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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:03Bonjour Michel, ravi de vous retrouver pour commenter cette dernière semaine du mois d'octobre.
00:08On va commencer Michel par les suites de l'étude du budget 2026 à l'Assemblée Nationale,
00:13l'occasion d'une véritable foire à la taxe et aux impôts en tout genre.
00:17Les partis politiques ont rivalisé d'ingéniosité pour ponctionner les porte-monnaie des Français
00:21sans se pencher réellement sur les pistes d'économie qu'il faudrait faire pour réformer l'état profond
00:26et tenter de réduire l'endettement de notre pays.
00:28On verra ce que vous en pensez.
00:30Alors que l'incarcération de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy se poursuit,
00:35deux députés de la France insoumise ont décidé d'exercer leur droit parlementaire de visite
00:40pour se rendre dans la prison de la santé et demander à se rendre dans le quartier d'isolement
00:44dans lequel il est détenu.
00:45Cela leur a été refusé par l'administration pénitentiaire puis par le tribunal administratif.
00:51Que pensez-vous Michel de cette démarche qui mêle l'indécence au voyeurisme
00:54puisqu'il s'agissait de vérifier que l'ancien chef de l'État ne bénéficiait pas
00:58d'un « régime de faveur » ? On vous entendra.
01:01Le triste anniversaire des émeutes de 2005.
01:04Il y a 20 ans, deux jeunes de Clichy-sous-Bois ont trouvé la mort dans un transformateur électrique
01:08dans lequel ils s'étaient cachés.
01:09Pour éviter un contrôle de police,
01:11quelles leçons ont été tirées de ces émeutes de Bourlieu
01:13qui se sont reproduites aussi après la mort du jeune Naël ?
01:16La politique menée depuis n'a pas permis de résorber les fractures existantes dans notre pays.
01:22Le président Macron atteint son plus bas niveau historique en matière de code de confiance
01:26auprès des Français.
01:28Il est tombé à 11% de soutien, ce qui est exactement le même score que son prédécesseur François Hollande
01:32qui avait été, on se rappelle, dans l'incapacité même de se représenter.
01:36Et si on regarde l'histoire, Michel, il est rare qu'un dirigeant soit à ce point-là rejeté par son peuple.
01:41Pourquoi ? On va entendre vos réponses.
01:44Enfin, le point philo, on va se plonger dans Épicure cette semaine
01:47et plus particulièrement dans la lettre à Ménécé qui concerne la morale
01:51et répond à cette question d'actualité avec la Toussaint.
01:55Qu'est-ce que la mort et comment vivre avec elle en la tendance ?
01:58Et notre lot commun à tous.
02:00Très belle question de fin d'émission.
02:02Merci Michel.
02:03On commence, si vous le voulez bien, par cet examen du projet de loi de finances pour 2026.
02:08Je ne sais pas si vous avez suivi les débats à l'Assemblée nationale,
02:10les débats à l'Assemblée qui sont, mais alors c'est la foire à l'attaque, je le disais.
02:14Ça part dans tous les sens.
02:15Chacun ajoute de sa contribution la plus délirante possible.
02:20On va juste écouter Marine Le Pen parce qu'elle évoque quelque chose que je trouve fondamental,
02:24c'est la question du consentement à l'impôt.
02:25Il y a peut-être un moment où les Français sont d'Iran,
02:27on en a marre d'être les vaches à lait du gouvernement, en tout cas de l'État français.
02:30Écoutez-la.
02:30Ce qui est dommage, si vous voulez, c'est que moi je considère qu'il y a bien sûr
02:36une problématique de consentement à l'impôt aujourd'hui dans notre pays,
02:40mais il y a, je le plaide depuis des années, surtout un énorme problème de consentement à la dépense.
02:46C'est-à-dire que les Français ne sont plus d'accord avec la manière dont on dépense leur argent.
02:52Et je crains que cet aspect du débat soit totalement amputé.
03:00– Alors, le consentement à l'impôt, Michel Onfray, vous pensez qu'on n'est pas loin du point de rupture ?
03:04– D'abord, il y a quelque chose d'important, il n'est pas contre l'impôt, il est contre l'usage de l'impôt.
03:10Donc ce n'est pas la question du consentement à l'impôt, parce que je pense que tout le monde y consent, vraiment.
03:14– On est obligé de toute façon.
03:15– Oui, mais enfin, on pourrait être contre.
03:16Vous avez Philippe Nemo, qui est un philosophe, qui a beaucoup écrit contre l'impôt.
03:20Il y a des libéraux absolus qui sont pour la disparition totale de l'impôt.
03:22Non, non, il y a des gens qui sont contre.
03:26Un libéral, par définition, il faut le moins d'impôts possible, voire plus d'impôts du tout.
03:29Un libertarien, c'est on supprime les impôts. Je ne suis pas libéral.
03:31Mon combat est anti-libéral.
03:32– Ni libertarien.
03:33– Et sûrement pas libertarien.
03:35En revanche, je pense qu'il faut des impôts.
03:37Donc ce que dit Marine Le Pen, ce n'est pas ne consentons pas à l'impôt, elle ne le dit pas.
03:41Elle dit que les Français ont du mal à consentir à l'usage qui est fait des impôts.
03:45– C'est vrai.
03:46– Et ça, ce n'est pas exactement la même chose.
03:48Parce qu'il ne faut pas dire qu'elle ne consentira pas l'impôt, elle ne le dit pas.
03:52Et elle a bien raison de le dire, parce que je crois qu'on trouve ça dans la Déclaration des droits de l'homme,
03:56on trouve ça également dans la Constitution, ce qu'il en reste du moins.
04:01Mais normalement, l'impôt est soumis au peuple.
04:04C'est le peuple qui décide de l'usage de l'argent public.
04:07Et comment on fait pour consentir ?
04:09C'est le budget, donc on dit qu'il y a de l'argent ici, il n'y a pas de l'argent là, etc.
04:13Imaginez que vous ayez des millions de gens qui disent
04:15« mais ça suffit la gabgie de l'argent qui permet à France Inter, par exemple,
04:19de traiter Éric Zemmour et Philippe De Villiers de catopétinistes, par exemple. »
04:24Tout ça, c'est fait avec l'argent public.
04:25Il y a des gens qui disent « mais moi, je ne voudrais pas ça. »
04:27Que France Inter soit une radio privée, qu'il dise ce genre de choses, il n'y a aucun problème.
04:32Mais avec de l'argent public, il y a des gens qui en ont assez de ça.
04:35Il y a des gens qui disent « mais moi, je paie des impôts,
04:36mais en même temps, quand je vais chez le médecin, je paie de ma poche, beaucoup de choses.
04:39Quand je prends l'autoroute, je paie l'autoroute, etc. »
04:44Vous vous dites « on paie des impôts pour avoir des services publics,
04:46il n'y a plus de services publics. »
04:48Donc les gens disent « heureusement, parce que c'est le bon sens populaire,
04:51qui est aujourd'hui très mal porté. »
04:53Moi, je le défends, ce bon sens populaire,
04:54des gens qui disent « on veut bien payer consentement à l'impôt.
04:57Simplement, l'usage que vous faites de nos impôts ne me va plus. »
04:59Alors comment on ferait un référendum ?
05:01Comment vend-il les fonds publics ?
05:04On arrête de croire qu'il faut absolument un candidat maastrichtien au pouvoir depuis 1983,
05:07parce qu'il dépense toujours de la même manière.
05:09Vous vous doutez bien qu'on en arriverait là.
05:10Mais oui, parce que c'est quand même ici que ça se passe.
05:12Quand vous dites « on va fermer la poste de votre village parce que,
05:16moi je dis parce que, mais parce qu'il va falloir qu'on donne de l'argent à l'Ukraine
05:19pour mener une guerre contre la Russie,
05:21ou alors il va falloir qu'on supprime des lits dans les hôpitaux,
05:25parce qu'il va nous falloir nous préparer dans mille jours à une guerre contre Poutine,
05:28il faut supprimer des services publics dans les villages
05:34parce que nous allons donner de l'argent pour la reconstruction de Gaza,
05:38nous allons aider l'Algérie qui nous mène une guerre depuis 1962.
05:42On va en parler tout à l'heure.
05:43Oui, nous donnons de l'argent à la Chine pour qu'elle se développe,
05:46mais enfin on rêve.
05:47Et puis nous sommes des contributeurs de l'Europe,
05:50c'est-à-dire qu'on donne beaucoup plus d'argent qu'on en reçoit,
05:52et donc les gens ne veulent pas de ça.
05:54Il n'y a pas besoin de faire un référendum pour ça.
05:55Les gens disent « je veux bien payer des impôts, directs et indirects,
05:58n'oublions pas que quand toujours les libéraux disent
06:00« ah l'impôt c'est toujours les mêmes qui est de ça ».
06:02Non mais la TVA c'est un impôt ?
06:03La TVA est un impôt, et je le dis souvent,
06:05quand vous faites votre petit déjeuner,
06:07vous n'avez qu'à regarder ce que vous allez payer,
06:09votre petit déjeuner, vous prenez je ne sais pas quoi,
06:11du pain, du beurre, des confitures, du chocolat, du machin,
06:14et bien vous faites le total et vous dites
06:15« en prenant mon petit déjeuner, j'ai donné ça à l'État ».
06:17Donc les gens ils veulent bien donner à l'État,
06:18ils veulent juste dire « mais quand on a besoin de l'État,
06:20l'État n'est plus là, c'est quand même bizarre ».
06:21Et puis d'autres qui arrivent en disant
06:23« il est bien l'État français, ça m'intéresse beaucoup,
06:25il n'y a aucun problème, on va vous acheter le dernier téléphone,
06:28on va vous acheter les dernières,
06:29j'ai donné une marque, mais les dernières baskets à la mode,
06:32etc. »
06:33Donc il n'y a pas un défaut de consentement à l'impôt,
06:35il y a un défaut de consentement à la répartition de l'impôt,
06:38sachant que la répartition de l'impôt,
06:40ou l'usage de l'impôt, c'est une politique,
06:41c'est la politique qui fait que vous allez donner de l'argent
06:43au banlieue, et rien à H-en-Bois,
06:45mon petit village natal, qui n'a jamais vu passer
06:47l'ombre d'une subvention
06:51et toutes les infrastructures
06:53qu'il y a dans les banlieues
06:55qui sont considérablement arrosées
06:57depuis des décennies.
06:58Alors, on va écouter Jean-Louis Borloo,
07:01l'ancien ministre, qui était notre invité cette semaine,
07:03qui a une analyse assez intéressante sur l'État profond,
07:06comment se dépêtrer de cet État profond,
07:07de cette suradministration qui paralyse toutes les initiatives.
07:10Écoutez ce qu'il dit, je serais intéressée
07:11de savoir ce que vous en pensez, Michel Onfray.
07:14Je pense simplement
07:15qu'on est dans un système
07:17totalement unique au monde.
07:20Toutes les organisations
07:21au monde.
07:22Les États, les religions,
07:24les armées, les syndicats
07:25ont un mode d'organisation.
07:27En ce qui concerne les États,
07:29vous avez des États centralisés,
07:31où on sait qu'il fait quoi ?
07:32La France, après la guerre,
07:34était centralisée.
07:35L'État faisait tout,
07:36et la CGT, la CFDT faisait la Sécu.
07:38Au moins, c'était clair,
07:39c'était simple,
07:40on est pour ou contre,
07:41mais ça fonctionne.
07:42Et vous avez des États fédéraux.
07:44C'est quoi un État fédéral ?
07:45C'est un État où l'État
07:47a des responsabilités puissantes,
07:49la sécurité intérieure, extérieure,
07:51l'avenir, la recherche,
07:52l'espace, l'équité, etc.
07:54Et puis, les peines et soins,
07:56c'est-à-dire ce qui concerne
07:58les mamans, l'UNI,
07:59l'intégration, la jeunesse,
08:00c'est traité par les provinces.
08:02On va les appeler comme ça.
08:03Nous, on n'est ni dans l'Inde,
08:05ni dans...
08:05D'ailleurs, vous observez
08:07que le Portugal se redresse
08:09alors que c'est un État centralisé,
08:11et que l'Espagne est en train d'exposer,
08:13et que c'est un État fédéral.
08:14Nous, on n'est dans aucun des deux systèmes.
08:18On a la pire confusion existante.
08:21Confusion, dit Jean-Louis Borloo.
08:22Michel Onfray ?
08:23Moi, j'en ai marre des septuagénaires
08:25qui donnent des leçons
08:25alors qu'ils sont responsables de la...
08:27Attendez, je ne suis pas...
08:28Alors, je dis pour nos auditeurs
08:30que j'ai levé les yeux au ciel
08:31et que Michel Onfray m'a tout de suite
08:32repris au vol.
08:33Il y a des gens qui peuvent
08:34prendre leur retraite
08:35parce que si la France est dans cet État,
08:36c'est un peu à cause d'eux.
08:37Donc, tous ces gens
08:38qui ont été ministres de Mitterrand,
08:40qui ont été des turiféraires
08:42de, je ne sais pas,
08:43une fois tapis, une fois...
08:44Etc.
08:45Au bout du compte,
08:46je ne veux pas donner de nom
08:46parce qu'on les retrouve même parfois
08:47sur certains plateaux de CNews,
08:48mais on reste chez soi, tranquillement.
08:50Et puis, on regarde la télévision,
08:52même CNews,
08:53et c'est ce que je leur conseille de faire.
08:55Plutôt que de dire
08:55il n'y a qu'à, il faudrait,
08:56on devrait, c'est quand même...
08:57Mais l'analyse, elle n'est pas idiote.
08:58Moi, je n'écoute plus les analyses
08:59des gens qui ont été au pouvoir.
09:00Mais alors, on ne fait rien,
09:01on n'écoute pas ceux
09:02qui ont un peu d'expérience
09:03et qui nous disent
09:04peut-être que ça,
09:05on peut le réformer comme ça.
09:06M. Borloo, il a quand même été
09:07très absent des médias
09:08jusqu'à ce que son nom circule
09:09quand on a parlé d'un Premier ministre.
09:10Puis hop, il est apparu.
09:11Puis moi, il y a même des gens
09:12qui m'ont dit
09:13« Ah, M. Borloo,
09:13on aimerait vous rencontrer.
09:14Et il fait des choses très intéressantes.
09:16Et on m'envoie les propos,
09:17les paroles de M. Borloo. »
09:18Oui, c'est le cas.
09:19Mais enfin bon,
09:19c'est le cas de tous ces gens
09:20qui ont rendu la France,
09:21qui ont fait de la France
09:23ce qu'elle était.
09:24Donc bon,
09:24il y a un moment donné
09:25où on fait autre chose.
09:26Et puis voilà,
09:26quand j'entends M. Juppé
09:28encore 80 ans passés
09:30qui est responsable
09:31de toute la faillite française
09:32nous donner des leçons.
09:33Il n'y a qu'à,
09:34il faudrait,
09:34on devrait.
09:35Je ne dis pas
09:36parce que je suis président
09:37du Conseil constitutionnel.
09:38Je ne peux pas tout dire,
09:39mais je le dis quand même.
09:40Je balance des vacheries.
09:41Je balance des vacheries
09:42sur Retailleau, etc.
09:43J'en ai assez
09:44de ce personnel politique.
09:45Et je pense que
09:46plein de gens en ont assez
09:47du personnel politique
09:48qui...
09:49Il suffit de regarder
09:49sur Wikipédia.
09:50Ministre de ceci,
09:51ministre de cela,
09:52ministre, ministre, ministre,
09:53ministre, ministre.
09:53Ils ont fait quoi ?
09:54Ils retrouvent leur intelligence
09:55et leur parole.
09:56Vous allez voir,
09:57moi je commence à le voir.
09:57Tant mieux qu'ils la retrouvent.
09:58Non, non, non.
09:59C'est qu'ils n'en ont jamais eu
10:00et ils n'en auront jamais.
10:01Vous vous remontez là.
10:02Comment ?
10:02Vous êtes très remonté aujourd'hui.
10:03Non, non, non.
10:03On va voir.
10:04Vous allez voir.
10:04Ça va durer dans 10-12 mois
10:06il n'y a plus d'Emmanuel Macron.
10:07Dans 18 mois,
10:08normalement il s'en va.
10:09Patience.
10:10Et bien...
10:10Et longueur de temps.
10:11Je commence à voir
10:11l'intelligence qui revient
10:12chez certains journalistes
10:14et qui commencent à devenir
10:15des gens libres.
10:16Ils redeviennent des gens libres.
10:17Ils commencent à m'inviter.
10:18Ils commencent à me dire
10:19ce serait bien qu'on puisse vous avoir
10:20sur nos chaînes.
10:22Non, oui,
10:22ce n'est pas mon cas personnel
10:24qui est important.
10:24C'est la veulerie de ces gens-là.
10:26C'est l'espèce de veulerie
10:27de personnes...
10:28Alors l'État profond,
10:28c'est ça.
10:29C'est la classe politique
10:30qui droite-gauche, droite-gauche
10:32est toujours au pouvoir.
10:33Les journalistes
10:33qui droite-gauche, droite-gauche
10:34sont toujours au pouvoir.
10:35Les universitaires
10:36qui droite-gauche, etc.
10:37Les islamologues qui...
10:38les spécialistes de l'impôt
10:39qui...
10:40Toujours les mêmes.
10:41Et qui sont là depuis 50 ans
10:43pour certains,
10:44un demi-siècle
10:44à faire la France telle qu'elle est.
10:46Et quand ils voient aujourd'hui
10:47l'État de la France,
10:47ils disent
10:47il y a un cas,
10:48il faudrait,
10:49on devrait,
10:50allons voir du côté-là.
10:51Vous dire,
10:51faire poser le diagnostic
10:52que rien ne va dans notre pays.
10:53Non, moi je suis pour la retraite
10:54à 62 ans.
10:55Donc que ces gens-là
10:56prennent leur retraite
10:56et qu'on ne les voit pas.
10:57Bon, allez, ça c'est fait.
10:58On est sur CNews
10:59et sur Europe 1
10:59face à Michel Onfray.
11:00Michel, on a aussi appris
11:01cette semaine
11:02que l'Union Européenne
11:02allait interdire
11:03à partir du mois de novembre 2026
11:04les découverts bancaires.
11:06C'est-à-dire qu'il faudra
11:07demander une autorisation
11:08de découvert
11:09dès que vous serez en négatif.
11:11Sinon, ça sera considéré
11:12comme un crédit à la consommation
11:13avec des taux d'intérêt
11:14évidemment extrêmement importants.
11:17Aujourd'hui,
11:17on estime qu'il y a
11:188 millions de Français
11:18qui sont à découvert
11:19chaque mois en France.
11:21Et il s'agit,
11:22l'idée générale,
11:23c'est d'éviter
11:23que les banques
11:24ne prennent trop d'argent
11:26en agio,
11:26près de 8 milliards par an
11:28qui sont prélevés en agio
11:29et de mettre un peu
11:29de transparence dans tout ça.
11:31L'idée est bonne
11:32mais vous vous dites
11:33le diable est dans les détails
11:34Michel Enfray ?
11:34Je dis que ce n'est pas l'idée.
11:35C'est ce qu'on nous avance
11:36comme idée.
11:37C'est le cheval de Troie.
11:39Et toujours parce qu'on veut
11:40faire marcher les paralytiques
11:41qu'on finit en vous disant
11:42il faut être pour le puçage
11:43des cerveaux
11:44qu'on finit par vous mettre
11:45Google dans le cerveau.
11:46Et puis vous n'avez pas vu
11:47Google arriver dans votre cerveau
11:48parce qu'on vous a dit
11:48on va juste refaire marcher
11:49les paralytiques
11:50et on va juste redonner
11:51la vie aux aveugles, etc.
11:52Donc vous avancez toujours
11:53une bonne idée.
11:55Transparence.
11:55Pensez que les banques
11:56organisent la transparence.
11:57Il y a les banques
11:58elles prêtent de l'argent
11:58aux gens qui ont de l'argent.
12:00Elles ne prêtent pas
12:00de l'argent aux pauvres.
12:01Mon père a passé sa vie
12:02à être ouvrier agricole
12:04et à ne jamais avoir
12:05un seul découvert sur son compte
12:06et le fameux crédit
12:07je ne sais quoi
12:07abricole, je ne sais plus
12:09comment ça s'appelait
12:09qui lui a refusé un jour
12:111000 euros pour qu'il puisse
12:12s'acheter une voiture.
12:13Il avait 80 ans passé
12:14on lui a dit
12:14monsieur vous allez mourir
12:15et on ne va pas prêter
12:16d'argent à des pauvres.
12:17Il avait la possibilité
12:18de rembourser
12:18il avait etc.
12:20On voit bien
12:20comment fonctionnent
12:21les banques.
12:21Donc non, les banques
12:22ne sont pas là
12:23dans la transparence
12:24dans le désir.
12:25Les banques
12:25elles sont là
12:26pour gérer
12:26l'argent des gens
12:28comme les banques
12:30l'entendent.
12:30C'est-à-dire
12:31si les gens sont
12:32à découvert
12:33au-delà de 200 euros
12:34au bout du 15
12:35c'est pourquoi ?
12:36Parce qu'ils sont mal payés
12:37c'est parce qu'ils sont
12:38oubliés, négligés
12:39c'est parce qu'on les maltraite
12:40c'est parce qu'on leur donne
12:40des salaires de misère
12:41c'est parce qu'il y a
12:42un coût de la vie
12:42qui est celui-ci
12:48j'ai trouvé une paire
12:49de chaussures
12:50qui me plaisait
12:50qui coûte 1500 euros
12:52et je me suis endetté
12:53c'est pas comme ça
12:53que les gens s'endettent
12:54ils s'endettent
12:55parce qu'il n'y a plus
12:55d'argent au bout du 15
12:56du mois
12:57parce qu'ils ne peuvent
12:58plus manger correctement
12:59parce qu'ils ne peuvent
12:59plus se chauffer correctement
13:01des gens suppriment
13:02des repas
13:03donc ce que veulent
13:04les banques
13:04c'est de dire
13:04vous ne savez pas gérer
13:06nous on sait gérer
13:06donc on va commencer
13:07à regarder
13:07comment vous gérez
13:08et là on va dire
13:09mais vous avez fumé monsieur
13:11je ne suis pas fumeur
13:12mais vous avez fumé monsieur
13:13ça fait un paquet par jour
13:15tant par mois
13:16c'est pas bien
13:17c'est de l'argent perdu
13:18c'est déjà fait aujourd'hui
13:18quand on vous donne
13:19un crédit ou pas
13:20vous faire des bilans
13:21de santé
13:21c'est un montant
13:22oui bien sûr
13:23moi j'ai des problèmes
13:24de santé
13:24j'ai plus le droit
13:25à rien du tout
13:25vous êtes un infarctus
13:26à un AVC
13:27et vous êtes coupable
13:27devant les banques
13:28donc c'est fini
13:29on ne vous prête plus
13:30d'argent
13:30donc non je n'ai pas
13:31confiance dans les banques
13:32et je ne crois pas
13:33que les banques
13:33aient envie juste
13:34d'organiser la transparence
13:35on les oblige les banques
13:37c'est l'Union Européenne
13:38c'est l'Europe
13:38c'est-à-dire tous ces gens
13:39je ne reparle pas
13:39de celui qu'on a vu précédemment
13:40mais tous ces gens
13:41qui nous font l'éloge
13:42de l'Europe depuis 30 ans
13:43ils ont cette Europe
13:44l'Europe qui interdit
13:45aux personnes âgées
13:46de pouvoir conduire
13:46leur voiture
13:47l'Europe qui interdit
13:48la consultation
13:49d'un certain nombre
13:50de chaînes
13:50et là bientôt
13:51on est en train de nous dire
13:52vous n'aurez bientôt plus
13:53la possibilité
13:54de faire ce que vous voudrez
13:55sur le net
13:55c'est là
13:55c'est cette Europe-là
13:56c'est cette Europe
13:57qui dit
13:57on va regarder dans votre porte-monnaie
13:58vous dépensez mal
13:59vous ne savez pas dépenser
14:01mais savent-ils ces gens-là
14:02parce que ça veut dire
14:03que de vivre avec un SMIC
14:04j'entendais aussi l'autre jour
14:05quelqu'un qui me donnait
14:06un chiffre effarant
14:07en disant
14:07enfin les SMICAR
14:08qui ne donnait pas
14:09le bon chiffre
14:10c'était pas ça
14:11les SMICAR
14:11ils ne sont pas au-delà
14:12de 2000 euros
14:12ils sont en deçà
14:14et comment est-ce que vous faites
14:15quand vous avez un loyer
14:16qui prend 30% de votre
14:17parfois plus
14:18je dis 30%
14:20pour ne prendre qu'un minimum
14:21mais c'est évidemment
14:22parfois plus
14:22dans certains endroits
14:23parce que vous savez très bien
14:24que dans des hypercentres
14:25il y a plein de gens
14:26qui ne peuvent pas se loger
14:27vous avez des centres
14:29puis après vous avez des banlieues
14:30puis vous avez des périphéries
14:31puis etc
14:31et on punit la pauvreté
14:36dans cette aventure
14:37on devrait faire le nécessaire
14:38pour que
14:39c'est là où je reste de gauche
14:40et je suis terriblement déçu
14:42que la gauche
14:42soit devenue ce qu'elle est devenue
14:44mais la gauche devrait
14:45s'occuper de ces choses-là
14:46en disant
14:46on va être vent debout
14:47il n'est pas possible
14:48de punir des gens
14:49qui font des découvertes
14:50de 200 euros
14:51alors que d'autres
14:52font des découvertes
14:53l'état français
14:53a des découvertes de combien ?
14:553 300 milliards d'euros
14:56moi ce qui m'interpelle
14:57c'est qu'on va demander
14:58aux français
14:59de ne plus être à découvert
14:59alors que l'état
15:00il a 3 300 milliards d'euros
15:01de dettes
15:02c'est pourquoi j'ai du mal
15:03avec les gens
15:03qui sont responsables
15:04de cette dette
15:04les hommes politiques
15:05qui ont décidé
15:06des grandes orientations
15:07qui ont permis
15:08l'accumulation de cette dette
15:09de nous expliquer aujourd'hui
15:10comment devrait être la vie
15:11donc vous vous êtes
15:12pour le grand dégagisme
15:13non parce qu'on peut être
15:15si vous dites
15:15dirons les touches
15:16non il y a des jeunes cons aussi
15:17ça n'a rien à voir
15:18avec l'âge
15:19dirons toute cette classe politique
15:20non ça a à voir
15:20avec ce que vous avez fait
15:21de votre vie
15:22c'est tout
15:23vous avez des cohérences
15:24Philippe de Villiers
15:25il a une cohérence
15:26par exemple
15:27il dit la même chose
15:28et on dit la même chose
15:29ensemble depuis
15:30mais je trouve que
15:31Jean-Louis Borloo aussi
15:32a une cohérence
15:32ben oui
15:33mais c'est sûr
15:34il a la cohérence
15:36qui a rendu la France
15:37telle qu'elle est
15:38il a été ministre
15:38quelques mois
15:39non
15:39ce sont des mastrichiens
15:41qui ont voulu
15:42la fin de l'état-nation
15:43qui ont estimé
15:44que quiconque défendait
15:45l'état-nation
15:45était un fasciste
15:46un naziste
15:47on les a tous entendus
15:48ces gens-là
15:48à dire ça à l'époque
15:49avec un profond mépris
15:50il y avait Jean-Pierre Chevènement
15:51aussi qui lui n'a pas changé
15:52d'avis
15:53je parle de Philippe de Villiers
15:54mais parlons des souverainistes
15:56qui dès 92
15:56ont dit un certain nombre
15:58de choses
15:58on découvre aujourd'hui
15:59qu'ils avaient raison
15:59ah ben oui
16:00très bien
16:00formidable
16:01c'est des gens qui nous disent
16:02ah ben on a cru en Europe
16:03finalement on s'est fait avoir
16:04ben oui
16:05c'est bien de le voir 30 ans après
16:06mais c'était mieux
16:07de le voir 30 ans avant
16:08donc je ne suis pas un dégagiste
16:09je suis simplement
16:10pour qu'on donne la parole
16:10à des gens qui
16:11Bruno Retailleau
16:12avait voté contre Maastricht
16:13donc vous avez des gens
16:14qui sont légitimes
16:15à dire
16:16il faudrait
16:16on devrait
16:17peut-être que ceci
16:17peut-être que cela
16:18ceux qui ont contribué
16:20à l'état de la France
16:21actuellement
16:24mais un peu de sens de l'honneur
16:26on prend sa retraite
16:27quand on a un certain âge
16:28et on fait autre chose
16:29que de la politique
16:29et surtout du commentaire
16:31sur les plateaux
16:32oui mais je trouve
16:33que tous les avis
16:33sont intéressants à entendre
16:35Michel Onfray
16:35on va continuer
16:36à évoquer le fil
16:37de l'information
16:38c'est assez drôle
16:40cette émission
16:41l'information
16:42c'est aussi
16:43l'ancien président
16:43de la République
16:44Nicolas Sarkozy
16:44qui est toujours
16:45incarcéré depuis
16:4612 jours
16:47à la prison de la santé
16:48on a évoqué
16:49la semaine dernière
16:49les menaces de mort
16:50dont il était l'objet
16:51par les autres détenus
16:52mais cette semaine
16:53c'est une autre
16:53drôle de visite
16:55qui a perturbé
16:55le fonctionnement
16:56de la prison
16:57deux députés
16:57de la France insoumise
16:58Daniel Obono
16:59et Hugo Bernalici
16:59ont exercé
17:00leur droit de visite
17:01parlementaire
17:02qui est prévu
17:02par la loi
17:03pour revenir
17:04à la prison de la santé
17:05ce n'est pas un hasard
17:06bien sûr
17:06ils ont effectué
17:07cette visite
17:08ils ont demandé
17:09à aller dans le quartier
17:11dans lequel se trouvait
17:12Nicolas Sarkozy
17:13autorisation refusée
17:14par l'administration
17:15pénitentiaire
17:16puis par le tribunal
17:18administratif
17:18je précise aussi
17:19qu'ils étaient
17:19accompagnés
17:20de journalistes
17:21un journaliste
17:21du monde
17:22un journaliste
17:22de politique
17:23et des photographes
17:24donc voilà
17:24pour l'état des lieux
17:25on va juste
17:26écouter l'écœurement
17:27de Sylvain Maillard
17:28qui était notre invité
17:28cette semaine
17:29député macroniste
17:30ensemble pour la république
17:31pour le cas de ces deux
17:33députés LFI
17:34c'est histoire de faire
17:34le buzz
17:35d'ailleurs vous en parlez
17:36on en parle partout
17:37ce qu'ils auraient souhaité
17:39c'est pouvoir filmer
17:40alors je ne crois pas
17:42Nicolas Sarkozy
17:42puisqu'ils n'ont pas
17:43accès aux détenus
17:44mais filmer
17:46ces conditions
17:47d'incarcération
17:48avec des journalistes
17:49on précise
17:49qu'il est accompagné
17:50de journalistes
17:50mais bien sûr
17:50c'est une sorte
17:51de voyeurisme
17:51de voyeurisme
17:53nauséabond
17:54et je trouve ça
17:55extrêmement déplacé
17:56moi je salue
17:57la décision
17:58des instances
17:59de la prison
18:01de la santé
18:01d'avoir refusé
18:02évidemment cette course
18:04au voyeurisme
18:04qui est détestable
18:05Vous voulez partager
18:06cet avis Michel ?
18:07Oui oui
18:07moi je suis pour
18:09qu'on fasse de la psychologie
18:10quand on fait
18:11l'histoire des révolutions
18:11c'est pourquoi je cite
18:12souvent Tenten
18:13et les origines
18:14de la France contemporaine
18:15il y a des passions tristes
18:16vraiment
18:17chez ces robespéristes
18:18c'est à dire
18:19la haine, l'envie,
18:20la jalousie, la méchanceté
18:21la perversion
18:22et le désir d'humilier
18:24je pense que
18:25ce que ces gens là
18:26voulaient
18:26c'était des photos
18:27de Nicolas Sarkozy
18:28en prison
18:28moi j'ai été photographié
18:29par certains
18:30il y a aussi des palettes graphiques
18:31qui permettent aussi
18:31de vous faire
18:32une tête patibulaire après
18:33de faire le nécessaire
18:35pour qu'il y ait un petit
18:35mais vous avez vu
18:36avec Cyril Hanouna
18:37c'était très facile
18:38de dire
18:39allez on prend
18:40le schéma
18:41de l'affiche antisémite
18:42des années 30
18:43et puis on fait la même chose
18:44avec le visage
18:45de Cyril Hanouna
18:45et là il y avait
18:46la possibilité
18:47pour des journalistes
18:48d'avoir des clichés
18:48et puis éventuellement
18:49d'arranger tout ça
18:50pour avoir
18:51l'image qu'on imagine
18:52de Nicolas Sarkozy
18:54les robespéristes
18:55adorent les prisons
18:56ils adorent ça
18:57ils adorent la guillotine aussi
18:59alors ils adorent la guillotine
19:00ils adorent la peine de mort
19:01ils adorent les tribunaux
19:02révolutionnaires
19:03ils adorent ce qui est arrivé
19:04à Nicolas Sarkozy
19:05c'est-à-dire des procès
19:05sans appel
19:06c'est la loi sur les suspects
19:08c'est-à-dire que vous n'avez
19:09même pas besoin d'avocat
19:10vous avez des gens
19:11qui sont choisis
19:11parmi les patriotes
19:12comme il est dit
19:13c'est-à-dire que sous Mélenchon
19:14il y a un avocat
19:15que vous auriez
19:16qui s'appellerait
19:16Mme Daniela Bonneau
19:17par exemple
19:18qui s'appellerait
19:18Mme Rima Hassan
19:19et qui serait votre avocat
19:20si vous avez eu le malheur
19:21de dire quelque chose
19:22qui vous déplait
19:22donc assez facilement
19:23vous imaginez la prison
19:24etc.
19:25Donc ce sont des gens
19:26qui très férus
19:27de Robert Badinter
19:28s'appuient sur lui
19:29pour aller dans les prisons
19:30mais en même temps
19:32ou disent que la police tue
19:33mais en même temps
19:33quand ils arrivent au pouvoir
19:34eux font de telle sorte
19:36que la prison
19:37ça devienne un bouge
19:37ce qui est déjà le cas
19:38et que la police
19:39puisse tuer
19:40la police elle ne tue pas
19:41aujourd'hui
19:41elle tue éventuellement
19:42dans des circonstances
19:44qui à chaque fois
19:45sont particulières
19:46il y a une bonne façon
19:47d'arrêter
19:47les morts dans ces cas-là
19:50c'est de s'arrêter
19:50quand la police
19:51vous interpelle
19:52si vous ne vous arrêtez pas
19:54c'est un aveu
19:55du fait que vous êtes
19:55déjà coupable
19:56donc il y a un moment donné
19:58où les choses
19:59sont quand même très simples
20:00ces gens adorent la police
20:01pourvu que ce soit
20:01une police politique
20:02ces gens adorent la prison
20:03pourvu que ce soit
20:04une prison politique
20:04ces gens adorent la guillotine
20:06pourvu que ce soit
20:06une guillotine politique
20:07et en même temps
20:07ils nous disent
20:07qu'ils sont contre
20:08la peine de mort
20:08évidemment
20:09donc ce qu'ils voulaient là
20:10effectivement
20:11c'était avec le monde
20:12avec Politis
20:13qui sont ces gens
20:13qui adorent ça aussi
20:14de continuer l'humiliation
20:16de Nicolas Sarkozy
20:17avec des photos
20:17et un texte bien senti
20:19et tout ça évidemment
20:19au nom de la République
20:20au nom de Dieu
20:20On va juste écouter
20:21Michel Oncret
20:22et Goubernalis 6
20:23qui s'est expliqué
20:24et qui a donné
20:25quelques arguments
20:25on va les écouter
20:26On a inventé
20:28toute une histoire
20:29et pour inventer
20:30cette histoire
20:31on s'attaque
20:32à des principes
20:33de droits fondamentaux
20:34de liberté
20:35des parlementaires
20:35d'aller constater
20:36sur place
20:37les conditions de détention
20:38Non je ne souhaite pas
20:40le rencontrer
20:41et j'ai cru comprendre
20:42par le biais
20:43de ses conseils
20:44et de son entourage
20:45qu'il ne le souhaitait pas
20:46non plus
20:47et ce n'était pas l'objet
20:48et mon intention non plus
20:49donc je pense
20:49qu'on va en rester là
20:50pour le moment
20:52Tout est dit
20:54et tout est son contraire
20:55On va en rester là
20:56pour le moment
20:56On va se réunir
20:57puis on va voir
20:58ce qu'on peut faire
20:59pour essayer de trouver
20:59quand même l'occasion
21:00peut-être d'acheter des photos
21:02Il y a des appareils photos
21:04qui circulent
21:04Il y a la possibilité
21:05même de faire de telle sorte
21:08que certains gardiens
21:09puissent apporter
21:10les bons téléobjectifs
21:11qui permettraient
21:12de faire la bonne photo
21:12voire eux-mêmes
21:13et puis ça va finir par exister
21:15Je pense qu'il n'y a que ça
21:17chez ces gens-là
21:17cette espèce d'ardeur
21:19à humilier
21:19à massacrer
21:20à détester
21:21Je rappelle qu'ils ont
21:22décapité Louis XVI
21:23qu'ils ont décapité
21:24Marie-Antoinette
21:24et qu'ils ont tué
21:25un petit garçon de 10 ans
21:26après l'avoir laissé
21:26plusieurs années en prison
21:27et qui était le Louis XVII
21:29à venir
21:29c'est-à-dire celui
21:31qui est devenu le roi
21:31le jour où on décapite le roi
21:33son fils aîné
21:34devient le roi
21:35donc la révolution
21:36a tué deux rois
21:37en trouvant que c'était formidable
21:38et qu'ils sont tout de même
21:39contre la peine de mort
21:39ces gens-là
21:40donc on voit bien
21:41comment le schéma
21:42robespierriste
21:44François-Olivier Gisbert
21:45raconte ça dans le livre
21:46qu'il écrit
21:47que je suis en train de lire
21:48qui est un livre formidable
21:49mais sur la révolution française
21:51comment ça a généré
21:53je le dis depuis longtemps
21:54on en parle depuis longtemps
21:54en France et moi
21:55mais comment ça a généré
21:56une matrice
21:57qui est une matrice
21:58aujourd'hui
21:58du ressentiment de la haine
22:00on a une guerre civile
22:02dont j'ai dit
22:02à une époque
22:03qu'elle était à bas bruit
22:03elle est de moins en moins
22:04à bas bruit
22:05et ça fait partie
22:06du dispositif
22:06de la guerre civile
22:07on continue à humilier
22:09à l'époque
22:09on coupait des têtes
22:11on arrachait des cœurs
22:12on mangeait de la chair humaine
22:13on brûlait des corps
22:14sur la place publique
22:15enfin c'est ça
22:16la révolution française
22:17il n'y a pas la gentille
22:17révolution française
22:18de 1793
22:19mais la méchante
22:20de 1793
22:21c'est surtout
22:22que ceux qui se réclament
22:23de la révolution française
22:23d'aujourd'hui
22:24se réclament
22:24des coupeurs de tête
22:26des guillotineurs
22:27du tribunal révolutionnaire
22:28de la loi sur les suspects
22:29vous savez aujourd'hui
22:30le riche
22:31est un suspect
22:32le super riche
22:33enfin il y a même
22:34des concepts
22:34super riches
22:35quand vous utilisez
22:36le concept islamo-gauchiste
22:37ou guokiste
22:38on vous dit
22:39que ça n'est pas un concept
22:40que ça n'est pas
22:40scientifiquement fondé
22:42mais fachosphère
22:43ça c'est un concept
22:43fondé
22:44ou les super riches
22:46ça aussi
22:46c'est un concept sociologique
22:47fondé par l'université
22:48fondé et validé
22:51par l'université
22:51allez Michel
22:52on fait une toute petite pause
22:53on se retrouve dans un instant
22:54face à Michel Onfray
22:55on évoquera les émeutes
22:56de 2005
22:57et puis le président Macron
22:58parce qu'il nous a mis en garde
23:00sur l'utilisation
23:00des réseaux sociaux
23:01qui seraient d'extrême droite
23:03à tout de suite
23:03on se retrouve dans
23:05face à Michel Onfray
23:06sur CNews
23:06et sur Europe 1
23:07Michel un mot
23:08de ce triste anniversaire
23:1020 ans
23:11depuis les émeutes
23:12de 2005
23:13lors de laquelle
23:13deux jeunes de 17
23:14et 15 ans
23:15Zied et Bouna
23:15ont trouvé la mort
23:16à Clichy-sous-Bois
23:17après s'être caché
23:18dans un transformateur électrique
23:19pour échapper
23:20à un contrôle de police
23:21un drame qui a été
23:22le point de départ
23:22de trois semaines
23:23d'émeutes
23:23qui ont mis la France
23:25à feu et à sang
23:26Jacques Chirac
23:27qui était le président
23:28de la République
23:28avait décrété
23:29l'état d'urgence
23:29pour amener le calme
23:30on va écouter
23:31un très court extrait
23:31de ce qu'il a dit
23:32en novembre 2005
23:33trois jours avant
23:34la fin des émeutes
23:34et puis on va voir
23:35si quelque chose
23:36a changé depuis
23:36ou si la situation
23:38a empiré
23:38Jacques Chirac
23:39Ce qui est en jeu
23:40c'est le respect
23:42de la loi
23:43mais aussi
23:45la réussite
23:46de notre politique
23:47d'intégration
23:48il faut être
23:51strict
23:52dans l'application
23:54des règles
23:55du regroupement familial
23:56il faut
23:58renforcer la lutte
23:59contre l'immigration
24:00irrégulière
24:02et les trafics
24:03qu'elle génère
24:05il faut
24:06intensifier
24:08l'action
24:08contre les filières
24:10de travail
24:11clandestin
24:11cette forme
24:12moderne
24:13de l'esclavage
24:14Voilà pour
24:15Jacques Chirac
24:16vous allez me dire
24:17que c'est un maastrichien
24:18Michel Onfray
24:19ou pas ?
24:19Non je pense que
24:20cet homme aurait dû
24:20être chef de l'état
24:21il aurait dû être chef de l'état
24:23et je pense que
24:23même s'il avait eu
24:24deux mandats
24:24il aurait pu faire
24:25des choses formidables
24:26non ?
24:27Donc ça veut dire
24:28que depuis 2005
24:28rien n'a changé
24:29les fractures sont toujours là
24:31le fossé est béant
24:32ce qui est sidérant
24:33mais je l'ai vu avec tous
24:34les présidents de la république
24:35sauf le général de Gaulle
24:37mais j'étais trop petit
24:38pour mesurer
24:38puis on était dans un autre monde
24:40mais enfin
24:41ils ont tous fait
24:42et puis
24:43quelqu'un comme
24:44Pompidou
24:44qui n'a pas eu le temps non plus
24:45mais
24:46ils ont tous fait au pouvoir
24:48comme s'ils étaient dans l'opposition
24:49ça c'est un discours
24:50de candidat
24:51à la présidence de la république
24:52il y a un cas
24:53il devrait
24:53il faudra
24:54nous devrons
24:55bon d'accord
24:56très bien
24:56mais là
24:57vous êtes au pouvoir
24:58ce n'est plus le problème
24:59de savoir ce qu'il faudra faire
25:00ce qu'il faudrait faire
25:02dans le futur
25:02ou hypothétiquement
25:04ou au conditionnel
25:05à la condition de quoi ?
25:06à la condition d'être élu
25:07mais il était élu
25:09il a été deux fois
25:10il a été deux fois
25:107 et 5
25:1112
25:11c'est-à-dire il a été 12 ans
25:13la tête du pouvoir
25:13il ne sait pas c'est quoi
25:14rien
25:15des cohabitations
25:15quand même
25:16oui mais les cohabitations
25:17il aurait été
25:19gaulliste
25:20le général
25:21le chirac
25:22il n'aurait pas
25:22accepté les cohabitations
25:23un gaulliste n'accepte pas
25:24la cohabitation
25:25quiconque accepte la cohabitation
25:26n'est pas un gaulliste
25:27Giscard voulait l'accepter
25:29Mitterrand l'accepter
25:30Chirac l'a accepté
25:31et puis d'autres
25:31l'accepteraient aussi
25:32donc
25:33non je pense simplement
25:35que ce qui s'est passé là
25:36c'est que
25:37le pouvoir en place
25:39a vu qu'il y avait
25:41des territoires perdus
25:41de la république
25:42et qu'ils étaient perdus
25:43et qu'il n'y avait
25:45qu'une façon de faire
25:45alors là
25:46il y a la façon autoritaire
25:47on envoie la police
25:48on envoie l'armée
25:49on règle le problème
25:50la France ne veut pas
25:50d'autorité
25:51elle ne veut plus d'autorité
25:52et puis il y a l'autre façon
25:53qui consiste à dire
25:54bon allez vous avez gagné
25:55ce territoire
25:57c'est un territoire
25:58qui vous appartient
25:59vous pouvez faire
25:59ce que vous voulez
25:59on a vu d'ailleurs
26:00ce que vous feriez
26:02si vraiment on continuait
26:03à requérir de l'ordre
26:04dans ces territoires là
26:05donc on se tait
26:06et on vous laisse tout ça
26:07et on reconstruit
26:09il y a beaucoup d'argent
26:10qui a été dépassé
26:10grâce à l'enrône
26:12on reconstruit
26:12brûler une école
26:14brûler une bibliothèque
26:15brûler des crèches
26:17brûler tout ça
26:17il n'y a aucun problème
26:18on va reconstruire
26:19et personne ne va en prison
26:21j'ai lu quelques chiffres
26:22on a interpellé
26:24puis on a regardé
26:25puis on a considéré
26:26puis on a jugé
26:27puis on a condamné
26:28il est resté quoi ?
26:29des gens qui éventuellement
26:30ont porté un bracelet
26:31pendant trois semaines
26:32et qui ont continué
26:33à faire leur trafic
26:34etc.
26:35il y a un islam
26:36traditionnaliste
26:38rigoriste
26:38salafiste
26:39qui pilote les choses
26:41avec les narcotrafiquants
26:42dans ces endroits là
26:43point à la ligne
26:44c'est tout
26:44voilà
26:44donc le pouvoir a compris
26:46que s'il voulait être tranquille
26:48il laissait faire
26:48et puis voilà
26:49il n'y aurait aucun problème
26:50que s'il ne laissait pas faire
26:52alors ces gens-là
26:52étaient capables
26:53de sortir vraiment les balles
26:54je rappelle
26:54qu'il y a eu
26:55des coups d'armes à feu
26:57qui ont été tirés
26:58contre les policiers
26:59il y a eu des morts
27:00on n'a pas dit
27:01quatre morts
27:01quatre morts
27:02des innocents
27:03qui ont été lynchés
27:04ou asphyxés
27:04par les enfants
27:05voilà
27:05et monsieur qui sortait
27:06pour éteindre un feu de poubelle
27:07dont on a estimé évidemment
27:08qu'il était un support
27:09du grand capital
27:10il voulait juste éviter
27:12peut-être que son immeuble brûle
27:13ou que peut-être
27:14la voiture de sa voisine
27:15qui est toute une petite guimbarde
27:16avec laquelle
27:17là j'ai vu à une époque
27:18une dame qui était infirmière
27:19elle faisait ses visites
27:20et dit moi je ne veux plus
27:20j'étais en train de payer
27:21cette vieille voiture
27:22que j'avais acheté d'occasion
27:23etc
27:23et là qu'est-ce qu'on veut
27:24on sacrifie ces français-là
27:26parce qu'il s'agit de dire
27:28si on continue à chercher
27:29des poux dans la tête
27:30des gens qui sont
27:31qui ont fait sécession
27:32d'avec la république
27:33ils se mettront en guerre
27:34contre nous
27:34et nous n'avons pas
27:35les moyens de ça
27:35je rappelle Gérard Collomb
27:37la France côte à côte
27:38qui risquerait d'être
27:39France face à face
27:39etc
27:40donc tout le monde
27:41jusqu'à aujourd'hui
27:42y compris
27:42tout le monde ne veut pas
27:43de cette France face à face
27:44bon ben voilà
27:45on va
27:46vous avez aussi évoqué
27:47tout à l'heure
27:47les propos de
27:49certains députés
27:50de la France insoumise
27:50qui ont été en boucle
27:51lors de ce jour
27:53des 20 ans
27:54des émeutes de 2005
27:55sur l'institution policière
27:57qui tuerait
27:58selon eux
27:58l'institution colonialiste
28:00qui tuerait des racisés
28:01écoutez juste la réponse
28:02du nouveau ministre de la Terre
28:04Laurent Nunez
28:04à l'Assemblée nationale
28:05il était furieux
28:06de ses propos
28:06et il l'a répondu
28:08il y a quelque chose
28:10que moi je n'oublierai pas
28:10et que je pense
28:11que beaucoup de nos
28:12concitoyens n'oublieront pas
28:13c'est les propos
28:14qui ont été tenus
28:15hier sur X
28:15les propos qui ont été
28:16tenus publiquement
28:17par certains de vos députés
28:18qui laissent à penser
28:20j'ouvre les guillemets
28:20que l'institution policière
28:23tuerait
28:24que l'institution policière
28:25est une institution
28:26colonialiste
28:27qui tue des racisés
28:29j'ouvre les guillemets
28:30et que finalement
28:31les violences policières
28:32sont systémiques
28:33croyez moi
28:33que beaucoup de nos
28:34concitoyens
28:35n'oublieront pas tout cela
28:36n'oublieront pas tout cela
28:37moi je veux défendre
28:38les policiers
28:38pour le travail
28:39qu'ils font au quotidien
28:40partout
28:40sur le territoire national
28:41pour défendre nos concitoyens
28:43et ça ils le font
28:45dans un cadre strict
28:46un cadre qui est réglementé
28:48un cadre qui est proportionné
28:50et oui monsieur le député
28:52et oui
28:52il y a les inspections générales
28:54il y a la justice
28:55qui est saisie
28:55et dans chacune des affaires
28:57que vous avez saisies
28:58la justice a été saisie
29:00et elle a jugé
29:01de cette proportionnalité
29:02de l'action de la police
29:02sans action répressive
29:04sans action policière
29:05il n'y a pas de liberté
29:06il n'y a pas d'ordre public
29:07et vous devez la prendre
29:08sur ces bancs là
29:09y compris sur l'ensemble
29:10du territoire
29:11national
29:12alors moi je veux
29:13être leur porte-parole
29:14le porte-parole des policiers
29:15parce que je suis leur chef
29:16ils font un travail remarquable
29:18au péril
29:18au péril de leur vie
29:20la réponse de Laurent Nunez
29:21vous validez Michel Enfray ?
29:23oui les mots
29:24je valide les mots
29:25on ne peut pas faire autrement
29:26quand on est à cette place là
29:27de dire des choses pareilles
29:27je rappelle que la semaine dernière
29:28nous avions
29:29enfin j'avais dit
29:30qu'il était menteur
29:31et qu'il mentait sur les chiffres
29:32de l'immigration
29:32sur les chiffres
29:33de la présence étrangère
29:34quand on ne fait pas
29:35le bon diagnostic
29:36on ne peut pas faire
29:37le bon prognostic
29:38et on ne peut pas faire
29:38le bon soin
29:39donc on ne peut pas se contenter
29:41à la tribune
29:42à l'Assemblée nationale
29:44de tenir des discours
29:46comme ceci
29:46très bien
29:47c'est normal
29:47il fait quand même son boulot
29:48de venir à l'intérieur
29:50en défendant la police
29:51encore heureusement
29:52ceci dit
29:52vous me direz
29:53on a eu jadis
29:53un Castaner
29:55je crois
29:55qui lui
29:55voulait mettre
29:56un genou en terre
29:57permettait au Traoré
29:58de sortir
29:58alors qu'il y avait
29:59couvre-feu du Covid
30:00etc
30:00donc évidemment
30:02il vaut mieux
30:03monsieur Nunez
30:04que monsieur Castaner
30:05mais qu'est-ce que
30:07vous voulez faire
30:08quand vous dites
30:08des choses comme celle-ci
30:09en disant
30:09on va interpeller
30:10la justice
30:11ne suivra pas
30:12l'institution
30:14carcérale
30:16ne suivra pas non plus
30:16donc rien n'est possible
30:18donc on peut continuer
30:19et puis vous avez
30:20des députés
30:20qui sont sans cesse
30:21en train de tenir
30:22ce genre de propos
30:22ils ne vont jamais
30:23au tribunal
30:24ces gens-là
30:24les blindes
30:25sont classées ensuite
30:26et bien voilà
30:26donc c'est là
30:27qu'est le problème
30:27c'est-à-dire que
30:28quand on parle comme ça
30:30qu'on a le monopole
30:30de la parole légale
30:31je dirais
30:31et bien on peut dire
30:32ce genre de choses
30:33simplement c'est que
30:34derrière vous aurez des magistrats
30:35vous aurez des intellectuels
30:37des journalistes
30:38en fait tous les gens
30:38qui sont dans la jurisprudence
30:39Robert Badinter
30:40du genre le problème
30:41n'est pas la prison
30:42mais la société
30:43les pauvres prisonniers
30:45il faut quand même
30:46penser à eux
30:46quant à la société
30:47derrière
30:48c'est pas très grave
30:49c'est pas très important
30:50donc c'est une espèce
30:51de logiciel total
30:52qu'il faut changer
30:53pour qu'on n'ait plus
30:54des gens qui parlent
30:55comme ça
30:55en disant
30:56ce qu'on attend d'eux
30:57évidemment
30:57parce qu'ils parlent
30:58devant des électeurs potentiels
31:00on a juste envie
31:01que des gens disent
31:02moi je propose ceci
31:03qui va être une réforme radicale
31:04et de la justice
31:05et de la police
31:06en disant
31:06quand on estime
31:08que la police tue
31:09alors que ce sont
31:09ceux qui en face
31:10tuent véritablement
31:11et qu'on dit
31:12que ce sont eux
31:13des héros
31:13des résistants
31:14etc
31:15je pense qu'il y a
31:16des choses à faire
31:17mais qui est susceptible
31:20de s'emparer
31:21de ce genre de chantier
31:23on est en face
31:23à Michel Onfray
31:24sur CNews
31:25et sur Europe 1
31:25Michel j'aimerais
31:26qu'on évoque maintenant
31:27les nouvelles inquiétantes
31:28qui nous proviennent
31:29de l'état de santé
31:29de Boalem Sansal
31:30qui est votre ami
31:31il est incarcéré
31:32depuis près d'un an
31:33en Algérie
31:33un autre de nos confrères
31:35aussi
31:35monsieur Gleize
31:36est incarcéré
31:37Boalem Sansal
31:38aurait demandé
31:38à être hospitalisé
31:39ce qui leur a été refusé
31:41on sait peu de choses
31:42en réalité
31:42sur ce qui se passe
31:43on va juste écouter Noël Lenoir
31:44qui est la présidente
31:45de son comité de soutien
31:46il aurait demandé
31:48son transfert à l'hôpital
31:50et on ne sait pas
31:53puisque les nouvelles
31:54se succèdent
31:56s'il a été transféré
31:57à l'hôpital
31:58ce qu'on sait
31:58c'est qu'il y a eu
31:59une alerte
32:00alors après
32:01il est évident
32:02que les conditions
32:03de détention
32:04sont absolument inhumaines
32:06pour quelqu'un
32:07qui est un écrivain
32:08et qui ne peut pas écrire
32:09on nous dit
32:11qu'il a la télévision
32:12mais il n'a pas de téléphone
32:13il n'a absolument aucun contact
32:15avec l'extérieur
32:16et on nous dit également
32:17qu'on a conseillé
32:19aux autres détenus
32:21puisque c'est quelqu'un
32:22de très ouvert
32:23de très bienveillant
32:24de très communicatif
32:25de ne pas le fréquenter
32:27sans cela
32:29ça pourrait avoir
32:29des conséquences négatives
32:30pour eux
32:31donc en fait
32:32on maintient le cap
32:33et on considère
32:34qu'un an de prison
32:35simplement
32:36pour avoir écrit
32:37des ouvrages
32:38des romans
32:39qui ne plaisent pas
32:41au pouvoir
32:41c'est tout à fait
32:43inadmissible
32:44pour Noël Lenoir
32:46Michel Onfray
32:47on est inquiets
32:48pour Boalem Sansal
32:49on a l'impression
32:50que l'état français
32:51ne se démène pas beaucoup
32:52on va le dire comme ça
32:53parce qu'il n'y a pas
32:55vraiment d'action menée
32:56contre le pouvoir algérien
32:57qui le détient
32:58il y a aujourd'hui
33:00aussi
33:01l'avancée
33:02qui a été notée
33:03à l'Assemblée nationale
33:04l'Assemblée cette semaine
33:05a adopté à une voix près
33:06un texte
33:07du Rassemblement national
33:08contre l'accord franco-algérien
33:09de 1968
33:10qui permet aux ressortissants
33:12algériens
33:12d'avoir des conditions
33:14accélérées
33:14pour les titres de séjour
33:15c'est une des mesures
33:17de rétorsion
33:17qu'on peut mettre en place
33:18Michel ?
33:19Oui une
33:20bien sûr
33:20je suis allé en Algérie
33:21quand j'ai fait mon livre
33:22sur Camus
33:23et j'ai pu voir
33:24un peu la grandeur
33:25de ce peuple là
33:26et en même temps
33:27la vilainie
33:28d'un certain nombre
33:28de gens qui sont au pouvoir
33:29et ce fait que
33:30c'était un peu une visite
33:32qui ne pouvait pas
33:32ne pas être un peu officielle
33:33et j'ai rencontré des gens
33:35et là j'ai vu
33:35vraiment le grand écart
33:36entre le peuple dans la rue
33:38peuple formidable
33:39et puis les gens
33:40qui probablement
33:40sont de ceux
33:41qui enferment Boilem
33:43il se fait que
33:44quand vous regardez
33:45la télévision
33:46parce que la télévision
33:47si Boilem regarde la télévision
33:48c'est une télévision
33:48d'état algérienne
33:49je pense qu'il n'a même pas envie
33:50de regarder cette télévision là
33:51moi ce que j'ai pu voir
33:52de cette télévision
33:53c'est que
33:54nous étions encore
33:55en 1962
33:56en 1961
33:57avant les accords déviants
33:58je dirais en Algérie
33:58d'abord ils ont les costumes
33:59de l'époque
34:00et puis vous avez des militaires
34:02qui parlent
34:02et puis vous avez
34:03la France coupable de tout
34:05la France responsable de tout
34:06la France est méchante
34:07la France ceci
34:07la France cela
34:08or nous avons des historiens
34:09français
34:10qui sont des historiens d'état
34:11Benjamin Stora
34:12et quelques autres
34:13toutes les études
34:14sur la guerre d'Algérie
34:15passent par lui
34:16avec son filtre
34:17qui est un filtre idéologique
34:19il a le droit
34:20d'être engagé
34:21comme il l'est
34:21politiquement etc
34:22il a tort de croire
34:23qu'il serait la science lui-même
34:24parce qu'il serait historien etc
34:26simplement il y a tout un travail
34:28gramme chien
34:28je dirais
34:28à faire sur les idées
34:29d'abord
34:30il faut arrêter
34:30la mythologie
34:31sur la guerre d'Algérie
34:32dire qui a tué qui
34:35combien le FLN a tué
34:36de gens du mouvement national algérien
34:38par exemple
34:38comment ils ont massacré
34:40dans certaines villes
34:41comment ils ont fait
34:41des oradours sur glane
34:42en disant que c'était
34:43l'armée française
34:44qui commettait ce genre de méfait
34:45faisons enfin de l'histoire
34:46arrêtons de faire de telle sorte
34:48que la mythologie
34:49produite par le FLN
34:50toujours au pouvoir
34:51en Algérie
34:52puisse encore faire la loi
34:53aujourd'hui
34:53donc quand vous avez 20 ans
34:55et que vous avez été
34:56farci
34:57à ce genre de bêtises
34:59racontées par des historiens
35:01qui ont l'oreille du pouvoir
35:02je rappelle que
35:03Benjamin Storin
35:04François Hollande
35:05etc
35:05enfin tous ces gens là
35:06toutes les commémorations officielles
35:07c'est un discours officiel
35:08qui réjouit l'Algérie
35:09mais le peuple
35:10pas le peuple algérien
35:12mais je veux dire
35:12la civilisation maghrébine
35:13est une civilisation arabe
35:15qui a le sens de l'honneur
35:17avant le Coran
35:18je dirais
35:18avant l'islamisation
35:19vous avez une tradition
35:20chevaleresque
35:21ils n'aiment pas
35:21les gens qui s'humilient
35:23ils n'aiment pas
35:23les gens qui se prosternent
35:25ils n'aiment pas
35:25les gens qui sont à quatre pattes
35:26qui se soumettent
35:28or nous sommes des soumis
35:28et évidemment
35:30ils nous considèrent
35:30comme des soumis
35:31on se met à quatre pattes
35:31ils nous mettent le pied sur la tête
35:32ils ont raison
35:33ils ont raison de le faire
35:34ils sont forts
35:36non pas de leur force
35:37mais de notre faiblesse
35:38et nous sommes
35:39à l'endroit
35:40de la guerre d'Algérie
35:41dans une position
35:43de récipiscence
35:44de regret
35:44de remords
35:45nous n'aurions pas dû
35:46etc
35:46faisons l'histoire
35:48les guerres
35:49elles sont partout
35:50tous les peuples les ont fait
35:51et tous les peuples les feront
35:52il faut arrêter de croire
35:53que la guerre
35:54tombe du ciel un jour
35:55parce qu'il y a le capitalisme
35:56et quand on supprimera le capitalisme
35:57il n'y aurait plus de guerre
35:58ça ça va quand on a 12, 13, 14 ans
36:00et qu'on porte le kéfier
36:01on peut penser des bêtises pareilles
36:02mais je veux dire
36:03la nature humaine est ainsi faite
36:04que ça fonctionne comme ça
36:05la guerre
36:05donc vous imaginez par exemple
36:07un ressortissant russe
36:09traité comme ça
36:09vous pensez que Poutine
36:10dirait
36:10il ne faut pas trop
36:11on fait ça en France
36:13il ne faut pas trop déplaire
36:14à M. Macron
36:14vous imaginez un ressortissant chinois
36:16que nous aurions dans nos jours
36:18l'aujourd'hui
36:18un écrivain
36:19etc
36:19pensez que M. Xi Jinping
36:20dirait
36:20il faut taisez-vous
36:22pas de bruit médiatique
36:23on est en train de travailler
36:23etc
36:24pensez bien que tous les gens
36:25qui font vraiment de la politique
36:28à Poutine
36:28à la Xi Jinping
36:29à la Erdogan
36:30enfin les gens
36:31ou d'autres
36:34que ça se passerait comme ça
36:35bien sûr que non
36:36ça ne se passerait pas comme ça
36:36donc il y a un argumento à faire
36:38en disant
36:38on arrête sur la guerre d'Algérie
36:39on va vraiment faire l'histoire
36:41oui
36:41l'armée française
36:42a fait des trucs
36:43probablement pas terribles
36:44oui
36:44le FLN a fait des trucs
36:45pas terribles
36:46oui
36:46vous vous êtes comportés
36:48mais on sera les seuls à le faire
36:49puisque le pouvoir agréable
36:50ne le ferait pas
36:51mais regardez
36:51on n'a aucun problème
36:52avec la communauté asiatique
36:53dont certains
36:54viennent de pays
36:56qui ont été colonisés
36:57par la France
36:57je pense au Vietnam
36:58etc
36:58qui se comportent de façon impeccable
37:00la communauté asiatique
37:01au sens large
37:02et général du terme
37:03il n'y a aucun problème
37:04en France
37:04même s'ils ont tendance
37:06à vivre de manière communautaire
37:07je ne sais quoi
37:07ça ne pose aucun problème
37:08pourquoi n'y a-t-il
37:09il n'y a pas de problème
37:10avec les Indonésiens
37:11qui sont majoritairement musulmans
37:12le problème ce n'est pas l'islam
37:13le problème ce ne sont pas les musulmans
37:15l'islam est instrumentalisé
37:17dans cette configuration
37:17c'est cette espèce de guerre
37:19qui n'est pas terminée
37:20de la même manière
37:21que la révolution française
37:21n'est pas terminée
37:22la guerre d'Algérie
37:24n'est pas terminée
37:24or qui peut terminer
37:25une guerre d'Algérie ?
37:26un chef d'état
37:27qui dira
37:27c'est ainsi
37:28désormais
37:29on arrête de se mettre
37:29à quatre pattes
37:30et on fait
37:31de Boilem sans sale
37:32un casus belli
37:33et on durcit le ton
37:35et on prend des mesures fermes
37:36Michelin justement
37:37on va parler du président Macron
37:38il a mis en garde
37:39cette semaine
37:40contre les réseaux sociaux
37:41il s'en prend notamment
37:42au réseau X
37:43anciennement Twitter
37:43qui est détenu par Elon Musk
37:45il explique que ce réseau
37:46est gangréné par l'extrême droite
37:47on va juste écouter
37:48un tout petit extrait
37:49de ce qu'il a dit
37:50et on va en parler
37:51aujourd'hui on a des scientifiques
37:53indépendants
37:54qui montrent qu'un jeune français
37:55qui crée un compte TikTok
37:56sans aucune caractérisation
37:58qui tape le mot Islam
37:59au bout du troisième contenu
38:01qui lui sera soumis
38:02sera exposé à un contenu salafiste
38:03c'est ce qui fait que je vous défie
38:06ouvrez aujourd'hui X en France
38:07avec un contenu libre
38:08si vous ne tombez pas immédiatement
38:10sur des contenus d'extrême droite
38:12c'est que vous êtes mal organisé
38:13et des contenus d'extrême droite
38:15français ou du monde entier
38:16et de toute façon
38:18ces plateformes ont décidé
38:19de rompre la neutralité
38:21informationnelle
38:21puisque le possesseur
38:23de celle-ci
38:23s'est engagé
38:24dans le combat démocratique
38:25et l'international réactionnaire
38:26donc
38:28ce ne sont plus
38:29des lieux
38:29où on peut s'informer
38:30on voit dos à dos
38:31extrême droite
38:33extrême gauche
38:34les réseaux sociaux
38:34que lui utilise en permanence
38:36TikTok, Youtube
38:37quand vous êtes chef de l'état
38:39vous ne pouvez pas dire
38:39des bêtises pareilles
38:40ce n'est pas possible
38:41vous ouvrez internet
38:43paf
38:43vous êtes sur un site
38:44d'extrême droite
38:45donc en gros
38:45il y aurait un site bien
38:46le site de l'Elysée
38:47où on pourrait s'informer
38:48où il y aurait des scientifiques
38:50indépendants
38:50c'est formidable
38:51donc il y a des scientifiques
38:52qui ne sont pas indépendants
38:53il y a des scientifiques
38:54dépendants
38:54tiens
38:54dépendants de qui ?
38:56moi ça m'intéresserait
38:56donc
38:57c'est toujours dictature
38:59à bas bruit
38:59mais de moins en moins
39:00à bas bruit
39:01donc là on commence à dire
39:02bon ça va
39:03on peut acheter
39:03on paye de toute façon
39:05pour avoir Libération
39:05on paye pour avoir l'Humanité
39:07on paye pour avoir Le Monde
39:08on paye pour avoir L'Obs
39:09on paye pour avoir...
39:10tous ces journaux
39:10qui disent finalement la même chose
39:11tous ces gens-là
39:12au bout du compte
39:12ils disent
39:13il faut voter pour moi
39:13quand je suis au deuxième tour
39:14donc ça
39:15c'est scientifiquement fondé
39:17ce sont des journalistes indépendants
39:19qui sont des gens
39:20qui incarnent la démocratie
39:22les autres
39:22il faut les interdire
39:23vous vous rendez compte
39:24c'est l'extrême droite
39:24mais l'extrême droite
39:25c'est devenu n'importe quoi
39:26c'est devenu n'importe quoi
39:28quiconque ne pense pas
39:29comme ces gens-là
39:30est d'extrême droite
39:31donc ça devient totalement...
39:33et alors il nous parle
39:34de scientificité
39:35il nous parle de vérification
39:36ce genre de choses
39:37c'est vérifier l'information
39:38dans les journaux
39:39comme Le Monde
39:39ou comme Libération
39:40ils ont même des pages
39:42qui sont des pages
39:43de désintoxication
39:44qui sont les lieux même
39:45de l'intoxication
39:45c'est là où on dit
39:47qu'on va faire
39:48de la désintox
39:49et qu'on met l'intox
39:52absolument
39:53mais c'est terrible
39:54d'en être arrivé
39:54à ce point
39:55de déconnexion du monde
39:56quand on est
39:56chef de l'Etat
39:57depuis bientôt 10 ans
39:58et qu'on utilise
39:59ces réseaux en permanence
40:01et que son élection
40:02la première élection
40:03elle s'est faite en partie
40:04avec les algorithmes
40:05les élections
40:07ont travaillé
40:07sur les réseaux sociaux
40:08dès le départ
40:09il s'en va
40:10dès qu'il y a
40:10un petit crétin
40:11qui dit
40:11je n'arrive pas
40:12à passer ma carte bleue
40:13pour passer à
40:13je ne sais pas quoi
40:14le péage
40:15il appelle dans la foulée
40:18si vraiment
40:19il se nourrit
40:20sur des réseaux
40:21d'extrême droite
40:22on comprend
40:22que sa politique
40:23soit la sienne
40:23prenons un peu
40:24de hauteur
40:24Michel
40:25il est temps
40:25de faire le point
40:26philo
40:26la lettre d'Épicure
40:29et plus particulièrement
40:30la lettre à Ménécé
40:31c'est la lecture d'Épicure
40:32pardon
40:33et la lettre à Ménécé
40:33qui concerne la morale
40:34et qui répond
40:35à cette question d'actualité
40:36en c'est tout sain
40:37qu'est-ce que la mort
40:38comment vivre avec elle
40:39en l'attendant
40:40Michel ?
40:41alors il y a nos amis religieux
40:43juifs, catholiques
40:45protestants, musulmans
40:47qui ont une réponse religieuse
40:49à la question de la mort
40:49il n'y a pas de mort
40:50il y a un au-delà
40:51etc.
40:52moi je propose
40:52la lecture philosophique
40:54d'un philosophe
40:55de l'Antiquité
40:55donc Épicure
40:56qui a écrit
40:57300 livres
40:58dans l'Antiquité
40:59mais tout a été détruit
41:00trop dangereux
41:01trop subversif
41:02etc.
41:02il nous reste trois lettres
41:03une apéthèque
41:04Pitoclès
41:04Ménécé
41:05et Hérodote
41:06deux qui concernent
41:07la physique
41:08etc.
41:08la cosmogonique
41:09et une qui concerne
41:10la morale
41:10pas beaucoup
41:11si vous allez sur le net
41:13même pour trouver cette lettre
41:14vous allez mettre
41:1520 minutes à la lire
41:16et c'est un concentré
41:17de sa philosophie morale
41:19éthique
41:20dans laquelle
41:20l'être
41:21il est question
41:22effectivement de la mort
41:22donc il nous dit
41:23d'abord il commence
41:24en nous disant
41:24la philosophie
41:25il n'y a pas d'âge pour ça
41:26et je le dis aux gens
41:27qui nous écoutent
41:28il n'y a pas d'âge
41:29c'est-à-dire que
41:29très jeunes
41:30les enfants peuvent s'y mettre
41:31on n'a pas le temps
41:32de dire pourquoi
41:32comment
41:32de quelle manière
41:33et très âgés
41:34les anciens
41:35qui sont centenaires
41:36à qui ne reste
41:37il n'y a pas beaucoup à vivre
41:38ils peuvent aussi s'y mettre
41:39c'est toujours le bon moment
41:40la philosophie
41:40nous dit-il
41:41jadis les premiers atomistes
41:43c'est des gens qui pensent
41:44qu'il n'y a que des atomes
41:44disaient mais regardez
41:45quand il y a une fenêtre fermée
41:47avec les jalousies
41:48qu'il y a de la lumière
41:49vous voyez des particules
41:50qui dansent comme ça
41:51dans la lumière
41:51et bien ils disent
41:51c'est ça les atomes
41:53au sens grec du terme
41:54c'est ce qui ne se coupe plus
41:55donc tout est agencement
41:56de particules
41:57il n'y a que des agencements
41:58de particules
41:59donc le réel
42:00c'est un composé d'atomes
42:01s'il y a des dieux
42:02et il y a des dieux
42:03ils sont faits d'atomes
42:04des atomes subtils
42:05ils sont entre les mondes
42:07des intermondes etc
42:08la mort c'est quoi ?
42:09c'est la fin
42:10d'un agencement atomique
42:11nous sommes agencés
42:12d'une certaine manière
42:13puis à un moment donné
42:14l'agencement se modifie
42:15avant nous
42:16il y avait déjà nos atomes
42:18après nous
42:18il y aura encore des atomes
42:20et donc
42:20c'est simplement un changement
42:21le temps n'existe pas
42:23pour les épicuriens
42:24ils nous disent
42:25il n'y a que du présent
42:26si vous parlez du passé
42:27c'est parce que vous le présentifiez
42:28si vous parlez du futur
42:29c'est parce que vous le présentifiez
42:30donc il n'y a que de l'instant
42:31et la mort n'est rien
42:33parce que
42:34dit Épicure
42:34si elle est là
42:35je n'y suis plus
42:36et par définition
42:38quand je suis mort
42:39je n'ai plus les moyens
42:40de penser la mort
42:40et quand elle est là
42:42je ne suis pas
42:42quand je suis là
42:43elle n'y est pas
42:43pas encore
42:44donc en gros
42:45la mort c'est l'idée
42:46qu'on s'en fait
42:46travaillez sur l'idée de la mort
42:48et vous verrez que
42:48tant que vous n'êtes pas mort
42:49vous êtes vivant
42:50il y a une vérité d'évidence
42:51mais si vous vous pourrissez le présent
42:53à l'idée que vous allez mourir
42:55alors
42:55vous allez mettre de la mort
42:56dans votre vie
42:57et ça c'est insupportable
42:58donc il faut
42:59ne pas avoir peur de la mort
43:00parce que quand elle sera là
43:01nous n'aurons plus la conscience
43:02qui nous permettra
43:03de souffrir
43:04d'avoir peur
43:05de craindre
43:05je ne sais quoi
43:06donc ça arrivera un jour
43:07mais ce jour n'arrivera jamais
43:09parce qu'au moment où ça arrivera
43:10la mort fera son travail
43:11et je ne serai plus là
43:12et si je suis là
43:14c'est qu'elle n'y est pas encore
43:14donc arrêtons de nous pourrir la vie
43:16en nous disant
43:17je vais mourir
43:18c'est terrible
43:18c'est terrible etc
43:19c'est passionnant
43:20donc oui
43:20parce que c'est une leçon
43:21très facile à apprendre
43:23si elle est là
43:24je n'y suis plus
43:25si je suis là
43:27et dites-vous ça
43:28c'est simple à mémoriser
43:30et dites-vous effectivement
43:31que la mort
43:31elle est souvent problématique
43:32parce qu'on la craint
43:33alors qu'elle n'est pas là
43:34et la grande leçon
43:35de l'épicurisme
43:36c'est de dire
43:37vivez chaque instant
43:38comme s'il devait être le dernier
43:39alors il faut s'entendre
43:41si on me dit moi
43:42vous allez voir
43:42pas dans la débauche
43:43en permanence
43:44c'est pas tout et n'importe quoi
43:45mais en sachant
43:46que chaque seconde
43:47ne reviendra jamais
43:48et qu'il faut lui donner
43:48sa densité
43:49mais la mort s'apprivoise
43:51de cette manière là
43:51et pratiquement tous les philosophes
43:52de l'antiquité nous l'ont dit
43:53d'autres disaient
43:54le monde revient éternellement
43:56tous les philosophes
43:56de l'antiquité le pensait
43:57et l'éternel retour
43:59ce sera l'éternel retour
44:00de notre vie
44:00et d'une certaine manière
44:01une ouverture sur aujourd'hui
44:03tous les physiciens
44:05tous les astrophysiciens
44:05d'aujourd'hui
44:06la physique quantique
44:07disent qu'il y a des mondes
44:09la pluralité des mondes
44:10la pluralité des univers
44:11c'est ce que disaient
44:12les épicuriens
44:13il y a des univers multiples
44:14différents
44:15et à la charnière des univers
44:16il y a des dieux
44:17qui eux sont des modèles
44:19de bonheur
44:20et de sérénité
44:21et le dieu c'est pas quelqu'un
44:22qui dit je m'occupe de ta vie
44:23je vais te punir etc
44:24c'est quelqu'un qui se moque
44:26des humains
44:26et qui donne un modèle
44:27en disant
44:27tâchez de vouloir la sérénité
44:29le bonheur c'est ici
44:30et maintenant
44:31et la mort finalement
44:32ça n'arrivera jamais
44:33parce que le jour
44:34où ça arrive
44:34ça se passe très vite
44:36et on ne doit pas passer
44:37sa vie à mourir
44:38de son vivant
44:39merci beaucoup
44:39Michel Onfray
44:40pour cette belle leçon
44:41de philosophie
44:41en cette fête de la Toussaint
44:43où nous célébrons
44:45nos morts
44:46qui sont toujours là
44:47parmi nous
44:47merci à vous
44:48pour Face à Michel Onfray
44:50on se retrouve
44:50la semaine prochaine
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