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  • 2 days ago

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00:00Monsieur le Ministre, bonjour.
00:01Bonjour.
00:02Pour beaucoup d'observateurs, et notamment pour l'archevêque de Douala, Mgr Clédard,
00:07les résultats officiels ne sont pas crédibles,
00:10parce qu'il s'est passé 15 longues journées entre le jour du vote et le jour de la proclamation des résultats,
00:16et parce qu'en 15 jours, toutes les manipulations sont possibles.
00:19Évidemment, l'opinion de Mgr Clédard lui est propre,
00:23mais je pense qu'il n'ignore pas que nous avons un code électoral
00:26qui a une procédure tout à fait connue.
00:29L'élection présidentielle a connu toutes les étapes au niveau de son dépouillement.
00:34Et s'agissant du délai de 15 jours, il est non seulement conforme à la loi électorale,
00:39mais il tient compte aussi de nos réalités du moment.
00:43Il faut encore plusieurs heures, voire plusieurs jours, pour disposer de tous les procès marbours.
00:48Ceux-ci devront être acheminés à partir des localités, parfois très éloignées, des centres urbains.
00:53Oui, mais pendant les 15 jours, on ne sait rien au niveau des instances officielles.
00:57On n'a aucun chiffre, aucun rapport d'étape, rien du tout.
01:00Vous savez que, justement, le problème, c'est que ce sont ces tendances que l'on proclame,
01:04parfois à travers les réseaux sociaux, qui créent des polémiques inutiles.
01:09Et ceci est de nature à apporter la tête à l'ordre public.
01:13Mais si les instances officielles et si l'ECAM publiaient des rapports d'étape,
01:17faisaient le point, bureau de vote par bureau de vote, département par département, région par région,
01:23est-ce qu'il n'y aurait pas plus de transparence et moins de suspicions ?
01:26Écoutez, c'est une hypothèse que vous avancez.
01:28Pour l'instant, l'instance chargée de ces élections, qui est l'ECAM en premier,
01:33je crois, essaie de faire du mieux possible.
01:35Maintenant, si cette hypothèse que vous avancez est favorablement appréciée avec le temps,
01:40il est possible qu'au cours des échanges prochaines, on procède de cette manière,
01:44pour, comme vous le dites, plus de transparence de cette façon.
01:47La semaine dernière, votre collègue, le ministre de l'administration territoriale, Paul Atanganji,
01:53a fustigé, je cite, « l'irresponsabilité » d'Issat Chiroma
01:57et a déclaré que celui-ci devrait répondre devant les juridictions compétentes.
02:02Est-ce qu'un mandat d'arrêt a été lancé contre le candidat de l'opposition ?
02:06Je crois qu'à ma connaissance, M. Chiroma n'aurait pas encore fait de façon officielle l'objet d'un mandat d'arrêt.
02:13Ce sont un certain nombre de choses qui relèvent de nos juridictions.
02:16Il est vrai que les appels à l'insurrection, les appels aux atteintes à l'ordre public,
02:23les incitations à la révolte face à une situation comme celle-ci sont passifs de sanctions par la loi.
02:28Et il n'est pas à exclure que M. Chiroma fasse l'objet d'une interpellation, il n'est pas à exclure.
02:35Et pour vous, l'heure est plutôt à la fermeté ou à l'apaisement avec Chiroma ?
02:39Écoutez, tout est possible.
02:40Nous pensons que nous avons tous intérêt à faire en sorte que notre pays connaisse la paix et la stabilité.
02:47Et donc, le porte-parole que je suis ne prêche que l'apaisement.
02:51La semaine dernière, la proclamation des résultats officiels a été suivie de manifestations et d'affrontements avec les forces de l'ordre.
02:58Et aujourd'hui, deux sources de l'ONU, citées par l'agence Reuters, donnent le chiffre de 48 morts.
03:04Est-ce que vous confirmez ?
03:06Non, écoutez, vous savez, il y a eu certes des pertes dans la vie humaine et cela ne peut que nous attrister.
03:11Alors, les forces chargées du maintien de l'ordre ne pouvaient rester inactives face au déchaînement des manifestants,
03:19en dépit de l'extrême retenue dont ces forces ont su faire preuve.
03:24Et les chiffres qui sont avancés par ces instances de l'ONU ne sont pas vérifiés, ne sont pas recoupés.
03:33Toujours selon ces deux sources de l'ONU citées par Reuters, près de la moitié de ces 48 morts seraient survenues à Douala.
03:40Et parmi ces morts, il y aurait trois gendarmes.
03:42Oui, parmi les personnes qui ont perdu leur vie, comme vous le savez, il y a eu des jeunes carournés.
03:47Mais il y a également des membres des forces de défense et de sécurité.
03:51Combien de victimes, d'après vos informations, monsieur le ministre ? Combien de morts ?
03:56On a parlé de plusieurs dizaines.
03:57Comme les enquêtes sont en cours, nous saurons dans les prochains jours le bilan de tous ces morts.
04:04Donc vous nous dites plusieurs dizaines de morts ?
04:06Plusieurs dizaines de morts selon les indications qui ont été données par le gouvernement de la région du littoral il y a quelques temps.
04:12Il y a les morts et puis il y a les prisonniers.
04:15D'après le collectif des avocats camerounais qui s'en occupent,
04:18il y aurait actuellement 2000 personnes qui auraient été mises en prison à la suite de la proclamation des résultats officiels.
04:24Est-ce que vous confirmez ce chiffre ?
04:25Nous sommes effectivement à plusieurs centaines de personnes arrêtées.
04:28Vous dites pas 2000 mais plusieurs centaines, c'est ça ?
04:30En tout cas plusieurs centaines, plusieurs centaines.
04:32Monsieur le ministre, je vous remercie.
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