Les ménages sans enfant privés de prime de Noël ? "On n'a pas le choix !" affirme Eric Revel

Sud Radio

il y a 1 semaine

Avec Eric Revel

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##DROLE_D_EPOQUE-2025-11-05##

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00:00– Drôle d'époque, comme chaque matin, c'est avec vous ce matin.

00:05– Bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:07– Il est 7h48, et dites-moi, la prime de Noël, la grande époque,

00:11– Ça approche, hein ?

00:12– Oui, oui, mais elle pourrait être remise en cause,

00:16cette prime de Noël qui est pour les familles les plus modestes.

00:19Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a lancé le débat hier.

00:24– Oui, c'est ça, alors Jean-Pierre Farandou, pour ceux qui ont oublié,

00:27c'est l'ancien patron de la SNCF, qui était le champion du dialogue social à la SNCF.

00:32Il est devenu ministre du Travail, et il a lancé cette idée dans le débat

00:36de réserver la prime de Noël seulement pour les familles qui ont des enfants.

00:43Il supprimerait le restant.

00:44Alors aujourd'hui, ça concerne quand même plus de 2 millions de foyers,

00:47le versement de cette prime de Noël, qui a lieu tous les mois de décembre,

00:51alors on n'a pas encore la date,

00:52donc il a lancé parmi les discussions budgétaires cette idée

00:56de restreindre la prime de Noël, pour une raison très simple,

01:01évidemment, le constat, on peut le partager avec le ministre du Travail,

01:03c'est que la Sécurité sociale, ses finances sont en train de déraper.

01:09Je rappelle qu'il y a trois jours, Pierre Moscovici, le patron de la Cour des comptes,

01:13a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme en disant

01:15que le déficit de la Sécurité sociale allait s'accroître de 7 milliards en 2025

01:22et qu'il atteindrait ce déficit, écoutez bien Patrick, 23 milliards d'euros.

01:26Donc Farandou prend cette idée au mot et dit

01:29qu'il y a peut-être des prestations sociales dans lesquelles on pourrait couper.

01:32– Oui, il dit l'État-providence est terminé, c'est ce qu'il dit,

01:36il faut s'interroger beaucoup, et Moscovici, pour ajouter en fait ça,

01:41il dit le budget de la Sécurité sociale est hors de contrôle.

01:44– Oui, c'est ça, c'est ça.

01:45– Alors qu'est-ce que ça représente pour le budget public, cette prime de Noël ?

01:49– Alors la prime de Noël, vous allez me dire, sur les 850 milliards globalement,

01:53de retraite, de dépenses de santé, de chômage, de minima sociaux,

01:58d'AME, d'aide personnelle logement,

02:02bon on sait aujourd'hui, allez, 466 millions d'euros.

02:06Alors si la mesure Farandou de limiter aux familles qui ont des enfants

02:12était adoptée, on n'en est pas là,

02:14bon ben en gros ça couperait par deux ces dépenses.

02:18Alors évidemment cette proposition de Farandou a fait réagir violemment

02:21à l'Assemblée nationale, notamment les députés de gauche,

02:24qui estiment évidemment que c'est une mesure injuste pour les personnes isolées,

02:28pour tous ceux qui attendent cette prime de Noël,

02:32pour des personnes âgées qui ne pourront plus faire de cadeaux,

02:35bon voilà, on revient dans l'affrontement gauche-droite.

02:38– Oui mais c'est ce que je disais, c'est-à-dire qu'il dit

02:40notre État-providence, on ne peut plus le financer.

02:44Il était très généreux, mais aujourd'hui on n'a plus les moyens.

02:47– Voilà, c'est ce qu'il a dit, il a dit en fait l'État-providence

02:49a été trop généreux, dit Jean-Pierre Farandou, le ministre du Travail.

02:52Vous avez raison, là la question, la simple question,

02:55il faut-il alléger le versement de la prime de Noël ?

02:58Il y a la question du financement, oui, de notre État-providence,

03:01c'est une vieille rengaine, je rappelle ce chiffre,

03:04850 milliards d'euros chaque année,

03:08c'est le financement de l'État-providence,

03:09au travers du versement des retraites, de la santé,

03:13des aides à la famille, du chômage, de l'exclusion sociale,

03:16des aides personnelles au logement, de l'aide médicale d'État,

03:20qui coûte 2 milliards d'euros.

03:23On n'a pas le choix, Patrick, on n'a pas le choix,

03:25au-delà de cette espèce de pétoulière qu'on voit à l'Assemblée nationale.

03:28– Oui, non mais le choix, c'est ou vous coupez dans les dépenses publiques,

03:31ce qui n'a pas l'air vouloir de faire l'État,

03:34ou alors vous allégez l'État-providence.

03:39Un dernier chiffre, en France, ça représente 33% du PIB.

03:43Toutes ces dépenses, tout cet État-providence.

03:46La moyenne en Europe, c'est 26%.

03:49Donc vous voyez qu'on est bien au-delà.

03:51Donc un, on n'a plus les moyens de financer notre déficit.

03:54Deux, si on ne fait pas de dépenses publiques, il faudra taper à côté.

03:57C'est-à-dire dans l'État-providence.

03:58C'est douloureux, c'est politiquement incorrect,

04:01mais on n'aura pas le choix.

04:01– Merci Éric Revelle.

04:03Éric Revelle qui tient, aujourd'hui,

04:06sort ce livre que je vous montre,

04:09pour ceux qui nous regardent en vidéo.

04:10Regardez bien, c'est Mozart qu'on assassine, Éric Revelle.

04:14Les fiascos de la décennie Macron.

04:18Votre livre, évidemment.

04:20On va en reparler tout à l'heure, si vous le voulez bien,

04:22à 9h moins le quart.

04:23Bien sûr, mais je voulais le signaler.

04:25– Merci beaucoup.

04:25– Merci Éric.

04:27Jean-François Aquilly, votre invité politique,

04:29tout à l'heure à 8h15, qui est très attendu.

04:31– Oui, bonjour, c'est Rachid Adati,

04:33qui est candidate à Paris, la ministre de la Culture.

04:36Il y a notre sondage.

04:38Notre sondage, IFOP, fiducial pour Figaro et Sud Radio,

04:44qui la donne en tête dans à peu près tous les scénarii,

04:48sauf un, nous ouvrons ça avec elle.

04:50Tiens, nous la ferons réagir à l'installation de Shein,

04:53cet après-midi au BHV.

04:54Qu'est-ce qu'elle en pense, la maire du 7e arrondissement ?

04:56Est-ce que ce serait opposé à cette ouverture du géant chinois,

05:00chez nous, dans ce grand magasin ?

05:01– Oui, et ce qui est assez incroyable, quand même,

05:03c'est qu'elle fait la course en tête toujours dynamique,

05:06alors qu'elle est liée au gouvernement,

05:09et qu'il y a, on le sait, effectivement, une forme de lessiveuse.

05:13Mais attention, parce que, évidemment, pour elle,

05:15parce que, de l'autre côté, la gauche fourvit ses arbres,

05:18et puis, elle est lâchée par certains centristes.

05:21– Oui, et puis quand on voit ce qui se passe à New York,

05:23il peut y avoir aussi la même poussée, chez nous, à Paris.

05:27– Un maire socialiste de 34 ans de confession musulmane,

05:30Zoran Mamdani, qui a été élu cette nuit.

05:32On y revient tout à l'heure dans le journal de 8h,

05:34et avec vous, bien sûr, et dans un instant,

05:36les Chevaliers du Fiel.

05:37– Sous-titrage ST' 501

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