Invité sur le plateau de CNEWS, le député RN du Territoire de Belfort Guillaume Bigot s'est exprimé sur la possible révocation de l'accord de 1968 avec l'Algérie.
00:00Peut-être dire un mot de ces accords de 68, parce que je ne sais pas si les téléspectateurs connaissent ces accords.
00:03En fait, c'est des accords qui ont été passés très peu de temps après l'indépendance de l'Algérie,
00:07dans un contexte où on avait vraiment besoin de beaucoup de main-d'oeuvre en France.
00:10Et donc c'est un statut qui est extrêmement dérogatoire, qui fait en fait des Algériens, des étrangers complètement à part en France.
00:17Ils ont des droits très dérogatoires. En matière de prestations sociales, très rapidement, ils peuvent accéder aux RSA, aux allocations, au minimum vieillesse, etc.
00:25Ils ont aussi la possibilité de franchir les frontières assez rapidement, d'avoir une carte de séjour de 10 ans.
00:31Le regroupement familial est beaucoup plus facilité. Par exemple, on n'a besoin que d'avoir le SMIC, et on peut additionner les aides sociales.
00:39Il y a un dispositif qui est inspiré du droit islamique, qui s'appelle la Kafala, qui permet à des grands-parents, à des tantes, à des oncles, de faire venir des enfants.
00:46Donc c'est vraiment une pompe aspirante migratoire. Et en fait, ce qu'on a voulu faire, c'est vraiment rétablir le droit commun des étrangers,
00:53en dénonçant ce texte, qui n'est évidemment plus de saison, parce que tout le monde comprend que la crise économique est là,
00:57et qu'on n'a absolument plus besoin de ça. Et comme on l'a dit, finalement, l'Algérie française, c'est fini.
01:02Donc il n'y a plus de raison d'avoir... Il faut normaliser nos relations. Voilà. C'est un pays comme les autres,
01:06et il faut qu'on ait des relations normales avec l'Algérie.
01:08Quel est le coût pour la France de ces accords de 1968 ?
01:12Elle est assez élevée, en définitive. D'abord, sur les finances publiques.
01:16On est dans une période de disette budgétaire, avec des taux d'intérêt qui flambent, etc.
01:20C'est évalué quasiment à 2 milliards d'euros par an. Ce n'est pas nous qui disons ça.
01:24C'est un rapport, justement, qui a été produit par un député macroniste.
01:27Le coût de toutes ces allocations, ces prestations sociales, sans contrepartie,
01:32RSA, allocations familiales, primes d'activité, etc., est vraiment énorme.
01:36Mais il n'y a pas qu'un coût financier, il y a un coût sécuritaire.
01:40Par exemple, la présence des Algériens dans les prisons françaises a explosé.
01:43Moins de 2000, il y a 10 ans, on est passé à plus de 4200 l'année dernière.
01:50Donc, 177% d'augmentation.
01:51Et puis, ce dispositif très dérogatoire de 1968, il empêche finalement les expulsions.
01:56Normalement, quand quelqu'un, par exemple, pratique la polygamie en France,
01:58un étranger peut être expulsé.
02:00Quand on trouble l'ordre public, on peut être expulsé.
02:02Là, les juges considèrent que cet accord de 1968, il empêche ces expulsions.
02:06Ce qui fait que, et puis bien évidemment, il a l'attitude de l'Algérie,
02:09qui refuse de prendre des OQTF.
02:10C'est des fameuses OQTF.
02:11Donc, par exemple, le terrorisme de l'attentat de Mulhouse,
02:15on l'a expulsé 14 fois.
02:1614 fois, l'Algérie a refusé.
02:19Il y a récemment encore un Algérien qui était condamné pour violences conjugales.
02:22Même chose, protégé par l'accord.
02:23La meurtrière de la petite Lola.
02:26Expulsé, OQTF non exécuté, là encore.
02:28Donc, on a le contexte d'hier qui justifie ces accords qui n'existent plus,
02:31mais on a surtout l'attitude de l'Algérie
02:33qui ne cesse de vouloir tordre le bras de la France
02:35et qui, en fait, joue finalement l'agressivité à l'égard de la France.
02:40Donc, on n'a aucune raison de maintenir un accord qui est favorable à l'Algérie
02:43alors que l'Algérie ne cesse de nous agresser.
02:46Sans parler de mon ami Boalem Sansal
02:47qui croupit toujours dans les prisons
02:48parce qu'il a osé critiquer le régime
02:50et maintenant un journaliste qui s'appelle Christophe Gleize.
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