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00:00Énième feuilleton en politique française aussi, tiens, ça enchaîne.
00:04Flore Simon, bonjour pour l'instant, Paul.
00:06Alors on a vécu évidemment en direct hier ce discours de politique générale de Sébastien Lecornu,
00:10il a franchi le cap, renoncé sur la réforme des retraites qui va donc être gelée,
00:15suspendue, enfin quel que soit le terme, jusqu'à la prochaine présidentielle,
00:18on aura compris, on repousse le dossier à plus tard.
00:20Demain seront examinées puis votées les motions de censure déposées par la France insoumise
00:24et le Rassemblement national, eux restent droits dans leurs bottes.
00:27On sait que vous adorez les maths comme moi, on va faire les calculs du coup.
00:29Est-ce qu'il y a une chance ou pas que cette censure, elle passe demain ?
00:33Il y a un risque en tout cas Elisabeth, parce que si on fait les comptes,
00:36voilà, on voit que le Rassemblement national, les insoumis, les communistes et les écologistes
00:42voteront la censure, ils l'ont annoncé.
00:44Alors bon, le RN votera celle de la gauche, en revanche l'inverse n'est pas vrai.
00:48La gauche ne votera pas celle du Rassemblement national, mais bref, ça fait en tout 265 députés.
00:54Il ne manque que 24 voix, ce qui est très peu.
00:56Ce matin, Olivier Faure, donc les socialistes ont donc annoncé qu'ils ne voteraient pas la censure au nom du groupe,
01:01sauf que ce matin, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste,
01:04a dit qu'il y aurait a priori trois députés socialistes qui voteraient la censure.
01:08Donc ça, c'est ceux qui se sont annoncés.
01:10Peut-être qu'il y en a d'autres, quelques-uns qui ne l'ont pas encore dit officiellement.
01:14Et puis à droite, on a vu les divisions ces derniers jours du côté de la droite.
01:19Donc là encore, le renvoqué patron des députés du groupe, la droite républicaine à l'Assemblée,
01:24a dit que la droite ne voterait pas la censure.
01:26Mais qu'est-ce qu'on entend ? Des voix discordantes,
01:29puisque Bruno Retailleau a estimé dans un communiqué de presse hier
01:33que le gouvernement était aujourd'hui l'otage des socialistes.
01:36Et dans la foulée, François-Xavier Bellamy, qui est quand même le vice-président du parti,
01:40a dit que lui, s'il était député, il voterait la censure.
01:43Donc est-ce que tous les députés de droite vont suivre le mot d'ordre donné par leur invoqué ?
01:49Rien n'est moins sûr, Elisabeth.
01:50On voit que la droite est complètement éclatée aujourd'hui.
01:53Donc on verra tout ça demain.
01:55Autre chose, il y a aussi les députés du camp présidentiel, Horizon et Macronis.
02:01Bon, eux, ils ne risquent pas, a priori, de voter une censure déposée soit par le Rassemblement national,
02:06soit par les Insoumis.
02:07Mais on imagine quand même que certains ont du mal à digérer la pilule de cette suspension
02:11quand on sait la lutte que ça a été pour faire passer cette réforme des retraites.
02:16Donc on verra demain.
02:17En effet, les motions de censure vont être examinées à partir de 9h.
02:20Elles devraient être votées vers midi.
02:22On va voir ce que ça donne.
02:23Mais encore une fois, ça va se jouer à 24 voix, prêts, et je ne vous parle pas,
02:28des non-inscrits qui sont neufs et du groupe Uyot.
02:3022 députés.
02:32On sait qu'en majorité, ils devraient ne pas voter à censure.
02:36Mais là, encore une fois, il pourrait y avoir quelques-uns qui la votent.
02:39Des fondeurs qui pourraient créer la surprise.
02:41En tout cas, les socialistes, en annonçant ne pas censurer le gouvernement,
02:44assument d'avoir pris le parti de la responsabilité aujourd'hui.
02:48Oui, alors ils ont quand même obtenu quelques victoires, les socialistes.
02:50Donc cette suspension de la réforme des retraites, qu'ils demandaient à Coréa Cri,
02:54le renoncement au 49.3, et puis quand même des hausses d'impôts sur les plus riches.
02:59Donc c'est vrai qu'on aurait eu du mal à comprendre, finalement,
03:02qu'ils ne censurent pas le gouvernement.
03:05Ce qu'on voit, c'est qu'il y a donc d'un côté une gauche
03:07qui va déposer et voter une motion de censure,
03:11qui se met donc dans l'opposition à Emmanuel Macron,
03:15un soumis écologiste et communiste.
03:17Et puis de l'autre, il y a donc les socialistes
03:18qui, eux, font le pari, finalement, de la responsabilité
03:21et s'érigent presque aujourd'hui comme un rempart
03:25au chaos politique, à la crise politique
03:27qui court depuis maintenant quelques semaines, voire quelques mois.
03:31On va d'ailleurs écouter Olivier Faure,
03:33premier secrétaire du Parti Socialiste, c'était ce matin.
03:36Ce que je regrette, c'est que parfois,
03:39on a des gens qui cherchent à avoir ceinturé bretelle.
03:42C'est-à-dire qu'au fond, c'est les socialistes
03:43qui font l'effort de ne pas censurer.
03:45Donc ça évite une dissolution.
03:48Et puis derrière, c'est nous qui, parfois,
03:51prenons aussi les attaques de celles et ceux qui disent
03:53mais vous auriez dû censurer, etc.
03:55Parce que c'est plus facile de prendre...
03:56C'est qui, celles et ceux ?
03:58Tous ceux qui, aujourd'hui, vont censurer
04:00et qui font le choix de la facilité.
04:03C'est toujours plus facile de dire
04:04moi, je suis totalement vierge
04:07de toute forme de reproche possible.
04:08Je ne me suis pas compromis.
04:10Je ne me compromis pas, etc.
04:11Eh bien, moi, ce que je dis, c'est qu'à un moment,
04:13la politique, c'est aussi une affaire de responsabilité.
04:16Alors voilà, une affaire de responsabilité.
04:17Ne pas censurer, c'est quand même
04:19un pari énorme pour les socialistes.
04:21Déjà, ça va leur être reproché
04:23par leurs alliés ou ex-alliés de gauche
04:25qui vont dire, surtout du côté des insommies,
04:27qui, en général, ne marchent pas leurs mots
04:29avec le PS, qui vont dire
04:30voilà, regardez, les socialistes,
04:32c'est la béquille des macronistes.
04:34Manuel Bompard, coordinateur de la France insommie,
04:36a d'ailleurs déjà appelé les socialistes
04:38à désobéir.
04:39Donc, il va y avoir des pressions
04:40sur les députés jusqu'à cette motion
04:42de censure demain.
04:43Et puis, ce qu'il faut voir aussi,
04:44c'est qu'ils prennent un risque
04:46parce que leur électorat,
04:47ou une partie, en tout cas,
04:48pourrait ne pas comprendre cette non-cencure
04:50et ils pourraient le payer dans les urnes.
04:53Il y a des municipales dans six mois.
04:54Donc, c'est vrai que c'est un pari
04:56du côté des socialistes.
04:57Bon, qu'on se le dise, Elisabeth,
04:59ils pourront toujours censurer sur le budget
05:02qui va donc commencer à être débattu
05:03dans les jours qui viennent
05:05puisque la main est au Parlement.
05:07Donc, ça va être amendé.
05:08Mais les socialistes auront toujours
05:10un moyen de censurer dans les semaines à venir.
05:13On ne doute pas que les choses
05:14ne seront pas aussi simples qu'annoncées.
05:17En tout cas, cette suspension
05:18de la réforme des retraites
05:19mérite quand même qu'on s'y arrête.
05:20C'est un reniement d'Emmanuel Macron.
05:22Cette réforme était un totem pour lui.
05:24Un totem.
05:25On a vu que depuis les élections de 2024,
05:29les législatives qui ont été perdues
05:30par son parti, Emmanuel Macron,
05:32ne voulaient pas qu'on touche
05:33à cette réforme des retraites.
05:34C'était absolument impossible pour lui.
05:36S'il y a eu le choix.
05:37Aujourd'hui, ce qu'on voit,
05:37c'est qu'il n'a pas eu le choix.
05:39Après, quatre premiers ministres,
05:41si je compte Sébastien Lecornu,
05:42deux fois, finalement,
05:44le chef de l'État
05:45n'avait pas le choix
05:46que de revenir sur cette réforme des retraites
05:49puisqu'il y a eu aussi
05:50le décrochage de la droite
05:52du socle commun la semaine dernière.
05:54C'est vrai que la gauche
05:55devenait en quelque sorte
05:56sa porte de sortie
05:57et la gauche demandait quoi ?
05:58Une suspension de cette réforme
06:00pour aller de l'avant.
06:02Je rappelle aussi
06:03que le président de la République
06:04veut éviter à tout prix
06:05une dissolution
06:06qui serait fatale pour son camp,
06:08qui verrait sans doute,
06:09si on regarde les sondages,
06:10arriver le Rassemblement national
06:12peut-être à Matignon.
06:13Tout ça, Emmanuel Macron
06:15veut à tout prix l'éviter.
06:17Et puis, s'il dissout,
06:19évidemment,
06:19les pressions autour de sa démission
06:20se feraient de plus en plus pressantes.
06:23Donc, c'est un vrai renoncement
06:24pour le chef de l'État
06:25cette suspension
06:26de la réforme des retraites.
06:28Il se retrouvait hier,
06:29enfin, il se retrouvait
06:30ces derniers jours
06:31au pied du mur.
06:32Ce qu'on va voir,
06:33c'est que pour Marine Le Pen,
06:34cette dissolution, pour elle,
06:34elle n'est pas du tout écartée.
06:36C'est d'ailleurs ce que plaide
06:37et ce que veut
06:37le Rassemblement national.
06:39Écoutez, Marine Le Pen,
06:40chef de groupe RN à l'Assemblée.
06:41De toute façon,
06:43ça ne tiendra pas sur la durée.
06:46Vous voyez ce que je veux dire ?
06:47Ça ne tiendra pas sur la durée.
06:48Donc, si la dissolution
06:49n'est pas décidée aujourd'hui,
06:51elle sera décidée
06:52peut-être dans trois semaines
06:54ou dans trois mois.
06:54De toute façon,
06:55le gouvernement tombera.
06:56De toute façon,
06:57le gouvernement tombera.
06:58C'est une évidence.
06:59Sauf que
06:59ceux qui auront soutenu
07:02ce gouvernement
07:03contre vents et marées,
07:05contre la raison,
07:06contre la décence,
07:08très certainement,
07:08le paieront extrêmement cher
07:10aux élections.
07:11Voilà,
07:12le Rassemblement national
07:13qui a dit
07:14qu'il censurerait
07:14tous les gouvernements
07:15jusqu'à ce qu'Emmanuel Macron
07:17dissolve l'Assemblée nationale.
07:20Rendez-vous demain
07:21pour commenter
07:22la suite,
07:23ces motions
07:23qui seront étudiées
07:25demain.
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