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La demande de remise en liberté de Nicolas Sarkozy sera examinée le 10 novembre : à quoi l'ex-Président peut-il s'attendre ?
Europe 1
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il y a 3 semaines
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00:00
Europe 1 soir week-end, 19h, 21h, Stéphanie Demureu est toujours en compagnie de mes débatteurs de la deuxième heure,
00:07
Georges Fenech et Vincent Roy.
00:09
Messieurs, peut-être l'espoir d'une libération pour Nicolas Sarkozy,
00:13
trois semaines après son incarcération à la prison de la santé.
00:16
L'ancien chef de l'État verra sa demande de mise en liberté examinée le 10 novembre,
00:21
on l'a appris cet après-midi par la cour d'appel de Paris.
00:25
Georges Fenech, à quoi Nicolas Sarkozy peut-il s'attendre ?
00:30
En toute logique, il devrait recouvrer la liberté,
00:35
puisque les critères pour le maintenir en détention, à ce stade,
00:38
qui ne sont plus les mêmes au moment du jugement,
00:41
c'est les risques de fuite, les garanties de représentation,
00:46
et également les risques de concertation frauduleuse, de faire disparaître les preuves.
00:51
C'était le cas avant ?
00:52
Oui, mais avant, ces deux critères n'ont pas été retenus,
00:55
parce qu'ils n'existent pas en réalité.
00:57
Il y avait un troisième critère, qui était l'extrême gravité, le trouble à l'ordre public.
01:03
Or, ce critère n'existe plus à ce stade, quand on demande...
01:07
C'est curieux, c'est mal fait la loi.
01:09
Dans un cas, il existe. Dans l'autre cas, il n'existe pas.
01:11
Pourtant, nous sommes en matière correctionnelle.
01:13
Donc, ce critère sur lequel s'est fondé le tribunal de première instance,
01:18
n'existe plus au stade de la cour d'appel.
01:21
Donc, logiquement, tous les spécialistes, les avocats,
01:24
en application stricte de la loi,
01:26
il n'y a aucun critère qui justifierait un maintien en détention avant l'audience.
01:32
Maintenant, vous savez, l'expérience m'a appris à être extrêmement réservée.
01:37
Des magistrats qui ont une volonté, ont toujours beaucoup d'imagination.
01:41
On l'a vu dans certaines affaires, qui touchaient d'ailleurs M. Sarkozy.
01:45
Quand on lui dit, par exemple,
01:47
« Vous auriez dû savoir ce que vous prétendez ne pas savoir. »
01:51
« Vous ne pouviez pas ne pas savoir. »
01:52
C'est des raisonnements que je n'avais jamais entendus auparavant, à ce niveau-là.
01:57
Donc, restons prudents,
01:59
mais ce qu'on peut espérer, en tout cas, c'est mon avis, évidemment,
02:03
c'est qu'il soit remis en liberté,
02:05
parce que le président, l'ancien président, n'a rien à faire
02:08
en détention provisoire à la santé, où sa vie est en danger.
02:11
Il subit quand même des menaces régulaires.
02:13
Il subit absolument des menaces et un environnement épouvantable.
02:18
Et il comparaîtra devant la cour d'appel pour répondre
02:21
en deuxième instance, où il continue, évidemment,
02:26
à contester avec la plus grande énergie les faits.
02:28
Ça veut dire qu'il peut être libre dès le...
02:30
Alors, il va être reçu, je crois, à 9h30, le 10 ?
02:33
Oui, il peut être libéré le soir même.
02:35
La décision, elle sera prise le jour même.
02:38
Vincent Roy.
02:39
Enfin, de toute façon, qu'importe.
02:41
Les juges, je voulais le voir derrière les barreaux,
02:43
ils ont réussi.
02:44
C'était la volonté d'humilier.
02:46
Ça y est, il a été humilié.
02:48
Il a été humilié.
02:49
Il est à la prison de la santé.
02:50
Oui, il est rentré avec beaucoup de dignité.
02:52
Il est rentré avec beaucoup de dignité.
02:54
Mais enfin, le passage prison est dès lors devenu indélébile.
03:00
Et ceux qui ont à toute force voulu le voir rentrer dans la prison de la santé
03:06
ont réussi leur coup.
03:09
En clair, on a mis Sarko en taule.
03:12
Et c'est ce qu'ils voulaient.
03:13
C'est ce qu'ils voulaient.
03:13
Et donc, là, ils l'ont eu.
03:15
Alors, moi, je me réfugie derrière ce que dit Georges du point de vue de la procédure.
03:20
Parce que c'est lui qui connaît le mieux.
03:22
En toute logique, effectivement, il devrait sortir et pouvoir comparaître libre en appel.
03:28
Libre ou sous contrôle judiciaire.
03:30
Ou sous contrôle judiciaire.
03:31
Ou assignation à résidence.
03:31
Ou assignation à résidence.
03:33
Mais ne plus dormir à la prison de la santé.
03:36
En tous les cas, les juges ont réussi leur coup.
03:40
L'humiliation a été totale, même si lui est rentré avec beaucoup de dignité, en effet.
03:44
Et Georges Menech, elle vous inspire quoi, cette plainte à l'égard de Gérald Darmanin
03:49
par un collectif d'avocats ?
03:51
Alors, même pas parce qu'il est allé le voir,
03:52
mais parce qu'elle avait déjà été déposée en amont, cette plainte,
03:56
parce qu'il avait, sur France Inter, le 20 octobre,
03:58
annonçait vouloir rendre visite à l'ancien chef de l'État.
04:02
Alors, moi, je suis un peu choqué par cet acharnement.
04:06
Dès que ça touche Sarkozy, que des avocats se rassemblent pour déposer plainte
04:10
pour prise illégale d'intérêt, très franchement...
04:13
Le mot est quand même prise illégale d'intérêt.
04:16
Oui, la prise illégale d'intérêt, c'est une infraction très formelle.
04:17
Je compte sur vos lumières, parce que...
04:19
C'est une infraction très formelle.
04:21
Quand vous avez le pouvoir sur une administration,
04:24
et qu'on estime que vous avez pris une décision
04:28
dans laquelle vous avez un intérêt quelconque,
04:31
ça peut être un intérêt moral, lointain...
04:32
Il n'a pas changé le jugement, il n'a pas...
04:34
Souvenez-vous, pour Éric Dupond-Moretti,
04:36
on lui avait reproché une prise illégale d'intérêt
04:39
parce qu'il avait fait traduire des magistrats du parquet national financier
04:43
devant les inspections disciplinaires,
04:47
alors qu'il avait eu affaire avec eux auparavant.
04:49
On leur a dit, il règle des comptes personnels,
04:51
à prise illégale d'intérêt.
04:52
Moi, ce qui m'inquiète quand même,
04:54
c'est que qui va accepter ou non cette plainte
04:59
pour la transmettre à la Cour de justice de la République,
05:01
il y a le tri qui est fait par le procureur général
05:03
près de la Cour de cassation,
05:05
qui va dire si cette plainte est recevable ou pas.
05:08
Elle valette, selon vous ?
05:09
Rémi Reitz s'est déjà prononcé, rappelez-vous,
05:14
en critiquant la décision du garde des Sceaux
05:17
de manière assez attentatoire à la séparation des pouvoirs,
05:19
d'ailleurs, en critiquant le garde des Sceaux
05:21
d'avoir annoncé qu'il rendrait visite
05:23
et considérant, de son point de vue,
05:25
qu'il s'agit d'une atteinte à la sérénité,
05:28
voire à l'indépendance de la justice.
05:30
Donc, comme c'est lui qui va apprécier
05:32
la recevabilité de la plainte,
05:35
je reste sur ma réserve,
05:36
il n'est pas impossible que cette plainte
05:39
puisse au moins prospérer un petit peu.
05:41
Vincent Roy, vous en pensez quoi ?
05:42
Et vous avez vu aussi les députés à la fille,
05:45
Hugo Bernadici, c'est Daniel Obono qui vont se promener en prison,
05:49
bon, ça date d'il y a quelques jours.
05:51
Ce que j'en pense, c'est qu'il faut regarder la liste des avocats
05:55
qui se sont groupés pour déposer cette fin.
05:57
Et lorsqu'on regarde de près le pédigré de ces avocats,
06:02
on se rend compte que tout cela participe
06:04
d'une certaine logique politique.
06:08
Donc, on continue.
06:09
À procès politique, réaction politique.
06:13
Donc, là, dans cette matière, rien ne m'étonne.
06:17
Je me dis, il ne se passe rien, tout est normal.
06:19
Messieurs, il reste quelques minutes,
06:20
je voulais vous faire réagir à cette dixième édition du mois sans tabac.
06:23
Alors, ça sera à partir de demain, pendant tout le mois,
06:27
avec ce grand défi pour tous les fumeurs,
06:28
arrêter la cigarette pendant 30 jours.
06:31
Je ne sais pas si je vais être indiscrète.
06:33
Moi, j'en suis à mon 18e mois.
06:35
Ah, c'est vrai.
06:35
Vous avez arrêté de fumer.
06:36
Depuis un an et demi.
06:37
Ça m'intéresse, c'est de connaître votre avis sur ce sujet.
06:41
Est-ce que c'est plutôt bien pour...
06:43
C'est une question de santé publique et ça encourage,
06:46
j'imagine, peut-être plusieurs fumeurs,
06:48
beaucoup de fumeurs à arrêter.
06:49
Ou alors, est-ce qu'on se mêle toujours ?
06:51
On infantilise les Français.
06:52
C'est comme ce dry january.
06:55
Les deux m'ont...
06:57
Je me souviens de votre avis, d'ailleurs, sur ce...
07:00
Les deux, ma générale ?
07:01
Oui.
07:01
Non, c'est très agaçant, tous ces conseils qu'on vous donne.
07:04
Oui, je me souviens, ça vous agaçait.
07:05
Les cinq fruits et légumes par jour.
07:07
C'est pour ça que je voulais vous poser les questions.
07:08
Vous ne fumez pas, vous ne devez pas boire plus d'un verre ou...
07:11
Oui, il y avait quand même un million et demi d'inscriptions depuis 2016.
07:15
Oui.
07:15
Au mois sans tabac, ça peut peut-être arrêter à encourager les gens.
07:18
Non, mais tout est bien.
07:19
On va présenter, c'est-à-dire que la grande idée sous-tendue par tout cela,
07:24
c'est qu'il faudrait que nous mourions tous en bonne santé.
07:27
Moi, je n'ai aucune envie de mourir en bonne santé.
07:29
On choisit sa mort.
07:30
Vous comprenez ?
07:30
Oui, oui, non, mais je n'ai aucune envie.
07:32
Et laissons vraiment les gens...
07:34
Alors, évidemment, combattons pour que, par exemple,
07:38
les jeunes ne se mettent pas trop tôt à fumer.
07:40
Bien entendu, je ne dis pas qu'il faut...
07:42
Attendez, je ne veux pas être cynique, mais en plus, ça coûte...
07:44
Il ne vous a pas échappé, la recherche de l'argent, ça coûte cher à la sécurité sociale.
07:47
Ça coûte beaucoup d'argent, mais vous voyez, tout ça est très...
07:51
Oui, c'est très agaçant, il faut se comporter comme ça, il faut...
07:55
Alors que dans notre société, vraiment, tout le monde fait absolument n'importe quoi,
08:02
les gens ne font absolument pas attention,
08:04
mais alors, on leur donne des conseils,
08:06
mais des conseils qui viennent d'où...
08:07
Et même 2,3 millions de tentatives d'arrêt estimées
08:11
en lien avec le mois sans tabac entre 2016 et 2021.
08:14
Ils arrêtent et qu'ils n'en égoûtent pas les gens,
08:16
et qu'ils arrêtent de s'embêter.
08:17
Vous savez, je vous l'avais concocté, je me souviens que ça vous avait agassé l'année dernière.
08:20
Mais oui, c'est très agaçant, tout ça.
08:22
Non, mais l'histoire du mois de juin, janvier, sans téléphones.
08:24
Mais c'est tous les jours qu'il y ait des campagnes de sensibilisation,
08:28
on ne peut pas non plus être trop contre...
08:31
Rappelez-vous, les campagnes publicitaires,
08:33
il y a longtemps de ça, boire ou conduire,
08:36
vous vous en souvenez ?
08:37
Ça avait marqué les esprits, vous voyez,
08:39
l'alcool au volant, les dégâts de l'alcool,
08:41
je pense que ce n'est pas mauvais qu'il y ait une sensibilisation.
08:44
Non, mais là, en plus, ce n'est pas punitif,
08:45
mon cher Vincent Roy, pour une fois.
08:48
Je suis d'accord, Georges, mais il s'avère que je suis
08:49
un individu responsable, d'accord ?
08:51
Et des conseils, j'en ai reçu,
08:53
j'ai maintenant 57 ans,
08:55
je voudrais qu'on arrête de m'emmerder.
08:57
C'est ça.
08:58
Vous avez vu qu'on emmerde même les chats, aujourd'hui.
09:01
Oui, bien sûr !
09:02
C'était quoi l'amende ?
09:05
Vous entendez en parler ce matin ?
09:06
1250 euros,
09:08
parce que le chat d'une personne
09:11
a traversé le jardin du voisin,
09:15
et qu'il a dit que,
09:17
comme le chat venait faire
09:18
ses excréments dans le jardin du voisin,
09:22
on a hargué
09:23
du fait qu'il ne puisse pas avoir la pleine
09:25
jouissance, c'est le mot utilisé,
09:28
de son jardinet.
09:29
Et par conséquent,
09:30
le juge,
09:31
ayant estimé
09:32
que tout cela était parfaitement exact,
09:34
il a mis à la voisine
09:35
non seulement une amende
09:36
de 1200 euros,
09:37
mais une astreinte.
09:38
Ça veut dire que...
09:39
Journalière.
09:40
Journalière.
09:40
Ça veut dire que si le chat...
09:42
Une astreinte au chat ?
09:43
Vous imaginez la vie de cette femme
09:45
qui, avec son chat,
09:46
est obligée d'ouvrir la porte à son chat,
09:48
ne pouvant pas tout le temps
09:49
le garder chez elle,
09:49
et lui dire, attention,
09:50
sort à droite,
09:52
et pas à gauche,
09:53
si le jardin de son voisin était...
09:56
On a provoqué ce débat ce matin
09:58
sur l'émission de Pascal Paule,
10:00
à laquelle je participais,
10:03
mais ça a déclenché un buzz incroyable.
10:06
On a reçu tous beaucoup,
10:07
beaucoup de messages
10:08
sur les réseaux.
10:10
C'est une affaire
10:11
qui a pris une ampleur incroyable.
10:12
Et nous avions sur le plateau
10:13
André Valigny,
10:14
qui lui était d'accord
10:15
avec cette condamnation.
10:16
C'est pas possible.
10:17
Parce que lui fait la phobie,
10:18
il a une phobie des chats.
10:19
Il a aussi un chat
10:20
qui traverse son appartement,
10:21
et il trouve que cette décision
10:23
était parfaitement justifiée,
10:25
vous voyez ?
10:25
Comme quoi il y a des avis
10:26
tranchés sur cette question.
10:28
Merci messieurs.
10:29
Bon écoutez,
10:30
ce pauvre chat en tout cas,
10:31
espérons qu'il se tiendra bien.
10:33
Moi j'ai un chat,
10:33
il est bien content de l'avoir.
10:34
Il est bien élevé le vôtre.
10:35
Oui, bien sûr.
10:37
Merci Georges Penek,
10:38
merci à vous Vincent Roy.
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