Gilles-William Goldnadel : «La société d'accueil, ils la sentent, à juste titre, comme peu sûre d'elle-même, peu sûre de ses valeurs. Les nouveaux arrivants se sentent d'autant plus dans la supériorité que les indigènes se sentent dans l'infériorité.»
00:00Il y a plusieurs choses qui expliquent l'engouement de la jeunesse musulmane pour, justement, la religion.
00:09Le nombre, d'abord. Ils sont plus nombreux, ils se sentent plus nombreux.
00:15Et d'autre part...
00:16Donc ça, c'est identitaire, mais pas religieux.
00:19Oui, mais ma remarque est essentiellement identitaire à côté du religieux, le spirituel identitaire.
00:24Il se trouve que la société d'accueil, ils la sentent, à mon avis, à juste titre, comme peu sûre d'elle-même, comme peu sûre de ses valeurs.
00:34Et qu'à l'intérieur même de cette société, il y a une minorité agissante, qui est assez nombreuse aussi, qui regarde, justement, l'immigration musulmane avec une grande faveur.
00:46Il y avait un article remarquable samedi dans le Figaro qui parlait de l'immigration afghane.
00:52Il y a 100 000 Afghans en France. 100 000.
00:5790 % des Afghans de France se déclarent favorables à la charia.
01:06Je ne dis pas du tout que quand vous êtes favorables à la charia, vous êtes forcément terroristes.
01:11Mais enfin, je veux dire que ça n'incline pas non plus à la plus grande des modérations.
01:15Donc, vous avez d'une part la faiblesse du peuple indigène et d'autre part, effectivement, les nouveaux arrivants se sentent de plus en plus, d'autant plus dans la supériorité que les indigènes se sentent dans l'infériorité.
01:32C'est ce qui nous arrive actuellement et, pardon de le dire, je ne considère pas ça comme extrêmement sécurisant.
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