- il y a 5 semaines
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Ce ne sont pas des marionnettes, monsieur le Président Chenu, ce ne sont pas des ventriloques.
00:04Et sur Europe 1, nous sommes en édition spéciale pour comprendre ce qui se passe à l'Assemblée nationale
00:08où Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a annoncé la suspension de la réforme des retraites
00:12jusqu'en 2027 pour obtenir des socialistes qu'ils ne votent pas la motion de censure qui menace son gouvernement.
00:18On écoute, monsieur Lecornu, la fin de son intervention. On en débat ensuite.
00:22De voir un vice-président de l'Assemblée nationale monter à la tribune
00:25et parler de Madame Touraine comme si elle était dans une tombe
00:29me semble être complètement décalée.
00:32Et vous savez pourquoi je vous le dis, monsieur le Président Chenu ?
00:36Parce que lorsque j'entends ces mêmes propos parfois sur Madame Le Pen, je les refuse.
00:40Parce que la question du respect des personnes est clé dans notre démocratie.
00:45Le débat peut avoir lieu ici. Qu'il commence, mais il doit se faire dans la dignité.
00:50Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
00:53Voilà pour Sébastien Lecornu, le Premier ministre qui a répondu au chef des partis politiques,
00:59qui se sont succédés après sa déclaration de politique générale,
01:03lors de laquelle, je vous le disais il y a quelques instants,
01:05il a annoncé la suspension de la réforme de retraite jusqu'à la présidentielle de 2027.
01:11Évidemment, c'est un gage extrêmement important qu'il donne aux socialistes,
01:15parce que vraiment, c'est ce groupe-là qui tient les clés de la motion de censure,
01:19qui sera examiné jeudi matin à l'Assemblée nationale.
01:21On va tenter de comprendre ce qui se passe, de se mettre à la place des Français,
01:24auditeurs, téléspectateurs, qui se demandent jusqu'à quand va durer ce spectacle politique,
01:30cette tragique comédie qui se déroule depuis plus d'une semaine.
01:33Nous sommes avec Eric Noulot, bonsoir Eric, Louis de Ragnel, Gautier Lebrecht,
01:37Henri Guenot nous fait le plaisir d'être là, bonsoir Henri, et Eric Revelle.
01:41Suspension de la réforme des retraites, c'est un gage évidemment donné aux socialistes.
01:46On écoute le Premier ministre et je vous passe la parole, mon cher Henri Guenot.
01:49Alors, est-ce que le gouvernement est prêt à un nouveau débat sur l'avenir de notre système de retraite ?
01:56La réponse est oui.
01:58Une réforme sociale, aussi nécessaire soit-elle, ne peut tenir que si elle est comprise et équitable.
02:04Cet enjeu reste un enjeu d'avenir.
02:06J'ai toujours indiqué que l'avenir de nos retraites serait au cœur de la prochaine campagne présidentielle.
02:11Mais nous devons entendre que ce débat est demandé dès maintenant par des forces politiques et syndicales légitimes.
02:18La plus grande richesse du pays, c'est sa capacité collective à aller de l'avant.
02:24C'est pourquoi je proposerai au Parlement, dès cet automne, que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'à l'élection présidentielle.
02:32Aucun relèvement de l'âge n'interviendra à partir de maintenant jusqu'à janvier 2028, comme l'avait précisément demandé la CFDT.
02:42En complément, la durée d'assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu'à janvier 2028.
02:52Mais je le dis ici très directement, suspendre pour suspendre n'a aucun sens.
02:59La suspension en préalable de rien serait irresponsable.
03:03Cette suspension doit installer la confiance nécessaire pour bâtir de nouvelles solutions.
03:09La suspension pour faire mieux est la solution si chaque acteur s'est en tiré quelque chose.
03:15Voilà, mais à quoi joue-t-il donc ?
03:17Peut-être Gauthier Lebrecht en premier, Henri Guenot, le sage, prendra la parole ensuite.
03:20Alors, il y a plusieurs manières de décrypter cela.
03:23Politiquement, il est habile, Sébastien Lecornu, pour rester le plus longtemps possible.
03:27C'est-à-dire que la semaine dernière, il était premier ministre des missionnaires, il ne voulait pas être conduit, sa mission était terminée.
03:34Le voilà, s'achetant du sursis auprès des socialistes qui tiennent tout.
03:39Le gouvernement socialiste, on l'a, mais il y a une originalité.
03:43Il y a six Républicains en son sein.
03:45Ce qui vient de faire dire, par voie de communiqué à Bruno Rotaillot, le président des LR,
03:50la gauche n'est pas au gouvernement, mais elle le dirige.
03:53Voilà un gouvernement de gauche avec six LR qui sont au sein de ce gouvernement.
04:00Donc, grande victoire pour la gauche, mais les LR sont...
04:04Je rappelle juste que lors des précédentes campagnes présidentielles,
04:07que ce soit celle de Valérie Pécresse ou celle de François Fillon,
04:11il y avait des propositions très drastiques sur les retraites.
04:14Et là, ce qui est dingue, c'est que LR n'a rien obtenu, mais rien du tout.
04:19Pas un mot sur l'immigration, pas un mot sur la réforme de l'aide médicale d'État,
04:22parce qu'il ne fallait surtout pas vexer la gauche.
04:25Laurent Wauquiez, il était contre l'entrée des LR au gouvernement à plusieurs reprises
04:29par peur de se dissoudre dans le macronisme.
04:32Ce soir, LR est en train de se dissoudre dans le socialisme.
04:35Ils sont en train de se dissoudre dans le socialisme en restant dans ce gouvernement,
04:38en s'assayant sur les réformes des retraites, parce qu'il y a un point commun.
04:41LR, socialiste, renaissance, modem, horizon.
04:45La trouille du retour aux urnes, la trouille de pertes au siège.
04:49Et voilà leur point commun.
04:50Et donc, ça donne cela.
04:51Henri Guénaud, est-ce que Gauthier Lebrecht vous adhérait à cette analyse-là ?
04:55Les LR se sont dissous dans le socialisme.
04:58Je la trouve très brillante, mais je n'adhère pas du tout.
05:00Ça ne détonnera pas.
05:02Je pense qu'il faut qu'on sorte de ces histoires de partis qui a gagné, qui a perdu.
05:06C'est ce que je regrette le plus dans cette histoire.
05:09Ce n'est pas la réforme des retraites.
05:11J'ai toujours été contre.
05:12Et je trouve très bien qu'elle soit suspendue.
05:14J'aurais même préféré qu'elle soit abrogée.
05:16Abroger la réforme des retraites, il y avait moyen très intelligent de le faire.
05:20Je vais me répéter pour la énième fois.
05:21C'était de supprimer l'âge de départ à la retraite, puisque ça ne rapporte plus que les annuités,
05:26que si on escroque ceux qui ont commencé à travailler tôt.
05:30Voilà.
05:30C'est une réforme, pour reprendre le mot du Premier ministre,
05:33elle n'est ni comprise, ni équitable.
05:36Donc, si on avait pu faire l'économie de cette réforme dans le passé, ça aurait été bien.
05:41Et si on avait pu en profiter pour l'avoir disparaître complètement, ça aurait été encore mieux.
05:45Ça n'a rien à voir avec la droite et la gauche.
05:46Moi, je n'ai pas encore adhéré au Parti Socialiste, Gautier Le Brette.
05:49On veut dire vous chercher.
05:51Henri Guénaud n'est pas encore au PS.
05:53Non, je n'ai jamais été, je n'ai jamais voté pour le PS,
05:55même s'il y a des gens très estimables au Parti Socialiste.
05:58Et même si je dois beaucoup au Front Populaire,
06:01il y a au moins fait les comptes que j'ai payés qui m'ont permis de perdre en vacances.
06:04Sans ça, je ne serais jamais parti en vacances.
06:06Mais simplement, je crois que l'erreur de fond dans cette histoire,
06:11c'est de ne pas avoir pris, c'est comme l'usage du cas en 9-3,
06:15c'est de ne pas avoir adopté cette posture, ces mesures,
06:20avant même de constituer un gouvernement.
06:23C'est-à-dire, voilà ce que je veux.
06:26Et les gens qui vont venir au gouvernement,
06:29qui vont être recrutés comme ministres,
06:31ils ne viendront non pas pour faire un morceau du programme de leur parti,
06:34non pas pour représenter leur parti,
06:35mais pour faire leur devoir.
06:37Leur devoir, c'était encore une fois d'assurer la continuité de l'État,
06:40de faire face aux événements.
06:42Et il fallait enlever ces deux irritants,
06:44alors le 49-3,
06:46parce qu'il n'est pas du tout...
06:47Je pense même qu'il n'aurait peut-être pas fallu dire
06:49qu'il n'utiliserait jamais.
06:50mais il est inutilisable dans les circonstances actuelles.
06:56C'était le premier irritant,
06:57et le deuxième, c'est la réforme de la retraite.
06:59Et la réforme de la retraite,
07:00qui là est un problème de rapport à l'opinion,
07:02mais les deux d'ailleurs,
07:03et que la première chose qu'aurait dû faire
07:05Sébastien Lecornu et ses prédécesseurs,
07:09c'était d'établir un lien avec l'opinion.
07:11Et après, on s'occupait des partis,
07:13parce que là, ça apparaît comme une concession,
07:15ou comme un marchandage,
07:16et ça, c'est la pire des choses,
07:18parce qu'évidemment,
07:19les demandes de concessions ne vont pas s'arrêter, du coup.
07:22Et la taxation des plus riches,
07:23n'oublions pas la taxation des plus riches.
07:25Mais ils vont la demander, mais...
07:26Ah, ils ont demandé la taxe du plan, là, les socialistes.
07:29Mais Sébastien Lecornu a dit qu'il y aurait une taxation
07:31sur les plus hauts revenus, sur les plus riches,
07:34et une lutte contre l'optimisation fiscale,
07:36pour que ça soit pleinement un budget de gauche.
07:38Non, mais ça, la lutte contre l'optimisation fiscale,
07:40ce n'est pas une simple revendication de la gauche.
07:42Non, mais la taxation, tout dépend comment on l'a fait.
07:45Je vais critiquer l'analyse.
07:46Monsieur Revelle, rapidement, monsieur Nelot.
07:48Monsieur Guénoux, mais...
07:48Et on parle à nous.
07:49La réforme...
07:49Je vous pardonne tout.
07:50Mais attendez, attendez, attendez,
07:51j'essaie de calmer le jeu,
07:53mais pardonnez-moi,
07:54expliquer que la réforme des retraites était inéquitable,
07:58vous avez le droit de le penser.
07:59Non, non, ça fait.
07:59Mais attendez, attendez, attendez.
08:01Parce qu'il y a l'exprunt que les gens qui commençaient à travailler...
08:02Attendez.
08:02Mais c'est vrai.
08:03Ce que je veux vous dire,
08:04c'est que le système par répartition,
08:05il est en grand danger.
08:07Suspendre cette réforme,
08:08ou l'abroger, vous avez dit.
08:10Ou l'abroger.
08:10C'est donner un signal aux gens absolument hallucinants.
08:14C'est leur expliquer qu'en fait,
08:15on leur a fait peur sur leur système de retraite,
08:17mais qu'il n'est absolument pas en danger.
08:19Et que d'ailleurs,
08:20on peut suspendre cette retraite,
08:22voire l'abroger.
08:23Moi, je pense que c'est un déni politique de premier ordre.
08:27Parce que cette réforme des retraites,
08:29du système par répartition,
08:30si elle n'est pas faite,
08:31et tous les experts disent déjà
08:32qu'elle n'était pas suffisante,
08:33eh bien, notre système de répartition,
08:35Henri Guéno,
08:36je ne sais pas si vous êtes pensionné,
08:38mais le système par répartition,
08:40il est en grand danger.
08:42Il est en grand danger.
08:43Vous savez, ça me rappelle l'histoire des 35 heures.
08:45Les 35 heures,
08:47on peut se battre sur,
08:48ça a créé 200, 300, 400 000 emplois.
08:50Mais en tout cas,
08:51je vais vous expliquer le point commun.
08:52Allons, avancez, Éric.
08:53C'est qu'on a expliqué aux Français
08:53que le travail n'était pas une valeur.
08:55Voilà ce que ça induit.
08:56Eh bien là, on explique aux Français,
08:58il n'y a pas besoin de réformer le système de répartition.
09:00Les amis, on va reprendre ce débat.
09:01On va leur expliquer.
09:02Plus vous avez travaillé,
09:03et plus vous vous serez baisé.
09:05Ouh là, ouh là,
09:06Henri Guéno,
09:06ça ne vous ressemble pas.
09:07Mais c'est exactement ça.
09:08Ça ne vous ressemble pas.
09:09Alors, on va faire un petit tour
09:11à l'Assemblée nationale.
09:12Je vous passe la parole à Henri Guéno,
09:13Louis de Ragnal,
09:13parce que là, ça chauffe bien en plateau.
09:15On a Elodie Huchard et Maxime Luguet
09:17qui sont à l'Assemblée nationale.
09:18On a encore vécu,
09:19chers amis,
09:20une journée rocobalesque à l'Assemblée.
09:22C'est ça ?
09:24Oui, effectivement, Laurence,
09:28ambiance, atmosphère électrique
09:30et le moment paroxystique,
09:31c'est évidemment
09:32lorsque Sébastien Lecornu
09:34a annoncé une suspension
09:36de cette réforme des retraites
09:38dès cet automne
09:39jusqu'à l'élection présidentielle de 2027.
09:42C'était une des conditions sine qua non
09:44fixées par le Parti socialiste
09:45pour ne pas censurer.
09:47Mesure qui a d'ailleurs été saluée
09:49comme une victoire
09:50par Boris Vallaud il y a quelques minutes.
09:52Un premier pas vers une abrogation totale
09:55parlant de véritables fissures
09:57dans le dogme macroniste.
09:58Et même si le Premier ministre
10:00s'est empressé de dire ensuite
10:01qu'il ne fallait pas suspendre pour suspendre,
10:03qu'il fallait mettre en place
10:04une grande conférence
10:05avec les partenaires sociaux
10:07pour reformer, réformer en totalité
10:10notre système de retraite,
10:11il n'en reste pas moins, Elodie,
10:13que c'est une victoire,
10:14un totem politique
10:16arraché par la gauche
10:17à Sébastien Lecornu
10:18et au camp présidentiel
10:19au risque de semer le trouble
10:21au sein de son propre camp.
10:22Oui, je vous le confirme
10:24parce qu'on voit d'abord
10:25dans les rangs d'horizon
10:27d'Ensemble pour la République
10:28qui sont véritablement
10:30les troupes en théorie
10:30du Premier ministre
10:31que ça coince.
10:32C'était une ligne rouge pour eux.
10:33Je parlais encore tout à l'heure
10:34avec un député d'Ensemble pour la République
10:36qui disait finalement
10:37que c'est la seule réforme d'envergure
10:38qu'on ait réussi à faire venir à bout.
10:41On a perdu 100 députés
10:42sur cette histoire
10:42et en plus,
10:43on va l'abandonner.
10:44Et attention,
10:45parce que du côté des Républicains
10:46également,
10:47la couleuvre est très très dure
10:48à avaler.
10:48Laurent Wauquiez va vraiment
10:49devoir tenir ces troupes en réalité
10:51parce que la logique,
10:52ce serait qu'ils aillent
10:53dans le sens du gouvernement
10:54et vers cette suspension.
10:56On me disait tout à l'heure
10:56que c'est quasiment impossible
10:57à penser au moment
10:58où je vous parle
10:59que tout le groupe vote
11:00d'un seul homme dans ce sens-là.
11:03Merci Maxime Le Guay,
11:04le dit Huchard
11:05sur place à l'Assemblée
11:06pour prendre la température
11:07au Palais Bourbon et Réguenolot.
11:09Je vous vais affliger.
11:10Oui, moi j'écoute Henri Guenolot
11:11avec beaucoup de surprises
11:13parce que vous avez l'air
11:15de trouver normal
11:15que ça soit un parti d'opposition
11:17qui a 66 députés
11:19et 1,7% d'appréhension
11:20qui fassent la politique de la France.
11:23Moi je trouve ça un peu bizarre.
11:24Deuxièmement,
11:25vous nous expliquez
11:26qu'une loi qui a été votée
11:28peut être dévotée.
11:29La prochaine fois...
11:29C'est la démocratie ça.
11:30D'accord, avant, oui d'accord.
11:31Oui, la démocratie doit voter.
11:33D'accord, mais la prochaine fois
11:34qu'un Premier ministre
11:34ou un Président nous fera l'article
11:36en nous disant
11:36vous savez, cette réforme
11:37c'est ça ou la mort,
11:39les gens diront
11:39non, M. le Président
11:40l'a déjà donné.
11:41On sait très bien
11:41que la dramatisation
11:43n'a aucune importance
11:44et que ça ne correspond
11:44à aucune réalité.
11:45vous nous préparez
11:46des lendemains
11:47qui vont...
11:48Henri Guéno à la part.
11:48Non, là je vais répondre
11:49parce que c'est très intéressant.
11:51On est au cœur
11:51de l'effondrement
11:52de la politique
11:53et de la pensée politique.
11:55C'est-à-dire que
11:56vous voulez que je fasse
11:56la liste des lois
11:57qui ont été supprimées
11:58par le successeur ?
12:00Par exemple,
12:01les peines planchers
12:01elles ont disparu.
12:02Elles ont disparu.
12:03La défiscalisation
12:04des heures supplémentaires.
12:05La défiscalisation
12:05des heures supplémentaires.
12:07Oui, mais là c'est le même Président.
12:08C'est la vie de la démocratie.
12:09C'est le même Président
12:09qui l'est fait Henri Guéno.
12:15Président différent à chaque fois.
12:17C'était ce qu'a fait
12:17Nicolas Sarkozy
12:18qui a défait François Hollande.
12:19Il n'y a plus de bilan
12:21au deuxième mandat
12:22d'Emmanuel Macron.
12:23Il n'y a plus rien.
12:24Si, si.
12:24La loi sur la fin de vie,
12:26vous verrez.
12:27Elle n'a pas abouti.
12:29Non, non.
12:29Mais attendez,
12:30vous allez voir.
12:30Elle arrivera vite.
12:31Et la loi immigration
12:32elle a été en grande partie
12:33censurée par le Conseil constitutionnel.
12:34C'est-à-dire que le cœur
12:35du bilan du deuxième mandat
12:37d'Emmanuel Macron
12:37vient de s'évaporer.
12:40De s'effondrer.
12:40C'est quand même extraordinaire.
12:42Les macronistes
12:43pour garder leur siège.
12:44Gabriel Attal
12:44qui a peur
12:45d'une dissolution
12:46lui aussi
12:47parce qu'il a peur
12:47que son groupe
12:48Mais ils ont tous
12:49peur du peuple.
12:50Ils sont prêts
12:51donc à vendre
12:52leur bilan
12:52et à vendre
12:53ce qu'ils avaient fait
12:54au prix de manifestations,
12:56au prix de policiers blessés,
12:58au prix de dégradation
12:59sur la voie publique
13:01contre des commerces,
13:02j'en passe, etc.
13:03Un débat interminable
13:04au prix d'un 49-3
13:06qui a privé
13:06le Parlement de voter.
13:08Eh bien tant pis,
13:08on efface tout ça
13:09pour éviter la dissolution.
13:11Alors, Henri Guénaud.
13:12Il n'y a pas eu
13:12avec le 49-3.
13:13On écoutera Emmanuel Macron
13:14après, on écoutera
13:14ce qu'il disait
13:15de la réforme des retraites.
13:16Non mais je sais très bien
13:17ce qu'il disait,
13:17moi j'ai passé mon temps
13:18à dire qu'elle était absurde
13:20et qu'il fait...
13:20Ah oui, mais lui
13:21il s'y accrochait.
13:22Allez-y Henri
13:22et puis on écoute Macron.
13:24en plus, pardon.
13:25Donc voilà.
13:26Non, non, elle n'a pas été votée
13:27au cas où on va.
13:28Elle n'a pas été adoptée.
13:29Elle n'a pas été votée.
13:30On a utilisé le 47-1
13:31qui était en accrochant
13:32la forme des retraites
13:33à un texte financier
13:34ce que personne
13:35n'avait jamais songé à faire.
13:37Ni la droite,
13:37ni la gauche,
13:38personne.
13:39Voilà.
13:39Donc il faut quand même
13:40voir comment elle est passée
13:41et ça contre...
13:42Elle est passée ou pas ?
13:43Moi je ne comprends pas.
13:44Ou une loi est passée
13:46ou elle n'est pas passée.
13:46Le même gouvernement
13:48vous dit que c'était un...
13:48Vous avez remarqué
13:50qu'il y a une nouvelle Assemblée.
13:54Ah bah oui,
13:55mais alors...
13:55Ce n'est pas un nouveau président.
13:57Mais ça ne fait rien
13:57une nouvelle Assemblée.
13:58Mais c'est son camp
13:59qui jette ça aux orties.
14:01C'est quand même insensé.
14:02Mais le fait que ça soit son camp
14:03ne changerait son camp
14:04puisqu'il veut rester au pouvoir
14:05son camp.
14:06Ah bah voilà.
14:06Il est confronté
14:07à la réalité de l'Assemblée.
14:09Et à la réalité de l'opinion.
14:11Voilà.
14:12Mais oui,
14:13mais ça c'est la démocratie.
14:14Moi je pensais que c'était
14:15une démocratie représentative.
14:16Non, mais la démocratie
14:18elle est représentative
14:19mais elle représente l'opinion
14:20qui est derrière les partis.
14:22Et quand l'opinion
14:23est dans l'état
14:23où elle est aujourd'hui
14:24parce que la société
14:25est dans l'état où elle est
14:25c'est-à-dire que tout se radicalise
14:27et les partis sont prisonniers
14:28de leur opinion.
14:29Et le PS qui dirige le pays alors ?
14:31Qu'est-ce que ça vous inspire ?
14:32Le PS qui dirige le pays de fait ?
14:33Non mais ça c'est pas...
14:34Non mais ils ont réclamé ça.
14:36Monsieur Vallaud a réclamé
14:37encore une chose,
14:38une chose, une chose
14:39et la liste va s'allonger.
14:40Mais ça c'est de la faute
14:41des trois premiers ministres
14:42qui viennent de se succéder
14:43à Matignon.
14:44C'est qu'il fallait commencer
14:46par dire ce qu'on voulait.
14:47Comment ?
14:48À l'opinion.
14:49Avant même de constituer
14:50le gouvernement.
14:51La seule possibilité
14:52de gouverner convenablement
14:54pendant cette période
14:55où on ne peut pas gouverner
14:56comme dans les autres périodes.
14:57C'est comme ça.
14:58Les Français ont envoyé
14:59cette assemblée
15:00au palais Bourbon.
15:02Il faut faire avec.
15:03Après les partis
15:04ont eu tous leur stratégie.
15:05On a vu le bloc central
15:06essayer de sauver
15:07comme à la fin
15:08de la quatrième république
15:09les places et les sièges.
15:11On a vu le président
15:11essayer d'éviter
15:12qu'il y ait un premier ministre
15:13de gauche pour commencer.
15:15Bon, on a tout fait.
15:16Bon, ils sont là.
15:17Ils sont tenus
15:18par l'état de l'Assemblée
15:19et l'état de l'opinion.
15:20Voilà, on est dans une...
15:21Moi, si on veut passer
15:21au consulat, je veux bien,
15:22mais si vous avez Napoléon
15:23ou De Gaulle sous la main...
15:24On ne l'a pas.
15:25Ni l'un ni l'autre.
15:26Mais voilà, on n'a pas.
15:27En régue de l'autre.
15:28Donc, ce n'est pas le consulat,
15:29c'est la démocratie parlementaire
15:31parce que la cinquième
15:31est une constitution parlementaire.
15:35Quand il n'y a pas
15:35la majorité présidentielle
15:36au Parlement,
15:37eh bien, elle redevient pleinement.
15:39Néanmoins, Henri Guénaud,
15:40cette réforme des retraites,
15:41on a bien compris
15:41qu'elle a été jetée aux orties
15:43aujourd'hui par le nouveau
15:43Premier ministre.
15:44Écoutez ce qu'on disait
15:45Emmanuel Macron
15:45en avril 2023.
15:47Il vantait cette réforme
15:48des retraites.
15:50Qu'est-ce que c'est ?
15:50C'est un choix de la nation
15:51que j'assume totalement
15:52qui est de dire
15:53qu'on ne peut pas dépenser
15:54davantage compte tenu
15:55de notre démographie
15:56et dire qu'on va dépenser
15:57de plus en plus
15:58pour la retraite.
16:00On doit stabiliser
16:01ce qu'on dépense
16:01si on stabilise
16:03comme on est une population
16:04qui vieillit,
16:05qu'on n'a pas envie
16:05de baisser les pensions,
16:06qu'on n'a pas envie
16:06d'enlever du pouvoir d'achat
16:07à ceux qui travaillent.
16:08On fait un choix
16:09qui est de travailler
16:10un peu plus longtemps
16:10et qui me semble juste
16:12compte tenu de l'espérance
16:13de vie qu'on gagne.
16:14Mais on le fait
16:14pour réinvestir
16:15chez les plus jeunes.
16:16On investit
16:17parce qu'on fait ce choix
16:18assumé.
16:20Voilà, patatras.
16:21Tout ça est jeté aux orties.
16:23Je suis le seul
16:23anti-macronien
16:24à réveiller sur ce plateau.
16:26Parce que là,
16:26je suis en désaccord total.
16:27C'est pourquoi
16:28je combats M. Macron.
16:30Parce qu'il dit
16:30tout et son contraire,
16:31c'est ça ?
16:31Parce que tout ce qu'il dit
16:32est faux.
16:32Tout ce qu'il dit
16:32est faux.
16:35On ne peut pas
16:36raisonner comme ça.
16:37Moi, je me suis battu
16:38et je me suis battu
16:39contre ça toute ma vie.
16:40Je n'ai pas voté
16:41M. Macron.
16:42Je n'ai pas appelé
16:43à voter pour lui
16:43ni en 2017
16:44ni en 2022
16:45à cause de son discours
16:47et à cause
16:47de ce qu'il fait depuis.
16:48À cause de ce qu'il fait depuis.
16:50C'est-à-dire
16:50cette espèce de...
16:51On ne peut pas appeler ça
16:52la pensée unique,
16:53la pensée comptable.
16:54Je me suis battu
16:54avec un tas de gens.
16:56Voilà.
16:57Mais avec Célin,
16:58avec Pasqua,
16:59et même avec Sarkozy
17:00qui en fait
17:01n'est pas tombé
17:02dans ce piège.
17:04Voilà, sinon...
17:04Grâce à vous.
17:05Non, pas tout grâce à moi.
17:06Mais en tout cas,
17:08non, je me suis battu
17:08avec eux.
17:09Pas contre eux.
17:11Pas contre eux.
17:11D'accord.
17:12Mais c'est tout ça
17:13qui nous a amenés
17:14à la situation
17:14dans laquelle nous sommes.
17:16Car le problème
17:16des retraites
17:17comme le problème
17:18du déficit de l'État,
17:19c'est d'abord
17:20le problème de notre économie.
17:21C'est parce qu'on n'a pas
17:22de politique économique,
17:23parce qu'on n'a pas
17:24de politique sociale.
17:25Et aujourd'hui,
17:25on est en face
17:26d'une situation économique
17:27qui est assez dramatique
17:28avec un retard
17:29d'investissement terrible,
17:30un retard de pouvoir d'achat
17:31qui est considérable.
17:33Or, les cotisations,
17:35vous savez,
17:35ça se prend sur le travail.
17:37Allez, on continue.
17:38Un tout petit mot
17:38sur les retraites
17:39après en avance
17:39parce qu'il y a
17:39le dossier LR
17:40et le RN
17:43et la position du RN.
17:45Le problème,
17:46c'est qu'on en a fait.
17:46La façon dont on s'y est pris
17:47en fait une victoire
17:49du Parti Socialiste.
17:50Il faut vraiment
17:51être débile, pardon,
17:52pour en arriver là.
17:54Pour en arriver là.
17:56Pas tous en même temps.
17:56Laissez-le venir Guénaud.
17:57Il faut être débile
17:58pour en arriver
17:59à la situation
18:00dans laquelle
18:00ça devient une victoire
18:02du Parti Socialiste,
18:03une victoire de la gauche.
18:04Et qu'on peut dire...
18:05Mais c'est tout à fait défendable
18:07comme position.
18:08En tout cas,
18:08c'est ce qu'on voit.
18:09On peut dire,
18:09ça y est,
18:10c'est un gouvernement de gauche
18:11qui fait une politique de gauche.
18:12C'est ce qu'a dit Bruno Retailleau.
18:14Henri Guénaud.
18:15Si vous restez de temps en temps,
18:16ça me ferait du bien.
18:17C'est un règlement de compte
18:18à Ok Coral.
18:19Il essaye que...
18:20Non, c'est pas un règlement de compte.
18:21Pas un peu.
18:22Pardon.
18:22Moi, je suis rentré
18:23dans une famille
18:24qui s'appelait
18:25la famille gaulliste.
18:26Dans la famille gaulliste,
18:28on traitait de la même façon
18:29l'autorité,
18:30la nation
18:30et le social.
18:31Dans la famille
18:32de ce qu'on appelle
18:33la droite aujourd'hui,
18:34le social,
18:35il a complètement disparu.
18:36Or, la question sociale,
18:37elle est explosive aujourd'hui.
18:39Explosive.
18:40Voilà.
18:40Moi, c'est ma famille
18:41qui a fait la sécurité sociale,
18:42qui a fait l'assurance maladie,
18:44etc.
18:44Donc, c'est ma famille politique.
18:45Voilà.
18:46Je reprendrai une belle expression
18:48de Charles Pasqua,
18:49homme de gauche bien connu,
18:51très près,
18:52puis adhéré au Parti.
18:52J'aime votre ironie.
18:54Il disait,
18:54vous savez,
18:55si être de droite,
18:56c'est être pour l'autorité,
18:57alors je suis de droite.
18:58Si être de gauche,
18:59c'est être pour la justice sociale,
19:00alors je suis de gauche.
19:01Charles Pasqua.
19:02Voilà.
19:02Charles Pasqua.
19:03Pas, pas.
19:04Encore une fois.
19:05Bon, ça, c'est ma famille politique.
19:06Mais pas celle-là.
19:07Donc, c'est pas celle
19:08qui est l'air d'aujourd'hui.
19:09Vous voyez pas.
19:09Ils ont osé dire quand même
19:11que le Rassemblement national
19:12était de gauche
19:13parce qu'il n'avait pas voté
19:14la réforme des retraites.
19:15Enfin,
19:16il y a même quelqu'un
19:18qui a dit
19:18que la réforme des retraites,
19:20c'est la DN de la droite.
19:21C'est plus que ça.
19:22C'est la seule chose
19:23qui est dans le...
19:25C'est le dernier totem.
19:26C'est la valeur.
Recommandations
12:13
|
À suivre
19:54
6:34
14:38
14:08
10:16
11:55
15:16
10:43
11:11
10:45
11:46
1:20
1:12
14:56
15:48
1:30
9:54
Écris le tout premier commentaire