- il y a 2 semaines
Mercredi 17 septembre 2025, retrouvez Gabs (dessinateur) (Auteur et dessinateur), Fix (dessinateur), Sarah Gimenez-Fauvety (directrice des opérations, Trusk) et Flaubert Vuillier (fondateur, La Manufacture RH) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans SmartJob, votre rendez-vous emploi RH,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles, bien dans son job.
00:16Aujourd'hui, on s'intéresse avec Flaubert Vuillier à cette question.
00:21Elle a refusé une promotion, est-ce que c'est grave ?
00:23On va s'intéresser à ce sujet, Flaubert est cofondateur de la Manufacture RH
00:27et a créé le podcast 13ème mois.
00:31Le cercle RH, le monde du travail se raconte en BD.
00:34Oui, de temps en temps, il faut faire un petit pas de côté dans SmartJob et on va le faire.
00:37Full, corporel, bullshit, des dessins et des textes truculents
00:41qui se moquent très gentiment, très sympathiquement du monde de l'entreprise.
00:45On accueillera les deux auteurs de ce livre, génial.
00:49Fenêtre sur l'emploi pour terminer notre émission,
00:51les RH du dernier kilomètre de livraison.
00:54Tiens, c'est intéressant, on accueillera Sarah Jiménez-Fauveti,
00:57elle est directrice des opérations chez Trusk.
01:00Elle sera notre invitée à la fin de l'émission.
01:02Voilà le programme, tout de suite, c'est Bien dans son job.
01:04Avec moi, Flaubert Vuillier, bien dans son job,
01:19pour répondre à cette question.
01:22Cher Flaubert, vous avez créé la manufacture RH et ce podcast 13ème mois MOIS.
01:28Exactement.
01:28avec le négociateur Combalbert.
01:31Le dernier invité, oui, Laurent Combalbert.
01:33Laurent Combalbert, ancien négociateur du RAID.
01:37Vous vous posez cette question et vous allez tenter d'y répondre.
01:40Grave ou pas grave de refuser une promotion ?
01:43Déjà, je serais tenté de dire qu'il y a de plus gros problèmes dans la vie
01:47que de refuser une promotion.
01:49Ça va, il faut tout remettre à sa place.
01:50Non, pas grave, pas grave.
01:53Une promotion, déjà, c'est une option.
01:54Ce n'est pas une obligation.
01:55On ne nous met pas un pistolet sur la tente en nous disant
01:58« Sinon, on sait que le jeu n'est pas le même. »
02:02Non, ce n'est pas grave.
02:04Après, ce qu'il faut voir, c'est que dans la vie,
02:07une carrière professionnelle, on la voit toujours en mode ascenseur.
02:11Si je devais prendre une image, c'est l'image de l'ascenseur.
02:13Il y a du monde devant l'ascenseur.
02:15On pousse, on va absolument monter dedans.
02:17Au final, c'est pour aller où ?
02:19C'est l'ascenseur qui va m'amener à l'endroit où je veux aller ?
02:23Est-ce que c'est le bon moment pour moi de prendre cet ascenseur ?
02:25Si ce n'est pas le bon moment, c'est un acte de lucidité, voire de courage,
02:29que de dire « Non, je vais refuser cette promotion. »
02:32Mais vous, vous avez été DRH avant de créer la manufacture.
02:35Vous avez été DRH.
02:36Je vous avais eu des interlocuteurs.
02:38Comment vous réagissiez, en toute honnêteté,
02:40quand ils vous disaient « Non, cette promotion ne m'intéresse pas. »
02:43Déjà, je n'ai pas été le seul,
02:45puisque j'ai vu une étude qui disait que 57% des DRH
02:48ont déjà rencontré cette situation avec un collaborateur qui dit « Non ».
02:51Moi, j'ai une image en tête, un vécu d'une collaboratrice
02:55à qui on devait, on voulait donner un centre de profit,
02:59la nommée directrice d'un centre de profit.
03:01Sa patronne est allée la voir et la collaboratrice a refusé.
03:05Sa patronne est allée la voir un peu avec ses biais à elle,
03:09sa façon de voir les choses.
03:10« Ok, je vais donner une augmentation, ça m'impose de directrice,
03:13elle va le prendre parce qu'elle voyait les choses comme ça. »
03:15– Logique. – Logique.
03:17Elle l'a un peu bâclée, on va dire.
03:19La collaboratrice a refusé parce que ce n'était pas son moment à elle.
03:24Elle vivait autre chose, elle n'en avait pas envie.
03:26Elle a évolué après, mais pas sur ce poste-là.
03:28– Et ce n'était pas le moment où il fallait le…
03:30– Ce n'était pas le moment.
03:31Après, il y a des choix de vie aussi.
03:32Il y a des moments, c'est aussi ce qui fait que je suis assez confiant
03:34sur le futur des RH par rapport à l'IA.
03:37Il faut avoir tout ça en tête.
03:39Il faut sentir ces choses-là.
03:40C'est de l'humain, c'est du relationnel.
03:42Donc, après, ce qu'il faut faire…
03:44– Je suis d'accord, l'IA ne le remplacera pas, ça.
03:45– L'IA ne le remplacera pas, je suis assez serein là-dessus.
03:48Et c'est ce qui fait la valeur ajoutée de l'être humain.
03:52Après, ce qu'il faut surtout, c'est plutôt que de se dire
03:54« Mais qu'est-ce qu'il fait ? Pourquoi elle n'a pas voulu ? »
03:56C'est plutôt mettre de l'énergie avant.
04:00On ne l'avait pas bien préparée, certainement.
04:02Et moi, au niveau RH, je me suis dit
04:04« Tiens, j'aurais peut-être dû plus accompagner la responsable avant. »
04:07Donc, prendre un peu d'énergie avant pour se dire
04:09« Qu'est-ce qu'il fait ? »
04:11Vu la personne à qui je vais proposer, qu'elle va accepter.
04:14Qu'est-ce que je dois mettre dans la balance ?
04:15– Il n'y a pas qu'un salarié.
04:18Ça représente beaucoup, beaucoup de salariés.
04:19Dans les chiffres que vous avez,
04:20il y a un tiers des salariés qui auraient ou qui ont refusé une promo.
04:23– Ça, c'est une enquête qui a été faite en 2022
04:26pour l'observatoire de la mixité, BVA, etc.
04:29Et ils ont interrogé 2000 personnes.
04:32Et un tiers de ces 2000 personnes ont dit
04:34« Moi, j'ai déjà refusé une promotion. »
04:36Et ce qui est intéressant, c'est de voir qu'il y a quasi
04:38la même part chez les hommes et chez les femmes.
04:43Donc, comme quoi, ça arrive régulièrement.
04:45– Un focus, quand même, parce que ça, c'est un sujet
04:47qu'on a traité ici et qui est intéressant de développer,
04:50c'est la génération Z.
04:52Un peu rétive, elle aussi, qui dit
04:54« Non, non, moi, je ne veux pas être manager, je ne veux pas être chef.
04:55Donc, 50% de cette génération dit
04:58« Je n'ai pas envie d'un poste, envie de le management. »
05:00Ils sont, je crois, 70% à avoir une mauvaise image de ces postes-là.
05:06Mais en fait, quand je viens de dire les mots,
05:07mauvaise image, c'est aussi qu'est-ce qu'on renvoie comme image.
05:11Quand on est à un poste du dessus,
05:14qu'est-ce qu'on renvoie comme image ?
05:15Il ne faut pas oublier qu'une promotion,
05:17et c'était dans l'enquête qu'on a citée avant,
05:20de l'Observatoire sur la mixité,
05:22c'est aussi qu'est-ce qui m'inspire dans les gens qu'il y a au-dessus de moi ?
05:26Est-ce que j'ai envie d'aller travailler avec ces gens-là ?
05:29Est-ce que j'ai envie de me donner auprès de ces gens-là
05:31quelles sont les valeurs ?
05:32Et on est vraiment au cœur de tout ça quand on parle d'une promotion.
05:35D'où le fait, au risque de se répéter,
05:37qu'il est important, lorsqu'on réfléchit à une promotion,
05:40à confier ou à donner une promotion,
05:42de finement la préparer avec le manager,
05:44l'ARH ou le CEO, si c'est lui qui pilote le projet.
05:48On est d'accord ?
05:48C'est très important.
05:49On est déjà dans un acte de management.
05:51Faire la proposition, c'est un acte de management.
05:53Donc il faut prendre le temps avant,
05:55plutôt que de se dire après.
05:57On peut faire un retour d'expérience en se disant
05:59qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
06:00Mais surtout, c'est avant, qu'est-ce qu'on met dans le poste ?
06:03On va le proposer à Stéphanie.
06:05Stéphanie, elle en est où dans sa vie ?
06:07Qu'est-ce qui va attirer Stéphanie ?
06:08Qu'est-ce qu'il faut que je mette dans le poste ?
06:10Dans la corbeille, oui.
06:11Voilà.
06:12S'il n'y a que de la politique à faire, c'est pareil.
06:15C'est des choses qui repoussent les gens,
06:16de se dire mais qu'est-ce que je vais aller faire un cran plus haut
06:19à faire de la politique, à me donner corps et âme pour ça ?
06:22D'autant que ceux qui sont en bas
06:24et qui vont avoir la promotion
06:25voient quand même le manager qui travaille deux fois plus.
06:28C'est l'image.
06:29qui renvoie.
06:31Il y a une enquête qui disait
06:3277% des managers, je crois que c'est ce chiffre-là,
06:36disent qu'ils travaillent plus,
06:38beaucoup plus après avoir été nommé manager qu'avant.
06:41Donc c'est un repoussoir, enfin, je veux dire, c'est pas...
06:43Surtout quand, si on est sur un poste à vocation managériale,
06:46surtout si on lui dit tu continues de faire ce que tu faisais
06:48et en plus on te donne une équipe.
06:50Et souvent on te dit on te le montrera dans un an en fait.
06:51Oui, on verra ce que tu vas donner.
06:52Non mais ça arrive quand même.
06:53Mais donc, pour répondre à votre question,
06:55l'image que renvoie le manager,
06:57c'est la meilleure publicité ou pas
07:00pour les équipes en dessous se dire
07:03j'ai envie de prendre un poste et j'ai envie d'évoluer.
07:05Et comme pour clouter peut-être,
07:08l'IA ne remplacera pas la manière,
07:09la psychologie qu'on peut avoir lorsqu'on amène une promotion.
07:12Si c'est mal vendu, mal posé,
07:14on a l'impression que c'est pas une promotion mais une sanction.
07:15C'est là que l'humain doit faire toute la différence.
07:20C'est là que les personnes doivent s'intéresser aux gens, à l'humain.
07:23Qu'est-ce que tu vis ? De quoi tu as envie ?
07:25Ok, je sais qu'Adrien a envie de ce poste-là
07:29ou en tout cas il a envie de ça dans sa carrière.
07:32Je vais mettre même quelque chose supplémentaire
07:34pour avoir son accord sur le poste.
07:37Oui, envie d'avoir envie.
07:38Merci.
07:39Et oui, c'est une phrase importante en RH.
07:41On l'a déjà cité.
07:42On l'a déjà cité ensemble.
07:44Envie d'avoir envie.
07:45Flaubert Villiers, cofondateur de la manufacture RH.
07:48Merci pour cet éclairage et ce podcast 13e mois à découvrir
07:52avec Laurent Combalbert.
07:54Merci Flaubert.
07:56On tourne une page, on s'intéresse alors à l'entreprise
07:58parce que Smart Job, c'est l'ERH et l'entreprise.
08:00Mais alors, l'ERH à travers une BD extraordinaire,
08:04on accueille les deux auteurs.
08:05On va se faire une petite tranche de rire
08:07et se moquer un peu de nous aussi.
08:09C'est amusant, c'est le cercle RH.
08:10Le cercle RH pour faire un petit pas de côté,
08:26parler de l'entreprise, ce que l'on fait d'ailleurs chaque semaine,
08:30mais faire un petit pas de côté pour la raconter en BD,
08:32en bande dessinée avec des auteurs
08:35qui observent le monde de l'entreprise,
08:36le monde du travail,
08:37qui mettent parfois le mot un peu bullshit
08:39parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de blabla
08:41et pas forcément toujours de résultats
08:43pour singer une publicité.
08:46On en parle avec deux auteurs que vous aimez,
08:47que vous connaissez.
08:49Fix, parce qu'on va vous appeler par vos noms d'artistes.
08:52Fix, je suis très heureux de vous accueillir.
08:53Vous avez sorti et vous venez de sortir
08:55Full Corporate Bullshit,
08:57le grand dictionnaire illustré de l'entreprise,
08:59de A à Z.
09:01Exactement.
09:01C'était dur pour la lettre Z.
09:03Z, oui.
09:04D'ailleurs, justement, je l'avais mis de côté, la lettre Z.
09:06On va en parler, gardons le suspense.
09:08Vous étiez venu nous présenter l'un de vos livres
09:10il y a quelques mois,
09:11pendant le Covid de mémoire.
09:13Merci d'être revenu.
09:14Et puis avec nous, Gabs.
09:16J'ai bien dit, j'ai bien dit.
09:17Bonjour.
09:17Gabs.
09:18Gabs, oui.
09:19Gabs, vous tenez à votre S.
09:20Je tiens mon S.
09:21Gabs, merci d'être là
09:22parce que vous êtes venu avec votre livre,
09:25Le bonheur au boulot.
09:27Et là, celui-ci, le télétravail.
09:30Je me marre.
09:30Vous écrivez deux styles différents,
09:33mais deux regards qui arrivent au même point.
09:38Qu'est-ce que vous avez en partage,
09:39tous les deux, sur cette entreprise ?
09:41Gabs, Gabs.
09:43Je pense qu'en partage,
09:44ce qu'on a, c'est l'humour et le dessin.
09:46C'est clair.
09:48Sur l'entreprise.
09:49Ah, sur l'entreprise.
09:51Ben, fixe, vas-y, commence.
09:52Après, je verrai.
09:53C'est pas évident comme question.
09:54Je pense qu'en fait, à travers l'humour,
09:57mine de rien, on traite le sujet
09:58de l'entreprise, du travail.
09:59Donc, on traite le quotidien des gens.
10:00Les gens, ils y passent 8, 10 heures par jour.
10:04Et je pense qu'avec nos dessins humoristiques,
10:05ce qu'on essaye tous les deux
10:06de faire tant bien que mal,
10:08c'est d'amener les gens
10:09à une petite prise de recul, on va dire.
10:11Une prise de recul avec le sourire.
10:13Mais il y a à la fois de la moquerie,
10:16du regard un peu à la fois compatissant
10:18pour le collaborateur.
10:19Enfin, c'est quoi ?
10:20C'est grinçant, c'est moqueur, c'est décalé.
10:23Comment vous définiriez ce regard sur l'entreprise ?
10:25Très souvent, on m'invite
10:26pour animer des grandes conventions,
10:28des grandes messes d'entreprise.
10:30Et on me dit que je suis le regard extérieur.
10:32Donc, je me mets à l'extérieur du groupe.
10:34Parce que l'entreprise,
10:35c'est un groupe humain comme les autres.
10:37Je regarde.
10:37Et moi, je n'ai vraiment pas le sentiment
10:38d'inventer mes dessins.
10:40J'ai vraiment l'impression
10:41d'écouter ce qu'ils me disent.
10:43C'est des remontées de terrain,
10:44comme ils disent.
10:45Et je les dessine
10:45avec mon décalage
10:47et avec mon humour.
10:47C'est votre matière première ?
10:49C'est ma matière première.
10:50Mais j'ai vraiment l'impression
10:52d'écouter et transcrire.
10:53Alors, à ma manière, bien entendu.
10:55Alors, c'est rigolo
10:56parce que moi,
10:56je vais prendre le contre-pied de Gaps.
10:58Moi, j'ai l'impression
10:58d'être le regard intérieur.
11:00Parce que j'ai travaillé auparavant
11:02en entreprise
11:03pendant une douzaine d'années.
11:05C'est notre différence.
11:07J'ai l'impression...
11:08Enfin, moi,
11:08ce qui m'amuse le plus,
11:09en tout cas,
11:10c'est d'aller jouer
11:11sur le vécu,
11:12le ressenti
11:13que je devine
11:15que les gens ont
11:16dans telle ou telle situation
11:17face à tel ou tel message.
11:18Parce que moi-même,
11:19je l'ai vécu auparavant
11:19en tant que salarié.
11:21On va commenter
11:22certains de vos dessins
11:23qui sont extraordinaires
11:24et d'ailleurs,
11:24qui montrent aussi
11:25à travers l'histoire de Gaps
11:26et les vôtres aussi,
11:27l'évolution du monde du travail.
11:29En 92,
11:30vous sortiez déjà
11:31un livre sur le management.
11:32Oui.
11:33Mais à l'époque,
11:33excusez-moi,
11:34il n'y avait pas l'IA.
11:35L'ordinateur était balbutiant
11:36ou c'était des très grosses machines.
11:38C'était quoi le management ?
11:40C'était quoi le regard
11:41que vous portiez à l'époque
11:41sur l'entreprise
11:42il y a maintenant plus de 20 ans ?
11:43Le premier livre,
11:44c'est Management,
11:48de mes propres ailes.
11:50Mais on était les premiers
11:51à faire de l'humour
11:53sur l'entreprise.
11:54Mais ça veut dire
11:55qu'on a considéré l'entreprise
11:56comme pouvant accepter l'humour.
11:58Alors que l'humour
11:59était relégué
12:00dans la bande dessinée,
12:01dans les comics
12:03et dans la politique.
12:05Et nous,
12:05on nous a appelés,
12:06les dessinateurs,
12:07on nous a appelés
12:08à l'intérieur des entreprises.
12:10Voilà.
12:11Et ça,
12:11c'est fantastique
12:13parce que quelque part,
12:14c'était un peu diabolisé
12:15ce monde de l'entreprise
12:16et ces gens
12:16qui gagnaient de l'argent.
12:17Oh là là, mon Dieu,
12:18il ne fallait pas.
12:19Puis en fin de compte,
12:19non,
12:19c'est un groupe humain
12:20comme les autres.
12:20Enfin moi,
12:21je le vois comme ça,
12:21c'est un groupe humain
12:22comme les autres.
12:23Et donc,
12:23ils ont le droit eux aussi
12:24à leur dose d'humour.
12:26Ça, c'est intéressant.
12:27C'est aussi le pas de côté
12:28que fait l'entreprise
12:29sur elle-même
12:29en acceptant de vous accueillir
12:31parce qu'on vous accueille
12:32sur ce plateau.
12:32Mais les entreprises,
12:33vous ouvrez pas.
12:34Ils veulent que leur colère
12:35se marre.
12:37Vous vous montrez d'eux
12:38en quelque sorte.
12:38On fait tous les deux
12:38du dessin en direct
12:40dans des conventions,
12:41dans des conférences.
12:42Et moi,
12:42ce qui me bluffe
12:43à chaque fois,
12:44c'est qu'en fait,
12:44on a carte blanche.
12:45Ah oui,
12:46sinon je ne viens pas.
12:48Voilà, c'est ça.
12:49Et en fait,
12:50il n'y a pas de filet de contrôle
12:51derrière de la part
12:52des directeurs
12:54ou des organisateurs
12:55de ce genre de conventions.
12:56On y va.
12:57Donc, oui,
12:57ils prennent le risque.
12:58Puis au plancher
12:59et on se marre.
13:00Oui,
13:00et on se marre ensemble.
13:02Quelques dessins
13:02parce que ça montre aussi
13:03l'évolution,
13:04je le redis,
13:05l'évolution technologique.
13:06Celui-ci,
13:08Nicolas Juchat
13:08qui est dans mon oreille
13:10et derrière en coulisses,
13:11il y a celui-ci
13:13que je trouve assez génial,
13:14Gaps.
13:15Bonjour,
13:15attendez,
13:16je regarde si j'ai une appli
13:17pour vous répondre.
13:18Alors celui-ci,
13:18je le trouve très drôle
13:19parce qu'il incarne,
13:21je trouve,
13:21le monde moderne
13:22dans lequel on vit.
13:24C'est-à-dire,
13:24on ne se parle que
13:25par smartphone interposé.
13:26C'est ça que vous nous dites.
13:27Parlons-nous, les gars,
13:28serrons-nous la main ?
13:29Oui,
13:30c'est un petit peu ça,
13:30la distance que donnent
13:31ces outils technologiques,
13:32le manque de temps
13:33qu'ont les gens.
13:35Mais c'est peut-être
13:37le 20e dessin
13:38que je fais
13:39pour dire aux gens
13:41dites bonjour.
13:42Très souvent,
13:43on m'appelle,
13:43Gaps,
13:43j'ai un problème,
13:44on vient de déménager,
13:45faites-moi un dessin
13:46pour dire aux gens
13:47de se dire bonjour
13:47le matin quand ils arrivent.
13:49Mais j'ai l'impression
13:49d'avoir fait depuis 20 ans,
13:5130 ans,
13:51si ce n'est pas depuis
13:52plus longtemps encore.
13:53Ça,
13:54ces rapports humains
13:55à l'intérieur d'un groupe,
13:56ça n'a pas du tout changé.
13:57Alors maintenant,
13:58il y a la technologie,
13:58donc il y a l'application.
14:00Celui-ci,
14:01qui est intéressant
14:02parce que fixe,
14:04pour ne pas qu'il y ait de jaloux,
14:04alors ça,
14:05on voit le dessin
14:05de bonjour
14:07parce que c'est une volonté
14:08de se dire bonjour
14:10et on n'est pas obligé
14:11d'avoir un nez
14:11sur son smartphone,
14:13voilà,
14:13on peut avoir
14:14une communication directe.
14:15Et moi,
14:15j'ai sélectionné celui-ci,
14:16on en a plein d'autres
14:17à vous montrer,
14:17mais il y a deux SDF
14:20que vous transformez
14:21en SDF
14:22avec des visages d'animaux,
14:24on anthropomorphise.
14:27Il y a,
14:27toi aussi,
14:28tu as eu un souci
14:29avec ton business model
14:30à votre bon cœur.
14:32Il est incroyable,
14:33ce dessin,
14:33c'est la dégringolade sociale
14:34aussi que vous vous rappelez.
14:35C'était derrière ce...
14:37Alors,
14:37ce dessin,
14:38il vient illustrer
14:38le mot business model
14:39parce que mon...
14:40B.
14:41B,
14:41donc mon livre,
14:42c'est un dictionnaire.
14:44Et effectivement,
14:44j'avais envie
14:44d'un truc un peu trash
14:45sur ce mot business model
14:46qu'on entend tout le temps
14:47et qui a sa signification.
14:49Très usité,
14:50c'est-à-dire le fait
14:50de construire un budget.
14:51Oui,
14:52c'est comment tu marches
14:53au niveau économique.
14:54Économique.
14:55Et je me suis dit,
14:56c'est quoi l'extrême
14:58que je peux prendre
14:58ou ça ne marche vraiment pas ?
15:01Donc,
15:01il est un peu plus dur,
15:02celui-ci.
15:03Oui,
15:03c'est deux types
15:04qui sont aujourd'hui
15:05par terre
15:06en train de boire
15:06leur litron de rouge
15:07et de tendre
15:08leur sébille.
15:10Les retours
15:10que vous avez
15:11des collaborateurs,
15:12parce qu'on entend
15:13les patrons vous disent
15:14bon allez,
15:14quartier libre,
15:15là on a bossé
15:16comme des bêtes,
15:16on va se marrer.
15:17Ça j'entends.
15:18Qu'est-ce qu'ils vous disent
15:19les collabs ?
15:20Eux aussi,
15:21parce que j'ai compris
15:22que c'était votre matière première,
15:23Gabs,
15:24mais qu'est-ce qu'ils vous racontent
15:25aussi de ce qu'ils lisent,
15:26de ce que vous leur montrez ?
15:28Alors moi,
15:28je suis très touché de ça.
15:30C'est que très souvent,
15:30les gens viennent vers moi
15:34d'avoir fait passer
15:35un bon moment déjà,
15:36parce que ces grandes journées
15:37d'entreprise,
15:38ça commence très tôt le matin,
15:39remise de badge,
15:40accueil café,
15:41discours du président,
15:42pause technique
15:43et puis ça se termine.
15:45Puis il faut aller vite,
15:45prendre le train,
15:46l'avion ou le bus.
15:49Et donc là,
15:50ils me disent merci
15:51de les avoir fait
15:53un peu sourire,
15:54respirer,
15:54et puis surtout,
15:55merci d'avoir traduit
15:57cet inconscient
15:58que j'arrive à puiser
15:59dans les 300,
16:00500,
16:01voire 1000 personnes,
16:01de l'idée
16:04qu'eux ne peuvent pas exprimer.
16:06Moi,
16:06je l'exprime
16:06de façon détournée
16:07en dessin.
16:08Et donc,
16:08c'est un merci
16:09de leur avoir fait passer
16:09du bon temps
16:10et un merci
16:11d'avoir su traduire
16:12ce qu'ils ne peuvent pas dire.
16:14Moi,
16:14c'est comme ça
16:15que je le ressens.
16:15Effectivement,
16:16il y a ce ressenti
16:17complètement.
16:18Merci de m'avoir...
16:19Alors,
16:19merci de d'amener
16:20de la légèreté,
16:22une espèce de bulle
16:22un petit peu joyeuse
16:24dans ces temps
16:26parfois un peu lourdingue.
16:28Et en même temps aussi,
16:30il y a souvent
16:31une espèce
16:31d'amusement
16:33autour de la complicité.
16:35De dire,
16:35vous étiez dans la salle
16:37de réunion,
16:37vous étiez dans notre couloir.
16:39Vous m'avez percé,
16:40quoi.
16:40C'est notre vécu.
16:42C'est exactement ça.
16:43C'est vraiment ce que je vis.
16:44Vous l'avez mis en image,
16:45vous l'avez mis en mot.
16:46Celui-ci,
16:46on le vit,
16:48c'est le co-working
16:49avec Cloison
16:51qu'on voit
16:51dans les films américains
16:52Gaps.
16:54Je téléphone à mon client
16:55et là,
16:55il y a des types
16:56derrière les Cloisons
16:57qui disent
16:57je m'en fous,
16:57je m'en fous,
16:58je m'en fous,
16:58je m'en fous.
16:59Ça,
17:00ça vous fait marrer
17:00parce que vous avez vu,
17:01il y a une tendance
17:02open space,
17:04une petite tendance
17:05à refermer l'open space.
17:07Vous avez vu ?
17:07Oui,
17:07Oui,
17:08Oui.
17:10Ça,
17:11il est intéressant celui-là,
17:12c'est le collègue de boulot
17:13qui fait chier tout le monde
17:13en un mot.
17:15C'est ça,
17:15c'est très bien dit.
17:17Félicitations.
17:19Moi,
17:19je le dis avec des mots,
17:20vous le dis avec des dessins.
17:21Non,
17:21mais c'est ça.
17:22Et ce qui est drôle,
17:23c'est que cette réalité
17:24qui est en parole comme ça,
17:25ça n'a pas beaucoup de substance,
17:27mais une fois que c'est dessiné,
17:28il y a des petits détails,
17:29il y a des cloisons,
17:30il y a des choses comme ça
17:30et ça passe,
17:31oui.
17:32En revanche,
17:33là,
17:34et Gabs l'a précisé,
17:36vous êtes des dessinateurs
17:36tournés vers l'entreprise,
17:38vous n'auriez rien pu faire d'autre
17:39parce qu'on sent que
17:40vous creusez ce sillon
17:41du dessin de l'entreprise
17:43et de la relation.
17:45Est-ce que vous ne vous dites pas
17:46tiens,
17:46à un moment donné,
17:46j'ai envie de me lancer
17:48dans un lieu qui est inférieure ?
17:48Si,
17:49si,
17:49complètement,
17:50ça fait partie des possibilités,
17:51mais
17:51le monde de l'entreprise,
17:55c'est quelque chose
17:55sur lequel j'ai des trucs à dire
17:56et sur lequel j'ai encore
17:57des trucs à dire.
17:58Donc,
17:58c'est pour ça que je continue.
17:59Et donc,
17:59vous continuez à creuser ce sillon ?
18:01Oui,
18:01bah oui.
18:02Vous aussi,
18:02Gabs,
18:03ça fait longtemps que vous travaillez
18:04sur le monde d'entreprise ?
18:04Oui,
18:04moi,
18:04je n'ai jamais travaillé
18:05comme fixe en entreprise,
18:06donc je n'ai rien à dire
18:09sur l'entreprise.
18:09Par contre,
18:10si j'y travaille,
18:11c'est que l'entreprise
18:12s'est ouverte aux journalistes,
18:14aux photographes,
18:14aux dessinateurs.
18:15Donc,
18:16moi,
18:16je me suis engouffré là-dedans
18:17et ça marche,
18:18donc je continue.
18:20Mais sinon,
18:20moi,
18:20j'ai fait plein de livres
18:21sur la psychanalyse,
18:23là,
18:23j'ai des projets
18:23de livres d'enfants
18:24depuis que je suis grand-père
18:25de deux plus beaux petits-fils du monde.
18:29Donc,
18:30moi,
18:30je ne suis pas du tout fermé
18:31à d'autres sujets.
18:33Mais l'entreprise reste
18:34le groupe humain
18:34le plus ouvert à ça,
18:36quoi.
18:36Je suis d'accord,
18:37effectivement,
18:38on entend souvent dire
18:39que c'est aujourd'hui
18:40l'un des derniers groupes humains
18:41de l'une des dernières communautés humaines
18:43à laquelle les gens appartiennent.
18:45Puis c'est des gens qui bossent,
18:46qui bossent pour nous.
18:47Je trouve ça très bien.
18:48On fait encore nation
18:49dans l'entreprise
18:50pour utiliser un mot
18:51qu'on dévoie en ce moment.
18:53Celui-ci,
18:54j'ai trouvé vraiment génial.
18:56Celui-ci qui correspond
18:57à la lettre
18:57que vous connaissez par cœur.
18:58Là,
18:59le lit,
18:59un couple,
19:00le cas,
19:01alors,
19:02heureuse,
19:03et la femme répond,
19:04disons qu'il serait temps
19:05quand même de revoir
19:06le KPI de notre couple.
19:07Je trouve ça génial.
19:09Génial.
19:09C'est-à-dire qu'on utilise,
19:10là,
19:10vous utilisez les mots
19:11du business.
19:13Les KPI,
19:14c'est la rentabilité,
19:15c'est ce que la boîte
19:16va distribuer.
19:18Et là,
19:19on le transpose
19:20au couple.
19:20C'est l'utilisation
19:21de ces mots
19:22dans un contexte
19:23complètement déplacé.
19:24C'est ça qui fait la blague.
19:26Comme avec le business model
19:27chez les deux SDF.
19:30Poignée de main
19:31entre un jeune génération Z
19:33et un senior plus plus.
19:34Oui.
19:35Avec une bulle
19:36non verbalisée,
19:38avec les petites bulles.
19:39Vieux con,
19:40jeune con.
19:41Ah oui.
19:41Là,
19:42vous nous racontez aussi,
19:43c'est-à-dire,
19:44avec tout le discours ambiant
19:45de diversité,
19:46inclusion,
19:47vous nous dites,
19:48en fait,
19:48on est dans une guerre
19:48de génération.
19:50Non,
19:50ce n'est pas aussi abrupt
19:53que ça.
19:53Comme message,
19:54c'est juste que...
19:54On se traite de con,
19:55quand même.
19:55Oui, bien sûr.
19:56Mais enfin,
19:56tout le monde se traite de con.
19:59Pas toujours, non ?
20:00Ce dessin-là
20:00est très, très vrai
20:01parce que dans mon...
20:02Un de mes livres précédents
20:03qui s'appelle
20:04Junior, Senior, Dehors,
20:05je l'ai fait aussi
20:06et il était dans l'ascenseur.
20:08Comme quoi,
20:08si tous les deux,
20:09on l'a fait,
20:09c'est que c'est une réalité.
20:10C'est-à-dire qu'en fait,
20:12on a les a priori...
20:12On ne sort pas de nulle part.
20:14Oui,
20:15on a des biais cognitifs.
20:16Mais c'est marrant,
20:16je te le ferai voir
20:17puisque j'ai amené le livre.
20:20Juste,
20:20avant de nous quitter,
20:21les sujets
20:21sur lesquels vous travaillez,
20:22on a entendu
20:23que la matière brute,
20:24c'était ceux
20:24que vous rencontriez
20:25dans l'entreprise
20:25et qu'elle va vous nourrir
20:26votre matière première
20:28de dessinateur
20:29avant ensuite
20:29de le coucher
20:30sur un papier.
20:31C'est la même chose,
20:31c'est le vécu
20:33des collaborateurs
20:34en entreprise,
20:36des managers
20:36et des pas managers.
20:38C'est quoi votre inspiration ?
20:40L'IA vous inspire ?
20:41On ne parle que d'IA
20:41en ce moment,
20:42on ne parle que
20:42de transformation numérique.
20:44Un petit peu l'IA,
20:44oui,
20:45effectivement.
20:45Et là,
20:46je me prépare
20:46à porter en BD
20:47un livre sur les biais cognitifs.
20:49Donc,
20:49je sors un petit peu
20:49du monde de l'entreprise,
20:50justement.
20:51Très intéressant.
20:52Biais cognitifs,
20:53d'ailleurs,
20:53qui est vieux con,
20:54jeune con,
20:55c'est un biais cognitif.
20:56On peut le mettre dedans.
20:57On peut le mettre dedans.
20:58C'est-à-dire l'a priori
20:59qu'on a sur un vieux
21:00et réciproquement
21:01sur un jeune.
21:02C'est quoi, Gabs,
21:03les sources d'inspiration ?
21:05Il y a le télétravail,
21:06évidemment.
21:06Le Covid a été aussi
21:07une source,
21:08pour vous deux d'ailleurs,
21:09sur le télétravail.
21:10C'est quoi la suite, là ?
21:11C'est quoi votre matière première ?
21:13C'est les gens,
21:13les gens que je vois dans la rue.
21:14Où est-ce qu'ils vont ?
21:15Ils vont au travail,
21:16après ils en reviennent.
21:17C'est quoi leur laps de temps
21:18entre le fait de partir
21:20de sa maison
21:21et de revenir ?
21:22Où est-ce qu'ils perdent
21:23ou qu'ils gagnent leur vie ?
21:24C'est ça que je trouve.
21:25C'est une matière humaine
21:26comme les autres.
21:27Je me pose beaucoup de questions.
21:28C'est un peu comme
21:28quand je dépose
21:29mes petits-enfants à l'école.
21:30J'espère qu'ils vont
21:31y prendre du bon temps.
21:33Et pour moi,
21:33je ne fais pas de différence
21:34entre les groupes humains.
21:36C'est un groupe humain
21:36qui est au travail,
21:37mais on va retrouver les mêmes
21:38si on fait une croisière
21:39sur un bateau,
21:41les mêmes à la plage,
21:43les mêmes au ski,
21:44et tout ça.
21:44Communauté humaine.
21:45Oui.
21:46Dans des contextes.
21:46Les groupes humains,
21:47et à quoi est-ce que les gens
21:48passent leur temps ?
21:49Et dès qu'on l'observe,
21:50on tire des trucs drôles.
21:52On termine par quelques mots
21:53de fixe,
21:53parce qu'on avait promis
21:54la lettre Z.
21:55Ah oui.
21:56Alors,
21:56vous êtes très...
21:58Ce n'est pas évident.
21:58Quand on arrive à Z,
21:59on se demande un peu
22:00quel mot on va trouver.
22:01Zone de confort.
22:02Oui, ça marche.
22:02Et là, vous dites
22:03expression d'origine pépouse,
22:05moi j'aime beaucoup,
22:06désigne l'ensemble
22:07de ces petites habitudes
22:08qui structurent votre quotidien
22:09entre lesquelles
22:10vous vous baladez
22:11nonchalamment,
22:12tranquille,
22:12sans faire d'efforts.
22:13La zone de confort.
22:14Et là, vous y mettez
22:15un petit dessin.
22:15Évidemment, ce matin,
22:16je suis sorti de ma zone de confort.
22:18Dit l'une,
22:18au lieu d'un cappuccino,
22:19j'ai pris un expresso.
22:20Et sans sucre.
22:21Ah, je me sens
22:22un homme nouveau,
22:23comme libéré.
22:24So badass,
22:25lui répond la deuxième.
22:28Vous mettez des références
22:29d'Harwin Awards,
22:30d'honoraires,
22:30de la situation
22:31la plus accidentogène du monde.
22:33Donc, vous vous marrez.
22:35Oui, je me suis autant marré
22:36d'écrire les textes
22:37et les dessins.
22:37Voilà, ce que je voulais vous dire
22:38avant de partir,
22:38c'est que les dessinateurs
22:39s'expriment avec des dessins.
22:41Là, vous y mettez quand même
22:42un volume de textes
22:43assez conséquent.
22:44Oui, il y a 50% de textes.
22:45C'est quoi ?
22:46C'est important pour vous aussi
22:48de l'associer au texte ?
22:49Parce que parfois,
22:49le dessin se tient tout seul.
22:50Oui, mais j'ai eu
22:52beaucoup de plaisir
22:52à écrire ces définitions
22:54et c'est un petit peu
22:56nouveau pour moi d'écrire.
22:57C'est ce que je veux dire.
22:58Et j'y prends,
23:00enfin voilà,
23:00je m'éclate,
23:01je m'éclate vraiment.
23:02Et ça va beaucoup plus vite
23:03que de faire un dessin.
23:05De la couleur chez Fix,
23:08vous, c'est quoi ?
23:09C'est un crayon ?
23:10C'est quoi votre...
23:11Moi, je reprends,
23:13je ne veux pas perdre
23:14les gens qui me connaissent
23:16par les entreprises.
23:17Quand je dessine en entreprise,
23:18c'est vraiment du noir et blanc.
23:18Donc ?
23:19J'ai fait ça.
23:20Et puis après,
23:21bon, il y a...
23:22Non, non,
23:23je ne vois pas la nécessité.
23:24Je ferai des petits...
23:25Alors, Fix,
23:25il a l'avantage
23:26de faire des animaux.
23:28Donc des animaux,
23:28ça amène de la couleur.
23:29Une girafe,
23:30c'est jaune et noire.
23:31Voilà.
23:31Moi, c'est que des êtres humains
23:33et comment je traite
23:34des gens qui travaillent,
23:35ils sont souvent
23:36en gris ou en bleu marine.
23:37C'est vrai.
23:38Donc je ne vois pas l'utilité de...
23:40C'est tout à fait juste.
23:41Effectivement,
23:41on le précise pour ceux
23:42qui ne connaissent pas Fix,
23:43mais qui vont les couvrir
23:44après l'émission.
23:45En anthropomorphie,
23:46ce sont des salariés humains.
23:47C'est des animaux.
23:48Il y a beaucoup de lapins.
23:49Voilà.
23:50Les SDF,
23:51c'est quoi ?
23:51C'est des lapins ?
23:52C'est des chiens.
23:52C'est des chiens.
23:53Il y a un lion et un chien.
23:54Il y a un lion et un chien.
23:55Comme quoi,
23:55tout n'est pas perdu.
23:56Je présente votre dernier livre,
23:58Full Corporate Bullshit,
24:00sorti chez Diathéno,
24:02si je ne m'abuse.
24:03Et puis,
24:03je voudrais présenter
24:04l'autre livre,
24:05celui de Gabs,
24:06Le bonheur au boulot.
24:07Je me marre,
24:08comme vous pourriez le dire
24:10à l'oral,
24:11édition Erol.
24:13Merci à vous, messieurs.
24:14Et puis,
24:14le télétravail.
24:15Merci.
24:15Ça, c'est Gabs aussi.
24:16Merci de nous avoir éclairés,
24:18fait rire, sourire.
24:20Allez chez les meilleurs libraires
24:22pour acheter les livres
24:23de nos dessinateurs préférés.
24:24Merci à vous deux, messieurs.
24:26Merci.
24:26On tourne une page.
24:27Restez une seconde avec nous.
24:28C'est Fenêtres sur l'emploi.
24:29Et là,
24:29on redevient très sérieux.
24:43On termine notre émission
24:44avec Fenêtres sur l'emploi
24:46pour s'intéresser.
24:47Alors,
24:47c'est un sujet d'écologie.
24:49C'est le fameux
24:49dernier kilomètre.
24:51Mais c'est aussi
24:51un sujet d'emploi
24:52parce que derrière,
24:53il y a des entreprises.
24:55Et on va en parler
24:55avec Sarah Jiménez-Fovetti.
24:57Bonjour, Sarah.
24:58Bonjour, Arnaud.
24:58Je suis très heureux
24:59de vous accueillir.
24:59Vous êtes directrice générale
25:00de Truc.
25:02Truc.
25:03Truc.
25:03Contraction de Truc.
25:04Et de Truc.
25:05Exactement.
25:07Entreprise qui s'est spécialisée
25:08dans la livraison
25:10du dernier kilomètre
25:11de gros colis.
25:12Le canapé,
25:13la cuisine,
25:14les meubles,
25:14enfin,
25:14tout ce qu'on peut imaginer
25:15comme gros colis
25:16dans les villes.
25:17Et vous êtes en recrutement.
25:19D'abord,
25:20qu'on comprenne bien
25:20votre modèle.
25:22Combien de collaborateurs
25:23aujourd'hui
25:23chez Truc ?
25:24Alors,
25:24aujourd'hui,
25:25on est 102.
25:26Donc,
25:26on grossit très rapidement.
25:28Donc,
25:28on recrute actuellement
25:296 personnes
25:30chez Truc.
25:30Et on croit
25:31à un rythme
25:32de 15% par an.
25:33Donc,
25:33on a besoin de chaque fois
25:34plus de collaborateurs.
25:35Mais par rapport au modèle,
25:36puisque vous avez raison,
25:37quel type de profil
25:38est-ce qu'on recrute ?
25:39On est commissionnaire de transport.
25:40Donc,
25:41en fait,
25:41on n'a pas de livreurs
25:42en interne chez nous.
25:43Donc,
25:43ce sont des prestataires
25:44qui travaillent pour nous.
25:45Exactement.
25:45Ce sont des professionnels
25:46du transport.
25:47Mais nous,
25:48en interne,
25:48on a de la technologie,
25:50des développeurs
25:50qui vont développer
25:51tous nos outils
25:52pour pouvoir opérer correctement.
25:54Du service client,
25:55du dispatch
25:56et puis surtout,
25:57des responsables transports
25:59qui vont piloter
26:00nos sous-traitants transporteurs.
26:02Concrètement,
26:02c'est un marché compliqué,
26:03c'est un univers professionnel compliqué
26:05parce qu'il y a du développeur,
26:07il y a ceux qui vont organiser
26:08des tournées
26:09qui, objectivement,
26:10à Paris,
26:11ressemblent un peu à un casse-tête.
26:12Entre,
26:12je n'arrive pas à me garer,
26:13c'est impossible,
26:14les clients ne sont pas là.
26:15C'est des métiers
26:16très particuliers quand même.
26:18Oui,
26:18c'est des métiers particuliers.
26:19C'est intéressant ce que vous dites
26:20sur organiser les tournées.
26:22Nous,
26:22ça fait plutôt partie
26:22de savoir-faire,
26:23c'est-à-dire qu'on a optimisé
26:24nos ordonnancements,
26:26c'est-à-dire les tournées
26:27à travers la technologie.
26:28Donc,
26:28on a développé en interne
26:29nos outils
26:30d'optimisation de tournées.
26:31Donc,
26:31c'est un Waze amélioré
26:33qui permet
26:34d'optimiser
26:35les bonnes rues,
26:36les bons endroits
26:37et d'avoir des horaires,
26:39j'imagine.
26:39Oui,
26:40évidemment,
26:40des horaires,
26:41bien respecter effectivement
26:41le créneau du client
26:42et puis prendre en compte
26:43tout ce qui va être
26:44le volume,
26:45puisqu'on en a parlé,
26:46c'est des colis volumineux
26:47et puis la charge utile
26:49des camions
26:49pour bien qu'ils puissent
26:50embarquer toute la marchandise.
26:52Alors,
26:52vous étiez auparavant
26:53directrice des opérations,
26:54c'est-à-dire l'opérationnel
26:55que vous décrivez parfaitement.
26:56Tout à fait.
26:57Directrice générale,
26:58elle a une vision panoramique,
26:59c'est-à-dire l'accompagnement
27:00des collaborateurs,
27:01leur recrutement.
27:02J'ai vu qu'il y avait aussi
27:03une volonté d'électrifier.
27:06On en est où concrètement ?
27:07Parce que le fameux
27:07dernier kilomètre,
27:08souvent on le dit,
27:09il faut le faire en électrique.
27:10Oui,
27:10alors c'est plus qu'une volonté,
27:11on est déjà à 50%
27:12de nos livraisons
27:13qui sont opérées en électrique
27:14aujourd'hui.
27:14Donc,
27:14vos prestataires ont une flotte
27:15de voitures,
27:16de camions électriques.
27:17De plus en plus.
27:18Alors,
27:19quand on a commencé en 2020,
27:20on avait créé une filiale
27:21de Truss,
27:22qui était Truss-Crental
27:23pour pouvoir justement
27:24mettre le pied à l'étrier
27:25aux prestataires
27:26parce qu'à l'époque,
27:27c'était quand même très cher
27:28d'opérer en électrique.
27:29Mais de plus en plus,
27:30maintenant,
27:30ça devient accessible
27:31et du coup,
27:32nos sous-traitants
27:33louent eux-mêmes
27:34maintenant des camions électriques.
27:36Alors là,
27:36vous avez trop de candidatures
27:39ou vous n'en avez pas assez
27:40concrètement ?
27:41Là,
27:42on constate que le marché
27:43a beaucoup changé
27:43parce qu'en 2024,
27:45on avait du mal
27:46à trouver des candidatures.
27:48La 2025,
27:49notre enjeu,
27:49c'est plutôt
27:50de sélectionner les candidats
27:51parce qu'on a trop
27:51de candidatures
27:52par rapport à nos besoins.
27:53Donc,
27:53un bon problème
27:54pour un employeur.
27:55Mais ça veut dire
27:55que là,
27:55les personnes
27:56qui viennent solliciter
27:57votre entreprise,
27:58qui candidatent,
27:59c'est quel profil ?
28:01On a tout type de profil
28:02selon les postes.
28:04Nous,
28:05de toutes les manières,
28:06peu importe les compétences,
28:07alors ça,
28:07ça va vous étonner,
28:08mais moi,
28:08je ne regarde jamais un CV,
28:09par exemple,
28:10avant un recrutement.
28:11Je regarde
28:12le fit culturel
28:14de la personne
28:14avec nos valeurs
28:15parce que Truss,
28:17c'est avant tout
28:18une boîte
28:19dont la culture est forte,
28:20dont l'ADN est fort
28:21et donc ce qui fait
28:21qu'une personne
28:22va se sentir bien
28:22chez nous,
28:23c'est une personne
28:23qui va adhérer
28:24à nos valeurs,
28:25qui sont des valeurs
28:26très fortes
28:27qu'on incarne chaque jour.
28:28Et vos valeurs,
28:28c'est quoi ?
28:29Parce qu'à un moment donné,
28:29dans le CV,
28:30on ne met pas forcément
28:30les valeurs qu'on incarne.
28:31Non, tout à fait.
28:32Vous l'appelez,
28:32vous dites,
28:33allô, bonjour,
28:33c'est quoi vos valeurs ?
28:34Oui,
28:34ce n'est pas facile.
28:35Alors,
28:35on a six valeurs fortes,
28:36alors je ne vais pas
28:36toutes vous les citer,
28:38mais parmi celles-là,
28:39on a savoir profiter
28:41des bons moments,
28:42voilà,
28:42on est plutôt des hédonistes,
28:43donc on va réunir
28:44toute l'équipe
28:45autour de bons moments
28:46pour pouvoir...
28:46Dans le partage.
28:47Dans le partage,
28:48exactement.
28:49Et puis évidemment,
28:50on se bat ensemble,
28:50on ne se laisse pas tomber.
28:51La meute,
28:52puisqu'on est une meute
28:52de loups
28:53qui se réunit
28:54autour d'événements forts
28:56dans les opérations
28:57et donc des éléments
28:59de solidarité très forts
29:01qu'on illustre
29:02chaque jour sur le terrain.
29:02Donc celui qui poussera
29:03la porte de Trusk
29:04ou qui a été recruté,
29:05c'est parce qu'il est capable
29:06de partager,
29:07d'être solidaire
29:08et d'être embarqué
29:09dans une aventure
29:09assez incroyable.
29:10Merci Sarah
29:11d'être venue nous rendre visite
29:12si recrutement chez Trusk,
29:14le dernier kilomètre.
29:15Là, c'est des développeurs,
29:16c'est des gens
29:17qui vont gérer aussi
29:18la vie de cette boîte.
29:19Assez incroyable,
29:20dirigée par Sarah,
29:21Jiménez, Fovetti.
29:22Merci de nous avoir rendus visite,
29:24c'est un vrai plaisir.
29:25Merci à nous.
29:26Merci à vous,
29:26merci à Nicolas Juchat
29:27et à toute l'équipe
29:27qui m'a accompagné.
29:28Merci à Charles
29:29à la réalisation.
29:31Et puis merci à vous
29:31pour vos messages,
29:32votre fidélité.
29:34Merci,
29:35restez fidèles
29:35à SmartJob
29:36et à BeSmart.
29:37Bye bye.
29:39Sous-titrage MFP.
Recommandations
29:06
|
À suivre
25:41
28:26
29:21
29:14
26:02
28:09
26:31
27:56
27:28
29:24
28:32
28:57
28:42
29:09
28:54
27:39
27:19
27:17
29:24
57:15
28:14
29:16
29:47
29:18
Écris le tout premier commentaire