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Crise politique : «Sébastien Lecornu a passé un mois à Matignon sans rien faire du tout», déplore Jean-Philippe Tanguy
Europe 1
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il y a 2 mois
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00:00
Europe 1
00:02
16h-18h, Pascal Praud et vous
00:06
Nous sommes avec Georges Fenech, Eliott de Val-Gautier-Lebrette, Olivier Guenek
00:09
et nous accueillons donc dans ce studio Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National de la Somme
00:15
Merci M. Tanguy d'être avec nous et M. Guenek est de retour dans ce studio
00:21
On va pouvoir ensemble échanger sur l'actualité et la position du Rassemblement National
00:27
Mais Georges Fenech voulait dire quelque chose avant la pause
00:28
Je ne me souviens plus
00:29
Je vous assure, je ne me souviens plus
00:35
C'est de plus en plus grave, moi je m'inquiète
00:37
J'étais en train de réfléchir à ce que je voulais dire
00:39
Avant d'entamer la conversation avec M. Tanguy, je vous propose d'écouter quand même deux ou trois personnes qui se sont exprimées
00:50
Par exemple Sébastien Lecornu hier, parce que nous ne l'avons pas entendu depuis le début de cette émission
00:55
Les députés et la dissolution, Jean-Philippe Tanguy
00:58
Moi j'ai présenté ma démission lundi matin
01:01
Je ne cours pas après le job dans la mesure où j'ai démissionné
01:05
J'ai accepté de faire 48 heures dans des conditions qui ne sont pas que faciles
01:09
J'ai un côté moins de soldats
01:10
Donc j'ai accepté évidemment la mission que le président m'a demandé
01:13
Ce soir je considère que ma mission est terminée
01:15
Et ce que je peux donc vous dire c'est que je sens qu'un chemin est possible encore
01:19
Il est difficile
01:20
Et j'ai dit au président de la République que les perspectives de dissolution s'éloignaient
01:24
Et que je pense que la situation permet pour le président de nommer un premier ministre dans les 48 prochaines heures
01:30
Bon les éléments de langage c'est vrai que le chemin
01:32
J'ai entendu ça, le chemin est possible
01:34
En revanche je trouve que sur la forme
01:35
M. Lecornu je ne le connaissais pas
01:38
D'abord je trouve qu'il y a une élocution qui est assez agréable
01:41
Une manière de s'exprimer qui est assez agréable
01:42
Il a une excellente voix
01:43
Et ça compte la voix
01:45
Il y a quelque chose d'assez agréable à l'écouter
01:48
D'authentique et de santé
01:49
La modestie aussi
01:50
Je trouve que c'est un premier ministre modeste
01:52
Pourquoi vous souriez ?
01:54
Pour rien
01:54
Dans à la fois la passation de pouvoir avec un discours très court
01:59
Dans la rareté de ses prises de parole
02:01
Et dans l'humilité dont il a fait preuve au long de son séjour à Matignon
02:06
Contrairement à d'autres quand ils sont arrivés à Matignon
02:08
Ils ont l'impression qu'ils allaient être là pour les deux ans à venir
02:12
Ils ont fait modifier le mobilier de Matignon
02:14
Pourquoi pas le linge
02:16
Et ils se sont installés là en pensant qu'ils allaient rester deux ans
02:19
Et puis ils sont restés beaucoup
02:20
C'est vrai que parfois on arrive quelque part
02:22
On croit qu'on va s'installer longtemps
02:23
Et puis
02:24
Et puis on est surpris
02:28
L'expérience tourne de cour
02:31
Ça peut arriver
02:33
Ça peut arriver
02:34
En revanche
02:35
Ce qui est intéressant
02:37
Ce qui est intéressant avec monsieur Lecornu
02:39
C'est que son nom circule encore
02:42
Pour être premier ministre
02:43
C'est à dire que j'ai eu
02:44
Je peux le citer d'ailleurs
02:46
Non je ne vais pas le citer
02:48
Parce qu'il n'a pas donné l'autorisation de le citer
02:50
Mais j'ai un acteur important politique
02:53
Qui m'a dit ce matin
02:54
Qu'il était persuadé que ce serait monsieur Lecornu
02:58
Qui serait premier ministre
02:59
Alors ça serait quand même assez fou
03:00
Parce qu'il a dit lui-même qu'il ne voulait pas être conduit
03:02
Quand Emmanuel Macron lui a confié sa mission
03:05
Hier il a dit trois fois
03:06
Ma mission est terminée
03:08
Oui mais c'est sa mission
03:09
C'était de négocier pendant 40 heures
03:11
Je suis d'accord
03:11
Il jouait l'ambiguïté
03:12
Et puis il serait censuré
03:13
Mais tout le monde sera peut-être censuré
03:16
Alors autre passage que je voulais vous faire écouter
03:18
C'est cette équipe déconnectée de la présidentielle
03:22
Qui interroge, écoutez
03:24
L'équipe qui devra prendre les responsabilités dans les temps à venir
03:28
Quelle qu'elle soit
03:29
Quel que soit le choix du président de la République
03:32
D'aura être une équipe qui est complètement déconnectée
03:34
Des ambitions présidentielles pour 2027
03:36
Car au fond la situation est déjà suffisamment difficile
03:39
Il faut qu'on ait au fond une équipe
03:42
Qui décide de se retrousser les manches
03:45
Et de régler les problèmes du pays
03:47
Jusqu'à l'élection présidentielle
03:48
Et c'est bien légitime
03:51
Des équipes pour un beau débat démocratique
03:53
Qui se prépare à l'élection présidentielle 2027
03:56
Bon une équipe déconnectée de la présidentielle
03:57
Présidentielle, je ne sais pas
03:59
Qui peut entrer dans un gouvernement
04:02
Sans être un homme politique
04:04
Et si tu es un homme politique
04:06
Forcément tu peux avoir des intérêts
04:07
Pour la présidentielle qui arrive
04:08
C'est tout à fait naturel
04:10
L'ambition de l'homme politique
04:13
C'est d'aller au plus haut
04:14
Et donc je ne vois pas comment
04:16
On pourrait interdire
04:17
A priori
04:18
Quelqu'un qui rentre dans un gouvernement
04:20
Ou alors un gouvernement des techniques
04:21
Un gouvernement technique
04:24
Ça veut dire quoi ?
04:26
Mais vous pouvez mettre aussi des maires
04:28
Qui sont très attachés justement
04:29
A leur ville
04:30
Qui sont plébiscités dans leur ville
04:32
Moi le discours
04:33
Ça c'est pas technique
04:34
C'est un maire, c'est un politique
04:35
Le discours de M. Locornu
04:37
Rejoint un peu ce que disait ce matin
04:39
Chez nous Robert Ménard
04:41
C'est-à-dire qu'il dit
04:42
J'en ai ras-le-bol des partis
04:45
Aujourd'hui on doit avoir des hommes politiques
04:47
Qui sont au plus près des volontés des français
04:49
Et Jean-Louis Borloo est un peu aussi
04:51
Dans cette vaine-là
04:53
Jean-Louis Borloo m'a assuré
04:53
Jean-Louis Borloo je l'ai eu deux fois
04:56
Je l'ai eu hier
04:57
Je l'ai eu ce matin
04:58
Il m'a assuré qu'il n'était pas sur la liste
05:01
Des prétendus
05:03
Pour Matignon
05:04
Mais il veut rentrer dans l'équipe gouvernementale
05:06
Pourquoi ?
05:07
Des prétendants pardon
05:08
Des prétendus
05:09
Des prétendants
05:10
Des attendants
05:11
Des prétendants
05:12
Des prétendants
05:13
Juste, gouvernement technique
05:14
Pourquoi c'est une fadaise ?
05:15
Parce que baisser ou augmenter les impôts
05:17
C'est pas technique
05:17
Baisser ou augmenter les dépenses
05:19
C'est pas technique
05:20
Prendre tel ou tel arbitrage
05:22
Sur le budget
05:22
C'est pas technique
05:23
C'est ultra politique
05:24
Jean-Philippe Tanguy
05:25
Ce qui a changé
05:26
Si j'ai bien compris
05:26
Entre dimanche et aujourd'hui
05:29
C'est que dimanche
05:30
Vous ne censuriez pas
05:32
Quoi qu'il arrive
05:33
C'est-à-dire que le gouvernement
05:34
Le Cornu
05:35
Vous ne l'auriez pas censuré
05:36
Et aujourd'hui
05:37
Quoi qu'il arrive
05:38
Tout gouvernement
05:39
Est censuré
05:40
C'est la position de Madame Le Pen
05:41
Pourquoi ?
05:42
Mais tout simplement
05:43
Parce qu'on est arrivé au bout
05:45
De l'illusion
05:46
Que les macronistes
05:47
Aient capables de se réformer eux-mêmes
05:48
Qu'ils étaient capables
05:49
D'entendre le message des Français
05:51
Et de changer de politique
05:52
Ils ne veulent pas
05:52
Ils en sont incapables
05:53
Que ce soit sur
05:55
La dépense publique
05:56
La baisse des impôts
05:57
La sécurité
05:58
La santé
05:59
Bref
05:59
Tout ce qui intéresse vraiment les gens
06:00
Ils sont incapables
06:02
De changer
06:02
Et surtout
06:03
Je pense que maintenant
06:04
Même si nous on le savait intimement
06:06
Publiquement
06:07
Je pense qu'il est maintenant
06:08
Difficile de contester
06:09
Qu'ils sont en train
06:10
De se moquer de nous
06:11
C'est-à-dire qu'ils perdent du temps
06:12
C'est 48 heures
06:14
Plus 48 heures
06:14
Plus 48 heures
06:15
Mine de rien
06:16
Monsieur Le Cornu
06:16
A passer un mois à Matignon
06:18
Sans rien faire
06:18
Mais rien faire du tout
06:19
Pas une réforme
06:20
Pas une idée de réforme
06:22
Pas une piste de solution
06:23
Rien
06:23
Pertent du temps
06:24
Mais pendant ce temps
06:25
Ça avance
06:26
Parce qu'il se passe des choses en France
06:28
Mais c'est pas assumé
06:30
Qu'est-ce que se passe ?
06:31
Le doublement des franchises médicales
06:33
En septembre
06:34
Solder les barrages français
06:36
Vendre 20% de notre production
06:37
Des barrages français
06:38
Sur le marché européen
06:40
Un milliard par an
06:41
C'est vrai qu'on a un milliard par an
06:42
À gâcher en ce moment
06:43
Ça avance
06:44
Le déficit agricole
06:45
Personne n'en parle à part nous
06:47
Voilà
06:47
Donc les vrais sujets
06:48
Qui a été à des français
06:49
Ça avance
06:50
Elle a fait d'ailleurs
06:51
Une petite erreur
06:52
Madame Le Pen hier
06:53
J'ai vu son tweet
06:54
Parce qu'elle a souligné
06:56
Que l'industrie allemande
06:59
Pouvait
06:59
Automobile se portait bien
07:01
Et que
07:02
L'Europe préférait sauver
07:04
L'industrie allemande
07:05
Que les agriculteurs
07:06
Or l'industrie allemande
07:07
Automobile va particulièrement mal
07:09
Oui alors j'ai pas entendu
07:10
Cette déclaration
07:10
Mais je pense que Marine
07:11
Vous voulez dire
07:12
Que les allemands
07:12
Défendent toujours leurs intérêts
07:13
Ce qui est vrai
07:14
C'est que l'ensemble
07:15
Des accords commerciaux
07:16
Que ce soit le CETA
07:16
Avec le Canada
07:17
Le Mercosur
07:18
Avec l'Amérique du Sud
07:19
Est toujours au bénéfice
07:20
De l'industrie allemande
07:21
En particulier
07:22
De l'industrie automobile
07:23
La difficulté par exemple
07:25
Pour se défendre du dumping
07:27
De la concurrence des loyales chinoises
07:29
C'est exclusivement
07:29
A cause des allemands
07:30
D'ailleurs
07:31
Monsieur les chanceliers allemands
07:33
Quels qu'ils soient
07:33
Vont toujours en bilatéral
07:35
En Chine
07:36
Pour négocier
07:37
Au nom de l'Europe
07:37
C'est très particulier
07:38
Maintenant les allemands
07:39
Ils assument
07:40
Être à la tête
07:41
De la commission européenne
07:42
Ce qu'ils sont d'ailleurs
07:43
Je ne vais pas vous interroger
07:45
Sur le programme
07:46
Parce que ce n'est pas le jour
07:47
En revanche
07:47
Ce qui est vrai
07:48
C'est que la politique
07:49
Et pourquoi pas
07:50
Les rapprochements
07:51
Peuvent être intéressants
07:53
On a vu monsieur Carucci
07:55
Qui a expliqué
07:55
Je crois que c'est une des premières fois
07:57
Qu'entre LFI
07:57
Et le rassemblement national
07:58
Il voterait au rassemblement national
08:00
On a vu madame Sophie Primace
08:02
Qui a évoqué aussi
08:04
Une forme de rapprochement
08:05
Possible en tout cas
08:07
Après s'être rétracté
08:07
François-Xavier Bellamy
08:08
N'exiterait pas une seule seconde
08:09
François
08:10
Oui mais elle se rétracte
08:11
Pourquoi ?
08:12
Parce qu'on lui dit
08:12
De se rétracter
08:13
Jean-Schwenegg
08:14
Oui c'est ça
08:14
Qu'il avait raison
08:15
Précisez-le
08:15
Mais c'est important
08:16
Moi ce que j'observe
08:17
Évidemment
08:18
C'est que les électeurs
08:20
Aimeraient souvent un rapprochement
08:22
Mais ils l'ont déjà fait
08:23
Ils l'ont déjà fait
08:23
Oui bah justement
08:24
Les électeurs
08:25
Mais ça veut bien
08:27
Qu'est-ce que vous avez dit là ?
08:28
Oui mais je vous le dis
08:29
Les électeurs ça va ça vient ?
08:30
Non vous le savez bien
08:31
Les électeurs
08:32
Mais c'est pas d'aujourd'hui
08:34
Ça fait déjà
08:35
Au moins une bonne dizaine d'années
08:36
Oui bah c'est pour ça
08:37
Que vous êtes à moins de 5
08:38
Oui
08:39
En fait ils sont souvent
08:40
Passés
08:40
Il y a un décalage
08:41
Entre les partis
08:43
Les cadres
08:43
Politiques
08:44
Et ce que
08:45
A quoi aspirent
08:47
Les militants
08:47
Les électeurs
08:48
C'est pas bien ça selon vous ?
08:49
Non c'est pas bien
08:50
Donc les dirigeants
08:51
Devraient être raccords
08:52
A mon avis les dirigeants
08:53
Devraient écouter les électeurs
08:54
Mais vous avez toujours
08:55
Refusé le rapprochement
08:56
Mais vous êtes
08:57
Vous me prenez
08:58
Les gens qui nous écoutent
08:59
Tous les jours
08:59
De se dire
09:00
Georges Fedeck
09:01
C'est un autre
09:02
Vous êtes
09:03
Il est de retour
09:05
C'est mieux dans ce sens là
09:06
Vous êtes vous
09:08
Un ancien député
09:10
LR
09:11
Vous nous expliquez
09:11
Que jamais
09:12
LR
09:13
Ne va se rapprocher
09:14
Que vous n'avez pas
09:15
La même histoire
09:16
Que le RN
09:17
C'est pas possible
09:18
Pour vous
09:18
Et ça c'est mon opinion
09:19
Bah oui
09:20
Vous avez été très dur
09:21
Avec Eric Ciotti
09:22
Il y a un an et demi
09:23
Oui dans la forme
09:25
Oui
09:25
Dans la manière
09:26
Vous ne vote pas
09:27
Dans le personnel
09:28
Vous venez
09:28
Pour être un peu
09:30
En décharge de M. Fenec
09:31
Quand j'étais avec M. Dupont-Aignan
09:32
M. Fenec était un des seuls
09:33
Qui parlait
09:34
Qui voulait bien travailler
09:34
Avec M. Dupont-Aignan
09:35
J'ai essayé de ta décharge
09:37
Ah oui mais M. Dupont-Aignan
09:38
C'est pas la décharge
09:38
Oui oui mais M. Dupont-Aignan
09:40
C'est pas la décharge
09:41
Non mais il avait eu le courage
09:41
De faire barrage
09:42
Il avait eu le courage
09:43
De faire barrage
09:43
On va vous interroger là-dessus
09:45
Parce que
09:45
On ne croit que je suis aimable
09:46
Oui alors justement
09:50
On vous interrogera
09:50
Je suis sûr
09:51
Que vous n'allez pas interroger
09:51
Mais bien sûr
09:52
Mais c'est la vie
09:52
Et puis c'est normal
09:53
De vous interroger
09:54
Mais bien sûr
09:54
La sortie de Jordan Bardella
09:57
A également été intéressante
09:58
Parce que j'ai l'impression
09:59
Qu'il a dit rien
09:59
De vraiment nouveau
10:01
Mais qu'il a été interprété
10:02
Comme si ça l'était
10:02
Très juste remarque
10:04
C'est fascinant
10:05
À quel point parfois
10:05
Vous dites la même chose
10:06
Et c'est interprété différemment
10:08
Selon
10:08
En fait il a toujours dit
10:09
La même chose
10:09
Selon l'ambiance
10:11
Et Marine Le Pen d'ailleurs
10:12
Exactement la même chose
10:13
C'est que
10:13
On veut une majorité
10:14
Enfin on souhaiterait
10:15
On demande aux français
10:17
Une majorité absolue
10:18
Pour faire les réformes nécessaires
10:19
Bien sûr
10:19
Pour avoir la force
10:20
De faire les réformes
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