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  • il y a 2 jours

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Amusant
Transcription
00:0019h-20h, Cache sur table sur Arabelle.
00:08Bonsoir, bonsoir à tous, bienvenue dans une nouvelle édition de Cache sur table.
00:13Depuis de longs mois, la bande de Gaza est plongée dans une crise humanitaire sans précédent.
00:18Les hôpitaux sont débordés, l'aide peine à arriver et des millions de civils vivent sans eau, sans électricité, sous les bombes.
00:25Mais face à cette urgence, le consortium belge 12-12 a lancé un appel à la solidarité pour venir en aide aux populations.
00:31Alors aujourd'hui, nous allons comprendre comment les ONG belges mobilisés agissent concrètement sur le terrain,
00:38comment acheminer cette aide, quels sont les besoins et surtout, comment chacun de nous peut-il contribuer.
00:43Et pour nous en parler, nous accueillons d'ailleurs plusieurs acteurs clés de cette opération humanitaire.
00:48Avec nous, Fédérico Dessy, directeur général de Médecins du Monde. Bonsoir.
00:52Bonsoir.
00:52À vos côtés, Sébastien Deschamps, coordinateur humanitaire Caritas Belgique. Bonsoir.
00:57Bonsoir.
00:57Et Antoine Sépulcre, directeur général de Handicap International Belgique. Bonsoir.
01:01Bonsoir.
01:02Alors on va commencer, si vous le voulez bien, tout d'abord sur le rôle et les actions des ONG membres du 12-12.
01:09Une question que je vous pose un peu à tous les trois.
01:12Qu'est-ce qui rend cette opération Gaza 12-12 quelque part unique ou différente des autres campagnes auxquelles vous avez participé ?
01:20Je commence peut-être avec vous, Fédérico Dessy.
01:21Oui. Alors pour moi, déjà, une question spécifique, c'est qu'on lance cette campagne à deux ans du début de la crise,
01:29alors que souvent les 12-12 lancent des campagnes tout de suite en première ligne.
01:34c'est vrai qu'on s'est rendu compte, quelques semaines avant de lancer l'appel, que la situation devenait complètement intolérable.
01:43Ça fait deux ans que la guerre continue, mais on avait vraiment atteint un pic de violence.
01:47Et en même temps, il y avait déjà des signes que cessez-le-feu pouvait être en train d'être mis en place.
01:54Et donc pour nous, c'était le bon moment pour dire, voilà, là, il y a une occasion de redoubler nos efforts.
02:00On espère que cessez-le-feu tienne et que ce soit vraiment la fin de la guerre.
02:04Ça devrait nous donner la possibilité de faire plus, d'acheminer plus d'aide.
02:09Et donc, on a besoin d'une aide supplémentaire, d'une contribution, d'un soutien du public belge.
02:15Montreuse et pulcre.
02:17Oui, je pense que Fédérico a déjà bien résumé la situation.
02:20Je dirais une des grandes différences, effectivement, c'est qu'on est deux ans après le début de la crise.
02:24Mais par contre, voilà, on a déjà eu, chacune de nos organisations respectives,
02:29depuis deux ans, déjà une série d'appels aux dons qui ont vu le jour.
02:33Mais en ce qui concerne, en tout cas, les opérations de handicap international,
02:36on remarque que les besoins restent gigantesques et qu'on s'apprête,
02:43et on continue à agir pour encore de très longs mois et de très longues années aussi.
02:48Et donc, le besoin financier est absolument colossal.
02:51Sébastien Deschamps.
02:52Oui, effectivement, ce qui a été dit là, mais les besoins, ils vont croissant depuis ces dernières semaines,
02:59ces derniers mois, et on a atteint des seuils absolument intolérables, des lignes rouges,
03:04on a appelé ça aussi dans l'horreur, qui ont fait qu'on devait appeler.
03:07Je vais tout de même préciser qu'on n'a pas attendu cet appel 12-12, évidemment, pour être actif.
03:12Et ça fait depuis le début de la crise que nos organisations sont évidemment déjà engagées sur le terrain,
03:17avec des dons que nous avons pu collecter par ailleurs.
03:20Donc, c'est vrai que cette campagne arrive peut-être tardivement par rapport à d'autres qu'on avait conduites,
03:25mais il y avait aussi un climat qui était particulier politiquement,
03:29et puis il a fallu attendre que ça devienne au-delà de l'insupportable, sans doute,
03:33pour pouvoir mobiliser tout le monde.
03:35Alors, Frédéric Odessi, est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu l'apport médical de médecins du monde,
03:40et vous, Antoine Sépulcre, en quoi vos interventions sont-elles différentes,
03:44tout en étant quelque part complémentaires sur le terrain avec vous, Frédéric ?
03:47Oui, tout à fait. Alors, Médecins du monde gère une série de cliniques de santé primaire dans la bande de Gaza.
03:54Nous avons effectué au total, en deux ans, plus de 400 000 consultations médicales.
03:59Dans ces cliniques aussi, nous fournissons des soins de santé mentale.
04:01Nous travaillons aussi sur la santé réproductive et sexuelle,
04:06notamment des femmes enceintes, des femmes allaitantes.
04:10Et puis, on s'occupe aussi de la malnutrition des enfants.
04:14Il y a plus de 2000 enfants qui ont été screenés,
04:19et auxquels on a fourni aussi un traitement pour la malnutrition.
04:23Sébastien Sépulcre, comment être complémentaire sur le terrain ?
04:26Oui, pour nous, nos actions de handicap international vont vraiment se concentrer sur les personnes en situation de handicap.
04:32D'une part, notamment avec un centre de réadaptation spécialisé dans des réadaptations de prothèses et d'orthèses.
04:39À côté de ça, nous avons énormément de programmes et d'activités aussi qui visent vraiment à prévenir les risques de handicap,
04:46et notamment à travers des séances de sensibilisation aux risques d'engins explosifs.
04:50Parce qu'aujourd'hui, nous avons énormément, et depuis deux ans, de bombes et d'explosifs qui ont été largués sur la bande de Gaza.
04:58Et un pourcentage important de ces explosifs n'a pas explosé à l'impact et continue à former des risques très importants pour les populations,
05:06et encore plus aujourd'hui.
05:08Donc ça, c'est vraiment des campagnes qu'on accélère,
05:10parce qu'on se retrouve avec des mouvements de population très très importants depuis quelques jours.
05:16Alors Sébastien Deschamps, vous travaillez beaucoup aussi avec des partenaires locaux, un éclairage peut-être ?
05:23Oui, effectivement, donc c'est ainsi que fonctionne Caritas en général.
05:27On fonctionne avec notre partenaire Caritas local, Caritas qui s'appelle Caritas Jérusalem,
05:31qui est un bureau à Jérusalem, qui est présent en Cisjordanie et à Gaza,
05:35et qui existe depuis 1967.
05:38Donc ils font partie de la communauté, ils font partie de cet environnement.
05:41C'est intéressant, et ce n'est probablement pas unique, évidemment, on travaille tous avec des partenaires locaux,
05:48mais c'est vraiment très important, parce qu'ils ont évidemment cette connaissance du terrain tout à fait idéale
05:52pour discerner les priorités, et aussi pour construire tous les partenariats,
05:56toutes les collaborations qui sont indispensables.
05:58Dans un contexte comme ça, personne ne travaille seul,
06:01on se réfère les choses, on se réfère des informations, on se coordonne.
06:05Donc effectivement, on travaille toujours avec ce partenaire local qui est sur place,
06:10avec ses 125 collègues, Gazaoui, et qui vivent comme tout le monde autour d'eux,
06:16c'est-à-dire qui souffrent également de tout ce qui se passe.
06:19Ils sont aussi victimes de violences, ils sont aussi victimes de multiples déplacements.
06:24Certains ont été tués, et ils ont tous faim.
06:27Alors, vous l'avez dit, la coordination entre ONG est essentielle.
06:32Comment vous faites pour éviter quelque part les doublons dans votre travail,
06:36mais aussi pour combler les lacunes ?
06:38Est-ce que vous avez par exemple un exemple concret de collaboration réussie ?
06:42Déjà, il n'y a pas de doublons en Gaza aujourd'hui.
06:45Pendant des ans, nous avons tous travaillé à sous-capacité.
06:48Il y avait beaucoup de contraintes à l'accès humanitaire,
06:51beaucoup d'obstacles qui étaient mis par les autorités israéliennes,
06:55notamment pour achiminer l'aide,
06:57et puis l'insécurité, les bombardements continus
06:59qui nous empêchaient de fournir les soins ou l'aide humanitaire
07:04à l'ensemble de la population.
07:07Après, comment combler les lacunes,
07:09comment utiliser la capacité limitée que nous avons eue
07:12pour couvrir les besoins les plus urgents ?
07:16Déjà, on a des mécanismes de coordination entre nous,
07:19les 5 acteurs du 12-12 ici au niveau de la Belgique.
07:25Les consenses du 12-12 en fait est une ASBL,
07:27avec un conseil d'administration où les 5 ONG sont représentés.
07:30Nous nous rencontrons régulièrement.
07:32Il y a des discussions stratégiques
07:33et des décisions qui sont prises en commun.
07:36Après, sur les terrains, nos 5 ONG,
07:38mais aussi les autres ONG humanitaires présentes.
07:41Il y a un système de coordination humanitaire
07:44qui est mis en place par les Nations Unies
07:45avec des clusters par secteur, santé, sécurité alimentaire,
07:50eau et assainissement, etc.
07:51Il y a aussi un forum ONG
07:53qui regroupe toutes les ONG internationales
07:55qui travaillent sous la crise à Gaza, en Palestine,
07:58et qui permet d'éviter les chevauchements
08:01ou les doublants, comme vous les appelez.
08:04Sébastien Sipulcre, on l'a dit,
08:05il y a beaucoup d'obstacles
08:07qui bloquent quelque part aussi la logistique sur place.
08:10Est-ce que vous pouvez nous en parler,
08:11justement pour Handicap International,
08:12les problèmes et les difficultés sur le terrain ?
08:14Oui, mais effectivement,
08:17c'est Antoine Sipulcre,
08:18mais ce n'est pas grave.
08:20Je préfère corriger maintenant.
08:21Voilà, merci.
08:22Non, mais on voit énormément d'obstacles
08:24par rapport aux accès.
08:25Il y a beaucoup de zones qui sont très, très risquées,
08:28qui sont difficiles d'accès
08:29pour les différents acteurs humanitaires.
08:32Nous voyons des obstacles aussi
08:34pour du personnel non-palestinien
08:38pour rentrer dans la zone,
08:40ce qui est assez compliqué.
08:41Et puis, nous voyons en fait un contexte
08:44qui change tellement rapidement.
08:46Chaque semaine, en fait,
08:47on est en constante adaptation
08:48depuis le début de l'escalade du conflit.
08:51Et donc ça, ça génère évidemment
08:53des inefficacités aussi.
08:55Et c'est assez compliqué de travailler
08:57dans ce contexte-là.
08:58Sébastien Deschamps ?
09:01Oui, j'ajouterais
09:02les dangers très spécifiques
09:04d'êtres humanitaires aujourd'hui
09:06et depuis des mois et depuis deux ans
09:09dans la bande de Gaza
09:10où des humanitaires,
09:12des lieux humanitaires,
09:13mais des personnels humanitaires
09:14ont été délibérément ciblés.
09:16Donc, en plus de ce contexte ultra-violent,
09:19mais ultra-violent avec les destructions,
09:21avec l'imprévisibilité
09:22de ce qui peut se passer,
09:23mais à quelques heures près,
09:25il y a aussi le fait d'être en danger
09:27parce qu'on est au travail
09:30dans cet environnement.
09:32Donc ça, c'est assez inédit,
09:33en tout cas certainement à cette échelle.
09:35Alors, Federico Dessi,
09:37justement, est-ce que vous avez
09:37un retour de vos équipes médicales
09:40dans la région,
09:42justement, par rapport à tous ces obstacles
09:43et ces problèmes sur le terrain ?
09:45Oui, ça a été très dur
09:46et c'est encore très difficile.
09:50Plusieurs hôpitaux ont été ciblés
09:51directement et détruits.
09:54Plusieurs cliniques aussi,
09:55y compris une clinique des médecins du monde
09:58encore en début du mois de septembre,
10:00à Gazaville.
10:02La plupart de nos collègues
10:03ont vécu la faim
10:05ou la difficulté à trouver
10:06de la nourriture, de l'eau
10:07et même pour leur famille.
10:10Quasiment tous ont été déplacés.
10:12Quasiment tous ont été déplacés,
10:13parfois plusieurs fois,
10:15au milieu du conflit,
10:16balottés d'un côté à l'autre
10:17au gré des bombardements,
10:19des offensives israéliennes.
10:20Et avec une peur constante
10:23et aucune garantie
10:24qu'ils seraient encore en vie
10:26le lendemain.
10:28Et au-delà de ça,
10:30beaucoup de difficultés
10:31pour faire rentrer des médicaments,
10:32pour obtenir des entrants nutritionnels,
10:36de l'équipement,
10:36pour continuer à faire tourner
10:39les cliniques
10:40et à fournir des soins.
10:41Donc c'est vraiment une situation
10:43au bord de l'impossible.
10:46Et en même temps,
10:46comme ils étaient bloqués
10:48à l'intérieur de la bande de Gaza,
10:49ils ne pouvaient pas fuir,
10:51comme l'ensemble des Palestiniens à Gaza.
10:53Et bien, ils ont continué à travailler
10:54avec les peu qu'ils avaient
10:57et les moyens qu'ils arrivaient à mobiliser.
10:59Antoine Sepulcre,
11:00vos constats sont-ils similaires
11:02du point de vue de Handicap International ?
11:04Oui, totalement.
11:05Si je pense à notre centre de réadaptation
11:07qui, pour l'instant,
11:08se trouve à Cagnonis,
11:10il a été déplacé dix fois
11:11déjà.
11:13Nous avons malheureusement perdu
11:14trois collègues directement,
11:17mais systématiquement
11:18avec des impacts sur leur famille aussi.
11:20Et donc des collègues
11:20qui sont à bout
11:21et qui nous expliquaient,
11:23par exemple,
11:24voilà des témoignages très durs,
11:25qu'ils préféraient s'endormir en famille
11:27sur un même matelas
11:29pour s'assurer que si jamais,
11:31pendant la nuit,
11:32un explosif venait les toucher,
11:34pour s'assurer qu'ils puissent
11:36quitter ce monde en famille
11:38et surtout éviter
11:38qu'une partie de la famille
11:39soit décédée l'autre pas.
11:41Donc c'est des situations
11:42effectivement dramatiques
11:44et je pense que nos collègues
11:45sont à bout de souffle.
11:48Mais ce qui est assez exceptionnel,
11:50je trouve,
11:50et ce qui nous apporte quelque part
11:52une certaine fierté aussi,
11:54en tant qu'organisation humanitaire,
11:56c'est de voir la résilience
11:57de ces personnes
11:57et ces personnes
11:58qui trouvent aussi
11:58beaucoup d'énergie
11:59à continuer à travailler
12:00et à se lever tous les jours
12:02pour rester occupés,
12:04mais surtout se rendre
12:05le plus utile possible
12:06malgré la difficulté du contexte.
12:09Sébastien Deschamps.
12:11Oui, j'ajouterais à cela
12:12qu'il y a une composante
12:15aussi de notre action
12:15qui vise justement
12:17à prendre soin
12:18de nos équipes
12:19et de ces personnes.
12:20Donc il y a un appui.
12:21On fait aussi des soins
12:23de santé primaire
12:23pour les bénéficiaires,
12:25une aide alimentaire directe
12:27aussi quand c'est possible,
12:29et un appui psychosocial,
12:30un appui psychologique
12:31pour les personnes traumatisées.
12:33Mais les personnes traumatisées
12:33font aussi souvent partie
12:34de l'équipe elle-même.
12:35Donc dès le début,
12:37il y a eu de la part
12:37de notre partenaire
12:38le souci d'avoir au moins
12:39une composante là
12:40de soin et d'attention
12:42à ses propres équipes.
12:43Parce que comme on vient
12:44de le dire,
12:45ils sont dans une situation
12:46personnellement, familialement,
12:48extrêmement éprouvante,
12:51à la limite du supportable
12:53dans la plupart des cas.
12:54Donc il y a aussi ce soin-là
12:56qu'on a considéré
12:57dès le début
12:57comme essentiel à soutenir.
12:59Alors médecin du monde,
13:02Caritas Belgique
13:03et Handicap International
13:05ont constaté des violations
13:07aux droits humanitaires.
13:09On va en parler
13:09dans quelques instants
13:11après une courte pause.
13:12Restez bien sur Arabelle.
13:1919h-20h,
13:20Caisse sur table
13:21sur Arabelle.
13:23Et on retrouve
13:24nos invités,
13:25Fédérico Dessy,
13:26directeur général
13:27de Médecins du monde,
13:28Sébastien Deschamps,
13:29coordinateur humanitaire
13:30Caritas Belgique,
13:31et Antoine Sepulcre,
13:32directeur général
13:33de Handicap International
13:35Belgique.
13:35Bonsoir messieurs,
13:36on en parlait tout à l'heure.
13:38Est-ce que,
13:38disons,
13:39est-ce que vous avez
13:39tous les trois constaté
13:40des violations
13:41aux droits humanitaires
13:43et est-ce qu'on documente
13:44quelque part tout ça ?
13:45Je commence avec vous,
13:46M. Deschamps.
13:47Oui, tout à fait.
13:48De la part de Médecins du monde,
13:50on a constaté,
13:51on dénonce
13:52depuis deux ans
13:53les ciblages systématiques
13:55des soutenus de santé
13:55et du personnel sanitaire.
13:57plus de mille personnes
14:00professionnelles de santé
14:01ont été tuées
14:02pendant cette guerre
14:03et au moins la moitié
14:07des hôpitaux
14:08et des centres de santé
14:09ont été complètement détruits,
14:11voire sévèrement endommagés,
14:13parfois plusieurs fois
14:14au cours du conflit.
14:17Et donc,
14:18heureusement,
14:19l'Organisation mondiale de la santé
14:20et d'autres organismes
14:21documentent
14:22et gardent
14:24trace
14:25de ces violations
14:26et nous aussi,
14:27nous les constatons
14:28sur les terrains.
14:29Donc, les Palestiniens,
14:30moi aussi,
14:30j'ai visité
14:31un de ces hôpitaux
14:31en avril 2024
14:33et j'ai pu voir
14:35avec mes propres yeux
14:36en fait
14:36les dégâts
14:37et la violation
14:40du droit
14:43d'intention humanitaire,
14:44du droit
14:45à l'accès à la santé
14:46en situation de guerre.
14:48N'aime constat,
14:48Sébastien Deschamps.
14:50Oui,
14:51j'ajouterai aussi
14:52le ciblage,
14:53le massacre
14:54de civils
14:55en masse
14:55qui est en soi déjà
14:56forcément
14:57une violation
14:58très très grave
14:59du droit humanitaire
15:00y compris
15:01dans des lieux,
15:02des sites
15:03qui étaient
15:04soi-disant
15:04présentés comme sûrs
15:06où ils pouvaient
15:06se mettre à l'abri.
15:07Donc, il y a des écoles
15:08qui ont été bombardées
15:09alors que des familles
15:10y avaient trouvé refuge.
15:11Moi, je pense en particulier
15:12parce qu'une collègue
15:13y est morte
15:14avec toute sa famille
15:15à une église
15:16qui a été bombardée
15:17alors que des dizaines
15:18de familles
15:19y avaient trouvé refuge.
15:20Donc, ça aussi,
15:21il y a eu bien sûr
15:22des structures de santé
15:23mais à peu près
15:25toutes les infrastructures
15:26civiles finalement,
15:27le système scolaire
15:28également, etc.
15:30Et j'ajouterai,
15:32même si c'est
15:32très légèrement
15:33hors sujet
15:34mais pas complètement,
15:35de ne pas oublier
15:36les violations
15:37du droit international
15:38qu'on constate
15:39tout le temps
15:40aussi en Cisjordanie.
15:41Alors, c'est évidemment
15:43moins spectaculaire
15:44en termes de violence
15:45visuelle
15:47ou télévisuelle
15:48mais c'est permanent,
15:49ça s'aggrave,
15:51c'est aussi extrêmement violent
15:52et de ça aussi
15:53nous sommes témoins.
15:55Antoine Sipulc,
15:56est-ce que Handicap
15:56international belgique
15:57constate aussi
15:59des violences
16:00des droits humanitaires
16:02en Palestine ?
16:03Oui, je ne vais pas répéter
16:04ce que mes deux confrères
16:05ont dit à l'antenne ici
16:07mais si ce n'est peut-être
16:08le travail de plaidoyer
16:09qui est fait
16:10par nos différentes organisations
16:11qui se basent
16:12sur un maximum de faits
16:14et donc collecter des faits
16:15vraiment depuis le début
16:17finalement de l'escalade
16:18est une grande priorité aussi
16:20pour pouvoir être
16:21davantage impactant aussi
16:23avec les efforts de plaidoyer
16:26qui sont faits
16:27pour essayer de faire bouger
16:28les lignes petit à petit
16:30mais je mentionnerai vraiment
16:31l'impact dramatique
16:33du bombardement
16:33sur les civils.
16:35Alors Frédéric Odessi
16:36vous nous avez parlé
16:37d'infrastructures de santé
16:39qui sont pratiquement
16:40inutilisables
16:41dans la bande de Gaza
16:42est-ce que cela
16:43a un impact
16:44sur votre capacité
16:45à soigner
16:46les personnes handicapées ?
16:50Oui tout à fait
16:50parce qu'il y a
16:51énormément de zones
16:53qui ne sont pas accessibles
16:55pour les personnes
16:55pour se rendre
16:56à un centre
16:57notamment de réadaptation physique
16:59on sait que ça représente
17:00un vrai danger
17:01pour une personne
17:02de finalement quitter
17:03là où elle se trouve
17:04en espérant pouvoir
17:05accéder à un soin
17:06mais elle ne sait pas
17:07tout à fait
17:07ce qui peut arriver
17:08en route
17:09et en plus
17:11avec tous les engins
17:12explosifs
17:13qu'on retrouve
17:13encore un peu partout
17:14ça rend
17:14tout déplacement
17:16très dangereux
17:17et comme je vous disais
17:18nous on a
17:18un centre principal
17:20de prothèses et d'orthèses
17:21qui a été déplacé
17:21dix fois
17:22et donc à chaque fois
17:23on se rapproche
17:25potentiellement
17:27d'un type de population
17:27mais on s'éloigne
17:28d'une autre population
17:30et donc
17:31ça c'est certain
17:33que ça crée
17:34un défi majeur
17:35oui on parle beaucoup
17:36des bilans
17:37des dizaines
17:38de milliers
17:38de morts
17:39mais on parle aussi
17:40peut-être un peu moins
17:41des centaines
17:42de milliers
17:43de blessés
17:43qui sont beaucoup
17:45disons handicapés
17:46il y a des milliers
17:47de tonnes de bombes
17:48qui ont été déversées
17:49des bombes à sous munition
17:50et là aussi
17:50handicap international
17:51s'inquiète
17:51oui alors
17:52ce qu'on constate
17:53aujourd'hui
17:54ou les chiffres
17:54en tout cas
17:55auxquels on a accès
17:56via l'OMS
17:57estiment qu'un quart
18:00plus ou moins
18:00des blessés
18:01donc on parle
18:01de 170 000 blessés
18:02un quart des blessés
18:03un peu plus de 40 000 personnes
18:04ont des blessures
18:06qui seront des blessures
18:07à vie
18:08des blessures
18:08que les personnes
18:09vont garder
18:10toute leur vie
18:10et qui vont donc
18:12se retrouver
18:12en situation
18:13de handicap
18:14ce qui est absolument
18:15gigantesque
18:17comme chiffre
18:18juste pour vous donner
18:19quelques autres chiffres
18:20en termes
18:21d'amputations
18:22on décompte
18:23une moyenne
18:23de 10 amputations
18:24sur les enfants
18:25par jour
18:25en moyenne
18:27depuis le début
18:27du conflit
18:28donc imaginez
18:29toute cette population
18:31finalement
18:31qui va devoir
18:32se reconstruire
18:35mais se reconstruire
18:36d'une manière
18:37loin d'une révéra
18:38en tout cas
18:39voilà tout à fait
18:40et donc c'est vrai
18:40qu'on parle beaucoup
18:41des morts
18:41beaucoup moins
18:42des blessés
18:43mais les blessés
18:44sont énormes
18:45et ce sont des aspects
18:47qui devront être pris
18:48en compte d'ailleurs
18:49dans tous les projets
18:50futurs de reconstruction
18:51de la bande de Gaza
18:52finalement on se retrouvera
18:54avec le projet
18:55d'accessibilité
18:56sans doute
18:56le plus important
18:57qui n'a jamais été
18:58fait dans le monde
18:59justement
18:59vous me tendez la perche
19:01est-ce qu'on a encore
19:01accès à certaines zones
19:03où c'est pratiquement
19:04devenu impossible
19:05malgré la trêve ?
19:07alors
19:07c'est vrai que la trêve
19:09finalement ouvre en partie
19:10l'accès à nouveau
19:13vers des zones
19:13comme par exemple
19:14Gazaville
19:14qui était devenue
19:15à nouveau
19:16quasiment inaccessible
19:17pour la plupart des ONG
19:18parce qu'il y avait
19:18une offensive
19:19très violente en cours
19:21et que l'armée israélienne
19:21avait demandé
19:22à l'ensemble
19:22de la population
19:23d'équité
19:24ils étaient prêts
19:25à les forcer
19:26dehors par la force
19:27donc cette trêve
19:29ouvre à nouveau
19:30la possibilité
19:30d'attendre
19:31la vie des Gaza
19:33mais aussi
19:33d'autres parties
19:35de la bande de Gaza
19:36qui n'étaient pas accessibles
19:36en revanche
19:37l'armée israélienne
19:39continue à occuper
19:40une partie conséquente
19:41de la bande de Gaza
19:42et donc cette partie
19:43n'est pas nécessairement
19:44accessible
19:45ni pour la population civile
19:47ni pour les acteurs
19:48humanitaires
19:48hormis certains cas
19:50spécifiques
19:50c'est dans l'exception
19:51qui demandent des autorisations
19:52qui sont complexes
19:53à obtenir
19:53et on n'a pas constaté
19:56un grand changement
19:57en termes de
19:59facilité
20:01mobilité
20:01mais aussi facilité
20:02de faire entrer
20:03du matériel
20:04au moins pour les ONG
20:05on déclare un nombre
20:07de camions
20:07d'aide humanitaire
20:08plus grand
20:09qui rentrent
20:09dans la bande de Gaza
20:10par rapport à avant
20:11la trêve
20:12mais c'est encore
20:13insuffisant
20:14on est loin
20:15des 600 camions
20:17par jour
20:17qui étaient les standards
20:18avant
20:19les débuts de la guerre
20:22à un moment
20:22où une partie
20:23des besoins de Gaza
20:24étaient couverts
20:26par la production
20:26agricole locale
20:27et par l'économie locale
20:29donc voilà
20:30et on a encore
20:31je pense que
20:32toutes les 5 organisations
20:33du consortium
20:34ont l'équivalent
20:36de plusieurs camions
20:37de matériel
20:38déjà
20:39prêts
20:40accumulés
20:40dans plusieurs sites
20:42de la région
20:42pré-envoyés
20:43nous avons aussi
20:44en tant qu'administe
20:45du monde
20:45une clinique mobile
20:46prête à faire entrer
20:47mais les Israéliens
20:48n'ont pas les autorisations
20:49une aide au compte-gouttes
20:51Sébastien Deschamps
20:52Caritas Distribut
20:53on le sait
20:53de l'aide matérielle
20:54comment vous assurez-vous
20:56que cela atteigne
20:57vraiment les plus vulnérables
20:59notamment les blessés
21:00ou les handicapés
21:00évoqués il y a quelques instants
21:02par Antoine Sipulc ?
21:03c'est toujours difficile
21:04de vers une échelle
21:05de vulnérabilité
21:06dans un contexte comme ça
21:07on l'a entendu
21:08on a la 2 millions
21:09où presque la totalité
21:10des personnes
21:11sont face à des besoins
21:12immenses
21:14c'est par la connaissance
21:16de l'environnement
21:18des communautés
21:18du terrain
21:19cet enracinement
21:19sur place
21:20comme je l'ai dit
21:21depuis des dizaines d'années
21:22donc nos collègues
21:24connaissent ces personnes
21:26on travaillait avec eux
21:27déjà depuis très très longtemps
21:28et connaissent aussi
21:30bien sûr
21:30tous les autres acteurs
21:31qui sont là
21:32donc les acteurs ONG
21:33les acteurs publics
21:34le système des Nations Unies
21:35donc il y a un échange
21:36d'informations
21:37et un référencement aussi
21:39parce que tout le monde
21:39ne peut pas tout faire
21:40et donc on va orienter
21:42la clinique dont vous parlez
21:43de réhabilitation
21:45pour personnes handicapées
21:46avec les prothèses
21:47etc.
21:48on a orienté
21:48nos équipes Caritas
21:49vers ces cliniques-là
21:51vers votre centre
21:52et réciproquement
21:54vous allez peut-être
21:56orienter vers
21:56les équipes Caritas
21:57d'autres personnes
21:58qui ont d'autres besoins
21:59donc il y a vraiment
22:00un dialogue permanent
22:01il faut insister là-dessus
22:02les ONG sont là
22:03en complémentarité
22:04et en coordination
22:06c'est ce qui permet
22:06on espère toujours
22:08de toucher les personnes
22:09les plus vulnérables
22:09en allant chercher aussi
22:10ceux et celles
22:12qui ne peuvent pas
22:13se déplacer
22:13qui ne peuvent plus
22:14se déplacer
22:15une intention particulière
22:16pour les enfants
22:18qui seraient éventuellement
22:19à un certain moment
22:20perdus
22:20ou abandonnés
22:21ou pour les personnes
22:22très âgées
22:23qui sont seules
22:23qui ne peuvent plus
22:24se déplacer
22:24et bien entendu
22:25ces blessés
22:26ces personnes estropiées
22:28pour qui le déplacement
22:29est impossible
22:30donc il faut aussi
22:31aller vers eux
22:32oui alors Sébastien Deschamps
22:34vous parlez
22:34d'une aide équitable
22:36sur le terrain
22:37est-ce que c'est
22:38encore possible
22:39dans une zone aussi
22:41entre guillemets
22:42chaotique
22:43et dans ce contexte
22:44de guerre
22:44c'est ce à quoi
22:47on s'attache
22:47il y a des principes
22:49d'aider les personnes
22:50en fonction des besoins
22:51en fonction aussi
22:52de nos propres capacités
22:53donc on avait
22:55une dizaine de centres
22:56Caritas 5
22:57ont dû fermer
22:58dans Gazaville
22:59justement
23:002
23:01commence à rouvrir
23:02donc on ne choisit pas
23:04nécessairement
23:04toujours les personnes
23:05à qui on a accès
23:06on est obligé
23:07de se déplacer
23:07on a tout à coup
23:09accès à d'autres familles
23:10à d'autres personnes
23:11et donc il y a
23:12bien sûr des critères
23:13qu'on essaie d'établir
23:14pour venir en aide
23:16aux personnes
23:16qui en ont le plus besoin
23:17parmi toutes celles
23:18qui en ont tellement
23:18déjà besoin
23:19un critère d'impartialité
23:21bien entendu aussi
23:22ça veut dire
23:23certainement pas
23:25tenir compte
23:25de l'origine
23:27de l'appartenance
23:28de la croyance
23:28des convictions
23:29etc
23:29des uns ou des autres
23:30ce sont vraiment
23:31des principes fondamentaux
23:32et autour de la table
23:33tout le monde est évidemment
23:34d'accord avec ça
23:36et ce sont des principes
23:36qui nous guident toujours
23:37mais après
23:39faire la mesure
23:39et faire une échelle
23:40de vulnérabilité
23:41dans un tel contexte
23:42c'est un défi
23:43quand même probablement
23:43trop difficile
23:44Votre avis
23:45Antoine Sipulc
23:46sur cette aide équitable
23:48est-ce que c'est faisable
23:49c'est possible ?
23:50Ce ne sera jamais
23:50totalement équitable
23:51je pense
23:51nous on essaye
23:52comme beaucoup
23:53on donne souvent
23:54la priorité aux enfants
23:55et aux enfants
23:56les plus jeunes possibles
23:57que ce soit par rapport
23:58à l'accès
24:00à certaines séances
24:01et à certains soins
24:02ou de matériel
24:03mais aussi
24:03en ce qui nous concerne
24:04par rapport
24:05aux séances de sensibilisation
24:07aux risques
24:08d'engins explosifs
24:09où depuis le début
24:10de l'escalade
24:11on a plus de 50 000 enfants
24:12qui ont suivi
24:13des séances
24:14pour concrètement
24:15prévenir un maximum
24:16d'accidents
24:18dans le futur
24:18expliquer à ces enfants
24:20qu'un objet
24:21qui peut sembler
24:23nouveau
24:24moins connu
24:25peut être un explosif
24:27donc il faut être
24:28excessivement vigilant
24:29et puis on n'a pas
24:30tellement parlé
24:31de l'éducation
24:31ici
24:32mais je discutais
24:34il n'y a pas longtemps
24:34avec certains experts
24:35en éducation
24:36et à Gaza
24:37il faut savoir
24:38que l'accès à l'éducation
24:39est une valeur
24:40absolument fondamentale
24:41et très très importante
24:43surtout pour les palestiniens
24:45et donc on a une série
24:46d'écoles temporaires
24:49qui ont été mises en place
24:50qui peuvent bouger aussi
24:51et là l'objectif
24:53c'est de donner un maximum
24:54accès à l'éducation
24:57pour les enfants
24:58parce que cet accès
24:59à l'éducation
25:00c'est une forme d'espoir
25:02aussi
25:02c'est ce qui permet aussi
25:03de garder en vie
25:04un certain espoir
25:05pour le futur
25:07et en ce qui nous concerne
25:10on a des agents communautaires
25:12qui essayent également
25:13de rendre accessibles
25:14ces écoles
25:15ou ces endroits
25:16entre grands guillemets
25:17qui sont censés être
25:17un peu plus protégés
25:18à des personnes
25:19et des enfants
25:19en situation de handicap
25:21Encore Frédéric Boudessi
25:23et quelques mots
25:24justement sur cette notion
25:25d'aide équitable
25:26c'est une nécessité ?
25:29Oui c'est une nécessité
25:30et on fait de notre mieux
25:31pour que ça soit équitable
25:33après comme mes collègues l'ont dit
25:36ça fait des ans
25:37que nous sommes mis
25:38dans une situation impossible
25:40par les contraintes
25:42de l'armée israélienne
25:44les attaques de l'armée israélienne
25:45et donc on fait
25:47ce qu'on peut
25:48dans ce contexte
25:48presque impossible
25:49très risqué
25:50mais on espère
25:52que les seules feux
25:53s'ils deviennent
25:54permanents
25:55et la fin de la guerre
25:56est confirmée
25:57va nous permettre
25:59d'être de plus en plus
26:00équitables
26:01de plus en plus
26:02compréhensifs
26:03dans notre réponse
26:05et là encore
26:07la contribution
26:08du public belge
26:09la réponse
26:10à notre appel
26:11en tant que conscience
26:1112-12
26:12peut nous aider
26:13à nous donner
26:13en plus de moyens
26:14pour aller aussi couvrir
26:15ces besoins
26:16ou ces poches
26:17populations
26:17qui juste d'aujourd'hui
26:19n'ont pas reçu
26:20ce dont elles avaient besoin
26:21alors justement
26:22vous l'avez dit
26:23face à cette urgence
26:24le consortium belge
26:2512-12
26:25a lancé un appel
26:27à la solidarité
26:27pour venir en aide
26:28aux populations palestiniennes
26:30est-ce que je dirais
26:31vous avez remarqué
26:31une petite évolution
26:32de la situation
26:33depuis le début
26:34de cet appel 12-12
26:35est-ce que vos interventions
26:36ont dû s'adapter
26:38aussi en conséquence
26:40en fait
26:41pour le moment
26:43l'appel vient d'être lancé
26:44donc on commence
26:45à recevoir
26:45les premiers dons
26:46mais on attend encore
26:47ça va durer
26:48plusieurs semaines
26:49et donc on espère
26:50que les montants
26:51vont bien sûr monter
26:52et donc déjà
26:55l'adaptation
26:56je pense c'est surtout
26:57au niveau des plans
26:58opérationnels
26:59sur les terrains
26:59les équipes ont été informées
27:01que cet appel
27:02a été lancé
27:02donc elles savent
27:03qu'ils vont avoir
27:05quelques moyens
27:05supplémentaires
27:06on ne sait pas encore
27:07les résultats finales
27:09et donc elles commencent
27:10potentiellement
27:10à faire des plans
27:12et à savoir
27:13qu'elles peuvent compter
27:14sur un peu plus
27:15et donc aussi
27:16voilà
27:16elles passent des commandes
27:18des médicaments
27:19pour faire tourner
27:21nos cliniques
27:22sur les prochains mois
27:23elles essayent
27:25de lancer
27:25des recrutements
27:26supplémentaires
27:27pour augmenter
27:28la taille
27:29de nos équipes
27:29et pouvoir
27:30couvrir plus de besoins
27:32maintenant qu'il y a
27:33un peu plus d'accès
27:33un peu plus de sécurité
27:34et donc tout ça
27:35voilà
27:36l'appel 12-12
27:36les aide
27:38à avoir
27:39un peu plus
27:40gros
27:42enfin à être
27:43un peu plus ambitieux
27:44et si avant
27:45on couvrait peut-être
27:45juste un cinquième
27:47des besoins
27:47de la population
27:48on espère pouvoir
27:49garduellement arriver
27:49à couvrir la moitié
27:50voire dans quelques mois
27:52la totalité
27:52on espère des besoins
27:53dans le monde de Gaza
27:54Sébastien Deschamps
27:55oui de fait
27:56il est trop tôt
27:57comme on vient de le lire
27:59l'appel n'a pas été lancé
28:00il y a tellement longtemps
28:01c'est encore le début
28:02il va encore durer
28:04c'est trop tôt
28:04pour que cela
28:05ait un impact immédiat
28:06maintenant opérationnellement
28:07les changements
28:08il y en a eu des changements
28:10depuis quelques semaines
28:11mais ces changements
28:12sont surtout liés
28:13à l'évolution du contexte
28:14l'évolution vraiment quotidienne
28:15et donc
28:16ça tombe j'allais dire
28:18assez bien
28:18dans le sens où
28:19effectivement
28:19ce nouveau contexte
28:20cette trêve
28:21en espérant qu'elle tienne
28:23permet d'accéder
28:24ou d'accéder à nouveau
28:25à d'autres lieux
28:27à d'autres personnes
28:28et donc ça c'est important
28:29ça permettra donc
28:30d'augmenter notre action
28:32et cet appel 12-12
28:33tombe à point nommé
28:34justement pour nous donner
28:35les moyens d'étendre
28:38ou en tout cas
28:38de reprendre aussi
28:39des activités
28:41qui avaient dû être fermées
28:42Antoine Sépulcre
28:43une opération bienvenue
28:44très bienvenue
28:45surtout dans un contexte
28:46international
28:47quand même budgétaire
28:48compliqué
28:48même en Belgique
28:50on sait que les ministres
28:51fédéraux sont autour
28:51de la table
28:52et qu'il y a cette question
28:53du budget
28:54y compris
28:54des budgets
28:55d'aide
28:56de coopération internationale
28:58et d'humanitaire
28:59qui sont débattues
29:00en ce moment
29:00et donc cette aide
29:02supplémentaire
29:04elle est évidemment
29:05la bienvenue
29:05alors ça ne coule pas
29:07de source
29:07on est au début de campagne
29:09ça ne coûte pas de source
29:10je pense pour les personnes
29:11de faire un don
29:12maintenant encore
29:13après deux ans
29:14d'escalade du conflit
29:15et donc ce qui est très important
29:16c'est ce qu'on fait ici
29:17et on voit que beaucoup
29:18de médias nous suivent aussi
29:19pour vraiment largement
29:20diffuser cette information
29:21et pour en fait
29:22voilà
29:23essayer d'expliquer
29:25le plus clairement possible
29:26que oui
29:27les besoins sont
29:29évidemment
29:30gigantesques
29:31oui il y a déjà
29:32du stock
29:33qui est prêt
29:33à être livré
29:34mais ce stock
29:35il nous permettra
29:36de tenir un peu
29:37mais pas très longtemps
29:37et on va devoir continuer
29:39dans un contexte budgétaire
29:41quand même international
29:41très très compliqué
29:43oui beaucoup de médias
29:44dont Arabel
29:45bien évidemment
29:45marque encore une petite pause
29:47et on se retrouve
29:47pour la troisième partie
29:49de Cache sur table
29:50sur justement
29:50la sensibilisation
29:51et l'appel à la solidarité
29:53à tout de suite
29:5319h-20h
29:59Cache sur table
30:01sur Arabel
30:02et on retrouve
30:04nos invités
30:05Antoine Sipulcre
30:06directeur général
30:06de Handicap International
30:07Belgique
30:08Sébastien Deschamps
30:09coordinateur humanitaire
30:10à Caritas Belgique
30:12et Federico Desi
30:13directeur général
30:13de Médecins du Monde
30:15on parlait de cette campagne
30:17est-ce que
30:17disons le public belge
30:19chez nous est
30:19on le sait
30:20souvent solidaire
30:21mais parfois
30:21il est lassé
30:22par tous ses appels
30:23comment expliquer
30:24que cette campagne
30:25mérite tout de même
30:25une attention
30:26je dirais
30:27toute particulière
30:28Antoine Sipulcre ?
30:29Tout d'abord
30:30par rapport à la situation
30:31sur place
30:32et les besoins humanitaires
30:33qui sont absolument criants
30:35comme on l'a déjà expliqué
30:36depuis pas mal de temps
30:38et puis après
30:39nous on remarque
30:40à travers le canal
30:41et à travers
30:42le consortium 12-12
30:44on permet d'atteindre
30:45énormément de personnes
30:46qu'on n'arrive pas
30:47forcément à atteindre
30:48via nos campagnes
30:49d'appel aux dons
30:50plus classiques
30:50de nos ONG
30:52respectives
30:52et donc pour nous
30:53ça représente vraiment
30:55un potentiel important
30:57pour donner un nouveau souffle
30:58de financement
30:59à cette crise
31:00sans précédent
31:01Sébastien Deschamps
31:02nouveau souffle de financement
31:03même si certains sont lassés ?
31:05Oui certainement
31:06j'ajouterais aussi
31:07qu'il y a
31:08c'est le contexte
31:10tel qu'il se présente
31:11aujourd'hui
31:11cette opportunité
31:12entre guillemets
31:13avec cette trêve
31:14qui suscite localement
31:17un grand espoir
31:18un espoir prudent
31:19les gens sont tout de même
31:20assez réservés
31:22ce ne sera pas la première fois
31:23ce ne serait pas la première fois
31:24que des espoirs seraient déçus
31:26mais réellement
31:27il y a une opportunité
31:28une opportunité
31:28pour les organisations
31:29de travailler plus
31:30de travailler mieux
31:31il y a une attente
31:32immense
31:33de la part des personnes
31:34donc cet appel
31:36oui
31:36il nous permet
31:37de répondre
31:38à cette attente
31:39de répondre
31:39à cet espoir
31:40de l'accompagner
31:41autant que possible
31:42donc je pense
31:43qu'il est spécialement important
31:44Fédéric Odessi
31:45quel message
31:46vous souhaitez
31:47par exemple
31:47adresser aux donateurs
31:49et je tournerai ensuite
31:50vers vous
31:51Antoine Sipulc
31:52pour
31:52qu'est-ce que vous direz
31:54à ceux qui hésitent
31:54encore à donner
31:55aujourd'hui
31:55tout d'abord
31:56Fédéric Odessi
31:57c'est la plus grave
31:58crise humanitaire
31:59du siècle
32:01ou au moins
32:01la guerre la plus violente
32:03avec des actions
32:05qu'on a pu nommer
32:06génocidaires
32:07et il y a eu même
32:08des rapports des Nations Unies
32:09qui ont épolé ce constat
32:11et donc
32:12c'est vraiment
32:12une crise exceptionnelle
32:13et c'est pour ça aussi
32:14que même si ça fait
32:15deux ans
32:16qu'on sollicite
32:16à un titre individuel
32:17les donateurs belges
32:19on demande
32:19un effort additionnel
32:21deux millions de personnes
32:23ont été meurtries
32:23ont été massacrées
32:26et ils ont encore
32:29énormément besoin
32:29de nous
32:30Antoine Sipulcre
32:31que diriez-vous
32:32à ceux qui hésitent
32:33à donner
32:34aujourd'hui
32:34pour les Palestiniens
32:36de Gaza ?
32:36Alors je leur dirais
32:37que tout don
32:39fait la différence
32:39et c'est la somme
32:40des milliers
32:43des millions
32:43de petits dons
32:44qui permet quand même
32:45de faire
32:46des grandes choses
32:47rappelez aussi
32:49que le don
32:50en Belgique
32:50il est fiscalement
32:52déductible
32:52donc c'est important
32:53ça permet parfois
32:54de donner un peu plus
32:56et puis de récupérer
32:57par après
32:57et voilà
33:00je pense qu'il ne faut pas
33:01hésiter
33:02quitte à même
33:03soutenir
33:04d'une manière
33:05à la hauteur
33:07de ces moyens
33:08Sébastien Deschamps
33:09certains citoyens
33:10doutent parfois
33:10de l'impact
33:11de leurs dons
33:12comment leur prouver
33:13que cela change
33:15réellement des vies ?
33:17ça change vraiment
33:18les vies
33:18ça on le voit
33:19on a des témoignages
33:20on a les images
33:22les récits
33:22qui reviennent
33:23de nos équipes
33:24et que nous pouvons
33:25partager
33:25que nous partageons
33:26avec nos supporters
33:27avec nos donateurs
33:28avec nos sympathisants
33:30c'est une crise
33:32extrêmement médiatisée
33:33je pense que les gens
33:34voient les besoins
33:35ils voient aussi
33:36souvent
33:37les actions
33:38qui sont conduites
33:39et ça change
33:40réellement une vie
33:40de recevoir une aide
33:42des soins
33:42de la nourriture
33:43c'est parfois
33:43peu de choses
33:44c'est aussi un accompagnement
33:46c'est aussi une présence
33:47quand vous êtes à ce point
33:49victime de misère
33:51de violence
33:51toute cette solidarité
33:54est importante
33:55et effectivement
33:56oui
33:56ça change des vies
33:57alors le site
33:581212.be
33:59centralise toute l'action
34:00mais vos ONG
34:02respectives
34:02ont aussi
34:03leur propre réseau
34:04comment trouver
34:05je dirais
34:05cet équilibre
34:06entre cette campagne
34:07collective
34:08et une visibilité
34:09individuelle ?
34:11alors déjà
34:12typiquement
34:13quand on lance
34:13un appel 1212
34:14pendant tout le temps
34:15de l'appel
34:15pour cette crise spécifique
34:17on ne fait pas
34:18d'autres campagnes
34:19à côté
34:19on ne va pas solliciter
34:20deux fois
34:21les publics belges
34:23donc on est ensemble
34:24pendant un mois
34:25au mois de demi
34:25le temps de l'appel
34:26pour
34:26pour élever des fonds
34:28de manière collective
34:29et renforcer
34:31donc nos actions
34:32de manière synergique
34:33et
34:34après c'est clair
34:36que chaque organisation
34:37travaille aussi
34:37sous des thématiques
34:38qui sont légèrement
34:39différentes
34:40mais complémentaires
34:41la santé primaire
34:42santé sexuelle
34:43et santé reproductif
34:44et la santé mentale
34:45par exemple
34:46pour Médecins du Monde
34:47les handicaps
34:48pour un handicap national
34:49les moyens de subsistance
34:51et d'autres aspects
34:52pour Caritas
34:53pour les autres organisations
34:54et donc
34:55on se permet aussi
34:57de passer des messages
34:57qui sont complémentaires
34:58qui mettent aussi
34:59la lumière
35:00sous les besoins spécifiques
35:01auxquels notre
35:02organisation répond directement
35:05et aussi
35:05sous lesquels
35:05nous avons des témoignages
35:06directs
35:07de nos patients
35:07ou de nos ailleurs
35:08droits
35:09ou des personnes
35:10qui bénéficient
35:10de nos projets
35:11on tente c'est plus
35:12oui j'ajouterais
35:13peut-être aussi
35:13que les gens doivent
35:14comprendre
35:14une campagne
35:16du consortium 1212
35:17pour nous
35:17en tant qu'ONG humanitaire
35:19c'est très efficace
35:20c'est très efficace
35:21dans le sens
35:22où finalement
35:22ça nous coûte
35:23assez peu
35:24parce que le peu
35:25de frais qu'on a
35:26on les partage
35:27entre nous
35:27parce qu'on a
35:28beaucoup de médias
35:29qui nous offrent
35:30des gratuités
35:30et puis finalement
35:32on a
35:33on essaye de former
35:34une équipe temporaire
35:35avec certains individus
35:37de nos organisations
35:39respectives
35:40et donc ce que je veux dire
35:40par là
35:41c'est que la quasi-totalité
35:42des dons récoltés
35:44peut vraiment servir
35:46pour la mission sociale
35:47de nos organisations
35:48étant donné
35:49les frais de campagne
35:50qui sont tellement faibles
35:51pour nous
35:52alors justement
35:53quels sont les types
35:54de dons les plus utiles
35:55aujourd'hui
35:56est-ce que le don financier
35:57reste encore et toujours
35:58la meilleure manière d'aider
36:00le don financier
36:01presque partout
36:03est l'unique
36:05et la meilleure façon
36:06d'aider
36:06c'est ainsi qu'on peut
36:08le plus rapidement possible
36:09aussi facilement
36:10que possible
36:11on sait bien que
36:11des obstacles administratifs
36:13sont importants là-bas
36:13ou administratifs
36:14ou techniques
36:15ou sécuritaires
36:16mais bien sûr
36:17c'est avec de l'argent
36:18qu'on peut aider
36:18nos collègues
36:19là-bas sur le terrain
36:20en faisant après
36:22des achats localement
36:23quand c'est possible
36:24du transfert d'argent
36:26c'est encore possible
36:27aussi vers la bande de Gaza
36:29donc oui
36:30c'est comme ça
36:31qu'on peut aider
36:31mis à part éventuellement
36:33certaines missions
36:34très spécifiques
36:35de médecins
36:35qui sont partis
36:36comme volontaires
36:37dans la bande de Gaza
36:38ça c'est autre chose
36:39c'est un métier
36:40tout à fait particulier
36:40et alors une autre façon
36:42d'aider
36:43c'est tout de même aussi
36:43de poursuivre cette mobilisation
36:45ce plaidoyer
36:46auprès de nos décideurs
36:47en Belgique
36:48ou en Europe
36:49pour plaider
36:51pour le respect du droit
36:52pour que cette situation
36:53s'y change en profondeur
36:54donc ça c'est aussi
36:56une autre façon d'aider
36:57mais sinon oui
36:58vos dons
36:59même vos dons modestes
37:01tous les petits dons
37:02font une réelle différence
37:03et il s'agit bien
37:03de dons financiers
37:04beaucoup de gens
37:05parlent de transparence
37:07justement comment garantir
37:08cette transparence
37:10dans l'utilisation des fonds
37:11est-ce qu'il y a
37:11des méthodes de reporting
37:13c'est-à-dire de collecte
37:14et d'analyse de données
37:15Oui tout à fait
37:17déjà chaque organisation
37:18à son niveau
37:19quand elle met en oeuvre
37:20ses activités
37:20a des mécanismes de suivi
37:22des monitorages
37:23de la mise en oeuvre
37:24des activités
37:25des contrôles
37:26pour s'assurer que
37:27l'argent soit bien dépensé
37:29il y a aussi des audits
37:30qu'on met en place
37:32les consommes 12-12
37:33après aussi
37:33des mécanismes
37:35déjà des reporting
37:36groupés
37:37avec des étapes
37:39au fur et à mesure
37:40que la réponse
37:41se met en oeuvre
37:41avec des rapports
37:42qui sont publiés
37:43et puis aussi
37:43je crois au-delà
37:44d'un certain montant
37:45il y a aussi
37:46un audit obligatoire
37:47qui est fait
37:47sur l'ensemble
37:49des dépenses
37:50et la gestion
37:51des dons
37:52pour encore une fois
37:54prouver
37:55et montrer
37:56que l'argent
37:57est bien géré
37:58et bien dépensé
37:58Antoine Sipulcre
37:59la transparence
38:00reste essentielle
38:01reste essentielle
38:02et donc pour les personnes
38:03qui se rendent
38:03sur le site
38:04du consortium 12-12
38:0512-12.be
38:06les personnes peuvent aussi
38:07avoir accès
38:08à tous les rapports
38:09précédents
38:10des précédentes campagnes
38:12et donc on a un premier rapport
38:13après 3 mois
38:146 mois
38:1412 mois
38:1524 mois
38:16et donc qui chaque fois
38:17explique de manière
38:19la plus détaillée possible
38:20comment
38:21et à quoi ont servi
38:22les différents dons
38:23Caritas Belgique
38:25une traçabilité
38:26traçabilité
38:27à toutes les étapes
38:29de la mise en place
38:30d'un programme
38:31donc soit sur le terrain
38:33le monitoring quotidien
38:34et puis hebdomadaire
38:35le reporting mensuel
38:36et puis cette mise en commun
38:38de ces informations
38:39au sein du consortium 12-12
38:41et puis effectivement
38:43des contrôles externes
38:44des auditeurs externes
38:45qui viennent
38:46dans chaque organisation
38:47et qui viennent aussi
38:48au niveau du 12-12
38:49donc les rapports
38:50là qu'Antoine
38:52évoque
38:53sont accompagnés
38:54chaque fois aussi
38:55d'un regard
38:56d'un auditeur externe
38:57qui les valide
38:58donc oui vraiment
38:59pas de soucis
39:01de transparence
39:02à notre niveau
39:03Alors on va parler
39:04d'un autre public
39:05les entreprises
39:06les institutions
39:07on y viendra
39:07dans quelques instants
39:08mais le public jeune
39:09parfois est souvent difficile
39:10à sensibiliser
39:12à mobiliser
39:12est-ce qu'il y a des initiatives
39:13justement
39:14pour toucher
39:15cette nouvelle génération
39:17de donateurs ?
39:18On utilise beaucoup
39:19les réseaux sociaux
39:20déjà pour repasser
39:21des messages
39:21parce qu'on sait
39:22que c'est la manière
39:23principale
39:24à travers laquelle
39:24les jeunes s'enforment
39:26et se mobilisent
39:27on essaie aussi
39:29de mobiliser
39:29sur les enjeux
39:32liés notamment
39:33à la crise à Gaza
39:34et la Palestine
39:35par différents moyens
39:37par exemple
39:37au niveau
39:38du Monde
39:39on a participé
39:41à certaines manifestations
39:42et on a appelé
39:42aussi à manifester
39:43notamment
39:44pour faire bouger
39:46les lignes
39:46au niveau
39:47du gouvernement
39:47belge
39:48et aussi
39:50pour demander
39:51des pressions
39:52internationales
39:52pour avoir
39:53plus d'accès
39:53humanitaire
39:54aussi pour demander
39:55que les financements
39:56humanitaires
39:57institutionnels
39:58gouvernementaux
39:59augmentent
40:01et voilà
40:03et donc
40:03je pense que ça
40:04c'est aussi une manière
40:04de laquelle
40:06certains jeunes
40:07peuvent s'impliquer
40:07peuvent faire
40:08une différence
40:09et voilà
40:11et puis
40:12nous essayons aussi
40:14de porter
40:14des témoignages
40:15de nos collègues
40:17en Palestine
40:18et de nos
40:20ayants droit
40:20de nos patients
40:21et parmi lesquels
40:22il y a aussi
40:23des jeunes
40:23voire des enfants
40:24et on espère
40:24que ça puisse aussi
40:25parler à personnes
40:26de la même génération
40:27qui peuvent se retrouver
40:29en fait
40:29dans les récits
40:30d'un jeune palestinien
40:32qui a tout perdu
40:34et en même temps
40:34peut-être
40:35qui s'engage
40:35comme assistant
40:38ou comme infirmier
40:40voilà
40:40dans nos actions
40:41dans la vente des gazards
40:43Antoine Sépulcre
40:44c'est important
40:44une sensibilisation
40:46une mobilisation
40:462 ou 3.0
40:472 ou 3.0
40:49c'est-à-dire ?
40:50Les réseaux sociaux
40:52Les réseaux sociaux
40:52oui oui
40:53c'est essentiel
40:54et je pense
40:54pour ceux et celles
40:55qui ont pu se rendre
40:56aux différentes marches
40:57qui ont été quand même
40:58assez
40:59significatives
41:00à Bruxelles
41:01on pu se rendre compte
41:02qu'il y avait quand même
41:03une forte mobilisation
41:04de la jeunesse
41:04pour les marches
41:06ligne rouge
41:07et les dernières
41:09qui ont rassemblé
41:10plusieurs dizaines
41:10de milliers
41:11voire centaines
41:11de milliers
41:12de personnes
41:12on voit énormément
41:13de jeunes
41:14on va rappeler aussi
41:15que la population
41:16à Gaza
41:16est essentiellement
41:18constituée de jeunes
41:19je n'ai plus le chiffre
41:20exact en tête
41:21mais on est
41:21on est vraiment sur
41:22essentiellement
41:24des jeunes
41:24de moins de 18 ans
41:26et donc oui
41:27la vidéo est importante
41:29les réseaux sociaux
41:30c'est ça
41:30c'est ça qui permet
41:31de toucher ces publics
41:32
41:32alors il y a les jeunes
41:34mais aussi chez nous
41:35les entreprises
41:35ou les institutions belges
41:37qui participent
41:39ou participent peu
41:40à l'effort de solidarité
41:41qu'est-ce qu'il faudrait
41:42selon vous
41:43changer un petit peu
41:44pour les stimuler
41:46je dirais
41:47Sébastien Deschamps
41:48on fait un plaidoyer
41:50permanent
41:50et on est partenaire
41:52régulier
41:52du gouvernement belge
41:54du ministère
41:54de la coopération
41:55en l'occurrence
41:56et de l'action humanitaire
41:57qui contribue
42:00financièrement
42:01à ce qui se passe
42:01dans la plupart
42:03des crises humanitaires
42:04mais prioritairement
42:05souvent
42:05en finançant
42:07en contribuant
42:07à financer
42:08le système
42:08des Nations Unies
42:09dont on a tous besoin
42:10et c'est tout à fait essentiel
42:11mais donc avec moins
42:12finalement
42:13moins orienté
42:14probablement
42:15vers les ONG
42:16que ce que nous
42:17espérerions
42:18parce que je pense
42:19que nous avons
42:20une valeur ajoutée
42:21bien spécifique
42:24même si bien entendu
42:25on ne peut pas fonctionner
42:26sans UNOCHA
42:27sans l'OMS
42:28sans des acteurs
42:29comme celui-là
42:30comme l'UNICEF
42:30ils sont importants
42:31il faut les aider
42:31donc le gouvernement belge
42:33va plutôt s'orienter vers ça
42:34même si nous avons également
42:36de temps en temps
42:36aussi bien sûr
42:37des subventions
42:38pour des programmes humanitaires
42:40on attend aussi
42:43d'un gouvernement
42:43qui s'engage
42:44davantage politiquement
42:45mais ça on l'a déjà dit
42:46et on a pu tous constater
42:48les différents blocages
42:50qu'il y avait eu
42:50et qu'il y a toujours
42:51au sein de ce gouvernement
42:52donc
42:53au niveau
42:55vous avez posé aussi
42:56la question des entreprises
42:57il arrive qu'on soit
42:58approché bien sûr
42:59par des entreprises
43:00qui souhaitent
43:01s'engager
43:02Frédéric Odessi
43:03est-ce que nos entreprises
43:05et nos institutions
43:06devraient faire davantage ?
43:08Oui je pense que oui
43:09déjà
43:10bon le gouvernement belge
43:12malheureusement
43:12a pris une décision
43:13de couper des 25%
43:14la coopération
43:16au développement
43:17et l'aide internationale
43:18au sens plus large
43:19y compris l'aide humanitaire
43:20dans la législature actuelle
43:22d'ici 2029
43:23on regarde ces décisions
43:24on la dénonce
43:25on pense que c'est une erreur
43:27et donc on continue
43:28à plaider
43:28pour qu'il revienne
43:29sur sa décision
43:30l'aide humanitaire
43:33est sans doute
43:33un devoir moral
43:37et on sait
43:38que les gouvernements
43:40occidentaux
43:42les peuples occidentaux
43:43la Belgique aussi
43:44a plus de moyens
43:45et peut contribuer
43:46mais c'est aussi
43:49un moyen
43:51d'aider à stabiliser
43:53certains pays en crise
43:55aider à la relève
43:59à la relance
44:00de l'éducation
44:01du système de santé
44:02de ces pays
44:03donc ça contribue aussi
44:05à renforcer
44:06à consolider la paix
44:07potentiellement
44:08à prévenir
44:09ou à réduire
44:09les risques
44:10des futurs conflits
44:11et donc c'est aussi
44:12un outil
44:13je dirais stratégique
44:14dans l'élément
44:15du gouvernement
44:16donc c'est d'autant plus
44:17grave
44:19qu'il y ait
44:20une décision
44:20en fait
44:21de couper
44:23ces aides
44:23exactement
44:24alors Antoine Sépulcre
44:25cet élan
44:27de solidarité
44:27chez nous
44:28est-ce qu'il surprend
44:29positivement
44:30ou est-ce qu'on est
44:31quelque part aussi
44:31un peu inquiet
44:32d'un essoufflement
44:33à long terme
44:34pour cette opération
44:37pour cette opération
44:38si
44:39on est encore un peu tôt
44:40pour tirer
44:41les premières conclusions
44:42on se pose évidemment
44:44des questions
44:44parce que c'est une première
44:46pour une campagne
44:46de 12-12
44:47de finalement lancer
44:48un appel
44:49deux ans
44:50après le début
44:51d'une catastrophe
44:53après on reste optimiste
44:55et on sait que c'est
44:56toutes les différentes voies
44:57qui nous permettront
44:58de faire la différence
45:01on essaye aussi
45:03de s'adresser
45:03ensemble
45:04vers les entreprises
45:06alors ça c'est un point
45:07d'interrogation
45:08ici aussi
45:08on sait qu'une entreprise
45:10va parfois être frileuse
45:11à se positionner
45:13dans des contextes
45:14qu'ils peuvent estimer
45:16un peu plus sensibles
45:17ou dont ils ont
45:18des moins bonnes connaissances
45:19et donc je pense que
45:21nous notre objectif
45:22ici c'est de rassembler
45:24un maximum de financements
45:25et d'espérer arriver
45:27à des montants
45:27quand même
45:27qui dépassent
45:28les plusieurs millions d'euros
45:29voilà le temps
45:30passe très très vite
45:31encore une question
45:32pour conclure
45:33si vous le voulez bien
45:34si vous deviez lancer
45:36ensemble
45:37un seul message fort
45:38notamment
45:39à la population belge
45:40aujourd'hui
45:41lequel serait-ce
45:42commence avec vous
45:43Sébastien Deschamps
45:44écoutez moi je dirais
45:46d'abord merci
45:47merci d'avance
45:49merci pour tout ce qui a
45:50déjà été fait aussi
45:50qui nous a permis
45:51de travailler jusque là
45:52mais merci d'avance
45:53parce qu'on va avoir
45:54besoin de vous
45:55encore
45:56malheureusement
45:57encore longtemps
45:57quand on voit
45:58et on le voit
45:59c'est médiatisé
46:00c'est tous les jours
46:01c'est sous nos yeux
46:01l'ampleur des besoins
46:03
46:03l'immense chantier
46:05d'une éventuelle
46:06reconstruction
46:07de la vie
46:08pas seulement des bâtiments
46:09ça va être immense
46:11quoi
46:11donc merci
46:12d'être avec nous
46:13encore
46:14Fédric Wadessi
46:15moi je dirais bravo
46:16j'étais impressionné
46:18franchement
46:18par la mobilisation
46:19dans les rues
46:20les deux manifestations
46:22voilà
46:23en défense des droits
46:25et du peuple
46:26palestinien
46:26en juin
46:28et en septembre
46:28ont amené plus
46:29de 5000 personnes
46:30à la rue
46:31c'était les plus grandes
46:31manifestations en Belgique
46:32depuis 2018
46:33ou 2019
46:34et donc
46:35je sais que derrière
46:36ces 5000 personnes
46:37il y a au moins
46:38un, deux, trois millions
46:39de Belges
46:40qui suivent la situation
46:41qui sont concernés
46:43en fait
46:43on sent très bien
46:44qu'une majorité
46:44du peuple belge
46:46est vraiment concernée
46:47pour la situation
46:47et voilà
46:49et donc on espère
46:50que ces personnes
46:51continuent à suivre
46:52continuent à soutenir
46:53les souffrances
46:55des Gazaouis
46:56et des Palestiniens
46:56ne sont pas terminées
46:57malheureusement
46:58ils sont dans la même
46:59situation qu'il y a
47:00quelques semaines
47:00il faut continuer
47:01à les aider
47:02donc on espère
47:02qu'une partie
47:03de ces membres
47:06du public
47:06puisse aussi
47:07soutenir notre campagne
47:08faire une donation
47:09pour qu'on puisse
47:10aider davantage
47:12les peuples à Gaza
47:12Votre message
47:13Antoine Sepulcre
47:14Oui c'est un message
47:15je pense tout d'abord
47:16de fierté
47:17je pense qu'on peut
47:17quand même être fier
47:18de la mobilisation
47:19belge jusqu'ici
47:21la Belgique s'est montrée
47:22quand même déjà
47:22à la hauteur
47:23de certaines mobilisations
47:24de taille
47:25et donc j'encouragerai
47:26chacun et chacune
47:27à encore faire
47:28un petit plus
47:29et à continuer
47:30à nous accompagner
47:30dans cet effort
47:31de mobilité
47:32parce que c'est important
47:34et parce que
47:35j'aime bien rappeler aussi
47:36que donner
47:36ça fait du bien
47:37à soi-même aussi
47:38et donc de nos jours
47:40je pense que
47:40pour la santé mentale
47:41de chacun
47:42ça peut être
47:43un petit plus aussi
47:44de sentir
47:45qu'on fait partie intégrante
47:46dans un élan
47:47de mobilisation
47:48d'une très grande taille
47:51Voilà
47:51Antoine Sepulcre
47:52directeur général
47:53de Handicap International
47:54Belgique
47:55Frédéric Odessi
47:56directeur général
47:56de Médecins du Monde
47:57et Sébastien Deschamps
47:58coordinateur humanitaire
48:00Caritas Belgique
48:01Merci messieurs
48:02d'avoir été avec nous ce soir
48:03Merci
48:04Merci à vous
48:05Vous pouvez continuer
48:06bien sûr
48:07à vous informer
48:08et à faire un don
48:08sur 3xw.1212.be
48:11ou écrire à
48:12action
48:12arrobas
48:131212.be
48:14C'est la fin de
48:15Cache sur table
48:16Excellente soirée
48:17à toutes et à tous
48:17Sous-titrage ST' 501.be
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