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  • 7 weeks ago

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00:00C'est aux yeux de beaucoup une mission impossible, Sébastien Lecornu va donc tenter au cours des prochaines 48 heures d'ultime négociation.
00:07D'ici à demain matin, le Premier ministre invite toutes les forces politiques à venir échanger avec lui à Matignon.
00:15Il a fixé les lignes ce matin en recevant le socle commun à qui il propose de parler d'abord du budget, priorité des priorités.
00:2648 heures de plus donc données au Premier ministre démissionnaire par le chef de l'État.
00:32Et on va donc voir avec vous, Flore Simon, bonjour, ce que peuvent donner ces discussions qui sont loin, très loin de faire l'unanimité.
00:40Emmanuel Macron lâché, on le voit, chaque heure qui passe par ses soutiens, les taux se resserrent aujourd'hui autour du président de la République française.
00:48Oui, en effet, les taux se resserrent. Il y a les oppositions, LFI qui demande sa démission ou sa destitution.
00:54Il a le Rassemblement national qui demande une dissolution. Et puis ce matin, c'est un peu un coup de théâtre.
01:01C'est Édouard Philippe qui a demandé à ce que le chef de l'État programme sa démission après avoir fait voter le budget.
01:07On va l'écouter. C'est donc l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron.
01:10Et il me semble qu'il s'honorerait si, par exemple, il proposait un nom de Premier ministre, il nommait un Premier ministre,
01:21avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes et de construire un budget, de faire adopter ce budget.
01:28Et qu'à l'issue, dès lors que ce budget est adopté, dès lors que la France est dotée d'un budget, et c'est indispensable,
01:33il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée, c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté.
01:42Voilà, Gabriel Attal, autre ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, a taclé Édouard Philippe en disant qu'il ne fallait pas ajouter de la crise à la crise.
01:50Mais à Gabriel Attal, à lui non plus, n'a pas été tellement tendre.
01:53Alors, avec le chef de l'État, il a estimé hier qu'il ne le comprenait plus. On va l'écouter, l'ancien Premier ministre.
02:00Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République.
02:06Il y a eu la dissolution, et il y a depuis des décisions qui donnent le sentiment d'une forme d'acharnement à vouloir garder la main.
02:12Ce qu'on avait proposé avec Renaissance, c'est un changement de méthode, précisément pour donner le sentiment qu'on a compris,
02:19et qu'il a été compris, compris par le président de la République, qu'il faut maintenant partager le pouvoir.
02:24C'est quand même ce que les Français nous ont dit au moment des élections de 2024, après la dissolution.
02:29Voilà, Gabriel Attal qui tente la rupture avec Emmanuel Macron.
02:33Il l'avait déjà fait lors de la rentrée de son parti Renaissance à Arras il y a quelques semaines.
02:37Sauf que bon, Gabriel Attal, il est macroniste depuis le début.
02:42Il a fait toute sa carrière politique auprès d'Emmanuel Macron.
02:44Donc ça va être compliqué quand même pour l'ancien Premier ministre de couper complètement les ponts avec le macronisme.
02:50On imagine que c'est dans une visée de 2027.
02:53Toujours est-il que ces deux Premiers ministres rejoignent finalement la colère dans l'opinion,
02:58puisqu'il y a un sondage IFOP pour LCI qui montre que 66% des Français veulent une dissolution
03:02et 70% dans ce sondage veulent une démission du chef de l'État.
03:08Les Français qui jugent donc responsable Emmanuel Macron de la situation aujourd'hui.
03:12Alors c'est vrai que le détonateur, ça a été la dissolution ratée de 2024.
03:17Mais ce qu'on voit aussi, c'est qu'aujourd'hui, le blocage, il est aussi à l'Assemblée nationale
03:23où les partis n'arrivent pas à s'entendre et n'arrivent pas à trouver des compromis.
03:27Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, la pression, elle est énorme sur les épaules du chef de l'État.
03:31Et c'est peut-être historiquement la pression la plus forte qu'il n'ait jamais eue.
03:34Et Sébastien Lecornu a donc jusqu'à demain soir pour définir une plateforme d'action et de stabilité.
03:40Ce sont les mots employés par le chef de l'État.
03:42Est-ce que c'est jouable ou pas ?
03:44Lui, en tout cas, il a invité ce matin tous les partis à venir le rencontrer à Matignon jusqu'à demain matin.
03:50Exactement. Alors, on a appris que les socialistes iraient.
03:52Il devrait être à Matignon demain à 10h.
03:55En revanche, en effet, vous le disiez, Elisabeth, le Rassemblement national a estimé que ce n'était plus la peine de discuter,
04:00que les discussions avaient eu lieu, qu'on avait eu trois semaines.
04:04Aujourd'hui, de toute façon, le Rassemblement national, et c'est peut-être même le parti le plus lisible aujourd'hui,
04:09très clair, donc pas de discussion.
04:11Ils veulent une dissolution.
04:13A priori, ils gagneraient des sièges.
04:14D'ailleurs, à l'Assemblée nationale, si dissolution, il y avait élection législative.
04:17Et ils ont même tendu, ce matin, la main à la droite pour une coalition de gouvernement.
04:22Donc, vous voyez, le Rassemblement national, ils ont un plan très clair dans leur tête.
04:26Ce qui s'est passé ce matin, c'est que le Premier ministre des Missionnaires a reçu les parties du socle commun,
04:32si on peut encore l'appeler ainsi, horizon modem et renaissance sans les LR,
04:37et qu'ils ont donc décidé qu'il y avait en effet deux priorités, c'est-à-dire l'adoption d'un budget et l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
04:44Oui. Alors, est-ce que ces discussions peuvent aboutir ?
04:48On a du mal à y croire, ça fait...
04:49En fait, il a essayé pendant trois semaines, le Premier ministre, il a reçu tout le monde.
04:53Il a pris le temps de recevoir tout le monde.
04:55On ne voit pas comment, en 48 heures, tout ça pourrait se résoudre.
04:58Et puis, il y a la gauche, donc qui va y aller demain ?
05:01Et Olivier Faure qui estime, et ils l'ont redit dans un communiqué suite à une réunion qu'ils ont eue avec les écologistes et les communistes,
05:07que le Président de la République devait nommer un Premier ministre de gauche.
05:11Écoutez Olivier Faure, Premier secrétaire du PS.
05:14Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est un changement de cap.
05:17Si ce changement de cap n'existe pas, évidemment, on se heurtera à nouveau aux mêmes oppositions et aux mêmes difficultés.
05:23Et donc, je plaide ce soir, devant vous, devant les Françaises et les Français, pour que ce changement de cap ait lieu.
05:29Moi, comme les autres, j'ai toujours dit que nous devons prendre nos responsabilités.
05:33Et si nous étions appelés à Matignon, il faudrait que nous répondions positivement.
05:37Alors, Premier ministre de gauche, ça pourrait être une option.
05:40On sait que c'est les rumeurs, en tout cas.
05:43Mais, sauf qu'il faut quand même se souvenir qu'à gauche, Oré LFI, il y a 123 députés.
05:47Ça voudrait dire que, comment faire pour faire passer des textes ?
05:50Il faudrait qu'ils décrochent des macronistes de l'aile gauche.
05:53Mais il faudrait quand même 166 députés pour faire une majorité absolue.
05:56Donc, vous voyez que c'est extrêmement compliqué.
05:58Et puis, ils auraient les mêmes difficultés qu'ont eues François Bayrou, et Michel Barnier avant lui, et Sébastien Lecornu plus récemment.
06:05Du côté de la droite, ils veulent une cohabitation.
06:08Ils ne veulent plus être dilués dans le macronisme.
06:11Alors là, c'est la même chose.
06:12Du côté de la droite, ils sont 50 députés, une cinquantaine de députés.
06:15Donc, le problème est le même, en fait, quel que soit, finalement, le Premier ministre qui sera,
06:21qui serait peut-être mis à Matignon, sauf si Emmanuel Macron décide, finalement, de dissoudre l'Assemblée,
06:25si les discussions avec Sébastien Lecornu n'aboutissent pas.
06:28Le problème, il est toujours le même.
06:30L'Assemblée nationale est morcelée en trois parties qui n'ont pour aucun la majorité absolue.
06:36Alors, on essaie de se mettre en ordre de bataille en tentant de se projeter, d'envisager cette dissolution.
06:41On était tout à l'heure avec Julie qui nous donnait l'ambiance à l'Assemblée nationale.
06:46La gauche divisée, elle s'est réunie ce matin, mais quand je dis la gauche, ce n'est pas tout le monde.
06:50Attention, il faut préciser.
06:52Alors, il y a eu deux réunions de la gauche ce matin, Elisabeth.
06:55Il y en avait une où il y avait les insoumis, les écologistes, quelques communistes et générations.
07:00Et puis une autre où il y avait les socialistes, les écologistes et les communistes.
07:08Donc voilà, en fait, ce qui s'est passé, c'est que les socialistes ne veulent plus acte aujourd'hui, on le voit, une rupture avec les insoumis.
07:16Rappelons-nous quand même qu'il y a six mois, Jean-Luc Mélenchon avait estimé que la collaboration avec les socialistes était toxique.
07:24Et puis lors des universités d'été des insoumis fin août, on pouvait entendre scander l'EPS.
07:32Tout le monde déteste l'EPS.
07:33Donc vous voyez qu'il y a quand même une vraie rupture.
07:36Il y a eu des maux qu'on ne peut pas réparer comme ça, sauf que Jean-Luc Mélenchon et les écologistes...
07:41Marine Tondelier, elle essaie de faire le pont.
07:42Elle essaie de rallier la gauche ensemble, de refaire un nouveau front populaire.
07:47Ils ont lancé un appel ce matin.
07:49Exactement.
07:49Ils espèrent que la réunion, ils prévoient une réunion demain matin où il y aurait tout le monde.
07:52Sauf qu'on voit bien que les socialistes, pour l'instant, ne sont pas pour, ne veulent plus être affiliés aux insoumis.
08:00Et donc a priori, ça va être très compliqué pour la gauche de se réunir, comme il l'avait fait en 2022 avec la NUP et en 2024 avec le nouveau front populaire.
08:09Encore une fois, les Verts essayent de rassembler cette gauche.
08:12Et puis Mélenchon hier avait proposé une réunion qui a fait flop avec tout le NFP, en vue, encore une fois, de peut-être prochaines élections législatives.
08:21Eh bien, on verra ce que donnent les prochaines heures, parce qu'on n'est pas à l'abri de surprises.
08:26On aura compris qu'il ne faut présager de rien.
08:30Merci beaucoup, Flore.
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