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Conférence de / Lecture by Christian LAVIGNE, INTERSCULPT 2025 - Les Avatars de l'Intelligence, Samedi/Saturday 11 Octobre/October 2025, Montigny-lès-Metz, France.
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00:00Bien, bonjour et merci d'être venu pour cet avant-dernière après-midi de conférence
00:12Intersculte 2025, les avatars de l'intelligence, ici au château de Courcelles à Montpellier-Messe.
00:20Cet après-midi va être dédié à l'expression des artistes, de certains artistes qui sont
00:28présentes dans cette exposition. En l'occurrence, je vais commencer par une introduction générale
00:35et un hommage à certains artistes qui sont aujourd'hui malheureusement disparus et qui
00:41étaient membres d'Ars Mathematica. Ensuite, Valda Sosquetas, qui vient de Lituanie, nous
00:49présentera son travail, ses recherches. Et Patrick Byzantin, qui vient du Canada et qui
00:57réside actuellement en Angleterre, nous parlera aussi de sa démarche et il nous fera une
01:02petite performance poétique. Voilà. Alors, Ars Mathematica a été fondée fin 1992 par
01:17Alexandre Witkin auquel je fais en hommage et moi-même. On s'était rencontrés sur le
01:23thème du numérique et de l'art et surtout dans le domaine des volumes parce qu'il y a beaucoup de
01:33gens qui déjà faisaient de l'image. Alors, il y a eu l'art vidéo dans les années 60,
01:41en particulier cette image, mais vous faire des objets, c'était extrêmement rare. Quand on a fait notre première exposition,
01:50on est donc en 1993 à l'école public à Paris, on avait trouvé moins de 15 personnes à
01:58Perlmont qui faisaient des objets avec des ordinateurs et des robots. Ça a été très difficile à organiser
02:06parce qu'il n'y avait pas internet en France pour fonctionner avec des fax. On s'en venait des fax. Alors, comme je l'ai dit là, depuis 1995, on appelle cet événement
02:19inter-sculpte auquel on rajoute des fois des événements thématiques liés à des interrogations scientifiques parce que les artistes qui sont engagés dans leur époque,
02:34ils aiment se poser les mêmes questions que les scientifiques, mais aborder le problème différemment. Je pense par exemple, on a fait quelque chose sur le biomorphisme,
02:45comment s'inspirer de la nature pour faire des objets techniques, mais les artistes aussi sont inspirés par la nature depuis bien longtemps,
02:52et qu'est-ce qu'ils en tirent aussi comme conclusion ? Là, en l'occurrence, dans la thématique de cette année, l'intelligence artificielle,
03:01certains artistes commencent à l'utiliser, pour quoi faire, etc., donc ils remettent aussi en question, ils s'amusent avec les logiciels,
03:10il y a un regard critique sur tout ça. En 2004, on a fondé le Café des Arts, des Sciences et des Techniques, qui s'est déroulé principalement à Paris,
03:23dans différents lieux, y compris au palais de la découverte d'ailleurs, dans des galeries d'art, dans des cafés, etc.,
03:32et on a mis en sommeil depuis la période Covid, et puis on a eu un peu de mal à relancer tout ça.
03:40Alors, nos membres sont très divers dans leur formation, un archéologue, un astrophysicien, biologiste, philosophe, artiste, formé aux arts,
03:53et on a eu la chance d'avoir deux membres très très connus dans leur domaine technique, qui sont Pierre Bézier et Jean-Claude André.
04:02Alors, je ne sais pas si vous connaissez ces deux noms. Alors, Pierre Bézier, c'était un ingénieur,
04:08en tout cas la Régie Renault, qui a mis en place la chaîne de fabrication numérique des voitures et aussi des bateaux d'ailleurs.
04:15Donc, depuis la conception jusqu'à la fabrication, la maquette numérique, etc., c'est Bézier.
04:21Et c'était des techniques par enlèvement de matière, c'est-à-dire qu'il avait des fraiseuses numériques qui attaquaient des blocs.
04:28Voilà. Donc ça, c'est les années 50 à 70. Et Jean-Claude André, dans les années 80, a mis au point, avec deux collègues,
04:39le premier premier projet de fabrication assistée par ordinateur, mais dans la version...
04:49Oui, ça serait bien que...
04:52Dans la version fabrication additive, cette fois-ci, pas par enlèvement de matière, mais par empilement de couches,
05:00il y a ce que les gens appellent des impigrants 3D, donc couches par couches, couches qui sont de plusieurs matériaux possibles.
05:10Le brevet de Jean-Claude André, c'était avec de la résine, qui a été solidifiée par un rayon laser.
05:16Ça s'appelle une polymérisation. Et puis, il y a d'autres procédés avec des fils de plastique, des poudres métalliques, enfin, toutes sortes de choses.
05:24Voilà. Là, il y a quelques affiches de nos activités, donc, depuis ces années-là, depuis plus de 30 ans.
05:38Jean-Claude André est décédé au début de cette année. Et j'ajoute que son brevet n'a pas été pris en considération par les autorités françaises.
05:49Ce qui est un scandale national, puisque, la même année, un Américain déposait un brevet similaire.
05:58Il a monté une compagnie qui est devenue la première au monde.
06:01Voilà. Donc, c'est vraiment un des plus gros ratages industriels de la France de la fin du 21 ans.
06:07Alors, j'en viens à mon ancien confrère, Alexandre Victine, qu'on voit ici à plusieurs époques de sa vie,
06:20qui a commencé par faire des images électroniques et analogiques. Dès 1967, il sortait une vidéo qui est diffusée là-bas, qui s'appelle « Chromophonie ».
06:34Et, il a participé à l'exposition très connue de Jachia Rechart, « Cilbert d'Ethique, Serendipiti », qui a lieu en 68,
06:46qui est une des premières grosses expositions d'art électronique et d'art numérique.
06:51Et, en tout cas, qui a fait date. Il est passé à un genre pratique plus tard.
07:01Moi, je l'ai rencontré en 1990 et il avait le projet de faire de la sculpture numérique.
07:07C'est là-dessus qu'on s'est rencontrés et qu'on a décidé de monter Arts Mathematica.
07:12Alors, son atelier était quand même assez folklorique, un peu au-dessus du professeur Tournesol.
07:17Je veux dire, ça ressemblait très précisément à ça.
07:22Voilà. Et il a vécu un bel âge. Il est décédé à l'âge de 104 ans.
07:29On trouve de ces œuvres, d'ailleurs, dans l'exposition.
07:34Je ne peux pas rentrer en détail sur chacune des pièces présentées, parce que le temps est limité, mais c'est un travail aussi très intéressant.
07:45Alors, il souhaitait faire généralement les choses par lui-même. Il avait acheté une fraiseuse numérique. Enfin, voilà.
07:51Et puis, des fois, je vais me donner un coup de main pour passer à la fabrication additive,
07:57qui n'était pas vraiment sa spécialité, mais qui l'a beaucoup intéressé.
08:05Hommage aussi à Herbert Franke. Alors, c'est un... j'allais dire, c'est un artiste. C'est plus qu'un artiste. C'est un homme de l'art récent, disons.
08:17Écrivain de science-fiction, professeur de biologie, chercheur en mathématiques et en physique, intéressé par l'art dès les années 50.
08:32Il a été pionnier dans beaucoup de domaines. Il a cofondé par Ars Electronica, qui est une exposition à un concours international de l'électronique, qui est en Allemagne.
08:55Et lui, il est d'origine autrichienne, en fait. Voilà. Et donc, il a été membre aussi d'Ars Mathématica.
09:05Et dans les dernières années de sa vie, il s'intéressait beaucoup au spectacle. Alors, il a été à travailler avec un marionnettiste en haut en bas à droite.
09:15Il a fait des spectacles de marionnettes avec des projections d'univers graphiques qu'il avait conçues sur ordinateur.
09:22Il utilisait beaucoup Mathématica, car je ne vais pas rentrer dans les détails, mais c'était quelqu'un de tout à fait étonnant.
09:34Tim Duffins, donc je suis dans la série des hommages, vous aurez compris, qui lui a utilisé aussi précocement l'informatique.
09:44Alors, pas tellement avec la robotique, c'est-à-dire qu'il ne fabriquait pas les choses d'une manière robotisée, mais pour concevoir ses projets.
09:54Il a monté aux Etats-Unis une espèce de préfiguration d'Ars Mathématica qui s'appelait The Computer Structure Forum en 1990.
10:08Et je me suis rencontré, peu de temps après, avec d'autres collègues et lui qui étaient intéressés par l'usage de l'informatique pour faire des projets en fait.
10:24Parce que bien entendu, ça c'est peut-être à expliquer d'une manière très précise et claire, c'est que la conception par ordinateur, l'ordinateur étant une aide,
10:36ça peut servir soit à visualiser des projets, on va rendre ensuite matériel par d'autres technologies que des technologies numériques,
10:50soit, comme le souhaitait Pierre Bézier, c'est toute une chaîne, c'est-à-dire qu'on passe de l'image sur l'écran à l'objet,
10:58tout en suivant donc des considérations de cycles de fabrication numérique et en transmettant les fichiers.
11:08Il est vrai que, moi j'ai vécu ça dans les années 80, c'était très difficile de passer d'une image d'écran à un objet fabriqué.
11:17Ce n'étaient pas les mêmes formats de fichiers, c'est fait, il y avait des problèmes de compatibilité.
11:22Quand vous fabriquez un objet, il faut qu'il y ait un trou dont le maillage,
11:26puisque c'est une espèce de maillage qui enveloppe l'objet qui décrit sa géométrie.
11:30Et donc, ça n'a pas été facile de lier, en fait, l'image à l'objet.
11:39C'est très, très compliqué.
11:42Voilà.
11:47Alors, notre ancienne vice-présidente, Merle Vison,
11:51qui a beaucoup fait pour Arts Mathematica,
11:54qui a organisé des événements aux États-Unis, elle a été au Texas,
11:57elle a travaillé à la Georgetown University à côté d'Austin.
12:03Et voilà des exemples de son travail.
12:05Certaines œuvres sont présentées dans l'exposition.
12:10Elle a été passionnée par la danse.
12:13C'est comme ça qu'elle a commencé, d'ailleurs, son travail numérique,
12:16en numérisant des danseurs.
12:18Elle les filmait en vidéo.
12:20Et voilà, ça, c'est des œuvres anciennes numériques.
12:27Et puis ensuite, donc, elle s'est intéressée à la fabrication additive.
12:33Tout simplement parce que, d'ailleurs, il y a un brevet à l'Université de Boston,
12:38qui est celui de la fabrication additive SLS,
12:41qui repart par coup d'eau.
12:43C'est eux qui ont inventé ce procédé.
12:46Un moteur élevé.
12:48Et donc, en 2014, elle avait réussi à avoir une aide de cette université.
12:57Et on a fabriqué des...
13:00Parce que le problème de cette technologie de fabrication additive,
13:05c'est que souvent les détails sont assez réduites.
13:08Alors, il existe maintenant des grandes machines,
13:11mais difficiles à aborder, difficiles d'accès, très coûteuses, etc.
13:19Donc, il faut toujours qu'on trouve, nous, les artistes numériques,
13:23pour faire certaines pièces.
13:25En tout cas, pour les matérialiser,
13:27il faut qu'on trouve des aides industrielles ou de laboratoires.
13:31Alors, autre image d'Eric Bouddha,
13:42qui, lui, faisait des œuvres monumentales,
13:45destinées à des bâtiments.
13:48Donc, souvent, on voit des exemples.
13:51Alors, il est totalement abstrait, lui.
13:53Alors, sauf qu'il s'amuse avec la Vénus de Milot, là.
13:58Il y a deux sculptures de droite qui sont en haut.
14:04Alors, c'est un peu subtil, là,
14:05parce que ça lève tant d'être Vénus.
14:07En fait, c'est une inversion au miroir de la Vénus de Milot.
14:11Et là, c'est une version très simplifiée.
14:14Vous avez vu, nous, vous remarquerez que c'est très simple, en fait.
14:20Donc, Eric, alors, il a aussi créé quelque chose de très important.
14:24C'est un parc de sculptures numériques qui est visible sur Internet.
14:30Qui est un parc, comme ce parc-là.
14:32Donc, qui est entièrement numérisé et qui, dans lesquels il a installé,
14:38pendant plus de 20 ans, des œuvres d'artistes
14:40qu'on pouvait visiter de manière interactive.
14:45C'est-à-dire qu'on a un avatar.
14:48Alors, on choisit un avatar et on se déplace.
14:50On peut dialoguer avec les autres visiteurs.
14:53Alors, malgré sa disparition, c'est toujours visible.
14:57sur un site qui s'appelle ActiveWorks.
15:02Et on peut s'inscrire et aller visiter.
15:05Alors, il y a d'autres mondes.
15:06Ce sont des méta-univers.
15:09On peut toujours visiter cet espace-là.
15:12Et là, avec l'article et l'article, on est en train de réfléchir à trouver un autre espace.
15:22Puisqu'on laisse ça comme un musée, finalement.
15:26Un musée numérique.
15:28Il se fait probablement sur Spatial.
15:30.io,
15:33qu'on est en train d'affichir à une autre solution.
15:42Voilà, Jean-Claude André dont j'ai parlé tout à l'heure.
15:45Avec les premières réalisations.
15:47Alors, c'est quand même assez notable que
15:50Alain Loméoté et Jean-Claude André,
15:53entre guillemets, s'amusaient à faire des œuvres artistiques
15:57pour tester leurs machines.
16:01On voit bien...
16:02Et Béziers avait fait la même chose.
16:04En fait, on voit bien le rapport entre la créativité
16:08dans le domaine purement technico-scientifique
16:12et la créativité artistique.
16:14Moi, j'ai eu la chance de connaître Béziers et Jean-Claude André et Alain aussi.
16:20C'est des gens qui m'ont impéraments artistiques, en fait.
16:23Et je pense que les plus grandes innovations, d'ailleurs, industrielles,
16:28viennent de gens qui ont une ouverture d'esprit très large.
16:32C'est pourquoi je me plais, d'ailleurs, pour que les artistes et les ingénieurs se rencontrent régulièrement.
16:41En France, c'est compliqué comme tout.
16:43Chacun est dans son traîneau.
16:45Il n'y a même pas de confondre.
16:46Alors, là, je vais parcourir un peu plus rapidement les œuvres des artistes de l'exposition.
16:54Rayon Hachem.
16:56Alors, lui, c'est un matheux.
16:58Il s'intéresse à des considérations cosmologiques.
17:04Quel est le nombre de dimensions de l'univers, par exemple ?
17:10Il est dans un groupe de rencontres aux États-Unis sur la cosmologie fondamentale.
17:17Parce que les quatre dimensions qu'on connaît ne sont pas suffisantes pour décrire l'univers.
17:22Je ne rentre pas dans les détails.
17:26Je crois qu'il en est à un univers à 16 dimensions actuellement.
17:30Peut-être 32, je ne sais pas.
17:32Enfin bon, ça, il en joue.
17:35Ray Buckley, donc, artiste néo-zélandais qui est un petit peu dans la lignée des surréalistes.
17:47Surtout avec ces animaux-là qu'il classe comme ça sur des immeubles.
17:54Mais qu'il s'intéresse aussi à des circuits politiques.
17:58Donc, il utilise des drones pour scanner des lieux de mémoire, des lieux problématiques.
18:06Alors, en bas, c'est une mine d'or qui est en construction, je ne sais pas, dans Nouvelle-Zélande, je suppose.
18:14Au-dessus, c'est une rivière extrêmement polluée en Europe du Nord.
18:22Mais j'ai oublié le pays.
18:25Je pense que c'est probablement de la Lituanie ou de la Suède ou de Norvège.
18:31Voilà, donc, ensuite, il réalise des maquettes de ces lieux pour parler du problème.
18:36Paul Aya, alors, lui, c'est l'inventeur de la data structure.
18:44En brièvement, il reprend des données et il les transforme en objets.
18:49Alors, par exemple, Call of Duty, c'est un jeu vidéo. Il a extrait des données de ce jeu vidéo.
18:59Après, cet objet est très curieux.
19:02Spiragel, je ne sais plus de quelles données il s'agit.
19:07Mais j'ai vu des œuvres où c'était, par exemple, le battement du cœur d'un chien, quelque chose comme ça.
19:16Ça donne des objets. Il transforme les données en objets.
19:20James Hutchinson, qui était là il y a une semaine, qui a présenté son travail, qui a une vision assez humoristique de l'usage des technologies.
19:37Alors, il mélange des choses faites à la main et des choses scannées.
19:41Ça, c'est une boîte en carton qu'il a déformée, recouverte de goudins d'argile.
19:49Ensuite, il a scanné l'argile. Il a rajouté des couleurs sur l'image informatique.
19:56Et ensuite, on l'a sortie avec l'imprimante 3D couleur.
20:01C'est tout un processus. Il s'amuse avec les objets de la vie quotidienne, etc.
20:07Alors, ça, c'est mon travail.
20:12Donc, moi, j'ai une formation scientifique et ethnologique.
20:19Et en fait, je m'intéresse énormément aux mythologies, à l'histoire, à l'après-histoire.
20:27Et donc, mes sources d'inspiration sont tournées soit du côté des formes mathématiques, soit du côté des formes tirées de certains mythes universels.
20:41Et j'essaie d'utiliser les deux, d'ailleurs, en un seul résultat.
20:49Ça, c'est une œuvre très récente qui est un hommage aux architectures sacrées depuis un site préhistorique qui a 165 000 ans.
21:03Donc, qui n'est même pas de notre esprit sur nos sapiens, ce qui est néandertalien.
21:10En passant par un comète TP, qui est un site qui est le premier temple connu, donc, qui existe en Turquie,
21:18et qui remonte à environ 11-12 000 ans.
21:22Et puis, différents bâtiments qu'on reprenait plus ou moins là-haut.
21:28Alors, ça, c'est très difficile à réaliser.
21:32Et il faut que ça soit à une grande taille et je n'ai pas encore trouvé la machine pour le faire.
21:38J'ai des œufs qui ont mis 10 ou 15 ans à être réalisés.
21:41Parce que je ne trouvais pas la technologie pour les matérialiser à la taille suffisante.
21:52Voilà.
21:54Qu'est-ce que je peux dire d'autre ?
21:57Oui, bon, alors, j'ai toute une série sur les tabacos.
22:00Tabacos, c'est un mot de, pas coésine ou de guillemets, qui veut dire réceptacle.
22:05C'est un contenant, un vase de tabacos.
22:08Et, enfin, c'est toute une histoire.
22:13Je m'amuse aussi avec la notion de temps.
22:16C'est un truc qui revient aussi ici, bien sûr.
22:19Et puis, en bas, c'est une œuvre, en bas à droite, pour une exposition sur...
22:26Ça s'appelle Glitch, je crois, les solutions.
22:32Donc, c'est une exposition où on en voit...
22:35C'est ça, Glitch ?
22:37Exposition internationale, tous les ans, de l'art numérique, tous les deux ans.
22:40C'est James qui s'occupe de tout ça.
22:44Ah, voilà.
22:46Glitch, c'est un pépin.
22:47C'est quoi ?
22:48Glitch ?
22:49C'est un pépin.
22:50C'est un pépin.
22:51C'est un pépin.
22:52C'est un pépin.
22:53Donc, c'est...
22:54Il y a une thématique...
22:55C'est en ligne, en général.
22:57C'est sur Internet.
23:00Donc...
23:02Bon, c'est...
23:03Je vois ça de manière un peu humoristique,
23:05mais un peu critique par rapport à l'usage qu'on fait de notre planète,
23:10qui est en train de tourner en...
23:14Donc, d'hommes, si on peut le dire.
23:16Enfin, bref.
23:17Avec des dés.
23:18Comme si on s'amusait avec des dés, avec le sort de la Terre, quoi.
23:22Contre les...
23:24La perfection de l'ordinateur.
23:27Oui.
23:28Comme ça.
23:29C'est le pépin.
23:30Le pépin.
23:31L'accident.
23:32C'est un second stroke.
23:34Ouais.
23:40Voilà.
23:41D'autres...
23:42Alors, ça, c'est...
23:44Additif, mais d'une manière spéciale.
23:46Ça s'appelle la stratoconception.
23:50J'avais montré ça dans une autre conférence.
23:53Donc ça, on empile des couches qui sont découpées et cuisinées.
23:57Et on les empile les unes sur les autres.
24:01En fait, c'est même l'origine de la fabrication...
24:04La plus des origines de la fabrication additive, c'est de découper des disques, des plaques et des enculés.
24:10Et je ne vais pas revenir sur cette histoire parce que ça ferait l'objet d'une autre présentation.
24:15J'ai écrit un livre sur l'histoire de la cybersculture.
24:18C'est la structure programmée.
24:20Et, en fait, ça remonte à des siècles, cette idée de structure programmée.
24:28Le travail des lèvres, donc, à chemin.
24:33Qui était là aussi pendant un certain nombre de jours.
24:37Qui travaillent très variés et très intéressants.
24:44Donc là, on voit cette œuvre dans l'exposition.
24:47Mais, si on ne voit pas, c'est la complexité interne de l'œuvre.
24:50Et il n'y avait vraiment pas d'autres moyens de rendre cette utilisation que d'utiliser une imprimante 3D.
24:56On ne peut pas faire ça de manière traditionnelle.
25:03Anna Makonei, qui est finlandaise.
25:06Alors, elle s'intéresse aussi au corps humain.
25:09Qui a des capacités dans le domaine des compétents.
25:14Dans le domaine de la fonderie.
25:15D'ailleurs, je crois qu'elle a monté une entreprise de fonderie en Finlande.
25:20Donc, qui normalement aime bien les choses en bronze.
25:23Mais, dans nos collections, on a des armations 3D en plastique.
25:33Ça fait du PLA.
25:34Qui doit être peint de manière...
25:37Parce que ça ressemble un peu au bronze.
25:40Et elle travaille sur le thème du corps humain.
25:42Qui est déformé, éclaté, explosé.
25:46Voilà son thème de rédilection.
25:48Mais elle est une autre œuvre qui est aussi inspirée par la data-structure.
25:55Comme pour la Yann.
25:57Donc, elle a fait un voyage en Arctique.
26:00Et un voyage scientifique.
26:05Où on relevait les épisodes de glaciations des mers en Arctique.
26:12Et ça, ça représente plusieurs mers clients.
26:18Comme la mer de Barane.
26:19Et l'évolution de la glaciation selon la période de l'année.
26:29Et il y a d'autres choses qu'elle utilise comme données pour fabriquer ces objets.
26:36En haut, il y a une pièce par exemple.
26:38C'est des échanges d'électricité entre les États américains pendant le monde.
26:47Valdas qui va nous parler tout à l'heure de ses recherches.
26:50Il va en parler lui-même.
26:52Qui est un peu comme moi inspiré par la...
26:55L'Issobar, la vraie histoire.
26:58Et avec un petit côté science-fiction.
27:00Et je vais lui laisser présenter son travail plus profondément.
27:10Robert Smith.
27:12Artiste américain.
27:13Qui a enseigné longtemps à New York.
27:16Un professeur.
27:18Et qui a aussi beaucoup travaillé en Chine.
27:23Où il a fait réaliser d'ailleurs des sculptures en arbre.
27:30Voilà.
27:32Donc c'est des formes...
27:35Zoomorphes.
27:36On pourrait dire ça comme ça.
27:43David Lantanès.
27:46Qui est un artiste d'Arizona.
27:49D'Arizona du Nord.
27:53Qui travaille à Flagstaff.
27:54Et c'est pas du bon camion.
27:58Et donc...
28:02Il a aussi bien une critique sur...
28:05Des événements actuels.
28:09Par exemple, là c'est un...
28:11Monument d'Arizona.
28:13C'est une critique d'un monument d'un général américain.
28:17Qui avait été esclavagiste.
28:18Enfin...
28:19Qui a jugé son...
28:20En général.
28:21Enfin bref.
28:23Donc...
28:24Il a déformé ça.
28:26Il a fait de manière...
28:28Ça a l'impression que ça soit rouillé.
28:30Que ça tombe en miettes.
28:32Il y a eu tout un débat d'ailleurs.
28:34Pour démonter des sculptures de gens douteux.
28:38Certaines ont été d'ailleurs des bouteilles.
28:41Effectivement.
28:43Euh...
28:44Voilà.
28:45Donc...
28:46Ça c'est des choses actuelles.
28:47Le débat actuel.
28:49Et puis aussi...
28:51Un regard sur lui-même.
28:52Une introspection.
28:53Parce que...
28:54Il a des problèmes de dépression...
28:56Assez...
28:57Récurent.
28:59Donc...
29:01Il se sert de ça pour réfléchir sur...
29:04Sa condition d'être humain.
29:05Alors ça maintenant c'est parfaitement original.
29:07Parce que c'est...
29:08Donc c'est lui...
29:09En période de dépression.
29:10Euh...
29:11Mais...
29:12C'est...
29:13Il a...
29:14Il a...
29:15C'est imprimé en 3D.
29:17Mais il n'a pas avec une peinture thermochromique.
29:19Alors c'est pour ça qu'il y a un petit radiateur.
29:21Euh...
29:22Quand on en voit du chaud.
29:23La couleur change en jour.
29:27Alors soit...
29:28Soit il se sent froid.
29:29Il se sent chaud.
29:30Etc.
29:31Ça change la couleur de...
29:32Cette espèce d'autoportrait...
29:33Explosée en...
29:35Et puis des fois il va plutôt vers l'humour avec les...
29:38Les...
29:39Les ânes empinnables.
29:40Euh...
29:41Il paraît qu'il a eu beaucoup de succès.
29:43Il a réussi à...
29:44À en rendre beaucoup des ânes empinnables.
29:47Et puis...
29:48Patrick...
29:49Il nous expliquera tout à l'heure aussi sa...
29:51Sa démarche.
29:53Oui.
29:54Il est bien.
29:55Et...
29:56Inspiré par la biologie.
29:57Ça, ça semble assez clair.
29:59Voilà.
30:00C'est peut-être de famille.
30:01Oui.
30:02Philomes.
30:03Et donc...
30:04Patrick a réalisé un...
30:09Un tas de Philomes.
30:10Il y en a combien ?
30:11100 ?
30:12120 ?
30:13Ah...
30:14Plus...
30:15Plus.
30:16Plus que ça...
30:17200 ?
30:18200.
30:19200.
30:20200 objets de cette série Philomes.
30:22Voilà.
30:23Voilà.
30:24Et donc, il s'est exposé en haut aussi.
30:26Vous avez à l'occasion de...
30:28De voir.
30:29Puis il y a une autre série qui est d'Art Creator.
30:31Il va peut-être vous expliquer plus en détail tout ça.
30:36Euh...
30:37Jennifer Verer.
30:39Donc, qui est une jeune artiste américaine.
30:42Qui s'intéresse au problème des...
30:44Des...
30:45Des tresses.
30:46Des tresses.
30:47Des tressages.
30:48Voilà.
30:49Elle est aussi exposée, bien sûr.
30:54Tous ces artistes sont présents.
30:55Euh...
30:56Voilà.
30:57Leurs œuvres sont présentes dans l'exposition.
30:59Euh...
31:00André Gouir, lui.
31:01Qui est aussi sur le biomorphisme.
31:03Qui euh...
31:05Qui scanne beaucoup.
31:07Alors, il utilise beaucoup des scans m3, mais lui aussi.
31:09Enfin, lui aussi.
31:10Lui en particulier, disons.
31:12Euh...
31:13Crée des...
31:14Des formes...
31:15On a l'impression de formes vivantes.
31:17Des...
31:18Des ordinateurs.
31:19Des ordinateurs.
31:20Imaginés.
31:24Laura West qui fait aussi usage du scalaire.
31:28Euh...
31:29Mais alors.
31:30Soit sur des arbres.
31:32Soit sur elle-même.
31:33Alors.
31:34Ah ben.
31:35Ce sont des arbres à la scalaire des écorces d'arbres.
31:37Euh...
31:38Ça c'est...
31:39Ce sont des...
31:40Des tours.
31:42Il y a...
31:43Il y a une petite pièce comme ça qui est montrée dans l'exposition.
31:45En fait, c'est son nombril.
31:46Elle a scaté.
31:47Là c'est des dos.
31:48Ils sont numérisés.
31:49Et ça c'est ses pieds.
31:50Alors, elle a recouvert les objets pieds.
31:51Alors, elle a recouvert les objets pieds.
31:53Alors, fabriqués en...
31:54Fabriais sur l'actif.
31:55Par...
31:56Euh...
31:57Des images.
31:58Des lieux qu'elle a visités.
31:59Qui est fabriqués en...
32:00Fabriais sur l'actif.
32:01Par...
32:02Euh...
32:03Des images.
32:04Des lieux qu'elle a visités.
32:11Corinne Whitaker.
32:12Donc, qui elle...
32:14Est une...
32:15Une jeune artiste de 80...
32:17Presque 91 ans.
32:19Et qui se...
32:20Et qui se met en intelligence artificielle.
32:22Donc, il n'y a pas d'âge.
32:23On va faire des choses.
32:25Euh...
32:26Et ça produit des résultats très surprenants.
32:28Comme celui qui est à droite, là, par exemple.
32:31Qui est exposé au premier étage.
32:34Euh...
32:36Mais sa particularité, je crois, c'est qu'elle...
32:40Elle entraîne l'IA, l'intelligence artificielle,
32:43sur ses propres travaux à elle.
32:45Ce qui est quand même plus subtil, plus intéressant,
32:49et plus respectueux du travail des autres.
32:51Alors, voici ma conclusion.
32:53Donc, c'est quelques remarques sur l'usage artistique des technologies 3D et des IA.
33:02Donc...
33:03Euh...
33:04Donc...
33:05C'est un peu ce que j'ai dit tout à l'heure.
33:07La CAO, c'est la conception assistée par ordinateur,
33:11ou conception fabrication assistée par ordinateur,
33:14permet de préciser, de visualiser, de programmer un projet de sculpture.
33:18Alors, je parle que dans notre domaine.
33:21Bien sûr, ça pourrait être aussi dans le domaine de l'architecture ou du design.
33:27Euh...
33:28Euh...
33:29La numérisation 3D, ou de la photogrammétrie,
33:31permet de saisir la géométrie et les couleurs d'un objet existant,
33:34naturel et artificiel,
33:36qu'on peut assez modifier,
33:37ou travailler à l'ordinateur.
33:39Donc, c'est assez pratique de pouvoir travailler sur ces données numériques qui sont visualisées.
33:47Euh...
33:48Alors, ça, c'est un point important.
33:50Quand on connaît l'histoire de l'art,
33:52on voit que tout ça, ça résout les problèmes antiques du sculpteur et de l'architecte,
33:59la maquette, la mise en espace et en perspective,
34:02le changement d'échelle ou de matériaux,
34:05la communication rapide, voire immersive et interactive du projet.
34:09Parce que, depuis bien longtemps, euh...
34:14Si vous avez, par exemple, une sculpture monumentale à faire,
34:17vous faites un petit modèle en argile ou en plâtre,
34:20et après, comment...
34:22Rester fidèle à ne pas trop faire un truc qui fait 15 mètres de haut.
34:27Et ça, dès l'Antiquité,
34:29ils imaginaient une technique qui s'appelle la mise au point,
34:33dont l'expression est restée, d'ailleurs, dans le langage courant, en français,
34:37qu'ils vont mettre au point.
34:39Alors, avec des barres de bois ou de fer,
34:42ils prenaient trois points sur la maquette
34:45et ils reportaient les trois points sur le bloc à tailler.
34:50Voilà.
34:52Et alors, il y a eu plein...
34:54Bon, j'ai eu une conférence sur ce sujet.
34:56Il y a eu plein de technologies inventées.
34:58Léonard de Vinci a inventé la caisse à baguette.
35:01C'était génial, parce que c'est devenu Léonard.
35:04Donc, c'est...
35:06Imaginez une caisse en bois ouverte sur un côté,
35:09avec plein de trous en haut, en bas, dans tous les côtés.
35:13Quand on mettait l'objet à agrandir,
35:16on le mettait dans la caisse,
35:18il enfonçait les baguettes,
35:20et comme ça, il mesurait la distance du bord de la caisse à l'objet,
35:25à chaque point.
35:27Comme ça, il pouvait agrandir, hein.
35:30Ensuite, l'objet.
35:32Il y a eu d'autres mécanismes.
35:34Et c'est au 19ème siècle...
35:36Moi, j'ai fait des recherches à l'Institut national de la propriété industrielle,
35:42même pays.
35:43J'ai relevé, au 19ème siècle et depuis le matin,
35:46une centaine de brevets sur des machines à sculpter,
35:51des machines à mettre au point,
35:52des machines à mesurer, etc.
35:54Donc, c'était un peu une obsession.
35:57D'autant plus qu'au 19ème siècle,
36:00et jusqu'aux années 1950, peut-être,
36:04enfin, peut-être à peu près avant,
36:05il y avait une grande mode dans la peau,
36:07je sais, d'avoir des petits tirages en bronze
36:11d'œuvres soit d'artistes connus contemporains,
36:14soit d'œuvres anciennes,
36:16des copies des musées, etc.
36:18Voilà.
36:19Donc, il y a un peu une échelle à chaque fois.
36:21Alors, tout ça est réglé avec le numérique, en fait.
36:24On fait ce qu'on veut au niveau de l'échelle,
36:26de l'échelle.
36:27Si on a un robot géant,
36:29on veut aller tailler des blocs,
36:32et même de barres.
36:33Il y a un atelier, tous les ans,
36:35d'Italie,
36:36d'une société de barres à Cara,
36:39qui dispose de robots.
36:41Donc, on peut aller tailler des grandes sculptures,
36:44et des robots,
36:45qu'on a programmés,
36:46donc, de manière informatique.
36:49Voilà.
36:50La formation extractive,
36:52c'est un décoût de plusonnage
36:53qui permet d'utiliser des matériaux très divers,
36:55et de produire des œuvres d'assez grande taille,
36:59dont je vais vous parler,
37:00si on dispose d'un budget ad hoc,
37:02parce que, évidemment, tout ça n'est pas gratuit.
37:04La fabrication additive,
37:06donc, ce que les gens appellent l'impression 3D,
37:08a heureusement diversifié ces matériaux
37:11depuis une quarantaine d'années,
37:12ou a tendance à de la couleur, etc.
37:14Il y a encore des difficultés avec le verre.
37:19Ce n'est pas facile d'imprimer en 3D du verre.
37:23Il y a quelques machines, normalement,
37:25qui tentent de le faire.
37:27Alors, le point du marché de l'art,
37:32c'est tout un débat.
37:33là, il est un peu fermé encore aux arts numériques,
37:38il faut le dire.
37:39Donc, des pièces difficiles à vendre,
37:42qui sont coûteuses à produire,
37:44l'équation est difficile à régler et à résoudre.
37:54Donc, on a d'autres problèmes anciens qui sont résolus.
38:01Duplication de l'ordre, évidemment.
38:03Changer à taille la matière en restant fidèle.
38:06Mais l'idée de copier est un sujet sensible
38:09pour un système marchand.
38:11Parce que, évidemment, quand on est en œuvre numérique,
38:16bon, l'acquéreur peut dire,
38:18ben oui, mais alors, vous avez fait encore une copie dans mon dos,
38:20je ne sais pas, etc.
38:22J'ai une anecdote à ce sujet rapide.
38:25Je connaissais un artiste qui avait fait une œuvre purement visuelle
38:28sur un écran d'ordinateur.
38:31Et il y a un musée à Lyon qui lui a acheté.
38:35Et il a dit, on ne veut qu'une pièce unique.
38:38Alors, la seule solution, il a vendu son ordinateur au musée.
38:43Il a vendu son ordinateur au musée.
38:47Sauf que, il y a eu une panne.
38:50Et que le musée n'a plus d'euros.
38:53Voilà.
38:54Pièce unique.
38:56Problème.
38:57L'ordinateur est planté.
38:58Et il n'y a plus d'euros.
38:59Voilà.
39:00Bref.
39:01Donc, il faut repenser le système du marché par rapport au numérique.
39:10On ne peut plus fonctionner de la même manière.
39:13Moi, j'ai vu dans des guerriers appris des choses absurdes
39:15comme un DVD tiré à 5 exemplaires.
39:18Ça veut dire quoi ?
39:20Il faut penser autrement.
39:22Peut-être penser comme les musiciens, par exemple.
39:24Il est photomorphe.
39:26Voilà.
39:27Alors, il a prétendu intelligence artificielle.
39:31Mais je dis prétendu parce qu'en fait, c'est une expression qu'il faut.
39:34Ce qui est une imposture absolue.
39:36Puisqu'on sait pas ce que c'est intelligence.
39:39Ça a été utilisé pour des raisons purement stratégiques et commerciales
39:46dans les années 50 aux Etats-Unis.
39:48Je ne rentre pas dans les détails.
39:49En tout cas, c'est une façon de parler qui n'est pas correcte.
39:55Alors, il y a des problèmes écologiques, éthiques, juridiques.
40:00Et au-delà de tous ces problèmes qui sont vraiment très importants,
40:05on se demande quel usage utile comment tirer l'artiste ou le plasticien
40:09pour qui la démarche intellectuelle ou le cheminement sensuel
40:13compte autant que le résultat visé.
40:16Si vous savez, avec l'informatique, on vous dit que vous allez aller plus vite.
40:20Ça sert à quoi ?
40:24Si on intègre le cheminement intellectuel à l'OM,
40:28c'est bien qu'il prend son temps de réfléchir, de se tromper.
40:33Vous voyez ? C'est ce côté humain.
40:36Il peut arriver quelque chose dans la vie qui fait qu'un projet va changer de direction, etc.
40:42On n'a pas besoin d'aller à toute vitesse pour produire un truc.
40:46Enfin, ça n'a pas de sens.
40:48Donc, moi, je pose la question, qu'est-ce qu'on peut faire de l'IA ?
40:52Alors, je pense que la pratique amusante, théorique ou critique de l'IA n'aura qu'un temps.
40:57Si l'art et la poésie ne sont plus l'expression profonde d'êtres humains s'adressant à leurs semblables,
41:05alors toute création devient absurde.
41:08le temps qu'un latin ou des IA produiront des « oeuvres » qui n'intéresseront que d'autres IA.
41:17Est-ce qu'on peut se demander ?
41:18Oui.
41:19Est-ce que finalement, les ordinateurs ne vont pas parler à d'autres ordinateurs ?
41:21Ils sont très contents entre eux, mais nous, on s'en fout.
41:23Je veux dire, ça nous intéresse.
41:24Bon.
41:25Et je conclue.
41:26Ce serait alors le moment d'éteindre ces machines.
41:28Voilà.
41:29Merci de votre attention.
41:30Applaudissements.
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