous regardent ce soir
56:01que si on ne prend pas
56:02les bonnes décisions maintenant
56:03si on ne fait pas
56:04les bons choix maintenant
56:05dans 10 ans
56:06notre pays ne sera plus la France
56:08dans 10 ans
56:08il n'y aura plus d'agriculteurs
56:10dans 10 ans
56:11il n'y aura plus d'industrie automobile
56:12parce qu'on roulera tous
56:13avec des véhicules électriques chinois
56:16voilà
56:17il n'y aura peut-être
56:17plus d'entrepreneurs
56:18parce qu'ils seront tous partis
56:20considérant que la France
56:22n'offre plus le cadre
56:23pour créer de la richesse
56:24pour innover
56:24pour investir
56:25et pour engager notre pays
56:26dans les grands défis
56:27du 21ème siècle
56:28que sont la technologie
56:30l'industrie
56:30ou l'intelligence artificielle
56:31donc moi je veux dire
56:32aux français qui nous regardent
56:33et aux français qui me feront
56:34l'honneur de me lire
56:35que la fatalité
56:36elle n'existe pas
56:37et en particulier
56:37pour vous répondre
56:38Charlotte Dornelas
56:39aux jeunes
56:40la France sera
56:41ce que vous en ferez
56:41voilà
56:42si vous prenez votre pays en main
56:44alors il n'y a aucune raison
56:45d'échouer
56:46et voilà
56:47je veux leur dire
56:48notre devoir à nous
56:49c'est de nous préparer
56:49mais le vôtre
56:50ça sera très bientôt
56:51de choisir
56:52et nous on est prêts à cela
56:52Dernière question
56:54Jordan Bardella
56:55en une phrase
56:55si vous deviez résumer
56:56ce que veulent les français
56:58aujourd'hui
56:59le titre de votre livre
57:00chez Fayard
57:01et ce que vous leur promettez
57:03quelle serait cette phrase
57:04ce que veulent les français
57:08c'est des dirigeants politiques
57:10qui aiment la France
57:11qui respectent les français
57:13et qui considèrent les français
57:15ce que veulent les français
57:17c'est qu'on les laisse bosser en paix
57:19c'est qu'on leur permette
57:20de vivre dignement de leur travail
57:21et qu'on arrête de les accabler
57:23de normes, de taxes, d'impôts
57:24et de paperasses toujours plus délirantes
57:26ce que veulent les français
57:27c'est un pays qui est capable
57:28d'assurer la sécurité de ses enfants
57:30qui est capable de défendre
57:32ses intérêts à l'international
57:33et c'est surtout un pays
57:35qui a encore quelque chose
57:37à dire au monde
57:38voilà
57:38et en tout cas
57:40ce qu'ils ne veulent plus
57:40c'est de la politique
57:42qui est menée depuis
57:43pas seulement depuis 2017
57:45mais depuis 30 ans
57:46nous avons le plus beau pays du monde
57:48nous avons des atouts
57:49formidables
57:50nous avons tout pour réussir
57:52donc de grâce
57:53ne baissez pas les bras
57:54ne vous résignez pas
57:56une alternance est possible
57:58Merci Jordan Bardella
58:00d'être venu parler de votre livre
58:02ce que veulent les français
58:03chez Fayard
58:04vous dites défendre les français
58:07vous voulez défendre
58:08les enfants de la France
58:09demain
58:09nous allons recevoir
58:10en édition spéciale
58:12d'En face à l'info
58:12un enfant de la France
58:13une femme
58:14Patricia Perez
58:15qui vient parler
58:16de la libération
58:17anticipée du meurtrier
58:18de son fils
58:19elle viendra témoigner
58:20d'En face à l'info
58:21Pascal Proleur
58:22Merci encore Jordan Bardella
58:25Merci infiniment
58:25Merci des mousquetaires
58:27Excellente suite de programme
58:29sur CNews
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