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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Mais le moment est passé. Dans la voiture, on nous a dit qu'il était accompagné de l'un de ses conseils, Maître Christophe Ingrin.
00:00:07Après être entré, ce sont effectivement ses deux avocats, Maître Ingrin et Maître Jean-Michel Darrois,
00:00:13qui ont pris la parole devant les journalistes pour porter la voix de leurs clients,
00:00:18mais aussi pour dénoncer un jour funeste, une honte, qualifiée de honte pour la justice.
00:00:24Ils demandent désormais une mise en liberté, cette mise en liberté qui a été déposée.
00:00:30Ils ont également donné des nouvelles de Nicolas Sarkozy à quelques minutes de son incarcération.
00:00:35Ils parlent d'un homme qui fait face et qui s'apprête à vivre cette difficile épreuve.
00:00:44De son côté, l'ancien chef de l'État a pris la parole via les réseaux sociaux, déclarant ceci.
00:00:49La vérité triomphera. Désormais, les yeux se tournent vers l'après.
00:00:54Avec cette demande de mise en liberté qui sera, selon les avocats de Nicolas Sarkozy,
00:00:59examinée dans un délai d'un mois environ. Voilà, Jean-Marc.
00:01:03Merci beaucoup, Dunia Tangour.
00:01:06Bon, Digny Live, édition spéciale, se poursuit bien évidemment sur CNews
00:01:10pour vivre ensemble ce moment qui a débuté avec Pascal Praud ce matin.
00:01:15Je vous présente rapidement mes invités avant de revoir les images essentielles de la matinée.
00:01:19On est avec Julien Audoul. Bonjour. Merci d'être avec nous.
00:01:21Député de Lyon, porte-parole du Rassemblement national, Pierre-Henri Bovis.
00:01:24Bonjour. Avocat. Merci d'être là.
00:01:27Également, Rachida Kahout. Bonjour.
00:01:29Merci d'être avec nous. Bruno Pommard. Bonjour.
00:01:31Ex-instructeur opérationnel du RAID.
00:01:33Et puis Thomas Bonnet, bien sûr, journaliste politique à CNews,
00:01:35qui est resté avec nous.
00:01:36Pour débuter cette émission, je voulais vous montrer cette image
00:01:38qui est sans doute la plus forte de celle que nous avons vue ce matin.
00:01:42Une image qu'on va regarder juste avec le son d'ambiance.
00:01:45C'est Nicolas Sarkozy et Carla Bruni qui descendent le long de la rue
00:01:48pour aller jusqu'à leur voiture.
00:01:49Et puis il y a ce dernier baiser entre Carla Bruni et Nicolas Sarkozy
00:01:53avant qu'ils montent dans la voiture pour se rendre à la prison de la santé.
00:01:56C'est sans doute une image historique, une image qui restera.
00:01:59Je vous propose de la regarder.
00:02:01Nicolas Sarkozy
00:02:31Nicolas ! Nicolas ! Nicolas ! Nicolas !
00:03:01Voilà Nicolas Sarkozy qui monte dans sa voiture. Julien Audoul, elle vous inspire quoi cette image ?
00:03:16Elle est historique et c'est à la fois triste pour notre pays, c'est triste pour la justice de notre pays,
00:03:24puisque je rappelle que Nicolas Sarkozy, le président Sarkozy, est présumé innocent.
00:03:28Il est présumé innocent et pourtant il va dormir en prison.
00:03:33De mémoire, je crois que si on regarde un petit peu l'histoire de notre pays,
00:03:37c'est seulement le deuxième chef d'État de notre pays qui va en prison.
00:03:42Le premier, il me semble, Napoléon III, avant d'être président de la République,
00:03:47le premier président de la République française, c'était entre 1840 et 1846, qui a été incarcéré.
00:03:51Là, cette image, effectivement, elle est, je pense, à la fois choquante pour beaucoup de Français.
00:04:00Il ne s'agit pas de dire que le président de la République est au-dessus des lois, bien sûr,
00:04:03c'est injusticiable comme un autre, mais de dire qu'on a l'impression que depuis quelques années,
00:04:09les politiques qui avant étaient au-dessus des lois sont bien souvent et dans de trop nombreuses affaires en dessous des lois
00:04:17et qu'il y a une volonté de s'acharner, de faire des exemples, de se venger quelquefois.
00:04:23Et le fait que Nicolas Sarkozy, présumé innocent, aille en prison aujourd'hui,
00:04:28compte tenu du manque de preuves, il faut bien le dire, de ce dossier, montre bien qu'il y a une forme d'acharnement.
00:04:34– On parlera tout à l'heure du côté politique, mais Rachid Acahout, je voudrais qu'on reste un peu sur l'humain quand même,
00:04:40parce que moi, c'est vraiment ce qui me choque sur cette image, c'est le côté humain très fort.
00:04:44Moi, je dois avouer que je regardais ces news, je regardais cette image et j'avais les yeux rivés sur la caméra,
00:04:50avec en même temps le ventre serré, parce qu'on se dit quand même, voilà, c'est un président de la République
00:04:55qui n'a pas été déclaré coupable définitivement encore, donc qui est présumé innocent,
00:05:00qui est en train de dire au revoir à sa femme pour aller en prison.
00:05:03– Oui, tout à fait, c'est un moment lourd, difficile de conséquences pour la vie publique,
00:05:11mais ce que je retiens, moi, de cette image, c'est surtout la dignité,
00:05:16la dignité d'un président de la République qui reste digne,
00:05:20qui se soumet en fait au verdict et qui se dirige vers la prison de la santé.
00:05:25Et je retiendrai vraiment en fait cette dignité d'un président qui montre l'exemple
00:05:30en allant justement vers sa condamnation et puis après la suite.
00:05:35– Et qui marche la tête haute, qui ne se cache pas, parce que ça c'est important,
00:05:40il aurait pu se cacher, il aurait pu monter en douze dans une voiture ou partir un peu plus tôt,
00:05:44il aurait pu faire ça. Il y va la tête haute, il a dit d'ailleurs, dans une déclaration,
00:05:48c'était hier ou avant-hier je crois, il a dit, voilà, je serai la tête haute,
00:05:51y compris devant la prison de la santé. Maître Beauviz, vous, vous êtes avocat,
00:05:54donc vous avez un peu plus l'habitude, je pense, de gens qui vont en prison,
00:05:58mais malgré tout, là, ce qu'on est en train de vivre, c'est historique.
00:06:01– Non mais c'est historique et puis on voit bien au fil des plateaux et des commentateurs,
00:06:06qu'ils soient profiliers de la justice ou non, qu'il y a un malaise,
00:06:09qu'il y a un malaise général aujourd'hui, à vouloir toujours prétendre
00:06:12que Nicolas Sarkozy est injusticiable comme un autre, non, à l'évidence,
00:06:15il n'est pas injusticiable comme un autre. Je ne connais pas, moi, de justiciables
00:06:18qui sont acclamés par une foule, qui sont accompagnés par un autre,
00:06:21un cortège, qui vont être accueillis par le président, par le directeur,
00:06:25par le directeur de la santé, qui sera visité par le ministre de la justice.
00:06:30Évidemment qu'il n'est pas injusticiable comme un autre et qu'il y a un malaise
00:06:32tout autour de cette décision de ce mandat de dépôt que personne,
00:06:36y compris les préférences de justice, attention, que personne ne comprend,
00:06:39à part ceux qui, effectivement, l'ont prononcé.
00:06:41– On verra tout à l'heure le cortège, parce que le cortège veut dire
00:06:43beaucoup de choses aussi, quand même, sur ce qui se passe.
00:06:45– Bien sûr.
00:06:46– Je voudrais qu'on prenne en direct Éric Chal, qui a été un proche conseiller politique
00:06:49de Nicolas Sarkozy. Bonjour Éric Chal, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:06:54– Bonjour Jean-Marc.
00:06:55– Cette image, elle doit vous bouleverser également ?
00:06:58– Évidemment, c'est-à-dire qu'on était là ce matin pour lui dire notre amitié
00:07:02et notre soutien. Ce sont des images qui sont terribles, surtout pour des gens
00:07:06comme nous qui avons fait un bout de chemin avec lui, oui.
00:07:08– Qu'est-ce que vous avez ressenti quand vous l'avez vu descendre la rue comme ça ?
00:07:13– Je vais vous surprendre, le sentiment le plus fort, c'était un sentiment de fierté
00:07:17en réalité, à l'inverse de ce qu'on peut imaginer, parce qu'il y a du soutien,
00:07:22mais ce n'est pas quelqu'un qui attend de la peine, de la compassion, c'est quelqu'un
00:07:27de fort, c'est quelqu'un qui affronte les épreuves, comme toujours dans la vie,
00:07:31avec beaucoup de dignité et de force. On avait aussi envie de lui transmettre ça,
00:07:35et moi j'avais de la fierté de voir un homme debout, et dont le chemin n'est pas terminé,
00:07:39parce que la vérité sera au haut du chemin. – C'est vrai qu'à un moment donné,
00:07:44il y a des questions qui se posent également sur la justice, sur l'objectivité de la justice
00:07:49dans cette affaire. – Écoutez, moi ce n'est pas mon propos ce matin,
00:07:53vraiment pour nous ce matin, ce n'était pas de faire une manifestation politique,
00:07:57pas une manifestation contre une décision de justice, c'était une manifestation d'amitié,
00:08:03une manifestation de soutien, une manifestation de fierté. On était là pour lui dire qu'on le soutenait,
00:08:08parce que c'est une épreuve qui est évidemment extrêmement dure pour sa famille et pour lui.
00:08:11On était là pour lui dire notre fierté d'avoir fait un bout de chemin. Les Français qui étaient là
00:08:15disaient leur fierté de l'avoir eu comme président de la République. Nous, on était là pour lui dire
00:08:20qu'on était fiers d'avoir fait cette histoire avec lui. Et puis on était là aussi pour lui dire
00:08:24qu'on avait confiance, parce qu'encore une fois, il y a un temps judiciaire qui va se poursuivre,
00:08:28qui se poursuit dès aujourd'hui pour des raisons pénitentiaires, mais qui va se poursuivre.
00:08:32Il a fait appel, il a été levé de trois des quatre chefs d'acupunation, et nous on était aussi venus lui dire
00:08:36qu'on avait confiance en lui et qu'à la fin du chemin, on sait que ça se terminera bien,
00:08:41parce que ça se finit en général quand même bien, les affaires de justice. Il faut garder conscience.
00:08:46Vous avez eu l'occasion de lui parler ces derniers temps ? Il était dans quel état d'esprit
00:08:50si vous lui avez parlé ?
00:08:53Extrêmement combatif. Vous savez, Nicolas Sarkozy, ce n'est pas quelqu'un qui triche.
00:08:56Il est dans le privé, vous le connaissez, il est exactement dans le privé comme l'homme public.
00:09:03Il n'y a pas de différence. Donc l'homme que vous voyez, c'est exactement le même.
00:09:07Il ne veut pas de compassion, il veut se battre, il veut dire sa vérité.
00:09:12Encore une fois, je vous dis, il y a les trois des quatre chefs d'accusation dans lesquels il a été élavé,
00:09:15et il continue ce parcours judiciaire avec, on le souhaite, de la lumière au bout du chemin.
00:09:21Donc il est vraiment dans une phase de combativité. Il y a un temps qui devient un temps pénitentiaire,
00:09:26mais ça ne change rien au chemin qui est le sien. Pour lui, l'étape d'après, c'est l'étape de l'appel
00:09:30et le souhait de l'emporter en appel.
00:09:34Sur ce plateau, il y avait Maître Jakubovic tout à l'heure, et puis on a entendu quelques voix
00:09:38qui disaient que c'était peut-être indécent d'avoir ces gens comme ça qui se réunissent
00:09:42devant le domicile de Nicolas Sarkozy pour le soutenir. Qu'est-ce que vous avez envie de leur dire ?
00:09:48Écoutez, moi je respecte d'abord tous les points de vue.
00:09:50Je pense que les gens qui étaient là, comme je vous l'ai dit, étaient venus manifester
00:09:54leur fierté, leur amitié et leur soutien.
00:09:57Ce n'est pas une manifestation politique, ce n'est pas une manifestation de déni,
00:10:02de contestation de la justice. Vous l'entendez dans mes propres mots,
00:10:05je n'ai aucun propos sur la justice, mais on a le droit d'être fier du président de l'égalité de l'autre.
00:10:12On a le droit d'être fier, c'est mon cas, d'avoir été pendant dix ans son collaborateur
00:10:16et d'avoir envie de lui dire dans une matinée aussi difficile que ce matin.
00:10:19Vous gardez de l'admiration pour Nicolas Sarkozy et vous avez de l'admiration
00:10:22pour son comportement face à cette épreuve ?
00:10:24Vous l'entendez à ma voix, je lui garde ma fidélité, mon admiration.
00:10:28Vous savez, moi j'ai des nuances politiques, je suis délégué général de l'UDI,
00:10:32mon parcours ne s'est pas inscrit entièrement dans la famille politique qui est la sienne,
00:10:38mais ça n'enlève rien de ce que je pense de lui.
00:10:42Et je pense qu'il a été un très grand président.
00:10:45Moi j'ai vécu des situations politiques plus nationales qu'internationales,
00:10:49puisque mon domaine c'était la politique intérieure et pas la politique extérieure.
00:10:52Mais je garde de toutes ces séquences-là une immense fierté.
00:10:55Et les gens qui étaient là ce matin venaient aussi dire ça à leur échelle,
00:10:58que ce soit des Français qui les admiraient à un moment donné dans leur vie,
00:11:01et qui les soutenus, qui étaient des militants ou des gens comme nous
00:11:06qui ont eu la chance de croiser un bout de chemin
00:11:08et de faire un bout d'aventure en cheminant avec lui.
00:11:12Et c'était important de le dire.
00:11:13Merci beaucoup Eric Chal, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:11:15Merci Jean-Marc, bonne émission.
00:11:18Merci beaucoup directeur général de l'UDI,
00:11:20mais surtout proche conseiller politique de Nicolas Sarkozy.
00:11:22Bruno Pommard, ces images qu'on est en train de revoir de Nicolas Sarkozy,
00:11:25qui descend main dans la main avec Carla Bruni,
00:11:28qui va vers la voiture sous les applaudissements
00:11:30avec ces gens qui crient Nicolas, Nicolas,
00:11:34alors qu'il s'approche d'eux, il les salue, il garde la tête haute.
00:11:39Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:11:40Il nous fait en même temps du Nicolas Sarkozy, excusez-moi.
00:11:42C'est la mise en scène totale.
00:11:44Excusez-moi parce que ça peut être un compliment.
00:11:45Comme une star. Oui, oui, pourquoi pas ?
00:11:47Non, mais il a le droit de le faire.
00:11:48Non, tout à fait, mais ça, évidemment, c'est du Nicolas Sarkozy.
00:11:51Et en même temps, on voit quand même que la justice passe coûte que coûte.
00:11:55Évidemment, elle n'a pas fait de cadeau au président de la République,
00:11:58comme elle n'en fait d'ailleurs à aucune des personnes
00:12:01qui sont mises en examen sur des affaires financières.
00:12:03Ce qui est dommage, effectivement, une incarcération pour des affaires financières,
00:12:06ça me paraît gros, c'est une chose.
00:12:08Mais je voulais juste rappeler quelque chose.
00:12:10Parce que là, tout le monde fait l'éloge de Nicolas Sarkozy,
00:12:13même Julien Audoul.
00:12:15Mais je voudrais juste...
00:12:17Quelque part, oui, on fait quelque part.
00:12:18Non, non, non.
00:12:19On compatit, mais vous compatissez tous.
00:12:21Non, non, non.
00:12:21Moi, juste, attendez, je pense que personne me fait l'éloge.
00:12:23Oui, on compatit, parce que c'est dur.
00:12:25Je vais vous dire une chose.
00:12:26Après, on peut être humain, qu'on soit d'accord ou pas avec lui.
00:12:28Après, c'est humain, oui.
00:12:29Qu'on aime ou pas.
00:12:29Je ne crois pas que Rachida Kahout soit spécialement une garçon de Nicolas Sarkozy.
00:12:32Ah oui, oui, surtout que j'avais dit déjà qu'il n'était pas en dessous ni au-dessus des lois.
00:12:35Mais là, c'est une situation qui est...
00:12:37Je pense juste qu'il y a un côté humain.
00:12:38Et il y a un homme qui, en plus, n'a pas été déclaré coupable de façon définitive.
00:12:41Mais la justice a décidé.
00:12:42Il y a un homme qui se retrouve en prison.
00:12:44Oui, tout à fait.
00:12:44On peut ne pas comprendre ce qui se passe.
00:12:46On peut se dire que c'est une image pourrie de la France qui est renvoyée à l'étranger aujourd'hui.
00:12:51Voilà.
00:12:51Et que c'est un jour triste pour la France, qu'on aime ou pas Nicolas Sarkozy.
00:12:56C'est un jour triste parce qu'un président de la République qui va en prison, c'est triste pour la France.
00:13:00Oui, on rabaisse l'image de la France, tout ce que vous voulez.
00:13:01Exactement.
00:13:02Pourquoi je vous dis ça ?
00:13:03Parce que j'ai lu ce matin, avec beaucoup d'intérêt dans Nouvel Offs,
00:13:05un article de mon ami Jérôme Kerviel, qui est un ami intime.
00:13:10En 2010, M. Sarkozy, qui était à Davos, l'a démoli.
00:13:14Eh oui, mes amis, il l'a démoli.
00:13:16En disant que c'était le seul responsable, qu'en gros, il fallait qu'il aille en prison.
00:13:19Il a fait cinq mois de préventive, Kerviel.
00:13:21Il n'y avait pas tout ce monde devant chez lui qui sont venus l'encourager.
00:13:24Oui, mais excusez-moi de le dire.
00:13:26Il y a deux fois de mesure.
00:13:28Non, il n'y a pas de mesure.
00:13:28Ah, mais voilà.
00:13:29Quel rapport ?
00:13:29Quand même, c'est pas...
00:13:31Comme abonné.
00:13:31C'est pas pareil ?
00:13:32C'est pas tout à fait pareil.
00:13:33Ces affaires financières.
00:13:35Ça ne vous a pas échappé que Nicolas Sarkozy est ancien président de la République ?
00:13:38Oui, bien sûr.
00:13:38Il y avait des centaines de personnes rassemblées, précisément parce que c'est l'ancien président de la République.
00:13:42Moi, je voudrais juste revenir sur cette image, parce que vous avez dit qu'il aurait pu faire le choix de partir en catimini.
00:13:46C'est vrai.
00:13:47Moi, je trouve que ça dit beaucoup de choses.
00:13:48Le fait qu'il ait choisi d'être comme ça, d'assumé, d'avoir la tête haute.
00:13:52Pourquoi il fait ce choix, Nicolas Sarkozy ?
00:13:54Parce qu'il est innocent.
00:13:55Il se vit comme quelqu'un qui est victime d'une erreur judiciaire.
00:13:57Donc, il n'a aucune raison de se cacher.
00:13:59Et puis, c'est un guerrier.
00:13:59Il n'a aucune raison de baisser la tête à partir du moment où il estime qu'il n'est pas en faute et qu'il n'est pas en tort et qu'il va montrer et faire preuve de son innocence.
00:14:08Donc, je trouve que ça dit beaucoup de choses.
00:14:09Cette image, elle est sidérante.
00:14:10On ne mesure pas encore les retombées de cette image parce qu'il y a eu l'onde de choc de la décision de justice qui était, d'une certaine manière, encore un peu abstraite.
00:14:17Une décision rendue dans un tribunal.
00:14:19Là, on a la concrétisation de cette décision de justice et d'un président qui est désormais en prison.
00:14:23Et vous voyez en bas de l'écran Nicolas Sarkozy, La France humiliée, c'est une citation d'un tweet qu'il a fait.
00:14:28On aura l'occasion d'en parler dans un instant.
00:14:30Mais je voudrais vous montrer une autre image.
00:14:32C'est l'image du cortège de Nicolas Sarkozy.
00:14:35Vous allez voir cette image du cortège à travers Paris.
00:14:39C'est quand la voiture a démarré.
00:14:40Et ensuite, Nicolas Sarkozy, vous le savez, a traversé les rues de Paris.
00:14:45Il a été escorté par des motards pour sa sécurité, bien évidemment.
00:14:50Mais cette image, elle est quand même assez folle de voir quelqu'un qui se rend en prison,
00:14:55qui va à la prison de la santé, qui est escorté par des motards.
00:14:59Maître Beauviz, je crois que c'est du jamais vu.
00:15:01C'est ce que j'ai dit tout à l'heure sur le justiciable comme un autre.
00:15:04Là, on dirait qu'il va aller visiter le centre pénitentiaire de la santé pour voir un peu les conditions des détenus.
00:15:08C'est un peu l'image que ça renvoie.
00:15:10Et pas de quelqu'un qui va aller dormir en prison pendant plusieurs semaines, plusieurs mois.
00:15:14D'ailleurs, plusieurs mois, je pense que comme une demande de mise en liberté a été déposée,
00:15:17a priori, il ne va faire que quelques semaines.
00:15:20Parce que vous savez, la demande de mise en liberté doit être...
00:15:21Oui, moi. On y reviendra tout à l'heure.
00:15:23Mais sur l'image, précisément, sur cette image qu'on est en train de voir,
00:15:27elle est quand même assez incroyable.
00:15:28On va prendre en direct Célia Baroque qui a suivi, justement, qui était sur la moto ce matin.
00:15:32Bonjour Célia, merci d'être avec nous.
00:15:34Vous êtes à la santé.
00:15:35Mais ce matin, vous étiez sur une des motos qui suivait le cortège de l'ex-président de la République
00:15:41qui se rendait à la santé.
00:15:43C'était assez incroyable, quand même, ce que vous avez vécu et ce qu'on a vécu grâce à vous.
00:15:47Oui, c'était un cortège très impressionnant, puisqu'il faut bien s'imaginer que sur tout le parcours effectué par la voiture de Nicolas Sarkozy,
00:15:58il y avait un dispositif de sécurité très important, plusieurs camions de police,
00:16:04aussi cette voiture qui était encadrée par de nombreux motards, notamment de la Bravem.
00:16:10Et puis nous, les journalistes, nous étions tenus à distance par mesure de sécurité
00:16:14et puis aussi pour ne pas empiéter sur l'intimité de Nicolas Sarkozy qui arrivait à la prison de la santé.
00:16:22Il faut bien donc s'imaginer cette ambiance aussi très spéciale sur ce parcours,
00:16:29puisque parfois Nicolas Sarkozy, notamment dans le 16e arrondissement de Paris,
00:16:34a baissé la vitre de son véhicule et a fait quelques saluts, quelques coucous au soutien qui était présent sur place.
00:16:43Il a montré un esprit combatif.
00:16:46Il s'est montré aussi très offensif pour affronter cette épreuve qu'il va bien sûr devoir affronter aux alentours de trois semaines, un mois.
00:16:57Il va être incarcéré ici à la prison de la santé pour une durée que l'on estime d'un mois.
00:17:05Beaucoup de soutien devant la prison de la santé, mais aussi devant son domicile.
00:17:09Et selon son avocat, maître Darwa, cela l'a beaucoup touché.
00:17:12Cela lui a même donné, dit-il, du baume au cœur pour affronter cette épreuve.
00:17:16Ici, à la prison de la santé, Nicolas Sarkozy sera mis dans le quartier, dit des personnes VIP ou encore des personnes vulnérables.
00:17:25Il sera mis à l'isolement.
00:17:27Il aura accès à trois visites par semaine de sa famille.
00:17:32Il pourra voir ses avocats autant de temps qu'il le souhaite, en version illimitée.
00:17:40Et pour le moment, Nicolas Sarkozy s'affaire aux procédures administratives.
00:17:45Il va aussi recevoir son numéro d'écrou dans cette prison de la santé.
00:17:49Et il va devoir aussi s'occuper.
00:17:52Ses avocats nous ont confié qu'il allait sûrement se mettre à l'écriture d'un nouveau livre.
00:17:58Je sais, il y a quand même ce moment qu'on a vécu tous ensemble également.
00:18:02Ce moment où la voiture a été immobilisée devant la prison de la santé pendant plusieurs minutes.
00:18:07Parce que visiblement, ils n'étaient pas prêts.
00:18:09C'est ça, la prison n'était pas encore prête à le recevoir.
00:18:13Alors, je n'ai pas cette information officielle de la part de l'administration pénitentiaire
00:18:18concernant un retard dans la préparation de sa cellule et de son arrivée dans la prison.
00:18:24Mais c'est vrai que le véhicule a d'abord patienté Boulevard d'Arago.
00:18:28Puis, il a de nouveau patienté devant la prison de la santé.
00:18:33Nicolas Sarkozy qui était donc à l'heure, voire en avance à cette convocation donnée le 13 octobre dernier.
00:18:39Ce qui montre que ses garanties de représentation sont là.
00:18:43Il se présente à chaque convocation de justice.
00:18:45Il a suivi et il s'est présenté de façon assidue à chaque audience du procès.
00:18:51Et donc, c'est avec ces éléments que Maître Christophe Ingrain ou Maître Darrois va plaider
00:18:58et insister sur cette demande de remise en liberté pour Nicolas Sarkozy.
00:19:05Notamment, voilà, des garanties de représentation, des garanties.
00:19:08Aucun risque de destruction de preuves ou encore d'essayer de corrompre des témoins dans cette affaire.
00:19:15Merci beaucoup, Célia Barotte, en direct de la prison de la santé.
00:19:18On va le retrouver un peu plus tard également, bien évidemment, en direct dans Morandini Live.
00:19:21Thomas Bonnet-moi, il y a quelque chose qui me surprend sur ces images qu'on va continuer à avoir.
00:19:25Ces images de trajet, de parcours.
00:19:27Parce qu'on nous explique depuis le début, voilà, que c'est un détenu comme un autre,
00:19:31que c'est un prisonnier comme un autre.
00:19:32Enfin, on voit bien que c'est un président, un ancien président de la République qui va en prison.
00:19:37Il suffit de regarder ces images, il suffit de regarder ce trajet,
00:19:40parce qu'il y a non seulement tous les journalistes derrière lui,
00:19:41mais il y a l'escorte policière également.
00:19:43On ne peut pas dire que ce soit un détenu comme un autre qui se rend en prison.
00:19:46Il suffit d'avoir des yeux.
00:19:48Évidemment, et je parle sous le contrôle de Bruno,
00:19:50mais jusqu'à son entrée dans la prison de la santé,
00:19:53la sécurité de Nicolas Sarkozy est assurée par l'État.
00:19:56Ce n'est quand même pas rien.
00:19:57Ce qui est normal.
00:19:58C'est-à-dire que, en fait, jusqu'à ce qu'il franchisse la porte de la prison de la santé,
00:20:02l'État garante sa sécurité avec des officiers de police.
00:20:05C'est le process classique.
00:20:06Et dès qu'il rentre dans la prison, la question de la sécurité va se poser à nouveau.
00:20:10Et elle se pose.
00:20:10Et elle se pose, évidemment.
00:20:11En fait, tout est dans cette image.
00:20:14C'est-à-dire que vous avez de la police qui l'accompagne
00:20:15jusqu'à un établissement où sa sécurité, on l'espère, va être...
00:20:18Il reste le président de la République.
00:20:20Bruno Povard.
00:20:20Toute la protection qu'on lui confère.
00:20:23C'est tout à fait normal.
00:20:24Mais il reste jusqu'à l'entrée de la prison.
00:20:25Jusqu'à l'entrée de la prison.
00:20:26Après, il y a un process.
00:20:27C'est pour ça qu'il a attendu un petit peu.
00:20:28Un process d'ouverture des sas, etc.
00:20:29Il y a des process qui sont comme ça, qui sont rigides.
00:20:32Et encore une fois, c'est normal qu'il soit escorté jusqu'au bout.
00:20:35Mais c'est-à-dire que...
00:20:36Ça rappelle d'ailleurs son élection, quelque part.
00:20:37Oui, exactement.
00:20:38Mais il y avait plus que sa propre sécurité, là.
00:20:40Oui, il y avait...
00:20:41Il y avait quand même plus.
00:20:42Parce qu'il y avait des motards.
00:20:43Il y avait beaucoup de journalistes.
00:20:44Il y avait une voiture.
00:20:45Oui, mais il y avait des motards.
00:20:46On les a vus sur les premières images qui sont partis avec lui.
00:20:48Oui.
00:20:48Il y avait une voiture de police devant, également.
00:20:50Donc, il y avait un peu plus que quand il se déplace habituellement.
00:20:53Parce qu'en tant que président, maintenant, il a une sécurité qui le suit en permanence.
00:20:56Évidemment, ça, c'est normal.
00:20:57Ça fait partie du process.
00:20:59On voit les motards, là.
00:21:00Oui, il y a une suiveuse avec une équipe supplémentaire pour assurer la sécurité.
00:21:04Et il y a peut-être même...
00:21:05Peut-être je me trompe.
00:21:06On voit au moins deux voitures de police avec des...
00:21:07Peut-être des motards de la Brave, en plus, qui escortent les journalistes qui sont...
00:21:10Ça pourrait éloigner un peu les motos de la presse qui pourraient...
00:21:13Pour temporiser, je dirais, les motards derrière et pour éviter un accident.
00:21:17Je disais tout à l'heure que j'avais le sentiment que c'était une triste journée pour la France, Julien Audoul.
00:21:21Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:21:23Oui, je suis d'accord.
00:21:23Parce que sans vouloir faire l'éloge de Nicolas Sarkozy...
00:21:26Et vous le savez que j'ai été un adversaire avec mon parti farouche et très critique de son bilan.
00:21:31On n'est pas membre du fan club de Nicolas Sarkozy.
00:21:33Loin de là.
00:21:34Mais il y a quand même un deux poids deux mesures qui choque.
00:21:37Tous les Français peuvent constater, malheureusement, au rythme des semaines,
00:21:41que vous avez des délinquants, que vous avez des tabasseurs de flics qui ne vont pas dormir en prison.
00:21:45Qui constituent une menace pour la société et qui ne vont jamais faire un jour de prison.
00:21:49C'est ça qui est choquant.
00:21:50Et vous avez un président de la République qui, désolé, quoi qu'il ait fait,
00:21:54et encore une fois, il ne s'agit pas d'atténuer ce qu'il a pu faire,
00:21:57et il est présumé innocent, donc la justice tranchera,
00:22:00mais quoi qu'il ait fait, il ne constitue pas une menace pour la société.
00:22:03Et c'est une infraction totale sur la vocation première de la prison.
00:22:07Parce que la prison est totalement décrédibilisée.
00:22:09La prison, c'est un lieu qui a été pensé pour protéger la société d'individus dangereux,
00:22:14qui constituent une menace pour le peuple français, pour les mettre à l'écart.
00:22:17Parce que là, aujourd'hui, Nicolas Sarkozy ne constitue aucune menace pour la société française.
00:22:21Donc là, il y a une volonté, excusez-moi, de faire un exemple,
00:22:24de montrer que des juges sont tout puissants,
00:22:27qui ont envie de se payer celui qui a présidé au défilé de la France pendant cinq ans.
00:22:31On peut être, encore une fois, en désaccord total, d'une part, avec sa politique.
00:22:34On peut d'ailleurs soutenir que la justice soit ferme.
00:22:36Mais là, cette mise en scène, encore une fois, elle est grotesque.
00:22:39Et oui, elle est humiliante pour la France.
00:22:41Je voudrais qu'on regarde le message.
00:22:43Parce que juste avant de monter dans sa voiture,
00:22:45Nicolas Sarkozy a posté un message sur les réseaux sociaux.
00:22:48Alors, volontairement, on va passer tout ce qui concerne l'affaire, précisément.
00:22:50Parce que, encore une fois, je pense que l'humain, c'est peut-être le plus important pour l'instant,
00:22:54en tout cas, parce que l'affaire, on en a beaucoup parlé dans les médias.
00:22:56Chacun a donné son avis.
00:22:58Et il dit, au moment où je m'apprête à franchir les murs de la prison de la santé,
00:23:01mes pensées vont vers les Françaises et les Français de toutes conditions et de toutes opinions.
00:23:05Je veux leur dire, avec la force inébranlable qui est la mienne,
00:23:09que ce n'est pas un ancien président de la République que l'on enferme ce matin.
00:23:12C'est un innocent.
00:23:13Et puis, on va à la fin du texte.
00:23:15Il dit, mais ce matin, j'éprouve une peine profonde pour la France,
00:23:19qui se trouve humiliée par l'expression d'une vengeance
00:23:22qui a porté la haine à un niveau inégalé.
00:23:25Je n'ai pas de doute, la vérité triomphera,
00:23:28mais que le prix à payer aura été écrasant.
00:23:31Et je pense que cette dernière phrase, c'est la première fois,
00:23:34où on l'entend parler du poids.
00:23:36Parce que jusque-là, c'est vrai qu'il a beaucoup eu la tête haute.
00:23:39Et il l'a toujours, d'ailleurs, Thomas Bonnet.
00:23:41Mais là, c'est la première fois, dans cette dernière phrase,
00:23:43il parle du poids écrasant de ce qui lui arrive.
00:23:45Vous avez raison, parce que jusqu'à présent, il parlait en effet d'une épreuve,
00:23:48mais il disait, on veut me faire disparaître, je vais renaître.
00:23:51Donc, il était toujours dans cette logique de dire, voilà, je vais laver mon honneur
00:23:54et tôt ou tard, on verra que j'ai eu raison.
00:23:56Là, pour la première fois, il y a une forme de reconnaissance de la difficulté
00:24:00qui va être la sienne pour les semaines, voire les mois à venir.
00:24:03Mais je pense que, quelque part, ce qu'on voit, ce qui arrive à Nicolas Sarkozy,
00:24:06avec cette espèce de vengeance, je dirais, de la justice,
00:24:09parce qu'effectivement, Julien Redoux l'a très bien dit,
00:24:11est-ce que c'est utile de le mettre en prison ? Non.
00:24:13Il a tué personne, il a violé personne, enfin bref, c'est scandaleux.
00:24:16Ce qui est intéressant là-dedans, c'est qu'en même temps, la justice se venge,
00:24:19parce que Nicolas Sarkozy, pendant des années, a tapé sans arrêt sur la justice.
00:24:23Oui, mais la justice, elle n'a pas à se venger.
00:24:25Excusez-moi, Bruno Comar, la justice, elle n'a pas à se venger.
00:24:29Mais vous avez raison, je suis très pragmatique.
00:24:31Il y a quand même une volonté de dire ces gens-là, de dire, toi, on va t'avoir un jour...
00:24:35La justice, c'est les yeux bandés, normalement, justement, pour ne pas être beau.
00:24:39Mais la preuve que non.
00:24:41Et de haine, et ça pose, et Julien Redoux l'a très bien dit,
00:24:43ça pose quand même la vocation de la prison.
00:24:45Quel est l'intérêt de mettre un ancien président de la République en prison
00:24:47dans une telle infraction ?
00:24:49Mais d'autant plus que les Français ne comprendront pas
00:24:52pourquoi Nicolas Sarkozy sortira à la prochaine demande de mise en liberté,
00:24:56puisque les critères ne sont pas les mêmes.
00:24:57Il faut rappeler que la motivation du tribunal...
00:25:00Je veux dire une chose, pardon, excusez-moi, je vous coupe,
00:25:01parce que depuis tout à l'heure, on entend dire qu'il va être emprisonné pendant un mois.
00:25:05On n'en sait rien.
00:25:06Je veux juste préciser ça, parce que...
00:25:09On sait quand il rentre, mais on ne sait pas quand il sort.
00:25:11On a l'impression, quand on écoute les médias, que, bon, sur 5 ans, il va faire un mois, etc.
00:25:15On n'en sait rien.
00:25:16Alors, il peut sortir dans un mois, mais ce n'est pas sûr du tout.
00:25:20Il faut qu'il y ait la décision qui confirme qu'il puisse sortir.
00:25:23Parce que sur tous les plateaux, on entend, oui, mais dans un mois, il va sortir.
00:25:26On n'en sait rien.
00:25:27Juste mettre.
00:25:27Vous avez tout à fait raison, Jean-Marc, de le préciser.
00:25:29Mais il rappelait une chose, que le tribunal a motivé sa décision
00:25:32de porter un mandat de dépôt sur l'exceptionnelle gravité des faits.
00:25:36Oui.
00:25:36L'article 144 du Code de procédure pénale qui prévaut sur les demandes de mise en liberté
00:25:40ne contient pas ce critère.
00:25:42Contient, effectivement, l'absence de destruction de preuves, de pression sur les témoins,
00:25:46de risque de fuite à l'étranger, etc.
00:25:47Ne comporte pas l'exceptionnelle gravité des faits.
00:25:49On retient l'association de la fait.
00:25:50Donc, c'est-à-dire que les juges qui vont juger sur la demande de mise en liberté
00:25:53ne jugeront pas sur la même loi qui permet d'enfermer via un mandat de dépôt.
00:25:57Ce qui est quand même assez aberrant.
00:25:59Nous avons des critères totalement différents.
00:26:00Et c'est la raison pour laquelle beaucoup de juristes, effectivement, disent qu'ils
00:26:03devraient probablement sortir à la prochaine demande de mise en liberté.
00:26:06Rachida Kahout, quand il parle de la France humiliée, Nicolas Sarkozy, est-ce que vous
00:26:09êtes d'accord avec ces mots ?
00:26:11Je vais vous dire, je suis aussi dans l'émotion avec ce que je viens de voir ce matin, ce spectacle
00:26:17qui, effectivement, humilie la France.
00:26:21Parce qu'avoir un président de la République rentrer en prison, je pense que ce n'est pas
00:26:26ce qu'on aimerait, ce qu'on souhaite non plus pour notre pays.
00:26:29Je voulais revenir sur Carla Sarkozy qui m'a beaucoup touchée et où Nicolas Sarkozy
00:26:36a eu un geste vraiment très affectif en lui tapotant.
00:26:40Vous voyez comment il lui tapote sur le dos en disant « ne t'inquiète pas, je suis
00:26:45totalement solidaire avec elle et puis en même temps avec ses enfants qu'on a vus sur
00:26:50le côté.
00:26:51Vous avez vu sa fille et son garçon qui étaient vraiment… »
00:26:54C'était vraiment très touchant.
00:26:56Je suis encore vraiment…
00:26:57Après, vous savez ce que je pense sur l'affaire.
00:26:58Oui, bien sûr.
00:26:59Mais moi aussi, cette image, j'ai voulu commencer avec cette image où ils descendent tous
00:27:05les deux, la rue, l'impasse, main dans la main, comme ça.
00:27:10Moi, je trouve ça d'une force incroyable.
00:27:12Puis elle l'a accompagnée jusqu'au bout.
00:27:14Vous voyez Carla Sarkozy qui l'accompagne jusqu'au bout.
00:27:17Je suis peut-être sensible et moi, j'ai été très touché par cette image.
00:27:21Moi, je trouve ça très intéressant ce que vous dites, Rachida, parce que vous le disiez,
00:27:24vous n'êtes pas forcément une sympathisante de Nicolas Sarkozy et malgré tout, vous avez
00:27:28eu un effet de sidération.
00:27:29Vous êtes touché comme, je pense, beaucoup de gens.
00:27:31Et ça veut dire que l'onde de choc dont on parlait lors de la décision de justice,
00:27:35elle va être… mais on a du mal encore à mesurer ce qui va se passer parce que tout
00:27:38monde se rend bien compte maintenant qu'on a un ancien président en prison et ce que
00:27:41ça implique pour sa famille, pour ses proches et pour la France parce que oui, il dit
00:27:45la France est humiliée.
00:27:46Moi, j'estime en effet que l'image de la France, elle se portait un peu moins bien
00:27:49depuis que Nicolas Sarkozy était à la prison de la santé et c'est un euphémisme.
00:27:52Et puis, on n'avait pas besoin de ça ces derniers jours.
00:27:54Avec tout ce qui s'est passé, c'est clair qu'on n'avait pas vraiment besoin de ça.
00:27:57L'étude du dossier va prendre un petit peu de temps.
00:27:58Je parle sous le contrôle de l'avocat.
00:28:02C'est qu'il y a déjà des procédures qui sont en cours.
00:28:05Il y a des réunions qui sont faites, etc.
00:28:06et que ça risque de prendre, il ne va pas passer en priorité.
00:28:09Donc, visiblement, il pourrait faire au moins...
00:28:12Ah, ce n'est pas évident.
00:28:13Pas évident.
00:28:13Les avocats disent que d'ici un mois, ils n'auront pas besoin d'hiver.
00:28:16Oui, ça veut dire un mois.
00:28:17Ils pourraient sortir demain, peut-être.
00:28:19Oui, mais ce sera un mois.
00:28:20Pourquoi pas.
00:28:22Dans un instant, on écoutera Maître Christophe Ingrin.
00:28:24C'est l'avocat de Nicolas Sarkozy.
00:28:25Et je trouve qu'il a été très clair ce matin sur l'état d'esprit de Nicolas Sarkozy.
00:28:29Mais on va partir dans le 16e arrondissement de Paris.
00:28:32On va retrouver Élodie Huchard qui est sur place.
00:28:35Élodie Huchard en direct.
00:28:36C'est là qu'est lieu ce matin cette mobilisation, on va dire,
00:28:41des Parisiens qui ont voulu rendre hommage à Nicolas Sarkozy.
00:28:45J'ai envie de leur dire leur amour, en fait.
00:28:47Parce que ça ne servait qu'à ça, au fond, cette réunion.
00:28:50Leur amour, leur soutien.
00:28:52C'était très fort ce matin aussi, ce que vous avez vécu, Élodie.
00:28:57Oui, évidemment, Jean-Marc, il y avait beaucoup d'émotions.
00:28:59Vous l'imaginez, vous avez mentionné les Parisiens.
00:29:01Mais pas qu'on a croisé une dame qui venait de Toulon,
00:29:03une autre de Boulogne-sur-Mer.
00:29:04Il y avait aussi des Bretons.
00:29:05Certains ont fait le déplacement depuis très loin.
00:29:07Pour être là ce matin, Jean-Marc, beaucoup d'émotions,
00:29:10une mobilisation comme l'avaient voulu ses enfants.
00:29:12C'est-à-dire, dans le calme, il n'y a pas eu de perturbations.
00:29:15Il y a eu des Marseillaises à plusieurs reprises,
00:29:17des drapeaux français, des anciennes affiches de campagne aussi
00:29:20de Nicolas Sarkozy.
00:29:21Et puis tous nous disaient premièrement qu'ils voulaient soutenir
00:29:24l'ancien chef de l'État.
00:29:25Et d'ailleurs, ils sont restés une fois que le convoi est parti
00:29:27en direction de la prison parce qu'ils voulaient attendre
00:29:29que ses enfants partent pour montrer qu'ils étaient aussi là
00:29:32pour ses enfants.
00:29:33Et puis cette décision de justice, évidemment, qui interrogeait aussi
00:29:35dans la foule.
00:29:36Tous d'ailleurs élus comme Français lambda avaient beaucoup du mal
00:29:39à comprendre pourquoi Nicolas Sarkozy devait dormir en prison.
00:29:42Et puis ces images, vous en parliez, qui étaient assez sidérantes
00:29:45sur place.
00:29:45D'abord, ses enfants, ses petits-enfants qui descendent de la rue
00:29:48qui se trouvent juste dernièrement, qui s'installent autour du convoi
00:29:51et ses embrassades, ses au revoirs devant les caméras.
00:29:55C'est aussi comme ça qu'ont grandi les enfants Sarkozy
00:29:57pour la plupart d'entre eux devant les caméras.
00:29:59Beaucoup de dignité, on voyait évidemment l'émotion, on la sentait
00:30:02mais ils sont restés très dignes.
00:30:03Nicolas Sarkozy, depuis le début, de toute façon, s'en tient à cette ligne.
00:30:07Certains, sans doute, voudraient le voir à terre.
00:30:09Il est blessé, sans aucun doute.
00:30:11En revanche, il est bien debout.
00:30:12C'est ce que disait son avocat, on va l'attendre dans un instant.
00:30:15Élodie, autre question quand même parce que moi, c'est vrai que je me demandais
00:30:18s'il allait avoir du monde ou pas ce matin dans cette réunion qui avait été faite.
00:30:23Est-ce que les gens étaient surpris de se retrouver aussi nombreux
00:30:26devant le domicile de Nicolas Sarkozy ?
00:30:29Jean-Marc, d'ailleurs, les premiers surprises, c'était aussi la sécurité.
00:30:34Il y a une petite rue qui se trouve justement en face de moi
00:30:37qui avait été sécurisée avec des barrières de part et d'autre
00:30:39pour qu'il y ait évidemment les journalistes mais aussi la foule.
00:30:42Et en réalité, la sécurité a vu très vite que ça ne suffirait pas
00:30:45parce que la foule débordait sur les rues adjacentes.
00:30:48Même Henri Gueno nous disait qu'il était ému de voir autant de monde.
00:30:51Et puis surtout, des gens qui, à plusieurs reprises, ont crié véritablement des slogans pour Nicolas Sarkozy.
00:30:56Est-ce qu'il les entend de sa maison ? C'est évidemment dur à dire.
00:30:58Mais en tout cas, il voulait vraiment se faire entendre.
00:31:01Et puis, une émotion, une sidération, c'est quand le président, l'ancien président de la République
00:31:05est sorti avec son épouse.
00:31:07Et bien, les personnes présentes ont entonné une Marseillaise de manière extrêmement spontanée.
00:31:12Et puis, on le rappelle, et c'est aussi important de le dire,
00:31:15cette mobilisation s'est vraiment tenue dans le plus grand des calmes,
00:31:18des barrières d'un côté et de l'autre.
00:31:19Ça a suffi pour que la foule se comporte très bien et soit évidemment en soutien dans le calme.
00:31:24C'est ce qu'avaient demandé ses fils, d'ailleurs, sur les réseaux sociaux.
00:31:27Merci beaucoup, Hélodie Char, en direct du domicile de Nicolas Sarkozy,
00:31:29dans le 16e arrondissement de Paris.
00:31:30Vous nous parlez de cette Marseillaise qu'on a entendue ce matin.
00:31:33Je vous propose justement d'écouter ce moment où la Marseillaise a résonné dans la rue.
00:31:38Sous-titrage Société Radio-Canada
00:32:08Sous-titrage Société Radio-Canada
00:32:38Nicolas Sarkozy au moment où il arrivait.
00:32:41C'est vrai, Thomas Bonnet, c'est fort.
00:32:42C'est un moment fort également, cette Marseillaise qui résonne dans la rue
00:32:45au moment où Nicolas Sarkozy est en train de descendre.
00:32:47Et comme vous, j'étais très surpris en voyant autant de monde ce matin.
00:32:50Il faut dire, j'étais dans la matinale de ces news,
00:32:52on a vu le début de ce rassemblement.
00:32:54Dès 7h, 7h30, il y avait déjà des dizaines, si ce n'est des centaines de personnes.
00:32:58Honnêtement, on est quand même un mardi matin, c'est les vacances.
00:33:00Je ne pensais vraiment pas qu'il y aurait autant de monde.
00:33:01Ça montre, en effet, l'état de sidération.
00:33:04Et je ne suis pas persuadé que, d'ailleurs, ce ne soit que des sympathisants
00:33:07ou des soutiens de longue date de Nicolas Sarkozy.
00:33:09C'est aussi sans doute des Français qui sont émus du fait qu'un ancien président
00:33:12aille en prison et tout ce que ça implique, forcément, pour notre pays.
00:33:14On va écouter Maître Christophe Ingrain, qui était dans la matinale, justement,
00:33:17de ces news ce matin.
00:33:18Et je trouve très intéressant ce qu'il a dit, parce qu'il s'est placé également
00:33:20du côté de l'humain.
00:33:21Et ça permet de mieux connaître, peut-être, Nicolas Sarkozy,
00:33:23pour ceux qui ne le connaissent pas bien humainement, j'ai envie de dire,
00:33:26puisqu'il explique qu'il a eu le sentiment de voir quelqu'un hier,
00:33:30quelqu'un qui était combatif et ceux qui voulaient qu'il se prosterne,
00:33:33d'Iltis, qui se mettent à genoux et qu'il avoue quelque chose qu'il n'a pas fait
00:33:36en son pour leur argent.
00:33:37Et il disait que Nicolas Sarkozy, pardon, était plus fort que jamais.
00:33:40Écoutez-le.
00:33:42Il y a quelque chose qui m'a frappé, c'est que lorsque nous,
00:33:46nous sommes indignés par ce qui va se passer, c'est-à-dire son incarcération,
00:33:52alors qu'il est innocent, je veux dire, en fait et en droit,
00:33:55il a fait appel, la condamnation de première instance n'existe plus
00:33:58et il est incarcéré alors qu'aucun des critères que la loi met en avant
00:34:05pour justifier une incarcération ne s'applique.
00:34:07Il n'est pas question qu'il se dérobe une convocation de la justice,
00:34:10il n'est pas question qu'il renouvelle les faits,
00:34:12il n'est pas question qu'il fasse pression sur les autres prévenus.
00:34:18Donc rien ne justifie qu'il soit placé en détention, il va quand même en détention.
00:34:21Et moi, le sentiment que j'ai eu hier soir, c'est que si ceux qui ont ordonné
00:34:27cette exécution provisoire pensaient soit le casser, soit l'affaiblir
00:34:32et le contraindre un moment à baisser la tête,
00:34:35la justice, elle aime les gens qui avouent,
00:34:37elle aime les gens qui se prosternent et qui disent
00:34:39« oui, c'est vrai, j'ai failli ».
00:34:40Mais quand on est innocent, on n'a aucune raison de se prosterner
00:34:43et on n'a aucune raison de reconnaître un délit qu'on n'a pas commis.
00:34:45Donc s'il y avait des gens qui imaginaient que cette incarcération
00:34:49allait le faire changer et l'affaiblir,
00:34:50alors moi, le sentiment que j'ai eu hier soir, c'est qu'ils se sont complètement trompés.
00:34:54Je trouve que ça renforce sa détermination,
00:34:58ou je dirais même sa rage à démontrer qu'il est innocent.
00:35:02Je vous rappelle, ces 12 ans d'enquête,
00:35:05au terme desquels on le renvoie pour financement,
00:35:07pour détournement, pour corruption,
00:35:10tout ça tombe, tout ça tombe.
00:35:12On nous a seriné pendant des années avec un pacte de corruption
00:35:15conclu sous l'attente de Kadhafi,
00:35:18on nous a seriné avec des millions,
00:35:20des dizaines de millions qui auraient été déversés dans la campagne de 2007.
00:35:23Rien.
00:35:24Alors, la campagne de 2007,
00:35:25elle avait déjà, soi-disant, été financée par Liliane Bettencourt.
00:35:28On ne trouve rien.
00:35:29On va chercher Kadhafi, on ne trouve rien.
00:35:32Ce n'est pas grave, il est condamné quand même.
00:35:34Donc tout ça,
00:35:35il se bat et il va continuer de se battre
00:35:38en dépit de l'incarcération.
00:35:39Son souci, c'est de redire qu'il est innocent,
00:35:44de marteler qu'il n'y a pas dans le dossier le moindre élément de preuve.
00:35:48Il n'y a pas le moindre élément de preuve,
00:35:49il n'y a pas le moindre flux, le moindre euro qui arrive dans ses comptes de campagne.
00:35:53Il n'y a rien, ni dans ses comptes de campagne, ni sur ses comptes personnels, évidemment.
00:35:56Il n'y a rien.
00:35:57Et en dépit de tout ça,
00:35:58il est convoqué parce que le tribunal a considéré que deux de ses collaborateurs
00:36:03auraient envisagé un financement de la campagne par Kadhafi
00:36:07et que lui, Nicolas Sarkozy, n'aurait pas pu ignorer ce que ses deux collaborateurs envisageaient.
00:36:14On est chez les fous.
00:36:15On est chez les fous, parce qu'il est condamné sur un projet qui ne repose sur rien,
00:36:19donc c'est une hypothèse,
00:36:20et il est condamné là-dessus.
00:36:23Et à cause de tout ça, à 10 heures, il est incarcéré.
00:36:26Alors je me tourne vers l'avocat, Maître Bovis.
00:36:28C'est très fort ce qu'il dit quand il dit
00:36:29en fait la justice elle aime les gens qui se prosternent
00:36:31et la justice aime les gens qui avouent.
00:36:34Bien sûr, je bois les paroles de mon confrère Christophe Ingrain
00:36:37qui a tout dit et qui a résumé très bien la justice.
00:36:40Effectivement, vous savez aujourd'hui, la justice vous sanctionne
00:36:44d'autant plus lorsque vous niez les faits
00:36:47et parce que vous niez les faits,
00:36:49souvent vous vous entendez dire
00:36:50comme vous niez les faits,
00:36:51vous ne reconnaissez pas la gravité de ce que vous avez fait
00:36:55et donc nous allons taper encore plus fort.
00:36:58Ce qui revient à dire que vous ne pouvez pas vous défendre librement
00:37:01en disant mais je suis innocent, je n'ai rien fait.
00:37:03Parce que si vous dites je suis innocent, je n'ai rien fait,
00:37:05c'est que vous n'avez pas pris en mesure la considération,
00:37:07vous n'avez pas pris la mesure de la gravité
00:37:09de ce qu'en réalité vous avez fait.
00:37:11On est chez les dingues, on est chez les fous
00:37:13et on renverse totalement la présomption d'innocence
00:37:15et là on tombe dans une présomption
00:37:17et ce que Christophe Ingrain sous-entend mais ne le dit pas,
00:37:20il n'y a pas une présomption de culpabilité.
00:37:22Parce qu'on pense que vous êtes coupable,
00:37:24on s'astreint de démontrer
00:37:25et vous, vous devez démontrer que vous êtes innocent.
00:37:28Il y a quand même des éléments qui perturbent.
00:37:30Attendez, pas tout en même temps.
00:37:31Bruno Pommard.
00:37:32Il y a quand même des éléments qui perturbent la procédure,
00:37:34je ne la connais pas par cœur,
00:37:34mais Djouri est en prison,
00:37:36Takedin est mort.
00:37:38Attention Alexandre Djouri, il est...
00:37:39Non mais moi je ne veux pas qu'on revienne sur l'affaire.
00:37:41Non, non, je ne veux pas qu'on revienne sur les détails de l'affaire
00:37:43parce que chacun a son avis
00:37:44et je pense que vous n'avez pas lu les 400 pages du jugement.
00:37:47Non, non, non.
00:37:48Donc voilà, moi je veux qu'on reste sur ce qui est dit
00:37:51parce que ce qui est dit de la justice, ça nous concerne tous.
00:37:53Exactement.
00:37:54L'affaire Sarkozy, ça nous concerne bien évidemment
00:37:56mais ce qui s'est passé, franchement, on peut avoir un avis
00:37:59mais c'est forcément un avis un peu de comptoir de barres.
00:38:02Ce que dit vraiment, et je tiens juste à souligner
00:38:06ce que dit Christophe Ingrain, on le voit dans une multitude de dossiers
00:38:08et notamment en matière pénale, en matière de financement
00:38:12lorsque nous avons des prévenus qui sont présumés innocents,
00:38:15qui font valoir leurs droits,
00:38:16qui expliquent qu'ils n'ont pas commis telle ou telle infraction,
00:38:19qu'ils sont innocents,
00:38:20souvent dans les réquisitions, nous entendons les procureurs de la République
00:38:23justement, requièrent davantage que ce qu'ils auraient requis
00:38:25parce que justement vous niez les faits
00:38:28et donc en niant les faits, vous ne reconnaissez pas
00:38:30en réalité la gravité de ce que vous n'avez pourtant pas commis.
00:38:32– Julien Audoul, la justice aime ceux qui se prostèrent.
00:38:34Moi je suis très choqué par cette phrase
00:38:36et très touché également parce qu'on a le sentiment que c'est vrai.
00:38:40Il faut se mettre à genoux, dire pardon, même si on n'a rien fait.
00:38:43– Mais ce que dit Maître Bovis, c'est parfaitement juste.
00:38:45Si on regarde ce qui s'est passé pour Marine Le Pen
00:38:48et le Rassemblement National dans une toute autre affaire
00:38:50qui n'a rien à voir, je le précise,
00:38:52mais effectivement le fait de se défendre,
00:38:55le fait de clamer son innocence,
00:38:57renforce la culpabilité pour certains juges.
00:38:59Et on avait le sentiment effectivement pour ce qui concernait
00:39:02Marine Le Pen et le Rassemblement National
00:39:06dans l'affaire dite des assistants parlementaires européens
00:39:09que plus on se défendait, plus en fait on était considéré comme coupable.
00:39:15Voilà, ce qui évidemment est un non-sens
00:39:16puisque quelquefois dans certaines affaires,
00:39:19on a l'impression que la messe est déjà dite
00:39:21et qu'il faut, comme ça a été dit, mettre un genou à terre
00:39:25même quand on est innocent et quand on se sent parfaitement innocent.
00:39:28Et pour Nicolas Sarkozy, quoi qu'on pense de lui,
00:39:31on peut lui reconnaître d'une que c'est un guerrier
00:39:33qui n'a jamais faibli et qui n'a jamais renoncé à un combat
00:39:37qui a toujours été au devant de l'adversité.
00:39:39D'ailleurs, j'allais dire qu'il n'a jamais été aussi bon
00:39:41que dans l'adversité.
00:39:43– Il est très bon dans le combat, c'est là où il est meilleur.
00:39:45– Il est sorti en 2012, on se rappelle de la primaire,
00:39:48quand il est vraiment acculé, quand il a tout le système contre lui,
00:39:52c'est vrai qu'il arrive à se surpasser
00:39:54et à montrer beaucoup de courage aussi.
00:39:56Parce qu'effectivement, il aurait pu, j'allais dire,
00:39:59aller à la prison par la petite porte, dissimuler, etc.
00:40:03C'est quelqu'un qui assume et c'est quelqu'un qui n'a pas peur
00:40:06d'aller au-devant de ses contradicteurs.
00:40:07– Raphaël Acaout.
00:40:08– Oui, ce qu'il faudrait aussi peut-être rajouter,
00:40:11c'est que les lois Sapin, que ce soit Sapin 1 ou Sapin 2,
00:40:15qui est encore beaucoup plus, on va dire, imposante
00:40:19quant à la sanction qui est appliquée envers les dirigeants politiques,
00:40:24n'a pas facilité non plus ce qui se passe
00:40:27par rapport à Nicolas Sarkozy aujourd'hui.
00:40:30Et je rajouterais par rapport à ce que vous avez dit,
00:40:32M. O'Doul, que l'exécution provisoire, par exemple,
00:40:34pour Marine Le Pen, aujourd'hui, en fait,
00:40:37quand on regarde dans le fond, elle n'est pas vraiment justifiée.
00:40:40Donc Marine Le Pen, en réalité, est éligible aujourd'hui.
00:40:43– Qui devrait s'appeler « exécution immédiate ».
00:40:46– Oui, c'est ça, c'est ça, en fait, c'est l'exécution immédiate.
00:40:48On va écouter un autre extrait de l'avocat de Nicolas Sarkozy,
00:40:51M. Christophe Ingrin, parce qu'on lui dit,
00:40:53mais pourquoi ça se passe comme ça ?
00:40:54En fait, pourquoi est-ce qu'il n'y a pas eu de marche arrière
00:40:56à partir du moment où la majorité des choses
00:40:58qu'on lui reproche depuis 12 ans, en fait, elles sont tombées ?
00:41:00On l'a vécu en direct, en plus, on était sur ce plateau le matin
00:41:03où, au fur et à mesure où on a appris que les éléments tombaient,
00:41:06on s'est dit, bon, il va y avoir une petite peine,
00:41:07et à 13 heures, je crois, de mémoire, on apprend qu'il prend 5 ans.
00:41:11Enfin, on est tombé des nus, donc la question a été posée à l'avocat ce matin.
00:41:15Pourquoi ?
00:41:16Alors, il y a probablement plusieurs éléments.
00:41:21Celui que je crains le plus, c'est le fait de ne pas avoir eu le courage
00:41:26de dédire 12 années d'enquête avec des moyens très importants
00:41:31qui ont été mis en œuvre pour tenter de rassembler des preuves.
00:41:35Tenter, parce qu'il n'y en a pas eu, encore une fois.
00:41:37Il y a eu une forte pression médiatique aussi, il faut le dire,
00:41:42autour de Nicolas Sarkozy, autour de cette enquête.
00:41:44Tout fuitait systématiquement, ces gardes à vue, ces interrogatoires,
00:41:50et moi, mon sentiment, c'est que ça a été trop compliqué,
00:41:53à la fin, de dire tout ça pour rien.
00:41:56Voilà, c'est dommage.
00:41:59Toutes ces années d'enquête, tout ce travail, tout ce bruit,
00:42:03et en fin de compte, rien.
00:42:05Et je crains que, encore une fois, le tribunal n'ait pas eu le courage
00:42:09de dédire les magistrats qui l'ont précédé.
00:42:12Excusez-moi, mais ça aussi, c'est très grave, ce qui est dit, maître.
00:42:14C'est très grave.
00:42:15Ça veut dire que, même si on le considère innocent,
00:42:18parce que depuis 12 ans, il y a eu des enquêtes,
00:42:20parce qu'on a investi énormément d'argent, etc.,
00:42:22au bout de 12 ans, les magistrats se disent,
00:42:24bon, on ne peut quand même pas dire qu'il n'y a rien,
00:42:26même s'il n'y a rien.
00:42:27C'est ça ce qu'il dit ?
00:42:27Je suis totalement, là encore, d'accord avec...
00:42:30Ça, vous le vivez dans des affaires ?
00:42:31Vous le vivez aussi ?
00:42:32Je le vis, mais d'autant plus que j'étais un des avocats
00:42:35dans le dossier Big Malion,
00:42:37donc le financement de campagne de 2012.
00:42:38Nicolas Sarkozy, il faut le rappeler,
00:42:39alors, je n'étais pas l'avocat de Nicolas Sarkozy,
00:42:41mais il faut rappeler qu'il a été condamné
00:42:42parce qu'il ne pouvait ignorer qu'eux.
00:42:45Donc, effectivement, je pense que dans certains dossiers,
00:42:49dans celui-ci, je ne sais pas,
00:42:50mais en tout cas, dans certains dossiers,
00:42:51effectivement, on se demande,
00:42:52est-ce qu'on va dédire des magistrats
00:42:55après tant d'années d'enquête,
00:42:56tant de moyens déployés,
00:42:58tant d'argent public dépensé ?
00:42:58Vous vous rendez compte ?
00:42:59Ça ne tient pas la route.
00:43:01C'est un raisonnement qui ne tient pas la route.
00:43:04Parce qu'on a mis beaucoup d'argent,
00:43:05parce qu'on a passé 12 ans,
00:43:07en fait, il faut forcément qu'il y ait une condamnation qui soit...
00:43:09En plus, c'est une condamnation lourde.
00:43:10Bien sûr.
00:43:11C'est une condamnation lourde de 5 ans, Thomas Bonnet.
00:43:14Ça paraît dingue comme raisonnement.
00:43:16Attendez, ne vous appelez pas Thomas Bonnet,
00:43:18que je sache...
00:43:19Pour moi, c'est vraiment ça la clé de lecture de cette affaire
00:43:23parce qu'on peut avoir une lecture politique de la justice.
00:43:25Bon, je ne l'exclus pas totalement,
00:43:27mais pour moi, la véritable clé,
00:43:29c'est qu'effectivement, au bout de 12 ans,
00:43:30c'est trop compliqué pour les magistrats de dire
00:43:32« Écoutez, en fait, on s'est trompé ».
00:43:33D'ailleurs, ça pose la question
00:43:34parce qu'il y a une procédure en appel
00:43:35et la problématique se pose de la même manière.
00:43:38Est-ce que la Cour d'appel va être en mesure de dire
00:43:40« Non, en fait, effectivement, Nicolas Sarkozy est innocent »
00:43:42et remettre en question, là aussi, 10 ans de procédure ?
00:43:45C'est toute la question.
00:43:46Alors, ce qui sera plus simple en appel,
00:43:48c'est que maintenant, il y a un jugement.
00:43:49Et donc, il y a une motivation des premiers juges
00:43:51sur lesquels les magistrats en appel vont s'appuyer
00:43:53pour savoir, attendez,
00:43:54si on voit qu'il n'y a pas eu de financement,
00:43:56si on voit qu'il n'y a pas eu, ce que vous avez dit,
00:43:58tous les infractions...
00:43:59L'association de malfaiteurs, puisque...
00:44:00L'association de malfaiteurs,
00:44:01donc ce que disait Christophe Ingrain,
00:44:02il aurait laissé deux collaborateurs envisagés d'eux.
00:44:06Donc, c'est quand même très loin
00:44:07et c'est quand même hypothèse sur hypothèse.
00:44:08Et en plus, on dit qu'il n'y a pas eu d'argent pour lui,
00:44:10il n'y a pas eu d'argent pour sa campagne.
00:44:11Le document est un faux.
00:44:12Le document est un faux.
00:44:13L'histoire, elle paraît dingue.
00:44:15Mais du coup, ce sera peut-être plus simple
00:44:16sur l'appel pour les avocats Nicolas Sarkozy,
00:44:18puisqu'ils s'ajureront maintenant
00:44:19sur une motivation de justice.
00:44:21Thomas Bonnet en jupon.
00:44:24Rachida Kahou.
00:44:26Bon, alors du coup...
00:44:27Non, non, je pense qu'il y a plus, en fait,
00:44:29une question d'enjeu, en fait,
00:44:31de la crédibilité de nos institutions
00:44:32dans cette affaire Sarkozy.
00:44:33Bien sûr.
00:44:34Nous en sommes là aujourd'hui.
00:44:35Et puis après, maintenant, évidemment,
00:44:36il va y avoir le temps de l'appel...
00:44:38Rachida, vous êtes d'accord avec moi
00:44:39que c'est terrible de se dire...
00:44:41Enfin, s'il est condamné
00:44:42parce qu'on a fait 12 ans d'enquête,
00:44:43parce qu'on a investi de l'argent,
00:44:44si c'est juste pour ça qu'il est condamné,
00:44:46on est chez les dingues.
00:44:48Ça veut dire qu'on ne peut plus avoir...
00:44:48Excusez-moi, mais ça veut dire
00:44:49qu'on ne peut plus avoir confiance
00:44:50en la justice.
00:44:51Parce que s'il est condamné
00:44:52parce qu'il y a eu 12 ans d'enquête
00:44:53et qu'en fait, le dossier, au final, est vide.
00:44:56S'il est condamné pour ça, c'est grave.
00:44:58Alors, moi, sincèrement,
00:44:59j'ai entièrement confiance en notre justice.
00:45:02C'est bien.
00:45:02Donc, je ne la remets absolument pas en cause
00:45:04et heureusement, d'ailleurs,
00:45:05pour toutes les Françaises et les Français...
00:45:07On a le droit de la remettre en cause.
00:45:08Maintenant, je pense que 12 ans d'enquête,
00:45:09comme vous le dites,
00:45:10c'est qu'automatiquement,
00:45:11si aujourd'hui, il y a cet aboutissement,
00:45:13c'est que, quand même,
00:45:14le dossier n'est pas vide.
00:45:16Je ne suis pas juge.
00:45:17Je n'ai pas accès au dossier.
00:45:18En revanche, on va voir la suite
00:45:20de l'affaire Sarkozy dans quelques mois.
00:45:22Achille Akaoud, en tout cas,
00:45:23les éléments principaux
00:45:24qui nous étaient vendus depuis 12 ans
00:45:26sont tombés.
00:45:26Ça, c'est la justice qui l'a dit.
00:45:27Tous les éléments principaux
00:45:28sont tombés.
00:45:31On va prendre quelqu'un
00:45:32qui était ce matin à la manifestation.
00:45:34C'est Laurence Saillet.
00:45:35Bonjour, Laurence.
00:45:35Merci d'être en direct avec nous.
00:45:37Je vous ai vu ce matin.
00:45:38Vous étiez à cette manifestation
00:45:39de soutien à Nicolas Sarkozy.
00:45:41D'abord, j'ai envie de parler de l'humain
00:45:43parce que, depuis le début de cette émission,
00:45:45c'est ce qui m'intéresse.
00:45:46Sur le plan humain,
00:45:47comment vous avez vécu ce moment-là ?
00:45:50J'étais sidérée.
00:45:52Sidérée, triste.
00:45:54Je ne sais pas comment vous dire.
00:45:56C'était une très grande émotion
00:45:57pour tous les gens qui étaient présents
00:45:59parce qu'il y avait beaucoup d'affection,
00:46:03beaucoup de tristesse
00:46:04parce que Nicolas Sarkozy
00:46:06a été un grand homme d'État,
00:46:09reste un grand homme d'État.
00:46:10Il a servi la France,
00:46:11il aime la France
00:46:12et je trouve ça profondément choquant
00:46:15qu'aujourd'hui,
00:46:17on puisse l'incarcérer dans ces conditions
00:46:19alors que ce mandat de dépôt,
00:46:20personne ne l'a vraiment compris.
00:46:23Il y a eu ce moment très fort
00:46:25quand il est descendu avec Carla.
00:46:27On en parle depuis le début de cette émission
00:46:29quand il est descendu de la rue,
00:46:30qu'il est allé vers sa voiture.
00:46:33Comment vous l'avez vécu ce moment ?
00:46:34Je n'ai pas envie de parler de moi aujourd'hui.
00:46:39Mais moi, j'étais choquée.
00:46:41C'était vraiment un moment...
00:46:43Parce que même si on s'était un peu préparé,
00:46:45si vous voulez,
00:46:46je crois que jusqu'au bout,
00:46:48on n'imaginait pas que ça allait réellement arriver.
00:46:50Donc, j'étais vraiment plutôt en état de choc.
00:46:53Mais je sais que lui est très courageux
00:46:55et qu'il est calme, déterminé
00:46:58et qu'il va surmonter cette épreuve.
00:47:00Donc, à nous aussi, les amis, l'entourage,
00:47:05les soutiens, les Français,
00:47:07d'être courageux et d'espérer qu'ils ressortent vite.
00:47:10C'est intéressant parce que vous parlez du soutien des Français,
00:47:12vous parlez de ce courage.
00:47:14Et pourtant, il y a assez peu de politiques
00:47:15qui montent au créneau pour défendre Nicolas Sarkozy
00:47:17ou pour le soutenir.
00:47:18Comment vous l'expliquez ?
00:47:20Alors, j'ai vu quand même plusieurs politiques.
00:47:22Oui, il y en a quelques-uns,
00:47:23mais il y en a assez peu malgré tout.
00:47:25Par rapport au nombre de gens
00:47:26qu'il a pu aider, lui, dans sa carrière
00:47:27et en tant que président,
00:47:30par rapport au nombre de gens qui étaient autour de lui,
00:47:31on ne peut pas dire qu'on se bouscule.
00:47:34Oui, je conçois ce que vous dites est vrai.
00:47:37Mais il a reçu quand même beaucoup de soutien.
00:47:39Moi, je n'ai pas envie de juger l'attitude des uns des autres.
00:47:41Peut-être que certains n'ont pas suffisamment
00:47:45de colonne vertébrale pour aller au bout
00:47:48des engagements amicaux, politiques.
00:47:54Je n'ai pas trop envie de les juger,
00:47:55mais je vois un petit peu, effectivement,
00:47:58qui peut se défiler dans ces moments-là.
00:48:00Merci beaucoup, Laurent Saillet.
00:48:01Merci d'avoir été en direct avec nous
00:48:04pour nous parler de Nicolas Sarkozy
00:48:06et de cette mobilisation à laquelle vous étiez ce matin
00:48:09parmi les gens qui soutiennent Nicolas Sarkozy.
00:48:13Parce qu'il y en a, c'est vrai,
00:48:14il y a Henri Guénaud, par exemple.
00:48:16Écoutez-le.
00:48:18Vous allez entendre dans un instant Henri Guénaud
00:48:20qui parle de la joie mauvaise.
00:48:22C'est intéressant, il parle de la joie mauvaise
00:48:23de ceux qui se réjouissent du fait
00:48:25que Nicolas Sarkozy soit en prison.
00:48:27Écoutez-le.
00:48:28La plupart des gens qui éprouvent cette joie mauvaise,
00:48:33en fait, le sentiment qu'ils iront beaucoup mieux
00:48:36à chaque fois qu'un puissant tombera à terre.
00:48:40Or, ils n'iront pas forcément beaucoup mieux
00:48:42à chaque fois qu'un puissant tombera à terre.
00:48:44Ça risque même d'être l'inverse.
00:48:46On a oublié les leçons de l'histoire.
00:48:48On a oublié la Révolution française.
00:48:49On a oublié que parfois,
00:48:52quand le puissant qui tombe,
00:48:53ça n'est jamais que le premier d'une longue série.
00:48:56Donc moi, je crois qu'il y a derrière aussi
00:48:59cette joie mauvaise,
00:49:01une sorte de haine de sa propre nation.
00:49:03Puisque là, il ne s'agit pas de n'importe qui.
00:49:05Encore une fois, il s'agit d'un ancien président de la République.
00:49:08Et il y a une haine de sa propre nation
00:49:10qui est une forme de haine de soi.
00:49:12Simplement, quand une nation se remplit de haine de soi,
00:49:15elle n'est plus capable de résister
00:49:16à tout ce qui menace de la faire disparaître.
00:49:19Et ça, c'est l'enjeu de cette histoire.
00:49:21C'est l'enjeu de ce procès.
00:49:23C'est-à-dire que ce procès, pardon Philippe Bégère,
00:49:26mais c'est une sorte de meurtre symbolique.
00:49:29C'est le meurtre symbolique de quelqu'un
00:49:30qui a été président, ça n'est pas par hasard.
00:49:33On le condamne après avoir fait rentrer la justice
00:49:35dans la raison d'État.
00:49:36Parce qu'aller voir un salaud,
00:49:42c'est l'ordinaire de la raison d'État.
00:49:47On va avoir des salauds parce qu'en allant voir des salauds,
00:49:49on peut sauver des vies.
00:49:51Personne ne sait ce que le salaud a dit
00:49:52à Hortefeux et à Guéant.
00:49:54Personne ne le sait.
00:49:55Mais en soi, aller voir un salaud
00:49:57n'est pas un sujet qui relève,
00:50:01qui signe la culpabilité des uns et des autres.
00:50:04J'aime beaucoup l'expression d'Henri Guéno,
00:50:06la joie mauvaise de ceux qui se réjouissent
00:50:08du malheur des autres et de voir un grand tomber,
00:50:10de voir un puissant tomber.
00:50:12Moi, je suis d'accord à 200%.
00:50:14Ce n'est pas parce que je l'ai vécu.
00:50:15Bruno Pommard.
00:50:16Est-ce que cette affaire ne sera pas un mal
00:50:18pour un bien vis-à-vis de l'ensemble
00:50:21de la classe politique, quand même ?
00:50:22Un mal pour un bien ?
00:50:23Je ne vois pas où est le bien.
00:50:24Mais justement, pour que la classe politique
00:50:28rentre dans le cadre.
00:50:29Parce qu'il y a eu tellement d'affaires
00:50:30les 30 dernières années de magouilles, etc.
00:50:33Oui, mais il faut le dire.
00:50:34Non, bien sûr, mais d'accord, d'accord.
00:50:36Mais des affaires financières.
00:50:38Est-ce que les politiques ne vont pas avoir
00:50:40encore un peu plus peur de la justice ?
00:50:43Même si elle n'est pas toujours étiquée.
00:50:44Je ne suis pas d'accord sur le principe
00:50:46d'incarcérer.
00:50:47Mais je pense qu'il y a quelque chose,
00:50:49évidemment, qui va faire réfléchir les politiques.
00:50:52Parce que si vous faites 40 ans...
00:50:53Non, mais on n'est pas dans les années 80.
00:50:54Julien O'Doul.
00:50:55Julien O'Doul, il y en a quelques octobres.
00:50:58Bruno Pommard, c'est qu'il y a eu énormément d'abus
00:51:00dans les années 80, début des années 90.
00:51:02Mais la législation a été extrêmement durcie,
00:51:06extrêmement contrôlée, ce qui a été une bonne chose.
00:51:08Les abus ont été réprimés.
00:51:10La vie politique a été encadrée.
00:51:12La transparence, elle est imposée.
00:51:13Même elle est absolue.
00:51:15Mais encore une fois, on est passé d'un régime
00:51:17où les politiques étaient au-dessus des lois.
00:51:19Maintenant, ils sont en dessous.
00:51:21Ils sont en dessous.
00:51:21Donc dès qu'encore une fois, il y a une volonté
00:51:24de s'en prendre à tel ou tel candidat,
00:51:28tel ou tel parti, parce qu'il est trop haut,
00:51:30parce qu'il va gagner l'élection présidentielle,
00:51:32on a le sentiment qu'il y a une affaire judiciaire
00:51:33qui vient l'enrayer et qui vient s'abattre sur lui.
00:51:36Peut-être c'est ça la faute des politiques, alors ?
00:51:37Mais peut-être certainement.
00:51:40Sauf qu'à un moment donné, on ne peut pas vivre
00:51:42dans une société où seuls et ceux qui s'engagent
00:51:46pour le bien commun.
00:51:47Et il y a des abus partout.
00:51:48Les politiques ne sont pas des dieux.
00:51:49Ils ne sont pas des exemples de tout repos.
00:51:52Bien sûr, ils doivent être exemplaires.
00:51:53Mais ils ne doivent pas être jugés
00:51:55comme des justiciables à part.
00:51:58Ils ne doivent pas être traités plus bas que terre.
00:52:00Ce n'est pas ça la justice.
00:52:01C'est ça le problème de la dérive actuelle.
00:52:03Ce qu'il faut dire, M. O'Doul,
00:52:04c'est que les politiques, nous les politiques aussi,
00:52:07je m'inclus dans l'affaire,
00:52:10nous avons en fait un devoir d'exemplarité.
00:52:13Totalement.
00:52:14Donc je pense que ça aussi, ça marque les esprits
00:52:17et en même temps, c'est nécessaire.
00:52:20Comment, encore une fois, vous voulez expliquer
00:52:22à des délinquants lambda, d'accord,
00:52:24que, eh bien, voilà, aujourd'hui,
00:52:26parce que vous êtes ministre,
00:52:28parce que vous êtes député,
00:52:30eh bien, vous êtes au-dessus des lois.
00:52:32On ne peut pas.
00:52:32Et comment vous expliquez que les délinquants lambda
00:52:34qui frappent un policier,
00:52:35ils se prennent juste 15 jours d'étage ?
00:52:38Mais il y en a d'autres qui vont en prison.
00:52:41Il y en a d'autres qui vont.
00:52:43Vous, en plus, sur les policiers,
00:52:44vous savez bien que quand on fout un coup à un policier,
00:52:45on va rarement en prison.
00:52:47On va rarement en prison.
00:52:48C'est-à-dire qu'on frappe un policier,
00:52:53on ne va pas en prison,
00:52:54mais en revanche, Nicolas Sarkozy,
00:52:55lui, il doit faire 50 prisons.
00:52:56Oui, mais ce que je voulais dire...
00:52:57Il n'y a pas un truc qui ne va pas.
00:52:59Non, mais d'accord, Jean-Marc,
00:53:00ce que je voulais dire à Julien Audoul,
00:53:01c'est qu'en fait, tout ça, quelque part,
00:53:04c'est la faute de classe politique antérieure.
00:53:06Vous avez raison.
00:53:07La dernière, ça a été Cahuzac, la grosse affaire.
00:53:09Comment la justice ne peut pas sanctionner les gens ?
00:53:12Mais non, mais excusez-moi.
00:53:12Mais là aussi, Cahuzac,
00:53:13ce n'est pas de l'argent public.
00:53:15Je m'en fous, c'est du comportement.
00:53:18Mais attendez, pour de la faute fiscale,
00:53:20justifier que Cahuzac ait un bracelet électronique,
00:53:23vous trouvez ça normal ?
00:53:24Moi, non.
00:53:25Pour l'application financière ?
00:53:27Mais le problème, c'est qu'on met tout au même niveau.
00:53:30Le problème, c'est qu'on met tout au même niveau, Jean-Marc.
00:53:32Non, mais attendez,
00:53:32à quel moment Cahuzac est un danger pour la société ?
00:53:34À quel moment Cahuzac...
00:53:35Il est un danger pour l'éthique du métier de politique.
00:53:38Non, mais attendez,
00:53:39une infraction financière devrait être,
00:53:41dans un monde idéal,
00:53:41sanctionnée par une amende,
00:53:43par du financier, pas par de la prison.
00:53:44Ce que disait Julien Audoul tout à l'heure,
00:53:46il a raison sur la vocation
00:53:48de la prison.
00:53:48C'est écarter un individu dangereux pour la société.
00:53:51C'est un sujet de la sanction,
00:53:52comme droit, les élus...
00:53:54Le juge suprême en démocratie
00:53:59doit rester le peuple.
00:54:00Ce n'est pas à des juges de déterminer
00:54:02quelle politique peut se présenter,
00:54:04quel parti peut concourir.
00:54:06Là, vous parlez pour votre paroisse.
00:54:07Non, mais attendez,
00:54:10mais pour tout le monde.
00:54:10Par le même temps, par le même temps.
00:54:12Là où je ne suis pas d'accord,
00:54:12c'est que les politiques,
00:54:14et donc quand j'inclus Julien Audoul,
00:54:16c'est parce qu'il fait de la politique,
00:54:17mais j'inclus les députés,
00:54:18c'est qu'ils ont voulu à un moment
00:54:19laver plus blanc que blanc.
00:54:20Et aujourd'hui, les règles
00:54:21qu'ils ont édictées pour leurs voisins
00:54:23se retournent contre eux.
00:54:25Et il est là le grand sujet.
00:54:26C'est qu'ils ont voulu piéger
00:54:27les camps adverses.
00:54:29Et à chaque fois, réciproquement,
00:54:30depuis une vingtaine d'années,
00:54:31aujourd'hui, on se retrouve
00:54:31avec un système législatif,
00:54:33un corpus législatif,
00:54:34qui est déjà totalement inextricable,
00:54:36mais qui surtout aujourd'hui
00:54:37se retourne contre les politiques.
00:54:38Maintenant, comment s'en sortir ?
00:54:39Parce qu'effectivement,
00:54:40il y a des questions qui se posent
00:54:41sur les mandats de dépôt,
00:54:42sur les peines d'accessoires,
00:54:44les peines d'inligibilité,
00:54:45qu'on a voulu absolument instaurer
00:54:46de manière automatique.
00:54:48Comment on revient sur tout ça ?
00:54:49Parce qu'on a dérapé.
00:54:50On va continuer.
00:54:52On va continuer.
00:54:53On va continuer à parler de tout ça.
00:54:57Il est 11h31 sur CNews.
00:54:58Je voudrais qu'on revoie
00:55:00l'image forte de ce matin.
00:55:03C'est Nicolas Sarkozy
00:55:04et Carla Bruni
00:55:05qui descend de cette rue.
00:55:06Si vous nous rejoignez sur CNews,
00:55:08il est 11h31.
00:55:09Écoutez, regardez.
00:55:10Il est 11h31.
00:55:40Ça y est.
00:56:02Voilà Nicolas Sarkozy
00:56:04et Carla Bruni
00:56:06que vous découvrez sur ces images
00:56:08si vous ne les avez pas vues.
00:56:09C'était ce matin en direct sur CNews.
00:56:10C'est l'image qui restera.
00:56:12Honnêtement, c'est l'image qui restera
00:56:13sans doute de cette journée
00:56:15parce que c'est une image très forte.
00:56:17Thomas Bonneron,
00:56:17on est très en train de parler
00:56:18juste avant ces images
00:56:19de ces politiques
00:56:20qui n'osent pas.
00:56:21Qui n'osent pas venir soutenir
00:56:23Nicolas Sarkozy.
00:56:24Alors, il y en a quelques-uns.
00:56:25Laurent Saillet nous le disait tout à l'heure.
00:56:27Oui, il y a quelques voix
00:56:28qui s'élèvent.
00:56:29Mais ils sont quand même
00:56:29très peu nombreux.
00:56:30Pourquoi cette peur ?
00:56:31Parce qu'ils ont peur
00:56:32de se mettre la justice à dos.
00:56:33Ils ont peur qu'eux,
00:56:34un jour, soient confrontés à la justice
00:56:35et que les juges leur disent
00:56:37« Ah, mais regardez,
00:56:38vous vous avez soutenu Nicolas Sarkozy
00:56:39à l'époque contre nous. »
00:56:40Ils ont peur de ça.
00:56:41Disons les choses.
00:56:41Disons-le.
00:56:42Vous avez parfaitement raison.
00:56:43Oui, je pense que c'est la raison principale.
00:56:44Et ça en dit long
00:56:45sur le poids qu'a pris
00:56:46l'autorité judiciaire aujourd'hui
00:56:47dans le paysage politico-judiciaire
00:56:49justement où en fait
00:56:50chaque politique se dit
00:56:51« Un jour ou l'autre,
00:56:52je peux être confronté justement
00:56:53moi aussi à un jugement inégal
00:56:56comme c'est le cas peut-être
00:56:56pour Nicolas Sarkozy. »
00:56:57Donc, ça en dit long.
00:56:59Moi, c'est vrai que je me suis étonné
00:57:00de voir notamment
00:57:01dans la famille politique
00:57:01de Nicolas Sarkozy
00:57:02une forme de discrétion.
00:57:04Alors là, on voit
00:57:04que certains commencent
00:57:05un peu à changer
00:57:06un peu de braquet.
00:57:07Même le président
00:57:08de la République lui-même
00:57:09il a reçu Nicolas Sarkozy
00:57:10à l'Élysée vendredi.
00:57:11Bon, on voit que tout le monde
00:57:12est quand même très gêné
00:57:13par cette affaire.
00:57:15Le manifester,
00:57:15parce que c'est aussi
00:57:16dans les moments difficiles
00:57:16qu'on voit ses vrais amis
00:57:18parce que c'est facile
00:57:18quand en mois de mai
00:57:20ou avril 2007
00:57:21tout le monde était
00:57:22avec Nicolas Sarkozy
00:57:23quand il arrivait à l'Élysée
00:57:24et quand il est...
00:57:25Et quand tout le monde
00:57:25venait à la gamelle.
00:57:26Voilà.
00:57:26On peut le dire aussi.
00:57:27Quand il va à la santé,
00:57:28il y a un peu moins de monde.
00:57:30Il y a Darmanin d'ailleurs.
00:57:31C'est Darmanin qui le soutient.
00:57:32Darmanin qui le soutient.
00:57:34Et alors moi,
00:57:34je voulais juste répondre aussi
00:57:35par rapport au fait
00:57:35de ce deux poids, deux mesures.
00:57:37Certains disent oui,
00:57:37mais vous dites que la justice
00:57:39c'est laxiste
00:57:39et puis là, vous dites que
00:57:40c'est injuste, etc.
00:57:42Je crois que ce qu'il faut
00:57:43vraiment comprendre
00:57:44c'est que la prison
00:57:44elle fait peur justement
00:57:45aux gens comme nous.
00:57:46Elle fait peur à nous
00:57:47et voilà, on se dit
00:57:48nous on n'a rien à faire
00:57:48en prison, etc.
00:57:49En revanche,
00:57:50les petits délinquants,
00:57:51ceux qui frappent les policiers
00:57:52parce qu'on a fait le parallèle
00:57:53eux n'ont pas peur
00:57:54et eux, c'est pas un cérémoniel
00:57:55d'entrer en prison
00:57:55c'est presque facile
00:57:57on y va
00:57:57et puis on sort
00:57:58on regarde
00:57:58Là, on voit que c'est
00:58:00évidemment très lourd
00:58:01pour Nicolas Sarkozy
00:58:02comme pour nous
00:58:03aussi on se plate.
00:58:04Et parmi ceux
00:58:04qui ont du courage
00:58:05quand même,
00:58:06il faut citer Carl Olive
00:58:06parce que non seulement
00:58:08publiquement
00:58:08il a soutenu
00:58:10Nicolas Sarkozy
00:58:11mais en plus
00:58:12il est allé ce matin
00:58:13il était à la manifestation
00:58:14de soutien ce matin
00:58:15je vous propose de l'écouter.
00:58:17Je crois qu'il ne faut pas
00:58:17se tromper
00:58:17je ne suis pas certain
00:58:19qu'il y ait simplement
00:58:19des militants de droite
00:58:20qui soient présents ce matin
00:58:21il y a des français
00:58:23nombreux
00:58:23qui veulent témoigner
00:58:24de leur fidélité
00:58:25de leur amitié
00:58:26toute simple
00:58:27au président Sarkozy
00:58:28qui traverse une tempête
00:58:29et pas seulement lui
00:58:30sa famille
00:58:31et tous ceux
00:58:32qui lui vouent
00:58:33une amitié
00:58:34et qui lui sont
00:58:35quelque part
00:58:35redevables
00:58:37et encore une fois
00:58:38je pense que
00:58:38pour savoir où l'on va
00:58:39il faut savoir d'où l'on vient
00:58:40et moi j'assume pleinement
00:58:42d'être ici
00:58:42quand bien même
00:58:44on vient me targuer
00:58:45d'être macroniste
00:58:46ou d'avoir des étiquettes
00:58:47alors ça je vous dis
00:58:48je m'en contrefous
00:58:48alors je vais vous dire
00:58:49un truc
00:58:49ça ne m'empêche pas
00:58:50de dormir
00:58:50c'est ce qui s'appelle
00:58:52comme on dit poliment
00:58:54avoir des coronesses
00:58:55on ne prend pas la traduction
00:58:57on ne prend pas la traduction
00:58:58mais c'est bien
00:58:58voilà
00:58:59bravo
00:59:00il y a eu aussi
00:59:02et ce qui m'a marqué aussi
00:59:05c'est la visite
00:59:05d'Edouard Balladur
00:59:07ce matin
00:59:08je pense que c'était ce matin
00:59:09donc il est allé
00:59:10à son domicile
00:59:10hier
00:59:11oui j'avais lu ça ce matin
00:59:13et j'avais trouvé ça
00:59:14énormissime
00:59:14on va prendre
00:59:15l'ancien communicant
00:59:16un des anciens communicants
00:59:17de Nicolas Sarkozy
00:59:18c'est Franck Tapirot
00:59:19bonjour Franck
00:59:20merci d'être avec nous
00:59:21alors vous connaissez bien
00:59:22Nicolas Sarkozy
00:59:22est-ce que son comportement
00:59:24vous surprend d'abord
00:59:24ce comportement
00:59:25de guerrier
00:59:26ce comportement
00:59:27de marcher la tête haute
00:59:28et de rentrer
00:59:29à la prison de la santé
00:59:30la tête haute
00:59:31vous savez Nicolas Sarkozy
00:59:33n'est jamais aussi fort
00:59:34que quand il est face
00:59:35à l'adversité
00:59:36et Dieu sait si
00:59:37cette adversité là
00:59:38peu de gens
00:59:39l'avaient imaginée
00:59:40d'ailleurs dans une vie
00:59:41quelle qu'elle soit
00:59:42surtout celle de la politique
00:59:42et encore plus
00:59:43qu'un ancien président
00:59:44c'est quand même terrible
00:59:45d'imaginer qu'un président
00:59:46de la république
00:59:46est en prison
00:59:47mais vous savez Nicolas Sarkozy
00:59:48a toujours
00:59:49une grande confiance
00:59:50d'abord en l'humain
00:59:52il se dit
00:59:53même confiant en la justice
00:59:54qui est incroyable
00:59:55c'est que malgré tout cela
00:59:56il a réitéré encore une fois
00:59:58sa confiance en la justice
00:59:58et en fait c'est pour ça
00:59:59que c'était important
01:00:00de venir ce matin
01:00:00moi j'y étais aussi
01:00:01et comme l'a dit Thomas
01:00:03tout à l'heure
01:00:03ce n'était pas uniquement
01:00:04des gens qui étaient
01:00:05des fans de Sarkozy
01:00:06des anciens collaborateurs
01:00:08ou des gens de droite
01:00:08pas du tout
01:00:09c'est des gens d'abord
01:00:10qui étaient là
01:00:10parce qu'il se passe quelque chose
01:00:12dans notre pays
01:00:13c'est qu'aujourd'hui
01:00:13un innocent
01:00:14entre en prison
01:00:15la présomption d'innocence
01:00:17a laissé la place
01:00:17à une présomption de culpabilité
01:00:19et on appelle encore une fois
01:00:20cette mesure
01:00:21l'exécution provisoire
01:00:22qui est un pouvoir
01:00:23je le rappelle
01:00:24discrétionnaire des juges
01:00:25on oublie que seulement
01:00:26il y a 14% des gens en France
01:00:29qui ne subissent pas
01:00:30ce traitement
01:00:31et bien on n'a pas voulu
01:00:32que Nicolas Sarkozy
01:00:33fasse partie de ces 14%
01:00:35voilà pourquoi
01:00:35c'est très important
01:00:36parce que ça fragilise la France
01:00:37ça fragilise l'état de droit
01:00:39mais ça vous fragilise
01:00:41vous Jean-Marc
01:00:41moi
01:00:42toutes les personnes sur le plateau
01:00:43et tous les justiciens français
01:00:44d'imaginer que demain
01:00:46on est condamné en première instance
01:00:48on fait appel
01:00:48donc on est présumé innocent
01:00:50et bien on peut finir en prison
01:00:52ce qui est extrêmement grave
01:00:53alors bien entendu
01:00:54on n'est pas dupe
01:00:55on arrête d'être hypocrite
01:00:56ça a été fait spécialement
01:00:58sur le PNF
01:00:59on sait pourquoi il a été fait
01:01:00d'ailleurs au démarrage
01:01:01tout le monde a oublié
01:01:02que Jérôme Cahuzat
01:01:03qui a été un des premiers
01:01:04pris par la patrouille
01:01:05lui il n'a jamais fait
01:01:06une journée en prison
01:01:06mais Nicolas Sarkozy
01:01:08je pense a eu
01:01:09un traitement de faveur
01:01:10donc ce n'est pas une question
01:01:11de complot ni rien
01:01:12mais je pense qu'il faut
01:01:13arrêter d'être naïf
01:01:14si il n'avait pas été
01:01:14Nicolas Sarkozy
01:01:15on n'aurait pas été
01:01:16plusieurs centaines ce matin
01:01:17et on n'en parlerait pas
01:01:18partout dans les médias
01:01:19Franck Tapirot
01:01:21petite question
01:01:22parce que
01:01:23vous avez parlé
01:01:25de l'aspect judiciaire
01:01:26mais en aspect communication
01:01:28purement communication
01:01:29vous pensez quoi
01:01:30de ce à quoi
01:01:31on a assisté ce matin
01:01:32il restera des traces
01:01:33quand même
01:01:34de cette mobilisation
01:01:35de ce départ
01:01:35de Nicolas Sarkozy
01:01:37de l'émotion
01:01:38que ça a déclenché
01:01:39peut-être pas chez tout le monde
01:01:40il y a peut-être des gens
01:01:40qui ont été indifférents
01:01:41il y a peut-être des gens
01:01:41qui se sont marrés
01:01:42en regardant ça
01:01:43en disant bien fait pour lui
01:01:44on parlait de cette joie mauvaise
01:01:45que peuvent avoir certains
01:01:46mais je pense que pour beaucoup
01:01:47malgré tout
01:01:48qu'ils aiment ou pas
01:01:49Nicolas Sarkozy
01:01:49il y a une vraie émotion
01:01:50qui est passée ce matin
01:01:52dans la population française
01:01:54Oui mais contrairement
01:01:55à ce que beaucoup de gens
01:01:57peuvent imaginer
01:01:58c'est d'abord un acte d'amour
01:01:59d'abord organisé par ses enfants
01:02:00qui étaient tous là
01:02:01et puis par les gens
01:02:02qui l'aiment
01:02:02par les gens qui le soutiennent
01:02:03et par les autres
01:02:04encore une fois je vous dis
01:02:05l'image qui va rester
01:02:06c'est encore une fois
01:02:07un président qui est
01:02:09un peu injusticiable
01:02:10un innocent
01:02:11qui entre en prison
01:02:12je pense qu'il ne faut pas
01:02:13oublier cela
01:02:14c'est pas quelqu'un
01:02:15qui a été condamné
01:02:16après avoir purgé
01:02:17vous savez
01:02:17tous les appels possibles
01:02:19et la cassation
01:02:20et les recours
01:02:20possibles et inimaginables
01:02:22que nous permet ce droit
01:02:23je pense qu'aujourd'hui
01:02:24c'est un innocent
01:02:25qui entre en prison
01:02:25voilà pourquoi
01:02:26je crois que ce ne sera pas
01:02:28aussi négatif
01:02:28que certains ennemis
01:02:29non pas seulement
01:02:30Nicolas Sarkozy
01:02:31mais de notre république
01:02:32et de la justice
01:02:33peuvent l'imaginer
01:02:34quand j'entends encore
01:02:35un ancien garde des Sceaux
01:02:36qui dit que c'est très très bien
01:02:38que les juges
01:02:38soient syndiqués
01:02:39et les opinions politiques
01:02:41vraiment je me dis
01:02:42mais on est dans un autre monde
01:02:43je pense exactement l'inverse
01:02:44on a séparé justement
01:02:45le pouvoir
01:02:47et la justice
01:02:48c'est pas pour le retrouver
01:02:49ensuite dans les prétoires
01:02:50et surtout
01:02:50dans les syndicats
01:02:51de la magistrature
01:02:52qui n'honore pas
01:02:53non seulement
01:02:53l'état de droit
01:02:54et la justice
01:02:54donc moi je pense
01:02:55qu'aujourd'hui
01:02:56c'est peut-être aussi
01:02:57par Nicolas Sarkozy
01:02:59un témoin
01:03:00qui va être malheureusement
01:03:01en prison
01:03:02pour voir
01:03:03ce que
01:03:03les affres
01:03:04de notre système judiciaire
01:03:05qui était pourtant
01:03:06une fierté en France
01:03:07mais tombait bien bas
01:03:08provoque
01:03:10et peut-être
01:03:10qu'il en sortira
01:03:11je suis persuadé
01:03:12tel que je le connais
01:03:12il va en faire un livre
01:03:13il va en faire un témoignage
01:03:15pour être le premier
01:03:16justement à dire
01:03:17qu'il faut peut-être
01:03:18changer les choses
01:03:18j'entendais la juge Brugère
01:03:20ce matin
01:03:20avec Sonia Marbrou
01:03:22qui le dit depuis des années
01:03:23il y a quelque chose
01:03:24qui ne tourne pas rond
01:03:25dans la justice
01:03:26et moi qui suis un fidèle
01:03:28comme tout le monde
01:03:28autour de la table
01:03:29de l'état de droit
01:03:29je peux dire que
01:03:30l'état de droit aujourd'hui
01:03:31il ne tourne pas rond
01:03:32il n'est pas totalement droit
01:03:34Merci beaucoup
01:03:35Franck Tapirot
01:03:36merci d'avoir été en direct
01:03:37avec nous
01:03:37ancien communicant
01:03:39de Nicolas Sarkozy
01:03:41Maître Beauviz
01:03:41je voudrais qu'on fasse
01:03:42un point très précis
01:03:42et très concret
01:03:43maintenant
01:03:43sur ce qui va se passer
01:03:44pour Nicolas Sarkozy
01:03:45on a eu son avocat
01:03:46qui nous a annoncé
01:03:47qu'une demande de remise
01:03:48en liberté avait été posée
01:03:50puisqu'il fallait attendre
01:03:51qu'il rentre en prison
01:03:51pour que sa demande
01:03:52puisse être posée
01:03:53maintenant comment ça se passe
01:03:54et quels sont les délais
01:03:56à la louche
01:03:57La demande de mise en liberté
01:03:59va être étudiée
01:03:59dans les deux mois
01:04:00et lorsqu'elle sera étudiée
01:04:03par les juges d'appel
01:04:03les juges d'appel
01:04:04vont se fonder
01:04:04sur un article
01:04:05très précis
01:04:06du code de procédure planale
01:04:06qui est l'article 144
01:04:07ils vont étudier
01:04:08cinq critères
01:04:09pour savoir
01:04:10si effectivement
01:04:11Nicolas Sarkozy
01:04:11doit rester en prison
01:04:12le temps de son procédure
01:04:13ou s'il doit sortir
01:04:14et là
01:04:16et c'est ce que je disais
01:04:16tout à l'heure
01:04:17ces critères là
01:04:17sont totalement différents
01:04:19et n'ont rien à voir
01:04:20avec les critères appliqués
01:04:21par le juge
01:04:22de première instance
01:04:23pour prononcer
01:04:24le mandat de dépôt
01:04:24et c'est là
01:04:25que les français
01:04:25qui ne sont pas adeptes
01:04:27de la justice
01:04:27ne vont pas comprendre
01:04:28en première instance
01:04:29le juge a dit
01:04:30compte tenu de l'exceptionnelle
01:04:31gravité des faits
01:04:34demande un mandat de dépôt
01:04:35différé pour Nicolas Sarkozy
01:04:36et qu'il aille en prison
01:04:37avant son procès d'appel
01:04:38les juges d'appel
01:04:39qui vont étudier
01:04:40la demande de mise en liberté
01:04:41vont regarder
01:04:42si effectivement
01:04:42Nicolas Sarkozy
01:04:43présente des garanties
01:04:44de représentation
01:04:45donc rien à voir
01:04:45s'il fera pression
01:04:47sur des témoins
01:04:47ou sur les coprévenus
01:04:48s'il va détruire des preuves
01:04:50si c'est le nom
01:04:50un danger pour la société
01:04:53un danger pour la société
01:04:54s'il représente un danger
01:04:55pour lui-même
01:04:56s'il y a un risque de suicide
01:04:57ou autre
01:04:57donc des critères
01:04:58qui n'ont rien à voir
01:04:59avec ceux
01:05:00qui ont été prononçants
01:05:01pour l'instant
01:05:02et pourquoi il faut deux mois ?
01:05:04pourquoi par exemple
01:05:04ça ne peut pas se faire avant ?
01:05:06ça éviterait de passer
01:05:07deux mois en prison
01:05:08pour rien
01:05:08c'est le délai maximal
01:05:10c'est d'ailleurs que la demande
01:05:11doit être traitée
01:05:12dans les deux mois
01:05:13il y a des stocks de dossiers
01:05:14pourquoi le faire passer
01:05:16à priorité ?
01:05:17quand je disais
01:05:18pourquoi deux mois
01:05:19je ne parlais pas
01:05:22de Nicolas Sarkozy
01:05:22en particulier
01:05:23je disais
01:05:23pourquoi est-ce qu'il faut
01:05:24attendre deux mois
01:05:24que ce soit pour Nicolas Sarkozy
01:05:25ou quelqu'un d'autre
01:05:26pour que cette demande
01:05:26soit étudiée
01:05:28et pourquoi par exemple
01:05:28ça ne peut pas se faire avant ?
01:05:29pourquoi est-ce qu'à partir
01:05:30du moment où c'est prononcé
01:05:31on ne peut pas demander ça ?
01:05:34ce sont les délais de justice
01:05:35mais vous savez aussi
01:05:36quand tout à l'heure
01:05:36nous parlions
01:05:37est-ce que Nicolas Sarkozy
01:05:38est injusticiable ?
01:05:39il faut penser aussi
01:05:39au personnel pénitentiaire
01:05:41il se trouve que j'ai des clients
01:05:42qui sont à la santé
01:05:43et j'ai pu m'entretenir
01:05:44avec un agent
01:05:44de la pénitentiaire
01:05:45qui m'a fait un retour
01:05:46et ils sont très très loin
01:05:48de rigoler de l'affaire
01:05:49ils sont très inquiets
01:05:50parce qu'il y a un cortège
01:05:51de sécurité
01:05:52qui doit être mis en place
01:05:53puisque Nicolas Sarkozy
01:05:54ne doit pas rentrer en contact
01:05:55avec d'autres détenus
01:05:57qui pourraient le toucher
01:06:00qui pourraient le frapper
01:06:01qui pourraient éventuellement
01:06:02entrer en contact avec lui
01:06:05le blesser etc
01:06:05donc lorsqu'il sortira
01:06:07de sa cellule
01:06:07par exemple
01:06:08pour aller dans la cour
01:06:08il faudra éviter évidemment
01:06:09les photos
01:06:10parce que beaucoup de détenus
01:06:11ont des téléphones portables
01:06:13donc il y a des photos
01:06:13qui circulent sur Snapchat
01:06:14sur les réseaux sociaux
01:06:15tout ceci va être pensé
01:06:17pour éviter justement
01:06:18que Nicolas Sarkozy
01:06:19soit malmené en détention
01:06:20et ce sont des conditions
01:06:21qui vont être affreuses
01:06:22pour le personnel pénitentiaire
01:06:24qui est en plus
01:06:24en sous-effectif
01:06:25donc évidemment
01:06:26beaucoup de
01:06:27force pression pour eux
01:06:28bien sûr
01:06:28beaucoup de congés vont sauter
01:06:29des heures supplémentaires
01:06:30de la pression énorme
01:06:31qui va peser sur les agents
01:06:34et ensuite
01:06:34il faut penser
01:06:35une seule seconde
01:06:36lorsque Nicolas Sarkozy
01:06:36entre à la santé
01:06:37il va subir un parcours carcéral
01:06:40j'ai envie de dire
01:06:40très classique
01:06:41ça est en train d'être fait
01:06:43d'ailleurs
01:06:43une fouille
01:06:43alors est-ce que la fouille
01:06:45normalement la fouille doit être à nu
01:06:46vous devez vous déshabiller totalement
01:06:47est-ce que là
01:06:49pour Nicolas Sarkozy
01:06:50on suivra ce protocole
01:06:51on n'en sait rien
01:06:52mais on a mal imaginé
01:06:54un agent de la pénitentiaire
01:06:55fouiller Nicolas Sarkozy
01:06:57entièrement nu
01:06:58qui doit s'agenouiller
01:07:00pour éviter
01:07:01pour voir s'il n'y a rien
01:07:01sous les aisselles
01:07:02rien caché dans les parties intimes
01:07:04enfin je veux dire
01:07:04c'est très dégradant
01:07:05très humiliant
01:07:06il y aura du discernement
01:07:07de la part du perso
01:07:08on peut le penser
01:07:09j'espère en tout cas
01:07:10et surtout quand vous allez
01:07:11arriver dans le quartier
01:07:12ce qu'on appelle
01:07:13le quartier des nouveaux arrivants
01:07:14il va avoir un accueil
01:07:15en fanfare si je puis dire
01:07:17avec les détenus
01:07:18avec les gens qui sont mulis
01:07:19alors ce qu'il faut dire
01:07:20c'est qu'il n'est pas tout de suite
01:07:21placé en quartier d'isolement
01:07:23c'est à dire que d'abord
01:07:23il y a un petit passage
01:07:24au quartier des arrivants
01:07:25au quartier des arrivants
01:07:26mais là il y a du monde
01:07:27dans le quartier des arrivants
01:07:28il est seul
01:07:29comment ça se passe ce quartier ?
01:07:31non non
01:07:31il n'est pas seul
01:07:32mais vous avez
01:07:33donc la prise d'empreinte
01:07:34et vous avez ensuite
01:07:35la carte d'identité du détenu
01:07:37avec le numéro d'écrou
01:07:38mais lorsqu'on l'emmènera
01:07:39dans sa cellule
01:07:40vous allez avoir
01:07:40tous les détenus
01:07:41munis de casseroles
01:07:42de poils
01:07:42qui vont frapper
01:07:43bien sûr
01:07:45c'est comme ça que ça se passe
01:07:46avec toutes les insultes
01:07:47et les noms d'oiseaux
01:07:47que vous pouvez
01:07:48imaginer d'ailleurs
01:07:49celui qui l'a très bien raconté
01:07:51qui l'a vécu
01:07:51c'est Patrick Balkany
01:07:52qui pareil
01:07:52a été incarcéré
01:07:53pour des raisons financières
01:07:55rappeler
01:07:56que ce n'est pas
01:07:57de l'argent public
01:07:57qu'on lui reprochait
01:07:58mais de l'argent privé
01:07:59qui a été incarcéré
01:08:00de manière totalement abusive
01:08:01là aussi
01:08:02de manière totalement injustifiée
01:08:03d'un point de vue
01:08:05justement de danger
01:08:05vis-à-vis de la société
01:08:06alors justement
01:08:07à propos de justice
01:08:07on va écouter Gérald Darmanin
01:08:08ministre de la justice
01:08:09qui s'est exprimé hier
01:08:10chez nos confrères de France Inter
01:08:11et qui a dit
01:08:11qu'il irait voir Nicolas Sarkozy
01:08:13il s'a beaucoup fait parler
01:08:14et on va en parler justement
01:08:16écoutez Gérald Darmanin
01:08:18hier sur Inter
01:08:19j'ai appelé moi-même
01:08:20publiquement et individuellement
01:08:22les magistrats
01:08:23qui ont été menacés
01:08:24par cette décision
01:08:25j'ai été voir Nicolas Sarkozy
01:08:26vous savez quoi
01:08:27j'irai le voir d'ailleurs
01:08:27en prison
01:08:28comme garde des Sceaux
01:08:29j'irai m'inquiéter
01:08:30vous irrez voir Nicolas Sarkozy
01:08:32en prison
01:08:32je m'inquiéterai
01:08:33de ses conditions de sécurité
01:08:34si Nicolas Sarkozy
01:08:35vous irrez le voir au parloir
01:08:36pour discuter avec lui
01:08:37comme vous êtes allé
01:08:38dans son bureau
01:08:38le ministre de la justice
01:08:39peut aller voir
01:08:41n'importe quelle prison
01:08:41et n'importe quel détenu
01:08:42quand il le souhaite
01:08:43parce qu'il doit garantir
01:08:44le bon fonctionnement
01:08:45du service public
01:08:45comme je le fais
01:08:46vous n'y allez pas spécialement
01:08:47pour d'autres
01:08:47j'y vais trois fois par semaine
01:08:49mais pas pour voir
01:08:50des individus
01:08:50qui sont eux en détention
01:08:51ça m'est arrivé
01:08:53et vous savez quoi
01:08:54c'est pas anormal
01:08:55Julien Rodoulx
01:08:56c'est choquant ou pas ?
01:08:58déjà les questions
01:08:59de Benjamin Duhamel
01:09:00sont choquantes
01:09:01et malsaines
01:09:01il y a une sorte
01:09:02de jouissance
01:09:03qui est détestable
01:09:05Henri Guénaud
01:09:06effectivement
01:09:06parlait de ce sentiment-là
01:09:08des opposants
01:09:09qui se réjouissent
01:09:10qui sont dans
01:09:11la satisfaction
01:09:13de voir ce calvaire
01:09:14infligé
01:09:15à Nicolas Sarkozy
01:09:16on sent dans le propos
01:09:17dans la voix
01:09:18dans le comportement
01:09:19de Benjamin Duhamel
01:09:20une forme de jouissance
01:09:21qui est insupportable
01:09:22après concernant
01:09:23Gérald Darmanin
01:09:24je trouve que c'est maladroit
01:09:26je trouve que c'est maladroit
01:09:27et ça renvoie
01:09:28après je comprends
01:09:29les liens qu'il a
01:09:30avec Nicolas Sarkozy
01:09:31et je comprends que
01:09:32compte tenu
01:09:33de sa filiation
01:09:34du travail qu'il a fait
01:09:36pour l'ancien chef de l'État
01:09:37je comprends
01:09:38qu'il soit touché
01:09:39mais il est ministre
01:09:40de la justice
01:09:40et ça renvoie à l'idée
01:09:42que le pouvoir politique
01:09:44n'est pas neutre
01:09:46et moi je suis
01:09:48assez gêné
01:09:49par cette prise
01:09:50de position
01:09:51après on sait
01:09:54qu'il se connaît
01:09:54on sait
01:09:56c'est humain
01:09:57Thomas Bonnet
01:09:58il était obligé
01:09:59de le manifester
01:09:59de cette manière là
01:10:00je ne suis pas sûr
01:10:01il n'y avait peut-être
01:10:01pas besoin de le dire
01:10:02à la limite
01:10:04mais non moi
01:10:04je ne suis pas d'accord
01:10:04avec vous
01:10:05je pense que
01:10:06effectivement on connaît
01:10:06la proximité
01:10:07de Gérald Darmanin
01:10:08et Nicolas Sarkozy
01:10:08il se trouve
01:10:09qu'il est garde des sceaux
01:10:10au ministre de la justice
01:10:11vous allez avoir
01:10:12pardon
01:10:12un ancien président
01:10:13de la république
01:10:14en prison
01:10:15ça nécessite quand même
01:10:16un peu d'organisation
01:10:17et Pierre-Henri Bovis
01:10:18en parlait
01:10:19avec l'administration pénitentiaire
01:10:20et du discernement
01:10:21imaginez une seule seconde
01:10:22qu'il se passe
01:10:23le moindre problème
01:10:24avec Nicolas Sarkozy
01:10:25qu'est-ce qu'on va aller dire
01:10:26au ministre de la justice
01:10:26c'est juste que ça
01:10:28alimente une polémique
01:10:29le fait de le dire
01:10:30alimente une polémique
01:10:32parce que je pense
01:10:32que c'est pas pour autant
01:10:33il y a tellement de haineux
01:10:36on savait qu'ils allaient se jeter
01:10:37mais c'est pas pour autant
01:10:39c'est pas pour autant
01:10:41que Nicolas Sarkozy
01:10:43aura des privilèges
01:10:44le côté humain
01:10:47il faut ressortir là-dessus
01:10:48moi je suis assez
01:10:49avec Thomas Bonnet
01:10:50justement
01:10:51pour le coup
01:10:52voilà un politique
01:10:53qui n'a pas de langue de bois
01:10:53il va voir Nicolas Sarkozy
01:10:55et ça alimente aussi
01:10:56ce malaise
01:10:57chez tout le monde
01:10:58un ancien président de la république
01:10:59en prison
01:10:59que Gérald Darmanin
01:11:00il le voit en prison
01:11:01je trouve que c'est tout à fait normal
01:11:02et c'est ce qu'on attend
01:11:03d'ailleurs du garde des sceaux
01:11:04de voir
01:11:04la manière dont Nicolas Sarkozy
01:11:06sera traité
01:11:07justement
01:11:08la sécurité
01:11:09qui sera organisée
01:11:10pour éviter justement
01:11:11qu'on se retrouve
01:11:12avec un première république
01:11:13blessé
01:11:13en détention
01:11:14il manquerait plus que ça
01:11:15pour écorcher encore
01:11:19l'image de la France
01:11:19c'est vrai que Nicolas Sarkozy
01:11:21a pas mal communiqué
01:11:22avec les français
01:11:23alors il y a ce message
01:11:24dont on parlait tout à l'heure
01:11:25qu'il a posté ce matin
01:11:26juste avant de partir
01:11:27et puis le 2 octobre
01:11:28il avait fait une vidéo
01:11:28et c'est intéressant
01:11:29de revoir cette vidéo
01:11:30parce qu'il parlait
01:11:31de sa détermination
01:11:31il parlait de sa volonté
01:11:32de se battre
01:11:33et je trouve qu'elle est très forte
01:11:34cette vidéo
01:11:34d'autant plus qu'aujourd'hui
01:11:35on sait qu'à l'heure qu'il est
01:11:36Nicolas Sarkozy
01:11:36est en prison
01:11:37c'est dur à formuler
01:11:40c'est dur à dire
01:11:41mais Nicolas Sarkozy
01:11:42est en prison
01:11:42et regardez cette vidéo
01:11:43qu'il avait postée
01:11:44le 2 octobre
01:11:45et je trouve ça très fort
01:11:46mes chers amis
01:11:48depuis le 25 septembre
01:11:52le jour où j'ai été condamné
01:11:54à 5 années de prison
01:11:57j'ai reçu des milliers
01:12:00et des milliers de témoignages
01:12:02ils m'ont touché
01:12:05au-delà de ce que vous pouvez imaginer
01:12:07ma famille en a été bouleversée
01:12:11et moi-même
01:12:13toute cette affection
01:12:15j'allais dire
01:12:16tout cet amour
01:12:17me donne une force
01:12:20indontable
01:12:21je voulais remercier
01:12:23chacun d'entre vous
01:12:25pour cet effort
01:12:27pour cette marque
01:12:29d'attention
01:12:29pour cette solidarité
01:12:32que vous avez voulu
01:12:34me témoigner
01:12:35bien sûr
01:12:37c'est une épreuve
01:12:38et je ne vous cacherai pas
01:12:41la difficulté
01:12:42de cette épreuve
01:12:43pour ma famille
01:12:45comme pour moi-même
01:12:46mais en même temps
01:12:48que je vous remercie
01:12:49je voulais que chacun
01:12:51d'entre vous comprenne
01:12:52que je ne me laisserai pas faire
01:12:55que nous allons vaincre
01:12:58parce que la vérité
01:13:00et l'innocence
01:13:02doivent triompher
01:13:04merci une nouvelle fois
01:13:07pour tout ce que vous avez fait
01:13:09pour moi
01:13:09je vous emporte
01:13:12avec moi
01:13:13je surmonterai
01:13:16cette épreuve
01:13:17mais sachez
01:13:19que jamais
01:13:20je ne laisserai tomber
01:13:21la France
01:13:22et les Français
01:13:23voilà c'était le 2 octobre
01:13:26on a l'impression
01:13:26qu'il aurait pu l'enregistrer
01:13:27ce matin
01:13:27c'est plus que jamais
01:13:29d'actualité
01:13:30moi je suis interpellé
01:13:31par la dernière phrase
01:13:32sachez que jamais
01:13:33je ne laisserai tomber
01:13:34la France
01:13:35et les Français
01:13:35là il ne parle pas de lui
01:13:36enfin il ne parle pas
01:13:37de son cas à lui
01:13:39là il s'adresse
01:13:39à la France
01:13:40au français
01:13:40qu'est-ce que ça veut dire
01:13:41Thomas Bonnet ?
01:13:42vous savez
01:13:42depuis qu'on sait
01:13:45qu'il va être incarcéré
01:13:45je me pose la question
01:13:46de savoir
01:13:47si ça va avoir
01:13:48un retentissement
01:13:49enfin quel retentissement
01:13:50ça va avoir
01:13:50la manifestation de ce matin
01:13:51déjà est un premier indicateur
01:13:52je trouve
01:13:53on verra ensuite dans l'opinion
01:13:54on aura sans doute
01:13:54des sondages etc
01:13:55mais je pense qu'il se passe
01:13:56quelque chose
01:13:57auprès des Français
01:13:57alors tout ça
01:13:57est très hypothétique
01:13:58Nicolas Sarkozy
01:13:59là il est à la prison
01:14:00donc on ne veut pas faire
01:14:01des plans sur la comète
01:14:02mais quand même
01:14:03je note qu'au Figaro
01:14:05il dit qu'il emporte
01:14:06avec lui deux livres
01:14:07les livres qu'il dit
01:14:09prendre avec lui
01:14:10c'est quand même
01:14:10le comte de Monte Cristo
01:14:11donc quelqu'un
01:14:12qui ensuite
01:14:12à la suite d'une erreur judiciaire
01:14:14va en prison
01:14:14et exerce une vengeance
01:14:16et la biographie du Christ
01:14:17donc évidemment
01:14:18il est question de résurrection
01:14:19bon
01:14:20il y a quand même
01:14:22il y a quand même
01:14:22il y a une vraie mise en scène
01:14:23quand même
01:14:23il dit
01:14:24non mais qu'est-ce qu'il veut dire
01:14:25c'est ça qui m'intéresse
01:14:26il dit mot pour mot
01:14:26on a voulu me faire disparaître
01:14:28on va me faire renaître
01:14:29renaître dans le concept
01:14:30même de renaissance
01:14:31il y a un retour
01:14:32il y a quelque chose
01:14:33donc après
01:14:33encore une fois
01:14:34on ne va pas faire des plans
01:14:35sur la comète
01:14:35je note quand même
01:14:36que dans d'autres cas
01:14:37dans d'autres pays
01:14:38Donald Trump
01:14:38c'est l'exemple qui vient
01:14:40évidemment en tête
01:14:40quand on parle de ça
01:14:41qui a été victime lui aussi
01:14:43d'une cabale judiciaire
01:14:44ça l'a renforcé
01:14:45et il a fait un jour de prison
01:14:47Donald Trump
01:14:47il a fait le fameux
01:14:48Lula au Brésil
01:14:49Lula au Brésil
01:14:50Julien Audeau
01:14:51qu'est-ce que vous lisez
01:14:52dans ces mots
01:14:53de Nicolas Sarkozy
01:14:54je lis qu'il y a un lien
01:14:55qu'il a tissé
01:14:56avec les français
01:14:56qui est indéniable
01:14:57que l'on constate d'ailleurs
01:14:58à chaque fois
01:14:59qu'il dédicace
01:15:00ses ouvrages
01:15:01en revanche
01:15:02le lien politique
01:15:03je pense qu'il est rompu
01:15:05définitivement
01:15:05il a été rompu en 2016
01:15:07quand il a tenté
01:15:07de revenir
01:15:08à la primaire
01:15:09de la droite
01:15:11et je pense que
01:15:12beaucoup de français
01:15:12même s'ils peuvent avoir
01:15:13de l'affection
01:15:13même s'ils sont touchés
01:15:14effectivement
01:15:15on se sent tous touchés
01:15:16de voir un président de la république
01:15:17aller en prison
01:15:18se souviennent aussi
01:15:19que quand il était
01:15:20aux responsabilités
01:15:21le bilan
01:15:21était quand même désastreux
01:15:23notamment
01:15:23sur deux secteurs
01:15:25qu'il avait mis en avant
01:15:26qui était l'insécurité
01:15:26et l'immigration
01:15:27quand on fait le bilan
01:15:28très sincèrement
01:15:29on n'a pas envie de revoir
01:15:30moi j'ai toujours entendu dire
01:15:31on n'est jamais mort en politique
01:15:32c'est vrai
01:15:32en France
01:15:33en France
01:15:34donc attention
01:15:36à l'avenir
01:15:37et puis Rachida
01:15:37quand on voit le bazar
01:15:38politique actuel
01:15:39qui se passe
01:15:40je pense que c'est un peu compliqué
01:15:42parce qu'avant
01:15:42il y avait des forces politiques
01:15:43très très fortes
01:15:44du temps de Chirac
01:15:45etc
01:15:45l'UMP
01:15:46justement là il y a des hommes
01:15:48il y a des femmes
01:15:49quand il y a des hommes
01:15:49c'est avec un roi
01:15:50tout ça n'existe plus
01:15:52il y a des machines politiques
01:15:53derrière chaque homme
01:15:54avec des caractères
01:15:55particuliers
01:15:56Chirac
01:15:56Mitterrand
01:15:57etc
01:15:57mais regardez Macron
01:15:58il n'avait pas
01:15:59quand il est arrivé
01:15:59il n'avait pas une énorme machine
01:16:01c'est justement parce qu'il n'y a plus
01:16:03ces carrures là
01:16:04qu'un ancien président
01:16:05peut avoir
01:16:06tous les prétendants
01:16:09ont tous des melons comme ça
01:16:10ils veulent tous
01:16:10Nicolas Sarkozy
01:16:12après ce qu'il a vécu
01:16:13je pense qu'on aura du mal
01:16:14à lui dire
01:16:14vous avez le melon
01:16:15je ne parle pas de lui
01:16:16justement
01:16:17oui mais nous on parle de lui
01:16:18Rachida Kahout
01:16:19ça vous paraît envisageable
01:16:21un retour en politique
01:16:22derrière de Nicolas Sarkozy
01:16:23retour
01:16:26non mais moi je vais conclure
01:16:30vous n'avez pas demandé de conclure
01:16:31vous avez demandé de répondre
01:16:32à ma question
01:16:33je pense qu'en fait
01:16:36il ne faut surtout jamais
01:16:38se réjouir du malheur des autres
01:16:39et aujourd'hui j'ai vraiment
01:16:42ça sera ma réponse
01:16:43ce n'est pas ma question
01:16:44c'est du Rachida Kahout
01:16:46il faut qu'elle nous le fasse une fois
01:16:47dans l'émission
01:16:48elle vient avec ses fiches
01:16:49elle nous trace son chemin
01:16:51il répondait à ma question
01:16:53un retour en politique
01:16:53c'est possible ou pas ?
01:16:54je ne sais pas ce qui est dans sa tête
01:16:56je sais juste qu'aujourd'hui
01:16:57il a assumé ses responsabilités
01:16:58qu'il est en prison
01:17:00qu'il va y avoir un appel
01:17:03et qu'ensuite on verra
01:17:04s'il est éligible ou pas
01:17:09s'il a des ambitions
01:17:10pour revenir sur la scène politique
01:17:11ou pas
01:17:12mais je tiens à dire
01:17:13qu'il n'est jamais réellement parti
01:17:14c'est vrai
01:17:15il n'est jamais réellement parti
01:17:17je voudrais juste montrer
01:17:19une autre vidéo
01:17:19parce qu'on reste
01:17:20dans cette même chose
01:17:22qu'est-ce qui est en train
01:17:22de se préparer
01:17:23c'est la vidéo
01:17:23qu'a faite Louis Sarkozy
01:17:25je pense que vous l'avez
01:17:26vous l'avez tous vu
01:17:26cette vidéo
01:17:27c'était il y a quelques jours
01:17:29c'était il y a 2-3 jours
01:17:30je crois
01:17:30vous allez voir
01:17:31c'est 43 secondes
01:17:32pour moi c'est un clip de campagne
01:17:33enfin c'est
01:17:34voilà
01:17:35c'est quasiment ça
01:17:36dites-moi ce que vous en pensez
01:17:37mais ça va dans la lignée
01:17:38des discours
01:17:39de Nicolas Sarkozy
01:17:40alors je ne sais pas
01:17:41de quoi sera fait l'avenir
01:17:41on n'en sait rien
01:17:42personne ne sait
01:17:43mais voilà
01:17:44on vous montre
01:17:44quelques indices
01:17:45quelques signes
01:17:46regardez
01:17:46rien
01:17:48jamais
01:17:49ne m'a fait renoncer
01:17:51à tout tenter
01:17:52tout essayer
01:17:53chaque fois
01:17:56j'ai répondu présent
01:17:56et chaque fois
01:17:58on a trouvé une solution
01:17:59on n'apprend rien
01:18:00de ses succès
01:18:00on apprend
01:18:03tous ses échecs
01:18:04parce que j'ai rêvé
01:18:13j'ai pu le construire
01:18:15parce que la vie
01:18:17c'est une succession
01:18:18de renaissances
01:18:19rien n'est jamais terminé
01:18:20on renaît jusqu'au bout
01:18:23jusqu'à la dernière limite
01:18:25jusqu'à la dernière seconde
01:18:27c'est ça qui est important
01:18:28là c'est très fort
01:18:32la fin de l'histoire
01:18:34n'est pas écrite
01:18:34rien n'est jamais terminé
01:18:36la vie c'est une renaissance
01:18:37Thomas Bonnet
01:18:37c'est ça ce qu'est
01:18:38les phrases qui ont été choisies
01:18:40dans ce petit clip
01:18:41de 40 secondes
01:18:43elles sont déterminantes
01:18:44vous savez Nicolas Sarkozy
01:18:45ça a été d'ailleurs
01:18:45je pense
01:18:46l'un des marqueurs
01:18:47de sa présidence
01:18:49c'est un expert
01:18:50de la communication
01:18:51il maîtrise ça
01:18:51sur le bout des doigts
01:18:52donc évidemment
01:18:54que tout ça
01:18:55n'est pas anodin
01:18:55ça ne veut pas dire
01:18:56qu'il sera candidat
01:18:57à quoi que ce soit
01:18:57il n'en est pas là
01:18:58il y a d'autres choses
01:18:59à faire avant
01:18:59mais en tout cas
01:19:00il pose les bases
01:19:01pour que l'histoire
01:19:02le récit
01:19:02le roman
01:19:03parce qu'il a dit
01:19:03que sa vie
01:19:03était un roman
01:19:04voilà
01:19:05les pages s'écrivent
01:19:06petit à petit
01:19:06donc on verra
01:19:07ensuite de quoi
01:19:08demain sera fait
01:19:09j'entends
01:19:09moi il y a des critiques
01:19:10sur son bilan
01:19:10elles sont d'ailleurs
01:19:11assez partagées
01:19:12il n'a pas été réélu
01:19:12en 2012
01:19:13il y a beaucoup de choses
01:19:14à dire
01:19:14entre ce qui s'est passé
01:19:16en 2012
01:19:16et ce qui pourrait se passer
01:19:1715-20 ans plus tard
01:19:18mais les français
01:19:19et ce n'est pas
01:19:19les mêmes générations
01:19:20mais les français
01:19:21il faut pas dire
01:19:21que ce n'est pas
01:19:21les mêmes générations
01:19:22non plus
01:19:23mais les français
01:19:23mais les victimes
01:19:24quelque part
01:19:24oui oui
01:19:25il y a une image
01:19:26que je retiens
01:19:27dans ce clip
01:19:27parce qu'effectivement
01:19:28c'est un célérateur de l'état
01:19:29c'est un roi de la communication
01:19:30on est d'accord
01:19:30mais il a quand même
01:19:31risqué sa vie
01:19:31avec Human Bomb
01:19:32on va le remettre le clip
01:19:34pendant que vous parlez
01:19:34c'est l'image
01:19:36dans laquelle il rentre
01:19:37dans cette école
01:19:38on rappelle
01:19:39je pouvais vous dire
01:19:39j'y étais
01:19:40voilà vous en parlerez
01:19:41Human Bomb
01:19:42du coup
01:19:42avait pris en otage
01:19:43des enfants
01:19:43Nicolas Sarkozy
01:19:44c'est peut-être
01:19:45de la communication
01:19:46mais en tout cas
01:19:46on ne connait pas
01:19:47beaucoup
01:19:47c'était plus que de la communication
01:19:48là ce n'est pas
01:19:49de la communication
01:19:49Human Bomb
01:19:50Human Bomb
01:19:51ce n'est pas de la communication
01:19:52parce qu'il a risqué sa vie
01:19:54quand même
01:19:54il ne faut pas oublier
01:19:55je voyais un petit sourire
01:19:59c'est pour ça
01:20:00mais en tout cas
01:20:00il rentre dans cette école
01:20:01et petit à petit
01:20:02il ramène des enfants
01:20:03serviteurs de l'état
01:20:05hommes courageux
01:20:06moi c'est l'image
01:20:06que je retiens
01:20:07stratégiquement
01:20:07ça ne nous a pas aidé
01:20:08nous
01:20:08oui d'accord
01:20:09c'est quand même
01:20:11c'est un homme courageux
01:20:14on peut dire ce qu'on veut
01:20:15mais je ne crois pas
01:20:16qu'il y ait beaucoup
01:20:16de politiques
01:20:16qui ont fait ça aussi
01:20:17quand vous voyez ce clip
01:20:19qu'on est en train de regarder
01:20:20je parle de clips de campagne
01:20:22quasiment
01:20:22mais quand vous voyez ce clip
01:20:23qu'est-ce que vous dites vous ?
01:20:25on a l'impression
01:20:26d'un conte un peu
01:20:28enfin de quelque chose
01:20:28une histoire
01:20:29effectivement
01:20:30oui c'est un roman
01:20:30mais c'est finement de travailler
01:20:32les français
01:20:33c'est de la communication politique
01:20:35il veut rappeler aussi
01:20:36ce qu'il a fait pour la France
01:20:38il a envie de rappeler
01:20:39les 40 années
01:20:40d'engagement politique
01:20:41parce qu'effectivement
01:20:42on oublie rapidement
01:20:43on oublie qu'il a été
01:20:44ministre il y a plus de 30 ans
01:20:46on oublie son ascension
01:20:47au sein de l'UMP
01:20:49il a été ministre de l'intérieur
01:20:51etc
01:20:51et comme certains juges
01:20:53essayent de le faire passer
01:20:55pour un escroc
01:20:55pour un délinquant
01:20:57il veut rappeler effectivement
01:20:58ce parcours
01:20:59et ce lien qu'il a
01:20:59avec les français
01:21:00je ne suis pas sûr
01:21:00très sincèrement
01:21:01qu'il ait envie
01:21:02même si effectivement
01:21:03il n'a jamais vraiment quitté
01:21:04la vie politique
01:21:05il a soutenu Emmanuel Macron
01:21:07il a trahi son propre camp
01:21:08il faut bien le dire
01:21:09sa propre candidate
01:21:10Valérie Pécresse
01:21:11sauf qu'il ne l'a pas soutenu
01:21:12on est d'accord
01:21:14c'est vrai politique
01:21:15on est d'accord
01:21:16mais je pense
01:21:17que ça a laissé des traces
01:21:18aussi dans son camp
01:21:19et ça explique aussi
01:21:20peut-être la discrétion
01:21:21de ses anciens amis
01:21:23qui ne sont pas là
01:21:23pour le soutenir
01:21:25des trahisons politiques
01:21:27on peut en parler
01:21:28on peut en faire des livres
01:21:29l'infidélité
01:21:31est un marqueur
01:21:31l'infidélité politique
01:21:35est un marqueur
01:21:36l'infidélité
01:21:37je ne connais pas
01:21:38un président de la République
01:21:38qui n'a pas trahi
01:21:39que ce soit Chirac
01:21:40que ce soit Giscard
01:21:41que ce soit Mitterrand
01:21:42que ce soit Emmanuel Macron
01:21:44tous sont trahis
01:21:45c'est pour ça qu'ils arrivent d'ailleurs
01:21:46le pouvoir en fou
01:21:48On va terminer donc
01:21:51cette émission
01:21:51merci à tous
01:21:52l'édition spéciale continue
01:21:54bien évidemment
01:21:54on va retrouver
01:21:55Sonia Mabrouk
01:21:56tout de suite en direct
01:21:57bonjour Sonia
01:21:58on va vous retrouver
01:21:58avec vos invités
01:21:59pour poursuivre
01:22:00cette journée spéciale
01:22:02sur CNews
01:22:04dans un instant
01:22:05est-ce que Sonia est là ?
01:22:06Tout à fait
01:22:06merci à vous cher Jean-Marc
01:22:07et bonjour
01:22:08et bienvenue à tous nos téléspectateurs
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