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  • il y a 6 semaines
L'ancien président de la République a été incarcéré à la prison de La Santé le 21 octobre dernier. 20 jours plus tard, la cour d’appel examine ce lundi 10 novembre sa demande de mise en liberté.

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Transcription
00:00Agnès Évren, sénatrice de Paris, nous a rejoint. Bonjour.
00:03Est-ce que vous savez comment se sont déroulées ces trois semaines de détention ?
00:08On avait dit que l'ancien président lirait, qu'il l'écrirait. Est-ce que ce fut le cas ?
00:12Oui, visiblement, ça a été le cas. Il en a profité pour écrire.
00:16Et là, je pense, un nouveau récit à raconter aux Français.
00:19C'est quand même une première historique qu'un ancien chef d'État soit sous écrou.
00:23Ça ne s'était jamais produit.
00:25Et d'ailleurs, je pense que cette décision a été totalement incomprise des Français.
00:28puisque dans un État de droit, on a un double degré de juridiction
00:33et qu'on a le droit de faire appel.
00:34Il a fait appel et pour autant, il a été incarcéré.
00:38Et c'est de ce point de vue-là, en fait, que ça n'a pas été compris.
00:41Et on se dit, si demain, la décision d'appel tombe et qu'il est innocenté,
00:45ça veut dire qu'il aura fait trois semaines de prison pour rien.
00:47C'est ça qui est assez incompréhensible.
00:49Après, il n'est pas au-dessus des lois, Nicolas Sarkozy.
00:53Pardon, je vous en prie ?
00:53Non, je dis, ça arrive à plein d'autres.
00:54Oui, mais en l'occurrence, ça n'est pas injusticiable comme les autres.
00:58C'est un ancien chef d'État.
00:59Ça, c'était aussi un débat.
01:00C'est un ancien chef d'État.
01:02Et parfois, je me demande si on ne manque pas un peu de discernement
01:05parce qu'on voit bien la pression qu'il a subie dans sa cellule.
01:08Il a demandé à être traité comme n'importe quel détenu.
01:10D'ailleurs, je crois savoir qu'on lui a proposé une cellule de 15 mètres carrés.
01:13Il l'a refusé.
01:14Il n'est pas au-dessus des lois.
01:16Il a respecté la justice.
01:17Et moi, encore une fois, c'est en tant qu'ami ici que j'interviens.
01:20Moi, ça a été très franchement...
01:22J'ai été, le jour de son incarcération, au grand rassemblement.
01:26J'ai vu une très, très grande dignité.
01:28Et c'est vrai, d'ailleurs, qu'on voit que beaucoup de Français continuent.
01:32Je vous le dis, d'être surpris.
01:33Je prenais le taxi, là encore.
01:35On m'a dit combien est-ce qu'on espérait qu'il soit libéré.
01:37Pourquoi ?
01:38Parce qu'en fait, il n'y a pas de risque de fuite, il n'y a pas de risque de récidive,
01:41il n'y a pas de risque d'influer sur d'autres témoins.
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