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  • il y a 6 semaines
Les clefs d'une vie - Claude Douce

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-10-21##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Vous avez consacré 50 ans à inventer des pubs dont le rayonnement ne vous a jamais empêché de demeurer dans l'ombre.
00:12A vous aujourd'hui de vous mettre enfin en lumière en nous racontant et en nous éclairant sur votre parcours.
00:18Bonjour Claude Douce.
00:19Bonjour Jacques.
00:20Alors on connaît votre nom et vous publiez aux éditions du Rocher mes années pubs 50 ans d'innovation de Nespresso à Oasis.
00:26Donc on va parler de ce livre, mais en même temps le principe des clés d'une vie c'est de parler de votre parcours à travers des dates clés qui se rapportent, je vous rassure, au livre et à tout ce que vous racontez dedans.
00:37Alors la première date ne vous concerne pas directement, mais elle est importante dans votre esprit, dans votre parcours.
00:44Et le 19 juin 1948, c'est la première de cette manifestation.
00:48Monsieur Vincent Oriol, 500 000 personnes, le commerce de luxe français, le théâtre et le cinéma.
00:52La kermesse aux étoiles de Tuileries, c'est la première édition et je crois que cette kermesse aux étoiles a marqué vos jeunes années Claude Douce.
00:59Ah oui.
01:00Alors tout mon parcours, je me suis aperçu que c'est les restes de l'enfance.
01:05Alors l'enfance, après la guerre, il y a eu la kermesse aux étoiles à la Concorde et ça réunissait tous les grandes vedettes américaines.
01:13Et là, j'ai connu Gary Cooper, Clark Gable, Rita Ewer, tous les grands.
01:21Et alors j'étais très jeune et c'est mon frère qui avait dix ans de plus qui m'emmenait et je notais tout.
01:27Donc j'ai encore les carnets avec tous ces grands.
01:31Alors j'étais fasciné à l'époque, ça m'a fasciné de voir tous ces grands.
01:36Et ça m'a fait rêver.
01:39Et après, j'ai été séduit par tous les acteurs et c'est comme ça que j'ai travaillé.
01:44Alors j'ai travaillé avec une cinquantaine d'acteurs.
01:46Exactement.
01:47Alors la kermesse aux étoiles, il y avait un billet qui coûtait 250 francs de l'époque.
01:51C'est à peu près 5 euros d'aujourd'hui, j'ai fait le calcul.
01:53On avait droit à se carner, à se promener dans tous les stands avec les autographes.
01:57Et le soir, mais vous n'alliez pas le soir, il y avait une soirée, une fête animée par Jean Noël avec les filles du Lido ou des Moulins Rouges.
02:05Ah ben, c'est dommage qu'il n'ait pas été plus gros.
02:09Alors il se trouve que, pour la circonstance, vous venez à Paris de Saint-Maurice où vous avez grandi.
02:14Saint-Maurice, je vous précise qu'il y a une star qui a habité Saint-Maurice, c'est Jean-Paul Belmondo, quand il vivait avec Ursula Andress.
02:20Oui, oui, oui.
02:22Et Saint-Maurice, c'est là où vous avez grandi, comme un enfant timide au départ, Claude Douce.
02:26Ah, très timide. Très timide. C'était mon point faible. Et je m'en suis sorti que récemment.
02:33Récemment.
02:34Je crois même que, lorsque vous téléphoniez, vous preniez des notes avant.
02:38Absolument. C'est incroyable.
02:41C'est-à-dire ?
02:41C'est vrai. J'avais peur du téléphone.
02:44J'avais peur de parler en public, d'ailleurs toujours.
02:48Si on me demande d'expliquer une campagne, je peux faire deux heures non-stop.
02:53Mais si on me demande de faire un discours pour rendre la politesse, je ne peux pas.
03:02Aujourd'hui, j'ai du mal à faire un discours.
03:04À Noël, pour la famille, c'est l'horreur.
03:08Et puis, il y a une autre peur que vous avez.
03:10Et cette peur, on va l'illustrer par une chanson.
03:13L'orage, en fait, on met sur nous toute la pluie, tu sais.
03:19J'ai gagné l'Eurovision en 1964 avec Dono Letta, qui est devenu animatrien de télévision, a chanté l'orage.
03:26Et l'orage, vous en avez peur, je crois.
03:28Ah oui, parce que, dans mon jeune âge, pendant la guerre, un an avant la fin de la guerre,
03:34on a reçu une bombe à Saint-Maurice, dans le jardin.
03:38Et alors, d'ailleurs, toutes les fenêtres ont explosé.
03:41Il y avait 10 centimètres de terre au premier étage.
03:44Et nous, on était à la cave.
03:45Alors, comme c'était une vieille maison, vous voyez, la poudre de bois.
03:49On a cru que la maison était écroulée.
03:51Et alors, je n'ai pas peur des éclairs.
03:53En fait, je n'ai peur de rien.
03:55En fait, sauf du tonnerre, qui n'est pas dangereux, pour soi.
03:59Et je suis obligé de m'enfermer.
04:01Quand il y a un orage, quand je suis en Dordogne, il y a des orages terribles.
04:05J'ai toujours peur.
04:06Alors, c'est incroyable, parce que, là encore, c'est l'enfance.
04:10Exactement.
04:10Et d'ailleurs, je crois qu'un jour, en faisant de l'alpinisme, vous vous êtes retrouvé au milieu d'un orage.
04:15Ah oui, alors ça, c'est...
04:16Oui, oui.
04:17On est resté à plat ventre, sous la pluie.
04:20Et c'était la tournette.
04:22A Annecy, j'adorais partir à 4h du matin pour voir le lever du soleil sur les Alpes.
04:28C'est magnifique.
04:29Je l'ai fait trois fois.
04:30Mais c'était assez dangereux, puisqu'on arrive dans les glaces, la tournette.
04:34Et là, on a été pris dans un orage en haut.
04:35Et alors, là, c'est vraiment des mauvais moments.
04:40Mais je m'en souviens comme c'était hier.
04:42Mais c'était hier.
04:43Alors, il y a aussi le judo, je crois.
04:45Vous êtes ceinture noire, Claude Douce.
04:46Oui.
04:47Et le vélo.
04:47Alors, le sport, si vous voulez, comme j'étais un mauvais élève, c'est le sport.
04:53Alors, j'ai fait du judo, j'ai fait de l'espéléo, j'ai fait de la béchoumarine, j'ai fait tous les sports.
04:59J'ai même fait une partie de catch.
05:01Ah bon ?
05:01De mon public, oui.
05:02Donc, c'est...
05:04Alors, c'est...
05:05Il y a du sport, d'ailleurs.
05:06Et les judos, comme j'étais gaucher des jambes, ça existe, un des gauchers des jambes, et là, je gagnais tout le temps.
05:16Et j'ai gagné le championnat des ceintures marrons, par exemple, de l'Île-de-France.
05:20Donc, c'était quelque chose.
05:22Et je battais des ceintures noires.
05:24Et le vélo, je précise qu'il y a quelqu'un qui a aussi vécu à Saint-Maurice, mais qui a disparu trop tôt, c'est Laurent Fignon.
05:32Oui.
05:32Qui était aussi de votre ville natale.
05:34Ah oui, mais il y a eu beaucoup de... Il y a eu des grands pintes, de la Croix, de...
05:38Beaucoup.
05:39Oui, oui.
05:39Et puis, il y a le chewing-gum aussi, que vous avez découvert grâce au GI, juste à la fin de la guerre, Claude Douce.
05:44Alors, ce qui est drôle, c'est que mes parents, pour me protéger pendant la guerre, m'ont envoyé en Normandie.
05:49Alors, vous voyez...
05:50Donc, ils m'ont rapatrié, et ensuite, ils m'ont envoyé en Seine-et-Marne.
05:54Et c'est là où il y a eu toutes les batailles, parce que les armées ont contourné Paris, et les batailles ont été en aval et en aval.
06:01Donc, c'est là... Bon, j'étais très jeune, et il y a eu des batailles dans la forêt, et le défilé des Américains qui remontaient en sueur noir, c'était...
06:14Et là, distribution, non, c'était au mois d'août, ils avaient une chaleur incroyable, et alors mes cousins avaient des poires.
06:23Donc, on m'avait mis au milieu des défilés, là, et je distribuais les poires.
06:28Et alors, j'ai eu mon premier chewing-gum, et mon premier morceau de chocolat.
06:33Et les gens, et le lendemain, ils avaient mis de la farine, j'ai mangé mon premier morceau de pain blanc.
06:37Mais ça, les jeunes, ils ne peuvent pas comprendre, parce que c'est... C'est pour ça que j'ai tout un respect sur l'alimentation et le pain.
06:45Je ne jette rien. C'est des mémoires. C'est l'enfance.
06:48– Exactement. Et je crois aussi qu'à l'époque, vous ne manquiez pas de biscuits, grâce à votre père, qui, je crois, administrateur des biscuits Gondolo.
06:55– Oui, Gondolo. Le biscuit qu'il vous faut.
06:57– Exactement. Et qui est né en 1898, et c'était au départ, c'était une marque de gaufrettes, et ce sont les frères Belin qui ont repris cette marque.
07:06– Oui, c'est ça.
07:06– Et c'est vrai que vous êtes dans cette famille, le petit dernier, et on a du mal à se faire des copains de jeu avec un frère qui est beaucoup plus vieux que vous.
07:15– Ah oui, 15 ans de différence avec mon frère Jacques, et puis 10 ans avec Bernard. Donc, j'ai été élevé complètement différemment. En fait, c'était un père pour moi, mon frère.
07:27– Exactement. Et puis l'école, effectivement, ce n'était pas terrible. Vous êtes au lycée Condorcet de Maison-Alfort, qui est, je crois, un lycée pilote,
07:35puisque l'architecte a fait une des classes baignées de lumière avec des grandes baies vitrées, ce qui n'existait pas à l'époque.
07:42– Oui, oui, oui. Avant Condorcet, je me suis fait virer de toutes les écoles.
07:47– Ah bon ?
07:48– Ah oui, oui, oui. Sauf, dans la cour de récréation, c'est moi qui étais le leader, déjà à l'époque. Donc, vous voyez, c'est encore l'enfance.
07:56– Vous étiez le cancre parfait.
07:57– Ah, moi, c'est un super cancre.
07:59– Je crois que vos parents employaient une formule à votre propos, Claude Douce.
08:03– Qu'est-ce qu'on va faire de lui ? J'ai entendu ça toute ma vie, jusqu'à 15 ans. Qu'est-ce qu'on va faire de lui ?
08:10Et c'est ça aussi qui m'a traumatisé. J'ai été vraiment…
08:15– Vous vous êtes rattrapé depuis. Mais quand on prend le livre de Michel Drucker, « Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? », c'est exactement dans le même principe.
08:21– Oui.
08:21– Regardez la réussite de Michel Drucker aussi, aujourd'hui.
08:24Alors, il se trouve que vous allez vous retrouver à Londres avec un aller simple.
08:30– Oui. Ah oui, parce que qu'est-ce qu'on va faire de lui ?
08:33– Eh bien, au moins, il va apprendre l'anglais.
08:35– Oui, c'est déjà quelque chose.
08:36– Donc, hop, à Londres. Et à Londres, alors que je ne savais rien faire, j'ai été coursier, je suis rentré à Vasse-Londres, coursier.
08:44Je transportais les clichés entre les journaux et l'agence de publicité.
08:49Alors, j'ai fait ça. Et puis, je me suis lié au créatif, au grand créatif d'Avasse-Londres.
08:56Et alors, à ce moment-là, je suis devenu à la création. Mais je n'étais pas formidable à la création.
09:01– Mais surtout, vous ne connaissiez rien à la publicité, à l'époque.
09:04– Rien du tout. Rien du tout.
09:05– Et puis, je crois que vous aviez une chambre modeste, et vous aviez trouvé une astuce pour ne pas dépenser d'argent au déjeuner.
09:11– Ah oui. Ah non, mais j'ai vécu dans une pièce, sans fenêtre, juste à la place d'un lit.
09:18C'était vraiment, à Londres, c'était dans ce qu'on appelle les basements. C'est vraiment terrible.
09:25Et c'est vrai que, comme je n'avais pas d'argent, je prenais des petits déjeuners qui remplaçaient le déjeuner.
09:33Ou sinon, j'allais au restaurant hindou, universitaire, parce que c'était gratuit.
09:38– Comment ça se fait ?
09:39– Mais il fallait trier les grains de poivre et les grains de riz.
09:43Mais j'ai vécu, si vous voulez, ce qui est important, c'est de vivre toutes ces expériences.
09:48Et puis, ça m'a permis de faire tous les métiers.
09:51– Exactement. Et puis, vous avez découvert aussi les clubs de jazz,
09:54car on parle beaucoup des Beatles à Londres, mais il y avait des clubs de jazz.
09:57– Ah oui, avec Chris Barbara, qui était la vedette.
10:00Et puis, alors, mon frère Bernard, il était dans son grenier, il y avait toutes les vedettes de jazz.
10:04Et puis, j'ai connu pas mal de gens qui ont démarré le jazz avec Moustache.
10:10– Exactement.
10:11– Avec Henri Salvador.
10:13– Bien sûr, il a commencé aussi avec le Réventura et ses collégiens.
10:17– Oui, oui, donc tout ça, c'était des amis au début.
10:20– Et l'agence Havas, effectivement, elle est très importante dans l'histoire de Londres,
10:24car Charles-Louis Havas a fondé en 1832 une agence d'information
10:28qui alimentait en particulier les spéculations financières entre Paris et Londres.
10:33Car au départ, ce n'était pas de la pub, c'était de l'information.
10:35– Oui, oui, la pub est arrivée très tard.
10:37– Exactement. Mais à l'époque, quand vous découvrez cette agence, vous êtes arrivé là par hasard.
10:42– Oui, oui, complètement. Et c'est un ami de mon père qui était prisonnier,
10:48et mon père lui envoyait des biscuits. Et alors, quand il est revenu après la guerre,
10:53mon père lui dit « Est-ce que tu ne peux pas prendre mon fils ? » C'était Jacques, le plus âgé.
10:57Et il lui envoyait à Grenoble pour trier les journaux. Et puis ensuite, il a réussi.
11:02Il est revenu à Paris. Et alors, c'était ce fameux Gingot.
11:06Moi, je dois tout à cet homme, Gingot. Et alors, il ne voulait pas que j'aille avec mon frère dans la pub.
11:13Il voulait que je sois. Il dit « Tu peux être patron d'Avas Voyages à Nice. »
11:17Alors, il fallait choisir, parce que la publicité n'existait pas à Avas.
11:21Il y avait Bluchten Blanchet, qui était le numéro un de la publicité.
11:27Et j'ai failli choisir, parce que j'ai fréquenté la fille de M. Gingot.
11:32Oui. Ah. Et voilà.
11:34Alors, voilà. C'est pour ça qu'on ne connaît pas.
11:38On ne connaît pas, parce que quand on ne connaît pas mon parcours, on ne peut pas imaginer tout ça.
11:42Eh bien, on a commencé à connaître votre parcours. On va continuer avec une autre date, le 19 juillet 1971.
11:48A tout de suite sur Sud Radio, avec Claude Douce.
11:50Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
11:53Sud Radio, les clés d'une vie. Mon invité Claude Douce.
11:56Votre livre « Mes années pubs, 50 ans d'innovation » de Nespresso à Osis, aux éditions du Rocher.
12:02Alors, effectivement, vous êtes un homme de pub.
12:05On a évoqué vos débuts qui n'étaient pas dans la pub et qui sont arrivés par hasard.
12:08Ensuite, vous avez beaucoup créé.
12:10Et j'ai trouvé une date le 19 juillet 1971.
12:14Ce jour-là, les Français découvrent sur les murs une affiche géante
12:18avec l'explication d'un mot qui traîne depuis des semaines, « Candia ».
12:22Oui. Alors, c'est une des premières innovations que j'ai faite.
12:29Et j'en ai une autre à vous raconter.
12:30C'est avec Sud Radio.
12:32Ah, absolument.
12:33Qui est la première, en fait.
12:35Alors, on va commencer par Candia et Sud Radio en Sud.
12:37Voilà. Alors, Candia, j'ai la chance de tomber au moment où quatre petites coopératives
12:43ont décidé de se réunir en une seule et de devenir numéro un du secteur économique de l'électricité.
12:52Et à ce moment-là, on trouve un nom, Candia.
12:56Et on se dit, comment lancer, alors qu'il y a eu un attachement à des marques locales,
13:02comment on peut transformer sans perdre trop de chiffre d'affaires ?
13:07Donc, l'idée, l'innovation, c'est de se dire, bon, un tiers du budget, un peu plus d'un tiers du budget,
13:13on prend le risque, on met Candia.
13:16Candia, personne ne sait ce que c'est.
13:18Est-ce que c'est une voiture ? Est-ce que c'est un électroménager ?
13:21Personne ne sait.
13:22Et on tient le coup, alors c'est une prise de risque, quand même,
13:26et on tient le coup, alors Candia va arriver le temps, etc.
13:30Et puis, à un moment donné, Candia, c'est du lait, voilà.
13:35Et ça a marché ?
13:35La pureté du lait.
13:36Et on est devenu numéro un, on est resté numéro un, ça, sur 50 ans.
13:40Aujourd'hui encore, Candia est dans tous les supermarchés.
13:43Et au lieu de perdre du chiffre d'affaires, avec les marques locales, on a gagné plus de 12%.
13:48Alors là, le président, mais alors la suite, le président m'a dit, formidable,
13:52mais Claude, ça ne va pas, parce que votre goutte de lait,
13:55parce que c'est nous qui avons dessiné le sigle, le logo, le lait,
13:59et dans la presse quotidienne, ça faisait une goutte noire.
14:01Il me dit, là, vous me vendez du pétrole, alors vous allez me retirer ça tout de suite.
14:06Alors moi, je résiste toujours.
14:08Et on a inversé les couleurs, si bien que j'ai retrouvé ma goutte blanc,
14:11mais à chaque fois, aujourd'hui, que je vois la goutte de lait, ça me rappelle toute une histoire.
14:16C'est l'enfance, pratiquement.
14:17– Et puis, on a oublié aussi qu'il y a eu une grande campagne de lait en 1954 de Pierre Mendès France,
14:22qui voulait lutter contre la dénutrition,
14:25et puis on donnait de la bière aux enfants dans les écoles,
14:27et il a fait une grande campagne pour être studieux, solide, fort et vigoureux, buis du lait.
14:32C'était un petit peu avant vous, mais...
14:33– Alors, je vais vous raconter une petite anecdote secrète.
14:37Quand j'étais, donc, ceinture noire,
14:41et mon prof de judo avait dit, voilà, on nous demande de...
14:45Il y a une conférence avec Mendès France,
14:47et on nous demande de garder des rangs.
14:49Alors, on prenait les judocas, dont moi,
14:53et j'étais convié à une conférence sur le lait avec Mendès France,
14:58et je devais surveiller 4 ans.
15:00Et le professeur de judo dit, si ça va mal, vous partez.
15:02Donc, vous voyez, le bazar, c'est incroyable.
15:05– C'est incroyable.
15:06– Et Sud Radio, alors ?
15:07– Alors, Sud Radio, c'est ma première innovation, avec France Gall.
15:11Alors, on a eu l'idée, qui est une heure Sud Radio,
15:15pour lancer un groupe immobilier, Cap Dag,
15:18c'est les ports de Cap Dag, qui n'existaient pas.
15:21Et c'était, bon, Cap Dag avait une mauvaise image,
15:24on a transformé tout ça.
15:26Et alors là, l'innovation, ça a été de prendre
15:28Jean-Marie Rivière, qui avait fait Saint-Trope,
15:33et puis Moustache, et j'ai fait mon premier contrat de marchandise,
15:36en disant, on vous offre un appartement,
15:39si vous restez pendant deux saisons,
15:41ben, voilà.
15:42Et alors, il faisait l'animation, il y avait la réputation,
15:45et ça a été un succès, le premier port,
15:47c'était un tel succès, qu'ils en ont fait un deuxième,
15:49puis un troisième, je crois.
15:51Et alors, Sud Radio, j'ai emmené France Gall en voiture,
15:55elle était jeune, et avec ses parents.
15:57C'était une des premières chansons,
16:00et c'est Sud Radio, qu'il a accueilli,
16:03qui faisait, tous les jours, l'idée,
16:05c'était une heure transmission Sud Radio.
16:07Alors, toutes les vedettes sont venues pour passer
16:08sur Sud Radio et dans le Sud.
16:10Donc, vous voyez, c'est ma première innovation,
16:12c'est Sud Radio.
16:13Donc, aujourd'hui, c'est un retour aux sources,
16:15en vous appuyant sur Sud Radio, Claude Douce.
16:17Alors, il se trouve aussi que,
16:18vous parliez de Marcel Blanchet,
16:20on a un peu oublié qu'il a démarré
16:22dans un petit appartement de deux pièces,
16:25au-dessus d'une charcuterie,
16:26avec l'odeur de la charcuterie, en 1926.
16:29Ah oui, ça, je ne savais pas.
16:30Et c'est pour ça que ça s'appelle Publicis,
16:31c'est à cause de ça.
16:32Et c'est son frère Georges
16:33qui avait trouvé l'appartement
16:34au 17 Faux-Beau-Montmartre.
16:36Et il a gardé, ensuite,
16:37quand il est près des Champs-Élysées,
16:38la porte en souvenir
16:39pour la mettre dans le bâtiment des Champs-Élysées.
16:42Ah oui, je ne connaissais pas l'histoire.
16:44Et il se trouve aussi qu'à l'époque,
16:45la pub, c'était ça.
16:47C'est extraordinaire
16:54parce qu'avant la guerre,
16:55des artistes comme Charlie Johnny
16:56faisaient des slogans,
16:58Sacha Guitry faisait des slogans,
17:00et l'esca s'était exquis.
17:02Les émissions de radio
17:03étaient ensuite parrainées par des marques,
17:05et l'annonceur venait,
17:07après la guerre, dans les années 60,
17:08écouter l'émission de radio
17:10avant diffusion
17:10pour savoir s'il la parrainait.
17:12Ça a beaucoup changé, ça.
17:13Oui, ça a énormément changé, oui.
17:15Et c'est vrai que ces jeunes publicitaires,
17:18vous les avez fréquentés,
17:19vous avez apporté un nouveau souffle
17:21à la création.
17:22Oui, ça a été formidable.
17:24Mais justement,
17:25vous connaissiez cette forme de publicité
17:28avant la guerre ou après la guerre,
17:30ou est-ce que c'était vraiment...
17:32Moi, ce qui m'avait marqué avant la guerre,
17:33c'est les affiches.
17:35Je pense qu'on n'a jamais...
17:36L'affiche est un cri.
17:37Il faut un mot,
17:39et on a quelques secondes
17:40pour voir une affiche.
17:42Et là, si vous allez au musée
17:43de l'affiche,
17:46vous verrez toutes ces affiches
17:47splendides,
17:48Colin, Morvan,
17:49tous ces grands,
17:50il n'y a jamais eu d'affiche depuis.
17:53Non, et en plus,
17:53vous parlez du temps qu'il faut,
17:55et je crois qu'on a un peu oublié,
17:57que c'est vous,
17:58avec Thierry Ardisson,
17:59qui avez inventé le spot
18:00de 8 secondes à la télévision.
18:02Oui, alors c'est...
18:03Si vous voulez,
18:04j'ai fabriqué 47 agences.
18:06Personne ne le sait, ça.
18:07Et l'une des premières,
18:11c'est avec Ardisson,
18:13alors qu'il était dans une grande
18:14agence de publicité,
18:16TBWA.
18:16Je lui ai dit,
18:17j'aimerais bien vous avoir avec moi.
18:19Il venait de créer le slogan
18:20« Touche pas à mon pote »
18:22avec Arlem Désir.
18:23Oui, oui,
18:23c'était excellent.
18:25Et alors,
18:26il vient me voir un an après,
18:28il me dit,
18:28voilà, je veux faire
18:29une société avec toi,
18:31avec les 8 secondes.
18:31Je lui ai dit,
18:31mais attends, t'es fou,
18:328 secondes.
18:3330 secondes,
18:33c'est déjà difficile
18:34de faire,
18:36de créer toute une histoire.
18:37Surtout qu'il y a la signature
18:38qui prend 3 secondes.
18:39En fait,
18:40c'est des histoires
18:40de 5 secondes.
18:42Et à ce moment-là,
18:43il me chante
18:44« Chaussée aux moines,
18:46c'est des moines,
18:47une table,
18:48vous avez la gastronomie,
18:49vous avez des chants grégorians,
18:52vous avez toute l'histoire
18:53en quelques secondes. »
18:55Et alors,
18:55à ce moment-là,
18:56j'ai dit oui.
18:57Et on a fabriqué
18:58cette agence
18:59qui s'appelle Buzes,
19:00qui existe toujours.
19:01Et ça a été une saga.
19:04À telle enceinte
19:04que j'ai été voir Lole,
19:06le président de TF1,
19:07je lui ai dit « Écoutez,
19:08pour les PME,
19:09il faudrait faire un tarif. »
19:11Voilà,
19:11moi j'ai une société
19:12qui fait des 8 secondes
19:14avec Ardisson
19:15et il faudrait avoir
19:16un tarif pour les PME.
19:18Et c'est comme ça
19:19que c'est parti
19:20les 8 secondes.
19:21Et après,
19:22il y a eu
19:22la Jouvence de la Bessoury.
19:24Vous voyez,
19:25les PME
19:25qui n'ont pas les moyens.
19:27Or,
19:27en publicité,
19:28c'est la répétition
19:29qui compte.
19:29Donc,
19:30les petits budgets,
19:31ils ne peuvent pas.
19:33Voilà.
19:33Et Ardisson,
19:34justement,
19:34a fait de la télévision ensuite.
19:35Enfin,
19:36les premières émissions,
19:37il avait peur,
19:38il transpirait.
19:39Et c'est Henri Salvador
19:40qui l'a aidé la première fois
19:41à aller devant une caméra
19:42parce qu'il n'osait pas
19:43tirer Ardisson.
19:44Alors,
19:44il faut savoir que
19:45tout ce travail
19:46avec l'eau de douce,
19:47vous l'avez fait
19:47en arrivant d'abord
19:49après Londres
19:50et le service militaire
19:50à Paris.
19:52Et c'est votre frère
19:52qui vous a permis
19:53de commencer à débuter.
19:54mais vous avez appris
19:55l'asténo,
19:56vous avez débuté
19:56au bas de l'échelle.
19:57Ah oui,
19:58alors j'ai voulu
19:59me rattraper
20:00parce que j'ai eu
20:00une amie
20:01qui était très cultivée
20:02et j'ai voulu
20:03me mettre au niveau.
20:06Et à ce moment-là,
20:06ça a été
20:07une soif d'apprendre.
20:08Donc,
20:09mais une soif.
20:11Et mais une soif d'apprendre
20:12déjà dans la pub
20:13parce que,
20:13encore une fois,
20:14si vous avez atteint
20:15les sommets
20:16et c'est très important,
20:17vous allez commencer
20:17au bas de l'échelle.
20:18Oui,
20:19mais une soif,
20:19pas seulement dans la pub.
20:21Tout ce que,
20:21alors Voltaire disait,
20:22c'est touche-à-tout.
20:24Eh bien voilà,
20:24j'étais un touche-à-tout,
20:25c'est-à-dire que
20:26pour briller
20:27dans les déjeuners,
20:29j'ai appris
20:29l'appel d'anthologie,
20:30j'allais dans les musées,
20:32je connais à Londres
20:32sur les ailes British Museum,
20:34à New York,
20:34je connais tous les musées.
20:36Donc,
20:36ça a été la préhistoire.
20:38Après,
20:39ça a été l'histoire
20:39de Mirabeau,
20:40l'histoire de la République
20:41avec Thiers.
20:42Et puis,
20:43sans arrêt,
20:44quand je commence
20:46quelque chose,
20:47si vous voulez,
20:47je vais jusqu'au bout.
20:49Et donc,
20:50je me suis éparpillé.
20:51Donc,
20:51je n'ai pas simplement
20:52la passion de la communication,
20:54mais j'ai des passions
20:56pour tout,
20:56pour les gens.
20:57J'ai une passion
20:57pour les gens,
20:58pour les aider.
20:59D'ailleurs,
20:59tous vos clients
21:00sont devenus vos amis.
21:01Alors ça,
21:02c'est incroyable.
21:03J'ai fait une petite réception hier,
21:05j'avais le président Europe
21:07de Coca-Cola,
21:08le président de General Motors,
21:10le président Europe
21:11de L'Oréal,
21:12le président...
21:14C'était fabuleux.
21:15Les gens ont gardé
21:16les souvenirs
21:16parce qu'on a réussi ensemble.
21:18Si vous voulez,
21:1916 marques
21:20n'existaient pas.
21:22Yoplait,
21:23Candia,
21:23VSD,
21:26enfin,
21:26c'est des Nespresso.
21:29Et là,
21:29j'ai fini en beauté
21:30avec Nespresso
21:31puisqu'il n'y a pas
21:32un succès mondial.
21:34Alors,
21:34il se trouve aussi
21:35que vous avez,
21:35quand je dis
21:36que vous avez commencé
21:36au bas de l'échelle,
21:37c'est-à-dire que vous avez commencé
21:38en apprenant l'astélo,
21:39vous avez ensuite
21:40été directeur commercial,
21:41vous n'avez pas tout de suite
21:42été dans une fonction.
21:43J'en ai bavé
21:45pendant 10 ans.
21:48Donc,
21:48j'ai appris
21:48l'asténo-dactylo.
21:50Et alors,
21:50quand j'étais avec
21:51les Américains,
21:52quand il y a eu
21:52l'informatique,
21:53j'étais tout seul
21:53avec mon ordinateur.
21:55Ils avaient des piles
21:55de dossiers à côté
21:56au bord de la New York.
21:57j'ai commencé à briller
21:59grâce à l'asténo-dactylo.
22:01Ensuite,
22:02j'ai été au trafic.
22:04Et alors,
22:05j'ai inventé des choses
22:06pour le trafic
22:06pour économiser de l'argent
22:07parce que je faisais revenir
22:08les clichés
22:09alors qu'ils étaient jetés.
22:11Bon,
22:11ensuite,
22:12j'ai été à la création.
22:13Mais j'étais un mauvais créatif.
22:14Mais ça ne fait rien.
22:15J'étais quand même
22:15à la création.
22:18Et puis,
22:18j'étais aux médias.
22:19Alors,
22:20les médias,
22:21à Vast,
22:21il n'y avait rien.
22:22Il fallait regarder les tarifs.
22:23Il n'y avait pas
22:23de services médias.
22:25Donc,
22:25il fallait fabriquer.
22:26Donc,
22:27j'étais aux médias.
22:28Après,
22:28j'étais assistant
22:29de chef de publicité.
22:31Et puis alors,
22:31j'ai bien démarré
22:32avec Sarah Fael
22:33qui était formidable pour moi.
22:34On va en parler justement
22:35de Sarah Fael tout à l'heure.
22:36Et j'avais des petits clients
22:37comme les noces de Jeannette.
22:38C'est incroyable.
22:40Des tout petits clients
22:41à l'exposition canine.
22:43Et là,
22:43j'ai vécu dans l'ombre
22:44parce que mon frère
22:45ne voulait pas qu'on parle.
22:46C'était interdit
22:47de parler à la presse.
22:49Donc,
22:49pendant dix ans
22:49et c'est au bout de...
22:51En 70 seulement,
22:52donc dix ans après,
22:54c'est un homme de match
22:55qui s'appelait
22:57qui m'a fait
22:57le premier article.
22:59Alors,
22:59cet article,
23:00c'est là où pratiquement
23:01je me suis séparé
23:02de mon frère
23:03et créé mon agence.
23:05Alors,
23:06il y a eu d'autres événements
23:07et un peu avant de 70,
23:08il y a un événement
23:08mondial,
23:10terrestre,
23:11qu'on va évoquer
23:11à travers la date
23:12du 21 juillet 1969.
23:15A tout de suite
23:15sur Sud Radio
23:16avec Claude Douce.
23:17Sud Radio,
23:18les clés d'une vie.
23:19Jacques Pessis.
23:20Sud Radio,
23:21les clés d'une vie.
23:22M'ont invité Claude Douce.
23:23Votre livre,
23:24Mes années pub,
23:2550 ans d'innovation
23:26de Nespresso
23:27à Oasis
23:28aux éditions du Rocher.
23:29Effectivement,
23:30la pub,
23:30c'est votre vie
23:30depuis 50 ans.
23:32On a évoqué
23:33vos débuts
23:34et la façon
23:34dont vous en avez bavé
23:35pour justement
23:36devenir un créatif.
23:38Et le 21 juillet 1969,
23:40il y a un événement planétaire
23:42qui est lié
23:43à votre parcours.
23:46L'arrivée de l'homme
23:47sur la Lune
23:48et ce jour-là,
23:49vous lancez une campagne
23:50et je crois
23:51que vous la lancez
23:51justement
23:52à cause
23:54ou grâce
23:55à cette médiatisation.
23:56Oui,
23:57alors ça,
23:57c'est une belle histoire.
23:59Le président de Martigny,
24:00le comté au Rossi,
24:01m'appelle en disant
24:02Claude,
24:02ça ne va pas du tout.
24:04Alors je sais
24:04ce que ça veut dire,
24:05publicité,
24:05ça ne va pas du tout.
24:07Bon,
24:07c'est la dernière chance.
24:08Et alors,
24:10là,
24:10je connaissais Grimblat,
24:11le producteur du film,
24:13Pierre Grimblat,
24:14qui avait fait un film
24:15slogan avec Gainsbourg.
24:16Et il avait,
24:17au cours de ce film,
24:18permis à Gainsbourg
24:19de rencontrer
24:20Jeanne Burkine.
24:21Et c'est comme ça
24:21qu'ils se sont connus.
24:21Et ça s'était mal passé.
24:22Oui,
24:23ça s'est mal passé au début.
24:24Et alors,
24:25il m'invite à la première,
24:27ensuite,
24:27il y a un dîner,
24:28il me met à côté de Gainsbourg.
24:30Et pendant le dîner,
24:31Garbal lui dit
24:32pourquoi tu ne travailles pas
24:33avec tous ?
24:34Alors,
24:35Gainsbourg,
24:36il était déjà bien parti,
24:37il ne répond pas.
24:38Et le lendemain,
24:39j'ai un coup de fil
24:40de l'impresario
24:40qui dit,
24:41voilà,
24:42Gainsbourg est d'accord
24:43pour faire la campagne,
24:45le lancement
24:45Martigny on the rocks,
24:47mais à deux conditions.
24:48La première,
24:49il veut faire le texte.
24:50Alors,
24:51dire à un annonceur
24:52que c'est Gainsbourg
24:54qui va faire
24:55le texte pour Martigny,
24:56je veux dire,
24:57mais ça,
24:57je ne l'ai pas dit tout de suite.
24:58Et puis,
24:59il veut faire les chansons.
25:00Alors là,
25:01c'était un plus
25:01parce que forcément,
25:03c'était exceptionnel.
25:05J'ai sept chansonnettes
25:06de Gainsbourg
25:07que personne ne connaît.
25:09Et alors,
25:10le dernier point,
25:11alors ça,
25:11c'était la cerise
25:12sur le gâteau.
25:13C'est vraiment,
25:14je veux que la campagne
25:16démarre
25:17le jour
25:18où les Américains
25:19mettent le pied
25:19sur la Lune.
25:21Alors là,
25:22je veux dire,
25:23jamais on a vu ça.
25:24Jamais.
25:26Alors,
25:26je vais voir le contre-assist.
25:27Je lui dis,
25:27écoute,
25:28voilà,
25:28je crois qu'on a une bonne idée
25:29pour relancer Martigny.
25:31C'est avec Gainsbourg,
25:31il est d'accord.
25:32mais tu es de fou,
25:33Claude.
25:34Il est fou du matin
25:35jusqu'au soir,
25:35vous voulez que je mette
25:36Martigny avec Gainsbourg ?
25:38Je lui dis,
25:38écoutez,
25:39monsieur le Président,
25:40vous avez raison,
25:41il y a un risque,
25:42mais entre deux risques,
25:43vous allez dans le mur
25:44avec les ventes
25:45qui descendaient
25:46régulièrement,
25:48et puis Gainsbourg,
25:48c'est vrai qu'il y a un risque,
25:49mais c'est un petit risque
25:51par rapport au grand.
25:52Et il a accepté.
25:53Et c'est comme ça
25:54qu'est née cette chanson.
26:03Effectivement,
26:03on ne connaît pas
26:04cette chanson de Gainsbourg.
26:05Non, mais...
26:06Alors, je les ai,
26:06je les donne.
26:08Non, mais c'est...
26:09Il a joué le jeu.
26:10Je vous le dis,
26:10vous l'avez retrouvé ensuite,
26:12puisqu'il y a une pub
26:13sur les rasoirs Bic,
26:14où il figure.
26:16Oui, oui.
26:17Ah, oui, oui.
26:17Alors, comme...
26:18Oui, oui,
26:19comme il est toujours mal rasé,
26:21on a fait une annonce,
26:22Gainsbourg,
26:23mal rasé,
26:24et puis,
26:24voilà,
26:26c'était encore...
26:28Alors, j'ai lancé
26:29les rasoirs,
26:30les rasoirs Bic.
26:32Alors là, j'ai vécu...
26:33Si vous voyez,
26:33j'ai rencontré
26:34des belles personnes
26:34toute ma vie,
26:35le baron Bic,
26:36Tapiv,
26:37avec des management différents,
26:39mais j'ai appris sans arrêt.
26:41C'est eux
26:41qui m'ont fabriqué,
26:42en fait.
26:43Oui,
26:43et en fait,
26:44Gainsbourg ne s'est rasé
26:45qu'une fois à la télévision
26:47dans l'émission de Philippe Bouvard,
26:48avec qui je travaillais à l'époque.
26:49Il a accepté,
26:50en direct,
26:51dans Bouvard en Liberté,
26:51de mettre de la mousse à raser
26:53et de se raser
26:54devant les caméras de télévision.
26:56C'est la seule fois.
26:57Mais c'était un look,
26:58c'était un look permanent.
27:00Ah oui,
27:00oui,
27:00quand il a volé son billet de sang,
27:02c'était aussi...
27:04Oui,
27:04mais en plus,
27:05il avait une particularité.
27:07Lorsqu'il parlait au micro,
27:08on ne comprenait pas vraiment.
27:09Et lorsqu'il était hors micro,
27:10il parlait tout à fait naturellement.
27:11Ah oui ?
27:12Oui,
27:12c'est vrai qu'on devine
27:13les paroles
27:14de ses chansons.
27:15Oui.
27:16Alors,
27:16vous avez aussi innové,
27:17Claude Douce,
27:18parce que finalement,
27:19avant vous,
27:20les personnalités ne se prêtaient pas
27:21à la publicité.
27:22Et je crois que le premier
27:23qui a accepté,
27:24c'est Moustache,
27:25dans une cage aux fauves.
27:26Oui.
27:27Alors là,
27:27on a eu des émotions.
27:29Alors Moustache,
27:30je l'avais convaincu
27:30de faire le relancement
27:32de Slavia,
27:33qui changeait
27:33tous ses conditionnements,
27:34dont on voulait faire un coup.
27:36Et je lui ai dit,
27:37est-ce que tu serais d'accord
27:38pour rentrer dans une cage
27:39avec un lion ?
27:40Le lion était bien dressé.
27:42Sauf,
27:43quand il y a eu les flashs,
27:44le lion a grogné.
27:46Alors,
27:47on l'a retiré à toute vitesse
27:48et on n'a pas fini.
27:49On a pris une photo
27:50et on n'a pas continué.
27:54Il était courageux
27:54de faire ça.
27:56Mais alors,
27:56cette campagne,
27:57elle a été
27:58une petite campagne.
28:00Mais à l'époque,
28:00c'était une grande première.
28:02Oui,
28:02parce que les personnalités
28:03ne voulaient pas faire de pub.
28:05Non,
28:05non,
28:06même Carlos.
28:08Carlos,
28:09je voulais l'avoir pour Aziz.
28:11Et alors,
28:12il m'a dit,
28:12ah non,
28:13non,
28:13je ne veux pas faire de publicité.
28:14J'ai dit,
28:15attends,
28:16je savais que c'était
28:17un grand pêcheur.
28:18Il avait pris
28:18des espadons,
28:20mais jamais un marlin
28:21qui est le roi des espadons.
28:22Oui,
28:23je crois qu'il se déplace
28:24à 120 km heure,
28:25le marlin,
28:26donc il faut l'attraper.
28:27Ah oui,
28:27non,
28:27mais il ne l'avait pas.
28:28Alors,
28:28je prends mon directeur général,
28:29je lui dis,
28:30tu pars au Caribe,
28:31alors elle était très content,
28:32avec Carlos,
28:33et tu me ramènes un marlin.
28:36Trois semaines après,
28:37ils ont pêché un marlin
28:38et il a respecté sa parole.
28:41Carlos a accepté de la...
28:42Et tant mieux pour lui,
28:43parce que Rosalie,
28:44il avait fait deux ans avant la chanson.
28:47Bon,
28:47il y avait un succès moyen.
28:48Et c'est quand on a fait,
28:50qu'est-ce que tu bois,
28:50Doudou,
28:51dis donc,
28:51à ce moment-là,
28:52les ventes ont explosé,
28:53il a fait fortune.
28:53C'est extraordinaire,
29:02parce qu'aujourd'hui encore,
29:04les jeunes connaissent cette pub.
29:06J'ai des enfants autour de moi,
29:07qui chantent Oasis,
29:08sans savoir que c'est Rosalie,
29:09Claude Douce.
29:10Il y a beaucoup de pubs
29:11qui sont restés.
29:13Paris Match,
29:14le poids mot du choc photo,
29:15c'est devenu dans le langage courant.
29:17Ça aussi,
29:18un jour,
29:19effectivement,
29:20vous êtes à Paris Match
29:21avec Daniel Philippe Paquis,
29:22et vous cherchez un slogan
29:23pour Paris Match
29:24qui doit être relancé,
29:25Claude Douce.
29:26Oui.
29:26Il faut savoir que Paris Match
29:28était mort.
29:29À un moment donné,
29:30c'était fini.
29:32Oui,
29:32mais Paris Match,
29:32au départ,
29:33il était un journal de sport
29:34créé par Jean Prouveau,
29:35et après la guerre,
29:36il l'a développé,
29:37mais ça a fini par tomber
29:38dans les années 70.
29:39Oui,
29:40alors qu'il a eu une apogée,
29:41comme toutes les marques,
29:42à un moment donné.
29:43Oui,
29:44alors c'est Philippe Paquis
29:45qui avait fait « Salut les copains »
29:46sur Europe,
29:47il avait brillé,
29:48et puis quand il a repris ça,
29:50uniquement sur son concept visuel,
29:53il a changé la main,
29:54et immédiatement,
29:55c'est reparti.
29:56Mais avec le slogan
29:58qui illustrait bien
29:59la nouveauté de la campagne,
30:01lors du relancement,
30:03le poids des mots,
30:04le choc des photos,
30:05immédiatement,
30:06ça collait,
30:06parce qu'on voit un avion en flamme,
30:08tel jour,
30:09telle heure,
30:10voilà,
30:10le poids des mots,
30:11choc des photos.
30:12Et ce slogan,
30:12Claude Douce,
30:13vous avez vécu sa création
30:14lors d'une réunion.
30:15Ah oui,
30:16oui,
30:16avec,
30:17je cite dans mon livre,
30:18c'est un très grand créatif
30:20qui s'appelait Montalais.
30:21Alors,
30:22je dis un très grand créatif,
30:23mais je n'ai pas pris
30:24de direction de création.
30:26C'est unique,
30:26dans toutes les agences,
30:27il y a un directeur de création.
30:28parce que je l'ai vu à Londres,
30:30il y avait une petite agence
30:31qui s'appelait Bouze,
30:32je ne sais pas comment,
30:33et puis,
30:33ils avaient mis,
30:35intégré un psy
30:36avec un créatif.
30:38Alors là,
30:39j'ai copié.
30:40En fait,
30:41j'ai copié
30:41et systématiquement,
30:44je mettais des psys
30:45avec les créatifs
30:46parce que
30:47tout le monde prend
30:48la même,
30:48la ligne droite
30:50de H.
30:50Il ne faut jamais reprendre
30:52le chemin
30:52que tout le monde prend.
30:54Il faut passer
30:54par l'irrationnel
30:55parce que
30:56les idées
30:57qu'on trouve,
30:58ce n'est pas la logique.
30:59Il faut partir
31:00de l'irrationnel
31:01pour trouver
31:01des choses
31:03qui aient de l'impact,
31:05qui soient
31:06complètement différents.
31:08Mais qu'apporte le psy ?
31:09Ah ben le psy,
31:10il vous en met,
31:11il vous embarque.
31:12Je prends un exemple,
31:13il y avait une agence
31:14qui s'appelait Alice,
31:15qui m'avait commandé
31:16tous les magazines mondiaux.
31:18Et en feuilletant,
31:19il voit un,
31:20il dit,
31:20ah ben ça colle.
31:21Vous voyez,
31:21ce n'est pas une démarche
31:22de logique,
31:23c'est l'irrationnel.
31:24Exactement.
31:25Donc vous êtes cet après-midi
31:26là dans Réunion
31:27et quelqu'un dit
31:28le poids des mots.
31:29Et vous trouvez
31:29que c'est insuffisant ?
31:31Oui,
31:31alors c'est pas je,
31:34moi je devrais dire on.
31:35Parce que je,
31:37tout seul on ne fait rien.
31:38C'est des équipes,
31:39automatiquement,
31:40toutes les campagnes,
31:41la vision,
31:42la stratégie,
31:43le concept
31:43et le slogan
31:44qui n'est qu'un petit morceau.
31:46Les gens croient
31:46que c'est le slogan
31:47où on fait un slogan
31:49comme ça.
31:49Non,
31:50c'est après
31:51un raisonnement
31:52très solide
31:53de stratégie
31:54qu'on arrive
31:55à un slogan.
31:56Mais si ça ne colle pas,
31:58si vous n'avez pas
31:59toute la démarche,
32:00ça ne va pas.
32:01Donc il y a eu
32:01le poids des mots
32:01et ensuite
32:02quelqu'un a trouvé le...
32:03Oui,
32:03quelqu'un a trouvé,
32:04je crois que c'était
32:05un homme qui s'appelait Pochon.
32:06Voilà.
32:07Quelle mémoire.
32:08Alors il y a quelqu'un d'autre
32:09que vous avez rencontré,
32:10mais une légende
32:10et là aussi
32:12faire une campagne avec lui
32:13n'était pas évident,
32:14c'est Salvador Dali.
32:15Ah ouais.
32:16Alors,
32:17un jour,
32:17Gustave Leven,
32:18le patron de Perrier,
32:20dit voilà,
32:20j'ai un conseil,
32:23trouvez-moi une idée.
32:26Et alors,
32:26il dit bon,
32:27souvent je pars des médias.
32:30Je vais voir les médias
32:31en disant
32:31qu'est-ce que déjà,
32:33comment on pourrait
32:33déranger les gens.
32:35Je vais voir François
32:35et je vais dire
32:36est-ce que vous êtes capable
32:37de me faire une page en alu ?
32:39Ah bien attendez,
32:39ça va coûter...
32:40J'ai dit bon,
32:41c'est pas grave,
32:42c'est Perrier.
32:44Bon,
32:44alors d'accord,
32:46ils sont d'accord
32:46pour me faire une page en alu.
32:47Alors après,
32:48je dis,
32:49voilà,
32:50le slogan,
32:51c'est fou.
32:55Perrier c'est fou.
32:56Et je pense à Dali.
32:57Alors je vais voir Dali
32:58et je lui dis,
32:59voilà,
32:59si je vous offre
33:01une page en alu,
33:02est-ce que vous êtes d'accord
33:03pour me faire une peinture ?
33:04Ce que vous voulez,
33:05ce que je veux,
33:06c'est Perrier,
33:07c'est fou.
33:08Et il l'a fait.
33:09Immédiatement,
33:10il était d'accord.
33:11Vous l'aviez vu
33:11dans sa suite du Ritz
33:13avec sa canne
33:14et ses moustaches.
33:15Ah oui,
33:16alors je le voyais souvent,
33:17il était chez la Serre.
33:19Oui.
33:19Chez la Serre,
33:20parce que j'ai un client
33:21qui me demandait
33:22de faire un dîner
33:23tous les ans chez la Serre.
33:24Voilà.
33:25Et à chaque fois,
33:25on était à côté
33:26de la table de Dali.
33:27C'est comme ça aussi,
33:28si vous voulez,
33:29on crée des ponts
33:31avec des gens
33:32et on arrive
33:33à des logiques
33:34et des solutions.
33:35Moi,
33:35je me souviens
33:36de Salvador Dali
33:37dans sa suite du Ritz
33:38qui un jour me montre
33:39ce qu'il avait acheté,
33:40une voiture gazon.
33:42Le gazon était sur le toit
33:43et il l'arrosait
33:44tous les matins
33:44et c'était une oeuvre d'art.
33:47On ne peut plus imaginer
33:48des personnages comme ça
33:48aujourd'hui.
33:49C'est pour ça que la folie
33:50collait bien avec lui.
33:51Exactement.
33:51Et puis,
33:52il y a une chose
33:52que j'ai découverte aussi
33:53parce que les fans de Dalida
33:54ne connaissent pas forcément
33:55la campagne
33:57qu'elle a faite
33:57pour vous,
33:59Claude Douce.
34:00Car c'est ça Raphaël
34:01avec Dalida.
34:02Ah, Dalida.
34:03Alors Dalida,
34:04vraiment,
34:05j'ai passé
34:05trois semaines avec elle
34:06parce qu'on avait inventé
34:09avec Lucien Maurice,
34:10on avait inventé
34:11les Numéronnes Demain.
34:13Tout à fait.
34:13Qui était le The Voice
34:14d'aujourd'hui
34:15qui était à l'Olympia.
34:16The Voice,
34:17on l'a démarré
34:18mais je crois
34:19que Hugues Gaufret
34:19est sorti
34:20de là.
34:22Oui, oui.
34:22Et donc,
34:23on a fabriqué
34:25des vedettes.
34:25Et c'est comme ça
34:26que Dalida a été remarqué
34:27par Lucien Maurice.
34:28Alors,
34:29c'est un long parcours
34:30avec Dalida
34:31parce que le soir
34:32après le Tour de France,
34:34il faut savoir
34:35que ça Raphaël
34:35avec une équipe
34:36Antille.
34:37Donc,
34:38déjà,
34:38ça se mariait bien
34:39avec le Tour de France
34:40et à la fin
34:41de chaque soirée
34:42avec Dalida,
34:43il y avait un concours
34:45avec les jeunes
34:46et à la fin
34:47avec Régine,
34:48parce que j'ai fait
34:49une société avec Régine
34:50aussi pour les événements
34:51et avec Régine
34:52à l'Olympia
34:53et Cocatrice,
34:54on a fait
34:54le jour
34:56de la générale
34:57de Johnny Hallyday,
34:58on a fait
34:59la finale.
35:00Alors là,
35:01pour ça,
35:01je me rappelle,
35:02c'était formidable.
35:03Mais je crois
35:04que c'est l'une
35:04des rares pubs
35:05de Dalida
35:05avec Sarah Raphaël.
35:06Oui,
35:08moi,
35:08je n'en connais pas d'autres,
35:09en tout cas.
35:10En même temps,
35:10en plus,
35:11c'est d'autant plus étonnant
35:12qu'elle ne buvait pas
35:13une goutte d'alcool
35:13ni une goutte de vin.
35:14Non.
35:15Alors,
35:15elle était venue me voir
35:16parce qu'on avait eu
35:16des bonnes relations,
35:17elle était venue me voir
35:18après l'agence.
35:20Alors,
35:20au moment,
35:20elle était au top
35:21et elle m'avait dit
35:23que je veux lancer
35:24des cigarettes.
35:24Elle était égyptienne.
35:26Elle voulait lancer
35:27des cigarettes,
35:28vous savez,
35:28des cigarettes
35:29de toutes les couleurs,
35:30très fines,
35:31et je veux lancer ça.
35:31Mais comme la CETA
35:32est un bel monopole,
35:34la CETA a refusé.
35:35Mais elle voulait
35:36que je lance sa cigarette.
35:38C'était une femme
35:38très gentille,
35:39beaucoup plus discrète
35:40qu'on peut l'imaginer
35:42et qui travaillait
35:43tout le temps.
35:43Ah oui.
35:44Et puis,
35:44quand elle s'est mariée
35:45avec Lucien Maurice,
35:46là,
35:47c'était formidable.
35:49J'ai vécu
35:51à Douville,
35:53elle était toujours
35:54avec lui.
35:55C'est une femme
35:55vraiment exceptionnelle.
35:57d'une gentillesse,
36:00mais elle a mal fini,
36:01c'est dommage.
36:02Lucien Maurice aussi,
36:03elle a mal fini.
36:04Et ce sont deux histoires
36:05d'amour qui ont mal tourné,
36:06d'ailleurs.
36:07Des talons pareils,
36:08finir comme ça,
36:08ça me rend très triste.
36:10Mais oui.
36:11Il y a des moments
36:11beaucoup plus heureux
36:12et ces moments heureux,
36:13vous les évoquez
36:14dans ce livre,
36:14qu'on va évoquer
36:15à travers la date
36:16de sa sortie,
36:17le 8 octobre 2025.
36:19A tout de suite
36:19sur Sud Radio
36:20avec Claude Douce.
36:21Sud Radio,
36:22les clés d'une vie,
36:23Jacques Pessis.
36:24Sud Radio,
36:25les clés d'une vie,
36:25mon invité Claude Douce.
36:27On a évoqué
36:27votre parcours
36:28dans l'ombre
36:29et pour la première fois
36:30à vous raconter
36:31ce parcours
36:31dans ce livre,
36:32Mes années pub,
36:3350 ans d'innovation
36:35de Nespresso à Oasis
36:36aux éditions du Rocher,
36:38un livre passionnant
36:38et illustré
36:39qui est sorti
36:40le 8 octobre 2025.
36:41Alors,
36:41pourquoi avoir fait
36:42ce livre,
36:43Claude Douce ?
36:43Je me suis aperçu
36:46que je n'étais pas connu.
36:48J'étais connu,
36:49c'est mes campagnes
36:50qui étaient connues,
36:51mais moi je n'étais pas connu,
36:51on ne sait pas
36:52comment je suis arrivé là
36:53parce que c'est vrai,
36:56j'ai mal travaillé à l'école,
36:58donc c'était improbable
37:00et j'aurais dû finir
37:02chez Desrolles
37:03à faire de la taxidermie
37:05au SMIG.
37:06C'était ça mon avenir.
37:08Donc,
37:08ça a été incroyable.
37:10Et quand je commence
37:12une petite conférence
37:13pour les PME,
37:14par exemple,
37:14je dis toujours
37:15si j'ai réussi,
37:16n'importe qui peut réussir.
37:17C'est-à-dire,
37:17je suis un espoir
37:18pour les jeunes.
37:19C'est-à-dire,
37:19tout le monde a une idée.
37:21C'est pour ça
37:21qu'avec la famille,
37:23on avait fait
37:24vraiment une grande opération,
37:29une fondation
37:30pour les jeunes.
37:31Alors,
37:31à la radio,
37:32on disait
37:32si vous avez moins de 25 ans,
37:34si vous avez une idée,
37:34vous le dites.
37:35Et à TF1,
37:37on rassemblait les gens,
37:38on sélectionnait 20 personnes.
37:40Et là,
37:40il y a des gens,
37:41on a fait 200 créations
37:43d'entreprises
37:44avec la famille,
37:45Sylvie,
37:46etc.
37:47Il se trouve aussi
37:47que dans ce livre,
37:49il y a des affiches
37:50qui sont finalement
37:51le récit
37:52de plusieurs générations,
37:53le récit d'une époque.
37:54Vous les aviez conservées,
37:55ces affiches,
37:56pour les réunir dans ce livre ?
37:57Oui,
37:57j'ai conservées,
37:58elles semblent un peu poussiéreuses
37:59maintenant.
38:00Mais vous avez essayé
38:01de les réunir dans ce livre
38:03avec un texte explicatif
38:05sur votre parcours
38:06et sur ces affiches.
38:07C'est ça le livre,
38:08finalement ?
38:08Oui,
38:08oui.
38:09Alors,
38:10il se trouve qu'il y a une campagne
38:11qui a beaucoup marqué les gens
38:13et je crois que c'est une de nos premières campagnes,
38:14c'est une campagne dans les gares.
38:16Ah oui.
38:16Ça,
38:17c'était un moment extraordinaire.
38:18Ah oui.
38:19Alors,
38:19en termes d'innovation,
38:21là,
38:21j'ai eu trois innovations
38:22pour un client.
38:24Alors,
38:24c'était le président de Saint-Marc
38:25qui s'appelait M.
38:26qui s'appelait M.
38:26le Tanner.
38:26Il vient me voir.
38:28Et il dit,
38:29voilà,
38:29je suis bouffé par les Américains,
38:31le grand groupe Procter,
38:32avec Spic,
38:33qui faisait disparaître Saint-Marc
38:35petit à petit.
38:36Alors,
38:36il vient me voir,
38:37il dit,
38:37est-ce que vous pouvez faire quelque chose pour moi ?
38:39Mais je n'ai pas d'argent.
38:41Alors,
38:41d'abord,
38:42j'ai dit,
38:43je vous prends gratuitement.
38:45Et puis,
38:45on verra après.
38:46Parce que je ne pensais pas réussir.
38:49C'était foutu, quoi.
38:52Vraiment,
38:53vous avez un géant en face,
38:54vous n'avez pas d'argent.
38:55Alors,
38:55la première des choses,
38:56il faut que j'ai de l'argent.
38:58Et alors,
38:58j'ai eu l'idée,
38:59incroyable,
39:00sous le Second Empire,
39:01il y avait les locomotives,
39:03et dans les gares,
39:05tous les plafonds étaient couverts
39:08de poussière,
39:09de noir.
39:10C'était affreux,
39:11la saleté dans les gares.
39:13Et je vais voir le directeur de la SNCF,
39:16et je lui dis,
39:17voilà,
39:17ce que je vous propose,
39:19on lessive les gares,
39:21et pendant le temps de la lessivage,
39:24vous me mettez dans tous les trains,
39:26à l'échelon national,
39:28et une affiche dans la gare.
39:30Et,
39:30ce sera la première campagne écologique.
39:34Alors,
39:34vous voyez,
39:34deux innovations déjà.
39:36Alors,
39:36il me dit,
39:37oui,
39:37tout de suite.
39:38Alors,
39:38à ce moment-là,
39:39mais,
39:40au lieu d'une semaine,
39:41ça a duré près de trois semaines.
39:42C'est extraordinaire.
39:43Si bien que j'ai eu une campagne
39:44qui représente des millions et des millions,
39:47en face proctaire,
39:48et alors,
39:49c'est pas fini.
39:50Ensuite,
39:50je dis,
39:51la troisième innovation,
39:52j'ai dit,
39:52bon,
39:53la lessive,
39:54c'est bon pour les murs,
39:55tout le monde le sait,
39:56mais ça se fait une fois de temps en temps,
39:58et donc,
39:59les paquets croupissent sous l'évier.
40:02Et alors,
40:02je lui dis,
40:03bon,
40:03si c'est bon pour les murs,
40:04c'est bon pour les sanitaires,
40:05c'est bon pour le sol,
40:06et c'est bon pour les jeans des chefs de gare.
40:09Et je lance la campagne,
40:10l'extension d'utilisation.
40:13Ensuite,
40:14comme j'avais dans mon conseil d'administration
40:15des distributeurs,
40:17ça passait des drogueries,
40:20je l'ai fait passer dans les grandes surfaces.
40:22Et à ce moment-là,
40:23et puis il y avait un ange,
40:24on l'a réactualisé,
40:26modernisé.
40:28Écoutez,
40:29les ventes ont explosé.
40:32Explosé.
40:33Et la force,
40:34je reprends du judo,
40:36la force de...
40:37Je me suis servi de la force de Procter,
40:39qui disait,
40:41garantie ammoniaque,
40:42et moi j'ai dit,
40:43garantie sans ammoniaque,
40:45c'est-à-dire,
40:46à chaque fois que Procter faisait de la pub,
40:47ça rapportait à Saint-Marc.
40:50À la bonne odeur de pain.
40:51Et pour finir,
40:52vous savez que j'ai fait un film,
40:53on ne pourrait pas le faire aujourd'hui.
40:56J'avais un aquarium,
40:57avec quelques poissons rouges,
40:59et on versait une cuillère de Saint-Marc,
41:02et les poissons étaient tous heureux, etc.
41:05Et pour finir,
41:07une anecdote très amusante,
41:10c'est que pour nous convaincre
41:11que c'était un produit sain,
41:13il prenait,
41:14le président de Saint-Marc me souvient,
41:16il prenait une cuillère,
41:17et l'avalait.
41:18Et il dit,
41:19maintenant,
41:20votre créatif,
41:21il faut qu'il avale une cuillère,
41:23pour travailler pour moi.
41:25C'est inimaginable.
41:27Alors,
41:27vous avez,
41:28dans ce cas,
41:29alors,
41:29il était en faillite,
41:31maintenant,
41:31il a explosé,
41:32et puis il a fusionné avec Ben Kieser,
41:34ça a été,
41:36les ventes ont explosé.
41:38Il se trouve que dans les gares,
41:39justement,
41:39quelqu'un d'autre a lancé une chanson.
41:42On prend toujours un train
41:45pour quelque part.
41:48Je ne sais pas si vous savez que le 12,
41:50mais Gilbert Vécaud,
41:50pour lancer cette chanson,
41:51Un train pour quelque part,
41:53s'est installé en 68,
41:54à la gare de Nice,
41:56et il chantait pour les voyageurs
41:57qui descendaient du train
41:58sur une petite estrade.
41:59Ah bon ?
41:59C'est formidable.
42:01Donc, c'est le même principe.
42:02Alors,
42:02quand vous dites,
42:02effectivement,
42:03on ne pourrait plus faire certaines choses aujourd'hui,
42:05la pub a évolué.
42:06Effectivement,
42:07Gainsbourg en train de boire
42:08ou la lessive Saint-Mars,
42:10ça poserait des problèmes.
42:11Ah non,
42:11c'est impossible.
42:13Ça serait impossible.
42:14C'est carrément...
42:14Mais si vous voulez,
42:15moi,
42:16mon magique,
42:16c'est la théorie de Darwin,
42:18c'est l'adaptation au milieu extérieur.
42:20Les gens évoluent,
42:21il faut s'adapter à l'évolution.
42:23Les techniques évoluent,
42:24il faut s'adapter aux techniques.
42:25Et l'intelligence,
42:26c'est l'adaptation.
42:27Ce n'est pas le coefficient intellectuel
42:28parce qu'on a plein de gens intelligents.
42:30Vous voyez ce que ça donne
42:30de temps en temps.
42:31Mais il faut vraiment
42:34s'adapter aux conditions.
42:36Et pour un annonceur,
42:37c'est pareil.
42:39Ou s'adapter aux ruser,
42:40Claude Douce.
42:40Parce que je crois
42:41que vous avez eu quelques soucis
42:42avec les bébés en couche-culotte
42:44qui parlaient de leur retraite,
42:46sujet d'actualité,
42:47mais que vous traitez déjà
42:48sous Valéry Giscard d'Estaing.
42:49Ah oui,
42:50alors c'est une campagne.
42:51Alors,
42:51il faut dire que l'UAP
42:53qui est maintenant AXA,
42:54c'est nous qui l'avons lancé.
42:55Encore une fois,
42:56je suis tombé au bon moment
42:57où quatre petits assureurs
42:59se réunissaient
43:00pour fabriquer la première assurance.
43:02Et le slogan,
43:03c'était numéro un,
43:05oblige.
43:05Voilà.
43:06Et on est parti comme ça.
43:07Et là,
43:07il y a aussi des innovations
43:09que j'ai faites.
43:11Parce qu'on a simulé,
43:13alors on a simulé
43:14le futur.
43:16Et là,
43:16on a vu que le problème
43:17des retraites,
43:19il était chaque président
43:20de la République
43:21donne le ballon brûlant
43:22au suivant.
43:23Pourquoi ?
43:24Parce que quand on s'occupe
43:26de la retraite vraiment,
43:28on perd des voix.
43:29Donc personne n'a voulu
43:29perdre des voix
43:30jusqu'à notre dernier président.
43:32Bon.
43:33Donc,
43:34cette annonce,
43:36elle a dérangé
43:37le premier Giscard d'Estaing
43:39qui a téléphoné au président
43:40qui s'appelait
43:40le cas
43:41de l'UAP
43:42qui a dit
43:42vous m'arrêtez cette campagne.
43:44Et là,
43:44j'ai désobéi
43:44et je l'ai fait passer
43:45dans le nouvel Ops.
43:46Et si vous prenez
43:47Wikipédia,
43:49ils l'ont ressorti
43:49dernièrement
43:50parce que c'est d'actualité.
43:52Donc ce qui m'intéresse,
43:53si vous voulez,
43:53c'est comme les chansons
43:55qu'on retrouve,
43:56ça revient à l'actualité.
43:57Donc,
43:58j'ai pas vieilli.
44:00Et surtout,
44:01il y a des pubs
44:02qui ont marqué une époque.
44:03Les mouchoirs Lotus,
44:04là aussi,
44:05ça a été important.
44:07Ah oui,
44:07ben là encore,
44:08je me retrouve
44:08avec le numéro un mondial
44:10Procter américain.
44:11et Ferdinand Béguin
44:14décide de lancer
44:15des mouchoirs
44:15après le papier génie
44:16qu'il lance des mouchoirs.
44:17Ça aurait dû être l'inverse.
44:19On aurait dû commencer par...
44:20Mais en face,
44:21on a un produit générique,
44:22Kleenex.
44:25Voilà,
44:25c'était...
44:26Donnez-moi un Kleenex.
44:27C'est comme frigidaire.
44:28Donc à chaque fois
44:29que j'aurais fait de la pub
44:30pour Lotus,
44:32c'est Kleenex
44:32qui aurait engrangé les ventes.
44:35Donc,
44:35j'ai décidé...
44:36Alors,
44:36je crois que je dois être
44:37le seul dans la communication.
44:39J'ai pris le budget,
44:40imaginons un million,
44:41et j'ai dit
44:42j'en veux pas
44:42et on va tout mettre
44:44dans le produit.
44:44On va distribuer
44:45des produits gratuitement.
44:47Et c'est l'époque
44:47où les autoroutes,
44:49personne ne se souvient,
44:50on faisait trois quarts d'heure
44:51la queue,
44:51les gens étaient énervés.
44:53Et j'ai dit,
44:53voilà,
44:53j'ai été voir le préfet,
44:55c'est les préfets
44:55qui dirigeaient les autoroutes,
44:56le préfet Chopin,
44:57le préfet du Nord,
44:58et je lui ai dit,
44:59voilà,
44:59si vous me permettez
45:01de faire de la publicité
45:02sur les autoroutes,
45:03eh bien,
45:03on vous donne...
45:05Voilà,
45:05on donne à tous les gens
45:08qui attendent,
45:09ils vont être contents,
45:10c'est un geste sympathique
45:12et ça c'est...
45:13Donc c'est une campagne,
45:15c'est pour ça
45:15que je ne suis pas vraiment...
45:17Je suis un entrepreneur plutôt,
45:18j'ai des démarches
45:19d'entrepreneur.
45:20Dans tous les cas
45:21que vous avez évoqués,
45:22c'est l'entrepreneur.
45:23On m'a connu
45:23comme publicitaire,
45:25c'est tout.
45:26Mais on a oublié
45:27que les premiers Kleenex
45:28en fait sont nés
45:29aux Etats-Unis
45:30après la Première Guerre mondiale
45:31où on se servit
45:32de pansements
45:32qui n'ont pas été utilisés
45:33pour fabriquer
45:34les premiers Kleenex.
45:35Ah oui,
45:36oui,
45:36mais c'est...
45:37Oui,
45:37c'est des produits...
45:40Et puis alors il y a
45:41Georges Clunet aussi,
45:42ça c'est la chose
45:44la plus importante
45:45parce que Nespresso,
45:47what else,
45:47tout le monde connaît
45:48aujourd'hui dans le monde entier
45:49et c'est vous Claude Douce.
45:50Oui, oui.
45:51Alors on a démarré
45:51il y a longtemps,
45:52pendant 10 ans
45:53on a refusé
45:53de faire de la publicité.
45:56Et alors ce qui s'est passé,
45:57là dans les 47 agences
45:59que j'ai fait,
45:59il y a l'agence
46:00pour créer Nespresso.
46:02Elle s'appelait Arte Povera.
46:04Et là le président de Nespresso
46:06dit je ne vous mets pas
46:07en concurrence
46:07si vous me fabriquez
46:09une agence pour moi.
46:11Alors bon,
46:12j'étais habitué,
46:13c'était un jeu d'enfant
46:14de créer une...
46:15Et alors à ce moment-là
46:17il me dit
46:17mais il faut des gens
46:18de la signalétique,
46:20il faut des gens
46:20de la robotique,
46:21il faut des gens
46:22pour les banques de données,
46:24il faut le marketing
46:25en les chaînes chips,
46:26une agence
46:27qui n'existe pas.
46:29Et j'ai fabriqué
46:30cette agence
46:30et on a travaillé
46:32si vous voulez
46:33sur les boutiques,
46:34on a travaillé
46:35sur les capsules,
46:36on a travaillé
46:37et la communication
46:38j'ai refusé
46:39parce que c'est le principe
46:40de rareté.
46:41Le principe de rareté
46:42c'est un risque
46:43mais quand vous refusez
46:44de mettre à la portée
46:46de tout le monde,
46:47on se battait
46:47pour avoir des capsules.
46:49Il faut se souvenir de ça.
46:50Bien sûr
46:50et aujourd'hui
46:51elles sont partout
46:51et Georges Clounet
46:52est arrivé là-dedans.
46:54Oui.
46:54Comment c'est né ça ?
46:56Alors c'est mes équipes
46:58on peut dire
46:58et alors notamment
46:59j'avais un homme
47:01qui s'appelait
47:01Gérard Charmitte
47:02qui a pris ma place
47:03quand j'ai quitté
47:04ma canne
47:05et c'est lui
47:08au début
47:08qui a suivi
47:10toute cette campagne
47:11et ils ont trouvé
47:12alors il faut dire
47:13honnêtement
47:14que c'est Clounet
47:15qui a choisi
47:16What Else
47:16parce que
47:17le travail est Clounet
47:19on allait à Los Angeles
47:20et on présentait
47:22des scénarii
47:23et c'est lui qui disait
47:24ah c'est ça qui me plaît
47:25et quand il y avait
47:27quand il y avait
47:29une hésitation
47:30il disait
47:31je veux What Else
47:32c'est lui qui a décidé
47:34What Else
47:35c'est dire
47:35c'est dire
47:35s'il avait de faire
47:36et puis vous avez aussi
47:38une autre activité
47:39vous avez sauvé des châteaux
47:40je crois
47:40Claude Douce
47:42Ah oui
47:42alors la culture
47:43me doit beaucoup
47:44parce que
47:46des puits s'en font
47:48c'est moi
47:49alors j'ai un premier château
47:51alors en plus
47:51c'était le château
47:52de Philippe Lebel
47:53donc c'est toute l'histoire
47:55des Templiers
47:55et là
47:57je n'avais pas d'argent
47:59et j'ai acheté ça
48:01à crédit
48:02évidemment
48:03c'était pas grand chose
48:04mais alors les travaux
48:05il n'y avait plus de toit
48:06il y avait un arbre
48:07qui dépassait la tour
48:09je ne sais pas
48:10si vous imaginez
48:11et alors
48:12on est toujours récompensé
48:13quand on fait des bonnes choses
48:14on est toujours récompensé
48:16enfin ce qui a été mon cas
48:17et figurez-vous
48:18qu'on a découvert
48:19un trésor
48:20dans les murs
48:22et c'est grâce
48:24à des pots de confiture
48:24alors
48:26les anciens
48:29pendant
48:29après la guerre
48:30ce sont des agriculteurs
48:31qui aimaient ça
48:32et puis un jour
48:33un mur
48:34c'est des murs
48:34qui faisaient
48:35près de 2 mètres
48:361 mètre 80
48:37à peu près
48:38d'épaisseur
48:39et le dernier propriétaire
48:42qui s'appelait
48:43le seigneur d'Auvet
48:44est un fou d'histoire
48:46et son frère
48:46était notaire royale
48:48et c'était sous Louis XV
48:49et là
48:50il a ramassé
48:52tous les documents
48:53tous les parchemins
48:54et toutes les signatures
48:55des rois de France
48:56depuis
48:57Philippe Lebel
48:59et j'ai toute l'histoire
49:00de Philippe Lebel
49:01et tout ça
49:02il avait ramassé
49:03et sentant la révolution
49:05il est parti
49:05et il a
49:06emmuré tout ça
49:07le mur s'est écroulé
49:09les agriculteurs
49:10ont mis ça
49:11dans un grenier
49:11et la brefave
49:13qui faisait des pots
49:14de confiture
49:14découpait
49:15des bouts de parchemin
49:17avec un sens
49:18de la santé formidable
49:19parce que ça
49:19n'entapait pas
49:20l'écriture
49:21et c'est avec
49:22ces pots de confiture
49:26qu'on a découvert
49:26qu'il y avait un trésor
49:27dans les greniers
49:28Vous devriez
49:29écrire un livre
49:30sur ces châteaux
49:31Claude Douce
49:32parce que c'est
49:32une telle histoire
49:33fabuleuse
49:34que ça passionnera
49:35beaucoup de gens
49:36en attendant
49:36comme trésor
49:37il y a ce livre
49:38mes années pub
49:3950 ans d'innovation
49:40de Nespresso
49:41à Oasis
49:42aux Israël du Rocher
49:43que je recommande
49:44à celles et ceux
49:44qui connaissent la pub
49:45qui ont le souvenir
49:46de cette époque
49:47mais aussi aux jeunes
49:47pour qu'ils découvrent
49:48ce qu'est la créativité
49:50et puis continuez ainsi
49:51avec passion
49:52Claude Douce
49:52parce que je suis sûr
49:53que vous avez encore
49:53d'autres aventures à lire
49:55je suis un passionné
49:56continuez ainsi
49:57il ne change rien
49:57notamment de préhistoire
49:58justement
49:59écrivez un livre
50:01sur la préhistoire
50:01de Napoléon
50:02voilà
50:02écrivez tout ça
50:04et vous revenez
50:05dans les clés d'une vie
50:05on en parlera avec joie
50:06merci beaucoup
50:08merci Claude Douce
50:08les clés d'une vie
50:09c'est terminé pour aujourd'hui
50:10on se retrouve bientôt
50:11restez fidèles
50:12à l'écoute de Sud Radio
50:13on se retrouve dans les clés d'une vie
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