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00:00Vous connaissez, on a été droit au but, c'est-à-dire qu'on a commencé par lui dire très clairement ce qu'on était venu demander à celui qui est maintenant le préfigurateur de la prochaine nomination d'un Premier ministre.
00:11Nous lui avons demandé très clairement un Premier ministre de gauche écologiste en lui disant tout simplement qu'il n'avait plus le choix.
00:18Et on a fait une intervention de 10 minutes, à mon avis très convaincante, mais parce que nous sommes convaincus qu'en réalité ils sont dans une impasse.
00:25Ça fait un an qu'ils font tourner le pays en rond, que les Français n'en peuvent plus et qu'ils sont obligés de trouver une solution.
00:30La charge de la responsabilité leur incombe désormais à 100%. Ils doivent changer d'avis et faire ce que depuis des mois ils ont refusé de faire.
00:40Dans les réponses du Premier ministre, ce qui est quand même ce qui nous intéresse, parce que ce que nous allions dire nous, ça vous le saviez, ce qui est intéressant c'est ce que lui répond.
00:46On comprend évidemment qu'ils veulent absolument éviter le départ du Président de la République.
00:51Ça ne nous étonne pas et ça ne vous étonne pas non plus.
00:55S'ils ne veulent pas la démission du Président de la République, que leur reste-t-il comme solution ?
00:59La dissolution. La dissolution, vous connaissez notre avis là-dessus, c'est que ça ne donnera pas plus un budget aux Français.
01:05Vous savez que le budget, son examen devrait commencer très prochainement.
01:08Si on part dans une dissolution, nous nous y sommes prêts.
01:10Le papier est réservé, les imprimeurs sont prêts, les candidats sont en passe d'être désignés, il n'y a pas de problème.
01:15Et ce n'est pas nous qui avons le plus à perdre finalement dans cette opération.
01:18C'est leur camp politique, mais en fait c'est toute la France.
01:20Nous le disons, le fait de se reconfronter potentiellement à une arrivée du RN à Matignon doit être évité à tout prix.
01:29Pas juste parce que ce ne serait pas nous, mais parce que pour des millions de Français, ce serait tragique.
01:34Pour les binationaux à qui le RN avait expliqué que peut-être en fait on ne les laisserait plus accéder à certains postes.
01:41Pour les femmes, pour les personnes LGBT, pour les fonctionnaires, pour les défenseurs des droits de l'homme, pour les défenseurs des droits de l'environnement, c'était à exclure.
01:47Mais la dissolution c'est surtout un mois où on ne parle plus que d'élections, on part en campagne, on reporte tout, on ne prend plus de décisions, les marchés s'affolent, c'est délétère.
01:57On a compris dans ce rendez-vous que M. Lecornu voulait tout faire pour éviter cette dissolution.
02:03Ce n'est pas l'hypothèse qu'il privilégie et ce n'est pas ce qu'il a envie d'annoncer ce soir au JT de France 2, dont il a été annoncé comme l'invité.
02:11Et ça c'est un point important à en prendre en compte.
02:13Parce que s'ils ne veulent pas le départ de Macron et s'ils ne veulent pas la dissolution, il leur reste une seule solution.
02:19La cohabitation.
02:21Il a été très très clair pour nous, mais c'est clair pour tous les Français, y compris pour vous, amis journalistes qui suivent ça de près,
02:27renommer une énième fois un Premier ministre issu du camp du Président de la République serait une ultime provocation.
02:35Il ne tiendrait pas une minute, ils le savent, on le sait, tout le monde le fait, donc on va arrêter de faire semblant.
02:40La seule solution aujourd'hui, c'est un Premier ministre de gauche et écologiste.
02:43Comme nous avons été très clairs là-dessus dès le début et que finalement, lui qui ne veut pas de démission du Président ou de dissolution,
02:51on a été obligés assez rapidement d'examiner cette hypothèse et donc il nous a été demandé d'expliquer comment ça marcherait.
02:56Nous avons donné beaucoup de détails.
02:59J'insiste sur une chose, c'est que la grosse différence avec un gouvernement de gauche et écologiste, c'est qu'il aurait un soutien populaire.
03:06Un mot que ne connaît plus ce gouvernement et ce Président de la République depuis très longtemps en réalité.
03:10Nous, si nous étions nommés, on voit bien que directement, ça créerait un souffle dans le pays.
03:15Les gens diraient « enfin, ça va changer ».
03:16Moi, j'étais hier à Hénin-Beaumont, vous savez qui est la députée de ma circonscription, c'est Marine Le Pen,
03:21et j'étais dans un café et je voyais des électeurs arriver en disant « mais Mme Tondelier,
03:24je sais qu'ils votent pour le Rassemblement National ».
03:26Ils me disaient « Mme Tondelier, alors le SMIC, si vous êtes nommé, le SMIC, il sera à combien ? »
03:30Et alors du coup, pour les retraites, ce serait suspendu la réforme ?
03:33Et ils étaient dans l'attente concrète pour eux.
03:36Et je pense que celles et ceux qui s'amusent depuis 24 heures à expliquer que si c'était un Premier ministre de gauche ou écologiste,
03:40ils le censuraient dans les 15 minutes.
03:42Je pense que c'est un poker-monteur, ce n'est pas vrai.
03:45Je pense que le Rassemblement National, je pense que beaucoup de députés de la gauche, du centre,
03:52ne pourraient pas censurer dans les médias.
03:54Déjà parce que la plupart d'entre eux nous ont expliqué, semaine après semaine, mois après mois,
03:58que vraiment c'était une question de responsabilité, de stabilité.
04:01La chose précieuse qu'on avait entre les mains, c'était la stabilité.
04:04Ah bon ? Et donc du coup, ils vont censurer le dernier espoir avant une dissolution au bout de 15 minutes ?
04:08Moi, je ne pense pas. Je pense que c'est une part de bluff. Je pense que nous aurions un gros soutien populaire.
04:12Je pense qu'on serait capable de changer la vie des Français vraiment par des mesures simples.
04:16Alors, est-ce qu'on serait en mesure de mettre en place tout notre programme ?
04:19Rien que notre programme, les gens savent bien que non et depuis longtemps.
04:22Mais enfin, nous avons un objectif, c'est ce programme du nouveau Front populaire.
04:24Et on ne pourrait pas faire rien. Ça, ça n'arriverait pas qu'on fasse rien.
04:28Donc on a été très clair sur deux choses. Nous voulons être nommés, oui.
04:31On sait déjà, ça se profile, vous le savez, qui pourrait participer à ce gouvernement.
04:36On sait qu'il pourrait participer ou qu'il faudrait aller chercher pour participer au travail parlementaire,
04:42pour aller chercher des majorités. Et puis après, chaque député prendrait ses responsabilités.
04:46Et on sait que c'est possible. On sait même que c'est souhaitable.
04:48Et on sait par ailleurs maintenant que c'est urgent.
04:50Avec des macronistes, parce qu'Olivier Ford dit pas question d'un gouvernement avec des macronistes.
04:54Je vais laisser mes collègues répondre à vos questions. Mais en tout cas, nous, on sort en se disant
04:57qu'on n'a jamais été aussi proche d'avoir un Premier ministre de Gauche écologiste dans ce bureau.
05:01Non, c'est entre ses mains. Et la charge de la responsabilité leur incombe maintenant à 100%.
05:05Le plan existe. Ils vont nous dire que c'est peut-être pas hyper solide, mais rien n'est solide dans la séquence.
05:10Nous, nous pensons que nous sommes beaucoup plus solides que toutes les solutions qui ont été testées et désapprouvées jusqu'à présent.
05:15C'est ce que nous, nous lui avons dit. Et il n'avait pas beaucoup d'arguments pour nous expliquer que son gouvernement, à lui, avait été solide.
05:20Vu que je rappelle qu'il n'a même pas été censuré, il a implosé de l'intérieur par les propres membres qu'il avait nommés dans son gouvernement.
05:27Donc ils n'y arriveront plus. Nous nous sommes prêts.
05:29Vous l'avez senti ouvert sur la réforme des retraites, simplement, Marine Tondelier ?
05:33Il y a eu plusieurs questions. Donc pour répondre, ce que nous, nous lui avons dit, c'est qu'aujourd'hui, nous souhaitions effectivement être en cohabitation.
05:43Cohabitation, ça veut dire un gouvernement de gauche et écologiste. C'est-à-dire un gouvernement avec des ministres issus des groupes de gauche et écologiste.
05:53Sans aucun mâtoniste ?
05:54Non, il faut être clair. En fait, on est dans une période où c'est le flou total et qui est incompréhensible. Il faut un peu de clarté.
06:03Donc à un moment, oui, nous voulons être en cohabitation avec un gouvernement de gauche et écologiste
06:09qui mettra en place, effectivement, en tout cas qui proposera à l'Assemblée nationale un budget et une politique populaire sur les questions de la justice fiscale,
06:20sur la question de la santé ou du logement, par exemple. Nous avons des propositions et nous savons, et nous l'avons démontré au Premier ministre,
06:28comment nous comptions pouvoir les faire cheminer dans cette Assemblée.
06:32Maintenant, la décision, en tout cas les préconisations qu'il fera au président de la République, cela lui revient.
06:38Il doit voir les groupes de l'ancien socle gouvernemental, à eux de nous dire si enfin ils reconnaissent que depuis un an, nous avons perdu du temps,
06:51que ça a accéléré la crise, la crise politique, la crise économique.
06:56Et donc ils sont enfin prêts à reconnaître qu'ils ont en fait perdu les législatives et donc d'essayer autre chose.
07:05Je pense que la question, c'est celle-ci. Nous, nous avons été très clairs sur notre projet, sur la manière dont nous pouvons le faire avancer
07:11et sur le fait que nous pourrions, en tout cas, donner un peu de stabilité et une politique qui est largement attendue,
07:19puisque c'est celle pour laquelle les gens ont largement voté.
07:21Vous l'avez senti ouverte sur la suspension des retraites, ne suffit pas juste suspendre la réforme de la retraite.
07:28Ça suffit pour vous ou il faut absolument...
07:30Non mais nous, on l'a dit très clairement, il faut un changement.
07:34Et donc oui, ce changement passe par la nomination d'un Premier ministre ou d'une Première ministre de la gauche écologiste.
07:41Mais c'est par cela...
07:43Qu'est-ce qu'ils ont pensé que vous ayez passé une heure dans le bureau de Sébastien Lecornu ?
07:46On a demandé l'heure à eux, mais on a rendez-vous avec eux cet après-midi.
07:48Mais vous êtes trahie-vous, non ?
07:50Mais non, mais en fait, non, c'est étonnant comme vous parlez...
07:52Voilà, les écoles...
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