Pascal Praud et vous - Narcotrafic : «L'insupportabilité de la situation va amener à une réaction» des autorités, estime Alain Bauer - Vidéo Dailymotion

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00:00Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Alors, vous m'expliquez que...

00:01Ah non, vous me posez une question, donc j'essaie de vous y répondre.

00:05Qu'est-ce qu'on fait quand on attaque ça, alors ?

00:07D'abord, on gère le consommateur, pas en le criminalisant,

00:11mais en le traitant pour ce qu'il est, un malade addicté.

00:13Non, arrêtez ça.

00:14Ah bah si, ce sont des malades.

00:15Mais non, ils ne sont pas tous malades, tous les cocaïnomanes ne sont pas tous malades.

00:22Hélas, d'ailleurs, ils ne le sont pas tous, c'est vrai qu'ils le prennent par plaisir,

00:24et ceux-là, il faut les criminaliser.

00:25Oui, mais ils sont addictés aussi.

00:27Il faut les criminaliser.

00:28Non, mais ça ne marche pas, donc il faut arrêter.

00:30Ce qui ne marche pas, ne marche pas.

00:31Ce n'est pas un problème, ce n'est pas simple.

00:33C'est comme ça.

00:33Donc, il faut traiter tous les cocaïnomanes de France.

00:35Oui, mais dans le Code de la santé publique, vous avez des traitements imposés.

00:39Ce n'est pas seulement pour leur demander leur avis et savoir s'ils sont d'accord ou pas.

00:42Donc, il faut utiliser le Code de la santé publique, ce que personne ne fait, alors que c'est dedans.

00:47Deuxièmement, vous pouvez saturer le territoire pour tout ce qui est les fours,

00:51c'est-à-dire les lieux de distribution qui sont des lieux extraterritoriaux

00:54où ce sont les criminels qui contrôlent le territoire et qui s'affrontent à la police.

00:58Troisièmement, vous pouvez gérer de manière assez intelligible,

01:01comme le font par exemple les Chinois sur les algorithmes,

01:03une partie des réseaux sociaux qui permettent aujourd'hui la distribution à domicile

01:06entre une pizza et un burger.

01:08par exemple, d'arriver sur les réseaux sociaux.

01:09Mais ce sont des choix, et vous avez raison, ce sont des choix autoritaires.

01:13Mais il faut le faire.

01:14Mais il y a des parlementaires pour ça.

01:16On peut rentrer sur les réseaux sociaux qui livreront à des consommateurs

01:21et de remonter la filière.

01:22Bien sûr.

01:23Mais pourquoi on ne le fait pas ?

01:24Parce que liberté publique contrôle, liberté de communication.

01:30Nous sommes une démocratie avec tous les défauts et toutes les qualités d'une démocratie.

01:34Donc on ne peut rien faire alors ?

01:35Pourquoi ?

01:36Au bout d'un moment, je crois qu'au bout d'un moment,

01:40l'extraordinaire, l'insupportabilité de la situation,

01:44le nombre de victimes collatérales,

01:46l'ampleur des dommages en matière de santé publique

01:49et en matière de sécurité publique

01:51vont amener mécaniquement un procédé qui s'appelle une réaction.

01:54Mais quand ?

01:56Plus vite qu'on ne le croit,

01:58parce que c'est le sentiment général des Français,

02:00et ça s'inscrit dans les sondages politiques

02:01sur la réponse la plus autoritaire possible

02:04à ce type de situation.

02:06Mais il faut justement éviter de tout mélanger,

02:09car une partie des consommateurs sont d'abord des victimes au sens social,

02:15Ah non, arrêtez !

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