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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Lundi 27 octobre 2025, Morandini Live numéro 1737 sur CNews, première chaîne d'info de France.
00:00:09Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:11A la une, la polémique à Marseille où depuis quelques jours, une célèbre chaîne de fast-food a décidé de transformer un de ses magasins
00:00:18en supprimant l'alcool et en servant uniquement du bœuf halal.
00:00:21Après Quick qui est devenu 100% halal en 2016, après Autacos qui ne sert que de la viande halal,
00:00:27c'est donc Five Guys qui a transformé son restaurant des terrasses du port et 5 autres établissements en France sur une quarantaine sont également devenus halal.
00:00:36Mais la progression du halal ne s'arrête pas là.
00:00:39Exemple, tout simple, regardez, cette tarte au citron d'une grande marque de magasins,
00:00:44non seulement elle contient de la gélatine de bœuf, mais en plus de la gélatine de bœuf halal,
00:00:50comme de plus en plus de produits industriels en France.
00:00:53Nous allons en débattre avec nos invités et le nutritionniste, le docteur Jean-Michel Cohen sera également avec nous.
00:00:59Marseille, justement encore, où le film Sacré Cœur a enfin pu être diffusé ce week-end.
00:01:04Le maire de Marseille s'est en fait recaler par le tribunal administratif.
00:01:08Il avait en effet fait interdire dans une salle municipale la projection,
00:01:12estimant que cela allait à l'encontre de la laïcité.
00:01:15Un argument qui n'a pas fait long feu face à la justice,
00:01:18comme l'explique le sénateur Stéphane Ravier à l'origine de la saisie du tribunal.
00:01:23Il était tellement évident qu'il y avait censure que d'ailleurs le juge a mis moins de deux heures à prendre sa décision.
00:01:32Donc il était temps de mettre un coup d'arrêt aux dérives communautaires, aux communautaristes du maire de Marseille,
00:01:38qui depuis qu'il a évincé Mme Rubirola de son poste de maire et qu'il en a pris les commandes,
00:01:44est en pleine dérive, en pleine lubie, en pleine folie communautaire.
00:01:49Et il n'attend même plus le conseil municipal, il se rend dans les mosquées durant le ramadan
00:01:55pour annoncer qu'il va accorder à la communauté musulmane des terrains pour agrandir les mosquées.
00:02:03Et là c'était vraiment l'action militante, idéologique de trop.
00:02:08On ne pouvait pas accepter ça.
00:02:12Nous avons nous aussi nos traditions, nos racines, nos racines chrétiennes.
00:02:16Il était temps de les faire respecter.
00:02:17Voilà, et nous y reviendrons bien évidemment dans cette émission.
00:02:21Des images qui mettent en colère maintenant celles d'un motard qui fuit la police
00:02:25et qui en est tellement fier qu'il se filme et diffuse la vidéo sur les réseaux sociaux
00:02:29quand le refus d'obtempérer devient un moment de gloire,
00:02:33alors qu'il met en danger les piétons et même des cyclistes en prenant des voies à contre-sens.
00:02:37Sur ces images amateurs, datant d'il y a trois semaines, cet individu se filme alors qu'il tente d'échapper à la police.
00:02:45Une course poursuite sur plusieurs kilomètres au cours de laquelle il emprunte même une piste cyclable à contre-sens.
00:02:50C'est une catastrophe parce que ce sont des individus qui mettent en danger la population,
00:02:57mais aussi eux-mêmes et les fonctionnaires de police qui interviennent.
00:03:01Souvent des individus, des jeunes font ça pour montrer que c'est leur territoire,
00:03:05que ça leur appartient, que la zone où ils sont, ils font ce qu'ils veulent.
00:03:09Un refus d'obtempérer aggravé par les manœuvres mettant en danger les autres conducteurs, mais aussi les piétons.
00:03:14Lui-même a filmé sa propre infraction et je pense que les tribunaux se montreraient extrêmement sévères à son encontre.
00:03:21En plus d'une peine de prison de 5 ans, les refus d'obtempérer aggravés sont aussi punis d'une amende pouvant aller jusqu'à 75 000 euros,
00:03:29la confiscation du véhicule ainsi que la suspension totale du permis de conduire.
00:03:34À Nice, jeudi dernier, plusieurs rugbymen amateurs ont été victimes d'un guet-apens après avoir essuyé des jets de pierre
00:03:41alors qu'ils étaient tranquillement en train de prendre un verre à une terrasse.
00:03:43Ils ont ensuite été frappés à coups de pied et de poing.
00:03:47Trois joueurs sont blessés, nous sommes allés sur place.
00:03:50C'est un véritable guet-apens dont ont été victimes des joueurs du Nyssa Rugby.
00:03:55Attablés en terrasse après l'entraînement, le groupe de rugbymen commence à recevoir des salves de cailloux sur la tête.
00:04:02Cinq d'entre eux décident alors de se rendre derrière la tribune pour voir d'où proviennent les jets.
00:04:08Ils sont tombés sur cinq gars d'une vingtaine d'années qui les ont molestés de façon violente, style MMA, à coups de pieds, coups de poing.
00:04:17Eux-mêmes se sont défendus. Ils sont rapidement venus se réfugier dans le clubhouse.
00:04:22Et trois d'entre eux ont quand même été blessés par des gens vraisemblablement du voyage.
00:04:27Une agression qui intervient dans un contexte tendu au sein du complexe des Arboraces.
00:04:33Incivilité et dégradation font partie du quotidien de la section amateur azuréenne.
00:04:39Et c'est vrai qu'en arriver à être menacé et agressé sur ce lieu-là, c'est vrai que là on passe un cap.
00:04:45C'est une situation qui est compliquée sur les Arboraces avec une implantation d'un jeune voyage juste derrière le complexe.
00:04:51Et puis après il y a un autre bâtiment à côté avec des roms et des squats de roms qui bougent de façon régulière.
00:04:59Patrice Prévost, président du Nyssa Rugby, a porté plainte au nom du club et s'est porté partie civile.
00:05:05Les trois joueurs blessés lors de l'agression comptent quant à eux porter plainte mercredi.
00:05:11Vendredi, nous avons très largement parlé dans Morandini Live de cet homme qui pourrait être un violeur en série et qui avait terrorisé le RERC.
00:05:18Vous savez qu'un individu a été interpellé ce week-end. Bravo donc aux forces de l'ordre et aux enquêteurs.
00:05:23Mais les femmes restent inquiètes dans les transports en commun. Nous en avons rencontré quelques-unes qui se confient.
00:05:29J'essaie de me mettre dans un wagon où il y a du monde. Déjà pas le wagon isolé. Si possiblement avec des femmes, dans un autre wagon.
00:05:38J'évite de rentrer dans un wagon où il n'y a qu'une personne avec moi.
00:05:42Je vérifie s'il y a quelqu'un, s'il n'y a personne, je rentre. Si la personne m'a l'air louche, après c'est aussi beaucoup d'intuition.
00:05:49Si vous voyez que la personne n'est pas nette, vous n'allez pas rentrer. Vous allez aller dans un wagon où il y a du monde.
00:05:56La nuit c'est normal de se sentir en danger, surtout quand tu es une femme.
00:05:58Des fois je prends des précautions, je sors avec mon frère, mais des fois c'est un peu compliqué quand il est occupé.
00:06:03Des fois je suis seule. Je me sens en danger, c'est pour ça que quand je vois du monde, je me rapproche d'eux pour ne pas être seule dans mon coin.
00:06:11Un centre d'accueil pour migrants devrait bientôt fermer ses portes à Châteauneuf-Grâce.
00:06:16Et dans la ville, c'est la satisfaction. Il faut dire que le maire et les habitants se battent depuis trois ans pour obtenir cette fermeture.
00:06:23Trois ans d'attente, trois ans à la recherche d'une solution.
00:06:26La mairie devrait pouvoir racheter les murs de ce centre d'accueil pour migrants d'ici la fin de l'année.
00:06:33Une fois propriétaire, elle pourra dédier le lieu à une autre activité.
00:06:37L'association actuelle qui en bénéficie a été mise au courant.
00:06:41Selon le maire de Châteauneuf-Grâce, c'était la seule issue envisageable.
00:06:44J'ai depuis plusieurs années cherché des solutions et la solution en étant propriétaire, c'est de faire un autre projet sur le site.
00:06:51Il a existé depuis trois ans tous les types de nuisances publiques.
00:06:56Que ce soit sonant, les déchets, des altercations avec les voisins.
00:07:04Les habitants s'étaient déjà mobilisés. Des rassemblements ont été organisés en juin dernier.
00:07:10Dans ce village de près de 3700 habitants, une pétition a recueilli plus de 3000 signatures.
00:07:16Il dénonce des incivilités liées à ce centre d'accueil.
00:07:19Ça a été des insultes, ça a été des points de gilles, ça a été des bagarres, ça a été de la gendarmerie qui intervient.
00:07:26Des pompiers blessés, ça a été un enfer pour les gens qui habitent autour.
00:07:30Ça perturbe la vie des gens et les gens, ils ont droit à la sécurité, ils travaillent pour ça.
00:07:34En parallèle, deux perquisitions ont été menées dans le centre ces derniers jours.
00:07:39La dernière a permis de saisir plus de 1000 euros en liquide, un taser, une bouteille de protoxyde et des stupéfiants.
00:07:46Une opération demandée par le parquet de Grasse.
00:07:50Allez, comme tous les jours, les tops et les flancs d'audience des Prime, c'est avec Mister Audience.
00:07:54Aias Kevin, on va t'en.
00:07:55Vendredi soir, Astrid et Raphaël faisaient son retour sur France 2 et la série a encore une fois prouvé son succès avec plus de 4 400 000 téléspectateurs.
00:08:05La chaîne est arrivée très largement en tête.
00:08:07Sur TF1, c'était la finale de Mask Singer.
00:08:09Si par rapport à la semaine précédente, le divertissement a gagné du terrain, l'audience reste toutefois en demi-teinte à seulement 2,6 millions.
00:08:16Pour M6 et France 3, la soirée a été très compliquée.
00:08:18Le magazine de Julien Courbet arnaque et le doc consacré à Sylvie Vartan sont arrivés quasiment à égalité, mais avec seulement 1 300 000 personnes.
00:08:26Samedi soir, la Star Academy a perdu sa place de leader.
00:08:29C'est France 3 qui est arrivé largement en tête avec sa série Brigade du fleuve, qui a cartonné à plus de 4 millions de téléspectateurs.
00:08:36Sur la une, la Starac a attiré 600 000 personnes de moins et ce sont 3 400 000 personnes qui ont assisté à l'élimination de Mehdi.
00:08:43Du côté de France 2, Cyril Ferrault a très bien résisté avec son jeu 100% logique et atteint la barre des 3 millions.
00:08:49Gros flop en revanche pour M6 samedi soir, dont la série Matt Locke a chuté avec seulement 855 000 téléspectateurs.
00:08:56Hier soir, c'est France 2 qui a remporté la soirée ciné du dimanche et les deux étaient la seule chaîne à dépasser la barre des 3 millions avec le film Adieu les cons.
00:09:04Avec le blockbuster Independence Day, F1 est deuxième en frôlant les 2 millions et demi.
00:09:08France 3 réalise un score plutôt moyen en atteignant à peine les 2 millions avec sa série des enquêtes de Dan Somerdal.
00:09:14Sur M6, zone interdite est encore une fois à la traîne.
00:09:17Le magazine n'a intéressé qu'un million de 100 000 téléspectateurs.
00:09:21Mister Audience vous dit à demain.
00:09:22– Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:28Philippe Ballard, bonjour.
00:09:28– Bonjour.
00:09:29– Merci d'être avec nous, député de l'Oise et porte-parole du Rassemblement National.
00:09:33Maître Pierre-Henri Bovis, bonjour.
00:09:34– Bonjour.
00:09:34– Merci également d'être avec nous, avocat pénaliste.
00:09:37Rachida Kahout, bonjour.
00:09:38– Bonjour.
00:09:39– Merci d'être là, conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine.
00:09:42Mathias Leboeuf, bonjour.
00:09:43– Bonjour.
00:09:43– Merci également d'être avec nous.
00:09:44Thomas Bonnet est là également pour nous accompagner sur l'aspect politique.
00:09:49Et puis j'ai demandé au docteur Jean-Michel Cohen, nutritionniste, bonjour.
00:09:51– Bonjour.
00:09:51– Docteur, d'être avec nous et de venir nous parler pour le premier sujet qu'on va aborder.
00:09:55Alors ça fait partie de ces sujets dont vous n'entendrez pas parler forcément sur les autres chaînes
00:10:00puisqu'on va parler du halal et de la progression du halal en France.
00:10:04Et on va partir d'un exemple très concret, très précis.
00:10:07Ce week-end à Marseille par exemple où j'étais, j'ai découvert qu'une célèbre chaîne de fast-food
00:10:12avait décidé de transformer un de ces magasins en supprimant l'alcool
00:10:16et en servant uniquement du bœuf halal.
00:10:18Alors ce n'est pas la première chaîne qui se transforme ainsi.
00:10:22Quick par exemple en 2016 avait abandonné tout ce qui n'était pas halal,
00:10:27était devenu 100% halal.
00:10:29Otakos par exemple, autre chaîne est 100% halal également.
00:10:33Mais cette chaîne dont je vous parle qui s'appelle Five Guys,
00:10:36une chaîne américaine de hamburgers,
00:10:37elle décide de transformer certains de ces restaurants.
00:10:40Et c'est ça qui est nouveau avec ce petit autocollant qui est apposé.
00:10:44Ici, notre viande de bœuf est halal.
00:10:47À Marseille, ça fait simplement 10 jours que ce fast-food est devenu halal
00:10:51alors qu'il ne l'était pas avant.
00:10:53Écoutez la colère de Franck Alizio qui est candidat à la mairie de Marseille
00:10:58et qui est du Rassemblement National.
00:11:00Je suis dans Five Guys.
00:11:02Five Guys, c'est le premier fast-food à Marseille
00:11:05qui a annoncé qu'il ne servirait plus qu'exclusivement de la viande halal.
00:11:11Il ne servira plus qu'exclusivement de la viande halal
00:11:14et évidemment, il ne sert plus depuis longtemps d'alcool.
00:11:18Bon, le groupe explique qu'il s'adapte à la demande locale.
00:11:22Bon, il faut bien comprendre que chacun a le droit de manger ce qu'il veut.
00:11:26Et autant on peut respecter sa pratique religieuse chez soi,
00:11:29on peut respecter sa pratique religieuse où que l'on veut,
00:11:32mais on ne peut pas imposer une pratique religieuse à quelqu'un qui n'en souhaite pas.
00:11:36Et aujourd'hui, ce fast-food décide que chez lui, ça sera 100% halal.
00:11:42Alors vous voyez, depuis quelques heures, quelques jours,
00:11:45on entend le maire de Marseille avec le mot laïcité à la bouche.
00:11:49Voilà un beau sujet de laïcité.
00:11:51Et on décide de forcer les Marseillais à manger halal à 100% dans un fast-food.
00:12:00Certains pourront dire que c'est les grands placements qui progressent.
00:12:04En tout cas, c'est une véritable entorse à notre mode de vie
00:12:07et à la liberté que nous avons chacun de manger ce qu'on veut, quand on veut, où on veut.
00:12:13Voilà, ce qui est très clair, c'est que bien évidemment,
00:12:15il peut y avoir des restaurants halal et ça, je pense, ne choque pas grand monde,
00:12:18des restaurants qui apparaissent comme halal.
00:12:19Ce qui est plus intriguant quand même, c'est qu'une grande chaîne transforme ces restaurants
00:12:23pour en faire des restaurants halal.
00:12:25Moi, j'y suis allé ce week-end, vous allez voir les images,
00:12:28parce qu'on est quand même dans un très grand centre commercial.
00:12:30Voilà, on est dans un centre commercial qui s'appelle les Terrasses du Port.
00:12:34Donc je vous ai filmé ça et je vous ai mis ça en image ce week-end.
00:12:37Donc voilà, c'est un très grand centre commercial où il y a beaucoup de gens.
00:12:40Et puis il y a ce fast-food qui est là.
00:12:42Alors ce qui est étonnant en plus, c'est que c'est écrit en tout petit,
00:12:45que c'est halal, c'est vraiment pas écrit en gros.
00:12:48Donc beaucoup de gens, je pense, vont manger là sans savoir que c'est halal.
00:12:52En m'approchant, on s'aperçoit qu'il n'y a pas de grands panneaux,
00:12:56il n'y a pas d'indication claire.
00:12:58Je suis rentré pour regarder si on voyait quelque chose indiquant que c'était halal ou pas.
00:13:03Dans tous les panneaux, dans tout ce qu'on peut voir, tout ce qui est écrit,
00:13:06il n'y a aucune indication du fait que c'est un restaurant qui ne sert que du bœuf halal.
00:13:11En ressortant, en revanche, vous voyez, je m'approche de la vitrine.
00:13:15Et voilà, il y a ce petit autocollant qui dit, ici, notre bœuf est halal.
00:13:19Donc c'est fait discrètement.
00:13:21Docteur Jean-Michel Cohen, déjà, halal, ça veut dire quoi ?
00:13:23Alors halal, ça signifie, un, que la viande qui a été utilisée est une viande qui a été abattue
00:13:30selon les règles religieuses.
00:13:32Ça veut dire qu'elle a été saignée, sans étourdissement en général,
00:13:36avec étourdissement depuis quelque temps.
00:13:37Et la deuxième chose, c'est que cette viande qui est halal,
00:13:41elle contient beaucoup moins de sang que les autres.
00:13:44Elle est authentifiée, normalement, par un organisme.
00:13:47Mais en France, c'est mal régulé.
00:13:49Là, c'est la grande mosquée de Lyon qui s'occupe de donner une autorisation halal ou non.
00:13:54Par contre, ce que je voudrais dire, c'est que c'est vraiment une tromperie du consommateur aussi.
00:13:57Parce que quelqu'un qui mangerait strictement halal ne sait pas qu'à l'intérieur du produit,
00:14:02on aura des colorants qui peuvent provenir des insectes,
00:14:05donc qui ne seront pas halal.
00:14:06Et on peut avoir des diglycérides d'acide gras
00:14:08qui peuvent provenir également d'un animal qui n'a pas été abattu halal.
00:14:15Donc, ça veut dire qu'il y a quand même une confusion dans le style
00:14:18et que c'est vraiment du racolage à pas cher.
00:14:20Mais halal, c'est que la viande ?
00:14:22Alors, halal, non, ce n'est pas que la viande.
00:14:24Par exemple, le pain.
00:14:25Tout produit.
00:14:25Le pain qui est utilisé.
00:14:26Alors, si le pain qui a été utilisé contient des ingrédients
00:14:29qui proviendraient d'un animal qui n'est pas considéré comme halal,
00:14:33alors à ce moment-là, le pain ne serait plus non plus halal.
00:14:35Et la sauce, pareil, parce que là, ils ne disent qu'il n'y a que le bœuf qui est halal.
00:14:38C'est exactement ça.
00:14:39Et vous avez cité tout à l'heure les enseignes,
00:14:41mais par exemple, Subway, le fabricant de sandwichs,
00:14:44propose des morceaux de poulet qui sont des poulets halal.
00:14:48Donc, on voit bien qu'il y a en ce moment
00:14:50une tentative de communautarisation de la nourriture.
00:14:53Alors, moi, je suis allé sur le site internet de Five Guys ce week-end également
00:14:57pour voir ce qu'ils disent.
00:14:58En fait, ils expliquent que tout ça est fait pour toucher le maximum de gens.
00:15:03Voilà, ils disent qu'en faisant halal, on touche ainsi le maximum de gens.
00:15:07Ils expliquent également, alors que malgré tout, dans ce fast-food,
00:15:12on peut avoir du lard, donc du porc.
00:15:15On peut avoir en disant, mais c'est cuit à part, avec des instruments à part.
00:15:18Donc voilà, c'est un peu complexe tout ça.
00:15:20Philippe Allard, c'est le signe de quoi pour vous ?
00:15:23J'ai appelé, moi, Franck Alizio, qui a fait cette petite vidéo ce matin.
00:15:28On a parlé un quart d'heure ensemble, qui est candidat à la mairie de Marseille,
00:15:30qui a une chance d'ailleurs de l'emporter.
00:15:32Moi, je lui souhaite bon vent, Franck, oui, mais j'en profiterai
00:15:35puisque j'avais la parole.
00:15:37Non, mais on était d'accord sur le terme.
00:15:40On s'adapte à nos clients, à nos consommateurs.
00:15:44Donc, c'est QFD.
00:15:45Il y a de plus en plus de consommateurs qui réclament de manger halal.
00:15:48Donc, on s'adapte au changement.
00:15:50Et c'est choquant ou pas ?
00:15:51Effectivement, ça pose un problème que pose Franck.
00:15:55Alors, on n'est pas, vous le savez, pour la théorie du grand remplacement,
00:15:59mais il y a un changement de population.
00:16:01Oui, vous connaissez bien Marseille, dans plusieurs quartiers de Marseille.
00:16:04On ne peut pas quand même nier l'évidence.
00:16:05Oui, il y a un changement de population qui souhaite manger halal.
00:16:08Et la grande distribution s'engouffre aussi dans la brèche.
00:16:11C'est un vaste mouvement.
00:16:12Moi, j'ai pris une compagnie aérienne.
00:16:14Je ne citerai pas le nom, mais à Noël, les hôtesses souhaitaient joyeuses fêtes de fin d'année.
00:16:19Et je leur ai dit, c'est joyeux Noël, non ?
00:16:20Ah ben non, on a une directive pour ne plus dire joyeux Noël.
00:16:23Donc, tout ça, vous voyez, c'est qu'on mange halal là, la grande distribution s'en empare.
00:16:27Les compagnie aériennes ne souhaitent plus joyeux Noël, mais bonne fête de fin d'année.
00:16:30C'est un vaste mouvement.
00:16:31Moi, ce qui me surprend, en fait, c'est qu'on change.
00:16:33Encore une fois, si cette chaîne était halal, bien sûr, elle est halal, il n'y a pas de vie.
00:16:37Ce qui m'interpelle, moi, c'est qu'on change.
00:16:39C'est-à-dire qu'on ouvre une chaîne qui vend de la viande classique, si on veut vite le dire.
00:16:42Et tout à coup, on dit, ben oui, mais on va la transformer en viande halal pour toucher un maximum de gens.
00:16:46Mathias Leboeuf, c'est un sujet pour vous, sans mauvais jeu de mots ?
00:16:48Ah ben, bravo.
00:16:50On va pas lui faire une fois, c'est fait, c'est bon. Allons-y.
00:16:53Non, moi, je suis étonné que ça vous étonne.
00:16:55Vous êtes des libéraux, c'est le capitalisme, ça.
00:16:58Le capitalisme s'adapte et le capitalisme s'adapte au marché.
00:17:02Vous comprenez ce que c'est qu'être de gauche ?
00:17:04Pourquoi on est de gauche ?
00:17:05Parce que, justement, quand on est de gauche, c'est qu'on reconnaît que le marché ne connaît que son intérêt privé.
00:17:11Et son intérêt privé, c'est quoi ? C'est faire du fric.
00:17:14Donc, il n'y a pas de valeur, il n'y a pas de machin.
00:17:16Le capitalisme va systématiquement là où il y a le plus d'argent à faire.
00:17:20Donc, moi, je suis étonné que ça vous étonne.
00:17:22Je vois pas où est le problème.
00:17:25Vous voyez pas ? Il n'y a pas de problème pour vous.
00:17:27Quand on est libéral...
00:17:28Non, non, mais à part ça, là, vous avez parlé sur le plan commercial.
00:17:32Autrement, il n'y a pas de problème pour vous, ça pose aucun problème.
00:17:34Si, il y a un problème pour moi, moi, je ne trouve pas.
00:17:37Déjà, juste une chose.
00:17:39Je voulais revenir sur ce que disait le candidat Rassemblement National,
00:17:42parce qu'il confond un peu tout en parlant de laïcité.
00:17:45Five Guys, c'est une société de droit privé.
00:17:48Et quand vous êtes une société de droit privé, vous pouvez faire ce que vous voulez.
00:17:51Non, mais il y a référence au film, à l'interdiction du film, Sacré-Cœur.
00:17:55C'est une interdiction du maire de Marseille, M. Benoît Payan, qui fait dans le communautarisme.
00:18:01Si vous êtes un boulanger et que vous voulez mettre une crèche dans votre boulangerie,
00:18:10vous pouvez sans aucun problème, puisqu'encore une fois, c'est du droit privé.
00:18:13Donc là, d'un point de vue purement légal, il n'y a aucun problème.
00:18:17Moi, ce qui me choque, après, à titre personnel, enfin, ce qui me choque, c'est beaucoup dire,
00:18:21c'est qu'il n'y ait pas le choix.
00:18:23C'est-à-dire que là...
00:18:25Et c'est imposé et en douce, en plus.
00:18:27Honnêtement, c'est un peu en douce, parce que le petit autocollant, on vient de voir, il est extrait.
00:18:31Ce que disait Jean-Michel, c'est qu'il peut y avoir tromperie du client,
00:18:34et que si ce n'est pas évident, si ce n'est pas clairement affiché,
00:18:37et si ce n'est pas très clair sur la composition de tous les aliments,
00:18:40effectivement, il peut y avoir tromperie du consommateur, premièrement.
00:18:44Et deuxièmement, on devrait pouvoir avoir le choix.
00:18:47C'est-à-dire qu'il devrait pouvoir y avoir des viandes halales et des viandes qui ne sont pas halales,
00:18:51et on devrait pouvoir manger du porc.
00:18:53Je suis d'accord avec vous.
00:18:54Là-dessus, je suis d'accord avec vous.
00:18:55Ils ont 40, j'ai regardé, ils ont 40 boutiques, cette marque.
00:18:58Il y en a 5, aujourd'hui, qui sont halales.
00:19:02Il y a Marseille, Lyon-Pardieu, Clichy, Roni, Créteil et Lille.
00:19:06C'est les seuls qui sont halales.
00:19:07C'est une chaîne américaine.
00:19:09D'abord, quand un fast-food est franchisé, par exemple, il a le droit de faire ce qu'il veut.
00:19:13Ce qu'on remarque, c'est que les fast-foods qui vont vendre de la viande halale
00:19:15sont plus régulièrement dans le sud de la France.
00:19:18La deuxième chose, c'est que vous dites que ce n'est pas excluant.
00:19:21Lille, l'île de France, Créteil, Clécy, Roni, Saint-Denis, oui, bien sûr.
00:19:27Mais ça veut dire qu'on touche des bassins de population qui sont concernés.
00:19:29La deuxième chose, tu dis que ce n'est pas excluant.
00:19:32Alors, un vrai kachère ne mangera pas de la viande halale,
00:19:34parce que la viande n'a pas été abattue selon le rituel juif.
00:19:38Je vais aller dans ton sens.
00:19:39À ce moment-là, il faudrait qu'il y ait de la viande kachère aussi.
00:19:42Oui, bien sûr.
00:19:42Et la troisième chose, c'est qu'on oublie de dire que, justement, ça se passe ailleurs également.
00:19:46Quand on regarde les étiquettes de produits alimentaires,
00:19:49il y a le problème de la gélatine qui se pose.
00:19:51Si vous êtes halal, vous ne pouvez pas prendre un produit.
00:19:52Alors, on va en parler après, parce qu'il m'est arrivé, décidément, c'était mon week-end,
00:19:55il m'est arrivé un truc aussi sous-vient.
00:19:57Juste, Rachida Kahout, est-ce que c'est choquant de voir ces magasins qui transforment
00:20:00pour ne vendre plus que de la viande halale ?
00:20:02Alors, moi, je ne pense pas que Five Guys fasse de la politique
00:20:05ou ait donc un parti religieux.
00:20:08Je pense qu'effectivement, c'est une société de droit privé.
00:20:11Elle fait du business, tout simplement.
00:20:13Et elle s'adapte surtout au marché local.
00:20:15Et le marché local, force est de constater que le marché du halal, justement,
00:20:19représente un peu plus de 6 milliards d'euros.
00:20:21Donc, ça veut dire quoi ?
00:20:22Ça veut dire qu'en réalité, il faut tout simplement offrir à la population.
00:20:25On va tous manger halal bientôt, quoi.
00:20:26Après, ça dérange encore moi.
00:20:28C'est ça, en fait ?
00:20:28Et sans le savoir.
00:20:29Non, mais parce que ça, pour moi, on a ajouté dans la conversation.
00:20:31Ce qui m'intéresse le plus dans ce sujet, c'est surtout, en fait,
00:20:34que ce soit de la viande française, que ce soit, en fait, des produits made in France.
00:20:38Voilà.
00:20:39Pour moi, je vais vous dire, ça ne change pas ma vie.
00:20:41Un steak est un steak.
00:20:42Ce qui m'intéresse, c'est surtout, en fait, que ça soit...
00:20:45Mais est-ce que ça veut dire que tout va se transformer en halal bientôt
00:20:47et en France, on ne pourra manger qu'halal ?
00:20:49Ça, c'est pas...
00:20:50C'est ça ?
00:20:50Oui, mais ça change quoi ?
00:20:51Ça ne va pas vous intoxiquer de manger halal ?
00:20:52Vous dites oui, donc ce n'est pas grave.
00:20:53Non, mais ça ne va pas vous intoxiquer de manger halal.
00:20:54Non, mais ce n'est pas ma façon de manger, quoi.
00:20:57Pourquoi ?
00:20:58C'est une viande.
00:20:58Alors déjà, moi, je n'en prends pas de viande, de toute façon.
00:20:59Mais oui, mais bon, c'est une viande.
00:21:01Attendez, on va en parler après.
00:21:02Sur Crony sous bois.
00:21:03Non, mais si vous allez dans un pays musulman et que vous voulez ne pas manger halal,
00:21:07est-ce que vous allez pouvoir y arriver ?
00:21:08Si vous allez passer Noël en Arabie, est-ce que vous allez pouvoir aller à la messe de minuit,
00:21:12manger un rôti de porc et boire du vin ?
00:21:14Ah oui, vous avez des égustes.
00:21:14Bah non, tout ça, vous ne pourrez pas le faire.
00:21:16Mais en France, on peut le faire.
00:21:17Et puis, il y a un autre problème, c'est qu'on consomme halal dans la restauration collective
00:21:20sans le savoir.
00:21:21Sans le savoir, vous le disiez.
00:21:22Mais moi, ça pose un problème.
00:21:25Alors, on continue en parler dans un instant.
00:21:28On va faire le CNews Info, parce qu'autrement, ça va être trop tard pour Somméa.
00:21:31Somméa, le midi, le CNews Info.
00:21:36Le trafic des trains à Grande-Vide-Est dans le sud-est de la France,
00:21:40fortement perturbé depuis 6h ce matin,
00:21:43en cause d'un acte de vandalisme entre Lyon et Avignon.
00:21:46Le trafic ne devrait revenir à la normale que mardi, prévient la SNCF.
00:21:52Ouverture du procès de l'attaque au couteau de Romand-sur-Isère dans la Drôme en 2020,
00:21:57samedi matin, en plein centre-ville.
00:21:58Un réfugié soudanais avait attaqué plusieurs personnes au couteau, faisant 2 morts et 5 blessés.
00:22:04Et puis, alors qu'il doit toucher les terres jamaïcaines ce soir ou demain matin,
00:22:08l'ouragan Mélissa élevé à la catégorie maximale, soit la catégorie 5 sur l'échelle de Saphir Simpson,
00:22:14ce qui en ferait la tempête la plus violente jamais enregistrée par la nation insulaire des Caraïbes.
00:22:19Merci beaucoup Sovaille, on vous retrouve tout à l'heure à 11h30.
00:22:24Alors je continue à vous parler de mon week-end, si vous voulez bien,
00:22:25parce que j'étais chez mes parents à Marseille, et ma mère a acheté une tarte au citron,
00:22:29voilà, dans un grand supermarché.
00:22:32Alors vous allez voir, voilà, les tartes au citron d'une grande chaîne.
00:22:36Et tout à coup, j'ai eu envie de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur de cette tarte au citron.
00:22:39Bon, donc je suis allé voir les ingrédients, et vous allez les voir les ingrédients,
00:22:43et je m'aperçois qu'il y a, alors il y a du bœuf déjà dans la tarte au citron,
00:22:46puisqu'il y a de la gélatine de bœuf, et en plus de la gélatine de bœuf halal.
00:22:50Et je vous jure que c'est vrai, c'est le hasard qui fait que les deux choses me sont arrivées ce week-end,
00:22:54de la gélatine de bœuf halal dans la tarte au citron.
00:22:56Alors déjà, pourquoi on met du bœuf, Dr Cohen, dans la tarte au citron ?
00:22:58Alors c'est pas du bœuf, c'est de la gélatine.
00:23:00La gélatine, elle sert dans l'industrie agroalimentaire, elle sert à gélifier le produit.
00:23:07Comme le produit, c'est un produit transformé, si vous voulez lui donner de la tenue, vous rajoutez de la gélatine.
00:23:11Alors vous avez deux modèles de gélatine.
00:23:13Le premier, c'est la gélatine de bœuf, et le deuxième, c'est ce qu'ils appellent la gélatine végétale,
00:23:18qui en fait n'est pas de la gélatine végétale, c'est en général de l'agar à agar.
00:23:21Donc ce qui est très surprenant, c'est que la grande distribution utilise ça sur une liste d'ingrédients qui est extrêmement longue.
00:23:27Donc c'est très bizarre, parce que je ne suis pas persuadé que tout le monde l'ait remarqué.
00:23:30Non mais vous me dites que ce n'est pas du bœuf, c'est du bœuf.
00:23:32C'est de la gélatine de bœuf.
00:23:33Non, c'est du bœuf.
00:23:34Donc on nous met du bœuf dans la tarte au citron ?
00:23:36Oui, on vous met du bœuf dans la tarte.
00:23:37Mais ça, je le dénonce dans le bouquin régulièrement.
00:23:39Oui, oui, mais c'est quand même pas un peu un peu...
00:23:41Mais ça, ça s'appelle la transformation de la nourriture.
00:23:43Surtout que je vous le dis, en plus, je ne mange pas de viande, moi.
00:23:45Donc j'achète une tarte au citron, je ne me dis pas que je vous retrouvais avec du bœuf dedans.
00:23:48Bon, ça, c'est à part.
00:23:49Et pourquoi ils mettent du bœuf halal ?
00:23:51C'est simplement pour draguer le consommateur.
00:23:53Mais ce qui me surprend, c'est quelque part...
00:23:55Ça adapte au marché ?
00:23:56Oui, mais pas sûr.
00:23:57Ça adapte au marché ?
00:23:58Mais avant, c'était de la gélatine de porc, avant.
00:23:59Non, mais vous avez...
00:24:00Mais justement...
00:24:01Sur les bonbons, c'est de la gélatine de porc.
00:24:03C'est hallucinant, parce que vous avez 20 ingrédients dans le produit.
00:24:07Ça veut dire qu'il faut vraiment aller chercher pour vérifier que le produit soit halal.
00:24:12Ce qu'il n'est pas, d'ailleurs, je viens de vous le dire.
00:24:14Parce qu'il contient forcément des glycérides d'acide gras.
00:24:18Et donc, il n'est pas halal, puisque ça, ça provient d'un animal qui est à coup sûr, pas cachère, ou pas halal.
00:24:25Et la deuxième chose, c'est que le colorant, la plupart du temps, c'est du carmin.
00:24:28C'est-à-dire que ce sont des insectes.
00:24:30Moi, ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi on nous force à manger halal.
00:24:33Je vous rappelle juste qu'en 2010, quand il y a eu la tentative d'installer le halal dans certains aliments,
00:24:41toute la classe politique a été contre ça.
00:24:43Et ça a forcé justement...
00:24:44Maître Beauviz, qui ne s'est pas exprimé là-dessus.
00:24:46Non, mais ce que je trouve assez étonnant dans les discours, c'est qu'une société de droit privé fait quand même ce qu'elle veut.
00:24:51Elle choisit ses fournisseurs, elle choisit ses prestataires, elle choisit ses modes.
00:24:54Après, effectivement, là où je suis très étonné de ce que vous dites, et c'est une surprise,
00:24:57c'est qu'il y a une tromperie dans le consommateur, puisqu'il y a une obligation qui force le professionnel à une information libre et éclairée.
00:25:03Mais est-ce qu'il ne devrait pas nous dire qu'il y a du halal dedans ?
00:25:06Non, il ne trompe pas, puisqu'il dit que la viande est halal.
00:25:09Non, mais est-ce qu'il ne devrait pas nous dire plus clairement ?
00:25:11Ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que justement, la viande est halal, mais pas le reste.
00:25:15Ce qui veut dire que la personne qui pense naïvement manger un aliment halal, en réalité, ne mange pas un aliment halal.
00:25:21Oui, d'accord. Moi, excusez-moi, quand j'achète une tarte au citron, un, je ne vais pas me retrouver avec du bœuf,
00:25:25et deux, je ne vois pas pourquoi je mangerais halal.
00:25:27Oui, mais attendez.
00:25:28Excusez-moi, c'est écrit en tout petit.
00:25:31Mais là où je ne rejoins pas du tout Franck Alizio, et vous non plus, là, sur ce terrain-là,
00:25:34c'est que si vous ne voulez pas manger cet ingrédient, personne ne vous force.
00:25:36Mais vous ne le voyez pas, excusez-moi.
00:25:38Il y a quand même un devoir d'information du consommateur.
00:25:41Il y a un devoir d'information du consommateur.
00:25:42Vous venez de m'apprendre une chose, c'est que le Five Guys de Rony, qui est au centre Rony 2, Westfield Rony 2, il n'y a aucune...
00:25:50Je le connais, ce Five Guys.
00:25:52Il n'y a aucune indication...
00:25:53Alors, il y a peut-être le petit autocollant que moi j'ai vu à Marseille, parce que je l'ai cherché.
00:25:56Il doit y avoir ce petit autocollant qui est sur le côté.
00:26:00C'est un centre commercial que je connais, et il m'arrive d'aller dans ce Five Guys,
00:26:05et je peux vous garantir que je n'ai jamais vu le moment d'autocollant.
00:26:08Est-ce que ça vous gêne ? Est-ce que vous n'avez pas l'impression d'être trompé ?
00:26:11Si, en tout cas, de ne pas être informé.
00:26:14Moi, personnellement, ça me gêne éthiquement,
00:26:18mais j'imagine qu'il y a des gens qui peuvent avoir des convictions religieuses,
00:26:21que ça gênera encore plus que moi, parce qu'ils n'auront pas envie de manger à l'âne.
00:26:25Docteur Cohen, un juif peut manger Kachère ?
00:26:28Alain.
00:26:28Oui, Alain.
00:26:30Je m'y perds avec tout ça.
00:26:31Un juif peut manger Alain ?
00:26:32Non, non, parce que dans l'abattage, ça doit être certifié par un rabbin.
00:26:37D'accord.
00:26:37Or, un imam, à ce jour, n'est pas encore un rabbin.
00:26:39Donc, en fait, ils se coupent de tous les juifs en faisant ça ?
00:26:41Voilà, c'est exactement ça.
00:26:42Alors que McDonald's, par exemple, a décidé de ne pas faire Alain.
00:26:45Pas d'Alal chez McDonald's.
00:26:46Il n'y a pas d'Alal du tout chez McDonald's ?
00:26:48Mais ils vont bientôt passer au Alal.
00:26:49Quoi ?
00:26:50Je suis certaine.
00:26:51Pourquoi ?
00:26:52Attendez, c'est intéressant.
00:26:53Pourquoi ils vont passer au Alal ?
00:26:54Ah oui, parce que, comme je vous le dis, en fait, il y a un véritable marché.
00:26:57Non, mais il y a un véritable marché.
00:26:58Donc, on va tous manger Alain, excusez-moi.
00:27:00Vous savez qu'en France, il y a un peu plus de 6 millions de musulmans.
00:27:07dans toutes ces discussions, c'est qu'en fait, en réalité,
00:27:09quand on est musulman, on ne peut pas trouver d'offres ?
00:27:12Si, bien sûr.
00:27:13C'est quoi qu'ils sont 100% Alal, c'est clair ?
00:27:17Il y a des chaînes, il y a des chaînes.
00:27:19Oui, oui, non, mais non.
00:27:20Alors, pour le coup, je suis contre, en fait, les chaînes qui, pour le coup,
00:27:23sont complètement communautaires.
00:27:24Moi, je suis pour une offre diversifiée.
00:27:27Mais moi, ce qui me gêne terriblement, c'est que les pouvoirs publics
00:27:29quand même s'intéressent à ce que servent comme des chaînes de...
00:27:32Ah non, mais pardon, le libéralisme, c'est de avoir du choix alimentaire.
00:27:36S'il y a une chaîne qui décide d'être communautaire et de manger cachère ou à l'âle,
00:27:40après tout, OK, c'est facile du faire.
00:27:42Thomas, vous avez votre regard là-dessus ?
00:27:44Je suis assez partagé, je trouve le débat intéressant.
00:27:46Et surtout, ce que je me dis, c'est que les pratiques commerciales,
00:27:48finalement, de Five Guys, c'est juste l'émergence d'un phénomène bien plus profond.
00:27:52Et Franck Alizeau l'a dit.
00:27:53Alors, il a envoyé d'ailleurs l'expression de grand remplacement.
00:27:55Vous n'avez pas repris, vous ?
00:27:57Non, non, mais il fait...
00:27:57J'ai eu Franck au téléphone avant.
00:28:00C'est un concept qu'on manie avec précaution.
00:28:01Oui, oui.
00:28:02Il y a un grand champ.
00:28:03Non, mais il y a un changement de population.
00:28:04Oui, c'est ça, vous jouez sur les mots, ce n'est pas un remplacement, c'est un changement.
00:28:07L'impression, c'est les types qui sont derrière leur ordinateur,
00:28:10puis qui disent, tiens, on va mettre un...
00:28:11Alors, on va dire autrement, est-ce que vous avez le sentiment qu'il y a un changement ?
00:28:14Il y a un changement de géographie.
00:28:15Mais personne ne peut le dire.
00:28:16Mais donc, ça veut dire quoi ? Dans 10 ans, on mange tout ça l'âle.
00:28:18Ah ben, il y a un livre de Jérôme Fourquet qui s'appelle L'archipel français,
00:28:23et qui a pris depuis 1960 les prénoms arabo-musulmans.
00:28:27C'est pas vrai.
00:28:28Arabo-musulmans, c'est son expression.
00:28:291960, c'est 1%.
00:28:311993, 7%.
00:28:322018, sortie du livre, 19%.
00:28:34Et là, on est à 22-23%.
00:28:35Oui, d'accord, mais ça influe pas sur ma vie.
00:28:38Excusez-moi, je vais être très égoïste.
00:28:39Je ne vous dis pas que ça.
00:28:40Il s'appelle comme il veut.
00:28:41C'est un peu pas sur ma vie.
00:28:42Ça reste pareil pour les prénoms américains, c'est pareil.
00:28:45Les Jordans, les Kevin, les Michael, il y en a plein.
00:28:49Vous savez, vous savez...
00:28:50Attendez, pas tous en même temps.
00:28:52Rachida, un instant.
00:28:52Juste, ça influe pas sur ma vie et ce qui m'arrive à moi personnellement.
00:28:57Ils s'appellent comme ils veulent, je m'en fiche.
00:28:58Non, mais indirectement.
00:29:00Mais simplement, moi, je ne veux pas qu'on m'oblige à manger halal.
00:29:02Pas plus que...
00:29:03J'ai envie qu'on m'oblige à manger kachère.
00:29:05J'ai pas envie.
00:29:05Si je mange kachère ou si je mange halal, j'ai envie de choisir.
00:29:08Mais le problème, c'est...
00:29:09Vous citiez le chiffre, 6 milliards.
00:29:11Il y a un livre qui est sorti il y a quelques années sur la viande halal en France.
00:29:14Alors, c'était 5 milliards à l'époque.
00:29:16Mais ce qui est dit dans ce livre, c'est que dans la restauration collective,
00:29:19hors grande chaîne, on mange halal sans le savoir.
00:29:22Ce qui pose quand même un problème.
00:29:24Puis on pourrait rajouter la souffrance à l'île.
00:29:25Allez, un dernier mot et je dois libérer le docteur Cohen.
00:29:28Allez-y.
00:29:29Vous vouliez dire un dernier mot, Rachida ?
00:29:30Ah oui, oui.
00:29:31Petite remarque.
00:29:32Vous savez que le marché du halal a longtemps été contrôlé,
00:29:36je ne vais pas dire depuis la création du marché du halal,
00:29:39la viande halal en France, par des Juifs.
00:29:41C'est ça qui est magnifique.
00:29:42C'est vrai.
00:29:42Le plus gros fabricant à l'heure actuelle de jambon halal,
00:29:46c'est un juif qu'il fait.
00:29:49Et je voudrais dire que dans le bouquin, justement, j'ai souligné.
00:29:51Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:29:53Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:29:54Vous voyez, c'est au moins le choix.
00:29:56Et par contre, je donne une indication aux auditeurs.
00:30:00C'est-à-dire, quand vous achetez ces produits transformés en grande surface,
00:30:03que ce soit halal ou cachère,
00:30:05dans la composition des produits que j'ai vus, vraiment, évitez-les.
00:30:08Bon, docteur Jean-Michel Cohen, je fais votre promo rapidement.
00:30:11Guide d'achat pour bien manger, c'est Schaeffer.
00:30:13Vous parlez des produits halal et tout ça ?
00:30:15Alors non, puisque je voulais que le livre soit ouvert à tout le monde.
00:30:18Donc voilà.
00:30:18D'accord, guide d'achat pour bien manger.
00:30:20Et c'est paru, Schaeffer, cette édition.
00:30:22Merci d'avoir été avec nous.
00:30:23On va rester sur Marseille.
00:30:24Tiens, on va parler de Sacré-Cœur,
00:30:25puisque le maire de Marseille a été désavoué ce week-end.
00:30:28Il ne voulait pas que ce soit diffusé dans un contexte de cinéma municipal.
00:30:33On va dire, finalement, ça a été diffusé sur Décision du Tribunal Administratif.
00:30:37Regardez.
00:30:39La justice a tranché et elle a donné tort à Benoît Payan.
00:30:43Le film Sacré-Cœur sera bel et bien projeté.
00:30:46L'édile marseillais se plie à cette décision.
00:30:48Il y a une décision de justice, elle est très claire.
00:30:50Et donc, les choses seront reprogrammées.
00:30:52J'ai décidé de ne pas faire appel.
00:30:54Donc, une fois que la justice du pays a dit les choses, je la respecte.
00:30:59Le film va être reprogrammé pour que les choses se passent le plus tranquillement possible
00:31:05en essayant de ne pas faire de polémies.
00:31:07Le maire de Marseille avait souhaité déprogrammer le film initialement prévu pour plusieurs jours
00:31:11dans la salle municipale du château de la Busine, au nom du respect de la laïcité.
00:31:16Le sénateur Stéphane Ravier et les réalisateurs du film ont saisi en référé le tribunal administratif
00:31:22en criant à la censure.
00:31:23La justice leur a donné raison.
00:31:26Victoire ! Le tribunal administratif de Marseille ordonne la reprogrammation des diffusions du film Sacré-Cœur au château de la Busine.
00:31:34Nous ne laisserons jamais nos racines chrétiennes être bafouées et piétinées.
00:31:38Thomas Bonnet, c'est un camouflet pour le maire de Marseille.
00:31:40Ah oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:31:41C'est-à-dire qu'il a fait un excès de zèle sur cette interdiction de la projection du film.
00:31:45Il est désavoué.
00:31:46Et surtout, on va sans doute en parler, mais ce que je constate dans cette affaire Sacré-Cœur,
00:31:49c'est qu'il y a quand même un vrai fossé entre le public qui veut juste aller voir un film,
00:31:53en l'occurrence c'est au château de la Busine, c'est un bel endroit, etc.
00:31:56Et les pouvoirs publics qui veulent verrouiller parce que ça ne correspond pas à l'orgueil des lectures, etc.
00:32:01Moi, je constate quand même que le public est au rendez-vous, qu'on laisse le choix aux gens,
00:32:05qu'on arrête d'emmerder les Français, qu'on les laisse aller voir les films qu'ils veulent voir.
00:32:09S'il y a un public pour ce film, eh bien tant mieux.
00:32:11C'est pareil sur la nourriture.
00:32:12On s'en rejoint à le débat tout à l'heure, qu'on nous laisse tranquilles et qu'on puisse choisir
00:32:15qu'on a envie de manger ce qu'on veut, qu'on a envie d'aller voir ce qu'on veut au cinéma.
00:32:18Mathias Leboeuf, un camouflet pour le maire ?
00:32:20Un camouflet ? Moi, je ne trouve pas que ce soit un camouflet.
00:32:24Au sens où le processus juridique et républicain a fonctionné tout à fait parfaitement.
00:32:32Est-ce que c'est un camouflet pour lui ?
00:32:34C'est un des aveux, oui, effectivement.
00:32:37On peut jouer entre grands placements, grands changements, camoufler, des aveux.
00:32:41Moi, j'avais eu ce débat en disant que l'argument était un argument de droit,
00:32:48puisqu'au départ, il avait interdit la projection sur la base d'un argument de droit.
00:32:53De fait, il a été débouté en droit et il reconnaît très bien, comme il dit, le processus juridique.
00:33:00On a l'impression qu'il est beaucoup plus précautionneux dans cette affaire-là que dans plein d'autres affaires.
00:33:04En fait, c'est ça le cœur du sujet, c'est-à-dire que là, il y a quand même un truc de
00:33:07« Ah là là, on va aller chercher un film dans une salle municipale », c'est un peu de zèle, quoi.
00:33:11C'est possible, possible. Moi, je ne dis pas le contraire.
00:33:14Mais en tout cas, je trouve que cette histoire montre que, justement, il n'y a pas de persécution,
00:33:21qu'il n'y a pas de censure absolue.
00:33:24À part que si le sénateur Ravier n'était pas allé en justice, aujourd'hui, le film ne serait pas diffusé.
00:33:29La République, et notamment le pouvoir judiciaire, fait fonctionner les choses correctement
00:33:35et qu'aujourd'hui, Sacré-Cœur va pouvoir être diffusé au château de l'Église.
00:33:39Oui, les magistrats, pour le coup, du trémy administratif, ont été très précautionneux,
00:33:42notamment dans le choix de l'argumentaire, en disant que, justement, la diffusion ne constituait
00:33:47pas une subvention directe ou indirecte de la commune, qui n'avait pas de préférence
00:33:50culturelle de la commune envers une religion ou une autre.
00:33:53Et donc, les magistrats, je trouve, là, pour le coup, ont fait du droit, rien que du droit,
00:33:56ce qui est de la laïcité.
00:33:57Mais le maire, lui, en revanche, faisait de l'électoralisme.
00:33:59Et pour vos rejoins, je trouve qu'effectivement, il y a eu un vrai désaveu par rapport aux arguments
00:34:04complètement lunaires du maire qui ont été sortis, justement, pour censurer ce film.
00:34:08C'était un référé-liberté, je crois, qui est un type de référé particulier, c'est-à-dire que...
00:34:12Ou le trémy administratif est censé trancher, effectivement, dans un avis 48 heures.
00:34:17Rachida Kahout.
00:34:18Moi, j'ai été choquée quand j'ai vu ça, parce que, pour le coup...
00:34:21Vous avez vu quoi ?
00:34:22L'interdiction ou l'autorisation ?
00:34:24Non, non, quand j'ai vu, donc, effectivement, la demande d'interdiction, en fait,
00:34:28de la diffusion du film, je trouve qu'en fait, on porte atteinte à la liberté d'expression
00:34:33dans le domaine de l'art, dans le domaine culturel.
00:34:36Or, le domaine culturel est quand même sacré, dans le sens où il peut, effectivement,
00:34:42permettre des expressions qui, pour le coup, nous conduisent vers la tolérance.
00:34:46Vous progressez en faisant ici, hein ?
00:34:48C'est bien, moi, je suis content, il y a une vraie évolution.
00:34:51Si le maire de Marseille avait interdit un film, enfin, ou avait censuré, ou avait,
00:34:58je ne sais pas comment il faut dire, sur Mahomet, est-ce que vous auriez réagi de la même façon ?
00:35:02Bien sûr, il n'aurait pas fait, il n'aurait pas fait, il n'aurait pas fait,
00:35:05parce que c'est un film qui fait 200 000 entrées, je crois, on en est à 200 000 entrées.
00:35:11Et on devrait aller à 400 000, normalement.
00:35:13Ce qui est quand même un record, non, mais derrière, c'est les élections municipales,
00:35:16enfin, il faut qu'il faut qu'il faut faire.
00:35:17Là, il flatte un électorat qui peut pencher vers M. Delogu, qui est le candidat de la France insoumise,
00:35:21qui ne sont pas, ce n'est pas forcément un électorat, enfin, communautariste,
00:35:25et c'est un électorat gaucho-bobo de certains quartiers de Marseille que vous devez connaître.
00:35:30Et M. Payan essaye de les récupérer à travers cette manipulation.
00:35:33C'est une manipulation.
00:35:35Ce n'est pas plus compliqué que ça.
00:35:37On est allé voir, nous, justement, le public de ce film,
00:35:40ceux qui aimaient ce film, qui sont allés le voir,
00:35:43et vous allez voir comment ils réagissent.
00:35:44Devant ce cinéma parisien, il y a un film que l'on vient spécialement voir.
00:35:50Le docu-fiction Sacré-Cœur, portant sur la foi chrétienne,
00:35:53a attiré ses spectateurs, en plein dimanche après-midi.
00:35:56Je l'ai déjà vu une première fois, et j'ai trouvé ça excellent.
00:36:00De base, je suis chrétienne, pratiquante,
00:36:03et que cette histoire m'a touchée,
00:36:05et que c'est une histoire qu'il faut faire découvrir au monde entier.
00:36:08Pourtant, plusieurs polémiques entourent ce film depuis quelques semaines.
00:36:12Sa campagne d'affichage dans le métro parisien
00:36:14avait été refusée par la société Média Transport pour caractère prosélite.
00:36:19Puis à Marseille, le maire Benoît Payan
00:36:21avait annulé sa projection dans une salle gérée par la ville.
00:36:25Mais finalement, ce samedi,
00:36:27la justice l'avait contraint de reprogrammer le film dans un cinéma municipal.
00:36:31Des polémiques bénéfiques pour le film, d'après ses spectateurs.
00:36:35Ça leur a fait une pub magnifique.
00:36:37Comme je suis amie avec les réalisateurs,
00:36:39je leur ai dit « Mais quelle chance, c'est génial ! »
00:36:43« On en parle ! »
00:36:44« Moi, je pense qu'il faut donner la chance toujours au metteur en scène.
00:36:47Je pense qu'il a eu du courage.
00:36:49Il s'est battu.
00:36:50Il est arrivé, finalement, il fait un tabac. »
00:36:52Hubert de Torcy, créateur et dirigeant de la société
00:36:55qui distribue Sacré-Cœur,
00:36:56prédit 400 000 entrées pour le documentaire.
00:36:59Un chiffre qui pourrait être atteint.
00:37:01Vendredi soir, le film avait déjà comptabilisé 213 000 entrées.
00:37:05– Voilà, on continue à suivre ça, bien évidemment,
00:37:08puisque le réalisateur et sa compagne et sa femme, d'ailleurs,
00:37:11étaient venus dès le premier jour où le film devait être lancé,
00:37:14où la campagne dans le métro avait été annulée,
00:37:16où la campagne dans les gars avait été annulée,
00:37:19parce que, soi-disant aussi, c'était dû du prosélytisme.
00:37:21Donc, on continue à suivre ça avec attention.
00:37:24Thomas Bonnet, c'est dingue quand même.
00:37:25En 2025, en France, quand on fait un film sur la religion catholique,
00:37:28il faut se battre.
00:37:29Enfin, les gens, vous les entraînez, ils disaient,
00:37:31ah oui, mais ils ont raison, ils ont réussi, ils se sont battus.
00:37:34Mais on est en France, il faut se battre pour faire un film
00:37:36sur la religion catholique.
00:37:37Enfin, c'est dingue.
00:37:37– Vous avez raison, ça devient presque un acte militant.
00:37:39– Mais oui.
00:37:39– Un film, alors que c'est simplement un film.
00:37:41Et alors, moi, j'ai quand même plusieurs affaires en parallèle.
00:37:43On pourrait d'abord, vous l'avez fait d'ailleurs,
00:37:45Five Guys qui, désormais, se transforme en halal.
00:37:48Le film Sacré-Cœur qui arrive dans un contexte hostile
00:37:50où ils doivent se battre contre les pouvoirs publics
00:37:51pour pouvoir faire des projections.
00:37:53Et dans le même temps, on avait parlé, rappelez-vous,
00:37:55de ses affiches à Strasbourg où on avait mis en scène
00:37:57une femme voilée.
00:37:58Et là, à l'époque, il n'y avait pas de question de laïcité.
00:38:00Bon, je constate que cette notion de laïcité,
00:38:02elle est quand même utilisée à géométrie variable.
00:38:03Et avant les élections, c'est quand même devenu
00:38:05un argument politique.
00:38:07Et c'est dommage parce qu'effectivement,
00:38:08il y a des films, il y a des réalisateurs
00:38:10qui sont là au milieu, qui subissent un peu ça
00:38:12alors qu'ils n'ont rien demandé à personne,
00:38:13qu'ils veulent juste montrer leurs films.
00:38:15Et moi, je suis content que le public soit au rendez-vous
00:38:16parce que c'est ça le principal, finalement.
00:38:18– Mais Maître Beauvice, est-ce que c'est clair
00:38:19dans les textes ?
00:38:20Est-ce que c'est clair ce qu'est la laïcité ?
00:38:22Parce que j'ai l'impression que chacun l'adapte à sa façon.
00:38:26Il y a des lectures différentes selon les villes,
00:38:28selon les politiques, selon les sensibilités politiques.
00:38:31Tout le monde met tout et n'importe quoi.
00:38:32J'ai l'impression, derrière ce mot, laïcité,
00:38:33ça veut dire quoi, laïcité, dans les textes ?
00:38:35– Non, mais c'est marrant que vous m'interrogez là-dessus.
00:38:38C'est sur quoi je voulais intervenir.
00:38:39Les pouvoirs publics veulent trop s'immiscer
00:38:42dans les religions et dans les cultes.
00:38:45Mais on parlait tout à l'heure de Five Guys,
00:38:47des sociétés de droit privé.
00:38:48Ils font bien ce qu'elles veulent.
00:38:50Mais les pouvoirs publics veulent quand même s'y intéresser,
00:38:51je pense à Franck Alizio.
00:38:53Là, en l'occurrence, il y a un film qui est diffusé…
00:38:54– C'est notre job.
00:38:55– Non, mais non, pas de s'intéresser aux sociétés de droit privé.
00:38:59Ils font ce qu'elles veulent.
00:39:00– C'est juste un phénomène politique et sociétal.
00:39:02– Mais regardez, là, je vais aller dans votre sens.
00:39:04Pour la diffusion de ce film, pareil, dans une salle municipale,
00:39:07il n'y a pas de subvention, il n'y a pas de préférence.
00:39:09Le maire ne va pas inciter à tel ou tel culte.
00:39:12Qu'est-ce qui lui prend de censurer ce film-là de la projection ?
00:39:15– Il envoie un signal avant les éditions, je vous le dis s'il lui prend.
00:39:19– Le sujet, il est là, c'est que la laïcité, aujourd'hui,
00:39:21est tordue dans tous les sens à des fins électorales.
00:39:24Et c'est terriblement gênant pour les personnes
00:39:26qui veulent exprimer leur culte et exprimer leur religion,
00:39:28comme pour celles qui, justement, se retrouvent,
00:39:30et vous l'avez dit tout à l'heure,
00:39:32béats face à des restaurants qui peuvent imposer,
00:39:35effectivement, de manger selon tel ou tel rite.
00:39:37– Mathias Leboeuf.
00:39:38– Oui, la laïcité, déjà, c'est un concept français.
00:39:41C'est quelque chose typiquement français.
00:39:43– Que français.
00:39:44– Oui, oui, que français.
00:39:46– Oui, mais c'est vraiment...
00:39:49Et puis, justement, il y a un vrai débat philosophique
00:39:51sur ce qu'est la laïcité et comment elle doit s'appliquer.
00:39:54La laïcité, c'est la neutralité des pouvoirs publics.
00:39:57C'est-à-dire que si, par exemple, vous êtes fonctionnaire,
00:40:00vous ne devez pas faire état de l'appartenance à telle ou telle religion.
00:40:04– Ça, c'est très clair.
00:40:05– Non, mais ça, c'est le cœur et le noyau.
00:40:09Après, le souci, c'est dans l'espace public au sens large,
00:40:13comment on applique cette laïcité, comment on la traduit en actes.
00:40:16Et vous avez deux types de, comment dire, de positions.
00:40:21Vous avez une conception dure de la laïcité qui va dire
00:40:24on va invisibiliser les religions parce qu'il ne faut pas
00:40:28que le religieux intervienne dans l'espace public.
00:40:30Et quand je parle d'espace public, c'est, par exemple,
00:40:32le métro ou des choses comme ça.
00:40:33Et puis, vous avez une autre conception qui va dire
00:40:36la laïcité, en fait, chacun peut faire ce qu'il veut
00:40:39à partir du moment où il n'empiète pas sur la liberté de l'autre.
00:40:42Et vous avez ces deux conceptions, un peu dures et plus souples,
00:40:46qui s'affrontent.
00:40:47Et effectivement, ce serait…
00:40:49– Ce sont des politiques au milieu qui mettent la pagaille
00:40:50parce qu'ils s'en servent de façon électorale.
00:40:53C'est ça aussi la réalité.
00:40:54– Il faut rappeler que le départ de la laïcité à la française,
00:40:57c'est la loi de séparation de l'Église et d'État de 1905
00:41:00qui, justement, garantit la liberté de culte.
00:41:04– Non, non, non.
00:41:04– Thomas Bonnet, Thomas Bonnet, attendez, Thomas Bonnet.
00:41:06– C'est ce qui vient d'être dit.
00:41:07À l'époque, on se disputait quand même sur la longueur de la soutane, quand même.
00:41:10– Oui, bien sûr, c'est pas l'élément.
00:41:13– Donc on s'intéressait déjà aux investimentaires de l'époque.
00:41:16– L'élément qui manque, je pense, dans votre raisonnement,
00:41:19c'est qu'il y a une nouvelle religion quand même
00:41:20qui a fait son apparition depuis 1905
00:41:21et qui, sans doute, met à rude épreuve cette loi sur la laïcité.
00:41:25– Oui, oui, bien sûr.
00:41:26– Elle existait déjà.
00:41:28– Elle existait déjà, je vais vous rappeler.
00:41:28– Qui a pris l'importance, qui a paru.
00:41:30– Je vais tout de même vous rappeler que Napoléon disait déjà
00:41:32que l'islam est la troisième religion.
00:41:34– Oui, bien sûr, mais en proportion à...
00:41:36– Non, non, mais c'est important.
00:41:38Ça veut dire qu'il y avait déjà la considération.
00:41:39– Allez, un dernier mot sur ce sujet.
00:41:41– C'est pour ça, Thomas, que je rappelais que
00:41:43le point de départ de la laïcité en termes légaux,
00:41:46c'était la loi de 1905, de séparation de l'Église et de l'État
00:41:49et notamment du religieux et du politique
00:41:52et qu'aujourd'hui, effectivement, cette séparation
00:41:55est contestée par une frange de radicaux.
00:41:59Oui, mais pardonnez-moi, mais moi, quand je vois
00:42:02qu'il y a un grand retour et une grosse intrusion
00:42:06dans le débat public de la chrétienté, finalement...
00:42:10– Parce qu'on peut l'invisibiliser.
00:42:12– Mais non, mais excusez-nous.
00:42:14– Moi, je suis très inquiet de ce retour.
00:42:16Quelle que soit la religion, du religieux dans le politique.
00:42:20– Le politique n'a pas suivi du religieux.
00:42:21– Excusez-moi, la chrétienté, elle ne va pas se laisser...
00:42:23– Et le religieux n'a pas suivi.
00:42:24– Elle ne va pas se laisser effacer.
00:42:25– Elle ne va pas se laisser effacer, la chrétienté.
00:42:27– Non, mais d'accord, mais...
00:42:28– Excusez-moi, à partir du moment où on veut l'invisibiliser,
00:42:31il y a un moment où les gens se rebellent.
00:42:33– Oui, mais à partir du moment où le religieux,
00:42:35quel qu'il soit, revendique, justement,
00:42:38un poids politique...
00:42:40– Mais alors, il faut la défendre.
00:42:41– Moi, je défends la laïcité...
00:42:43– Il faut la défendre quand le culturel se confond
00:42:51avec le culturel.
00:42:51Et notamment, on parle des crèches de Noël.
00:42:53Où là, effectivement, il y a un aspect cultuel,
00:42:55mais aussi un aspect culturel.
00:42:56Parce que ça fait partie des traditions françaises,
00:42:59maintenant, à Noël, de faire des crèches.
00:43:00Et c'est la position retenue souvent par des magiches.
00:43:02– Non, mais un, pour répondre,
00:43:04il n'y a pas un parti politique en France
00:43:05qui se revendique comme « je suis un parti chrétien ».
00:43:08– Non, c'est vrai.
00:43:09– Bon, voilà, ça fait quand même une grosse différence.
00:43:10Il y a eu des partis en Italie, notamment de la démocratie chrétienne,
00:43:12qui n'avaient pas grand-chose de crétien d'arrivée.
00:43:14Mais enfin, bon, ce que vous disiez, c'est vrai.
00:43:15Les fonctionnaires n'ont pas montré leur religion,
00:43:19tout simplement.
00:43:20La religion, puisque je suis politique,
00:43:22ça doit être dans la sphère privée
00:43:23et pas dans la sphère publique.
00:43:25Et là, pour ne pas qu'il y ait de confusion, quand même,
00:43:27la religion musulmane, elle a toute sa place.
00:43:29Ce qu'on combat, ce sont les islamistes.
00:43:31– Bien sûr.
00:43:31– Ce sont les islamistes.
00:43:32– Je suis d'accord avec ça.
00:43:33– Et qui, eux, veulent effectivement parvenir à leur dessein.
00:43:36– On les évite.
00:43:36– Le danger, c'est eux.
00:43:38– D'accord, excusez-moi, on se bat aussi également
00:43:43pour éviter qu'elle soit effacée, la religion musulmane.
00:43:44– Oui, mais absolument, absolument.
00:43:46– Mais pourquoi venez-vous qu'elle soit effacée ?
00:43:48– C'est pas un film politique.
00:43:49– C'est quoi ce fantasme du grand effacement ?
00:43:52– Ah, le grand effacement, c'est à nouveau.
00:43:54– Il y a cette espèce de qui veut effacer la religion ?
00:44:00– Quand on ne veut plus mettre de crèche,
00:44:01on veut l'effacer.
00:44:03Quand on ne veut pas que ce film soit diffusé,
00:44:05on veut l'effacer.
00:44:05– Non, mais dans l'espace.
00:44:06– Excusez-moi, excusez-moi, voilà.
00:44:08– Quand on gomme la croix de la...
00:44:09– Mais ça, c'est dans la charte des géos.
00:44:11– D'accord, c'est une façon d'effacer tout ça.
00:44:14Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:44:16On va changer de sujet, on va parler des squats.
00:44:18Alors, pourquoi je voulais parler des squats ce matin ?
00:44:20Parce qu'il s'est passé une chose ce week-end,
00:44:22vous l'avez peut-être vu sur CNews,
00:44:23l'histoire de cette dame qui est obligée
00:44:24de faire une grève de la faim
00:44:25parce que son appartement est squatté.
00:44:27On va regarder le reportage.
00:44:28Et après, on va s'intéresser à ce que font certains,
00:44:31c'est-à-dire qu'ils font appel désormais
00:44:32à des milices privés,
00:44:33parce qu'ils trouvent que la justice
00:44:34ne va pas assez loin, ne va pas assez fort.
00:44:36Et donc, les milices privés, c'est la dernière solution.
00:44:38D'abord, le reportage de cette dame de 73 ans,
00:44:4173 ans, qui a commencé une grève de la faim dans la rue
00:44:44parce qu'elle ne peut pas récupérer son appartement
00:44:46qui est squatté.
00:44:47– T'imagines ?
00:44:48– Elle s'est installée sur l'une des places principales
00:44:52de la ville de Nantes, la Place Royale.
00:44:54Marie-Claude, 73 ans, ne peut plus rentrer chez elle
00:44:57depuis le mois de mai.
00:44:59Un squatteur a pris sa place dans la maison
00:45:02qu'elle faisait rénover.
00:45:03– Il a siliconé toutes les serrures de la maison,
00:45:06sauf celle de la cuisine par laquelle il sort,
00:45:09en emmenant la télécommande du volet roulant.
00:45:14Donc, il ferme le volet et voilà.
00:45:16Marie-Claude avait accepté dans un bail
00:45:18de louer une chambre de 22 mètres carrés,
00:45:21450 euros par mois,
00:45:23à un homme qui disait avoir trouvé du travail.
00:45:25Une personne envoyée par une association de quartier
00:45:28et qui ne paye plus.
00:45:30Le squatteur n'a pas répondu à nos coups de sonnette.
00:45:32– On ne sait pas d'où il vient.
00:45:34On a vu ça sur les réseaux sociaux.
00:45:36Cette vieille dame, elle n'a rien fait pour mériter ça.
00:45:40– La grève de la faim, c'est qu'on est au bout de tout ?
00:45:42– Au bout de tout.
00:45:43Depuis ce matin, je n'arrête peut-être pas de pleurer.
00:45:47Je crois que j'ai tout pleuré encore, voyez-vous.
00:45:50Bon, voilà, c'est mon seul recours.
00:45:53– L'ancienne infirmière craint l'arrivée
00:45:55de la trêve hivernale le 1er novembre jusqu'en mars 2026.
00:45:59Le squatteur a porté plainte contre elle
00:46:01pour violation de domicile.
00:46:03Marie-Claude était allée entretenir son jardin
00:46:06laissé à l'abandon avec des amis.
00:46:08– Honnêtement, c'est une histoire de fou.
00:46:12Marie-Claude, elle nous brise le cœur.
00:46:14Clairement, elle nous brise le cœur
00:46:15quand on la voit en larmes comme ça.
00:46:17Alors, il y en a qui font de la grève de la faim
00:46:18comme Marie-Claude parce que c'est sa seule arme
00:46:20et d'autres qui font appel à des milices privées.
00:46:22Alors, c'est illégal, vous voyez, on l'a écrit en gros en bas.
00:46:24C'est illégal, mais malgré tout, c'est la tentation aujourd'hui
00:46:26parce que la justice soit ne va pas assez vite,
00:46:29soit ne prend pas des décisions assez fortes.
00:46:31Regardez, cette enquête, justement, c'est très intéressant
00:46:33sur les milices privées qui s'occupent des squats.
00:46:34– Richard, propriétaire d'un appartement à Nice,
00:46:39a choisi de se faire justice lui-même
00:46:41pour l'aider à déloger le squatteur de son bien.
00:46:44Il a démarché un individu dans la rue
00:46:46contre une somme d'argent.
00:46:48– J'ai dit écoutez, je suis embêté,
00:46:49j'ai un monsieur qui doit partir là,
00:46:50je n'ai pas trop confiance en lui,
00:46:52je vois qu'il n'est pas encore arrivé.
00:46:53Est-ce que vous pouvez venir m'assister ?
00:46:54C'est des fois, je vois qu'il ne veut pas…
00:46:56Vous êtes là, vous pouvez m'aider,
00:46:57je n'ai pas envie de me faire happer dans l'appartement
00:46:58et qu'il me tabasse ou pas, on ne sait jamais.
00:47:0085 euros, peut-être qu'il a eu, 80, 85 euros.
00:47:02– D'autres propriétaires fonteux appellent à des milices privées.
00:47:06Derrière ce système illégal se cachent des hommes
00:47:09grassement rémunérés.
00:47:11Nous avons réussi à contacter un ancien agent de sécurité
00:47:14qui nous explique le fonctionnement.
00:47:16– J'ai déjà été approché pour jour de mission.
00:47:20On est débauché généralement par le canal du bouche à oreille
00:47:23parce que c'est une mission pas officielle, pas déclarée.
00:47:26C'est notre licence qu'on joue,
00:47:27c'est notre carte de sécurité
00:47:29et d'autres gagnent-pins au quotidien qu'on peut perdre.
00:47:32Donc c'est pour ça que c'est très bien rémunéré.
00:47:33La fourchette de prix, en fonction du profil des squatteurs,
00:47:36ça peut être de 500 à 1 000 euros.
00:47:39On arrive généralement à 5-6 collègues.
00:47:41On est choisi généralement pour notre gabarit,
00:47:43mais pas que.
00:47:45– En moyenne, l'expulsion d'un squatteur par voie judiciaire
00:47:48prend 18 mois.
00:47:50En la contournant, les propriétaires s'exposent
00:47:52à de lourdes sanctions.
00:47:53– Au risque pénal, les propriétaires comme les complices
00:47:56risquent une peine de 3 ans de prison
00:47:58et 45 000 euros d'amende.
00:47:59Alors je précise encore une fois
00:48:00que c'est la peine maximum encourue.
00:48:03Il est assez rare que les magistrats prononcent la peine maximum.
00:48:05– En 2023, une loi anti-squatte
00:48:08devait accélérer l'expulsion des squatteurs.
00:48:10En réalité, les propriétaires restent démunis
00:48:13face à la lenteur de la justice.
00:48:16– On est en direct avec Maître Fabien Guérini.
00:48:18Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:48:20Qu'est-ce qu'on rit si on fait appel à ces milices ?
00:48:24– Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous et à toutes.
00:48:26Écoutez, il faut effectivement rappeler avant tout
00:48:28que c'est une pratique qui est illégale
00:48:30et il ne faut pas la cautionner.
00:48:32Maintenant, on peut comprendre parfois
00:48:34le désarroi de certains propriétaires
00:48:36puisque effectivement la loi qui nous était annoncée
00:48:39depuis le 1er janvier 2025
00:48:40est censée améliorer les procédures,
00:48:43surtout dans la rapidité, dans l'efficacité.
00:48:45Mais on se rend compte en pratique
00:48:47qu'il y a de plus en plus de fraudes
00:48:49et il y a de plus en plus de manœuvres
00:48:51ou de contournements par les squatteurs
00:48:53pour faire en sorte de contourner la loi.
00:48:55Donc effectivement, le risque pour les personnes
00:48:57qui ont tendance à vouloir solliciter
00:48:59une intervention privée,
00:49:02c'est d'une manière ou d'une autre,
00:49:04c'est un dépôt de plainte à leur encontre
00:49:05pour violence, pour effectivement séquestration
00:49:08dans certains cas.
00:49:09Ça peut être bien plus dangereux
00:49:11pour les propriétaires d'aller dans cette voie.
00:49:13Il faut rappeler quand même que la loi
00:49:15prévoit désormais depuis le 1er janvier 2025
00:49:17que lorsqu'on a véritablement affaire
00:49:19à un squatteur,
00:49:21on peut saisir le préfet
00:49:22dans les 72 heures,
00:49:24il rend une décision.
00:49:26Et c'est une procédure qui est accélérée.
00:49:29La difficulté dans le reportage
00:49:30que vous présentez,
00:49:32c'est que désormais,
00:49:33les squatteurs sont bien plus malins
00:49:34que ce qu'ils ne faisaient jusqu'alors.
00:49:36Jusqu'à présent, effectivement,
00:49:37ils se contentaient de rentrer
00:49:40par mesure de violation de domicile.
00:49:43Mais désormais, c'est différent
00:49:44lorsqu'ils sont locataires,
00:49:47notamment par les sites type Airbnb,
00:49:49que ça change tout.
00:49:51La loi ne permet pas d'aller
00:49:52aussi rapidement dans l'appréciation du litige
00:49:54si, effectivement,
00:49:55on a un contrat de location.
00:49:57Et même avec un faux contrat de location.
00:49:59Donc, c'est tout le problème,
00:49:59Jean-Marc,
00:50:00c'est d'arriver à trouver
00:50:01un point d'équilibre
00:50:02entre l'efficacité
00:50:03dans la rapidité de la décision
00:50:06rendue par le préfet
00:50:07et la problématique
00:50:08de l'appréciation des droits
00:50:09des chacuns,
00:50:10notamment en matière
00:50:10de fausses locations.
00:50:11C'était très clair
00:50:12et très précis, Maître,
00:50:13mais j'ai eu une question encore.
00:50:14Donc, j'ai bien compris
00:50:14la tentation d'Émilie,
00:50:16c'est illégal,
00:50:17on n'a pas le droit.
00:50:17Mais moi, par exemple,
00:50:18si j'ai un squatteur
00:50:19dans un appartement
00:50:20qui est à moi,
00:50:22est-ce que moi,
00:50:22j'ai le droit d'y aller
00:50:23sans faire appel à une ministre ?
00:50:24Est-ce que moi,
00:50:24j'ai le droit d'y aller
00:50:26et de mettre dehors
00:50:27la personne qui squatte
00:50:28mon appartement,
00:50:29moi-même, tout seul,
00:50:29sans faire appel à personne ?
00:50:31On n'a pas le droit
00:50:31de se faire justice.
00:50:32Ce n'est pas parce que
00:50:33je suis corse
00:50:33que je vais vous répondre
00:50:34comme ça.
00:50:35Moi aussi, c'est pour ça.
00:50:36Le problème,
00:50:37c'est que si vous le faites,
00:50:38vous risquez, vous,
00:50:39derrière, de subir
00:50:40un dépôt de plainte
00:50:40par le squatteur
00:50:42qui va déposer plainte
00:50:43pour violation de domicile.
00:50:45Mais comment ça ?
00:50:45Attendez, juste,
00:50:46comment ça,
00:50:46violation de domicile ?
00:50:47Il est chez moi ?
00:50:49Oui, parce que tant que
00:50:50le juge n'a pas décidé
00:50:51qu'il est chez vous
00:50:52et qu'il est chez vous
00:50:53sans droit ni titre,
00:50:54il prétend être domicilé.
00:50:56La difficulté,
00:50:57si vous voulez,
00:50:57c'est l'urgence.
00:50:58Le juge ne peut pas
00:50:59apprécier aussi rapidement
00:51:00s'il n'y a pas,
00:51:01effectivement,
00:51:02de contrats en bonne et due forme.
00:51:04Mais donc, ça veut dire
00:51:04que les squatteurs
00:51:05sont prioritaires
00:51:05sur mon appartement.
00:51:07C'est-à-dire,
00:51:07c'est mon appartement,
00:51:08mais en fait,
00:51:08la justice considère
00:51:10qu'a priori,
00:51:11c'est peut-être à lui,
00:51:12alors que moi,
00:51:12je n'ai pas appuyé
00:51:13comme quoi c'est à moi.
00:51:15Vous êtes propriétaire,
00:51:16mais si vous l'avez mis
00:51:16en location,
00:51:17même pour une courte durée,
00:51:18il est possiblement en droit
00:51:20de rester pour un certain temps
00:51:21et c'est tout le problème.
00:51:23S'il a été victime lui-même,
00:51:24je vais vous raconter
00:51:25une anecdote
00:51:26d'un client
00:51:26à qui ça s'est passé.
00:51:28Le gars met en location
00:51:29sur Airbnb son logement.
00:51:31La personne qui a loué
00:51:32pour quelques jours
00:51:33a contracté avec un locataire
00:51:36un faux contrat de location.
00:51:37Et le locataire
00:51:38qui a pris le logement
00:51:39sur les 3-4 jours
00:51:40de cette location
00:51:41était là pour rester un moment,
00:51:42mais il ne savait pas
00:51:43que celui qui lui signait
00:51:44un contrat de location
00:51:45était en fait
00:51:46un faux propriétaire.
00:51:48On ne demande pas toujours,
00:51:49effectivement,
00:51:50au propriétaire
00:51:50la justification
00:51:51de son titre de propriété.
00:51:53Bon, on est chez les fous.
00:51:54Merci, Maître Guérini.
00:51:55Merci d'avoir été
00:51:56avec nous, Philippe Allard.
00:51:57Il ne faut pas durcir
00:51:58les lois un peu
00:51:58puisque vous faites la loi, vous ?
00:51:59Oui, tout à fait.
00:52:01Ça a été très bien expliqué.
00:52:02En fait, il y a deux cas de figure
00:52:03qu'il ne faut pas confondre.
00:52:04Il y a le vrai squatter,
00:52:06si on peut dire.
00:52:07Tout ce que je vais vous dire,
00:52:07en fait,
00:52:08je préférerais qu'on durcisse la loi.
00:52:09Mais ça a été rappelé.
00:52:10Celui qui vous êtes en vacances,
00:52:12il force la porte,
00:52:13il rentre chez vous,
00:52:13il change les serrures.
00:52:14Là, il peut être expulsé.
00:52:16Il n'y a même pas
00:52:16de trêve hivernale
00:52:17pour ce cas de figure.
00:52:18Le deuxième cas de figure,
00:52:19vous louez votre appartement
00:52:21et puis au bout de trois mois,
00:52:22la personne ne paye plus.
00:52:23Là, la trêve hivernale s'applique.
00:52:25Alors, on passe maintenant,
00:52:26c'est la loi 2023
00:52:27qu'on a jugée
00:52:27mais qui, à mon avis,
00:52:28va pas,
00:52:28enfin, à notre avis,
00:52:29n'allait pas assez loin.
00:52:30C'est le préfet qui a la main.
00:52:32D'accord ?
00:52:32On n'est plus obligé
00:52:33d'attendre,
00:52:33de passer par un juge.
00:52:34On raccourcit les délais.
00:52:35Sauf que le préfet,
00:52:36lui, regarde les dossiers
00:52:37et dans certains cas,
00:52:38s'il y a des enfants,
00:52:39s'il y a un contrat
00:52:40qui a mal été,
00:52:41un bac qui a mal été rédigé,
00:52:43il peut dire
00:52:43non, effectivement,
00:52:44je ne peux pas
00:52:44vous donner raison.
00:52:45Donc, voilà,
00:52:46c'est effectivement,
00:52:47c'est un peu bienvenu
00:52:48chez les fous.
00:52:48Ça, je vous le conseille.
00:52:49Il ne faut pas comprendre
00:52:49que le propriété,
00:52:50enfin, le droit de propriété,
00:52:52c'est quelque chose...
00:52:53C'est un droit fondamental
00:52:54dans la Constitution.
00:52:55Voilà, c'est une des bases
00:52:56de la Constitution.
00:52:57Voilà, si vous êtes
00:52:58un squatteur
00:52:59qui a forcé la porte
00:53:00pendant que vous n'êtes pas là,
00:53:01là, généralement,
00:53:02ça va, je dis bien,
00:53:03relativement vite,
00:53:05relativement vite.
00:53:05J'avais les chiffres,
00:53:06il y a eu 180 000,
00:53:08il faut avoir les chiffres,
00:53:09180 000 procédures
00:53:10d'expulsion d'engagés,
00:53:11il y en a, selon les ans,
00:53:1240 à 45 000,
00:53:13c'est-à-dire 25%
00:53:14qui aboutissent.
00:53:16Donc, oui,
00:53:16il faudrait sans doute
00:53:17durcir la loi
00:53:18et que les préfets
00:53:19soient peut-être
00:53:20un peu moins regardants.
00:53:21Bon, allez,
00:53:22voilà ce qu'on pouvait dire
00:53:22sur ce sujet,
00:53:23mais franchement,
00:53:24à chaque fois,
00:53:24on a des histoires
00:53:25qui sont hallucinantes.
00:53:27On va faire une pause,
00:53:27dans un instant,
00:53:28on va vous parler
00:53:28des nouveaux censeurs.
00:53:29Alors, les nouveaux censeurs
00:53:30qui font pression,
00:53:31il y a par exemple
00:53:31le maître Pierre Gentillet,
00:53:33avocat,
00:53:33ex-candidat
00:53:34du Rassemblement National,
00:53:35on veut le sortir
00:53:36de l'université
00:53:38où il enseigne.
00:53:39Il y a le collectif
00:53:40Urgence Palestine
00:53:41qui, lui,
00:53:41ne veut plus entendre
00:53:42chanter Amir
00:53:43parce qu'il a soutenu Israël.
00:53:44Bref, voilà,
00:53:44c'est les nouveaux censeurs.
00:53:45On va en parler dans un instant.
00:53:46On fait la pub,
00:53:47le CNews Info
00:53:48et à tout de suite en direct.
00:53:54Le préfet peut chanter en...
00:53:5511h36 sur CNews,
00:53:57merci d'être en direct
00:53:58avec nous dans un instant.
00:53:59On va s'intéresser
00:53:59aux nouveaux censeurs.
00:54:01Vous allez voir,
00:54:01c'est très intéressant
00:54:02ce qui s'est passé
00:54:02là encore ce week-end.
00:54:04Mais tout de suite,
00:54:04le CNews Info,
00:54:05c'est avec Sommayel Abidi.
00:54:08Ils devront répondre
00:54:09de propos malveillants
00:54:11à l'égard de la première dame
00:54:12de France,
00:54:13huit hommes et deux femmes
00:54:14jugés dès cet après-midi
00:54:1513h30
00:54:16devant le tribunal
00:54:17correctionnel de Paris
00:54:19pour cyberharcèlement sexiste
00:54:21à l'encontre
00:54:22de Brigitte Macron.
00:54:23Elle est prévenue
00:54:24en cours d'une peine
00:54:24de deux ans d'emprisonnement.
00:54:27Nous sommes le lundi 27 octobre,
00:54:29ce qui veut dire
00:54:29que la Direction générale
00:54:30des finances publiques
00:54:31va prélever la taxe foncière
00:54:33sur le compte
00:54:33de millions de Français.
00:54:35Certains verront également
00:54:36un autre prélèvement
00:54:37celui de la seconde échéance
00:54:39du solde de l'impôt
00:54:40sur le revenu.
00:54:42Et puis,
00:54:42Ravier Milay
00:54:43remporte au la main
00:54:44les élections générales
00:54:45de mi-mandat
00:54:46en Argentine.
00:54:47Son parti,
00:54:47la Libertad
00:54:48avant de ça
00:54:49a recueilli
00:54:4940,7% des voix
00:54:51au niveau national.
00:54:53Un score qui va lui permettre
00:54:54de quasiment
00:54:55tripler
00:54:55sa base parlementaire.
00:54:57Merci beaucoup,
00:54:59Somaïa.
00:54:59Et à tout à l'heure,
00:55:00midi avec Sonia Mabrouk.
00:55:02On va s'intéresser maintenant
00:55:03aux nouveaux censeurs.
00:55:05Alors,
00:55:05pourquoi avoir envie
00:55:06de parler de ça ?
00:55:06Parce qu'il s'est passé
00:55:07deux choses ce week-end.
00:55:08Il y a tout d'abord
00:55:08le chanteur Amir
00:55:10qui a été victime
00:55:11à nouveau
00:55:11de l'association
00:55:12Urgence Palestine
00:55:13qui voulait faire
00:55:14interdire son concert
00:55:15à Orléans
00:55:15sous prétexte
00:55:16qu'il soutient Israël
00:55:17depuis le 7 octobre,
00:55:18sous prétexte
00:55:18qu'il a fait l'armée
00:55:19également en Israël.
00:55:21On va avoir l'occasion
00:55:22d'y revenir dans un instant.
00:55:23On va commencer
00:55:24avec Maître Pierre Gentillet.
00:55:26Vous le connaissez,
00:55:27il a souvent été
00:55:27sur ses plateaux.
00:55:29Il est proche
00:55:29du Rassemblement national.
00:55:30Il est prof à la Sorbonne.
00:55:32Ça fait à peu près
00:55:33une dizaine d'années
00:55:34qu'il est prof à la Sorbonne.
00:55:35Donc,
00:55:35ce n'est pas récent.
00:55:36Mais il est victime
00:55:37d'une campagne
00:55:37de harcèlement
00:55:38sur les réseaux sociaux
00:55:39avec un objectif clair
00:55:41qui est affiché.
00:55:41C'est le faire
00:55:42virer de l'université.
00:55:44Et là encore,
00:55:45face au déferlement de haine,
00:55:46il se retrouve seul.
00:55:47Et ce week-end,
00:55:48il s'est exprimé
00:55:49sur l'antenne de CNews
00:55:51et il expliquait
00:55:51qu'il était seul
00:55:52face à toute cette haine
00:55:53qui était déversée contre lui
00:55:54et aux menaces
00:55:55également contre lui.
00:55:56Désormais,
00:55:56il a même peur physiquement.
00:55:58Écoutez-le.
00:56:00Je suis la cible,
00:56:02je pense que c'est assez bête
00:56:03de le dire,
00:56:03mais de l'intérêt.
00:56:04C'est-à-dire qu'en contraire
00:56:05à l'université,
00:56:07surtout à l'université
00:56:08Paris-Ampanon-Sorbonne,
00:56:09il est de notoriété publique
00:56:11qu'un certain nombre
00:56:12de professeurs,
00:56:13de maîtres de conférences,
00:56:14de chargées de TD
00:56:15enseignent
00:56:16et ont une activité politique
00:56:17engagée
00:56:18à gauche,
00:56:20au centre,
00:56:21je veux dire,
00:56:21bien souvent à gauche d'ailleurs.
00:56:23Ce que ça veut dire aujourd'hui,
00:56:24ça veut dire que
00:56:25quelqu'un qui n'a pas
00:56:26les opinions,
00:56:27en l'occurrence ici les miennes,
00:56:29est celle qu'on ne prête
00:56:30parce que c'est aussi ça.
00:56:31Le but,
00:56:31c'est de caricaturer quelqu'un
00:56:33pour le détruire.
00:56:36Aujourd'hui,
00:56:36c'est de me mettre
00:56:37une cible dans le dos
00:56:38que de faire ce harcèlement.
00:56:40Vous savez,
00:56:41il faut bien comprendre
00:56:41que moi,
00:56:42j'ai suivi tout ça
00:56:43depuis quelques jours.
00:56:44Tout ça a vraiment été...
00:56:45Ça a été une succession
00:56:47d'articles.
00:56:48Le premier,
00:56:48le mercredi soir,
00:56:49sur un site
00:56:50d'extrême-gauche,
00:56:51même d'ultra-gauche,
00:56:52qui s'appelle
00:56:53Révolution Rémanente,
00:56:54qui faisait un portrait de moi.
00:56:55Et après,
00:56:56le jeudi et le vendredi,
00:56:57tout ça a continué
00:56:59avec d'autres groupuscules.
00:57:00Donc,
00:57:00ces gens,
00:57:01c'était coordonné.
00:57:02Et le but est clair.
00:57:03Le but,
00:57:03c'est d'obtenir
00:57:05de l'université
00:57:06mon renvoi
00:57:07ou alors
00:57:08d'obtenir,
00:57:10je ne sais pas,
00:57:11que certains nervis
00:57:14s'en prennent à moi
00:57:14dans les couleurs
00:57:15de la faculté
00:57:15puisque aujourd'hui,
00:57:17je vous l'ai dit,
00:57:17je suis seul.
00:57:21Mathias Leboeuf,
00:57:21vous qui êtes prof
00:57:22également dans les universités,
00:57:24il faut être de gauche
00:57:25pour être prof en université ?
00:57:26Ah bah oui,
00:57:27bien sûr,
00:57:27et si on n'est pas de gauche,
00:57:29je plaisante.
00:57:30Bon, déjà.
00:57:32Moi,
00:57:32je l'ai pris au sérieux.
00:57:33Je l'ai pris au sérieux.
00:57:34C'est vrai.
00:57:35Parce qu'on n'est pas
00:57:36très loin de la réalité.
00:57:38Je me dis,
00:57:39tiens,
00:57:39on est clair de lucidité.
00:57:40Pardonnez-moi,
00:57:40mais il y a des tas de fags
00:57:42qui sont à droite.
00:57:42Si vous allez à Assas,
00:57:44je ne suis pas sûr
00:57:44qu'il y ait beaucoup de choix.
00:57:45Non, c'est pas vrai.
00:57:45Assas,
00:57:46c'est un futur et de gauche.
00:57:47C'est pas vrai.
00:57:48C'est pas vrai.
00:57:48Le syndical majoritaire à Assas,
00:57:50il est de gauche.
00:57:50Les enseignants à Assas
00:57:54ne sont pas des enseignants de gauche.
00:57:56Ils ne sont pas réputés
00:57:57pour être des enseignants de gauche.
00:57:59Est-ce que ça vous choque
00:58:01ce qui se passe
00:58:01avec Pierre Gentillet ?
00:58:02Alors,
00:58:03deux choses.
00:58:04Si Pierre Gentillet
00:58:05est inquiété,
00:58:06parce que la liberté d'enseigner,
00:58:08c'est comme la liberté d'expression.
00:58:10Ça ne tolère pas de souffrance
00:58:11et elle doit être absolue.
00:58:13Donc,
00:58:14pour le coup,
00:58:15s'il est empêché d'enseigner,
00:58:17si ses cours sont,
00:58:18comment dire,
00:58:19perturbés,
00:58:20il est du devoir
00:58:22de la faculté
00:58:23de permettre à ses enseignants
00:58:25d'enseigner correctement.
00:58:26Ça,
00:58:26c'est la première chose.
00:58:27La deuxième chose
00:58:28que je voudrais quand même rappeler,
00:58:29c'est que
00:58:30que des enseignants
00:58:31qui,
00:58:31notamment,
00:58:32ont un positionnement politique
00:58:33soient un peu chahutés
00:58:35ou machin,
00:58:36ça a eu lieu de tout temps.
00:58:38C'est-à-dire que moi...
00:58:39Chahuté,
00:58:39c'est pas pareil.
00:58:40Là,
00:58:41quand même,
00:58:41il y a des affiches
00:58:42qui sont faites
00:58:42demandant son expulsion.
00:58:44Il y a des menaces physiques
00:58:45qui sont faites contre lui.
00:58:47Donc,
00:58:47voilà.
00:58:48En plus,
00:58:49surtout,
00:58:49ce qui est assez étonnant,
00:58:50c'est que ça fait huit ans,
00:58:51je crois,
00:58:51qu'il enseigne là-bas.
00:58:53Donc là,
00:58:54tout à coup,
00:58:54juste parce qu'il y a
00:58:55cette campagne,
00:58:56il risque de perdre sa place.
00:58:57Enfin,
00:58:57c'est surréaliste quand même.
00:58:58Il fait référence
00:58:59à un portrait
00:59:00qui a été fait sur lui,
00:59:01qui doit être effectivement,
00:59:03j'imagine,
00:59:03un portrait à charge.
00:59:04Mais encore une fois,
00:59:05si ce portrait
00:59:06n'est pas diffamatoire,
00:59:07c'est la liberté...
00:59:08Non, mais le portrait,
00:59:08il n'y a pas de souci.
00:59:09Ce n'est pas le portrait
00:59:09qu'il critique.
00:59:10Il ne critique pas le portrait,
00:59:11il critique les réseaux sociaux
00:59:13qui, aujourd'hui,
00:59:13demandent son renvoi
00:59:14de l'université.
00:59:16C'est ça,
00:59:16ce qu'il critique.
00:59:17Il ne s'en prend pas
00:59:17au portrait,
00:59:18le portrait...
00:59:18Les réseaux sociaux...
00:59:19Si on devait s'énerver,
00:59:20je crois qu'on a un portrait
00:59:21contre nous,
00:59:22il y a longtemps
00:59:22que je serais bien énervé.
00:59:23Alors,
00:59:24en fait,
00:59:24j'ai du mal à vous répondre
00:59:25parce que j'ai du mal
00:59:27à évaluer
00:59:27quelle est la part
00:59:28de dangers réels
00:59:30et d'empêchements réels
00:59:31et la part
00:59:38Je me fais insulter
00:59:42tous les jours
00:59:42sur les réseaux sociaux.
00:59:43Oui, mais vous,
00:59:43c'est normal.
00:59:45Philippe Ballard,
00:59:45je plaisante,
00:59:46je plaisante,
00:59:46je plaisante.
00:59:47Déjà,
00:59:47tout mon soutien
00:59:48à Pierre Gentilet,
00:59:50que je connais un peu,
00:59:50on échange.
00:59:52Vous parlez des politiques
00:59:53qui sont aussi enseignants,
00:59:56mais Sandrine Rousseau
00:59:56a été maître de conférences.
00:59:58Est-ce qu'elle a reçu
00:59:59des menaces ?
00:59:59Et heureusement,
01:00:00elle ne s'en a jamais reçu.
01:00:00Vous croyez que
01:00:01Sandrine Rousseau
01:00:02ne s'est pas insulter ?
01:00:04À l'Assemblée nationale,
01:00:05est-ce qu'elle reçoit ?
01:00:06Non, mais attendez,
01:00:07elle reçoit des menaces.
01:00:08Et tant mieux.
01:00:09Mais bien sûr
01:00:09qu'elle ne s'est parlé,
01:00:10vous allez vous faire insulter encore.
01:00:11Ce qu'il dit,
01:00:11c'est quand même grave.
01:00:12C'est qu'il craint
01:00:12pour son intégrité physique.
01:00:14On est quand même
01:00:15dans une autre dimension
01:00:17quand on craint
01:00:18pour son intégrité physique.
01:00:19C'est bien ça
01:00:19qu'il faut voir.
01:00:20Et moi, je rêve.
01:00:21Mais enfin,
01:00:21si vous allez à Lyon 2,
01:00:22si vous allez à l'IEP de Grenoble,
01:00:23même à l'IEP de Sciences Po Paris,
01:00:26où ils font des journées
01:00:27où on défend le port du voile
01:00:29de la burqa
01:00:30et tout ce qui s'ensuit.
01:00:31Donc, vous pouvez...
01:00:32On est gangrénés, pardon,
01:00:34mais par les islamo-gauchistes
01:00:36qui tiennent une partie,
01:00:38mais une grande partie.
01:00:39Mais non, vous ne pouvez pas dire...
01:00:40C'est assez rare
01:00:40de voir les enseignants de gauche
01:00:41qui sont menacés
01:00:42de la même façon.
01:00:43Thomas Bonnet.
01:00:44Thomas Bonnet.
01:00:45Le jour de Fabrice Ballanche
01:00:46avait été, lui,
01:00:47vraiment intimidé physiquement.
01:00:49Dans son cours,
01:00:49son cours avait été perturbé.
01:00:50Il avait dû arrêter
01:00:51de donner cours
01:00:52par des militants
01:00:53très à gauche.
01:00:54Et d'ailleurs,
01:00:55je note qu'à l'époque,
01:00:55le ministre de l'Enseignement supérieur
01:00:56était resté silencieux
01:00:57pendant de longues semaines.
01:00:58Avant, finalement...
01:00:59Bruno Gomnich,
01:01:00il n'a jamais été inquiété.
01:01:01Il n'a jamais fait état
01:01:03d'empêchement.
01:01:05Non, mais...
01:01:06On revient 40 ans en arrière, là.
01:01:08C'est que moi...
01:01:092025, hein.
01:01:10Encore une fois.
01:01:12Il n'y a pas que vous.
01:01:13Moi, le sujet des contestations,
01:01:14ça ne me choque pas vraiment.
01:01:15Bruno Le Maire
01:01:16a été très chahuté
01:01:17lorsqu'il est allé en Suisse.
01:01:18Alors, les Suisses,
01:01:18on ne les attendait pas là-dessus.
01:01:20Bon, ils ont beaucoup chahuté
01:01:21Bruno Le Maire.
01:01:21Moi, c'est pas...
01:01:22Je vous rejoins.
01:01:22En plus, la Sorbonne
01:01:23est connue pour un établissement
01:01:25où le débat
01:01:25est quand même très vivant.
01:01:26Ce qui me choque,
01:01:28c'est que la direction
01:01:30de la Sorbonne
01:01:30n'est pas communiquée
01:01:31et n'est pas pris position
01:01:33pour défendre
01:01:34un de ses professeurs.
01:01:37Parce que, comme vous l'avez dit,
01:01:37la liberté d'enseignement
01:01:38ne doit souffrir d'aucune exception
01:01:40et la direction
01:01:41aurait dû tout de suite
01:01:43se prononcer.
01:01:44Qu'il y ait des étudiants,
01:01:46encore une fois,
01:01:46qui manifestent
01:01:46qu'ils fassent des portraits
01:01:47sur Pierre Gentil, etc.
01:01:48Qu'importe.
01:01:49C'est pas le sujet.
01:01:50Et de toute façon,
01:01:50lui-même,
01:01:51en s'engageant en politique,
01:01:52savait très bien
01:01:53qu'il allait subir des critiques.
01:01:54Mais que la direction,
01:01:55et là, je trouve ça scandaleux,
01:01:56ne prenne pas position
01:01:57et ne défendre pas son professeur,
01:01:59là, il y a un sujet.
01:01:59Un mot, Rachida Kahout
01:02:00et on parle de la mire après.
01:02:01Oui, oui, tout à fait, maître.
01:02:02Vous avez complètement raison
01:02:03et je rajouterais
01:02:04la neutralité des enseignants.
01:02:05Ça, ça n'existe pas.
01:02:06Non, ça n'existe pas.
01:02:09C'est bien que les enseignants
01:02:10sont adultes.
01:02:11Je vais vous donner un exemple.
01:02:13Justement, attendez.
01:02:14Je vais vous donner un exemple.
01:02:15Assas a effectivement
01:02:16été longtemps considéré
01:02:18comme une faculté
01:02:18d'extrême droite
01:02:19parce qu'il y avait
01:02:21un professeur,
01:02:21je ne citerai pas son nom,
01:02:23qui était vraiment,
01:02:23vraiment, mais plus
01:02:25que d'extrême droite,
01:02:25mais en plus,
01:02:26il traitait les étudiants
01:02:27comme vraiment,
01:02:28c'était même inadmissible.
01:02:30La direction ne l'a pas virée
01:02:31pour autant.
01:02:32Je ne dirai pas son nom
01:02:32parce que j'ai des amis
01:02:34qui ont subi justement
01:02:35ce professeur
01:02:36qui leur balançait
01:02:37en pleine figure.
01:02:38Estimez-vous,
01:02:39en l'occurrence,
01:02:40mon ami était noir
01:02:41et il lui a dit
01:02:42estimez-vous heureuse
01:02:43qu'on vous ait appris
01:02:44à lire et à écrire.
01:02:45Est-ce que c'est normal ?
01:02:46C'est scandaleux.
01:02:47C'est sérieux.
01:02:49Le pire dans tout ça,
01:02:50c'est qu'elle a changé
01:02:51de direction,
01:02:51M. Morandini.
01:02:52Elle a fait d'autres études.
01:02:53Pourquoi ?
01:02:54Parce qu'il n'y a pas
01:02:55de neutralité
01:02:56au niveau justement
01:02:57du sein professoral.
01:02:58Je voudrais qu'on parle
01:02:59d'une autre forme de censure.
01:03:01C'est Amir,
01:03:01le chanteur Amir
01:03:02avec Urgence Palestine
01:03:04qui a manifesté ce week-end,
01:03:05qui voulait faire interdire
01:03:06son concert
01:03:07qui était samedi soir.
01:03:09C'était à Orléans,
01:03:09manifestation devant la salle
01:03:11avec intimidation
01:03:12forcément des gens
01:03:13qui venaient dans la salle.
01:03:14Regardez.
01:03:15Le chanteur Amir
01:03:17est une nouvelle fois
01:03:17la cible du collectif
01:03:19Urgence Palestine.
01:03:20L'artiste franco-israélien
01:03:21s'est produit ce samedi
01:03:23à Orléans.
01:03:24Mais quelques heures
01:03:24avant l'événement,
01:03:25cette organisation
01:03:26avait appelé à manifester
01:03:28pour l'annulation
01:03:28du concert.
01:03:30Il y a quelques jours,
01:03:31Urgence Palestine
01:03:31demandait même
01:03:32l'annulation
01:03:33de toutes ses représentations.
01:03:35Amir Haddad
01:03:35n'est pas le bienvenu
01:03:36dans nos villes.
01:03:37Le chanteur Amir,
01:03:38ancien soldat
01:03:39de l'armée coloniale israélienne,
01:03:41soutien de Tzal et Maghav,
01:03:43est programmé
01:03:44dans 28 salles en France
01:03:45entre le 23 octobre
01:03:47et le 18 décembre.
01:03:47Nous refusons
01:03:49que nos villes
01:03:49soient une vitrine
01:03:50pour la propagande colonialiste.
01:03:52Urgence Palestine
01:03:53est présente
01:03:54dans plusieurs grandes villes
01:03:55de France.
01:03:56Le collectif
01:03:56a été créé
01:03:57à l'automne 2023.
01:03:59Omar al-Soumi
01:03:59a fondu
01:04:01cette organisation
01:04:02Urgence Palestine
01:04:04le lendemain
01:04:05du massacre
01:04:06de 7 octobre.
01:04:07Omar al-Soumi
01:04:07a salué
01:04:08le déluge d'Al-Aqsa.
01:04:09Le déluge d'Al-Aqsa
01:04:10c'est le nom
01:04:12de massacre
01:04:12de Hamas
01:04:13le 7 octobre.
01:04:14En mai dernier,
01:04:16l'ancien ministre
01:04:17de l'Intérieur
01:04:17Bruno Rotailleux
01:04:18avait proposé
01:04:19la dissolution
01:04:20d'Urgence Palestine.
01:04:21Le collectif
01:04:22est notamment accusé
01:04:23de faire l'apologie
01:04:24d'une organisation
01:04:24terroriste
01:04:25comme le Hamas
01:04:26de provoquer
01:04:27à la haine,
01:04:28à la violence
01:04:28ou à la discrimination
01:04:29contre les juifs.
01:04:30Franchement,
01:04:32Philippe Ballard
01:04:33c'est honteux,
01:04:33c'est révoltant.
01:04:35Oui,
01:04:36ça rejoint un peu
01:04:36ce qu'on disait
01:04:37pour Gentil.
01:04:39Dans notre pays,
01:04:40Urgence Palestine,
01:04:41on sait très bien
01:04:41qu'il se casse derrière,
01:04:42Rima Hassan,
01:04:43LFI,
01:04:44etc.
01:04:44Ils étouffent
01:04:45la voix de ceux
01:04:46qui ne pensent pas comme eux.
01:04:47Mais c'est quand même
01:04:48très très grave.
01:04:49Sur le tranché
01:04:50derrière le fait
01:04:50qu'il était soldat,
01:04:51en Israël,
01:04:52on est tous soldats.
01:04:54Il faut se réveiller
01:04:56face à ça,
01:04:56il faut arrêter
01:04:57la censure automatique
01:04:58dès qu'on n'est pas d'accord
01:04:59avec ces gens-là
01:05:00qui veulent vous étouffer.
01:05:01Et surtout qu'il a
01:05:02un vrai discours de paix,
01:05:03Amir.
01:05:04Honnêtement,
01:05:04Amir,
01:05:04c'est quelqu'un
01:05:05qui prône la paix,
01:05:06qui prône l'égalité.
01:05:08C'est vraiment quelqu'un
01:05:08qui est super positif,
01:05:09super gentil.
01:05:10Il faut le soutenir.
01:05:11C'est ce qu'on fait.
01:05:13C'est encore pire
01:05:14que ce que vous venez de dire
01:05:14parce que vous avez dit
01:05:15qu'il veut étouffer
01:05:15ceux qui ne pensent pas comme eux.
01:05:16Mais là,
01:05:16en l'occurrence,
01:05:17c'est encore autre chose.
01:05:18C'est-à-dire qu'il veut
01:05:18étouffer quelqu'un
01:05:19juste pour ce qu'il est.
01:05:20C'est parce qu'il est
01:05:20franco-israélien,
01:05:21parce qu'il a fait son service
01:05:22militaire en Israël,
01:05:23qu'il est visé,
01:05:24qu'on met Amir Haddad,
01:05:25etc.
01:05:26On le ramène à sa judéité,
01:05:27etc.
01:05:28Donc pour moi,
01:05:28on est clairement
01:05:29à la limite
01:05:29avec l'antisémitisme.
01:05:30Je ne suis pas juriste,
01:05:31donc je ne pourrais pas
01:05:32caractériser ça.
01:05:33Mais le fait d'insister
01:05:34sur son nom,
01:05:35par exemple,
01:05:35alors que lui,
01:05:36en tant que chanteur,
01:05:37il n'est jamais sur son nom.
01:05:38Il s'appelle Amir
01:05:39en tant que chanteur.
01:05:40On insiste sur son nom
01:05:41pour dire qu'il s'appelle
01:05:41Amir Haddad.
01:05:43Effectivement,
01:05:43c'est des signes
01:05:44qui sont forts.
01:05:45Il y a une obsession
01:05:46de la part de ces militants.
01:05:48Rachida Kahout.
01:05:50Oui,
01:05:50c'est désolant de voir
01:05:51qu'on continue à alimenter
01:05:53ce fonds de commerce
01:05:54qui divise nos sociétés.
01:05:56Amir,
01:05:57effectivement,
01:05:57est un chanteur,
01:05:58vous l'avez dit,
01:05:59qui a toujours prôné la paix,
01:06:00qui a toujours été positif
01:06:02sur notamment
01:06:03les questions liées
01:06:03au vivre ensemble.
01:06:05Moi,
01:06:05je trouve ça inadmissible.
01:06:06Et puis,
01:06:07ce que je dirais même,
01:06:08c'est que nous,
01:06:08politiques,
01:06:09on devrait monter au créneau
01:06:10pour protéger nos artistes
01:06:11et notamment
01:06:12sur leur possibilité
01:06:14à continuer
01:06:14à tout simplement
01:06:15pratiquer le métier
01:06:16fabuleux qu'ils font.
01:06:19Et ce n'est pas un militant,
01:06:19en plus.
01:06:20C'est ça qui est incroyable,
01:06:21c'est que ce n'est pas un militant.
01:06:22Sur scène,
01:06:22il n'a pas de discours
01:06:24pro-israélien.
01:06:25La question palestinienne
01:06:26est devenue un fonds de commerce.
01:06:28Vous le remarquez,
01:06:28que ce soit en politique
01:06:29ou même maintenant,
01:06:30aujourd'hui,
01:06:30dans le milieu artistique.
01:06:31Oui,
01:06:31mais lui,
01:06:31non.
01:06:33Jusqu'où va-t-on aller ?
01:06:34Lui,
01:06:34non.
01:06:35Et ce qui est dommage,
01:06:36c'est que pas grand monde
01:06:36n'en parle aujourd'hui.
01:06:37Enfin,
01:06:37vous regardez la presse,
01:06:38les médias ne parlent pas
01:06:39de ce qui s'est passé samedi.
01:06:40Personne n'en parle.
01:06:41Or,
01:06:41c'est honteux.
01:06:42Honnêtement,
01:06:42c'est honteux.
01:06:42Un mot,
01:06:43Mathias Leboeuf ?
01:06:43Non,
01:06:43je trouve ça pareil,
01:06:44je trouve ça absurde.
01:06:46Moi,
01:06:46j'y vois un syndrome français,
01:06:47c'est que dès que quelque chose
01:06:49déplait,
01:06:49on veut interdire
01:06:51en permanence.
01:06:52Et on pense que la solution,
01:06:53c'est interdire.
01:06:54Ce qui est absurde.
01:06:55Et en plus,
01:06:56là,
01:06:56effectivement,
01:06:57concernant la personne d'Amir,
01:06:58c'est doublement absurde
01:06:59parce que c'est même
01:07:00contre-productif.
01:07:02Donc,
01:07:07comment dire,
01:07:08la liberté d'expression artistique.
01:07:09Mais surtout,
01:07:10qu'est-ce que ça va changer
01:07:10de l'empêcher de chanter ?
01:07:11Qu'est-ce que ça va changer
01:07:12d'empêcher de monter sur scène ?
01:07:14Honnêtement.
01:07:14Je vais vous dire,
01:07:15mais bien évidemment
01:07:16que c'est très con,
01:07:16quoi.
01:07:17Oui,
01:07:17oui.
01:07:20Là,
01:07:20c'est pareil.
01:07:21Il y a peut-être
01:07:22une forme de clientélisme
01:07:23derrière ce mouvement.
01:07:25C'est-à-dire,
01:07:26c'est destiné
01:07:27à,
01:07:28comment dire,
01:07:28à fédérer
01:07:29une population
01:07:30avec un prétexte
01:07:32qui est celui d'Amir...
01:07:33Quelle population ?
01:07:34Une population
01:07:35qui va soutenir
01:07:36Gaza,
01:07:38mais d'une façon
01:07:40absurde,
01:07:40quoi.
01:07:41C'est-à-dire,
01:07:41en montant...
01:07:42C'est dur,
01:07:45de répondre.
01:07:45Non, non, non.
01:07:46C'est dur de répondre.
01:07:47Ce qu'il veut dire,
01:07:48c'est que...
01:07:49C'est dur.
01:07:49Non, c'est pas dur.
01:07:50Je vais vous dire pourquoi.
01:07:51Je veux pas dire de conneries.
01:07:53Oui, oui.
01:07:53Je sais, je sais.
01:07:54En général,
01:07:55depuis le début de l'émission,
01:07:56on essaie de pas dire de conneries,
01:07:57mais il y a des sujets
01:07:57sur lesquels c'est plus difficile.
01:07:59Vous savez que sur ce sujet-là,
01:08:01c'est très difficile.
01:08:01Alors, moi,
01:08:02je vais vous dire un truc.
01:08:02Comme ils veulent invisibiliser Amir,
01:08:04on va faire un truc,
01:08:04c'est qu'on va l'écouter
01:08:05parce qu'on les emmerde.
01:08:06Donc, on se quitte avec Amir.
01:08:08Merci d'avoir été avec nous.
01:08:09Dans un instant, c'est Sonia.
01:08:10Et on écoute Amir
01:08:11juste parce que ça les embête.
01:08:13Le monde n'a tant qu'un.
01:08:16Le monde n'a tant qu'un.
01:08:18Le monde n'a tant qu'un.
01:08:25Le monde n'a tant qu'un.
01:08:33Parce qu'on n'a pas gagné
01:08:35quand on les joue.
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