00:00L'actualité en France maintenant avec cette question, un budget ou de nouvelles élections législatives.
00:05Hier le patron du PS, Olivier Faure, a de nouveau agité le spectre de la censure.
00:09Si le gouvernement ne cède pas sur une taxe sur les hauts patrimoines, on en parlera avec vous, Flore Simon, dans une seconde partie.
00:18Mais d'abord, l'actualité du jour, c'est le projet de budget de la sécurité sociale qui a débuté son chemin à l'Assemblée aujourd'hui en commission des affaires sociales
00:26pour des débats qui s'annoncent donc explosifs, Flore.
00:30Oui, en effet, cette suspension de la réforme des retraites, c'était une demande des socialistes pour ne pas censurer le gouvernement
00:35à laquelle Sébastien Lecornu a donc accédé.
00:39Elle a même été intégrée, cette suspension de la réforme des retraites, par une lettre rectificative au projet de loi de finances de la sécurité sociale
00:46qui commence donc son chemin législatif aujourd'hui en commission.
00:50Sauf que cette suspension, et c'est là où ça va coincer, elle est très très loin de faire l'unanimité.
00:55C'est-à-dire qu'à l'Assemblée nationale, bon évidemment la gauche est pour cette suspension,
00:59elle veut même y intégrer les carrières longues.
01:02La droite, elle veut la supprimer.
01:04Et puis du côté du bloc central, quand même, cette suspension, c'est une pilule qui est difficile à avaler.
01:09Il y a beaucoup de députés qui étaient déjà là en 2023, qui se sont battus bec et ongles pour faire passer cette réforme des retraites.
01:15Donc c'est vrai que la pilule n'est pas évidente pour certains députés à avaler.
01:19Alors les débats, évidemment, pourraient bien s'éterniser dans l'hémicycle.
01:22Ils sont censés commencer la semaine prochaine.
01:24Et du côté du Sénat, puisque le texte commence à l'Assemblée nationale et poursuit son chemin pour une deuxième lecture au Sénat,
01:31le président du Sénat, Gérard Larcher, a d'ores et déjà annoncé hier dans les colonnes du Parisien
01:36qu'il rétablira la réforme des retraites lors de l'arrivée du texte au Sénat.
01:40Donc vous voyez, ça risque d'être extrêmement houleux, extrêmement compliqué,
01:44avec des divergences de points de vue des uns et des autres complètement à l'opposé les unes des autres finalement.
01:48Pour parler des chiffres, la suspension, elle est évaluée à 100 millions d'euros de pertes en 2026
01:55et 1,4 milliard d'euros en 2027.
01:58Donc qu'est-ce qui s'est passé ?
01:59Le gouvernement, pour compenser ce manque, dans ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale,
02:04finalement la facture, elle est assez salée.
02:05Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale, il veut faire des économies à hauteur de 17,5 milliards d'euros.
02:12Je vous cite par exemple deux exemples, dedans il y a des mesures comme le doublement des franchises médicales
02:17ou encore le gel des pensions et des prestations sociales, ce qui risque là encore de coincer notamment du côté de la gauche.
02:24Donc comme je vous le disais Nina, les débats commencent la semaine prochaine, le vote ça doit être le 12 novembre
02:29et puis il y a déjà 1600 amendements qui ont été déposés pour son examen lors de la commission des affaires sociales.
02:35Et pendant ce temps, les débats reprennent aussi dans l'hémicycle autour du projet de loi de finances
02:39et le PS qui menace de nouveau le gouvernement.
02:42Oui, oui, alors le gouvernement, on le sait, a fait des concessions pour le PS.
02:47Donc renoncement au 49.3, suspension, on vient d'en parler de la réforme des retraites.
02:51Donc Sébastien Lecornu imaginait sans doute pouvoir souffler, mais non, la calmie a été de très courte durée
02:56puisqu'en effet les socialistes ont d'ores et déjà menacé d'une nouvelle censure.
03:00Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a prévenu ce week-end sur LCI.
03:04« Nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas à la fin de la semaine prochaine. »
03:10Quel est le problème ? C'est la taxe Zuckman.
03:12La taxe Zuckman, c'est donc cette taxe, les socialistes n'en démordent pas,
03:16ils veulent absolument l'intégrer au projet de loi de finances, donc au budget.
03:19C'est cette taxe qui prévoit de taxer de 2% les patrimoines professionnels de plus de 100 millions d'euros.
03:25Sauf que ni les macronistes ni la droite n'en veulent, alors les socialistes ont imaginé une alternative,
03:32une taxe Zuckman allégée qui propose un impôt minimum sur les très hauts patrimoines.
03:38C'est un peu technique, Nina joue la corde.
03:40Avec un taux de 3% pour ceux qui ont un patrimoine de plus de 10 millions d'euros,
03:45ce qui rapporterait entre 5 à 7 milliards versus 15 milliards pour une taxe Zuckman, on va dire, non allégée.
03:52L'examen devrait arriver en milieu de semaine.
03:56Pourquoi ? Parce que ça laisse le temps aux socialistes et aux macronistes de sans doute négocier.
04:02Et d'ailleurs, il y a eu a priori des tractations des vendredis entre la gauche et les partis qui soutiennent le gouvernement.
04:11Sauf qu'en fait, cette taxe Zuckman allégée, elle ne va pas à tout le monde.
04:14On va écouter Prisca Thévenot, députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
04:18Taxe Zuckman allégée, il y a quand même le mot « taxe Zuckman » dedans.
04:21On pourra l'appeler comme vous voulez, on pourra faire tous les exercices de contorsionnistes pour faire du marketing politique.
04:28Il s'agit d'une, d'une taxe, et de deux, la taxe Zuckman qui, pardonnez-moi, a des effets contre-productifs extrêmement importants
04:35qui ont pu être détaillés dans tous les débats médiatiques qu'il y a pu avoir entre les politiques.
04:40Donc voilà, le Premier ministre, il est menacé par la gauche.
04:42Mais on voit aussi avec cette déclaration de Prisca Thévenot qui fait partie des soutiens du gouvernement,
04:48qu'il va falloir aussi qu'il prenne en compte les députés qui le soutiennent.
04:54Et d'ailleurs, il reçoit en fin de journée aujourd'hui les chefs de parti à l'Assemblée nationale qui soutiennent le gouvernement
05:00aux raisons Modem Renaissance et les Républicains.
05:03Parce qu'il ne faut pas non plus qu'il perde.
05:05S'il fait trop de concessions à la gauche, le Premier ministre, il pourrait perdre une partie de ses soutiens.
Be the first to comment