- il y a 2 jours
Delphine Remy-Boutang, fondatrice & CEO de JFD, Iris Maréchal, cofondatrice de Theremia, Margaret Entrepreneure 2025, Imane Fard, consultante technique IBM, Margaret Intrapreneure 2025, et Aya Aïdouni, étudiante en ingénierie logicielle à l’ESIEE IT, Margaret Junior 2025, étaient les invitées de François Sorel dans Tech & Co, la quotidienne, ce mercredi 5 novembre. Elles se sont penchées sur les Françaises pionnières dans l'IA, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
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00:00Tech & Co, la quotidienne, les invités.
00:05Et on va parler des prix Margaret à l'occasion de ce rendez-vous United by Tech
00:11que va nous présenter Delphine Rémy-Boutan qui est fondatrice et CEO de JFD.
00:17JFD, oui, JFD, John Forsenberg.
00:21Parfait, merci d'être là Delphine, on s'était déjà vu sur le plateau Tech & Co il y a quelques mois de cela.
00:25Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu votre combat, en tout cas la motivation qui vous porte
00:32concernant bien justement la diversité et puis surtout le fait de mettre en avant les femmes qui sont dans la tech ?
00:39Je sais que c'est l'un de vos combats.
00:41Alors c'est un combat et un engagement que je porte depuis 14 ans avec JFD.
00:46Effectivement, JFD qui est la première plateforme de business et d'influence dans la tech et plus récemment de l'IA
00:57qui connecte les entreprises, les chercheurs, les médias, les partenaires privés publics autour d'un sujet
01:06qui est comment la technologie peut être au service du bien commun s'y aller penser par tous et par toutes.
01:13Et aujourd'hui, dans la tech, comme partout d'ailleurs, les femmes sont sous-représentées.
01:19Même s'il y a quand même quelques améliorations.
01:21Oui, il y a des signes positifs quand même.
01:23Des signes positifs.
01:23Parce qu'on est parti de loin.
01:24On est parti de très loin.
01:26Et l'intelligence artificielle aujourd'hui, c'est à peu près un tiers des postes.
01:33Qui sont tenus par des femmes.
01:34Qui sont tenus par des femmes.
01:35Donc, on n'est pas encore à la parité qui n'est pas un symbole, mais qui est vraiment un levier de performance.
01:44Et c'est pour ça que nous, chez JFD, on fait deux choses.
01:48On montre chaque année justement ces chiffres au travers le baromètre européen de l'IA, qu'on lancera également demain.
01:55Et le prix Les Margarets pour en révéler justement les visages, alors que le baromètre monte ses données, ses chiffres.
02:01Et nous, on avait envie aussi d'incarner en fait cette nouvelle génération de leaders, de la tech, de l'IA.
02:08Et beaucoup de femmes qui les représentent, elles sont là, elles sont bien présentes.
02:12D'ailleurs, quand elles entreprennent, quand elles innovent, quand elles le font, elles le font avec intelligence.
02:18Et je pense que dans l'intelligence artificielle, on a surtout besoin d'intelligence humaine.
02:23C'est bien dit.
02:23Et vous êtes venue, ma chère Delphine, avec trois talents de la tech française, qui portent l'IA, et qui sont aussi lauréates des prix Margarets.
02:32On va les présenter tout de suite.
02:33Et puis bien sûr, vous pouvez intervenir si vous voulez, évidemment, compléter le profil de chacune.
02:39Nous avons Iris Maréchal, qui est là.
02:41Bonsoir Iris.
02:41Bonsoir Françoise.
02:42Cofondatrice de Teremia, donc avec ce prix de Margarets Entrepreneurs 2025, et lauréate dans la catégorie des visionnaires pour le prix Les lauréates.
02:51Donc, Imane Phare est avec nous aussi.
02:53Bonsoir Imane.
02:54Bonsoir.
02:55Imane est consultante technique chez IBM.
02:57Tiens, on en parlait tout à l'heure de l'actualité, qui n'est pas forcément heureuse chez IBM.
03:01Mais quand on a 270 000 employés, il est tout à fait normal d'avoir, on va dire, une marge de où on embauche et où on débauche de temps en temps.
03:11En tous les cas, merci d'être là.
03:12Et nous avons aussi Aya Aïdouni.
03:14Bonsoir Aya.
03:15Bonsoir.
03:16Aya, vous êtes étudiante en ingénierie logicielle à les... comment on prononce ça ?
03:21Les CIE ?
03:21Les CIT.
03:22Les CIT.
03:23Voilà.
03:24J'étais pas loin, à quelques lettres près.
03:26Et donc, l'oréate du Margarets Junior 2025.
03:29Exactement.
03:29On va peut-être commencer par vous, Iris.
03:32Parlez-nous de Teremia.
03:33Teremia, tiens, pour commencer.
03:35Oui, alors...
03:35Qu'est-ce que c'est ?
03:36Je suis la fondatrice et la CEO de Teremia.
03:38C'est une entreprise qui fait de la médecine de précision en neurologie et en psychiatrie.
03:43Donc, concrètement, on développe des modèles d'intelligence artificielle qui vont essayer d'améliorer les traitements sur des pathologies comme Parkinson, Alzheimer ou la dépression.
03:52Donc, d'un côté, on va travailler avec des hôpitaux et des instituts de recherche, comme l'Institut du cerveau ou la pitié salpitrière.
03:57On va essayer de comprendre pourquoi certains traitements ne fonctionnent pas bien sur certains patients.
04:02Et puis, derrière, on va travailler en termes de clients et de business avec des entreprises qui développent les médicaments, des biothèques et des groupes pharmaceutiques,
04:09pour les aider à développer des médicaments plus efficaces et avec moins d'effet secondaire.
04:13Et vous avez levé 3 millions d'euros en 2024, c'est ça ?
04:15Exactement.
04:16On a levé 3 millions d'euros il y a à peu près un an.
04:18Maintenant, on est une équipe de 15 personnes incubées à Agoranoff, à Paris.
04:22Et on a validé nos modèles maintenant sur plusieurs pathologies.
04:25Très bien.
04:25Vous travaillez avec des hôpitaux, j'imagine, vous collaborez avec des hôpitaux, des centres hospitaliers français, notamment ?
04:31Oui, tout à fait.
04:31Et c'est essentiel.
04:32C'est-à-dire qu'on travaille notamment avec l'hôpital Foch, l'hôpital Rothschild, Bichat, l'hôtel Dieu.
04:37C'est essentiel pour nous pour récupérer de la donnée de patients, déjà, pour monter des gros projets de recherche,
04:43et surtout co-créer la solution avec des praticiens.
04:46Moi, je suis convaincue que l'IA ne va pas remplacer les médecins,
04:48mais il faut qu'elle soit co-développée et surtout validée par des médecins qui aient toute cette capacité,
04:54ces connaissances sur les pathologies.
04:55On parle beaucoup d'intelligence artificielle pour personnaliser au maximum les traitements,
05:00pour qu'en fait, au lieu d'être véritablement avec une espèce de fusil qui parle dans tous les sens,
05:05qu'on soit en sniper pour avoir, évidemment, le bon traitement pour la bonne personne,
05:10notamment dans le cancer.
05:11C'est valable aussi pour la neuro, en fait ?
05:13Tout à fait.
05:13C'est-à-dire que moi, j'ai créé l'entreprise il y a deux ans avec une neurologue,
05:16qui s'appelle le docteur Chloé Geoffroy,
05:18et elle m'a dit qu'aujourd'hui, les traitements en neurologie sont développés avec une approche standardisée,
05:22le même médicament, la même dose, la fréquence pour tous les patients,
05:25peu importe le sexe, l'âge, l'ethnie, le poids.
05:27Ça ne fait pas sens.
05:28Il y a 60% des patients qui ne vont pas répondre ou avoir des effets secondaires au traitement.
05:31Il faut faire changer ça,
05:32et il faut arriver à prendre en compte ces caractéristiques pour personnaliser le traitement.
05:35Oui, et ça va de plus en plus vite.
05:37Ça va de plus en plus vite, grâce à les mathématiques.
05:40Quand on discute souvent dans Tech & Co, je parle souvent de santé tech,
05:42parce que c'est un sujet qui est passionnant,
05:44et notamment l'intelligence artificielle,
05:46qui est en train de bouleverser les avancées en termes de recherche médicale.
05:50Et on risque de pouvoir soigner des maladies qu'on n'imaginait même pas pouvoir soigner bientôt,
05:54dans quelques années.
05:56Donc c'est passionnant tout ça.
05:58Vous restez là, bien sûr, Iris.
06:00Iman Farr, donc, rebonsoir Iman.
06:02Vous, vous travaillez sur une IA qui révolutionne la communication entre personnes entendantes et malentendantes, c'est ça ?
06:09Oui, c'est un avatar qui permet de la traduction directionnelle
06:12entre la langue parlée et la langue de signe en temps réel.
06:18Expliquez-nous comment ça marche.
06:20C'est avec un smartphone ? Comment ça fonctionne ?
06:23En fait, l'avatar, il est inclus dans les outils de visioconférence.
06:26Et en fait, quand tu es dans une visiocall,
06:28tu te parles et il y a un avatar qui fait de la transcription pour la personne malentendante.
06:34Et ça se fait de façon bidirectionnelle.
06:37Aussi, pour lui, s'il fait de langue de signe, tu auras la transcription.
06:41C'est-à-dire que si quelqu'un, je suis en visio avec quelqu'un qui s'exprime en langue des signes,
06:47j'aurais une retranscription vocale pour moi ou des sous-titres pour comprendre ce qui se passe ?
06:53Oui, comme tu veux.
06:55Génial !
06:56Tu peux choisir si tu veux texte ou comme tu veux.
07:00Et ça marche bien aujourd'hui, ça ?
07:01Pour le moment, on n'a qu'un prototype pour le projet.
07:04C'est pour ça qu'on a commencé à faire, pour celui-là, pour des prix,
07:06pour créer la start-up.
07:10Parce que les outils IA, comme vous le savez, sont venus plus chers.
07:15C'est pour ça qu'on a arrêté pour le prototype.
07:17Raconte-toi un petit peu ton parcours.
07:19Tu viens d'où ?
07:21Quelles ont été tes études ?
07:24Et comment es-tu arrivée aujourd'hui chez IBM ?
07:27Moi, j'étais au Maroc.
07:28J'ai fait mes études au Maroc et je suis venue en France.
07:30Ça fait deux ans maintenant.
07:32Et puis, c'est dans ces deux années que je suis venue ici.
07:36Je commençais à travailler sur le projet de Jaspikizy en tant qu'étudiante au début,
07:40avec une équipe passionnante.
07:42Et après, en parallèle, j'ai fait un stage de fin d'études à IBM.
07:47Là, je travaille là-dessus.
07:48En parallèle, je travaille sur mon projet.
07:50On va en parler dans un instant avec notre troisième invité, Delphine.
07:53Mais c'est vrai qu'il y a une multitude de profils, en fait, dans ces prix Marguerite.
07:56Oui, et c'est ça qui est intéressant.
07:58Et c'est ça que nous, on avait envie de démontrer,
08:01que toutes ces pépites, en fait, elles sont là, elles existent.
08:04Elles ont juste besoin d'être propulsées, d'être accélérées.
08:07Et ce n'est pas forcément des entrepreneurs, finalement.
08:09Ce sont des personnes qui, ou étudient,
08:11on va en parler dans un instant avec Aya.
08:14Alors, justement, il y a trois catégories dans ce prix.
08:17Oui, les Margaret, qui est le seul prix tech féminin
08:19sous le haut patronage du président de la République.
08:22Entrepreneurs, comme Iris.
08:24Intrapreneurs, comme Iman.
08:26Et puis, nos juniors, comme Aya,
08:29qui sont les juniors qui ont entre 14 et 22 ans
08:33et qui peuvent candidater.
08:34Et elles ont un potentiel.
08:35Et elles sont ensuite accélérées pendant un an.
08:37Elles reçoivent un prix d'une valeur d'un million d'euros
08:40pour les aider à se développer, à accélérer,
08:44à avoir de la visibilité également,
08:46à rentrer aussi en relation avec des investisseurs.
08:49On sait à quel point c'est difficile aujourd'hui de lever des fonds.
08:52Oui, c'est-à-dire que vous ouvrez après le réseau, c'est ça ?
08:54On va vraiment les mettre en relation.
08:58On va ouvrir notre écosystème,
09:01l'écosystème tech et business pour ces Margaret.
09:05Les Margaret, c'est des anciennes femmes aussi,
09:09comme Roxane Varza, qui a reçu le prix en 2017.
09:12Donc nous, on aime bien aller les choisir au début.
09:15Donc vous verrez, ces jeunes femmes,
09:17peu connues ou pas assez encore connues aujourd'hui,
09:19dans dix ans, ça sera les prochaines championnes européennes de la tech et l'IA.
09:25Et en tout cas, elles montrent l'importance d'avoir une vision humaine,
09:33une vision d'impact et pas seulement business,
09:39même si aujourd'hui, la performance est rémiale au monde.
09:43Oui, c'est-à-dire qu'au bout d'un moment, ils font un business.
09:45Évidemment.
09:45Évidemment.
09:46Mais on peut faire les deux.
09:47Et c'est ça que font les femmes très, très bien.
09:50Cher François.
09:51Je m'en rends compte ce soir.
09:52Je l'avais déjà remarqué.
09:54Avant de donner la parole à Ia, encore une petite question pour vous, Imane.
09:57Pourquoi avoir choisi ce thème, on va dire,
10:00justement des personnes en situation de handicap
10:03avec ces personnes qui sont malentendantes ou entendantes, justement ?
10:09Oui.
10:09L'idée du projet est venue d'une histoire personnelle.
10:12À l'époque, je connaissais une personne qui a perdu son dix champs
10:16et à cause du manque d'outils d'accessibilité pour les personnes malentendantes
10:20et elle a quitté ses études.
10:22Alors, en Covid, je me suis rendue compte à tel point
10:26les outils de visioconférence sont devenus vraiment indispensables pour notre vie.
10:31Et du coup, je me suis dit, avec l'équipe Speak Easy, bien sûr,
10:35que pourquoi on ne peut pas utiliser ces outils-là
10:37comme sorte de passerelle de communication entre nous et les personnes malentendantes.
10:41C'est intéressant parce qu'on voit que tous ces outils de visio,
10:46que ce soit les Zoom, que ce soit Google, que ce soit Apple, Microsoft avec Team, etc.,
10:51n'ont pas pensé à cet outil-là ?
10:53Ils n'ont pas un équivalent ?
10:54Il y a des personnes qui font des transcriptions, mais avec l'IA.
10:58Oui, mais comme à la télé, quoi.
10:59Enfin, je veux dire, il n'y a pas un outil d'IA qui fait ça ?
11:03Ils n'ont pas développé ça, encore ?
11:05Il y a des outils séparés.
11:06Tu dois les installer séparément.
11:08Et il y en a aussi des personnes...
11:11Non, il n'y a que Speak Easy.
11:13Non, mais c'est intéressant de voir.
11:15Je veux dire, toutes ces boîtes qui dépensent des milliards, en fait, dans l'innovation,
11:19n'aient pas pensé à ce truc.
11:21J'allais dire tout bête, mais ce n'est pas péjoratif.
11:23Mais c'est tellement évident, en fait.
11:24Bien sûr.
11:26Et on pourrait imaginer aussi une version pour les malvoyants, finalement,
11:29qui pourraient pouvoir interagir, justement, lors de visio, etc.,
11:33comprendre ce qui se passe.
11:34C'est peut-être plus facile, ça, parce que, finalement, la retranscription vocale et écrite
11:40est peut-être mieux gérée pour les personnes malvoyantes.
11:43Bravo, en tout cas.
11:44Speak Easy, donc.
11:45Oui.
11:45Et vous imaginez une entrée, on va dire, dans le quotidien des gens-cans, en fait ?
11:53Là, vous en êtes où dans le développement de cette solution ?
11:55Là, comme j'ai dit, on avait le prototype, on poursuit pour des prix.
12:00Et là, on attend d'avoir un prix pour qu'on puisse déployer le projet,
12:03utiliser les outils, les grands outils IA.
12:08Donc, il vous faut quoi ? De l'argent, du financement, tout ça, c'est ça ?
12:10Exactement.
12:11Bon, mais voilà, Delphine est là.
12:13Tout à fait, Delphine.
12:16Allez, on donne la parole, maintenant, à notre troisième invité, Aya Aydounir.
12:20Bonsoir, Aya.
12:21Alors, vous, vous êtes étudiante en ingénierie logicielle.
12:23de l'ACIT.
12:26Expliquez-nous ce que vous faites.
12:28On vous écoute.
12:29Je fais plein de choses.
12:31Tout plein de choses.
12:32Dans le domaine de la tech, bien sûr.
12:33Bien sûr, toujours.
12:34Je suis un peu un couteau suisse.
12:36Mais oui, du coup, je finis mes études en ingénierie logicielle.
12:42J'ai également monté la Star Spectory, du coup, il y a plus d'un an et demi, maintenant.
12:48Et vous êtes en internant chez Thalès ?
12:50Maintenant, plus chez Thalès.
12:51Maintenant, je travaille chez Arianespace.
12:53Arianespace ?
12:54Oui, complètement.
12:54C'est pas mal non plus.
12:55C'est pas mal non plus.
12:56Je me rapproche...
12:57Mais racontez-nous votre expérience chez Thalès.
12:58Vous y êtes restée combien de temps ?
13:00J'y suis restée deux ans et demi.
13:02Ah oui ?
13:02Donc, c'était une belle alternance.
13:03Complètement.
13:04Que j'ai appréciée.
13:05J'ai acquéris énormément de compétences.
13:08J'ai beaucoup appris du monde des grosses entreprises, surtout.
13:12Les mondes des start-up, j'en avais déjà appris.
13:14Mais des grosses entreprises, j'ai beaucoup appris.
13:17Et donc, ça m'a permis ensuite d'être propulsée chez Arianespace.
13:20Parce que Thalès, c'est monstrueux, en fait.
13:23Il faut énormément de choses.
13:25Vous étiez dans quelle branche ?
13:27Moi, j'étais sur la branche qui gérait le réseau de télécommunications militaires.
13:34Top secret.
13:35Non, mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de, on va dire, de technologies sensibles chez Thalès.
13:40C'est passionnant aussi, j'imagine, tout cela.
13:42Donc, partie de chez Thalès.
13:43Oui.
13:44Vous voilà donc chez Arianespace.
13:45Oui.
13:46Pour une nouvelle aventure.
13:47Complètement.
13:48Et pour faire quoi ?
13:50Je développe des logiciels.
13:52Des logiciels qui vont venir adapter leur travail.
13:56C'est un pôle de transformation digitale sur la direction des opérations.
14:01Et en gros, ce que je fais, c'est simplifier le travail des autres
14:04via des logiciels, via de l'intelligence artificielle, via de la nouvelle technologie.
14:08D'accord.
14:09Voilà.
14:09C'est l'intégration de nouvelles technologies chez Arianespace.
14:12Passionnant.
14:12Très bien.
14:13Est-ce que vous avez un but ?
14:14Parce que là, aujourd'hui, vous êtes toujours étudiante.
14:16Quel est votre rêve ?
14:17Vous aimeriez faire quoi dans 10 ans ?
14:21C'est une bonne question.
14:23Vous y pensez ou pas ?
14:24Je vis un peu au jour le jour en me disant que je prends les opportunités qu'il y a
14:27sur mon chemin.
14:28D'accord.
14:28Donc, j'ai beau dire que j'aimerais faire quelque chose dans 10 ans, j'y serai sûrement
14:32pas.
14:33Je serai sûrement quelque chose d'autre.
14:35Mais je dirais que je continuerai toujours à travailler dans le spatial.
14:38Peu importe dans quelle société, que ce soit dans la mienne ou dans une autre, je
14:42continuerai à travailler dans le spatial.
14:42Est-ce qu'il y a des boîtes qui vous font rêver ? Je ne sais pas, moi, alors Arianespace,
14:45vous y êtes, mais est-ce que SpaceX vous fait rêver ? Est-ce que vous auriez envie
14:49d'aller aux Etats-Unis, par exemple, pour vous émanciper, aller travailler à la
14:52NASA ?
14:53Alors, j'y suis déjà allée plusieurs fois aux Etats-Unis.
14:57J'y suis déjà allée plusieurs fois aux Etats-Unis.
14:59C'est d'ailleurs là-bas que j'ai monté ma startup.
15:01Mais c'est vrai que SpaceX et la NASA, ça apparaît tentant.
15:05Mais je préfère rester sur le marché français pour l'instant.
15:07Très bien.
15:08Souveraineté.
15:09Super.
15:09Bravo.
15:09Absolument.
15:10Souveraineté, autonomie.
15:11Il y a plein.
15:12Tu peux dire aussi que tu reviens juste là d'avoir vu le lancement d'Arianespace.
15:15Oui.
15:16Le lancement hier soir, on était dans la Salle avec toutes les personnes qui vont travailler
15:21pour cette fusée-ci.
15:23Mais tu étais à Paris ou tu étais à Kourou ?
15:25Non, on était sur la retransmission de Paris, mais on suivait.
15:30En fait, on devait suivre à la même heure que Kourou.
15:32Oui, voilà.
15:32C'est-à-dire 23 heures.
15:34Tu n'as pas pris l'avion, etc. pour y aller, parce que c'est un peu loin quand même.
15:39Parfait.
15:40Oui, mais il y a plein d'entreprises françaises aujourd'hui qui travaillent dans l'espace,
15:43enfin sur le spatial, etc.
15:46Et Space, qui s'est lancé en France.
15:49Il y en a beaucoup.
15:51Et moi, j'aime beaucoup le profil d'Aia, qui représente vraiment ce qu'était Margaret Hamilton,
15:56finalement.
15:57Ce qui est Margaret Hamilton, puisqu'elle est encore en vie.
15:59Mais voilà, cette femme codeuse informaticienne de la NASA qui a fait que l'homme a marché
16:03sur la Lune.
16:04Et c'est toutes ces femmes, en fait.
16:05C'est incroyable.
16:06Elle a un film, d'ailleurs, je crois.
16:07Les figures de l'ombre.
16:08Oui, c'est incroyable.
16:09Je vous invite à le regarder, d'ailleurs.
16:12Absolument.
16:13Absolument.
16:13Mais voilà, elle représente toutes...
16:15C'est les constellations, d'ailleurs, les petites...
16:18Les broches qu'elles ont, c'est les broches lunaires, qui sont dessinées par Constance Guisset,
16:23que je remercie au passage, qui a dessiné...
16:25Voilà, c'est les broches en lune de nos margarets.
16:29Tu parlais tout à l'heure de start-up.
16:30Tu as fondé une start-up, déjà, il y a...
16:31Oui.
16:32Aux Etats-Unis, c'était ?
16:34Alors, j'ai commencé aux Etats-Unis, parce que j'étais partie pour un bootcamp entrepreneurial.
16:39Ce n'était pas du tout ce que je faisais à l'époque, parce que j'étais que dans la tech,
16:42dans le logiciel, etc.
16:44On m'a proposé ça.
16:45Je me suis dit que je pouvais toujours apprendre de nouvelles choses.
16:49Ce n'était pas forcément mon domaine.
16:50Et j'ai adoré.
16:51Je suis partie en Silicon Valley.
16:53J'ai rencontré plein de géants de là-bas, des Etats-Unis.
16:57Dans tous les cas, c'est un peu la capitale de la tech, là-bas.
17:02J'ai pu étudier à Sanford.
17:04Et donc, c'est de là que m'est venue aussi l'idée de la Sars Factory, que j'ai montée depuis là-bas.
17:10Voilà.
17:10Et donc, en ce moment, chez Ariane Espace.
17:12Oui.
17:12C'est top.
17:14Delphine, quelle est, on va dire, la suite de ces margarets ?
17:18Donc là, on est fin d'année.
17:19J'imagine que vous préparez déjà l'édition 2026 ?
17:23Absolument.
17:23Donc, demain, c'est l'ouverture officielle de l'appel à candidature des margarets 2026.
17:29Donc, cette promotion « Women Raising » se poursuit avec la nouvelle promotion, la 14e, sous le patronage de notre président,
17:38qui s'appelle « United by Tech ».
17:40Parce que je suis encore une fois convaincue que l'Europe a tous les talents, les idées, les technologies pour réussir l'ère de l'intelligence artificielle.
17:50Ce qu'il faut maintenant, c'est l'audace pour les unir.
17:53Et donc, demain, on se réunira chez notre partenaire Edmond Rothschild pour fédérer tout l'écosystème tech et business,
17:59pour annoncer, en présence de la ministre Aurore Berger, l'ouverture officielle de l'appel à candidature 2026,
18:08qui s'ouvre donc demain et qui se clôturera au 27 février.
18:11Donc, toutes les femmes et jeunes filles peuvent candidater sur...
18:14Qui nous écoutent, qui nous regardent.
18:15Absolument.
18:16Voilà.
18:16Sur johnjfd.com, dès demain matin, 9h, et pourront le faire jusqu'au 27 février minuit.
18:23Et elles seront donc la prochaine promotion 2026.
18:26On va alors concocter un programme d'accompagnement avec tous nos partenaires avec qui on travaille depuis des années,
18:33que je remercie d'ailleurs pour leur confiance, parce que sans eux, elles ne seraient pas propulsées autant qu'elles le pourraient.
18:40Et même si elles font elles-mêmes un travail formidable, on ne se construit jamais seul et on a vraiment besoin de cet écosystème pour réussir.
18:51Donc, demain, appel à candidature du prix Les Marguerettes 2026.
18:56Donc, elles pourront toutes candidater et elles pourront aussi voir ce que ça leur a apporté aussi.
19:03Je pense que ça aide beaucoup.
19:05Il y a un avant-après, il me semble.
19:07Évidemment.
19:07Et puis, ça vous permet aussi de vous retrouver, ça nous permet de vous découvrir vos profils
19:12et de vous faire découvrir auprès des auditeurs et des téléspectateurs de BFM Business.
19:18Merci beaucoup à toutes les quatre.
19:20Merci, Delphine.
19:21A très bientôt.
19:21On va suivre, évidemment, l'édition 2026 des Marguerettes.
19:25Delphine Rémy-Bouton, fondatrice et CEO de JFD.
19:27Merci à Iris Maréchal, cofondatrice de Teremia.
19:31Imane Fard, consultant technique chez IBM.
19:33Et Aya Aydouni, étudiante en ingénierie logicielle à l'ECIT.
19:38J'ai bien prononcé pour la fin.
19:40Très bien.
19:40Ben voilà, mieux vaut tard que jamais.
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