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00:00Arnaud Mercier, bonsoir. Vous êtes professeur en communication à l'université Paris-Panthéon-Assas.
00:05Est-ce que le gouvernement de Sébastien Lecornu va pouvoir dormir un peu plus sereinement ce soir,
00:09après l'adoption de cette partie recette du budget ?
00:13Oui, sans doute. C'est-à-dire qu'on voit bien que c'est le fruit d'un compromis,
00:18que les socialistes ont accepté de voter un certain nombre de choses qu'ils n'auraient sans doute jamais voté,
00:23puisque c'est l'étape préalable pour pouvoir discuter ensuite, mercredi,
00:29de la réforme des retraites. Donc, on est dans un processus en cours
00:34où, effectivement, ce qui se dessinait, c'est-à-dire que la possibilité d'obtenir l'alliance avec les socialistes
00:41a l'air de se concrétiser.
00:43Vous l'avez dit, c'est désormais la partie dépense qui va être examinée.
00:47Très attendu, ce débat sur la suspension de la réforme des retraites promise par le gouvernement.
00:53Ça va se tenir mercredi. Il faut s'attendre à quoi exactement ?
00:59Écoutez, c'est difficile de bien prévoir les choses parce qu'on voit qu'on sait
01:05que massivement les Français sont contre cette réforme des retraites telle qu'elle a été votée.
01:10On sait qu'il y a une énorme majorité RN, LFI, écolos, communistes, socialistes, pour être contre.
01:19Et en même temps, on voit des jeux de positionnement des uns et des autres
01:22qui font qu'on a parfois le sentiment que, sur une mesure aussi forte,
01:28que ce soit le RN ou LFI, pourraient peut-être se pincer le nez à voter
01:34parce que ça s'inscrirait dans quelque chose qui n'est pas totalement satisfaisant.
01:39Donc, je crois qu'on va devoir attendre pour voir si les uns et les autres
01:44se déterminent seulement sur la mesure en elle-même
01:47ou sur un positionnement politique plus général
01:49qui consiste à vouloir apparaître comme ceux qui sont opposés définitivement à tout.
01:55Donc, attendons parce que ce n'est pas très, très clair la position des uns et des autres.
02:00Cela signifie concrètement que le gouvernement de Sébastien Lecornu
02:02est toujours et plus que jamais sur la sellette ?
02:05Ah oui, c'est sûr. Vous parliez tout à l'heure de dormir tranquille,
02:09je dirais reprendre son souffle, mais ils savent qu'ils sont dans un long marathon,
02:13que c'est loin d'être fini, que c'est loin d'être certain.
02:16C'est vrai que tout n'est pas réglé loin sans faux.
02:19Nous sommes dans une phase intermédiaire.
02:22Et c'est vrai que c'est une voie étroite qui s'est ouverte,
02:27qui semble correspondre à ce qu'ils espéraient.
02:29Mais enfin, rien n'est fait.
02:31On est très, très loin encore du bout de la course.
02:34On ne voit même pas la ligne d'arrivée.
02:37Donc je crois qu'il faut attendre.
02:39Et il peut encore se passer pas mal de choses, à mon avis.
02:41On n'est même pas à mi-parcours de cet examen du budget 2026.
02:45Quel est le bilan qu'on peut dresser pour l'instant ?
02:49À quoi va ressembler notre budget ?
02:53Écoutez, il y a un bilan politique quand même intéressant.
02:57C'est-à-dire que finalement, on a vu,
03:00contrairement à ce qui s'est longtemps passé à l'Assemblée nationale,
03:02on a vu des députés qui étaient très présents.
03:06Il y a eu beaucoup de débats.
03:08Parfois même, ils ont accepté de s'écouter,
03:10ce qui est quand même parfois rare, malheureusement,
03:12parce qu'il y a pas mal d'invectives.
03:14Là, bien sûr, les gens ne sont pas d'accord.
03:16Mais le fait qu'ils savent qu'ils vont avoir un certain pouvoir,
03:21puisque le gouvernement a dit lui-même qu'il renonçait au 49-3,
03:25fait que finalement, on retrouve un fonctionnement assez parlementariste.
03:29Et donc, ça paraît d'une certaine façon un peu sain.
03:35Mais en même temps, pour ce qui concerne le budget,
03:38c'est quand même assez compliqué.
03:40Alors, on a vu avec le budget, cette fois-ci, de la Sécurité sociale,
03:42que ça passe.
03:44Bon, ce n'était pas le cas pour le budget général.
03:47Donc, c'est encore compliqué d'y voir clair.
03:50Je pense qu'il y a quand même un frein.
03:54Beaucoup de gens, beaucoup de ces députés,
03:55ne veulent pas, en fait, d'une dissolution, en réalité,
03:58parce qu'ils ont sans doute peur de retourner devant les électeurs et de perdre.
04:02Donc, peut-être que ça met un frein à certaines de leurs exigences
04:05et que ça les oblige à accepter des compromis.
04:07Mais enfin, bon, ça reste quand même un peu incertain.
04:11Mais je trouve que du point de vue du fonctionnement du Parlement,
04:13c'est plutôt mieux que parfois.
04:14Donc, prenons déjà au moins cet acquis.
04:17Merci, merci beaucoup, Arnaud.
04:19Merci pour votre analyse.
04:20Merci.
04:21Merci.
04:22Merci.
04:23Merci.
04:24Merci.
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