Skip to playerSkip to main content
  • 2 minutes ago

Category

🗞
News
Transcript
00:00France 24 et RFI présentent
00:04Bonjour à tous, merci de nous rejoindre pour Ici l'Europe, notre émission qui vous est proposée par France 24 et Radio France Internationale.
00:24A l'issue d'une semaine où il a beaucoup été question de l'ordre international à travers le Paris Peace Forum, le forum de Paris sur la paix,
00:32nous avons le plaisir de recevoir aujourd'hui la chef de la diplomatie européenne, Kaya Callas, bonjour.
00:36Vous êtes exactement la haute représentante pour l'Union Européenne, pour les affaires étrangères et la politique de sécurité,
00:44ce qui d'ailleurs vous place aussi comme vice-présidente de la Commission Européenne et ce depuis presque un an.
00:49Vous êtes une ancienne première ministre d'Estonie, membre du parti de la réforme d'Estonie, un parti libéral de centre droit.
00:56Et aujourd'hui, vous appelez les États membres à renouveler leur engagement vis-à-vis du droit international.
01:03Pourquoi ? Qui ne joue plus le jeu ?
01:06Eh bien, je pense que le droit international fait face à des assauts répétés, si l'on regarde ce qui se passe dans le monde.
01:12Il est écrit dans la charte des Nations Unies que nous ne pouvons pas attaquer un autre pays,
01:18qu'on ne peut pas s'en prendre à l'intégrité territoriale d'un autre pays ou à sa souveraineté.
01:24Et pourtant, c'est ce qu'il se passe.
01:26Il y a de nombreux conflits, de nombreuses guerres à travers le monde
01:29et le droit international constitue vraiment une protection pour les petits pays,
01:34qui sont les plus nombreux, et empêche les grosses puissances voisines de s'en prendre à eux.
01:38Donc, quiconque pense que pour l'instant, tout cela ne le concerne pas,
01:44eh bien, ça ne saurait tarder.
01:49Et nous devons à tout prix protéger cet ordre mondial,
01:52où le droit du plus fort ne dicte pas sa loi.
01:55Mais c'est l'État de droit en place qui prime,
01:58et tout le monde connaît les règles.
02:02Commencez notre tour d'horizon international par la situation à Gaza.
02:06Vous avez le sentiment que le cessez-le-feu va tenir ?
02:10Et que peuvent proposer les Européens dans cette nouvelle phase ?
02:14Le cessez-le-feu était très attendu, tout comme la libération des otages.
02:22Mais il était clair que ce n'était qu'une première étape.
02:27Pour garantir une paix durable,
02:28il faut que la communauté internationale soit présente à chaque étape.
02:31Et nous voyons combien la situation reste précaire aujourd'hui.
02:35C'est pourquoi nous réfléchissons à ce que nous, Européens, pouvons faire.
02:40Nous avons deux missions européennes,
02:41Eupol-Cops et Eubam-Rafa,
02:43qui travaillent tous les jours sur le terrain.
02:47Et nous regardons également ce que nous pouvons faire
02:48pour contribuer à la force internationale de stabilisation,
02:52afin de garantir une paix durable.
02:53On a reproché à l'Europe de ne pas avoir renoncé
03:00à son accord d'association avec Israël,
03:02même si certains pays ont reconnu la Palestine.
03:05Ça a peut-être fait bouger les choses.
03:07Où en est-on aujourd'hui de ce rôle de l'Europe ?
03:09En fait, comme vous le savez,
03:12nous avons 27 Etats membres en Europe,
03:14chacun avec son histoire et son parcours spécifique.
03:18Donc oui, nous avons proposé plusieurs mesures pendant la guerre
03:21pour faire pression sur le gouvernement israélien,
03:24afin qu'ils changent de cap.
03:28À présent, avec le cessez-le-feu et la libération des otages,
03:33tout le monde autour de la table estime
03:35que nous ne devrions pas retirer ces mesures,
03:38mais pas non plus continuer sur nos objectifs, étape par étape.
03:42Car nous devons plutôt concentrer toute notre énergie
03:44et tous nos efforts pour que la paix actuelle
03:47se transforme en paix durable.
03:51Madame la haute représentante,
03:55revenons ensemble sur quelques brefs
03:57compilés par Isabelle Romero,
03:59Bref d'Europe.
04:03L'accord de libre-échange entre l'UE
04:05et l'Amérique du Sud du Mercosur
04:07inquiète les agriculteurs français.
04:10Dans une lettre ouverte,
04:1144 signataires dont la Confédération Paysanne,
04:14la CGT ou Greenpeace,
04:16appellent Emmanuel Macron
04:17à clarifier sa position
04:19et à construire une minorité de blocage
04:21au niveau européen.
04:23Ambigu, il avait déclaré...
04:24Sur la question du Mercosur,
04:27la position est claire,
04:28le travail continue.
04:29Je remercie la commission qui vraiment
04:31respecte les engagements
04:33qu'elle a tenus à notre égard.
04:35Mais on a les clauses de sauvegarde,
04:37on a le renforcement des contrôles douaniers,
04:39on a les soutiens à l'élevage,
04:40on a beaucoup de mesures d'accompagnement.
04:41« Agriculture toujours en Grèce »
04:44avec la mise en examen le 28 octobre
04:46de 13 personnes dont le chef présumé
04:49d'un réseau de détournement
04:50des subventions agricoles
04:51estimé à au moins 23 millions d'euros.
04:54Un scandale qui se solde
04:56par la démission du ministre de l'Agriculture
04:58et la dissolution de l'organisme grec
05:00de versement des fonds européens.
05:02Pendant des années,
05:04des criminels aidés par des fonctionnaires
05:06et personnalités officielles
05:08ont volé de l'argent européen.
05:11Pour acheter des villas,
05:14des voitures de sport.
05:16Aux Pays-Bas,
05:17après les législatives du 29 octobre,
05:20Gerd Wilders, le leader d'extrême droite,
05:22est au coude à coude avec Rob Yehten,
05:25le leader du parti libéral D66.
05:28Une surprise pour ce parti pro-européen
05:30qui multiplie ses sièges par trois.
05:32Le leader d'extrême droite perd 11 sièges.
05:35Reste à voir si Gerd Wilders,
05:37qui avait fait sa campagne
05:38sur le retour des réfugiés ukrainiens,
05:41l'immigration et la crise du logement
05:43et qui avait déclenché la chute
05:45de la coalition gouvernementale,
05:47sera toujours le faiseur de roi
05:49dans ce pays fondateur de l'UE.
05:52Kaya Kalas,
05:53le parti libéral,
05:54et vous vous en réjouissez bien sûr,
05:56est sorti renforcé des élections
05:57du 29 septembre aux Pays-Bas.
06:00Mais l'extrême droite de Gerd Wilders
06:02se maintient dans un mouchoir de poche,
06:04le PVV donc,
06:06qui veut renvoyer les réfugiés ukrainiens,
06:08faire la chasse aux migrants,
06:09et au wokisme,
06:11l'atmosphère est en train de changer en Europe ?
06:13Les élections aux Pays-Bas
06:17se sont déroulées ainsi,
06:19mais il y a eu d'autres élections auparavant,
06:21en Roumanie par exemple,
06:22avec des résultats tout autres,
06:25et aussi en Moldavie,
06:27où, rappelez-vous,
06:28l'Europe a combattu les fausses informations,
06:31et tout ce qui était en train de monter.
06:33Donc ce sont des signes positifs.
06:34Mais en parallèle,
06:37on voit qu'il y a des forces en Europe
06:39qui sont en pleine progression,
06:41qui posent différentes questions,
06:44et qui poussent peut-être l'Europe
06:45vers une autre direction.
06:49Je pense que nous vivons une période très agitée,
06:51où nos adversaires sont à l'extérieur,
06:53et nous devrions vraiment concentrer notre énergie
06:56à lutter contre ces adversaires
06:57qui nous attaquent.
06:58Sur l'Ukraine,
07:03au dernier sommet européen,
07:05cible la Belgique,
07:06et c'est un fait rare,
07:07qui a mis son veto à un accord
07:09pour utiliser les abords russes gelés
07:11dans le cadre d'un prêt de réparation
07:13pour l'Ukraine.
07:15Or, l'Ukraine a besoin d'argent vite
07:17pour faire tourner son industrie de défense.
07:20Comment sortir de cet impasse ?
07:22Permettez-moi de vous reprendre.
07:26Alors, la Belgique n'a pas mis son veto.
07:29Il y a eu des discussions,
07:31et la Belgique s'est inquiétée
07:32de certaines questions auxquelles il faut répondre.
07:34Et la Commission européenne a été chargée
07:37de présenter une proposition
07:38qui réponde à ces questions
07:40et permette d'avancer.
07:44Donc ce n'est pas un veto,
07:45mais il est clair que les Belges s'inquiètent
07:46que la plus grosse partie de ces avoirs russes
07:48se situe chez eux.
07:50Ils ont besoin de partager le risque.
07:52Comment convaincre les Belges
07:57de se rallier à ce projet ?
07:59Si l'on analyse les réticences belges
08:05une à une,
08:06on pourra les surmonter.
08:08Je les comprends.
08:09La Belgique est un petit pays
08:10qui a peur de prendre ce risque.
08:12Et nous avons en Europe
08:13ce principe de solidarité
08:14qui veut que chaque État partage le fardeau
08:17en fonction de sa taille,
08:18ce qui a été affirmé
08:19par tous les États autour de la table.
08:22La Belgique n'est pas seule face au risque.
08:27Kaye Kalas,
08:28autre représentante,
08:29pour la sécurité aussi
08:30face à la guerre hybrine
08:32via les drones,
08:33vous voulez voir un mur anti-drone
08:35opérationnel dans deux ans.
08:37Est-ce réaliste ?
08:39Est-ce que vous êtes d'ailleurs
08:40dans votre rôle
08:40à la Commission européenne
08:42alors que les États rappellent
08:43que la défense
08:44est de compétence nationale ?
08:47Je réponds d'abord
08:49à la seconde partie
08:50de votre question.
08:53Donc non,
08:53bien entendu,
08:54les États nationaux
08:55ont la primauté
08:56en matière de défense.
08:58La seule chose
08:59que l'on essaie de faire,
09:00c'est les coordonner
09:01et les organiser
09:01par groupes de pays.
09:03Car certains projets
09:04sont trop gros pour un seul.
09:06Mais ils sont faisables
09:07à plusieurs,
09:08qu'il s'agisse
09:08de défense aérienne,
09:09de murs de drones
09:10ou autres projets ambitieux.
09:12Et pour revenir
09:16à votre première question,
09:17j'ai visité l'Ukraine
09:18récemment
09:18et leurs usines à drones.
09:20Elles sont vraiment
09:21impressionnantes
09:22pour ce qui est
09:22de l'innovation
09:23et leur rapidité
09:24à produire
09:24des drones d'interception.
09:28Ils ont une vision claire
09:29de comment procéder
09:30car ils sont déjà
09:31en plein dedans.
09:32Donc nous n'allons pas
09:33inventer la roue.
09:36Nous pouvons apprendre
09:37de leur expérience
09:37ce que nous voulons savoir.
09:39Et comme vous l'avez noté,
09:40en France par exemple,
09:42vous avez une industrie
09:43de défense très développée.
09:45Je suis sûre
09:46que vous pouvez
09:46augmenter
09:46les cadences de production.
09:52À propos de la guerre
09:53en Ukraine,
09:54vous avez félicité
09:55les Américains
09:55d'avoir déclenché
09:56des sanctions
09:57contre deux géants
09:59du pétrole russe.
10:00Mais Donald Trump
10:01reste un partenaire
10:02de l'OTAN imprévisible
10:04qui menace régulièrement
10:05les Européens
10:06de nouveaux droits
10:07de douane.
10:08Vous pensez
10:09qu'il veut l'Europe
10:10à genoux ?
10:12En tout cas,
10:14il veut vraiment
10:14une Amérique très forte.
10:16Alors s'il affaiblit
10:17tout le reste du monde,
10:19je pense que sa priorité
10:20c'est l'Amérique.
10:21Mais bien sûr,
10:22la question pour nous
10:23est comment réagir
10:25à cette situation.
10:27Et bien sûr,
10:27en Europe,
10:28nous croyons toujours
10:29aux vertus du libre-échange.
10:31Et nous voyons
10:32que beaucoup de partenaires
10:33dans le monde
10:33y croient encore.
10:34et nous essayons
10:36de développer
10:36ces partenariats
10:37avec ces pays.
10:41Sur l'accord commercial
10:42avec l'Amérique latine,
10:45le Mercosur,
10:46la France est en train
10:46de se faire
10:47peu à peu à l'idée.
10:48Vous l'avez annoncé
10:49un peu vite,
10:50tout de même.
10:51Est-ce parce que
10:52vous voulez vous faire
10:53vite des nouveaux amis
10:54sur ce continent
10:55sud-américain ?
10:57C'est un impératif
10:58géopolitique pour vous ?
11:00Kaya Kalas ?
11:01Oui, c'est un argument.
11:04Mais si on regarde
11:05l'économie de l'Europe
11:06et de ses États membres,
11:08c'est aussi ce dont
11:09nos compagnies ont besoin.
11:10De nouveaux marchés.
11:12Et c'est pourquoi
11:12l'accord entre l'Union européenne
11:14et le Mercosur
11:14peut mener au plus grand
11:15marché libre
11:16de 700 millions
11:16de consommateurs.
11:19Je sais qu'il y a
11:20des inquiétudes
11:21sur cet accord en France.
11:23Mais la Commission
11:24a aussi mis en place
11:24des garde-fous
11:25répondant à ces inquiétudes.
11:27Pour les agriculteurs,
11:28par exemple.
11:30Mais d'une manière
11:31générale,
11:32tout le monde
11:32bénéficie du libre-échange
11:34car cela signifie
11:35la prospérité
11:36de nos entreprises
11:37et nos citoyens.
11:42Même s'il y a eu
11:43un accord au niveau
11:43des chefs d'État
11:44et de gouvernement,
11:45est-ce que vous ne craignez
11:46pas néanmoins
11:48des grandes manifestations
11:49des agriculteurs
11:52contre cet accord
11:53de Mercosur ?
11:55Oui, bien sûr.
11:57Nous vivons aujourd'hui
11:58dans cette époque-là
11:59où les grandes progressions
12:01sont souvent freinées.
12:03Nous vivons dans des démocraties
12:05donc tout le monde
12:06a le droit
12:06et est prêt à manifester.
12:09Mais nous devons
12:11toujours garder à l'esprit
12:12que notre puissance,
12:14en dehors de l'Europe,
12:15souhaite vraiment
12:16que nous nous
12:16entre-déchirions.
12:19Elle cherche les petits feux
12:20qui consument nos sociétés
12:21et jette de l'huile dessus,
12:24de toutes parts.
12:24car si nous nous entretuons,
12:28nous serons plus faibles
12:29envers nos ennemis.
12:33Kayak Alas,
12:34regardons aussi
12:34du côté de notre continent,
12:36frère l'Afrique.
12:37Vous avez dénoncé
12:38la brutalité
12:39des forces de soutien rapide,
12:41ce groupe paramilitaire
12:42accusé de nettoyage ethnique.
12:44Au Soudan.
12:45Est-ce que vous diriez
12:46qu'il s'agit d'un génocide
12:48et comment doit réagir
12:49l'Union européenne ?
12:51La situation au Soudan
12:54est insoutenable
12:56et ne capte pas assez
12:58l'attention des médias
12:59par rapport
12:59aux autres conflits.
13:02Il y a quelques jours,
13:04j'ai rencontré
13:05cette jeune fille soudanaise
13:06qui m'a raconté,
13:08qui m'a décrit
13:09ce qui se passe vraiment là-bas.
13:10Et c'est très très dur.
13:14Ce que nous essayons de faire,
13:16c'est d'appeler
13:16ceux qui soutiennent
13:17les partis en guerre
13:18en leur fournissant des armes,
13:19a cessé de le faire.
13:22Parce que les souffrances humaines
13:23sont atroces au Soudan.
13:26Nous faisons de notre mieux,
13:28nous sommes les premiers
13:29pourvoyeurs d'aide humanitaire,
13:31mais les guerres
13:31doivent cesser
13:32et ceux qui les soutiennent
13:33s'arrêter.
13:38Et donc vous avez besoin
13:39urgentement d'accès humanitaire
13:41aux zones affectées
13:42au Soudan ?
13:43Oui, exactement.
13:46Et le problème,
13:47c'est que les belligérants
13:48ne se préoccupent pas
13:49vraiment des gens.
13:50Ce qui soulève la question.
13:52Pourquoi vous battez-vous
13:53si vous ne vous battez pas
13:54pour les gens,
13:55si vous vous en fichez d'eux ?
13:57Et c'est pourquoi
13:58on est vraiment en droit
13:59de se demander
14:00pourquoi ne laissent-ils pas
14:02l'aide humanitaire entrer
14:03pour aider efficacement
14:04les gens qui souffrent ?
14:06En tant que chef de la diplomatie européenne,
14:10vous avez participé à Paris
14:11à la conférence de soutien
14:12à la paix dans la région
14:13des Grands Lacs
14:13le 30 octobre dernier.
14:15Est-ce que vous êtes satisfaite
14:15de ces résultats ?
14:17Eh bien, je pense qu'il est important
14:20de s'engager
14:21avec nos partenaires africains
14:22et que maintenir la paix
14:24en Afrique
14:25est indispensable
14:25pour nous aussi.
14:28Car vous savez,
14:29avec tous les maux
14:30que vivent les Africains,
14:31s'il n'y a pas de stabilité
14:32et que les gens
14:33ne peuvent pas vivre
14:34où ils sont,
14:35alors ils viennent
14:36vers notre continent,
14:37l'Europe.
14:38Et pourtant,
14:40il y a beaucoup
14:41d'engagement de notre part,
14:42de soutien des États membres
14:44et de l'Union européenne
14:45à hauteur de 129 millions d'euros
14:47d'aide humanitaire.
14:50Mais tout le monde
14:50doit comprendre
14:51que pour la stabilité,
14:53la prospérité,
14:55les investissements,
14:56il y a besoin de paix.
14:58L'UE ne va-t-elle pas réduire
15:00son aide à l'Afrique
15:01comme les USA ?
15:03Bon, si on prend un peu de recul,
15:06vous dites vrai.
15:07Les Américains ont retiré
15:09leur aide
15:09et tous les pays du monde
15:11attendent devant notre porte
15:13en nous demandant
15:14de combler le manque à gagner.
15:16Mais nos contribuables
15:18européens ne le peuvent pas.
15:20Nous ne pouvons suppléer
15:22pour tous les pays
15:23et gens à travers le monde.
15:26Nous avons beaucoup de priorités,
15:28beaucoup d'endroits
15:29à travers la planète
15:29où nous sommes déjà
15:31les premiers donateurs.
15:33Mais il y a plein de pays riches
15:34à travers le monde
15:34qui devraient aussi partager
15:36le gâteau
15:37avec des pays
15:37beaucoup plus pauvres.
15:39Nous essayons
15:40de faire notre devoir,
15:42mais nous ne pouvons pas
15:42combler le vide
15:43laissé par les Américains.
15:47En tant que chef
15:48de la diplomatie européenne,
15:49Kaya Kalas,
15:50est-ce que vous portez
15:52l'habit facilement ?
15:53Je m'explique,
15:54vous avez la concurrence
15:55des États membres
15:57dont les chefs d'État
15:57voudraient finalement
15:59être très présents
16:00sur la scène internationale,
16:01de certains chefs d'institutions,
16:03on pense à la présidente
16:03de la Commission européenne.
16:05Beaucoup de compétitions
16:06pour exister.
16:08Est-ce que ce job
16:08vous plaît toujours ?
16:10Oui, il y a bien sûr
16:14beaucoup à faire.
16:16Quand j'ai débuté,
16:17nous nous étions donnés
16:18des objectifs,
16:19mais le travail
16:20s'est avéré très différent.
16:22Par exemple,
16:23quand j'ai commencé,
16:24j'ai dû m'occuper
16:25de la levée des sanctions
16:26contre la Syrie.
16:27J'ai dû m'en occuper
16:29grandement
16:30et on s'est tous mis
16:31sur le dossier.
16:33Et je peux vous donner
16:34plein d'autres exemples
16:35qui ne faisaient pas partie
16:36de mes objectifs initiaux.
16:38Mais je crois que mon grand but
16:40est de faire de l'Europe
16:41une puissance géopolitique
16:42qui pèse davantage
16:44sur la scène mondiale,
16:46que ce soit vis-à-vis
16:47de l'Afrique,
16:48l'Amérique latine,
16:49l'Asie
16:50ou de l'Europe elle-même.
16:51Merci Kayakalas
16:55d'avoir été notre invité
16:56aujourd'hui
16:57sur France 24
16:58et Radio France Internationale.
16:59Merci à vous
16:59de nous avoir suivis.
17:01Restez sur nos antennes.
17:02L'actualité continue.
17:03Sous-titrage Société Radio-Canada
Be the first to comment
Add your comment

Recommended