- il y a 2 semaines
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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demureux.
00:04Deuxième heure d'Europe 1 Soir Week-end, soyez bienvenue si vous nous rejoignez,
00:08chers auditeurs, j'accueille mes débatteurs de la deuxième heure.
00:11Alexandre Malafaille, fondateur du Think Tank Sinopia, bonsoir Alexandre.
00:14Bonsoir Stéphanie Demureux.
00:15Jean-Michel Salvatore, chroniqueur politique et communicant, bonsoir Jean-Michel.
00:20Vous vous battez avec les fils de votre casque, je vois.
00:22Oui, mais je vais m'en sortir.
00:24Bon, mettez-vous à l'aise, je vais présenter mon invité Stéphane Manigold,
00:28président du groupe Éclore, patron de PME.
00:31Bonsoir Stéphane Manigold.
00:33Bonsoir, très heureux d'être là.
00:35Soyez les bienvenus dans les studios d'Europe 1.
00:37Alors l'Assemblée reprendra demain l'examen de la première partie du texte consacré aux recettes.
00:43Alors pour une seule journée, je vous rassure tout de suite Stéphane Manigold,
00:46parce qu'on a eu quand même un petit déluge de taxes ces derniers jours.
00:50Vous vous êtes d'ailleurs largement levés contre les taxations des plus riches.
00:54Alors entre-temps, avant votre coup de gueule, il y a eu l'impôt sur les fortunes improductives.
00:59Vous devez être vraiment déprimé aujourd'hui.
01:02Oui, mais je suis déprimé parce qu'on a un spectacle, pardon, qui est navrant d'incompétence.
01:08Lorsque l'on parle du retour d'une espèce d'ISF déguisé qui n'assume pas son nom, etc.
01:14En vérité, c'est une escroquerie intellectuelle que de dire que c'est une taxe qui vise tous les placements improductifs.
01:24Est-ce que c'est improductif d'avoir une assurance vie qui participe à hauteur de 1 100 milliards à la dette française ?
01:32Moi je ne le crois pas.
01:32Est-ce que c'est improductif que d'avoir 800 milliards dans les salles d'assurance vie qui vont irriguer les entreprises du CAC 40 ?
01:40Mais pas que !
01:41L'attractivité dans nos territoires, des PME, des TPE, qui bénéficient de l'argent des Français.
01:48Et c'est un placement que les Français aiment beaucoup.
01:50Donc dire aux Français au fond que ces placements vertueux qui irriguent dont la nation a besoin,
01:55et il me semblait naïvement qu'au fond on avait un problème de dette,
02:00c'est de dire au fond n'appuyez plus et ne financez plus la dette française, on va vous la taxer.
02:06C'est d'une absurdité et d'une incompétence en nom.
02:09Du reste, vous savez, j'avais débattu avec des députés, notamment LFI,
02:15et je leur ai posé une question, ils n'ont pas su ma réponse,
02:17je leur ai dit mais qui dans votre groupe parlementaire à un moment a créé une boîte ?
02:20Qui dans votre groupe parlementaire à un moment payait une cotisation d'URSSAF ?
02:24Aujourd'hui, nous sommes les deux, moi j'ai payé, je viens de finir de payer l'intégralité des salaires de mon groupe.
02:29Vous avez un relais, vous avez inspiré certainement un député LR à l'Assemblée Nationale,
02:34il s'appelle Julien Dive.
02:36Écoutez, il a pris la parole dans l'hémicycle et justement avec la même idée que vous.
02:42Je vais vous le dire tel que je le pense,
02:44ici 95% des femmes et des hommes de cet hémicycle n'ont jamais créé la moindre entreprise
02:48et se permettent de donner des leçons d'économie matin, midi et soir à toute l'économie française.
02:54Et je vais vous dire, m'applaudissez pas trop vite parce que des deux côtés des bandes de cet hémicycle,
03:00vous envoyez des messages néfastes chaque jour depuis maintenant deux semaines
03:04avec des fiscalités, avec de la fiscalité sur notre économie
03:07qui sont tout simplement des retours, nous aurons des retours de flammes
03:11qui vont appalmer l'économie de nos territoires.
03:14Donc je vous redis, chers collègues, attention à ce que vous faites,
03:17ce ne sont pas les députés qui créent des emplois dans notre pays,
03:19ce sont les chefs d'entreprise.
03:20En revanche, les députés, par leurs décisions, peuvent tout simplement casser des emplois dans nos territoires.
03:26Moi je trouve ça assez rafraîchissant d'entendre ça à l'Assemblée nationale,
03:29ce n'est pas tous les jours, il a raison, ce député, sur toute la ligne,
03:32aussi bien dans son diagnostic que dans ses critiques, Stéphane Manigold.
03:36Non mais c'est très bien de le dire maintenant, et je ne peux que saluer,
03:39maintenant il faut que l'ensemble des parlementaires en aient conscience.
03:42En fait nous on n'est pas des ennemis de la République,
03:43on n'est pas des ennemis de la solidarité.
03:45Là je parle particulièrement à la gauche, parce que je voudrais dire à cette gauche
03:48que sans économie forte, vous savez moi je suis un enfant issu du fruit de la solidarité.
03:52J'ai grandi dans un foyer, à la DAS, à Rimback, en Alsace,
03:55et c'est grâce à des couillons qui payent des impôts dans ce pays,
03:59que justement la solidarité peut exister.
04:01C'est grâce à la solidarité qu'au fond on finance l'école, on finance l'hôpital.
04:07Et bien à un moment, il faut remercier celles et ceux qui au fond créent de la richesse.
04:12Et moi je veux le dire à toutes celles et ceux, tous les patrons qui nous écoutent,
04:16n'ayez pas honte, soyez fiers, vous créez de la richesse pour le pays.
04:18Mais vous savez Stéphane Manigold, je parle sous le contrôle aussi d'Alexandre Malafaille
04:22et Jean-Michel Salvatore, ce débat on ne l'avait pas jusqu'à présent,
04:26parce qu'il y a vraiment un côté à toujours opposer,
04:28les plus riches, les plus pauvres, comme si les premiers étaient responsables
04:31des difficultés des seconds.
04:33Et ce débat là, il est clos, enfin Jean-Michel Salvatore.
04:38Oui, je trouve que ce qui est assez inquiétant, si vous voulez,
04:41c'est de considérer l'entreprise comme le bouc émissaire de tous nos problèmes
04:45ou considérer les chefs d'entreprise comme des parasites.
04:49Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais François Hollande, en 2012,
04:51quand il avait fait sa campagne, il disait « mon ennemi, c'est la finance ».
04:55Et là, on a l'impression qu'Olivier Faure, Éric Coquerel et Jean-Luc Mélenchon disent
05:00« mon ennemi, c'est l'entreprise ».
05:02François Hollande qui disait aussi qu'on est riche à partir de 4 000 euros.
05:064 000 euros. Et alors moi, Stéphane Magdal, vous dirigez plusieurs restaurants.
05:11Moi, ce qui m'intéresserait de savoir, c'est quel est votre état d'esprit aujourd'hui ?
05:15Est-ce que vous vous dites « ça va passer, il faut tenir, courber le dos,
05:20et puis finalement, on finira par gagner » ?
05:22Ou est-ce que ça vous donne un coup au moral en se disant
05:24« mon Dieu, est-ce que je ne ferai pas mieux de faire autre chose ?
05:27Est-ce que je ne ferai pas mieux d'aller créer une entreprise ailleurs ?
05:30Est-ce que je ne ferai pas mieux, finalement, au lieu d'avoir 5 ou 6 restaurants,
05:33d'en avoir un ou deux ? Parce que finalement, à chaque fois que je fais des efforts supplémentaires,
05:37on me pique le fruit de ces efforts. »
05:38C'est une musique qu'on entend chez beaucoup de chefs d'entreprise aujourd'hui, Stéphane Magdal.
05:41On pourrait se poser la question, mais jamais.
05:43J'aime trop mon pays pour me résigner à la médiocrité que l'on peut entendre.
05:49Et parce que, justement, il y a cette médiocrité,
05:52et que vous nous donnez la parole,
05:53et moi je suis très content que les patrons reprennent la parole,
05:56parce que « patron » dans ce pays, ce n'est pas un gros mot.
05:57Je le sais, et les salariés qui nous écoutent, ils sont fiers de leurs patrons.
06:03Il y avait un sondage IDD qui disait, je crois que 82% des Français
06:06aimaient leurs patrons et leurs entreprises.
06:09Mais non seulement 82% des salariés aiment leurs patrons et leurs entreprises,
06:12mais nous les patrons, on aime nos salariés.
06:14Enfin, il faut arrêter de croire qu'on est des bourreaux à vouloir exploiter la misère.
06:19Pas du tout.
06:19Vous savez que moi, il m'arrive de ne pas dormir quand j'ai des situations sociales dans l'entreprise,
06:25parce que plus la société va mal, et plus le patron devient, au fond, l'éducateur.
06:30Et je dis ça avec beaucoup de respect,
06:32puisque moi-même, j'ai eu des éducateurs dans ma vie quand j'étais enfant.
06:36Et on devient, quelque part, le réceptacle d'une société qui va mal.
06:40Alors moi, je dis aux politiques, vous savez, je prends cette image,
06:43nous sommes des lions, vous nous mettez dans des cages.
06:46Sier les barreaux, parce que de toute façon, nous, on va les sier.
06:48On a cette énergie, on aime le pays, on a envie que le pays reparte,
06:51on a envie qu'au fond, on arrête de considérer
06:53que 2 000 riches dans ce pays vont régler le problème de la société,
06:59vont remplir le caddie de nos salariés,
07:01vont trouver un logement à nos salariés qui n'arrivent pas à trouver de logement.
07:04Voilà les sujets, moi, qui m'intéressent.
07:05Le SMIC a mis 600 euros net, moi, c'est un sujet, j'ai envie d'y aller.
07:08Et j'ai envie d'y aller à fond, parce qu'au fond,
07:11oui, il faut donner plus de poids d'achat à nos salariés.
07:14Oui, moi, je suis favorable, en tant que patron,
07:15à ce que le SMIC soit mis 600 euros.
07:17Mais je le dis aux politiques, chiche, on y va.
07:19Stéphane Manigol, vous dites, nous, si ça continue, on va les scier ces barreaux.
07:23Mais qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
07:25Est-ce qu'on peut imaginer une sorte de révolte des patrons ?
07:29Ou même, on a beaucoup entendu ces dernières semaines,
07:31la thématique du consentement à l'impôt.
07:34Est-ce qu'on en est là ? Ou presque là ?
07:36Mais bien sûr, parce que justement, avec la pédagogie qu'on a mise en face,
07:40la taxe Zuckmann, elle est morte.
07:43Et tant mieux, tant mieux, parce qu'on a réussi à expliquer aux Français
07:47que le consentement à l'impôt, il y en a ras-le-bol.
07:50Le Français le vit.
07:51Et en fait, on a des politiques qui sont complètement déconnectées du sujet.
07:55Pourquoi ? Parce qu'au fond, le rejet qu'ont massivement celles et ceux qui payent des impôts,
07:59il est là.
08:00Quand vous allez à l'école et que le professeur est absent,
08:02il n'y a pas de prof pour le remplacer.
08:04Quand vous voulez prendre un rendez-vous chez un médecin, il n'y a pas.
08:06Quand vous remplissez votre caddie, vous voyez que tout augmente.
08:08et qu'au fond, on vous explique que c'est plumé supplément de 2 000 personnes,
08:13ça va régler ce problème.
08:14C'est un pur mensonge.
08:15On n'a pas eu la taxe Zuckmann pour les ultra-riches,
08:16mais comme vous dites, le lendemain, l'impôt sur la fortune improductive
08:20avec les assurances via Alexandre Malafaille.
08:22Moi, ce qui m'inquiète, c'est que cette problématique de la place
08:24et du rôle des entreprises et de leur reconnaissance dans la société française,
08:28ce n'est pas prêt à s'améliorer.
08:29Il y a une explication parmi d'autres, mais une d'entre elles, elle est amusante.
08:32Parce qu'on peut faire des comparaisons avec d'autres pays.
08:34En France, dans la Constitution, et depuis même 1946,
08:36il n'y a pas le mot entreprise.
08:38Ça en dit long, si vous voulez, sur le texte fondamental
08:40qui va régir notre modèle.
08:41Mais il y a le consentement à l'impôt.
08:43Le mot entreprise n'existe pas dans notre texte sacré.
08:45Donc, personne ne l'apprend à l'école, personne ne l'apprend à l'ENA,
08:47personne ne l'apprend nulle part.
08:48Donc, ça explique effectivement aussi la défiance avec laquelle
08:50vous vous êtes confrontés.
08:51On est confrontés, je suis au chef d'entreprise.
08:53Je n'ai pas le sentiment qu'en tant que chef d'entreprise,
08:55je sois particulièrement considéré comme un acteur de la nation,
08:57alors que pour autant, je remplis un rôle important.
08:59Et c'est vrai qu'on assiste à ce moment à une situation absurde.
09:01C'est-à-dire qu'on a un président, il y a quelques mois,
09:03qui a déclaré l'économie de guerre,
09:06parce que l'Ukraine, la Russie, etc.
09:08Mais en fait, on fait la guerre à l'économie en France.
09:10Et ça, c'est assez fascinant.
09:11Et puis, vous avez des profs d'économie qui sont anti-entreprise.
09:14C'est des adolescents qui m'expliquaient ça.
09:17Vous racontez mon bac B en 1984-85,
09:20c'était pas hier, c'était avant-hier.
09:22J'avais un prof d'éco complètement à gauche.
09:25Et c'était incroyable de voir comment il enseignait l'économie.
09:27C'était facile.
09:28Moi, à la mer, j'en avais un qui était très bon,
09:29donc je ne veux pas globaliser les premières économies.
09:32Il faut que j'ai eu de la chance à Mulhouse, Stéphane Manigold.
09:34On n'aurait pas eu les mêmes profs.
09:35Monsieur Hébert, vous voyez.
09:37Au lycée Montaigne à Mulhouse.
09:40J'étais à côté, moi.
09:40Mais bon, bref.
09:41J'ai une question sur le rôle et la place des boîtes en France.
09:43Comment on fait pour que l'appareil d'État
09:46arrive à se prendre vraiment en considération
09:49ce que sont les boîtes, comment elles marchent ?
09:50Il y a une inculture phénoménale.
09:52Et cette inculture, comment on la fait rentrer dans l'appareil d'État
09:54pour qu'on nous associe vraiment en tant que partie prenante du modèle ?
09:58Mais je crois qu'au fond, tous ces théoriciens de l'économie
10:00qui n'ont jamais rien créé,
10:03ni en valeur absolue, ni contribuent au PIB,
10:06simplement de grandes théories qui font plaisir.
10:09Vous savez, je vais vous faire une taxe du Kman, par exemple,
10:11autour de la table, et je vous prends chacun 20 000 euros.
10:14Je crée une taxe du Kman.
10:15Vous, je vous le prends, vous, je vous le prends,
10:17et vous également.
10:18Ces 20 000 euros, je sais que vous n'allez pas voter pour moi
10:20si jamais je vous les prends.
10:22En revanche, ces 20 000 euros, je vais faire des paquets de 1 000 euros
10:24et je vais les distribuer à 20 personnes.
10:26J'ai perdu 3 personnes, j'en ai gagné 60 de l'autre côté.
10:29Voilà la théorie de l'économie, du populisme et de ce qu'est l'économie.
10:33Et je suis assez content dans ce débat, finalement,
10:35parce que ça donne l'opportunité,
10:37un, de parler d'entreprise,
10:38deux, de parler d'économie,
10:39deux, de parler de solidarité,
10:41faire de la pédagogie.
10:42Et franchement, ils nous rendent un service extraordinaire,
10:44parce que non seulement ils sont d'une nullité absolue en économie,
10:48que ce sont des théoriciens,
10:50et qu'en fait, ils sont infoutus de voir que...
10:51Alors, Gabriel Zucman a eu l'occasion aussi de faire beaucoup de pédagogie
10:54sur le service public.
10:55Jean-Michel Zucman, quand vous interrogez les Français,
10:59vous avez 86% des personnes interrogées
11:02qui sont pour la taxe Zucman,
11:03tout simplement parce qu'ils n'auront pas à la payer.
11:06Et on peut comprendre que...
11:07C'est l'illustration qui vient de vous faire.
11:08Oui, bien sûr.
11:09Mais donc, je ne suis pas sûr que ce débat,
11:13ce débat sur la taxe Zucman,
11:15soit aussi vertueux pour les entreprises,
11:18parce qu'on entend beaucoup les défenseurs de la taxe Zucman,
11:21Zucman a eu à bénéficier d'une exposition médiatique
11:26absolument incroyable depuis deux mois, trois mois,
11:31notamment dans le service public.
11:33Il n'est pas venu chez nous.
11:34Et finalement, je ne vois pas très bien
11:36comment vous pouvez vous organiser
11:38d'une façon concrète et efficace
11:40pour contrer ce discours dominant
11:43qui, finalement, est en train de vitrifier
11:45complètement l'économie du pays.
11:47Je vais faire Obélix,
11:49parce que j'aime bien Astérix et Obélix,
11:50je vais faire Obélix,
11:51emmenez-moi des Romains, vous allez voir,
11:52on va régler le problème.
11:54Moi, j'ai invité Gabriel Zucman à débattre,
11:57il ne m'a jamais répondu.
11:58En revanche, Thomas Piketty a accepté.
12:00Nous avons débattu plus de 20 minutes
12:01sur une autre chaîne.
12:03Oui, mais le débat, c'est bien,
12:04mais ensuite, quand on voit la liste des...
12:07Le débat, c'est principe de la démocratie.
12:09Oui, bien sûr, mais la liste des taxes
12:11qui ont été votées,
12:11alors ensuite, on n'y est pas encore,
12:13mais la taxe sur les holdings,
12:15la taxe sur les multinationales,
12:16moi, j'en ai compté, il y en a 8 ou 9.
12:18Si ça passe, même si vous débattez
12:20d'une façon intéressante
12:22avec tous ces économistes de gauche
12:26ou d'extrême-gauche,
12:27il n'empêche que ces taxes s'appliqueront.
12:28Donc, est-ce que vous êtes bien organisé,
12:30vous, côté patronal,
12:31pour défendre vos idées
12:32et défendre les intérêts de l'entreprise ?
12:34Oui, parce que dans ce pays,
12:36il y a un Parlement,
12:38il y a l'Assemblée nationale
12:39et de l'autre côté, il y a le Sénat.
12:41Et je peux vous assurer
12:41que les sénateurs,
12:42ils attendent avec impatience
12:43toutes les bêtises
12:45qui ont été votées,
12:46à la fois inconstitutionnelles,
12:48parce que quand même,
12:49enfin, je suis désolé,
12:50mais la gauche est complètement ridiculisée
12:52avec Zuckmann.
12:54Pourquoi ?
12:55Parce que non seulement la taxe,
12:56elle est parfaitement inconstitutionnelle,
12:57il n'y a pas besoin d'être
12:58un grand constitucionaliste
12:59pour comprendre
13:00qu'elle est parfaitement inconstitutionnelle.
13:01Pourquoi ?
13:01Même la light.
13:02Quand vous dites,
13:03à partir de 10 millions,
13:05je taxe 300 000 euros,
13:08eh bien celui qui a un patrimoine
13:09à 9 990 millions,
13:10il est à zéro.
13:11Donc en fait,
13:12vous dérégulez,
13:13il n'y a pas de progressivité,
13:14il n'y a pas de justice fiscale.
13:15Donc de toute façon,
13:16ça ne marche pas.
13:17La taxe Zuckmann,
13:18elle est enterrée a priori,
13:20mais...
13:20Il va revenir.
13:21Oui, elle va revenir.
13:22C'est demain.
13:22C'est demain.
13:23Vous pensez qu'elle va revenir par la fenêtre ?
13:26Je pense en effet
13:27qu'on n'est pas du tout
13:28en train d'enterrer
13:29la taxe Zuckmann.
13:29Je crois qu'en effet,
13:30le concours lépine
13:31de la folie fiscale
13:32ne fait que commencer
13:33que 2027.
13:35On vient d'en avoir un avant-goût
13:36avec cette séquence budgétaire
13:37complètement délirante.
13:38Tous les mots ont été utilisés
13:39à l'Assemblée
13:40ou sur les plateaux.
13:41Je pense que c'est qu'un début
13:42parce que c'est très séduisant
13:43comme approche.
13:44Et parce qu'en plus,
13:45si vous voulez,
13:45quelque part,
13:46les gens ne comprennent pas
13:47ce que c'est que les entreprises.
13:48Ils n'arrivent pas à comprendre
13:49que ce ne soit pas possible.
13:50Quand vous entendez
13:51un Zuckmann expliquer
13:52sur une émission de grande LCI
13:54en l'occurrence
13:54quand il était face à Darius Crochebin,
13:55expliquer qu'en fait,
13:56il y a une déconnexion
13:57entre l'actionnaire et l'entreprise.
13:59Quand il dit ça,
14:00ça va très très loin.
14:00C'est soi-disant un économiste.
14:02On a un vrai problème de fond.
14:03Des lacunes ?
14:04Plus que ça.
14:05Je ne sais pas comment
14:06on arrive à remettre...
14:07Mais qui ne date pas d'hier ?
14:08Le patronat ne fait pas son boulot.
14:09Je ne sais pas si vous faites partie
14:10d'une organisation patronale.
14:11Je trouve que le patronat en France
14:12ne fait pas suffisamment bien son boulot.
14:13Moi, je ne suis pas
14:15dans une organisation patronale.
14:17Je suis patron
14:17et je pense parler
14:20au nom de beaucoup,
14:21beaucoup, beaucoup
14:21de PME, de TPE
14:22qui se reconnaissent.
14:25Je reçois des kilomètres de messages.
14:26Pour remercier tous ceux
14:27qui demandent des messages,
14:28je n'ai pas le temps
14:28de répondre à tout le monde.
14:30Fédérer ?
14:30Regardez, regardez.
14:32Il y a eu des pigeons,
14:33il y a eu plein de mouvements.
14:34Pourquoi les médias,
14:35aujourd'hui,
14:36nous invitent régulièrement ?
14:38Parce que les audiences sont bonnes.
14:39Parce que derrière,
14:40le sujet passionne les Français.
14:42Et si ça passionne,
14:43c'est tant mieux.
14:43Ça veut dire qu'on va réussir
14:45à fracasser cette idée
14:46que vous n'arriverez pas
14:48à nous diviser,
14:48nous, patrons et salariés.
14:50Parce qu'un patron sans salariés,
14:53il n'y a pas d'entreprise,
14:54mais une entreprise sans patron,
14:56il n'y a pas de salariés possibles.
14:57Donc, en fait,
14:57c'est un écosystème
14:58qui doit fonctionner ensemble.
15:00C'est tellement,
15:00ça paraît tellement
15:01concours de beauté,
15:03ce que je viens de vous dire,
15:04mais c'est bien
15:05de le rappeler de temps en temps.
15:07Oui, Jean-Michel Sator.
15:07Moi, je ne suis pas du tout
15:09de votre avis.
15:09Moi, j'ai au contraire
15:11l'impression d'une régression
15:12absolument incroyable
15:14sur la perception
15:15que les Français
15:16ont de l'entreprise.
15:18Et pour une raison assez simple,
15:19c'est que finalement,
15:20cette technique du bouc émissaire,
15:22elle permet aux Français
15:23de leur expliquer
15:23qu'ils n'auront pas d'effort
15:24à faire
15:25pour régler le problème
15:27de la dette.
15:28Pas de loisiveté, oui.
15:29Oui, mais enfin,
15:30qu'il n'y aura pas d'effort
15:30particulier à faire
15:31et que de toute façon,
15:32on peut continuer
15:33avec une retraite à 62 ans,
15:36il n'y aura aucun problème.
15:36Alors qu'en fait,
15:37la vérité,
15:38c'est que si on reste à 62 ans,
15:39dans quelques années,
15:40les pensions se réduiront
15:43d'une façon dramatique
15:44et significative.
15:45Vous avez raison.
15:47Moi, je suis un éternel optimiste.
15:49Vous savez,
15:50ceux qui ne te tuent pas
15:50t'auront plus fort.
15:51Et il y a une autre maxime
15:52que je m'applique
15:53et j'invite ceux qui nous écoutent
15:55à se l'appliquer.
15:56Le non, tu l'as,
15:58va chercher le oui.
15:59Eh bien, ça sera le mot de la fin.
16:01Merci Stéphane Manigold
16:02d'être passée
16:03par le studio d'Europe.
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